L’ONU S’INQUIÈTE DE LA DÉGRADATION DE LA SITUATION ALIMENTAIRE À MADAGASCAR, OÙ LA MALNUTRITION MENACE LA VIE DES ENFANTS DE LA RÉGION DU SUD-EST
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L’ONU S’INQUIÈTE DE LA DÉGRADATION DE LA SITUATION ALIMENTAIRE À MADAGASCAR, OÙ LA MALNUTRITION MENACE LA VIE DES ENFANTS DE LA RÉGION DU SUD-EST
NEW YORK, 18 novembre (OCHA) -- L’augmentation du taux de malnutrition chez les enfants malgaches a amené la communauté internationale à accélérer la mise en place de programmes d’aide nutritionnelle et médicale d’urgence dans le Sud-Est du pays, notamment dans la région d’Atsimo Atsinanana. Une récente évaluation de l’état de la sécurité alimentaire, conduite pour faire face à la soudaine dégradation de la situation, a été menée par des équipes incluant des représentants du gouvernement, du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) du Programme alimentaire mondial (PAM) et d’organisations non gouvernementales. Les résultats de l’enquête montrent que sur les 1 800 enfants examinés dans six des 12 communes affectées, le taux moyen de malnutrition est de 50%, alors que le taux de sévère malnutrition s’élève en moyenne à 13%. Pour cette seule région, cela représente 14 000 enfants en situation de malnutrition, et 3 700 enfants en situation de malnutrition aiguë.
Pour faire face à cette situation, le Gouvernement de Madagascar a lancé des programmes d’assistance, médicale et alimentaire en particulier, avec le soutien de l’UNICEF, du PAM et de plusieurs ONG, dont « German Agro-Action », le Secours Catholique et Caritas. Le PAM a l’intention de fournir environ 300 tonnes métriques de nourriture pour des distributions ciblées visant 7 800 familles dont les enfants sont particulièrement en péril. Près de 200 tonnes de produits alimentaires provenant de programme d’assistance seront distribuées aux élèves des écoles primaires de la région. En outre, le PAM va augmenter l’aide qu’il distribue dans le cadre du programme d’échange « travail contre nourriture ». De son côté, l’UNICEF va travailler avec le Gouvernement malgache pour mettre en place cinq centres de soins thérapeutiques et de nutrition complémentaire, et soutiendra les efforts du PAM en fournissant du sucre et de l’huile.
Ces programmes d’intervention des agences de l’ONU sont coordonnés par le gouvernement, par le biais du Conseil national de secours. Les ressources propres du pays seront utilisées pour répondre aux besoins des personnes les plus affectées, mais compte tenu de ses moyens limités, le Gouvernement de Madagascar étudie la possibilité de lancer un appel formel à l’aide internationale. La contribution actuelle des Nations Unies est gérée par le Coordonnateur résident du système de l’ONU, avec le soutien du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA).
Le Sud de Madagascar vit en situation d’insécurité alimentaire chronique. En 2005, les récoltes de riz et de patate douce de la région ont été affectées par les inondations répétées qui se sont produites le long des côtes, et par des invasions d’insectes et de brusques périodes de sécheresse. La situation y est d’autant plus précaire que la récolte de clous de girofles, qui obéit à un cycle de production biannuel, n’a pas eu lieu cette année, ce qui a réduit le revenu en espèces des populations de la région.
Pour obtenir des informations complémentaires sur la situation dans le Sud-Est de Madagascar, veuillez contacter Stephanie Bunker, de OCHA-New York, au +1 917 367 5126, ou au +1 917 892 1679 (téléphone portable); ou Kristen Knutson, de OCHA-New York, au +1 917 367 9262; ou encore Elizabeth Byrs, de OCHA-Genève, au +41 22 917 2653, ou au +41 79 473 4570 (téléphone portable).
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