LA QUATRIÈME COMMISSION RÉAFFIRME LE RÔLE ESSENTIEL DU DÉPARTEMENT DE L’INFORMATION POUR FAIRE ENTENDRE LA VOIX DE L’ONU DANS LE MONDE
Communiqué de presse CPSD/296 |
Quatrième Commission
14e séance – après-midi
LA QUATRIÈME COMMISSION RÉAFFIRME LE RÔLE ESSENTIEL DU DÉPARTEMENT DE L’INFORMATION POUR FAIRE ENTENDRE LA VOIX DE L’ONU DANS LE MONDE
Le chef du Département assure les délégations que leurs vues inspireront le DPI dans ses efforts pour améliorer l’efficacité de ses activités.
(Publié le 22 novembre 2004)
La Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation (Quatrième Commission) s’est prononcée cet après-midi sur une série de recommandations et suggestions adressées essentiellement au Département de l’information dont elle a souligné le rôle essentiel pour faire entendre la voix de l’ONU dans le monde. Elle a aussi réaffirmé celui, central, du Comité de l’information dans les politiques et les activités d’information de l’Organisation, y compris la restructuration du Département. Ces recommandations sont contenues dans un projet de résolution adopté sans vote, et qui sera soumis à l’Assemblée générale pour adoption.
Un autre projet de résolution, également adopté cet après-midi sans vote, contient notamment des demandes en vue d’aider les médias des pays en développement à faire connaître leurs vues et valeurs grâce à la production culturelle endogène.
Par le projet relatif aux Politiques et activités de l’Organisation en matière d’information, la Commission recommande à l’Assemblée générale de demander entres autres au Département de l’information d’accorder une attention particulière aux grandes questions que sont l’élimination de la pauvreté, la prévention des conflits, le développement durable, les droits de l’homme, l’épidémie de VIH/sida, la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations et les besoins du continent africain, ainsi qu’à toutes les grandes questions qui sont abordées dans la Déclaration du Millénaire.
S’agissant des activités générales du Département de l’information, la Commission recommande qu’il soit pris acte des propositions faites et des mesures prises par le Secrétaire général pour améliorer les activités d’information au moyen notamment d’une restructuration du Département ainsi que des félicitations au sujet de la stratégie de communication pour diffuser les travaux et décisions de l’Assemblée générale. Le texte traite ensuite de manière détaillée d’une série de thèmes, notamment du renforcement du multilinguisme, des efforts pour réduire la fracture numérique, de l’évaluation des produits, de la rationalisation du réseau des centres d’information, de l’élaboration des stratégies de communication en collaboration avec les départements organiques, des campagnes de publicité
sur les grands thèmes, des efforts pour faire connaître la réalité des opérations de maintien de la paix, des partenariats avec les stations de radio ou encore de l’accessibilité du site Web de l’ONU et de son enrichissement dans plusieurs langues.
Avant l’adoption des projets de résolution, le Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, M. Shashi Tharoor, avait, lors de sa déclaration de clôture du débat général, répondu aux commentaires apportés par les délégations au cours du débat général qui, entamé lundi 19 octobre, s’est terminé aujourd’hui. Au sujet des ressources, il a réitéré son appel aux représentants, leur demandant notamment de continuer à apporter leur soutien au Département pour qu’en dépit des difficultés financières, il puisse continuer à innover et à faire entendre le plus clairement et le plus largement possible le message des Nations Unies dans le monde.
La Commission a en outre adopté sans vote un projet de décision recommandant l’augmentation du nombre de membres du Comité de l’information qui passerait de 102 à 107 et la nomination du Cap–Vert, de l’Islande, du Luxembourg, de Madagascar et du Qatar pour occuper ces sièges.
En conclusion du débat général sur les questions relatives à l’information, les délégations ont de nouveau salué les réformes entreprises par le DPI. Elles ont également renouvelé le souhait que la régionalisation des Ccntres d’information soit conduite en étroite collaboration avec les pays concernés, notamment en ce qui concerne les pays en développement. Plusieurs représentants ont, comme au cours des séances précédentes, insisté sur la nécessité d’établir la parité linguistique entre les langues sur le site Web, et sur celle de trouver des mécanismes pratiques pour combler le fossé numérique entre pays du Nord et du Sud.
Les délégations suivantes ont pris part au débat : Algérie, Égypte, Malaisie, Yémen, Népal, Indonésie, China, Cuba, Bahreïn, République-Unie de Tanzanie, Togo, Angola et Cap-Vert. Les État-Unis, Israël et Cuba ont exercé leur droit de réponse.
La Quatrième Commission entamera l’examen du point relatif à l’étude d’ensemble de toute la question des opérations de maintien de la paix, lundi 25 octobre à 10 heures.
QUESTIONS RELATIVES À L’INFORMATION
Projet de résolution A : « L’information au service de l’humanité ».
