CPSD/275

FACE AUX NOUVEAUX DEFIS, L’INFORMATION EST DETERMINANTE POUR OBTENIR LE SOUTIEN DES PEUPLES AUX NATIONS UNIES DECLARE LE CHEF DU DEPARTEMENT DE L’INFORMATION

27/10/2003
Communiqué de presse
CPSD/275


Quatrième Commission

14ème séance – après-midi


FACE AUX NOUVEAUX DEFIS, L’INFORMATION EST DETERMINANTE POUR OBTENIR LE SOUTIEN DES PEUPLES AUX NATIONS UNIES, DECLARE LE CHEF DU DEPARTEMENT DE L’INFORMATION


L’Organisation des Nations Unies a besoin du soutien et de la compréhension des peuples du monde.  A cet égard, le Département de l’information est appelé à jouer un rôle de plus en plus déterminant, assumant la responsabilité d’informer sur le travail des Nations Unies.  C’est ce qu’a affirmé M. Shashi Tharoor, Secrétaire général adjoint à l’information et à la communication en présentant le rapport du Secrétaire général sur les questions relatives à l’information à la Quatrième Commission.  A titre d’exemple, M. Tharoor a expliqué que la perte de confiance dans les Nations Unies, provoquée par la crise iraquienne, a été le principal défi à relever pour le DPI au cours des 12 derniers mois.  En vue d’y faire face, le Département a utilisé tous les moyens à sa disposition pour  sensibiliser l’opinion publique mondiale aux multiples rôles joués par les Nations Unies dans le cadre de cette crise. 


Rappelant par ailleurs les changements qui se sont produits au sein du DPI dans le cadre du processus de réforme de l’Organisation, M. Tharoor a notamment mis l’accent sur les nouveaux partenariats sur lesquels s’appuie la stratégie globale de communication du Département en vue de mieux faire entendre les messages clefs des Nations Unies. 


Abordant la question des moyens dont dispose le Département, M. Tharoor a souligné que le site Web des Nations Unies était un média remarquablement performant et rentable.  En effet, avec un milliard six cent quatre-vingt-quinze millions de visites en 2002, son succès ne fait plus de doute. La parité linguistique sur le site Web faisant toujours l’objet de préoccupation des délégations, M. Tharoor, en sa qualité de Coordinateur des questions relatives au multilinguisme au Secrétariat de l’ONU, a réaffirmé l’attachement de son Département au multilinguisme.  Il a également expliqué que compte tenu du succès du projet de radio en direct destiné à créer une capacité de radiodiffusion internationale des Nations Unies, le Département avait demandé que ce projet devienne un élément permanent de ses activités.  En effet, les programmes radiophoniques des Nations Unies sont désormais produits cinq jours par semaine, diffusés par 112 stations radio partenaires dans le monde entier et accessibles par le biais du site Web. 


M. Tharoor a également fait le point des progrès réalisés dans le processus de régionalisation des centres d’information des Nations Unies, indiquant que le Centre régional pour l’Europe occidentale ouvrira ses portes le 1er janvier à Bruxelles.  Quant à la généralisation de ce processus sur une période de trois ans, il a rassuré les délégations en expliquant que les besoins spécifiques des pays en développement, tant sur le plan régional que national, seraient pris en compte notamment par le biais de consultations avec les Etats Membres.  Par ailleurs, le Secrétaire général adjoint a souligné les efforts réalisés par son Département en matière d’évaluation de ses activités dans le cadre de sa collaboration avec le Bureau des services de contrôle interne chargé d’institutionnaliser les procédures d’autoévaluation dans l’ensemble de l’Organisation conformément aux principes de gestion axée sur les résultats.


Plus que jamais la voix des Nations Unies doit être entendue de manière claire dans le monde, et, par conséquent le rôle du Département de l’information est déterminant, a déclaré le représentant de l’Iran dans le cadre du débat général sur les questions relatives à l’information.  Se ralliant à ce propos, le représentant de l’Union européenne a insisté sur le fait que pour être un message global, les Nations Unies doivent pouvoir le délivrer partout dans le monde dans les langues locales.  L’Union européenne se félicite donc des efforts réalisés par le DPI en matière de renforcement du multilinguisme.  


Si les délégations ont salué les progrès réels réalisés dans le cadre de la réforme du Département de l’information, elles ont pour la plupart émis leurs réserves sur le processus de régionalisation des centres d’information des Nations Unies prévu dans le cadre de cette réforme.  Pour le représentant du Groupe des 77 et la Chine, le DPI doit adopter une approche au cas par cas et engager des consultations avec les pays concernés soulignant l’importance de ces centres pour le monde en développement.  Lui faisant écho, le représentant du Groupe de Rio a souligné que ce processus devait être différencié et flexible de manière à tenir compte des particularités de chaque région.


Le rapport du Comité de l’information a été présenté par Mme Janice Miller (Jamaïque) en sa qualité de Rapporteur du Comité. 


Les délégations suivantes ont participé au débat général: Italie, au nom de l’Union européenne, Maroc, au nom du Groupe des 77 et la Chine, Venezuela, Pérou, au nom du Groupe de Rio, Liban, Emirats arabes unis, Algérie, Tunisie, République islamique d’Iran et Equateur.


La Quatrième Commission poursuivra l’examen des questions relatives à l’information demain, mardi 28 octobre à 15 heures.


QUESTIONS RELATIVES A L’INFORMATION


Rapport du Comité de l’information (A/58/21)


Le présent rapport rend compte des séances de la vingt-cinquième session du Comité de l’information qui s’est déroulée du 28 avril au 9 mai 2003.  Il fait notamment état du débat général et de l’examen des questions d’organisation auxquels a procédé le Comité, ainsi que de l’examen des cinq rapports que lui a soumis le Secrétaire général: aspects du budget-programme du Département de l’information pour l’exercice biennal 2004-2005 relatifs au programme (A/AC.198/2003/3); modernisation et gestion intégrée des bibliothèques de l’Organisation (A/AC.198/2003/5); mise en œuvre du projet-pilote sur l’exploitation de la capacité de radiodiffusion internationale des Nations Unies (A/AC.198/2003/4); activités du Groupe des Nations Unies pour les communications en 2002 (A/AC.198/2003/6); examen de la structure et du fonctionnement des centres d’information des Nations Unies par le Bureau des services de contrôle interne, établi en application des résolutions 48/128 B de l’Assemblée générale (29 juillet 1994) et 54/244 (23 décembre 1999).


