CPSD/277

LA QUATRIEME COMMISSION ADOPTE UN TEXTE QUI REAFFIRME LE ROLE PRIMORDIAL DU DEPARTEMENT DE L’INFORMATION DE L’ONU DANS LA DIFFUSION DES MESSAGES DE L’ORGANISATION

29/10/2003
Communiqué de presse
CPSD/277


Quatrième Commission

16ème séance – après-midi


LA QUATRIEME COMMISSION ADOPTE UN TEXTE QUI REAFFIRME LE ROLE PRIMORDIAL DU DEPARTEMENT DE L’INFORMATION DE L’ONU DANS LA DIFFUSION DES MESSAGES DE L’ORGANISATION


Le Secrétaire général adjoint à l’information et à la communication salue l’appui des délégations à la nouvelle direction stratégique du Département


La Quatrième Commission (questions politiques spéciales et décolonisation) a adopté cet après-midi par consensus deux projets de résolution portant respectivement sur l’information au service de l’humanité et sur la politique et les activités de l’ONU en matière d’information.


Aux termes du projet de résolution B sur la politique et les activités de l’ONU en matière d’information, l’Assemblée générale réaffirmerait que la voix de l’ONU doit être entendue de façon claire et efficace, en soulignant que le DPI a un rôle essentiel à jouer à cet égard.  L’Assemblée réaffirmerait également que le Comité de l’information joue un rôle central dans les politiques et activités de l’ONU en matière d’information, y compris dans la restructuration du DPI et dans la hiérarchisation de ses activités.  L’Assemblée demanderait en outre au DPI d’accorder une attention particulière aux grandes questions que sont l’élimination de la pauvreté, la prévention des conflits, le développement durable, les droits de l’homme, l’épidémie VIH/sida, la lutte contre le terrorisme et les besoins du continent africain, ainsi qu’à toutes les grandes questions qui sont abordées dans la Déclaration du Millénaire et dans les Objectifs de développement qui y sont énoncés.  Elle reconnaîtrait, avec le Secrétaire général, qu’il est nécessaire de renforcer l’infrastructure technologique du DPI afin d’élargir son audience et d’améliorer le site Web des Nations Unies.


Pour ce qui est des activités générales du Département de l’information, l’Assemblée se féliciterait des mesures prises pour restructurer le DPI, et encouragerait le Secrétaire général à poursuivre la réorientation et à s’efforcer d’accroître l’efficacité et la productivité du Département.  Elle réaffirmerait que le DPI joue un rôle central dans l’élaboration des politiques d’information de l’ONU et constitue la principale source d’information concernant l’Organisation et ses activités, ainsi que celles du Secrétaire général.  Elle se féliciterait également des progrès réalisés par le DPI sur les plans des résultats et de l’efficacité depuis le début de l’effort de réorientation, et de la décision qu’il a prise de réaliser une évaluation annuelle de l’impact des programmes, décision qui inscrit l’auto-évaluation dans le travail quotidien de tous les directeurs de programmes et vise à institutionnaliser le suivi des résultats.


En outre, l’Assemblée approuverait le nouveau modèle opérationnel du DPI qui est décrit dans le rapport du Secrétaire général sur la réorientation des activités des Nations Unies dans le domaine de l’information et de la communication, et qui part notamment du principe que le contenu de l’information émane des autres départements et services du Secrétariat et des organismes du système des Nations Unies.  Concernant le multilinguisme et l’information, l’Assemblée générale soulignerait combien il est important de faire en sorte que toutes les langues officielles des Nations Unies soient traitées sur un pied d’égalité dans toutes les activités du DPI et de prier le Secrétaire général de s’assurer que le Département dispose des effectifs appropriés capables d’utiliser toutes les langues officielles pour mener à bien l’ensemble de ses activités.  Pour ce qui est de combler le fossé numérique, l’Assemblée rappellerait sa décision de tenir le Sommet mondial sur la société de l’information à Genève en décembre 2003 et à Tunis en décembre 2005, et se féliciterait des initiatives prises par le DPI en prévision de ce sommet. 


Pour ce qui est des services de communication stratégique, l’Assemblée générale constaterait que ces services seront chargés d’énoncer et de diffuser le message des Nations Unies, en élaborant des stratégies de communication en étroite communication avec les départements organiques, les fonds, programmes et institutions spécialisées des Nations Unies.  Elle encouragerait le DPI à continuer de travailler dans le cadre du Groupe de la communication des Nations Unies à la coordination de la mise en œuvre des stratégies de communication et soulignerait par ailleurs, la nécessité de mettre l’accent sur le développement de l’Afrique, en particulier de faire plus largement connaître à la communauté internationale la situation économique et sociale critique de l’Afrique et les priorités du nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique. 