Aux termes de ce projet, l’Assemblée générale demanderait instamment que tous les pays, le système des Nations Unies dans son ensemble et tous les autres intéressés, réaffirmant leur attachement aux principes de la liberté de la presse et à ceux de l’indépendance, du pluralisme et de la diversité des médias, jugeant profondément préoccupantes les disparités existant entre pays développés et pays en développement et leurs conséquences de tous ordres sur l’aptitude des médias publics, privés ou autres et des particuliers des pays en développement à faire connaître leurs vues et leurs valeurs culturelles et morales grâce à la production culturelle endogène, s’efforceraient de fournir aux pays en développement et à leurs médias, en complément de la coopération bilatérale, tout l’appui et toute l’aide possibles, compte dûment tenu de leurs intérêts et de leurs besoins dans le domaine de l’information et des mesures déjà prises par le système des Nations Unies.
Projet de résolution B : « Politique et activités de l’Organisation des Nations Unies en matière d’information »
Aux termes de ce projet, l’Assemblée générale réaffirmerait que la voix de l’ONU doit être entendue de façon claire et efficace et soulignerait que le Département de l’information a un rôle essentiel à jouer à cet égard. Elle réaffirmerait aussi que le Comité de l’information joue un rôle central dans les politiques et activités de l’Organisation en matière d’information, y compris dans la restructuration du Département de l’information et dans la hiérarchisation de ses activités. Elle demanderait au Département d’accorder une attention particulière aux grandes questions que sont l’élimination de la pauvreté, la prévention des conflits, le développement durable, les droits de l’homme, l’épidémie de VIH/sida, la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations et les besoins du continent africain; ainsi qu’à toutes les grandes questions qui sont abordées dans la Déclaration du Millénaire.
S’agissant des activités générales du Département de l’information, l’Assemblée prendrait acte des propositions faites et des mesures prises par le Secrétaire général pour améliorer les activités d’information au moyen notamment d’une restructuration du Département et se féliciterait des recommandations formulées par ce dernier en vue d’élaborer une stratégie de communication pour diffuser les travaux et décisions de l’Assemblée. Elle prendrait note de la réorientation visant à accroître l’efficacité et la productivité du Département et prierait le Secrétaire général, dans le cadre de ce processus, de continuer à ne ménager aucun effort pour que les publications et autres services d’information du Secrétariat, notamment le site Web de l’Organisation des Nations Unies et le Service d’information des Nations Unies, donnent des informations détaillées, objectives et impartiales sur les questions dont est saisie l’Organisation.
L’Assemblée soulignerait que la réorientation du Département devrait avoir pour effet de maintenir et d’améliorer ses activités dans les domaines présentant un intérêt particulier pour les pays en développement et les pays en transition et de contribuer à combler le fossé existant entre pays en développement et pays développés dans les domaines cruciaux de l’information et de la communication. Elle encouragerait Secrétaire général à renforcer la coordination entre le Département de l’information et les autres départements du Secrétariat. Elle apprécierait les efforts déployés sans relâche par le Département de l’information pour publier des communiqués de presse quotidiens et prierait le Département de continuer d’offrir ce service inestimable aux États Membres et aux représentants des médias.
Pour ce qui est du volet « multilinguisme et information », l’Assemblée soulignerait l’importance de faire en sorte que toutes les langues officielles de l’Organisation des Nations Unies soient traitées sur un pied d’égalité dans toutes les activités du Département de l’information. Afin de réduire la fracture numérique, elle demanderait au Département de contribuer à la prise de conscience par la communauté internationale de l’importance du Sommet mondial sur la société de l’information et de la nécessité de s’unir pour assurer son succès, et ce dans la perspective de la seconde phase prévue à Tunis, du 16 au 18 novembre 2005. S’agissant des nouvelles priorités dans le programme du Département de l’information, l’Assemblée générale soulignerait l’importance que revêt la pleine conformité avec toutes les directives émanant d’organes délibérants lors de l’établissement du projet de budget-programme pour l’exercice biennal 2006-2007.
Concernant les Centres d’information des Nations Unies, l’Assemblée générale réaffirmerait le paragraphe 15 de sa résolution 57/300, par lequel a pris note de la proposition faite par le Secrétaire général visant à rationaliser le réseau des centres d’information des Nations Unies autour de pôles régionaux, selon les besoins, en consultation avec les États Membres concernés, en commençant par la création d’un pôle pour l’Europe occidentale, une démarche semblable étant ensuite adoptée pour les centres situés dans les pays développés où les coûts sont très élevés, et prierait le Secrétaire général de lui présenter un rapport de situation à ce sujet aux fins d’appliquer la même formule dans d’autres régions, en consultation avec les États Membres, là où elle permettrait de renforcer les courants et échanges d’informations dans les pays en développement. Elle soulignerait aussi les besoins propres aux pays en développement dans le domaine des technologies de l’information et des communications, qui représentent un élément important dans la bonne circulation de l’information dans ces pays.
S’agissant des recommandations relatives aux Services de communication stratégique, l’Assemblée générale considérerait que les campagnes de publicité organisées à l’appui des sessions extraordinaires et des conférences internationales des Nations Unies comptent parmi les responsabilités les plus essentielles du DPI, et se féliciterait des efforts déployés par le Département pour trouver des modalités novatrices qui lui permettraient d’organiser et de mener à bien ces campagnes en partenariat avec les départements organiques concernés et en utilisant comme guide la Déclaration du Millénaire.
