LA DEUXIÈME COMMISSION ADOPTE DES TEXTES METTANT NOTAMMENT L’ACCENT SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE, LES PETITS ÉTATS INSULAIRES ET L’ASSISTANCE SPÉCIALE
Communiqué de presse AG/EF/3101 |
Deuxième Commission
37e séance – après-midi
LA DEUXIÈME COMMISSION ADOPTE DES TEXTES METTANT NOTAMMENT L’ACCENT SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE, LES PETITS ÉTATS INSULAIRES ET L’ASSISTANCE SPÉCIALE
Elle recommande la participation d’ONG en qualité d’observateur à la Réunion internationale de Maurice en janvier 2005
Soulignant que l’eau est une condition essentielle du développement durable et est indispensable à la santé et au bien-être des hommes, la Commission économique et financière (Deuxième Commission) a recommandé à l’Assemblée générale de demander aux organes compétents de l’ONU, aux institutions spécialisées, aux commissions régionales et aux autres organismes des Nations Unies de redoubler d’efforts pour mener une action coordonnée, en utilisant les ressources existantes et des contributions volontaires, afin de faire de la Décennie internationale d’action sur le thème « L’eau, source de vie » (2005-1015) une décennie de promesses tenues. Cette recommandation a été formulée aux termes d’un projet de résolution sur les préparatifs de la Décennie, adopté sans vote cet après-midi par la Deuxième Commission.
La Deuxième Commission a formulé une série d’autres recommandations à l’Assemblée générale contenues dans des projets de résolution adoptés également sans vote. Ces textes sont relatifs à l’assistance économique spéciale à certains pays et à certaines régions; à la mise en œuvre d’Action 21, du Programme relatif à la poursuite de la mise en œuvre d’Action 21 et des textes issus du Sommet mondial pour le développement durable; à la poursuite de la mise en œuvre du Programme d’action pour le développement durable des petits États insulaires en développement; à la Convention sur la diversité biologique; et à la mondialisation et l’interdépendance. La Commission a en outre pris une décision orale aux termes de laquelle elle a approuvé la participation, avec un statut d’observateur, d’organisations non gouvernementales à la Réunion internationale chargée de l’évaluation de la mise en œuvre du Programme d’action pour le développement durable des petits États insulaires en développement, qui doit avoir lieu à Maurice, en janvier 2005.
Auparavant, le représentant de Qatar, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, avait présenté à la Deuxième Commission un projet de résolution relatif à « l’importance d’un redoublement des efforts visant à atteindre les objectifs de développement arrêtés au niveau international, dont les Objectifs du Millénaire pour le développement, pour la promotion de la paix ».
La prochaine réunion de la Deuxième Commission sera annoncée dans le Journal.
ADOPTION DE PROJETS DE RÉSOLUTION
RENFORCEMENT DE LA COORDINATION DE L’AIDE HUMANITAIRE ET DES SECOURS EN CAS DE CATASTROPHE FOURNIS PAR LES ORGANISMES DES NATIONS UNIES, Y COMPRIS L’ASSISTANCE ÉCONOMIQUE SPÉCIALE
Assistance économique spéciale à certains pays et à certaines régions
Aux termes du projet de résolution relatif à l'Assistance au Mozambique (A/C.2/59/L.33), adopté par consensus, l'Assemblée générale encouragerait le Gouvernement mozambicain à poursuivre ses efforts pour lutter contre le VIH/sida, le paludisme et la tuberculose, et pour mettre en œuvre le Plan national de lutte contre la pauvreté absolue (2001-2005) ainsi que les plans de développement national, en vue de réaliser les objectifs de développement arrêtés au niveau international, de lutter contre la pauvreté absolue, d'améliorer les capacités nationales en matière d'éducation et de gouvernance, de réduire la vulnérabilité de la population et de promouvoir la croissance économique et le développement durable, et inviterait la communauté internationale à continuer de soutenir ces efforts. Elle prierait le Secrétaire général de prendre toutes les mesures voulues pour continuer de mobiliser et coordonner l'aide humanitaire apportée par les institutions spécialisées et les organes et organismes des Nations Unies et l'assistance internationale à la reconstruction nationale et au développement du Mozambique en vue de soutenir les efforts déployés par le Gouvernement mozambicain.