Ce rapport contient deux projets de résolution et un projet de décision que le Comité a adoptés par consensus.


Aux termes du projet de résolution A, intitulé « l’information au service de l’humanité », l’Assemblée générale demanderait instamment que tous les pays, le système des Nations Unies dans son ensemble et tous les autres intéressés –«réaffirmant leur attachement aux principes de la liberté de la presse et de la liberté de l’information et à ceux de l’indépendance, du pluralisme et de la diversité des médias»– coopèrent et agissent de manière concertée afin d’atténuer les disparités dans la façon dont l’information circule à tous les niveaux, en fournissant une assistance accrue pour développer les infrastructures et les capacités de communication dans les pays en développement; fassent en sorte que les journalistes puissent travailler librement et efficacement; s’efforcent de fournir aux pays en développement et à leurs médias publics, privés ou autres, en complément de la coopération bilatérale, tout l’appui et toute l’aide possibles, compte tenu de leurs intérêts et de leurs besoins dans le domaine de l’information et des mesures déjà prises par le système des Nations Unies; appuient sans réserve le Programme international pour le développement de la communication institué par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, qui devrait soutenir les médias publics aussi bien que privés. 


Aux termes du projet de résolution B sur la politique et les activités de l’ONU en matière d’information, notant que l’étude d’ensemble des activités du Département de l’information (DPI) et l’application de la première phase de réorientation offrent l’occasion de prendre de nouvelles mesures de rationalisation des travaux du département en vue d’améliorer son efficacité et son rendement et de maximiser l’emploi de ses ressources, l’Assemblée générale réaffirmerait que l’ONU demeure le fondement indispensable d’un monde juste et pacifique et que sa voix soit entendue de façon claire et efficace, en soulignant que le DPI a un rôle essentiel à jouer à cet égard.  L’Assemblée réaffirmerait également que le Comité de l’information joue un rôle central dans les politiques et activités de l’ONU en matière d’information, y compris dans la restructuration du DPI et dans la hiérarchisation de ses activités.  Elle prierait les Etats Membres de veiller à ce que les recommandations relatives au programme du DPI émanent du Comité et soient examinées par lui.


L’Assemblée demanderait en outre au DPI d’accorder une attention particulière aux grandes questions que sont l’élimination de la pauvreté, la prévention des conflits, le développement durable, les droits de l’homme, l’épidémie VIH/sida, la lutte contre le terrorisme et les besoins du continent africain, ainsi qu’à toutes les grandes questions qui sont abordées dans la Déclaration du Millénaire et dans les objectifs de développement qui y sont énoncés.  Elle reconnaîtrait, avec le Secrétaire général, qu’il est nécessaire de renforcer l’infrastructure technologique du DPI afin d’élargir son audience et d’améliorer le site Web des Nations Unies.


Pour ce qui est des activités générales du Département de l’information, l’Assemblée se féliciterait des mesures prises pour restructurer le DPI, et encouragerait le Secrétaire général à poursuivre la réorientation et à s’efforcer d’accroître l’efficacité et la productivité du Département.  Elle réaffirmerait que le DPI joue un rôle central dans l’élaboration des politiques d’information de l’ONU et constitue la principale source d’information concernant l’Organisation et ses activités, ainsi que celles du Secrétaire général.  L’Assemblée encouragerait une intégration plus étroite des fonctions du DPI et des bureaux assurant les services du porte-parole du Secrétaire général.  Elle se féliciterait également des progrès réalisés par le DPI sur les plans des résultats et de l’efficacité depuis le début de l’effort de réorientation, et de la décision qu’il a prise de réaliser une évaluation annuelle de l’impact des programmes, décision qui inscrit l’autoévaluation dans le travail quotidien de tous les directeurs de programme et vise à institutionnaliser le suivi des résultats.


L’Assemblée encouragerait le Secrétaire général à renforcer la coordination entre le DPI et les autres départements du Secrétariat afin de définir les publics visés et d’élaborer des programmes d’information et des stratégies médias pour les questions prioritaires.  Elle soulignerait que les activités d’information des autres départements devraient être placées sous la supervision du DPI.  En outre, le Comité de l’information recommande à l’Assemblée d’apprécier les efforts déployés sans relâche par le DPI pour publier des communiqués de presse quotidiens, et de prier le Département de continuer d’offrir ce service inestimable aux Etats Membres et aux représentants des médias. 


En outre, l’Assemblée approuverait le nouveau modèle opérationnel du DPI qui est décrit dans le rapport du Secrétaire général sur la réorientation des activités des Nations Unies dans le domaine de l’information et de la communication, et qui part notamment du principe que le contenu de l’information émane des autres départements et services du Secrétariat et des organismes du système des Nations Unies, le Département étant chargé pour sa part d’en assurer la coordination et la formulation, ainsi que la présentation et la diffusion, en étroite coopération avec les médias, les Etats Membres et des partenaires de la société civile.


Concernant le multilinguisme et l’information, l’Assemblée générale soulignerait combien il est important de faire en sorte que toutes les langues officielles des Nations Unies soient traitées sur un pied d’égalité dans toutes les activités du DPI et de prier le Secrétaire général de s’assurer que le Département dispose des effectifs appropriés capables d’utiliser toutes les langues officielles pour mener à bien l’ensemble de ses activités, tout comme de mentionner dans les futurs budgets-programmes concernant le DPI qu’il est important d’utiliser les six langues pour toutes ses activités.  Pour ce qui est de combler le fossé numérique, l’Assemblée rappellerait sa décision de tenir le Sommet mondial sur la société de l’information à Genève en décembre 2003 et à Tunis en décembre 2005, et se féliciterait des initiatives prises par le DPI en prévision de ce sommet.  Quant aux nouvelles priorités dans le programme du DPI, l’Assemblée générale approuverait la nouvelle structure prévue pour les sous-programmes, qui comprend les services de communication stratégique, les services d’information, les services de bibliothèque et les services de diffusion.