Pour ce qui est du rôle du Département de l’information dans les opérations de maintien de la paix des Nations Unies, l’Assemblée générale se féliciterait des efforts faits par le Secrétaire général pour rendre le Département de l’information mieux à même d’établir et de faire fonctionner des antennes d’informations dans les opérations de maintien de la paix et les missions politiques et de consolidation de la paix des Nations Unies, notamment des activités de promotion et autres activités d’appui à l’information, et prierait le Secrétariat de continuer de veiller à ce que le Département soit associé aux futures opérations dès la phase de planification.
Concernant le rôle du Département de l’information dans le renforcement du dialogue entre les civilisations et de la culture de la paix, l’Assemblée encouragerait le Département à apporter l’appui nécessaire, dans la limite des ressources disponibles, pour la dissémination des informations relatives à cette question.
S’agissant des moyens traditionnels de communication, l’Assemblée soulignerait que la radio demeure l’un des moyens de très grande portée les plus efficaces. Elle soulignerait que la radio et la télévision des Nations Unies devraient tirer pleinement parti de l’infrastructure technologique disponible, notamment les plates-formes satellite, les technologies de l’information et des communications et Internet, et elle prierait le Secrétaire général d’envisager une stratégie mondiale de radiotélévision prenant en compte ces technologies.
En ce qui concerne le site Web de l’Organisation, l’Assemblée remercierait le DPI pour avoir créé un site Web de qualité, notant que cela est particulièrement remarquable vu la portée de l’entreprise et les contraintes budgétaires de l’Organisation. Elle soulignerait que le Département doit prendre des mesures pour assurer l’accessibilité au site des personnes handicapées. Elle encouragerait en outre le Département à améliorer les mesures prises pour assurer la parité entre les six langues officielles sur le site Web. Elle réaffirmerait la nécessité d’établir une égalité absolue entre ces langues. L’Assemblée demanderait enfin au Secrétaire général de continuer à chercher à créer un portail commun au système des Nations Unies.
Concernant les services de bibliothèque, l’Assemblée accueillerait avec satisfaction les progrès signalés de la modernisation et de la gestion intégrée des bibliothèques des Nations Unies. Elle noterait en outre les efforts fournis par le Secrétaire général pour faire de la bibliothèque Dag Hammarskjöld une bibliothèque virtuelle de portée mondiale.
Au sujet des services de diffusion, l’Assemblée prendrait note de l’importance que revêt la poursuite de l’exécution par le DPI du programme de formation des journalistes originaires des pays en développement et en transition. Elle réaffirmerait la nécessité de prévoir une analyse de l’influence et de la portée des activités du DPI pour recenser les régions mal desservies.
Aux termes du projet de décision intitulé « Augmentation du nombre de membres du Comité de l’information », également adopté sans vote, l’Assemblée génale déciderait de porter de 102 à 107 le nombre de membres du Comité de l’information et de nommer le Cap–Vert, le Luxembourg, Madagascar, l’Islande et le Qatar membres du Comité de l’information.
Débat général
Mme NADJEH BAAZIZ (Algérie) a rappelé que les technologies de l'information et de la communication pouvaient contribuer au développement de l'humanité. Tout en rapprochant les peuples, ces technologies ont pourtant créé des inégalités, a-t-elle constaté, c'est pourquoi l'ONU doit assurer à tous les pays un accès aux bénéfices de ces technologies. Elle a aussi appelé le Département de l'information (DPI) à se concentrer sur les stratégies de communication permettant de rapprocher l'Organisation du public. Le DPI doit contribuer à la mise en œuvre des objectifs liés notamment à la question de la pauvreté, au développement durable et aux besoins des pays africains, a-t-elle ajouté. Mme Baaziz a ensuite salué la forte fréquentation enregistrée par le site Web. Tout en prenant note des progrès effectués en ce qui concerne les langues officielles, elle a appelé à nouveau à leur offrir un traitement équitable sur le Web comme en termes de documentation officielle. Elle a ensuite souligné l'importance des informations concernant l'action de l'ONU en matière de décolonisation, afin d'aider les derniers peuples colonisés à exercer leur droit à l'autodétermination. Enfin Mme Baaziz a estimé qu'il était trop tôt pour décider de reproduire le processus de rationalisation des centres d'information en dehors de l'Europe occidentale. Ma délégation accorde beaucoup d’importance aux centres d'information qui jouent un grand rôle dans les pays en développement manquant de moyens technologiques, a-t-elle déclaré, avant d'appeler à adopter une approche au cas par cas et en consultation avec les pays hôtes concernés.
