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AFR/897-IHA/888

LES POURPARLERS ENTRE LES PARTIES AU CONFLIT DU DARFOUR AU SOUDAN LAISSENT PENSER QU’UN CESSEZ-LE-FEU HUMANITAIRE EST A PORTEE DE MAIN

8/04/2004
Communiqué de presse
AFR/897
IHA/888


LES POURPARLERS ENTRE LES PARTIES AU CONFLIT DU DARFOUR AU SOUDAN LAISSENT PENSER QU’UN CESSEZ-LE-FEU HUMANITAIRE EST A PORTEE DE MAIN


(Adapté de l’anglais)


New York, 8 avril (OCHA) -- Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, Jan Egeland, s’est déclaré « encouragé par les signaux positifs indiquant qu’un cessez-le-feu humanitaire pourrait bientôt être signé entre les parties au conflit dans la région du Darfour, au Soudan ».


Les pourparlers de cessez-le-feu, auxquels participaient le Gouvernement du Soudan, le Mouvement « Justice et Egalité » ainsi que l’Armée de libération du Soudan, se sont tenus sous la direction du Président tchadien, Idriss Deby, à N’djamena au Tchad, en début de semaine.


La semaine dernière, M. Egeland a averti le Conseil de sécurité qu’une campagne de terre brûlée et de nettoyage ethnique se déroulait dans la région du Darfour.  Le personnel des agences des Nations Unies et des organisations non gouvernementales (ONG) sur le terrain reçoivent quotidiennement des informations avérées signalant de multiples atrocités, des violations massives des droits de l’homme et des déplacements forcés de population à grande échelle.  La cible de cette campagne est la population noire africaine de la région, en particulier les communautés ethniques Zaghawas et Massalit.


Les agences de l’ONU estiment que 750 000 personnes ont été déplacées dans la région du Darfour depuis que les combats ont éclaté entre le Gouvernement soudanais, les milices alliées et les groupes rebelles, au début de l’année dernière.  Elles estiment également que 110 000 autres personnes ont fui vers le Tchad voisin. 


Compte tenu de la situation en matière de sécurité, l’action des agences de l’ONU et des ONG est limitée à un espace restreint autour de la capitale provinciale du Darfour.  Par conséquent, elles ne sont en mesures de venir en aide qu’à un tiers des personnes dans le besoin.  Les attaques contre la population civile, indique M. Egeland, ont obligé les personnes déplacées à se rassembler dans les zones urbaines plus importantes.  Dans ce contexte, le risque d’épidémie est élevé et les sources d’eau salubre à disposition des personnes déplacées diminuent rapidement. 


Le 6 avril dernier, une mission d’établissement des faits des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme dans la région du Darfour a commencé son travail au moment où un membre du personnel des Nations Unies présent sur le terrain signalait l’aggravation de la situation dans les zones touchées par la guerre. 


La mission a interrogé des réfugiés soudanais au Tchad avant de se rendre dans la région du Darfour pour évaluer la situation. 


Les Nations Unies finalisent aujourd’hui un appel de fonds pour les activités humanitaires dans la région du Darfour.


Pour de plus amples informations, veuillez contacter Stéphanie Bunker, OCHA NY, 917 367 5126, portable 927 892 1679; Elizabeth Byrs, OCHA Genève, +41 22 917 2653, portable +41 (0) 79 473 4570.


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