En ce qui concerne les Centres d’information des Nations Unies,l’Assemblée soulignerait que ces centres, antennes ou pôles régionaux, selon qu’il conviendra, doivent jouer un rôle important pour faire connaître au niveau local les travaux de l’Organisation et mobiliser un soutien en leur faveur, en gardant à l’esprit que c’est l’information dans les langues locales qui produit l’impact le plus fort sur les populations locales.  Elle se féliciterait également des efforts que déploie actuellement le DPI pour revoir l’affectation de personnel et de ressources financières aux centres d’information en vue éventuellement de transférer des ressources de centres d’information des Nations Unies de pays développés vers des activités d’information menées par l’ONU dans les pays en développement, l’accent étant mis sur les besoins des pays les moins avancés, et d’autres activités prioritaires, comme celles qui ont trait au multilinguisme sur le site Web et à l’évaluation des services.  L’Assemblée réaffirmerait en outre le paragraphe 15 de sa résolution 57/300, par lequel elle a pris note de la proposition faite par le Secrétaire général en vue de rationaliser le réseau des centres d’information des Nations Unies autour de pôles régionaux, selon qu’il conviendrait, en consultation avec les Etats Membres concernés, en commençant par la création d’un centre régional pour l’Europe occidentale, une démarche similaire étant ensuite adoptée pour les centres situés dans les pays développés où les coûts sont très élevés.  Elle prierait le Secrétaire général de lui présenter un rapport de situation à ce sujet afin d’appliquer cette formule dans d’autres régions, en consultation avec les Etats Membres, là où elle permettrait de renforcer les courants et échanges d’information dans les pays en développement.


Pour ce qui est des services de communication stratégique, l’Assemblée générale constaterait que ces services seront chargés d’énoncer et de diffuser le message des Nations Unies, en élaborant des stratégies de communication en étroite communication avec les départements organiques, les fonds, programmes et institutions spécialisées des Nations Unies.  Elle encouragerait le DPI à continuer de travailler dans le cadre du Groupe de la communication des Nations Unies à la coordination de la mise en œuvre des stratégies de communication et soulignerait par ailleurs, la nécessité de mettre l’accent sur le développement de l’Afrique, en particulier de faire plus largement connaître à la communauté internationale la situation économique et sociale critique de l’Afrique et les priorités du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique. 


Venant au rôle des services d’information, l’Assemblée générale soulignerait que la radio demeure l’un des moyens de communication traditionnels de très grande portée les plus efficaces dont le DPI dispose actuellement et noterait avec satisfaction le succès du projet pilote sur l’élaboration d’une capacité internationale de radiodiffusion pour l’ONU: l’Assemblée entérinerait la proposition du Secrétaire général tendant à ce que ce projet-pilote fasse partie intégrante des activités du Département, tout en lui demandant de prêter l’attention voulue à la parité des six langues officielles dans l’expansion de cette capacité de radiodiffusion.  Concernant le site Web desNations Unies, l’Assemblée encouragerait le DPI à continuer à prendre les mesures nécessaires pour assurer l’accessibilité du site Web des Nations Unies aux personnes handicapées, et noterait avec préoccupation que le développement et l’enrichissement en plusieurs langues de ce site ont été plus lents que prévu.  A ce titre, elle soulignerait qu’il est nécessaire de prendre une décision, en envisageant notamment la possibilité d’une restructuration et de la création au Département de l’information d’un groupe distinct pour chacune des six langues officielles de façon à assurer à celles-ci une parfaite égalité de traitement.


A propos des services de bibliothèque, l’Assemblée générale se féliciterait de la création du Comité directeur pour la modernisation et la gestion intégrée des bibliothèques de l’ONU qui est chargé d’arrêter et d’appliquer les stratégies visant à doter l’Organisation de services de bibliothèques plus modernes, plus efficaces et plus accessibles.  Elle prierait le Secrétaire général de guider les travaux de ce comité, en tenant compte des spécificités et avantages comparatifs de chaque bibliothèque membre et en veillant à l’intégration, la cohérence et la coordination des pratiques et politiques de gestion des bibliothèques de l’ONU.  En outre, l’Assemblée attendrait avec intérêt les résultats de l’examen approfondi général des services de bibliothèque.


Rapport du Secrétaire général  sur les questions relatives à l’information (A/58/175)


Le présent rapport décrit les activités menées de juillet 2002 à juillet 2003 par le Département de l’information et la suite donnée aux recommandations figurant dans la résolution 57/130 B du 11 décembre 2002.  Il rappelle la mission reformulée du Département qui consiste à contribuer à la réalisation des objectifs essentiels de l’Organisation en faisant connaître de manière stratégique ses activités et ses préoccupations afin d’obtenir le plus large impact possible auprès du public.  Il présente également son modèle opérationnel révisé qui a pour but d’améliorer la capacité du Département de mener à bien des programmes d’information effectifs créés pour réaliser cette mission. Conformément à ce modèle, le contenu de l’information émane des autres départements et bureaux du Secrétariat et des autres organismes des Nations Unies, alors que la coordination et la mise au point du contenu, ainsi que la présentation et la diffusion, incombent au Département de l’information.  Le rôle joué par le Département dans ce processus est défini en coopération étroite avec les États Membres, les médias et les partenaires de la société civile.  Les responsabilités du Département sont réparties en trois divisions: la Division de la communication stratégique; la Division de l’information et la Division de l’action.  Cette structure s’aligne sur la nouvelle structure proposée qui comprend quatre sous-programmes: services de communication stratégique (sous-programme 1); services d’information (sous-programme 2); services de bibliothèque (sous-programme 3); et services de diffusion (sous-programme 4).