M. IHAB AWAD (Egypte) a souhaité qu’un appui commun soit apporté aux réformes apportées à la structure du DPI pour que triomphe une politique de l’information adaptée aux nouvelles attentes des publics. Une telle politique doit permettre de faire connaître les activités de l’ONU partout dans le monde, et de la manière la plus honnête et objective possible. A cet effet, la priorité doit être donnée au multilinguisme, à la promotion des bibliothèques et des différents centres d’information, au rapprochement entre les civilisations. Le DPI doit ainsi poursuivre ses activités en vue de sensibiliser le public à tous les efforts allant dans le sens de l’établissement de la paix, en particulier au Moyen-Orient. Un message clair de l’ONU permettrait d’entendre sans équivoque les exigences légitimes des peuples arabes vivant sous le joug de puissances étrangères. Dans ces conditions, il n’est pas normal de constater des discordances aussi sérieuses entre les ressources financières du DPI et la réalité de ses besoins alors que l’on s’efforce de mettre en oeuvre une nouvelle stratégie de la communication en phase avec ses nouveaux mandats. Concernant la régionalisation des centres d’information des Nations Unies, nous sommes d’avis que les États Membres et les membres du Comité de l’information devraient se concentrer sur les élémentst définis par les résolutions pertinentes sur ce sujet. Dans ce cadre, l’instauration d’un premier axe régional en Europe de l’Ouest est une première étape à partir de laquelle il faudra continuer de bâtir en tenant compte des besoins et des moyens des différentes régions. En conclusion, l’Égypte forme le vœu que les messages diffusés par l’ONU et ses activités dans le domaine de l’information contribueront au renforcement du dialogue entre les civilisations et à réduire le fossé numérique entre pays du Nord et du Sud.
M. NUR JAZLAN MOHAMED (Malaisie) a souligné l'intérêt de sa délégation pour le processus de réforme du DPI, dont il a salué les progrès. Dans la mesure où le Département doit promouvoir une meilleure compréhension des Nations Unies, il faut qu'il se concentre sur les problèmes qui comptent pour le public et sur les priorités de l'Organisation telles que les Objectifs du Millénaire pour le développement, a-t-il déclaré. Les activités menées et les succès obtenus doivent être mis continuellement en lumière. Le représentant a jugé important de s'employer à rétablir la confiance du public vis-à-vis de l'Organisation. Il a ensuite salué les efforts déployés par le DPI pour faire un meilleur usage des technologies de l'information et de la communication, en dépit de contraintes financières considérables. Il s'est félicité de l'usage fait de l'Internet, jugeant que l'ONU avait déployé les efforts nécessaires pour encourager le développement de sociétés de l'information. Il a cependant appelé l'Organisation à jouer un rôle dans le développement de partenariats entre pays développés et en développement pour réduire le fossé numérique. Il a signalé que son pays avait mis en place un programme afin d'assurer l'accès à Internet dans les zones rurales et à l'école.
Le représentant a ensuite souligné l'importance de la communication des Nations Unies destinée à mobiliser un soutien international face aux problèmes socioéconomiques rencontrés par les pays les plus vulnérables. Il s'est félicité de l'importance accordée par le DPI aux problèmes de l'Afrique et aux programmes de développement durables dans ce continent. Il a cependant appelé à mettre au point une stratégie d'action à long terme. Le représentant a également salué l'importance accordée par le Département à la question de la Palestine et le succès du douzième Séminaire international sur la paix au Moyen-Orient organisé à l'intention des médias. Il a appelé le DPI à créer des programmes de formation pour les journalistes palestiniens afin de leur permettre de communiquer au monde leur propre point de vue sur le conflit. Il a ensuite salué le processus de rationalisation des centres d'information. Enfin il s'est félicité des efforts fournis en faveur du multilinguisme, notamment sur le site Internet, et il a souligné la nécessité d'assurer un traitement équitable aux six langues officielles.
M. ABDULHAMID MOQBEL MANSOUR (Yémen) a déclaré que sa délégation appréciait les efforts déployés par le DPI pour améliorer les services de bibliothèques et les Centres d’information des Nations Unies, et rendre accessible à tous les peuples du monde les activités des Nations Unies dans les six langues officielles. Nous formons par ailleurs le souhait que les activités du DPI, prenant en compte les besoins des pays en développement, permettent à terme de réduire le fossé numérique qui sépare le Nord et le Sud. Dans ce sens, Le Yémen se félicite encore des efforts engagés par le DPI pour proposer des programmes de formation aux journalistes des pays en développement.
M. PRADIP NEPAL (Népal) a estimé que les fonctions d'information sont au cœur de la gestion des Nations Unies. Il s'est félicité du travail du DPI et des efforts qu'il avait fournis pour mieux utiliser ses ressources. Il a fait part de sa satisfaction au sujet du rôle joué par l'Organisation lors de la première phase du Sommet sur la société de l'information et a déclaré attendre avec impatience la tenue de la deuxième phase à Tunis. Le représentant a ensuite soutenu que le DPI avait un rôle à jouer pour assurer la circulation de l'information dans les pays en développement. Les seuls outils efficaces pour atteindre leurs populations sont la radio et la presse écrite, a-t-il rappelé. Il a encouragé le DPI à produire davantage de programmes dans certaines langues et à s’efforcer d’atteindre, par ses produits d’information sur l’action de l’Organisation, la plus large audience possible. Il a jugé que les centres d'information étaient un outil de survie pour la diffusion de ces informations dans les pays en développement. Les centres situés dans ces pays doivent être renforcés et nous ne souscrivons donc pas à l'idée que le processus de fusion entrepris dans une région du monde convient aux pays en développement, a affirmé le représentant qui a suggéré le renforcement du centre de Katmandou. Il s'est enfin félicité des efforts fournis par les bibliothèques de l’Organisation mais a demandé que celles situées dans les pays en développement puissent mettre à la disposition des utilisateurs des exemplaires sur papier. Le représentant a conclu en suggérant d'organiser des ateliers sur les bibliothèques dans les diverses régions du monde.