La Commission a en outre adopté les conclusions et recommandations du Comité des programmes et de la coordination figurant dans le Chapitre III, section B, Programme 23 du rapport de ce Comité.


Pour que le DPI puisse effectivement devenir la voix de l’Organisation, il lui faut l’appui politique et matériel des délégations, a déclaré le Secrétaire général adjoint, M. Shashi Tharoor en clôture du débat sur les questions relatives à l’information.  Il s’est néanmoins félicité du soutien que les délégations ont apporté à la nouvelle direction stratégique du Département de l’information. 


Le Secrétaire général adjoint s’est également associé aux propos des délégations qui ont souhaité que le Sommet mondial de la société de l’information soit une occasion de trouver des mécanismes pratiques pour combler le fossé numérique. 


Revenant sur la question des besoins spécifiques de l’Afrique, soulevée par de nombreuses délégations dans le cadre du débat, M. Tharoor a annoncé que le Département était en train de mettre en œuvre un programme multimédia global qui vise à susciter et à consolider parmi les principaux protagonistes le soutien au Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD).


En ce qui concerne le processus de régionalisation des centres d’information des Nations Unies, M. Tharoor a expliqué que ce processus allait se poursuivre, en étroite collaboration avec les Etats Membres.


Les délégations suivantes sont intervenues cet après-midi: Nigéria, Ukraine, Soudan, Pakistan, Népal, République-Unie de Tanzanie, Burkina Faso, et Mongolie.


Le représentant de l’Organisation de la Conférence islamique a également pris la parole.


Le représentant du Portugal, en sa qualité de Président du Groupe ad hoc sur l’informatique du Conseil économique et social a présenté les services Internet à l’intention des délégués.


Les délégations de Cuba et des Etats-Unis ont exercé leur droit de réponse.


La Quatrième Commission entamera l’examen du point relatif à l’UNRWA demain, jeudi 30 octobre, à 15 heures.


QUESTIONS RELATIVES A L’INFORMATION


Adoption des projets de résolution


Aux termes du projet de résolution A, adopté par consensus, et intitulé « l’information au service de l’humanité », l’Assemblée générale demanderait instamment que tous les pays, le système des Nations Unies dans son ensemble et tous les autres intéressés –«réaffirmant leur attachement aux principes de la liberté de la presse et de la liberté de l’information et à ceux de l’indépendance, du pluralisme et de la diversité des médias»– coopèrent et agissent de manière concertée afin d’atténuer les disparités dans la façon dont l’information circule à tous les niveaux, en fournissant une assistance accrue pour développer les infrastructures et les capacités de communication dans les pays en développement; fassent en sorte que les journalistes puissent travailler librement et efficacement; s’efforcent de fournir aux pays en développement et à leurs médias publics, privés ou autres, en complément de la coopération bilatérale, tout l’appui et toute l’aide possibles, compte tenu de leurs intérêts et de leurs besoins dans le domaine de l’information et des mesures déjà prises par le système des Nations Unies; appuient sans réserve le Programme international pour le développement de la communication institué par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, qui devrait soutenir les médias publics aussi bien que privés. 


Aux termes du projet de résolution B également adopté par consensus, sur la politique et les activités de l’ONU en matière d’information, notant que l’étude d’ensemble des activités du Département de l’information (DPI) et l’application de la première phase de réorientation offrent l’occasion de prendre de nouvelles mesures de rationalisation des travaux du département en vue d’améliorer son efficacité et son rendement et de maximiser l’emploi de ses ressources, l’Assemblée générale réaffirmerait que l’ONU demeure le fondement indispensable d’un monde juste et pacifique et que sa voix soit entendue de façon claire et efficace, en soulignant que le DPI a un rôle essentiel à jouer à cet égard.  L’Assemblée réaffirmerait également que le Comité de l’information joue un rôle central dans les politiques et activités de l’ONU en matière d’information, y compris dans la restructuration du DPI et dans la hiérarchisation de ses activités.  Elle prierait les Etats Membres de veiller à ce que les recommandations relatives au programme du DPI émanent du Comité et soient examinées par lui.


L’Assemblée demanderait en outre au DPI d’accorder une attention particulière aux grandes questions que sont l’élimination de la pauvreté, la prévention des conflits, le développement durable, les droits de l’homme, l’épidémie VIH/sida, la lutte contre le terrorisme et les besoins du continent africain, ainsi qu’à toutes les grandes questions qui sont abordées dans la Déclaration du Millénaire et dans les objectifs de développement qui y sont énoncés.  Elle reconnaîtrait, avec le Secrétaire général, qu’il est nécessaire de renforcer l’infrastructure technologique du DPI afin d’élargir son audience et d’améliorer le site Web des Nations Unies.