Dans le cadre de ses services de communication stratégique, le Département a mis au point des campagnes de communication thématiques en utilisant les produits multimédias destinés à la société civile et les partenariats avec le secteur privé et, au niveau local, les centres d’information des Nations Unies.  Le Département a continué à soutenir les composantes d’information des missions de maintien de la paix, de consolidation de la paix et d’autres missions politiques.  Le réseau des centres, services et bureaux d’information des Nations Unies existant à travers le monde a élaboré des plans de travail pour 2003 et a fait campagne en faveur des activités de l’Organisation au niveau des pays, en utilisant, selon le cas, des moyens de communication traditionnels et modernes pour renforcer ses contacts avec des secteurs plus larges du public.


Dans le cadre des services d’information du Département, le Bureau du porte-parole du Secrétaire général est demeuré le moyen d’exposer la position officielle de l’Organisation sur les questions qui font les grands titres. Le site Web de l’ONU, qui recevra probablement près de 2,5 milliards de visiteurs en 2003, renforce la capacité du Département à communiquer aux médias du monde entier des informations sur des faits nouveaux importants concernant les organismes des Nations Unies. Les moyens de communication traditionnels demeurent au centre des services de diffusion du Département; le projet de radio en direct est désormais bien lancé et sa portée mondiale a été confirmée. Le Département a continué, grâce à la Télévision des Nations Unies ainsi qu’aux communiqués de presse, de couvrir les conférences, réunions et manifestations spéciales organisées au Siège, et de produire des magazines télévisés.


Dans le domaine des services de bibliothèque, le Comité directeur pour la modernisation et la gestion intégrée des bibliothèques de l’ONU, créé en février 2003, est en train de mettre au point des initiatives spéciales destinées à créer un réseau de services de bibliothèque dynamique, synergique et pleinement fonctionnel dans toute l’Organisation. La Bibliothèque Dag Hammarskjöld a continué à améliorer son site Web et à renforcer la diffusion des informations auprès des bibliothèques dépositaires et par celles-ci.  Elle a continué à mettre l’accent sur la formation et à renforcer le plurilinguisme de ses produits.


Les services de diffusion ont pour nouvelle mission principale de mettre l’accent sur l’éducation du public et la page d’accueil de la Chronique de l’ONU sert de portail à cet égard.  Le programme « Les Nations Unies travaillent pour tous » continue à donner un visage humain aux activités de l’Organisation.  Le programme annuel de formation destiné aux journalistes de la presse audiovisuelle des pays en développement et le site Web du Cyberbus scolaire constituent également des aspects importants des activités du Département dans ce domaine.  Les services de diffusion à l’intention des organisations non gouvernementales, en particulier celles des pays en développement, ont été renforcés au cours de la période considérée. Le Département a également entrepris une vaste série de campagnes de promotion pour les publications de l’Organisation.


Le présent rapport décrit également les progrès accomplis dans la mise en oeuvre de la proposition de régionalisation des centres d’information des Nations Unies, comme l’avait demandé l’Assemblée générale dans sa résolution 57/300 du 20 décembre 2002.  Il fournit, en particulier, des détails sur la phase de mise en oeuvre du plan pour l’Europe occidentale qui prévoit la fermeture, d’ici au 31 décembre 2003, de neufs centres situés dans les villes suivantes: Athènes, Bonn, Bruxelles, Copenhague, Lisbonne, Londres, Madrid, Paris et Rome, et la création, le 1er janvier 2004, d’un centre d’information régional des Nations Unies qui se trouvera, en principe, à Bruxelles. 


En conclusion, le rapport signale que le Département continue à donner la priorité à l’instauration d’une culture de gestion axée sur les résultats grâce à un processus d’évaluation régulier visant à garantir que les produits et services d’information de l’ONU soient efficaces et ciblés, et qu’ils aient le plus grand impact possible sur le public.  Le Département continuera à rapprocher l’ONU des peuples du monde, en partenariat avec les médias et la société civile, et avec l’appui des États Membres.


Rapport du comité du programme et de la coordination (A/58/16, Sect. B, chap. III, Programme 23)


Dans son rapport, le Comité a recommandé à l’Assemblée générale d’examiner plus avant, lors de sa 58ème session, le projet de révision du programme 23, Information, du plan à moyen terme pour la période 2002-2005 pour un nouveau modèle opérationnel du Département de l’Information.  Il a proposé plusieurs modifications en ce sens dans le projet.


Note du Secrétaire général sur le projet de révision du plan à moyen terme pour la période 2002-2005 (A/58/90)


Le plan à moyen terme adopté et modifié par l’Assemblée générale sert de cadre à l’élaboration du budget-programme biennal pour l’exercice 2004-2005. 


La révision proposée en annexe de la présente note remplace le programme 23, Information, du plan à moyen terme pour la période 2002-2005 qui figure en annexe tel que révisé par l’Assemblée générale.  Ce projet de budget-programme tient compte du nouveau mode opérationnel du Département de l’information et de sa nouvelle structure en sous-programme, qui est différente de celle du programme 23 contenu dans le plan à moyen terme pour la période 2002-2005.


Dans le cadre des efforts visant à s’attacher aux compétences de base, la Section cartographie a été transférée au Département des opérations de maintien de la paix.  Par conséquent, les activités décrites au paragraphe 23.34 du plan à moyen terme pour la période 2002-2005 seront menées à bien par ce département. 


Le Secrétaire général recommande à l’Assemblée générale d’approuver le plan à moyen terme révisé pour le programme 23, Information, tel qu’il figure en annexe à la présente note.