M. JONNY SINAGA (Indonésie) a estimé que les centres régionaux d’information des Nations Unies avaient perdu de leur utilité dans les pays développés, mais que, en revanche, pour les pays en développement ces centres pouvaient servir de catalyseur au processus de développement crucial pour leur avenir. Notre délégation est à ce titre inquiète de ce que les ressources allouées aux centres dans ces pays sont inadaptées, ce qui empêche ces structures de fonctionner de façon régulière et d’achever notamment le multilinguisme.
Le représentant a par ailleurs regretté que le traitement médiatique de la crise iraquienne éclipse d’autres questions importantes. Les pays en développement ne profitent ainsi pas du flux d’informations portant sur les activités des Nations Unies qui leur seraient les plus bénéfiques, a-t-il regretté.
S’agissant du processus de rationalisation du réseau des centres d’information, le représentant a estimé que le nouveau centre de Bruxelles devait faire la preuve de son efficacité avant d’être érigé en modèle. Les questions de la diversité économique et sociale entre les cultures, des disparités en matière de communication, de technologies et d’infrastructures entre l’Europe et d’autres régions telles que l’Asie, l’Afrique et l’Amérique latine, ne sauront être résolues par le seul regroupement des centres au niveau des pays en un pôle régional. En conclusion, le représentant a salué l’amélioration des services de diffusion du DPI, en particulier le site Web qui est devenu l’outil principal pour atteindre, en plus d’un vaste public incluant les personnes handicapées, des audiences aussi diverses que les médias, les ONG et l’Université. Cependant, ces services sont encore largement inaccessibles aux peuples des pays en développement. C’est pourquoi nous devons redoubler d’efforts pour combler le fossé numérique qui sépare pays développés et en développement.
M. ZHANG YISHAN (Chine) a souligné la mission importante remplie par le DPI et il a salué les remaniements opérés par ce Département. Il a espéré que le Comité de l'information jouerait un rôle encore plus important à l'avenir. Le représentant a ensuite appelé à promouvoir la Charte des Nations Unies et le multilatéralisme, notamment à l'occasion du soixantième anniversaire de l'Organisation. Il a souligné l'importance des principes de souveraineté, de non-ingérence dans les affaires intérieures des États et de coopération internationale. Le soixantième anniversaire doit être l'occasion de mobiliser l'opinion mondiale, a-t-il déclaré, demandant aux États Membres de réaffirmer leur engagement envers le multilatéralisme. Il a ensuite souligné que si les médias évoquaient beaucoup le terrorisme, ils commentaient peu la pauvreté ou la dégradation de l'environnement. Il a donc appuyé les efforts de promotion entrepris pour faire connaître les Objectifs du Millénaire pour le développement. Par ailleurs, il a souligné l'importance d'établir une parité entre les langues et de renforcer les capacités linguistiques du site Web, de la radio et de la télévision. Il a appelé à accorder les ressources nécessaires au Département dans ce but. Le représentant s'est félicité des bons résultats en termes de fréquentation du site Web. Il a enfin exprimé la préoccupation de sa délégation face au fossé numérique et il a rappelé qu'un atelier de formation allait être organisé en Chine en 2005.
M. RODNEY LOPEZ CLEMENTE (Cuba) a signalé combien le fossé numérique séparant les pays riches et ceux en développement ne cessait de se creuser chaque jour un peu plus. Pour remédier à cette situation, les pays en développement ont besoin de ressources financières régulières afin de pouvoir se doter des technologies de l’information. Le processus de rationalisation du réseau des centres d’information doit prendre en considération ces disparités entre les régions du monde, et, dans ce cadre, la reproduction d’un modèle unique ne saurait constituer une réponse efficace pour informer les populations des pays accusant des retards en matière de TIC. La diffusion de programmes de radio vers les pays en développement nous apparaît indispensable, notamment à cause des personnes illettrées, un problème qui touche aussi dans une moindre mesure certaines populations des pays du Nord.
Poursuivant, le représentant cubain a dénoncé les agressions radiophoniques et télévisées perpétrées quotidiennement à partir des États-Unis contre son pays. En dépit de nos dénonciations, le nombre de ces actions a augmenté, a-t-il dit, affirmant que chaque semaine, ce sont entre 315 et 322 programmes de désinformation qui sont ainsi émis. Dix-sept stations appartiennent à des organisations terroristes opérant sur le territoire américain, et l’Administration fédérale américaine les connaît très bien, a ajouté le représentant. Deux autres stations sont la propriété des États-Unis, nommément la radio et la chaîne de télé Marti. Chaque année, a encore précisé le représentant, le Gouvernement américain consacre 35 millions de dollars à cette guerre électronique contre Cuba. Ces programmes illégaux contribuent à déformer la réalité de notre pays et encouragent à une émigration dangereuse ainsi qu’à la violence terroriste et la défiance envers la loi cubaine. Dans ces conditions, Cuba souhaite protester une fois de plus contre ces tentatives des gouvernements américains successifs qui constituent une perte d’argent inutile visant à dresser des terroristes contre la révolution cubaine.
