CPSD/274

QUATRIEME COMMISSION: LES RISQUES LIES A LA MILITARISATION DE L’ESPACE AU CENTRE DES DISCUSSIONS

23/10/2003
Communiqué de presse
CPSD/274


Quatrième Commission

13ème séance – après-midi


QUATRIEME COMMISSION: LES RISQUES LIES A LA MILITARISATION DE L’ESPACE AU CENTRE DES DISCUSSIONS


La Commission adopte deux projets de résolution sur les utilisations pacifiques de l’espace extra-atmosphérique


La Quatrième Commission (questions politiques spéciales et de décolonisation) a adopté cet après-midi deux projets de résolution tels qu’oralement amendés.  Aux termes du projet de résolution sur la coopération internationale touchant les utilisations pacifiques de l’espace, adopté par consensus, l’Assemblée générale prierait tous les gouvernements, les organismes des Nations Unies et les organisations intergouvernementales et non gouvernementales, menant des activités liées à l’espace, de prendre les mesures nécessaires à l’applications des recommandations d’UNISPACE III, et demanderait aux Etats Membres de fournir des contributions au Fonds d’affectation spéciale pour les applications des techniques spatiales en vue d’appuyer les activités destinées à appliquer les recommandations d’UNISPACE III.  L’Assemblée générale appellerait par ailleurs les Etats Membres à prêter davantage d’attention au problème des collisions d’objets spatiaux avec des débris spatiaux et engagerait tous les Etats à s’employer activement à empêcher une course aux armements dans l’espace, condition essentielle pour promouvoir la coopération internationale en matière d’exploration et d’utilisation de l’espace à des fins pacifiques.  Elle soulignerait qu’il faut accroître les avantages tirés des technologies spatiales et de leurs applications et contribuer à un essor ordonné des activités spatiales qui sont favorables à une croissance économique soutenue et à un développement durable dans tous les pays. 


Au terme du projet de résolution sur l’examen de l’application des recommandations de la troisième conférence des Nations Unies sur l’exploration et les utilisations pacifiques de l’espace extra-atmosphérique, également adopté par consensus, l’Assemblée générale déciderait, entre autres, d’examiner les progrès enregistrés dans l’application des recommandations de la conférence UNISPACE III lors de séances plénières.


La Quatrième Commission a en outre achevé son débat général sur les questions relatives à l’utilisation pacifique de l’espace.  La militarisation de l’espace qui, selon le représentant de la Malaisie, sape les efforts allant dans le sens des utilisations pacifiques de l’espace pour le bien-être des peuples, a suscité de nombreuses interventions. Se ralliant à la proposition faite hier par les délégations chinoise et russe, les représentants du Pakistan et de République démocratique populaire de Corée se sont dits favorables à la conclusion d’une convention globale pour empêcher la course aux armements dans l’espace. A cet égard, de nombreuses délégations ont encouragé le Comité des utilisations pacifiques de l’espace à assumer un rôle plus actif dans la finalisation d’un tel accord.    


Par ailleurs, tout en reconnaissant l’importance et la pertinence des travaux de ce Comité, les représentants du Chili (au nom du MERCOSUR) et de l’Egypte l’ont toutefois appelé à se consacrer davantage à la promotion des intérêts des pays en développement, idée reprise dans les recommandations d’UNISPACE III.  Les progrès des techniques et sciences spatiales et leurs applications concrètes ne sont souvent pas à la portée des pays en développement, alors même que c’est à ces pays qu’elles profiteraient le plus, ont-ils soulignés.


Outre les délégations citées ci-dessus, sont également intervenus les représentants des pays suivants: République arabe syrienne, Japon, Egypte et Equateur.


En fin de séance, le représentant de l’Afrique du Sud a proposé que la Quatrième Commission puisse entendre le Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés, lorsque la Commission examinera le point relatif aux pratiques israéliennes dans ce territoire.  Cette proposition a reçu le soutien de certaines délégations, tandis que d’autres s’y sont opposées.  Le Président de la Commission a proposé que la Commission prenne ultérieurement une décision sur ce point.


La Commission entamera l’examen des questions relatives à l’information lundi 27 octobre, à 15 heures.


COOPERATION INTERNATIONALE TOUCHANT LES UTILISATIONS PACIFIQUES DE L’ESPACE


Projets de résolution


Aux termes du projet de résolution sur la coopération internationale touchant les utilisations pacifiques de l’espace (A/C.4/58/L.7), adopté par consensus et tel qu’oralement amendé, l’Assemblée générale approuverait la recommandation du Comité des utilisations pacifiques de l’espace extra-atmosphérique en vue d’un échange de vues sur les activités nationales, de l’examen du programme des Nations Unies pour les applications des techniques spatiales et des recommandations de la conférence UNISPACE III.  Elle approuverait aussi l’examen des questions relatives aux débris spatiaux, à l’utilisation des sources d’énergie nucléaires dans l’espace et à la télémédecine spatiale, ainsi que les questions suivantes : nature et caractéristiques de l’orbite des satellites géostationnaires, exploitation d’uns système spatial mondial intégré de gestion des catastrophes naturelles et la physique des interactions Soleil-Terre. 