Déclarations


M. SHASHI THAROOR, Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, a déclaré, reprenant une expression du Secrétaire général que les Nations Unies se trouvaient à «la croisée des chemins».  Le rôle de l’information sera d’autant plus déterminant qu’il faudra que l’Organisation choisisse collectivement la voie sur laquelle elle s’engage.  C’est en effet par le biais des activités du Département de l’information (DPI) que « les peuples du monde » sont tenus informés du travail de cette Organisation dont le succès dépend de leur soutien, a-t-il poursuivi.  Illustrant son propos par des exemples concrets d’activités du DPI, M. Tharoor a notamment cité la couverture télévisée des activités du Conseil de sécurité; la production de programmes radiophoniques sur les droits de l’homme, la lutte contre le VIH/sida ou le réchauffement climatique; les informations contenues sur le site Web des Nations Unies ou encore l’organisation de la réunion annuelle des ONG par le DPI pour permettre à la société civile de s’exprimer aux Nations Unies.


Pour ce qui est de la restructuration du DPI, processus entamé l’année dernière à l’initiative du Secrétaire général et appuyé par l’Assemblée générale,  M. Tharoor a affirmé que le Département disposait désormais d’une nouvelle mission, d’un nouveau modèle et d’un nouveau concept opérationnels, qui répartit les activités du Département en trois divisions: la division de la communication stratégique qui comprend les services aux centres d’information ainsi que le réseau de centres d’information; la division de l’information et des médias et la division de l’action qui, elle, comprend la Bibliothèque Dag Hammarskjöld.  Il a également expliqué qu’en vue de tenir compte de la nouvelle structure du DPI, le budget-programme 2004-2005 a été révisé en fonction.  M. Tharoor a en outre fournit aux délégations une liste exhaustive des activités et produits du DPI, le rapport du Secrétaire général étant essentiellement consacré au processus de réforme du DPI sur la période allant de juillet 2002 à juillet 2003.


La crise de confiance dans les Nations Unies qui a suivi la guerre en Iraq a été le principal défi à relever pour  le DPI au cours des douze derniers mois, a expliqué le Secrétaire général adjoint.  Il a cité une enquête conduite en mai dernier par l’Organisation Pew dans 20 pays selon laquelle la crédibilité des Nations Unies était en baisse partout dans le monde- aux Etats-Unis pour n’avoir pas soutenu cette guerre, et ailleurs pour n’avoir pas su l’empêcher.  En réponse à cette crise de confiance, le DPI a utilisé tous les moyens à sa disposition pour  sensibiliser l’opinion publique mondiale aux multiples rôles joués par les Nations Unies dans le cadre de la crise iraquienne, tout en veillant à ce que les activités des Nations Unies dans d’autres domaines critiques ne soient pas négligées.  Parallèlement aux activités relatives à l’Iraq, le DPI a également redoublé d’efforts pour communiquer « avec succès » sur les questions relatives au développement et au maintien de la paix a poursuivi M. Tharoor.


En outre, M. Tharoor a noté que la couverture médiatique de l’ouverture de la cinquante huitième session de l’Assemblée générale a été de tout premier ordre, de même que celle dont a bénéficié la réunion de haut niveau sur le VIH/sida qui s’est déroulée le mois dernier.  Dans les deux cas, le mérite de cet engouement médiatique revient, en bonne partie, à la mise en place judicieuse de stratégies médiatiques élaborées par le DPI, a-t-il affirmé.  Le Département a également enregistré des succès dans ses efforts pour établir une nouvelle synergie avec ses partenaires de l’ensemble du système des Nations Unies, ce qui s’est notamment traduit par la mise en place de mécanismes de consultation ayant pour but de définir les priorités, de planifier, de coordonner et d’exécuter les campagnes de communication portant sur les activités prioritaires de l’Assemblée générale, en particulier les Objectifs de développement du Millénaire.  Cette approche globale permet au Département d’utiliser ses propres moyens médiatiques, ses contacts avec la société civile, ses partenaires du secteur privé et, sur le terrain, ses centres d’information, pour faire passer le message des Nations Unies.  A ce titre, il a cité l’exemple du rôle de coordination dans la promotion du Sommet mondial sur la société de l’information assumé par le Département, ou encore la stratégie de communication mise au point avec le Département des opérations de maintien de la paix pour la Mission des Nations Unies au Libéria.


M. Tharoor a en outre souligné que le site Web des Nations Unies était un moyen remarquablement performant et rentable pour diffuser l’information sur l’Organisation. Avec un milliard six cent quatre-vingt-quinze millions de visites en 2002, le Département prévoit que le site Web dépassera les deux milliards d’accès avant la fin de l’année.  M. Tharoor a également réaffirmé l’engagement du Département en matière de parité linguistique sur le site Web, rappelant que le Secrétaire général l’avait nommé Coordinateur des questions relatives au multilinguisme au Secrétariat de l’ONU.  Parmi les progrès réalisés dans ce domaine, il a cité la mise en corrélation du Système de diffusion électronique de documents avec le site Web ainsi que le lancement du Centre de nouvelles en chinois.  Il s’est félicité du fait que le Centre de nouvelles soit devenu le principal portail du site Web de l’ONU qui diffuse des informations quotidiennes sur les activités des Nations Unies.  Par ailleurs le Département s’est équipé d’un système de production d’informations électroniques multimédia qui permettra de faciliter le partage d’informations entre les domaines de la radio, de la photographie et des informations électroniques.  M. Tharoor a également reconnu le succès du projet de radio en direct destiné à créer une capacité de radiodiffusion internationale des Nations Unies, soulignant que les programmes radiophoniques des Nations Unies sont produits cinq jours par semaine, diffusés par 112 stations radio, partenaires dans le monde entier et accessible par le biais du site Web.  Etant donné son efficacité et sa rentabilité, le Département a demandé que le projet de radio en direct devienne un élément permanent de ses activités et souhaite qu’à cette fin, un crédit au niveau actuel soit inscrit au budget ordinaire pour l’exercice biennal 2004-2005. 


Par ailleurs, à travers ses activités à l’intention des organisations de la société civile et du monde de l’éducation, la Division de l’action cherche à s’adresser à un public le plus large possible, notamment à travers le Service de liaison avec les organisations non gouvernementales, le Cyberbus scolaire et la Chronique des Nations Unies.