M. FAISAL AL ZAYANI (Bahreïn) a rappelé l'importance de la liberté d'expression. Cette liberté, ainsi que la liberté de la recherche scientifique et de la presse, est garantie par la loi de mon pays, a-t-il ajouté. Il s'est félicité que le DPI mette en avant la Journée mondiale de la liberté de la presse et qu'il fasse connaître les Nations Unies aux populations. Le représentant a ensuite souligné la nécessité de combler la fracture numérique en transférant les progrès technologiques accomplis vers les pays qui en ont besoin, conformément aux principes des Nations Unies. Il a rappelé que l'Assemblé générale avait appelé en 1979 à la création d'un nouvel ordre mondial de l'information basé sur l'équité. La meilleure façon d’atteindre cet objectif passe par la coopération en faveur des pays en développement, a-t-il déclaré, ils doivent pouvoir améliorer leurs infrastructures technologiques mais aussi leurs moyens humains. Le représentant a cependant insisté sur l'importance des moyens de communication classiques, qui ne doivent pas être délaissés. Il n'est donc pas possible de créer des centres d'information régionaux en dehors des pays développés, a-t-il affirmé, avant d'insister sur l'importance des centres locaux dans les pays en développement. Il a alors évoqué la nécessité de consulter les pays accueillant ces centres avant toute modification. Une fusion pourrait éventuellement se faire à titre d'expérience et au cas par cas, a-t-il ajouté. Le représentant a conclu en évoquant le rôle du DPI pour la question de la Palestine.
Mme GRACE MUJUMA (République-Unie de Tanzanie) a salué les progrès accomplis par le DPI dans sa restructuration. Tout en reconnaissant la nécessité de rationaliser les centres d'information, elle a rappelé l'engagement de son pays en faveur du renforcement du système d'information des Nations Unies pour les pays en développement. Elle a rappelé qu’il avait été indiqué que le processus entrepris en Europe de l'Ouest n'était pas généralisable sans adaptation et qu'il organiserait donc des consultations avec les États Membres concernés. Appuyant l'adoption d'une approche au cas par cas, la représentante a rappelé que la Tanzanie accueillait un centre d'informations.
Mme Mujuma a ensuite jugé réconfortant que le DPI ait reconnu l'existence d'un fossé entre ce que les peuples devraient savoir et ce que les médias qui couvrent le travail de l'ONU choisissent de communiquer. Elle a invité le Département à agir pour inciter ces médias à fournir une image plus large des menaces et des défis auxquels le monde fait face. Des questions telles que la pauvreté ou la faim affectent la majorité des peuples du monde mais font rarement la Une des journaux. Mme Mujuma s'est déclarée impressionnée par le projet du DPI intitulé "Dixhistoires dont le monde devrait entendre davantage parler". Elle a cependant jugé que le DPI devait aller plus loin pour créer une conscience collective et déclencher des actions et une réponse globale à ces problèmes. Le DPI devrait sélectionner des questions dont les Nations Unies sont régulièrement saisies afin d'impliquer les citoyens du monde dans les travaux de l'Organisation, a-t-elle déclaré. Mme Mujuma a ensuite salué l'utilisation faite par le DPI des technologies de l'information. Elle l'a également encouragé à travailler avec les médias libres qui se développent dans de nombreux pays où la démocratie avance. Des partenariats avec des médias locaux crédibles permettraient d'optimiser l'audience du DPI et de réduire les coûts, a-t-elle suggéré. Le DPI devrait également travailler avec d'autres sections de la société civile, notamment les organisations de jeunesse. La représentante a enfin estimé que la décision prise par l'Assemblée de soustraire 2 millions de dollars américains du budget des centres d'information devait être réexaminée par cette même Assemblée, car cette décision affecte la mise en œuvre du mandat du Département.
M. SEBABE T. ADJAGBA (Togo) a exprimé le souhait que la revitalisation du DPI vise non seulement à ce que les stratégies de communication touchent un public plus vaste mais aussi contribue à traduire en initiatives concrètes les buts et objectifs de l’ONU énoncés dans la Déclaration du Millénaire et dans le plan à moyen terme. Ses travaux devraient être guidés par la volonté d’atteindre ces buts et objectifs, en particulier de promouvoir les questions de développement prioritaires, à savoir l’élimination de la pauvreté, la lutte contre le VIH/sida, le dialogue entre les civilisations et les cultures, le développement durable et les besoins spécifiques des pays africains. C’est pourquoi la délégation du Togo exhorte le Département à continuer à s’attacher en priorité aux domaines présentant un intérêt particulier pour les pays en développement.
Le représentant a poursuivi en indiquant que son pays abritait, à Lomé, un Centre d’information couvrant la République du Bénin servant de banque de données à bon nombre d’étudiants en fin de formation. Ce centre reçoit également de nombreuses sollicitations des lycées et collèges dont les élèves ne cessent de recourir au chargé d’information pour des conférences sur divers sujets concernant l’ONU. En conclusion, le représentant a tenu à souligner que son pays, conscient que l’accès à l’information a des avantages sur les processus démocratiques, venait de se doter, le 24 août dernier, d’un nouveau Code de la presse dépénalisée et très libéral permettant aux journalistes togolais de jouir d’une liberté d’expression totale.