Par ailleurs l’Assemblée générale prierait tous les gouvernements, les organismes des Nations Unies et les organisations intergouvernementales et non gouvernementales menant des activités liées à l’espace de prendre les mesures nécessaires à l’applications des recommandations d’UNISPACE III, et demanderait aux Etats Membres de fournir des contributions au Fonds d’affectation spéciale pour les applications des techniques spatiales en vue d’appuyer les activités destinées à appliquer les recommandations d’UNISPACE III.  L’Assemblée générale appellerait par ailleurs les Etats Membres à prêter davantage d’attention au problème des collisions d’objets spatiaux avec des débris spatiaux et engagerait tous les Etats à s’employer à activement empêcher une course aux armements dans l’espace, condition essentielle pour promouvoir la coopération internationale en matière d’exploration et d’utilisation de l’espace à des fins pacifiques.  Elle soulignerait qu’il faut accroître les avantages tirés des technologies spatiales et de leurs applications et contribuer à un essor ordonné des activités spatiales qui sont favorables à une croissance économique soutenue et à un développement durable dans tous les pays.  Elle prierait le Comité de poursuivre, à titre prioritaire, l’examen des moyens de faire en sorte que l’espace continue d’être utilisé à des fins pacifiques. 


L’Assemblée générale déciderait en outre qu’une nouvelle question intitulée « L’espace et l’eau » sera inscrite à l’ordre du jour de la quarante-septième session du Comité.  Elle se féliciterait en outre du souhait exprimé par la Jamahiriya arabe libyenne de devenir membre du Comité, noterait qu’il faut considérer la répartition géographique des sièges du Comité et conviendrait que des consultations seraient nécessaires entre les groupes régionaux avant qu’une décision puisse être prise au sujet de cette demande. 


Au terme du projet de résolution sur l’examen de l’application des recommandations de la troisième conférence des Nations Unies sur l’exploration et les utilisations pacifiques de l’espace extra-atmosphérique (A/C.4/58/L.8), adopté par consensus et tel qu’oralement amendé, l’Assemblée générale déciderait, entre autres, d’examiner les progrès enregistrés dans l’application des recommandations de la Conférence UNISPACE III lors de séances plénières en priant le Comité des utilisations pacifiques de l’espace extra-atmosphérique de lui présenter son rapport sur l’examen de l’application des recommandations d’UNISPACE III lors de sa cinquante-neuvième session.


Fin du débat


M. LOUAY FALLOUH (République arabe syrienne) a indiqué que la République arabe syrienne se sent solidaire des Etats-Unis au sujet de l’accident tragique de la navette Columbia.  D’autre part, il a félicité la Chine pour avoir réussi le récent lancement de la navette Shenzou V, devenant ainsi le troisième pays à avoir envoyé un homme dans l’espace.


Rappelant l’importance de la Déclaration de Vienne dans le cadre d’UNISPACE III, et en particulier des recommandations relatives aux utilisations de l’espace au service du développement, le délégué a déclaré que le monde est témoin d’une exploitation de plus en plus marquée de l’espace extra-atmosphérique.  Selon lui, cette évolution reflète la volonté des peuples d’améliorer leur bien-être par le biais de l’exploration spatiale.  Il faudrait toutefois que les pays en développement puissent, eux aussi bénéficier des développements scientifiques réalisés dans ce domaine.  La République arabe syrienne est préoccupée, a-t-il dit, des activités visant la militarisation de l’espace par certains pays.  Pour lutter efficacement contre cette tendance, il faudrait mettre en place des réglementations et des normes claires.


En ce qui la concerne, la République arabe syrienne a créé un organe de télédétection pour s’investir dans le développement scientifique au profit de la population.  Par ailleurs, elle appuie la demande d’adhésion de la Libye au Comité des utilisations pacifiques de l’espace extra-atmosphérique.


M. TAKSUHIKO TAKAHASHI (Japon) a fait part des succès du lanceur H-IIA depuis sa mise en service en août 2001.  Ce projet a permis de procéder à des transferts de technologies aux entreprises privées, ce qui permettra ultérieurement de réduire les coûts relatifs aux lancements d’engins spéciaux à des fins de développement et de bienfaits pour l’humanité.  D’autre part, en mai dernier, le Japon a procédé à la mise sur orbite d’un satellite expérimental « Hayabusa » qui a pour mission de prélever des échantillons de l’astéroïde « Itokawa » avant d’effectuer son retour sur terre en 2007, a indiqué M. Takahashi.  Il a ajouté que, ce mois-ci, avait vu la création de l’Agence aérospatiale d’exploration du Japon, qui réunit trois agences spatiales et utilise les technologies spatiales et aéronautiques développées par chacune.  Cette agence doit permettre d’accélérer le développement de l’exploration spatiale japonaise.  Gardant toujours à l’esprit que l’exploration spatiale doit bénéficier à toute l’humanité, le Japon coopère activement avec d’autres pays dans plusieurs domaines relatifs à l’observation de la terre.  Le Japon doit aussi contribuer, par le biais du module expérimental japonais « Kibo », au programme de la station spatiale internationale.  Pour ce qui est des recommandations d’UNISPACE III, le Japon est déterminé a jouer un rôle actif pour les appliquer, a affirmé M. Takahashi qui s’est félicité par ailleurs des synergies qui se développent au sein du système des Nations Unies, comme le mentionne le Secrétaire général dans son rapport.  M. Takahashi a aussi insisté sur le fait que l’espace jouait un rôle important dans le domaine de l’observation de la Terre, comme il en a été fait mention dans le cadre de Sommet mondial sur le développement durable ou encore lors du Troisième Forum mondial sur l’eau qui s’est tenu au Japon. M. Takahashi a conclu en félicitant la Chine pour le lancement réussi du vol habité Shenzou V.