Pour ce qui est des activités générales du Département de l’information, l’Assemblée se féliciterait des mesures prises pour restructurer le DPI, et encouragerait le Secrétaire général à poursuivre la réorientation et à s’efforcer d’accroître l’efficacité et la productivité du Département.  Elle réaffirmerait que le DPI joue un rôle central dans l’élaboration des politiques d’information de l’ONU et constitue la principale source d’information concernant l’Organisation et ses activités, ainsi que celles du Secrétaire général.  L’Assemblée encouragerait une intégration plus étroite des fonctions du DPI et des bureaux assurant les services du porte-parole du Secrétaire général.  Elle se féliciterait également des progrès réalisés par le DPI sur les plans des résultats et de l’efficacité depuis le début de l’effort de réorientation, et de la décision qu’il a prise de réaliser une évaluation annuelle de l’impact des programmes, décision qui inscrit l’autoévaluation dans le travail quotidien de tous les directeurs de programme et vise à institutionnaliser le suivi des résultats.


L’Assemblée encouragerait le Secrétaire général à renforcer la coordination entre le DPI et les autres départements du Secrétariat afin de définir les publics visés et d’élaborer des programmes d’information et des stratégies médias pour les questions prioritaires.  Elle soulignerait que les activités d’information des autres départements devraient être placées sous la supervision du DPI.  En outre, le Comité de l’information recommande à l’Assemblée d’apprécier les efforts déployés sans relâche par le DPI pour publier des communiqués de presse quotidiens, et de prier le Département de continuer d’offrir ce service inestimable aux Etats Membres et aux représentants des médias. 


En outre, l’Assemblée approuverait le nouveau modèle opérationnel du DPI qui est décrit dans le rapport du Secrétaire général sur la réorientation des activités des Nations Unies dans le domaine de l’information et de la communication, et qui part notamment du principe que le contenu de l’information émane des autres départements et services du Secrétariat et des organismes du système des Nations Unies, le Département étant chargé pour sa part d’en assurer la coordination et la formulation, ainsi que la présentation et la diffusion, en étroite coopération avec les médias, les Etats Membres et des partenaires de la société civile.


Concernant le multilinguisme et l’information, l’Assemblée générale soulignerait combien il est important de faire en sorte que toutes les langues officielles des Nations Unies soient traitées sur un pied d’égalité dans toutes les activités du DPI et de prier le Secrétaire général de s’assurer que le Département dispose des effectifs appropriés capables d’utiliser toutes les langues officielles pour mener à bien l’ensemble de ses activités, tout comme de mentionner dans les futurs budgets-programmes concernant le DPI qu’il est important d’utiliser les six langues pour toutes ses activités.  Pour ce qui est de combler le fossé numérique, l’Assemblée rappellerait sa décision de tenir le Sommet mondial sur la société de l’information à Genève en décembre 2003 et à Tunis en décembre 2005, et se féliciterait des initiatives prises par le DPI en prévision de ce sommet.  Quant aux nouvelles priorités dans le programme du DPI, l’Assemblée générale approuverait la nouvelle structure prévue pour les sous-programmes, qui comprend les services de communication stratégique, les services d’information, les services de bibliothèque et les services de diffusion.


En ce qui concerne les Centres d’information des Nations Unies,l’Assemblée soulignerait que ces centres, antennes ou pôles régionaux, selon qu’il conviendra, doivent jouer un rôle important pour faire connaître au niveau local les travaux de l’Organisation et mobiliser un soutien en leur faveur, en gardant à l’esprit que c’est l’information dans les langues locales qui produit l’impact le plus fort sur les populations locales.  Elle se féliciterait également des efforts que déploie actuellement le DPI pour revoir l’affectation de personnel et de ressources financières aux centres d’information en vue éventuellement de transférer des ressources de centres d’information des Nations Unies de pays développés vers des activités d’information menées par l’ONU dans les pays en développement, l’accent étant mis sur les besoins des pays les moins avancés, et d’autres activités prioritaires, comme celles qui ont trait au multilinguisme sur le site Web et à l’évaluation des services.  L’Assemblée réaffirmerait en outre le paragraphe 15 de sa résolution 57/300, par lequel elle a pris note de la proposition faite par le Secrétaire général en vue de rationaliser le réseau des centres d’information des Nations Unies autour de pôles régionaux, selon qu’il conviendrait, en consultation avec les Etats Membres concernés, en commençant par la création d’un centre régional pour l’Europe occidentale, une démarche similaire étant ensuite adoptée pour les centres situés dans les pays développés où les coûts sont très élevés.  Elle prierait le Secrétaire général de lui présenter un rapport de situation à ce sujet afin d’appliquer cette formule dans d’autres régions, en consultation avec les Etats Membres, là où elle permettrait de renforcer les courants et échanges d’information dans les pays en développement.


