AG/EF/3103

LA COMMISSION RECOMMANDE À L’ASSEMBLÉE DES TEXTES SUR LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION, LA RECONSTRUCTION DE L’ANGOLA, L’ACCÈS AU MICROCRÉDIT ET LE RÔLE DU PNUE DANS LE DÉVELOPPEMENT

14/12/2004
Communiqué de presse
AG/EF/3103


Deuxième Commission

39e séance – après-midi


LA COMMISSION RECOMMANDE À L’ASSEMBLÉE DES TEXTES SUR LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION, LA RECONSTRUCTION DE L’ANGOLA, L’ACCÈS AU MICROCRÉDIT ET LE RÔLE DU PNUE DANS LE DÉVELOPPEMENT


Le Pacte mondial devrait s’enrichir d’un dixième principe, celui de la lutte contre la corruption.  C’est ce qu’a proposé la Commission économique et financière (Deuxième Commission) qui poursuivait, cet après-midi, l’adoption de ses recommandations à l’Assemblée générale.  Aussi, l’Assemblée devrait-elle féliciter l’Angola pour l’amélioration de la gouvernance, de la transparence et de la responsabilité dans la gestion des ressources publiques, y compris les ressources naturelles.  Poursuivant sur la voie du financement du développement, la Commission a recommandé à l’Assemblée générale que l’Année internationale du microcrédit en 2005 soit le cadre pour la recherche de moyens permettant d’accroître les effets du développement et de rendre celui-ci plus durable grâce à une large diffusion des données et à l’échange d’informations sur les pratiques optimales et les enseignements tirés parmi les établissements de microcrédit et de microfinancement.


À propos de la recherche, la Commission a appelé l’Assemblée à encourager l’Université des Nations Unies à poursuivre ses efforts en vue de créer une masse critique de centres et de programmes de recherche et de formation dans le monde entier, qui visent plus particulièrement à répondre aux besoins urgents et aux préoccupations des pays en développement.  L’Assemblée devrait d’ailleurs se féliciter, en particulier, de la création de l’Université virtuelle mondiale.  Un autre organisme de l’ONU a été appelé, cet après-midi, à prendre une part active aux efforts de développement, le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).  Il devrait, selon la Commission, être encouragé par l’Assemblée à continuer à participer aux préparatifs de la Réunion internationale chargée d’examiner l’application du Programme d’action pour le développement durable des petits États insulaires en développement, qui se tiendra du 10 au 14 janvier 2005 à Maurice.


Aux côtés d’autres textes sur la coopération pour le développement industriel et l’Institut des Nations Unies pour la formation, la Commission a adopté un autre projet de résolution recommandant à l’Assemblée d’inscrire à son ordre du jour la question de la fourniture d’une assistance aux pays montagneux pauvres afin qu’ils surmontent les obstacles dans les domaines socioéconomique et environnemental.  Les représentants du Kirghizistan et des États-Unis ont expliqué leur position sur certains textes.


La Commission devrait achever l’adoption de ses recommandations à l’Assemblée générale, jeudi 16 décembre, dans l’après-midi.  


ADOPTION DE TEXTES


Renforcement de la coordination de l’aide humanitaire et des secours en cas de catastrophe fournis par les organismes des Nations Unies, y compris l‘assistance économique spéciale


Aux termes du projet de résolution relatif à l’assistance internationale pour le redressement économique de l’Angola (A/C.2/59/L.37/Rev.1) que la Deuxième Commission a adopté sans vote tel qu’oralement amendé, l’Assemblée générale saluerait les efforts faits par le Gouvernement angolais avec l’appui de la communauté internationale pour faciliter l’acheminement de l’assistance humanitaire et continuer à collaborer au maintien de la paix et de la sécurité nationales indispensables à la reconstruction, au relèvement et à la stabilisation économique du pays.  L’Assemblée se réjouirait que le Gouvernement angolais continue de s’employer à améliorer la gouvernance, la transparence et la responsabilité dans la gestion des ressources publiques, y compris des ressources naturelles, l’encouragerait à poursuivre son effort dans cette voie et demanderait aux institutions internationales et aux autres partenaires qui seraient à même de le faire de l’aider dans cette entreprise.  Aux termes de ce texte, l’Assemblée constaterait les progrès accomplis vers l’adoption d’un programme qui sera suivi par le FMI et encouragerait le Gouvernement et le Fonds à continuer de négocier activement en vue de parvenir rapidement à un accord. 


