En cours au Siège de l'ONU

AG/EF/3102

LA DEUXIÈME COMMISSION ADOPTE SIX PROJETS DE RÉSOLUTION, DONT DEUX SUR LA DETTE ET LE DÉVELOPPEMENT, ET L’INTÉGRATION DES PAYS EN TRANSITION

07/12/2004
Communiqué de presse
AG/EF/3102


Deuxième Commission

38e séance – après-midi


LA DEUXIÈME COMMISSION ADOPTE SIX PROJETS DE RÉSOLUTION, DONT DEUX SUR LA DETTE ET LE DÉVELOPPEMENT, ET L’INTÉGRATION DES PAYS EN TRANSITION


La Commission économique et financière (Deuxième Commission) a adopté cet après-midi, par consensus, une série de recommandations à l’Assemblée générale, contenues dans six projets de résolution portant sur les questions suivantes: aide humanitaire et assistance économique spéciale à la Serbie-et-Monténégro; aide humanitaire à la Somalie et soutien au relèvement économique et social du pays; crise de la dette extérieure et au développement; intégration des pays en transition à l’économie mondiale; groupes de pays en situation particulière; et participation des femmes au développement.  Ces recommandations seront entérinées par l’Assemblée générale à une date qui sera annoncée dans le Journal.


Concernant la question de la crise de la dette extérieure et du développement, la Deuxième Commission a ainsi recommandé à l’Assemblée générale de souligner qu’il incombe à tous les créanciers et débiteurs de prévenir et de résoudre les situations d’endettement insoutenables.  Aux termes du même projet de résolution, l’Assemblée soulignerait également que l’allègement de la dette peut jouer un rôle capital en libérant des ressources qui devraient être affectées à des activités compatibles avec l’élimination de la pauvreté, une croissance soutenue, et un développement durable.


Réaffirmant la nécessité d’intégrer pleinement l’économie des pays en transition à l’économie mondiale, la Commission a recommandé, par un autre texte, que l’Assemblée insiste sur la nécessité d’orienter l’aide internationale à ces pays vers ceux qui continuent à avoir des difficultés particulières à assurer leur développement socioéconomique, à appliquer des réformes donnant la prééminence aux lois du marché, et à atteindre les objectifs de développement convenus au niveau international, notamment ceux énoncés dans la Déclaration du Millénaire.


La Commission a par ailleurs pris note du rapport* du Directeur général de l’UNESCO sur les technologies de l’information et des communications au service du développement, et elle a entendu, en début de séance, la présentation d’un projet de résolution sur la « fourniture d’une assistance aux pays montagneux pauvres en vue de surmonter les obstacles dans les zones socioéconomiques et écologiques ».  Le thème auquel se réfère ce projet de résolution a été inscrit, le 29 novembre dernier, à l’ordre du jour de la Deuxième Commission à la demande de l’Assemblée générale.  


La prochaine réunion de la Commission économique et financière sera annoncée dans le Journal.


* Ce rapport a été publié sous la cote A/59/207


PRÉSENTATIONS ET ADOPTIONS DE PROJETS DE RÉSOLUTION


DÉVELOPPEMENT DURABLE


Aux termes du projet de résolution intitulé « fourniture d’une assistance humanitaire aux pays montagneux pauvres en vue de surmonter les obstacles dans les zones socioéconomiques et écologiques » (A/C.2/59/L.61), présenté par le Kirghizistan et adopté par consensus, l’Assemblée générale recommanderait aux pays donateurs de prendre des mesures, telles que l’allègement et, s’il y a lieu, l’annulation de la dette, pour réduire l’endettement des pays montagneux pauvres, et elle inviterait les institutions de Bretton Woods à faire de même.  Le Secrétaire général devrait lui présenter à sa prochaine session un rapport sur l’application de ce texte.


Après la présentation de ce projet de texte, le représentant du Népal a appelé les États Membres à soutenir les propositions concernant les pays montagneux pauvres.  Du fait de leur isolement et de leurs difficiles conditions naturelles, ces pays sont confrontés à une plus grande pauvreté, a-t-il dit.  Sans l’aide des Nations Unies et de la communauté internationale, les pays montagneux pauvres n’ont aucune chance de se développer et devront à l’avenir faire face à une paupérisation galopante accélérée par des catastrophes naturelles comme les glissements de terrain, a prévenu le représentant.