Pour ce qui est des services de communication stratégique, l’Assemblée générale constaterait que ces services seront chargés d’énoncer et de diffuser le message des Nations Unies, en élaborant des stratégies de communication en étroite communication avec les départements organiques, les fonds, programmes et institutions spécialisées des Nations Unies.  Elle encouragerait le DPI à continuer de travailler dans le cadre du Groupe de la communication des Nations Unies à la coordination de la mise en œuvre des stratégies de communication et soulignerait par ailleurs, la nécessité de mettre l’accent sur le développement de l’Afrique, en particulier de faire plus largement connaître à la communauté internationale la situation économique et sociale critique de l’Afrique et les priorités du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique. 


Venant au rôle des services d’information, l’Assemblée générale soulignerait que la radio demeure l’un des moyens de communication traditionnels de très grande portée les plus efficaces dont le DPI dispose actuellement et noterait avec satisfaction le succès du projet pilote sur l’élaboration d’une capacité internationale de radiodiffusion pour l’ONU: l’Assemblée entérinerait la proposition du Secrétaire général tendant à ce que ce projet-pilote fasse partie intégrante des activités du Département, tout en lui demandant de prêter l’attention voulue à la parité des six langues officielles dans l’expansion de cette capacité de radiodiffusion.  Concernant le site Web desNations Unies, l’Assemblée encouragerait le DPI à continuer à prendre les mesures nécessaires pour assurer l’accessibilité du site Web des Nations Unies aux personnes handicapées, et noterait avec préoccupation que le développement et l’enrichissement en plusieurs langues de ce site ont été plus lents que prévu.  A ce titre, elle soulignerait qu’il est nécessaire de prendre une décision, en envisageant notamment la possibilité d’une restructuration et de la création au Département de l’information d’un groupe distinct pour chacune des six langues officielles de façon à assurer à celles-ci une parfaite égalité de traitement.


A propos des services de bibliothèque, l’Assemblée générale se féliciterait de la création du Comité directeur pour la modernisation et la gestion intégrée des bibliothèques de l’ONU qui est chargé d’arrêter et d’appliquer les stratégies visant à doter l’Organisation de services de bibliothèques plus modernes, plus efficaces et plus accessibles.  Elle prierait le Secrétaire général de guider les travaux de ce comité, en tenant compte des spécificités et avantages comparatifs de chaque bibliothèque membre et en veillant à l’intégration, la cohérence et la coordination des pratiques et politiques de gestion des bibliothèques de l’ONU.  En outre, l’Assemblée attendrait avec intérêt les résultats de l’examen approfondi général des services de bibliothèque.


Fin du débat


M. Charles Ononye (Nigeria) a déclaré que si les Nations Unies devaient être revitalisées dans le but de parvenir à réaliser les Objectifs du Millénaire, les responsabilités et les ressources du DPI devaient être renforcées.  Il a déploré l’existence d’un « fossé numérique » grandissant entre pays industrialisés et pays en développement, plus particulièrement en Afrique sub-saharienne.  M. Ononye s’est par ailleurs félicité de l’amélioration des services offerts par le Département depuis la mise en place de sa nouvelle structure opérationnelle en matière de diffusion de l’information sur l’autodétermination, le développement durable, les opérations de maintien de la paix, l’éradication de la pauvreté et la lutte contre la pandémie du sida, la tuberculose et la malaria.  Il a par ailleurs remercié le DPI pour les efforts réalisés dans la diffusion des idéaux et objectifs du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique.  Concernant la question de la rationalisation des centres d’information des Nations Unies et la création de centres régionaux, M. Ononye a appelé à la prudence dans la création de tels centres en Afrique, vu les spécificités du continent.