M. ISMAEL ABRAAO GASPAR MARTINS (Angola) a souligné que les pays en développement manquaient de ressources pour assurer une information juste et équilibrée. Il a salué les progrès accomplis par le DPI pour atteindre le plus de monde possible, le félicitant d'avoir amélioré l'accès au site Web et d'avoir assuré le multilinguisme du centre de nouvelles dans les six langues officielles. Il a assuré le Département du soutien de son pays. Le représentant a insisté sur le fait que le fossé numérique marginalise les populations des pays en développement. Il faut renforcer le rôle du Département pour aider ces pays à bâtir leur système de technologie, a-t-il déclaré, espérant que des mesures concrètes seraient adoptées lors de la deuxième phase du Sommet mondial de l'information qui se tiendra à Tunis. Le représentant s'est également félicité de la décision du DPI de fournir des informations plus complètes sur les activités de maintien de la paix.
Le Département de l’information devrait continuer à promouvoir les questions primaires telles que la pauvreté, les épidémies ou le terrorisme. Il a ensuite exprimé l'attachement de sa délégation au rôle des centres d'information dans les pays en développement. Il a fait savoir que son pays souhaitait accueillir le centre destiné à couvrir les pays lusophones dans la sous-région. Le représentant a ensuite évoqué la liberté d'expression, encore restreinte dans un trop grand nombre de pays. Il doit exister un équilibre entre la liberté d'expression et les intérêts de l'État, a-t-il estimé, mais il faut effectuer ce processus de façon raisonnable et trop de journalistes rencontrent encore des obstacles. Il a alors souligné l'augmentation du nombre de médias et d'émissions en Angola, et a évoqué l'examen d'un nouveau projet de loi. Reconnaissant qu'il restait encore beaucoup à faire, il a assuré que son gouvernement ferait tout ce qui était en son pouvoir pour augmenter l'accès de sa population à l'information, considérant cela comme un dividende de la paix.
M. HERMINIO EMMANUEL DA COSTA MONIZ (Cap-Vert) a souligné que de nombreux pays en développement pâtissaient d’un manque criant de technologies et d’infrastructures de communication. C’est pourquoi, en dépit des progrès technologiques dans ces domaines, les moyens traditionnels de diffusion de l’information, tels la radio, conservent toute leur efficacité dans les pays en développement. A cet égard, le représentant s’est félicité du fait que, grâce au service radio des Nations Unies, quelque 250 millions de citoyens de langue portugaise à travers le monde - dont ceux de son pays - recevaient de nombreux programmes portant sur les activités conduites sous l’égide de l’ONU dans les domaines, entre autres, de l’éradication de la pauvreté, du développement durable, de la lutte contre la pandémie de VIH/sida et les droits de l’homme.
Droits de réponse
Le représentant des États-Unis a affirmé que son gouvernement prenait au sérieux ses obligations internationales en ce qui concerne l'interdiction d'exercer des interventions nocives dans des pays tiers. Le peuple cubain n'a pas pu choisir ses dirigeants par des élections depuis 45 ans, a-t-il déclaré. Il a affirmé que le Gouvernement de Fidel Castro contrôlait tous les aspects de la vie quotidienne dans l'île et a évoqué l'arrestation d'opposants cubains pacifiques en mars 2003. Ces prisonniers de conscience sont parfois malades ou âgés. Le Gouvernement cubain a expulsé trois parlementaires européens qui voulaient discuter avec l'opposition, il tente de prévenir tout contact entre les Cubains et le monde extérieur. Le représentant a conclu en déclarant que l'humanité avait droit à une information non censurée mais que le régime de Castro refusait d'accorder aux Cubains leurs libertés fondamentales.
Le représentant d'Israël a relevé qu'un petit nombre de délégations avait demandé que la diffusion d’informations sur les souffrances des Palestiniens soit mise en tête des préoccupations du DPI. Il a remarqué que ce programme existait déjà et qu'il coûtait plus de cinq millions de dollars tous les deux ans. Ce conflit est le seul à bénéficier de son propre programme et nous devons nous demander si c'est opportun en un moment de contraintes financières et si cela n'occulte pas d'autres problèmes aux conséquences tragiques, a-t-il conclu.
Le représentant de Cuba a déclaré que l'agression commise par les États-Unis à l'encontre de Cuba violait le droit international. Le peuple cubain est alphabétisé et cultivé, il a accès aux radios internationales dont celle des Nations Unies, a-t-il affirmé. Il s'est demandé de quelle information parlait les États-Unis, pays qui pratique la désinformation et le mensonge. Il a déclaré que ce pays avait récemment fourni de fausses preuves pour justifier une agression, tout comme lors de la tentative d'invasion de la Baie des cochons. Enfin il a soutenu que les prisonniers évoqués étaient des mercenaires qui avaient trahi leur patrie en tentant de favoriser son annexion par une puissance étrangère. Personne n'est détenu en raison de ses opinions à Cuba, a-t-il conclu.