Quant à la réforme du réseau des centres d’information des Nations Unies (CINU) proposée par le Secrétaire général, M. Tharoor a déclaré que ce processus était en bonne voie avec l’ouverture en janvier 2004 du centre régional d’information des Nations Unies à Bruxelles qui prendra le relais des neufs centres d’informations d’Europe de l’Ouest qui doivent fermer le 31 décembre.  Ce centre régional aura également pour vocation de renforcer le partenariat entre les Nations Unies et l’Union européenne.  La centralisation des activités d’information devrait permettre au Département de réaliser des économies et dégager ainsi des ressources qu’il pourra allouer à d’autres activités prioritaires.  M. Tharoor a tenu à rassurer les délégations en expliquant que le processus de régionalisation des centres d’information sera élargi à d’autres régions, tout en tenant compte des besoins spécifiques à la fois sur le plan régional et national.  A cet égard, il a prévu de commencer les consultations avec les Etats Membres concernés, en vue de pouvoir faire des recommandations sur la régionalisation des CINU à la 26ème session du Comité de l’information.  Par ailleurs, le Secrétaire général adjoint a souligné les efforts réalisés par son Département en matière d’évaluation de ses activités dans le cadre de sa collaboration avec le Bureau des services de contrôle interne chargé d’institutionnaliser les procédures d’autoévaluation dans l’ensemble de l’Organisation conformément aux principes de gestion axée sur les résultats.


M. IFTHEKAR CHOWDHURY (Bangladesh), Président du Comité de l’information, a rendu hommage aux progrès réalisés dans le processus de réforme au sein du DPI.  Il a notamment souligné que le recours aux nouvelles technologies de l’information par le DPI ne s’était pas fait aux dépens des médias traditionnels, et que le Département était activement engagé dans le respect de la parité linguistique.  La performance du Département étant dépendante des ressources dont il dispose, M. Chowdhury a lancé un appel aux Etats Membres pour qu’ils lui donnent les moyens de s’équiper adéquatement, ce qui contribuera à rapprocher les Nations Unies des peuples.


S’exprimant au nom de l’Union européenne (UE), M. ALDO MANTOVANI (Italie) a rappelé que l’UE considérait la liberté d’expression et le droit à l’information comme des éléments fondamentaux pour le renforcement de la démocratie.  A ce titre, les nouvelles technologies créent un nouveau défi pour le DPI qui doit renforcer ses capacités.  Il a cependant noté que tous les pays ne bénéficient pas de la même manière des progrès technologiques.  En ce sens, l’Union européenne est favorable aux objectifs fixés pour le DPI d’autant qu’ils épousent les lignes directrices de la Déclaration du Millénaire, en matière de lutte contre la pauvreté ou le sida ou de respect des droits de l’homme, tout particulièrement en Afrique.  L’UE appuie aussi pleinement le rôle du DPI dans la réalisation des buts stratégiques de l’Organisation des Nations Unies, a déclaré M. Mantovani.  L’UE est aussi convaincue que le développement du site Web des Nations Unies est inséparable du développement des autres activités du DPI, et soutient à ce titre les efforts réalisés dans ce domaine par le DPI pour délivrer le message de l’Organisation vers les publics prioritaires.  Le message global des Nations Unies doit être délivré partout dans le monde, y compris dans les lignes vernaculaires.  Aussi l’UE se félicite t-elle donc des efforts réalisés par le DPI, dans les limites de ses contraintes budgétaires, en matière de renforcement du multilinguisme, a déclaré M. Mantovani.  Concernant la régionalisation et la réforme des centres d’information des Nations Unies, l’UE a désormais fixé la cadence des fermetures des différents centres répartis à travers toute l’Europe avant l’ouverture au 1er janvier 2004 du nouveau centre régional basé à Bruxelles.  L’UE espère que l’expérience régionale de l’Europe occidentale pourra servir dans d’autres régions du monde.  M. Mantovani a conclu son intervention en réitérant la condamnation par l’Union européenne de toute violence contre les journalistes ainsi que des tentatives de contrôle des medias et de l’opinion publique.


M. MOHAMMED ARROUCHI (Maroc, au nom du Groupe des 77 et la Chine) a estimé que le processus de réforme en cours au sein du DPI est un pas essentiel pour le renforcement du système des Nations Unies.  Le DPI, en tant que voix des Nations Unies, doit informer une cible plus large sur les activités des Nations Unies et engager un véritable dialogue interactif avec les différents acteurs de la société mondiale.  Il a ajouté que le défi à relever par le DPI consistait d’une part à toucher un public plus large et, d’autre part, à garantir que sa stratégie de communication contribue efficacement à la réalisation des buts et objectifs des Nations Unies.  La nouvelle mission du DPI doit par conséquent se traduire par une stratégie de communication globale axée sur l’action et guidée par les priorités fixées au niveau intergouvernemental, en particulier dans le cadre de la Déclaration du Millénaire.  Dans ce contexte, M. Arrouchi a rappelé la priorité à accorder à l’élimination de la pauvreté, et souligné le rôle que le DPI devait jouer pour créer une stratégie globale de partenariat pour le développement durable.  Compte tenu du fait que le continent africain reste le plus touché par la pauvreté, la famine et les conflits armés, le Groupe des 77 estime que le DPI devrait développer une stratégie de communication à long terme traduisant ainsi sa participation aux efforts de la communauté internationale pour améliorer le sort des millions de personnes vivant sur ce continent.  A la lumière des développements tragiques de la situation dans les territoires palestiniens occupés, le Groupe des 77 souhaiterait en outre que la stratégie de communication sur cette question soit renforcée de manière à contribuer à la mobilisation de la communauté internationale et à relancer le processus de paix.