M. YURIY KHOMENKO (Ukraine) s’est félicité des efforts réalisés par les Nations Unies pour renouveler le contenu du site Web de l’Organisation, notant le nouvel habillage du centre de nouvelles qui, selon M. Khomenko, constitue une excellente source d’information sur l’ensemble du système des Nations Unies.  De plus, le nouveau serveur email permet d’informer rapidement les journalistes, les chercheurs et le public en général.  M. Khomenko a ajouté que le projet de radio en direct était l’un des exemples les plus réussis de la réorientation du Département.  Concernant le maintien de la paix, il a souligné le rôle du DPI en matière de consolidation de la paix et a indiqué que sa délégation se félicitait de la commémoration, pour la première fois cette année, de la journée des soldats de maintien de la paix.  Concernant l’explosion du réacteur nucléaire de Tchernobyl, M. Khomenko a déploré le manque de ressources attribuées aux programmes et projets de coopération sur Tchernobyl et a encouragé le DPI à poursuivre ses activités pour fournir une information objective sur les conséquences de la catastrophe.  M. Khomenko a conclu son intervention en affirmant que son pays croyait fermement dans la liberté de la presse, qu’il considérait comme l’un des piliers de la démocratie, et qu’il souhaitait que la Quatrième Commission puisse se saisir de la question des mesures à prendre pour empêcher les attaques contre les journalistes dans les conflits armés.


M. KAALID MOHAMMED OSMAN (Soudan) a expliqué qu’il fallait accorder des chances égales aux différentes langues des Nations Unies, en particulier sur le site Web, car cela ne peut que renforcer la confiance dans l’action des Nations Unies dans le monde.  D’autre part, sur le plan médiatique, il a estimé que l’Organisation devait faire davantage pour la lutte contre la pauvreté, le VIH/sida et le terrorisme.  De plus, le DPI devrait jouer un rôle plus actif pour encourager l’assistance humanitaire dans les cas de catastrophes naturelles et de conflit, a-t-il poursuivi.  Par ailleurs, tout en étant favorable à la réorganisation des centres d’information des Nations Unies, il a souligné que ce processus devait se faire en consultation avec les pays concernés.


M. MASOOD KHALID (Pakistan) a déclaré que vingt-cinq ans après avoir chargé le Comité de l’information de traiter de la question, le nouvel ordre mondial de la communication n’était encore qu’un rêve avec des disparités et des déséquilibres persistants dans le partage de l’information.  Le manque d’infrastructures et de formation professionnelle pèse considérablement sur la croissance de médias sains dans les pays en développement, a déclaré M. Khalid, en ajoutant que les médias de sa région étaient handicapés dans leurs tentatives de diffuser l’information qui concerne leurs propres sociétés et dans leurs efforts pour mettre en valeur leurs aspirations.  Les médias des pays en développement sont submergés par les opérations des médias concurrents des pays développés.  Il faut s’attaquer aux causes profondes de ces disparités, a déclaré M. Khalid.  L’UNESCO et le DPI ont un rôle à jouer dans le rééquilibrage du flux de l’information.  A ce titre, la délégation du Pakistan demande à l’UNESCO de présenter un rapport au Comité de l’information, plus particulièrement en ce qui concerne son Programme international pour le développement des communications.  Concernant les centres d’information des Nations Unies, le Pakistan considère que la mise en place de centres régionaux pour permettre à l’Organisation de réaliser des économies va à l’encontre des buts des informations des Nations Unies, qui sont de communiquer sur l’Organisation dans les pays hôtes.  Les populations des pays européens ont tout autant besoin d’information sur le rôle, les objectifs et les fonctions des Nations Unies que les pays d’Asie et d’Afrique, a affirmé M. Khalid.  La délégation du Pakistan demande donc au DPI d’être plus judicieux concernant le processus de création des centres régionaux et considère qu’à l’heure actuelle ce processus ne doit pas être poursuivi sans un mandat clair de la Quatrième Commission, a-t-il conclu. 


M. NARAYAN DEV PANT (Népal) a déclaré que dans le cadre de la réforme des Nations Unies, le DPI avait réalisé un travail admirable pour améliorer son image.  Il s’est félicité des efforts du Département dans le soutien qu’il apporte au maintien de la paix et à d’autres missions à caractère politique à travers le monde, grâce à l’utilisation de moyens traditionnels et modernes de communication.  Dans les pays les moins développés, les médias traditionnels jouent un rôle significatif dans la vie des personnes, a expliqué M. Pant.  Pour ces pays, le projet de radio en direct doit être considéré comme une entreprise louable qui nécessite peu de techniques de pointe.  Concernant les consultations en cours sur la régionalisation des centres d’informations, la délégation du Népal souhaiterait que le DPI s’assure que les ressources débloquées, grâce à ce processus, soient transférées pour financer en priorité les activités dans les pays les moins développés, a indiqué M. Pant.  A ce titre, le Népal espère que l’inventaire en cours des bibliothèques des Nations Unies à travers le monde pourra être terminé à temps.  Ces bibliothèques jouent un rôle important dans le système d’information des Nations Unies, a expliqué M. Pant.  Il a par ailleurs indiqué que les partenariats des Nations Unies avec les sociétés civiles et les médias étaient primordiaux pour les sensibiliser aux activités de l’Organisation.  M. Pant a conclu son intervention, en regrettant l’existence d’un fossé numérique de plus en plus grand entre pays développés et pays en développement et, en exprimant son espoir que ce problème pourra commencer à être réglé à l’occasion du futur Sommet mondial sur la société de l’information qui doit s’ouvrir au mois de décembre prochain.