Développement durable


Aux termes du projet de résolution intitulé « Rapport du Conseil d’administration du Programme des Nations Unies pour l’environnement sur les travaux de sa huitième session extraordinaire » (A/C.2/59/L.62), adopté sans vote tel qu’oralement amendé, l’Assemblée générale soulignerait qu’il faut que le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) dans les limites de son mandat, continue à contribuer aux programmes de développement durable, à la mise en œuvre du programme Action 21 et du Plan de mise en œuvre de Johannesburg à tous les niveaux, ainsi qu’aux travaux de la Commission du développement durable, en gardant à l’esprit le mandat de celle-ci.  Selon ce texte, l’Assemblée générale noterait les divergences de vues exprimées sur la question importante mais complexe de l’ouverture, à tous les États Membres, du Conseil d’administration/Forum ministériel mondial sur l’environnement.  L’Assemblée demanderait au PNUE de continuer à participer, dans le cadre de son mandat, en sa qualité de membre de l’Équipe spéciale interinstitutions, aux préparatifs de la Réunion internationale chargée d’examiner l’application du Programme d’action pour le développement durable des petits États insulaires en développement, qui se tiendra du 10 au 14 janvier 2005 à Maurice.


Aux termes du projet de résolution intitulé « Fourniture d’une assistance aux pays montagneux pauvres afin qu’ils surmontent les obstacles dans les domaines socioéconomique et environnemental » (A/C.2/59/L.61/Rev.1), que la Deuxième Commission a adopté sans vote, l’Assemblée générale déciderait d’examiner cette question subsidiaire à sa soixantième session au titre du point de l’ordre du jour intitulé « Développement durable » en gardant à l’esprit la résolution 58/216.


Le représentant du Kirghizistan s’est félicité du dialogue constructif auquel a donné lieu l’élaboration du projet de texte.  Il a estimé que l’inscription de cette question à l’ordre du jour de la Commission ouvrira la voie à une solution durable aux problèmes rencontrés par ces pays. 


Mondialisation et interdépendance


Par le projet sur « L’action préventive et la lutte contre la corruption et le transfert d’avoirs d’origine illicite et la restitution de ces avoirs aux pays d’origine  » (A/C.2/59/L.67), adopté sans vote tel qu’oralement amendé,  l’Assemblée générale se féliciterait de l’adoption de la Convention des Nations Unies contre la corruption et demanderait que la coopération internationale soit renforcée, notamment par l’intermédiaire du système des Nations Unies, à l’appui de l’action menée aux niveaux national, sous-régional et régional pour prévenir et combattre la corruption et les transferts d’avoirs d’origine illicite, ainsi que pour recouvrer ces avoirs par des méthodes compatibles avec les principes énoncés dans la Convention.  Elle encouragerait les États Membres à fournir des ressources financières et humaines à l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, et encouragerait aussi l’Office à accorder un rang de priorité élevé à la coopération technique, fournie sur demande, notamment pour promouvoir et faciliter la signature et la ratification, l’acceptation ou l’approbation de la Convention ainsi que l’adhésion à cette Convention et son application, y compris la mise au point, en coopération avec l’Institut interrégional de recherche des Nations Unies sur la criminalité et la justice, du guide législatif pour la ratification et l’application de la Convention.


L’Assemblée demanderait au secteur privé, tant au niveau national qu’au niveau international, de rester pleinement engagé dans la lutte contre la corruption.  Elle se féliciterait de la décision d’ajouter la lutte contre la corruption au Pacte mondial en tant que dixième principe.  Elle encouragerait également les États Membres, les organisations internationales compétentes et l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime à mettre en vedette le 9 décembre, proclamée Journée internationale de la lutte contre la corruption par l’Assemblée générale dans sa résolution 58/4.


La représentante des États-Unis a souligné l’importance de la bonne gouvernance pour le développement durable.  Le projet de résolution est, en conséquence, un pas en avant très positif.  Elle a néanmoins souligné que le droit au développement doit, selon son pays, être compris comme le droit de chaque individu de développer ses propres capacités, de contribuer au processus de développement de son pays et d’exercer, ce faisant, tout l’éventail des droits civils et politiques.


Élimination de la pauvreté et autres questions liées au développement


Aux termes du projet de résolution relatif au rôle du microcrédit et du microfinancement dans la lutte contre la pauvreté (A/C.2/59/L.64), adopté cet après-midi par la Deuxième Commission par consensus, l’Assemblée générale estimerait qu’il importe de renforcer les services de microcrédit, et les autres instruments de microfinancement, et de faire de l’Année un cadre pour la recherche de moyens permettant d’accroître les effets du développement et de rendre celui-ci plus durable grâce à une large diffusion des données et à l’échange d’informations sur les pratiques optimales et les enseignements tirés parmi les établissements de microcrédit et de microfinancement.  L’Assemblée saluerait les efforts en cours des organisations régionales des Nations Unies, des fonds et programmes et des institutions spécialisées des Nations Unies responsables des activités opérationnelles liées au développement en vue de promouvoir les établissements de microfinancement et de microcrédit, notamment par l’appui au développement de l’esprit d’entreprise. 