Aux termes du projet de cette résolution relatif à l’Assistance humanitaire et assistance au relèvement en faveur de l'Éthiopie (A/C.2/59/L.39), adopté sans vote, l'Assemblée générale engagerait la communauté internationale à répondre rapidement à l'appel à l'aide d'urgence lancé en faveur de l'Éthiopie, pour 2005, par l'Organisation des Nations Unies et le Gouvernement éthiopien, pour couvrir les besoins alimentaires et non alimentaires. Elle engagerait la communauté internationale à aider le Groupe d'intervention pour la sécurité alimentaire en Éthiopie à réaliser son principal objectif, qui consiste à mettre fin à la dépendance à l'égard de l'aide alimentaire dans un délai de trois à cinq ans, de façon à ce que 15 millions de personnes vulnérables puissent commencer des activités productives durables. Par ce texte, l'Assemblée demanderait à tous les partenaires du développement, en coopération avec le Gouvernement éthiopien, d'intégrer les opérations de secours dans des activités de relèvement, de protection des ressources et de développement à long terme, notamment des activités propres à créer les structures et les moyens de productions nécessaires pour stimuler la croissance dans les zones rurales, et de s'attaquer aux causes profondes de la sécheresse chronique en Éthiopie, dans le sens indiqué notamment dans le document stratégique pour la réduction de la pauvreté, au moyen, entre autres, de stratégies visant à prévenir de pareilles crises à l'avenir et qui renforcent la capacité de résistance de la population.
Aux termes du projet de résolution relatif à l’Assistance pour le relèvement et la reconstruction du Libéria (A/C.2/59/L.44/Rev.1), adopté par consensus, l'Assemblée générale demanderait à tous les signataires de l'Accord général de paix signé à Accra le 18 août 2003 de faire respecter l'esprit et la lettre de ses dispositions, de s'efforcer de promouvoir le développement socioéconomique et une culture de la paix durable dans le pays, notamment en s'engageant en faveur de l'état de droit, de la réconciliation nationale et des droits de l'homme, et de s'abstenir de toute action qui risquerait de compromettre le travail du Gouvernement national de transition. Elle exhorterait le Gouvernement national de transition du Libéria à créer des conditions favorables à la promotion du développement socioéconomique, de la paix et de la sécurité dans le pays, notamment en s'engageant à faire prévaloir l'état de droit, la réconciliation nationale et les droits de l'homme, et à mettre en place des processus ouverts qui garantissent la tenue, en octobre 2005, d'une élection présidentielle et d'élections générales libres et régulières avec la participation du plus grand nombre possible de citoyens, et dans une volonté de transparence de la gestion des dépenses publiques et des fonds fournis par les donateurs. L'Assemblée exhorterait le Gouvernement national de transition du Libéria et tous les États à faciliter le retour et la réinsertion des ex-combattants dans leur communauté d'origine, en accordant une attention particulière aux enfants.
DÉVELOPPEMENT DURABLE
Mise en œuvre d’Action 21, du Programme relatif à la poursuite de la mise en œuvre d’Action 21 et des textes issus du Sommet mondial pour le développement durable
Aux termes du projet de résolution intitulé Activités entreprises au cours de l'Année internationale de l'eau douce (2003), préparatifs de la Décennie internationale d'action sur le thème « L'eau, source de vie » (2005-2015) et autres initiatives de mise en valeur durable des ressources en eau (A/C.2/59/L.52), adopté par consensus, l'Assemblée générale encouragerait les États Membres, le Secrétariat, les organismes des Nations Unies et les grands groupes à poursuivre leurs efforts pour atteindre les objectifs relatifs à l'eau arrêtés à l'échelle internationale dans Action 21, le Programme relatif à la poursuite de la mise en œuvre d'Action 21, la Déclaration du Millénaire et le Plan de mise en œuvre de Johannesburg. Elle inviterait le Secrétaire général à prendre les dispositions voulues pour organiser les activités de la Décennie, en tenant compte des résultats de l'Année internationale de l'eau douce et des travaux de la Commission du développement durable à ses douzième et treizième sessions.
Par ce texte, l'Assemblée demanderait aux organes compétents de l'ONU, aux institutions spécialisées, aux commissions régionales et aux autres organismes des Nations Unies de redoubler d'efforts pour mener une action coordonnée, en utilisant les ressources existantes et des contributions volontaires, afin de faire de la Décennie internationale d'action sur le thème « L'eau, source de vie » (2005-2015) une décennie de promesses tenues. Elle prendrait note avec intérêt des partenariats dans le domaine de l'eau et de l'assainissement créés dans le cadre du processus relatif au Sommet mondial pour le développement durable et de son suivi et conformément aux critères et directives adoptés par la Commission du développement durable à sa onzième session.