Mme LIBERATA MULAMULA (République-Unie de Tanzanie) a salué les progrès réalisés dans la mise en œuvre de la réforme du DPI, tout en insistant sur le fait que beaucoup restait encore à faire pour garantir que la nouvelle mission du Département atteigne sa cible, à savoir tous les citoyens du monde.  Le message doit non seulement parvenir aux citoyens du monde, mais il faut également qu’ils aient l’assurance de savoir que les Nations Unies sont à leur écoute, a-t-elle ajouté. A ce titre, elle se félicite du processus d’auto-évaluation actuellement en cours au sein du DPI. 


La République-Unie de Tanzanie attache un intérêt primordial aux centres d’information des Nations Unies car ses centres sont, aux dires de la déléguée, « la voix locales des Nations Unies », citant à titre d’exemple les activités menées par le Centre de Dar es-Salaam en kiswahili.  A la lumière des succès remportés par le CINU en Tanzanie, Mme Mulamula a affirmé que sans les centres d’information les activités du Département seraient futiles dans le monde en développement. Elle a également soutenu que le Département devrait allouer davantage de ressources à un financement adéquat de l’information sur le terrain, en renforçant les capacités des CINU, y compris en terme de personnel.  La délégation tanzanienne salue le fait que le projet de radio en direct fera prochainement partie des activités permanentes du DPI, et lance un appel aux Etats Membres leur demandant d’apporter leur soutien à l’adoption du budget biennal proposé par le Département.  La radio reste en effet le moyen le plus efficace dans les pays en développement pour communiquer des informations sur les activités de l’Organisation, a-t-elle poursuivi.  Elle a remercié le Département pour avoir maintenu ses programmes radiophoniques en kiswahili. 


M. Saïdou ZONGO (Burkina Faso) a déclaré que les revers que l’Organisation des Nations Unies a subis ces dernières années, surtout depuis la guerre en Iraq, l’ont décrédibilisée en ce qui concerne son image médiatique.  M. Zongo explique ce fait par l’analphabétisme, l’ignorance, le fossé numérique et l’inadéquation des stratégies de communication.  A ce titre, la délégation du Burkina Faso se félicite de la prise en compte de ces facteurs dans les nouvelles stratégies de communication du DPI et salue ses efforts pour sensibiliser, intéresser et impliquer le public le plus large possible aux activités des Nations Unies. Pour sa part, le Burkina Faso organise chaque année, à la fin de la session ordinaire de l’Assemblée générale, un atelier à l’intention de ses cadres pour leur rendre compte de la substance des activités qui ont eu lieu durant la session. 


Pour les pays en développement, comme le Burkina Faso, l’accès aux nouvelles technologies de l’information demeure difficile, la priorité étant accordée à d’autres secteurs, a déclaré M. Zongo.  Il a également réitéré l’importance primordiale attachée par son pays au Centre d’information de Ouagadougou, institution à vocation sahélienne, dont le soutien aux organismes de la sous-région ainsi qu’aux organisations de la société civile est essentiel.  Tout en adhérant à la politique de rationalisation des CINU entreprise par le DPI, il lui semble cependant que la politique de régionalisation devrait être traitée au cas par cas.  En attendant de réduire le fossé numérique, les centres d’information dont la contribution dans les pays en développement est irremplaçable, devraient continuer à être renforcés, a-t-il conclu.


M. CHOISUREN BAATAR (Mongolie) a estimé que la nouvelle structure opérationnelle du DPI lui permet de s’acquitter de sa tâche correctement et d’être à la hauteur des nouveaux défis, notamment de mieux faire comprendre le rôle des Nations Unies en tant qu’organisation multilatérale.  Pour ce qui est de la restructuration des centres d’information des Nations Unies il a déclaré que ce processus devait tenir compte des besoins spécifiques des pays en développement, et se faire en étroite consultation avec les Etats Membres concernés.  Soulignant que les pays en développement ne disposent souvent ni des infrastructures ni des ressources nécessaires pour tirer parti des avantages que présentent les nouvelles technologies de l’information, le représentant a fait valoir que la radio restait le moyen de communication le plus efficace et le plus rentable dans ces pays.  A cet égard, il a salué le projet de radio en direct des Nations Unies, tout en insistant sur le besoin de transmettre des programmes dans le plus grand nombre possible de langues locales pour renforcer l’impact de la radio.  Quant au fossé numérique, la Mongolie souhaiterait que les Nations Unies assument un rôle de chef de file pour arriver à le combler, saluant notamment les efforts du DPI pour coordonner la promotion du Sommet mondial de la société de l’information.  Il a également proposé au DPI de s’inspirer de l’exemple du Comité de la Croix Rouge internationale qui produit, chaque année, un documentaire sur ses activités de l’année passée.  Une telle présentation courte et dynamique des activités des Nations Unies, des progrès faits dans la réalisation des Objectifs du Millénaire, pourrait, à son avis, avoir un impact positif sur la diffusion d’informations sur les Nations Unies.  Il a également déclaré que là où il n’existe pas de centres d’information des Nations Unies, les bureaux des Nations Unies devraient prendre le relais de la diffusion d’informations sur les activités de l’Organisation.