Aux termes du texte adopté par la Commission, l’Assemblée générale estimerait que l’accès au microcrédit et au microfinancement peut faciliter la réalisation des buts et objectifs des grandes conférences et réunions au sommet organisées sous l’égide de l’ONU dans les domaines économique et social, notamment ceux énoncés dans la Déclaration du Millénaire.


Par un autre projet de résolution sur « La coopération pour le développement industriel » (A/C.2/5/L.66), l’Assemblée lancerait un appel afin que l’Aide publique au développement (APD) continue à être utilisée aux fins de l’industrialisation des pays en développement et des pays en transition se poursuive.  Elle demanderait aux pays donateurs et aux bénéficiaires de continuer de coopérer pour utiliser de manière plus rationnelle et efficace les ressources provenant de l’Aide publique au développement (APD) consacrées à la coopération pour le développement industriel et d’appuyer les efforts que font les pays en développement et les pays en transition pour promouvoir leur développement industriel en coopération entre eux.  Elle soulignerait aussi qu’il est important de mobiliser des fonds en faveur du développement industriel à l’échelle des pays, y compris des fonds privés et des fonds émanant des institutions financières de développement compétentes.


L’Assemblée demanderait à l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) de participer activement à la coordination sur le terrain dans le cadre des processus du Bilan commun de pays et du Plan-cadre des Nations Unies pour l’aide au développement et des approches sectorielles.  Elle encouragerait l’ONUDI à contribuer davantage à la réalisation des objectifs du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), en vue de renforcer le processus d’industrialisation en Afrique.  Elle encourageait également l’ONUDI à développer son rôle d’instance mondiale conformément à son mandat, en vue de promouvoir, dans le contexte du processus de mondialisation une approche commune à l’égard des questions qui se posent à l’échelle mondiale et régionale dans le secteur industriel et de leurs incidences sur l’élimination de la pauvreté et le développement durable.  Elle demanderait que l’approche de programme intégrée déterminée par la demande soit renforcée davantage sur le terrain. 


Formation et recherche


La Commission a adopté par consensus le projet de résolution relatif à l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (A/C.2/59/L.65) (UNITAR) aux termes duquel l’Assemblée générale réaffirmerait l’utilité de l’Institut compte tenu de l’importance croissante de la formation dans le système des Nations Unies, et des besoins des États dans ce domaine, et de l’intérêt des activités de recherche liées à la formation menées par l’Institut dans le cadre de son mandat.  Aux termes de ce texte, l’Assemblée prierait le Conseil d’administration de l’Institut de continuer de veiller à la répartition géographique équilibrée et équitable, et à la transparence, dans l’élaboration des programmes et dans l’emploi d’experts.  L’Assemblée générale soulignerait à cet égard que les cours de l’Institut doivent être axés principalement sur les questions touchant le développement et l’administration des affaires internationales.  Aux termes de ce projet de résolution, l’Assemblée engagerait de nouveau tous les gouvernements, en particulier ceux des pays développés, et les institutions privées qui n’ont pas encore apporté de contributions financières ou autres à l’Institut, à lui fournir un appui généreux.  Elle demanderait instamment aux États qui ont cessé de lui verser des contributions volontaires d’envisager de revenir sur leur décision, compte tenu des progrès réalisés dans la restructuration et la revitalisation de l’Institut.  Selon ce texte, l’Assemblée soulignerait la nécessité de continuer à examiner les problèmes touchant les loyers, les frais de location et les coûts d’entretien de l’Institut, compte tenu de la situation financière de ce dernier, en vue de les résoudre promptement.


La représentante des États-Unis s’est dite préoccupée par la situation financière de l’UNITAR avant de souligner que les dépenses de l’Institut doivent être financées par des contributions volontaires.  Elle a donc regretté que l’UNITAR n’ait pas de mesures décisives pour assurer son financement.


Aux termes d’un autre projet de résolution sur « L’Université des Nations Unies  » (A/C.2/59/L.35/Rev.1), l’Assemblée générale noterait avec intérêt l’inauguration à Bonn du nouveau Programme de recherche et de formation et encouragerait l’Université à poursuivre ses efforts en vue de créer une masse critique de centres et de programmes de recherche et de formation dans le monde entier, qui visent plus particulièrement à répondre aux besoins urgents et aux préoccupations des pays en développement.  Elle se féliciterait de l’adoption et de l’utilisation par l’Université de techniques informatiques de diffusion de l’information et d’enseignement, en particulier de la création de l’Université virtuelle mondiale.  Elle encouragerait l’Université à continuer à mettre en œuvre la proposition du Secrétaire général relative à des mesures novatrices visant à améliorer l’interaction et la communication entre elle et les autres organismes des Nations Unies.  Elle noterait aussi avec satisfaction que l’Université s’efforce d’élargir et de diversifier sa base de financement et invite la communauté internationale à lui verser des contributions volontaires, destinées en particulier à un Fonds de dotation, afin d’affermir son identité distincte au sein du système des Nations Unies et de la communauté universitaire internationale.


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