Déclaration de clôture
Après avoir assuré les délégations que leurs vues inspireront le Département dans ses efforts pour améliorer l’efficacité des activités d’information et de communication, le Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, M. SHASHI THAROOR, a expliqué que le processus de rationalisation du réseau des centres d’information était destiné à améliorer l'efficacité des centres dans le cadre des sévères réductions budgétaires. Il a constaté que les États Membres émettaient des opinions différentes sur la manière de le poursuivre. Après avoir créé un grand nombre de centres, l'Assemblée les a privés du financement dont ils ont besoin, a-t-il relevé. Les centres régionaux auront également besoin de ressources financières pour fonctionner et je m'efforce de gérer ces contradictions, a-t-il dit. Il a rendu hommage aux États qui apportaient une aide au travail des centres dans leurs pays.
Au sujet du fossé numérique, il a expliqué que le DPI n'était pas une institution opérationnelle ayant pour mandat d'aider les pays en développement à répondre à leurs besoins en matière de technologies de l'information et de la communication. Cependant nous soutenons activement le Sommet mondial sur la société de l'information, a-t-il ajouté et nous coopérons avec l'Union internationale des télécommunications pour améliorer l'accès à ces technologies. Il a ajouté que le Département continuerait à défendre le principe de la liberté de la presse, car il ne peut y avoir de société de l’information sans médias indépendants.
M. Tharoor a ensuite assuré que le DPI continuerait à braquer les projecteurs sur l'Afrique. Au moins 20% des activités du DPI sont dédiés chaque mois aux problèmes de ce continent et nous travaillons dur pour faire paraître des articles sur l'Afrique dans la presse du monde entier. Il a ensuite affirmé que le travail du DPI pour promouvoir les opérations de maintien de la paix avait significativement augmenté et qu'un projet de stratégie de communication était en préparation, accompagné de stratégies adaptées aux différentes missions.
Il a ensuite déclaré que la bibliothèque Dag Hammarskjöld devait renforcer ses "connections" plutôt que ses "collections" en cette époque numérique. Le travail se poursuivra autour du système de diffusion électronique des documents (ODS).
M. Tharoor a ensuite assuré que le DPI se consacrait pleinement à l'accomplissement de son mandat en ce qui concerne la promotion des droits du peuple palestinien. Il a évoqué le programme de formation destiné aux journalistes palestiniens ainsi que la participation de journalistes originaires d'Iraq et de plusieurs pays musulmans au programme de formation de journalistes issus de pays en développement. Il a ensuite pris note des recommandations en ce qui concerne l'importance des moyens de communication traditionnels tels que la radio dans les pays en développement et a évoqué le travail du Département pour établir des partenariats avec des diffuseurs locaux.
M. Tharoor a également relevé que de nombreux orateurs avaient souligné la nécessité de renforcer lemultilinguisme dans les activités du DPI et de distribuer les documents sur le Web dans toutes les langues officielles de l’ONU. L’ouverture au public du Système de diffusion électronique des documents de l’ONU (ODS) représente un pas considérable vers la réalisation de cet objectif, a-t-il noté.
M. Tharoor, indiquant que les programmes d’information radiophonique, sur vidéo et sur le Web, ainsi que bon nombre de publications, étaient disponibles en langue arabe, a tenu à assurer les délégations de la République arabe syrienne et des Emirats arabes unis que le Département poursuivra tous les efforts pour garantir la diffusion des produits du DPI en cette langue. Il a toutefois expliqué à ce propos que la production en arabe du très grand nombre de communiqués de presse publiés tous les jours, en plus de ceux publiés dans les autres langues officielles, entraînerait des frais très lourds que le DPI ne peut assumer sans procéder à des coupes nettes dans les autres activités mandatées par l’Assemblée générale. M. Tharoor a cependant expliqué que les versions arabes des déclarations importantes du Secrétaire général et d’autres personnalités étaient rapidement mises à la disposition des médias arabes et des autres publics concernés.
Concernant les communiqués de presse, M. Tharoor a remercié la délégation du Maroc pour avoir reconnu leur place importante dans la diffusion des informations sur les Nations Unies, et il a assuré son représentant que, dans la couverture des réunions, ses services s’efforçaient de veiller à la coordination entre les deux langues de travail.
Au sujet des ressources, il a de nouveau rappelé qu’elles étaient au cœur des efforts du DPI pour parvenir à un véritable multilinguisme. Répondant à la délégation du Qatar, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, il a ainsi déclaré que le Département allait s’efforcer de faire ce qu’il peut pour réaliser la parité linguistique sur le site Web de l’ONU. Regrettant d’une part l’absence de ressources accrues et d’autre part de directives claires de la part des États Membres sur les autres domaines d’activités qu’il faudra supprimer pour réaliser cet objectif, les progrès du DPI demeureront lents, a poursuivi M. Tharoor – et cela en dépit des nombreuses innovations réalisées, y compris une programmation susceptible de répondre aux besoins particuliers des scripts non latins et bidirectionnels. Il a pris note de la demande faite au Département de revoir le sens de leurs efforts jusqu’ici consacrés à établir une parité absolue entre toutes les langues officielles pour s’efforcer d’allouer davantage de ressources aux sites les plus fréquentés et autres priorités.
Il a précisé que les visites guidées au Siège se font en coréen ainsi que dans un certain nombre d’autres langues non officielles, dont l’allemand, l’hébreu, l’italien, le japonais, le portugais,le suédois, l’hindi et un certain nombre de langues africaines.
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