M. YUSSEF KANAAN (Organisation de la conférence islamique) a indiqué que le département jouait un rôle important dans plusieurs domaines.  Dans le domaine des droits de l’Homme, M. Kanaan a rappelé les déclarations du Secrétaire général selon lequel la guerre contre le terrorisme peut parfois se dérouler au détriment des droits de l’homme et de la démocratie.  M. Kanaan a d’autre part exhorté le Département à poursuivre son programme annuel de formation des journalistes des pays en développement. 


D’autre part, M. Kanaan a dénoncé la campagne inhumaine d’Israël dans les territoires palestiniens occupés et a appelé le Département de l’information à faire tout son possible pour sensibiliser le public sur la question de Palestine.  M. Kanaan a expliqué que l’information joue un rôle fondamental au sein de l’Organisation de la conférence islamique, notamment lorsqu’il s’agit de réfuter les messages biaisés sur l’Islam et pour montrer le vrai visage de l’Islam.  Il a conclu en déplorant le fossé technologique qui s’est creusé entre les pays développés et les pays en développement en matière d’information.


Droits de réponse


Le représentant de Cuba a déclaré que le représentant des Etats–Unis a manqué de respect à la fois à la Commission et à la délégation cubaine.  La délégation cubaine n’avait nullement l’intention de politiser le débat, a-t-il ajouté.  Il a regretté par ailleurs que le représentant des Etats-Unis n’ait répondu à aucune des questions soulevées par la délégation cubaine et se soit limité à critiquer le Gouvernement cubain.  Cuba ne craint nullement ce qui peut être propagé par la radio, mais rejette les « ignominies » diffusées sur radio Marti, par des Cubains en exil aux Etats-Unis, dans le but de porter atteinte à Cuba, a-t-il ajouté. Il s’est également déclaré surpris que la délégation américaine ait rejeté l’idée de créer un nouvel ordre mondial de l’information, comme le demandent Cuba et beaucoup d’autres pays.


Répondant à cette intervention, le représentant des Etats-Unis a tenu à signaler que le délégué de Cuba venait d’exercer un droit dont les Cubains sont privés chez eux, à savoir le droit de réponse, ajoutant que la dictature de Castro opprime le peuple cubain depuis près de 50 ans.


Suite à la réponse du représentant des Etats-Unis, le délégué de Cuba a regretté que ce dernier ne l’ait pas écouté et qu’il se permette de quitter la salle au moment même où il s’adresse à lui.  On peut avoir des idées divergentes mais il faut rester poli, sinon comment parler de dialogue et de respect, a-t-il conclu.


Déclaration de clôture 


M. SHASHI THAROOR, Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, s’est félicité du soutien que les délégations ont apporté à la nouvelle direction stratégique du Département de l’information.  Cependant, pour que le DPI puisse effectivement devenir la voix du public, la voix de l’Organisation, il lui faut l’appui politique et matériel des délégations, a-t-il poursuivi.  Fort du soutien exprimé par les délégations, M. Tharoor s’est dit convaincu que le Département était sur la bonne voie.


Evoquant les questions soulevées sur la coopération entre le Département de l’information et le Comité de l’information, M. Tharoor a affirmé que les recommandations du Comité guident les activités du Département, et a cité quelques exemples concrets de cette coopération.  Il s’est également associé aux propos des délégations qui ont souhaité que le Sommet mondial de la société de l’information offre une occasion de trouver des mécanismes pratiques pour combler le fossé numérique.  Face aux craintes exprimées par certaines délégations lors des réunions préparatoires de ce Sommet, M. Tharoor a affirmé que le DPI insiste beaucoup sur le respect des normes internationales en matière de liberté d’expression  et de liberté d’opinion, et que le Sommet serait l’occasion de réaffirmer ces droits fondamentaux. 