Quant au processus de régionalisation des centres d’informations des Nations Unies, le Groupe des 77 a tenu à souligner l’importance de ces centres dans le monde en développement en tant que sources d’information et moyens de communication et d’interaction avec les pays hôtes.  Par conséquent, le DPI devrait adopter une approche au cas par cas et engager des consultations avec les pays concernés, a poursuivi le représentant.  Le Groupe des 77 a également réaffirmé l’importance de la consolidation des médias traditionnels comme la radio, dont l’impact est particulièrement grand dans les pays en développement.  Il se félicite des efforts visant à favoriser la parité linguistique dans les activités de communication du DPI.


M. MILOS ALCALAY (Venezuela) s’est félicité de l’excellent travail réalisé par M. Shashi Tharoor et son équipe. Concernant la période que traversent actuellement les Nations Unies, M. Alcalay a indiqué qu’il était nécessaire de mettre en place une stratégie globale de communication pour mieux faire connaître le travail des Nations Unies en matière de lutte contre la pauvreté, de promotion du développement ou encore de lutte contre les fléaux du terrorisme, de la faim ou des maladies.  En somme, le DPI doit diffuser d’une manière appropriée les informations relatives aux Objectifs du développement du Millénaire, car « faire sans informer, ce n’est pas faire », a déclaré M. Alcalay Le Venezuela se félicite du travail réalisé par le DPI dans le domaine de la radiodiffusion, a encore indiqué M. Alcalay, la radio étant un moyen de toucher le plus grand nombre dans les zones les plus reculées.  La fracture technologique demeure néanmoins un problème grave et les pays développés doivent s’efforcer de partager les technologies avec les pays en développement, et c’est pourquoi le Venezuela souhaite évoquer ces questions lors des futurs sommets mondiaux sur la société de l’information, a affirmé M. Alcalay.  Enfin, tout en rappelant le rôle du Comité de l’information dans la défense de la liberté d’expression, M. Alcalay  a conclu en soulignant que le Venezuela était favorable au renforcement des interactions entre le DPI et la société civile pour permettre une diffusion plus large de l’information sur les Nations Unies.


M. MARCO BALAREZO (Pérou), au nom du Groupe de Rio, a déclaré que la dissémination effective d’informations sur les activités des Nations Unies allait dans le sens du renforcement du soutien international à l’Organisation, ce qui contribue à son tour à renforcer la capacité institutionnelle des Nations Unies à faire face aux nouveaux défis et exigences, y compris une bonne communication avec la société civile. Le Groupe de Rio salue l’approche axée sur les résultats, telles qu’adoptée par le Département de l’information grâce à un processus d’autoévaluation régulier, de même que son nouveau modèle opérationnel.  Il a émis l’espoir que ces progrès permettront au DPI de diffuser des informations toujours plus exactes et impartiales.  Le pragmatisme du Département se reflète également dans la liste de personnel du DPI affecté à la capacité de déploiement rapide, a estimé le représentant.


En ce qui concerne la rationalisation du réseau des centres d’information, le Groupe de Rio estime que toutes les régions du monde ne se trouvent pas dans des situations comparables et que, par conséquent, l’étude doit être différenciée et flexible.  Dans le cas de l’Amérique latine et des Caraïbes il faudra impérativement tenir compte du critère des distances et de l’accès aux nouvelles technologies de l’information, a-t-il expliqué.  De l’avis du représentant, les consultations devraient également comprendre les pays n’ayant pas de centre d’information, et qui seront touchés, d’une manière ou d’une autre, par la régionalisation de ces centres.  Le Groupe de Rio accorde également une importance particulière à la parité linguistique dans le domaine de l’information, y compris sur le site Web.  A ce titre, il salue la décision du Secrétaire général de nommer M. Tharoor, Coordinateur des questions relatives au multilinguisme. Le représentant a également déclaré qu’il était crucial pour l’Organisation d’avoir recours aux moyens traditionnel de diffusion de l’information, et se félicite des nouvelles synergies créées au sein du DPI entre nouvelles technologies et médias traditionnels.


M. IBRAHIM ASSAF (Liban) s’est félicité que l’action du DPI se fasse ressentir dans de nombreux domaines, allant de l’élimination de la pauvreté à la lutte contre les maladies et contre le terrorisme.  Les Nations Unies sont l’unique organe multilatéral dans le monde et c’est au DPI de faire passer son message, a affirmé M. Assaf.  A ce titre, le Département se doit aussi d’informer sur la question des peuples colonisés, et dans ce contexte, le Liban considère la question palestinienne comme une priorité. 


Concernant le processus de restructuration du Département de l’information, M. Assaf a noté que les activités sont réparties entre trois divisions et que sa délégation considère ce processus comme permanent et continu, ce qui permet d’y apporter les améliorations qui s’imposent.  Concernant la question des centres d’information, le Liban note aussi que le Département prépare actuellement un plan destiné à regrouper les centres nationaux en centres régionaux.  Il a estimé que cette question devrait faire l’objet d’une réflexion approfondie.  Concernant la question du multilinguisme, M. Assaf considère que la réforme engagée par le DPI a déjà été couronnée de succès, comme en témoigne l’existence d’un centre de nouvelles en langue arabe.  Désormais, a déclaré M. Assaf, c’est l’accès au site Web dans les six langues officielles qui  devrait être facilité.  M. Assaf a conclu son intervention en appelant à la réduction du fossé numérique, entre pays développés et pays en développement.  L’existence de ce fossé nous rappelle que la production d’information par le biais des médias traditionnels comme la radio doit être poursuivie, a déclaré M. Assaf.


M. SALEM AL-DHANHANI (Emirats arabes unis) a rappelé que les réformes entreprises au sein du DPI ont pour but de renforcer la capacité des Nations Unies à réaliser les Objectifs du Millénaire.  Pour y parvenir, il faudra cependant veiller à ce que le fossé numérique entre pays développés et pays en développement soit comblé, dans la mesure où les nouvelles technologies de l’information peuvent être un instrument du développement, a-t-il poursuivi.  Convaincu du rôle des médias pour ce qui est de promouvoir le respect mutuel entre cultures et pays, et, partant promouvoir la paix et le développement, les Emirats arabes unis accordent une importance particulière au renforcement des capacités médiatiques de leur pays, et ont largement investi dans la mise en place d’un système d’information très sophistiqué.  Par ailleurs, la délégation des Emirats salue les efforts déployés par le Département de l’information pour sensibiliser l’opinion publique mondiale aux différents aspects du problème palestinien et de la situation au Moyen-Orient.