RENFORCEMENT DE LA COORDINATION DE L’AIDE HUMANITAIRE ET DES SECOURS EN CAS DE CATASTROPHE FOURNIS PAR LES ORGANISMES DES NATIONS UNIES, Y COMPRIS L’ASSISTANCE ÉCONOMIQUE SPÉCIALE


Aux termes du projet de résolution relatif à l'aide humanitaire et à l'assistance économique spéciale à la Serbie-et-Monténégro (A/C.2/59/L.36/Rev.1), adopté par consensus, l'Assemblée générale demanderait à tous les États, à toutes les organisations régionales, intergouvernementales et non gouvernementales, et à touts les autres organes compétents de continuer à fournir une aide humanitaire pour répondre aux besoins des réfugiés et des déplacés, en gardant spécialement à l'esprit la situation particulière des femmes, des enfants, des personnes âgées et autres groupes vulnérables, et de continuer à contribuer, financièrement et autrement, à la recherche de solutions durables pour le retour en toute sécurité des réfugiés et des déplacés dans leurs foyers ou à l'installation dans les lieux d'accueil pour ceux qui veulent s'y intégrer. 


L’Assemblée encouragerait le Conseil des ministres de la Serbie-et-Monténégro dans l'action qu'il mène pour passer sans heurt de la phase des secours à celle de la poursuite d'objectifs de développement à long terme et demanderait à tous les États, à toutes les organisations régionales, intergouvernementales et non gouvernementales et à tous les autres organes compétents de concourir à cette action.  L'Assemblée prierait instamment les autorités gouvernementales compétentes de la Serbie-et-Monténégro de mettre au point, avec l'aide des organismes des Nations Unies, une politique nationale de règlement général durable des problèmes des déplacés.  Elle prierait instamment les partenaires du développement de contribuer dans leurs programmes au renforcement des capacités, à la consolidation des institutions et à la création d'emplois sur le plan local, et de former et de recruter dans toute la mesure possible du personnel localement. 


Aux termes du projet de résolution relatif à l'aide humanitaire à la Somalie et au soutien au relèvement économique et social du pays (A/C.2/59/L.40/Rev.1), adopté par consensus, l'Assemblée générale exhorterait toutes les parties somaliennes et les États membres de l'Autorité intergouvernementale pour le développement à soutenir pleinement le nouveau Gouvernement fédéral de transition de la Somalie.  Elle déclarerait qu'un appui structuré, fondé sur les principes et les structures communs de coordination et de suivi approuvés à Stockholm, le 29 octobre 2004, reste nécessaire et qu'il devra faire l'objet d'un accord avec les futures institutions fédérales nationales de transition.  L'Assemblée engagerait la communauté internationale à assurer un appui politique et diplomatique immédiat et sans réserves au Gouvernement fédéral de transition de la Somalie; un appui financier et technique important pour le relèvement et la reconstruction en Somalie; et un soutien entier aux mesures de consolidation de la paix indispensables et à la réalisation rapide de programmes de désarmement, de démobilisation et de réinsertion des milices dans l'ensemble de la Somalie, afin de stabiliser tout le pays et de garantir ainsi l'efficacité du nouveau Gouvernement fédéral de transition.  Toujours par ce texte, l’Assemblée engagerait la communauté internationale à fournir d'urgence une aide et des secours humanitaires au peuple somalien, en particulier pour atténuer les conséquences de la sécheresse actuelle. 


LES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DES COMMUNICATIONS AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT


Abordant la question des technologies de l’information et des communications au service du développement, la Commission a décidé de prendre note du rapport du Directeur général de l’UNESCO publié sous la cote A/59/207.


QUESTIONS DE POLITIQUE MACROÉCONOMIQUE


Aux termes du projet de résolution intitulé « crise de la dette extérieure et développement » (A/C.2/59/L.53), adopté par consensus, l’Assemblée générale soulignerait qu’il incombe à tous les créanciers et tous les débiteurs de prévenir et de résoudre les situations d’endettement insoutenables en temps utile et de façon efficace, et qu’il faut faire en sorte qu’ils continuent à se réunir dans les instances internationales appropriées.  L’Assemblée réaffirmerait à cet égard que le système financier international, conjugué à l’accroissement des financements externes de sources publiques et privées et de l’investissement étranger direct, sont les éléments d’une solution durable. 


L’Assemblée générale soulignerait également que l’allègement de la dette peut jouer un rôle capital en libérant des ressources qui devraient être affectées à des activités compatibles avec l’élimination de la pauvreté, une croissance économique soutenue et un développement durable, ainsi qu’avec la réalisation des objectifs de développement convenus sur le plan international, y compris ceux énoncés dans la Déclaration du Millénaire.  À cette fin, l’Assemblée demanderait instamment aux pays d’affecter à ces objectifs les ressources dégagées par l’allègement de la dette, en particulier par son annulation ou sa réduction.  Par ce projet de résolution, l’Assemblée soulignerait qu’il importe de continuer d’appliquer avec souplesse les critères d’admission au bénéfice de l’Initiative renforcée en faveur des pays pauvres très endettés, lorsqu’il s’agit en particulier de pays sortant d’un conflit, et qu’il est nécessaire de garder à l’étude les méthodes et hypothèses de calcul qui sous-tendent l’analyse de la viabilité de la dette.   