Parlant ensuite du rôle du Département dans la promotion du processus de paix au Moyen-Orient, M. Tharoor a réaffirmé qu’il s’agissait d’une priorité pour l’Organisation, et par conséquent pour le Département.  A titre d’exemple de l’action du DPI en ce sens, il a notamment indiqué, d’une part, qu’un point de contact pour les médias arabes a été mis en place et, d’autre part qu’un atelier de formation à l’intention de journalistes palestiniens a eu lieu au Siège des Nations Unies.


Au sujet de la question du multilinguisme, M. Tharoor a remercié les délégations pour le soutien qu’elles ont exprimé aux efforts du DPI dans ce domaine, rappelant notamment que le Centre des nouvelles fournissait désormais des informations de dernière minute dans les six langues officielles et que, outre les émissions radio dans les six langues, de même qu’en portugais et en kiswahili, le service de radio de l’Organisation disposait de pages Web dans ces deux langues.  M. Tharoor a indiqué plus spécifiquement que les centres d’information des Nations Unies produisaient des documents en 28 langues, des programmes radiophoniques en sept langues, des émissions télévisées en 14 langues et des sites Web en 31 langues.  Réaffirmant que le Département souhaiterait pouvoir offrir davantage d’informations dans les six langues officielles, il a expliqué que l’obstacle principal était la pénurie de ressources.  Certes, nous avons réussi à faire énormément de choses dans la limite de nos ressources, mais il viendra un moment où cela ne sera plus possible, a déclaré M. Tharoor, ajoutant que néanmoins le DPI ne relâchera pas ses efforts dans la recherche de solutions novatrices et de partenariats en gardant pour objectif une meilleure parité linguistique.  Pour ce qui est de l’origine des internautes visitant le site Web des Nations Unies, il a expliqué qu’il était impossible d’identifier le pays ou l’origine des personnes qui consultent le site à condition que ces personnes utilisent un fournisseur dont le portail désigne le pays.  


Revenant sur la question des besoins spécifiques de l’Afrique, soulevée dans le cadre du débat, M. Tharoor a annoncé que le Département était en train de mettre en œuvre un programme multimédia global qui vise à susciter et à consolider, parmi les principaux protagonistes, un soutien au Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD).  Par ailleurs, le Département travaille en étroite collaboration avec le Bureau du Conseiller spécial pour l’Afrique et le secrétariat du NEPAD en vue de formuler une stratégie globale pour promouvoir l’intérêt porté au NEPAD tant sur le plan local que  national, régional et international.  Par ailleurs, M. Tharoor a rappelé que 80% des émissions radio de l’ONU ont trait à l’Afrique.


En ce qui concerne le processus de régionalisation des centres d’information des Nations Unies, M. Tharoor a expliqué que la tendance se poursuivrait sur la base de l’expérience que nous aurons du Centre régional de Bruxelles en étroite collaboration avec les Etats Membres.  Répondant aux questions soulevées par certaines délégations concernant la réaffirmation des ressources dégagées par la fermeture des neufs centres européens, M. Tharoor a indiqué que les centres d’information des pays en développement en bénéficieraient.  M. Tharoor a expliqué que le Département avait l’intention de renforcer l’infrastructure des centres d’information dans les villes qui servaient de plaque tournante régionale.  Economiser des ressources n’est pas la principale raison de la création des centres régionaux, a-t-il poursuivi en expliquant que c’était plutôt par souci d’efficacité que le DPI s’est engagé sur cette voie.  Dans le climat budgétaire actuel, il ne voit pas comment remédier à la « modestie des ressources » des CINU.


Questions-réponses


Le représentant du Costa Rica a fait part de sa préoccupation relative au fonctionnement interne de la Bibliothèque Dag Hammarskjöld et demande au DPI d’améliorer le système d’archivage et de collecte d’informations.  Prenant à son tour la parole, M. Tharoor a regretté que l’utilisation de la bibliothèque n’ait pas été satisfaisante et a promis au représentant du Costa Rica de le mettre en contact avec le bibliothécaire en chef.


Le représentant du Liban a demandé si les émissions de télévision étaient disponibles en dehors de Manhattan.  Lui répondant, M. THAROOR a reconnu que le canal des Nations Unies n’est pas reçu en dehors de Manhattan parce qu’il s’agit d’un service gratuit de Time Warner.  Obtenir le même service sur une plus large zone de diffusion serait trop coûteux pour le Département, cependant les émissions des Nations Unies peuvent être obtenues gratuitement par toute une gamme d’émetteurs internationaux a ajouté M. Tharoor.  Il encourage les gouvernements à pousser leurs émetteurs nationaux à utiliser davantage ce service gratuit.


*   ***   *

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.