Aux termes du projet de résolution intitulé Mise en œuvre d’Action 21, du Programme relatif à la poursuite de la mise en œuvre d’Action 21 et des textes issus du Sommet mondial pour le développement durable (A/C.2/59/L.57), adopté par consensus, l’Assemblée générale demanderait aux gouvernements, à toutes les institutions internationales et régionales compétentes, au Conseil économique et social, aux fonds et programmes des Nations Unies, aux commissions régionales, aux institutions spécialisées, aux institutions financières internationales, au Fonds pour l’environnement mondial et aux organisations intergouvernementales, chacun agissant selon son mandat, ainsi qu’aux grands groupes, de prendre des mesures pour assurer la mise en œuvre effective et le suivi des engagements, des programmes et des objectifs assortis de délais précis adoptés au Sommet mondial pour le développement durable, et les encouragerait à rendre compte des progrès concrets réalisés à cet égard.
Toujours en vertu de ce texte, l’Assemblée générale appellerait à réaliser les engagements, les programmes et les objectifs assortis de délais précis adoptés au Sommet et, à cette fin, à appliquer les dispositions relatives aux moyens d’exécution contenus dans le Plan de mise en œuvre de Johannesburg. Elle encouragerait les gouvernements à participer, au niveau voulu, à la réunion préparatoire intergouvernementale et à la treizième session de la Commission pour le développement durable, avec les représentants des ministères et organismes compétents dans le domaine de l’eau, de l’assainissement et des établissements humains, ainsi que des finances.
Poursuite de la mise en œuvre du Programme d’action pour le développement durable des petits États insulaires en développement
Sur ce sous-point de son ordre du jour, la Commission a adopté une décision orale qui lui était présentée par son Président. Aux termes de cette décision, elle approuve la participation à la Réunion internationale d’évaluation de la mise en œuvre du Programme de la Barbade en faveur du développement durable des petits États insulaires, prévue à Maurice en janvier 2005, les ONG dont la liste est contenue dans le document publié sous la cote A/59/409. Par cette décision, les ONG figurant sur la liste participeront aux travaux de la Réunion avec le statut d’observateur.
Aux termes du projet de résolution relatif à la Convention sur la diversité biologique (A/C.2/59/L.55), adopté par consensus, l'Assemblée générale prendrait acte des textes issus de la septième réunion de la Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique et de la première réunion de la Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique constituée en réunion des Parties du Protocole de Carthagène sur la prévention des risques biotechnologiques et demanderait instamment à toutes les parties à ces instruments d'appliquer leurs décisions.
L’Assemblée générale inviterait les pays qui ne l'ont pas encore fait à ratifier la Convention sur la diversité biologique ou a y adhérer, inviterait également les Parties à la Convention qui ne l'ont pas encore fait à ratifier le Protocole de Carthagène sur la prévention des risques biotechnologiques se rapportant à la Convention sur la diversité biologique, ou à y adhérer et inviterait les pays à envisager de ratifier le Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture. Également par ce texte, l'Assemblée prierait instamment les Parties à la Convention sur la diversité biologique de faciliter les transferts de technologie en vue de l'application effective de la Convention, conformément à ses dispositions.
MONDIALISATION ET INTERDÉPENDANCE
Migrations internationales et développement
Par le projet de résolution intitulé Migrations internationales et développement (A/C.2/59/L.54), adopté par consensus, l'Assemblée générale soulignerait la contribution importante que les efforts internationaux et régionaux, y compris ceux des commissions régionales, peuvent apporter au dialogue de haut niveau sur les migrations internationales et le développement. Elle prendrait note de la création de la Commission mondiale sur les migrations internationales. L'Assemblée demanderait à tous les organes, organismes, fonds et programmes des Nations Unies compétents, ainsi qu'aux autres organisations intergouvernementales, régionales et sous-régionales concernées, agissant dans le cadre des activités permanentes dont ils sont chargés en vertu de leur mandat, de continuer à examiner la question des migrations internationales et du développement, afin d'intégrer de manière plus cohérente les questions liées aux migrations, notamment les aspects sexospécifiques et la diversité culturelle dans le contexte plus large de l'exécution des programmes de développement économique et social convenus, et du respect de tous les droits fondamentaux.
L’Assemblée encouragerait les gouvernements des pays d'origine, des pays de transit et des pays de destination à renforcer leur coopération sur les questions liées aux migrations et noterait avec satisfaction que de nombreuses réunions et conférences ont été consacrées aux migrations et au développement, notamment dans le contexte de la coopération régionale. Elle inviterait les gouvernements, avec l'aide de la communauté internationale, selon qu'il conviendra, à faire en sorte que la décision de rester dans son pays soit pour chacun une option viable, notamment en s'efforçant de parvenir à un développement durable et d'assurer ainsi un meilleur équilibre économique entre pays développés et pays en développement.
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