MONDIALISATION ET INTERDÉPENDANCE


Aux termes du projet de résolution intitulé « intégration de l'économie des pays en transition à l'économie mondiale »(A/C.2/59/L.59), adopté par consensus, l'Assemblée générale exhorterait les organismes des Nations Unies, y compris les commissions économiques régionales et inviterait les institutions de Bretton Woods, agissant en collaboration avec les institutions multilatérales et régionales compétentes extérieures au système des Nations Unies, à continuer à faire des travaux d'analyse et d'offrir aux gouvernements des pays en transition des conseils théoriques et une assistance technique ciblée et concrète propres à renforcer les structures sociales, juridiques et politiques nécessaires afin que puissent être menées à bien des réformes donnant la prééminence aux lois du marché, en appuyant les priorités nationales relatives au développement de nature à encourager les évolutions positives et à enrayer toute baisse du niveau de développement économique et social de ces pays. 


Par ce projet de résolution, l’Assemblée insisterait sur la nécessité d'orienter l'aide internationale aux pays en transition vers ceux qui continuent à avoir des difficultés particulières à assurer leur développement socioéconomique, à appliquer des réformes donnant la prééminence aux lois du marché, et à atteindre les objectifs de développement convenus à l'échelon international, y compris ceux énoncés dans la Déclaration du Millénaire. 


GROUPE DE PAYS EN SITUATION PARTICULIÈRE


Mesures spécifiques répondant aux besoins et problèmes particuliers des pays en développement sans littoral: résultats de la Conférence ministérielle internationale des pays en développement sans littoral et de transit, des pays donateurs et des organismes internationaux de financement et de développement sur la coopération en matière de transport en transit


Par le projet de résolution relatif aux mesures spécifiques répondant aux besoins et problèmes particuliers des pays en développement sans littoral (A/C.2/59/L.60), adopté par consensus, l'Assemblée générale inviterait les États Membres, les institutions des Nations Unies, ainsi que les autres organisations internationales, régionales et sous-régionales, ainsi que les institutions financières et institutions de développement multilatérales compétentes à appliquer les mesures spécifiques définies dans les cinq priorités arrêtées dans le Programme d'action d'Almaty.  Elle inviterait les pays donateurs, le Programme des Nations Unies pour le développement et les institutions financières et institutions de développement multilatérales d'apporter aux pays en développement sans littoral et de transit une assistance financière et technique suffisante, sous forme de dons ou de prêts concessionnels, pour leur permettre de construire, d'entretenir et d'améliorer leurs installations de transport et d'entreposage et autres équipements liés au transit. 


L'Assemblée soulignerait qu'il importe que, dans le cadre d'une approche associant les différentes parties prenantes, les organisations internationales et les bailleurs de fonds concernés appliquent le Consensus de Sao Paulo -notamment en ses paragraphes 66 et 84-, adopté le 18 juin 2004 à Sao Paulo (Brésil) par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement à sa onzième session.  Elle engagerait les participants à la rencontre de haut niveau prévue pour 2005 à répondre aux besoins particuliers des pays en développement sans

littoral, dans un nouveau cadre mondial pour la coopération en matière de transport en transit entre les pays en développement sans littoral et de transit, et à évaluer les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs de développement convenus au niveau international, notamment ceux qui sont énoncés dans la Déclaration du Millénaire. 


Explication de position


Avant l’adoption de ce texte, le représentant du Chili a déclaré que sa délégation se joignait au consensus en insistant cependant sur le respect nécessaire des mesures et dispositions contenues dans la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, notamment son article 125, et au respect des traités bilatéraux y afférant.


ÉLIMINATION DE LA PAUVRETÉ ET AUTRES QUESTIONS LIÉES AU DÉVELOPPEMENT


Aux termes du projet de résolution relatif à l'étude mondiale sur le rôle des femmes dans le développement (A/C.2/59/L.58), adopté par consensus, l'Assemblée générale prendrait acte du rapport du Secrétaire général intitulé « Étude mondiale sur le rôle des femmes dans le développement », qui porte sur les femmes et les migrations internationales, et déciderait de l'examiner à sa soixantième session au titre de la question subsidiaire intitulée « Participation des femmes au développement ».  Elle prierait le Secrétaire général d'actualiser l'Étude mondiale sur le rôle des femmes dans le développement et de la lui présenter à sa soixante-quatrième session, en notant que cette étude devra rester centrée sur certains thèmes nouveaux liés au développement, à définir à sa soixantième session, qui ont une incidence sur le rôle des femmes dans l'économie aux niveaux national, régional et international.


*   ***   *


À l’intention des organes d’information. Document non officiel.