MLLE NADJEH BAAZIZ (Algérie) a souligné que les nouvelles technologies de l’information sont un outil du développement, tout en insistant sur le fait que ces technologies devraient bénéficier à tous.  C’est pour cette raison que le DPI devrait assurer à tous les pays un accès équitable aux bénéfices de ces technologies pour arriver à combler le fossé numérique qui sépare les pays développés des pays en développement, a-t-elle poursuivi.  A cet égard, l’Algérie espère que le Sommet mondial sur la société de l’information qui se tiendra en décembre 2003 à Genève et en 2005 à Tunis pourra remédier à cette situation.  Ce Sommet devrait parvenir à un consensus permettant de répartir les avantages de la révolution technologique et les mettre aux services des Objectifs de la Déclaration du Millénaire a déclaré Mlle Baaziz.  Elle a également rappelé que la diversité des moyens d’expression au sein du système onusien demeurait l’une des principales préoccupations de nombreux Etats Membres, et que, par conséquent il fallait accorder une importance particulière à la promotion du multilinguisme, notamment sur le site Web de l’Organisation.  La délégation algérienne a également souligné l’importance des centres d’information des Nations Unies, en particulier pour les pays en développement.  Elle a réitéré son appui à ces centres et lancé un appel pour que ces structures soient régulièrement dotées de ressources financières et pourvues de personnel.


M. KAIS KABTANI (Tunisie) a déclaré que l´élargissement du fossé numérique entre pays développés et pays en développement appelle impérativement de nouvelles mesures en vue de permettre à tous les pays du monde de tirer profit de ces technologies.  Dans cet esprit, la Tunisie accueillera le Sommet mondial de la société de l’information en 2005 et ne ménagera aucun effort pour lui garantir le plein succès, a-t-il poursuivi.  Soulignant que le monde a été témoin de profondes transformations, et que le rôle de l’Onu a fait l’objet d’un intérêt soutenu de l’opinion publique mondiale, M. Kabtani a déclaré que c’était la raison pour laquelle le DPI devait résolument poursuivre sa nouvelle stratégie de communication de manière à faire passer le message de l’Organisation à un public le plus large possible.  Tout en saluant la réforme en cours au DPI, la délégation tunisienne espère qu’elle se fera dans la transparence et tiendra compte des priorités fixées dans la Déclaration du Millénaire.  Elle se félicite de la création du site Web en arabe et encourage le Département à poursuivre ses efforts en vue d’assurer la parité linguistique dans le domaine de l’information.   Par ailleurs, M. Kabtani a réitéré l’importance que la Tunisie attache aux centres d’informations des Nations Unies, et a souhaité que les économies réalisées grâce à la régionalisation des centres d’informations en Europe occidentale soient réallouées aux centres des pays en développement.


M. MOHAMMAD HASSAN FADAIFARD (Iran) s’est déclaré satisfait du travail réalisé par le DPI, sous la direction de M. Shashi Tharoor, dans le cadre du processus de réforme du Département.  Selon M. Fadaifard, aujourd’hui plus que jamais la voix des Nations Unies doit être entendue de manière claire sur tous les sujets à vocation globale, que ce soit dans le domaine des droits de l’Homme, du développement durable ou de la lutte contre le terrorisme.  A cet effet, les Nations Unies ont besoin d’un Département de l’information fort.  Concernant la restructuration des activités relatives à l’information, M. Fadaifard a indiqué que sa délégation soutenait la vision et les propositions du Secrétaire général, et qu’elle croyait fermement dans le rôle clef que jouait le Comité de l’information à cet égard.  La délégation iranienne est par ailleurs favorable à l’institutionnalisation, pour le Département, de procédures d’autoévaluation, en collaboration avec le Bureau des services de contrôle interne, a indiqué M. Fadaifard.  L’Iran attache aussi une attention particulière aux centres d’information des Nations Unies, a-t-il ajouté.  La question de leur restructuration et de leur réorganisation en centres régionaux a suscité beaucoup d’espoirs, mais aussi certaines inquiétudes parmi les Etats Membres, a noté M. Fadaifard.  Il a indiqué que sa délégation espérait toutefois que le flux de l’information en direction des pays en développement ne sera pas affecté par le processus de restructuration de ces centres.  M. Fadaifard a conclu en insistant sur le rôle capital joué par la diffusion de l’information dans les langues locales.  Il a, à ce titre, encouragé le DPI à fournir les ressources et les techniques nécessaires à la réussite de tels objectifs, en particulier aux pays dont les langues ne font pas partie des langues officielles des Nations Unies.


M. LUIS GALLEGOS (Equateur) a rappelé l’importance que revêt pour de nombreux Etats Membres la politique d’information des Nations Unies, notamment pour fixer les orientations et la pertinence des thèmes abordés par l’Organisation.  L’Equateur se félicite des efforts réalisés pour apporter aux Nations Unies les changements technologiques radicaux qui se sont produits ces dernières années. Selon le représentant, la distribution électronique des données ou encore la mise en place de conférences électroniques est autant de succès pour l’Organisation.  Il faudrait toutefois que l’information soit diffusée dans toutes les langues, a précisé M. Gallegos.  En ce qui concerne le lien entre la technologie et le développement, nous ne pouvons pas ne pas être préoccupés, a-t-il dit, par les disparités existant dans ce domaine entre les Etats.  Les pays qui ont réalisé des progrès technologiques se doivent d’être sensibles aux problèmes des pays en développement, a-t-il conclu, en plaidant pour une coopération renforcée dans le domaine de la formation aux technologies. 


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