M. JAIME ACUNA (Chili), au nom du MERCOSUR, a déclaré que l’espace extra-atmosphérique devait devenir de plus en plus un instrument du développement et un facteur d’amélioration du bien-être des peuples.  Pour y arriver, cet espace doit être perçu comme le patrimoine commun de l’humanité et il faut l’utiliser de manière rationnelle et uniquement à des fins pacifiques et au profit des générations futures, ce qui nécessite un engagement ferme de la part de tous les membres de la communauté internationale.  Rappelant les différentes applications possibles des techniques spatiales, notamment dans le domaine des changements climatiques et de la prévention des catastrophes naturelles, M. Acuna a également mis l’accent sur les utilisations possibles dans la lutte contre le trafic de drogue et le désarmement.  Soulignant également le fait que les progrès réalisés dans le domaine des techniques spatiales restent souvent inconnus d’une large partie de l’humanité qui ne peut pas non plus en profiter, le délégué a insisté sur le rôle du COPUOS dans ce domaine.


Le MERCOSUR réaffirme la recommandation d’UNISPACE III sur le fait que l’utilisation pacifique de l’espace doit se faire au service de l’humanité tout entière en tenant particulièrement compte des besoins des pays en développement, a déclaré M. Acuna.  En vue d’y parvenir, il a insisté sur le rôle que le COPUOS devrait assumer et plus spécifiquement l’examen par le Comité des mesures allant en ce sens. Il a également plaidé en faveur d’accords internationaux et d’une coopération internationale soutenue pour pouvoir arriver à cet objectif.  A cet égard, et compte tenu de l’importance de l’application des techniques spatiales à la gestion des ressources hydriques de la terre, le MERCOSUR appuie pleinement l’inclusion du nouveau point relatif à l’espace et l’eau à l’ordre du jour du COPUOS.  Il note également avec satisfaction l’appui du COPUOS aux travaux du Groupe de travail chargé du suivi des recommandations d’UNISPACE III.


M. Acuna a également fait part des développements en matière de techniques spatiales dans la région des Amériques, notamment la création d’un organe de coopération et de concertation spatiales chargé de l’exploitation des bénéfices à tirer de l’exploration et l’exploitation de l’espace.  Il a également mis l’accent sur la volonté exprimée par les pays de cette région d’institutionnaliser la Conférence sur l’espace; le Comité en a pris note.


M. AIZAZ AHMAD CHAUDHRY (Pakistan) a rappelé la tragédie qui s’est déroulée dans l’espace lors de l’accident survenu à la navette spatiale Columbia, un accident qui met en évidence les dangers inhérents à l’exploration spatiale.  Après avoir félicité la Chine pour le lancement de Shenzou V, la délégation du Pakistan est néanmoins inquiète sur les risques relatifs à la militarisation de l’espace extra atmosphérique.  Le Pakistan est par conséquent favorable à la conclusion d’une convention globale pour empêcher la course aux armements dans l’espace, de même qu’il préconise une réforme des principes relatifs à l’utilisation des sources d’énergie nucléaires dans l’espace, adoptés par l’Assemblée générale en 1992.  Il considère aussi que l’AIEA demeure la seule agence compétente en la matière.  M. Chaudhry a d’autre part indiqué que son pays attache une grande importance à l’accès équitable à l’orbite géostationnaire, particulièrement pour les pays en développement et qu’il souhaite que ce problème continue d’être étudié au sein du Comité.  Concernant la question de la gestion des catastrophes naturelles, M. Chaudhry a indiqué que l’Agence spatiale pakistanaise a mis en place, en 1991, deux bases destinées à soutenir les activités liées à la gestion et à la prévision de telles catastrophes.  Il a aussi insisté sur la nécessité de renforcer les contributions volontaires au Programme des Nations Unies pour les applications spatiales, de manière à combler le fossé entre pays riches et pauvres dans le domaine spatial.


M. RONALD KIANDEE (Malaisie) a déclaré que la Malaisie se félicitait du rôle actif joué par le COPUOS en faveur de la mise en œuvre des recommandations d’UNSIPACE III, par le truchement de mécanismes mis en place dans le but de créer, entre autres, des synergies à cet effet.  Dans ce contexte, il a estimé que la militarisation de l’espace ne peut que nuire à ses utilisations pacifiques.  C’est pourquoi, il est devenu indispensable de parvenir à accord international de lutte contre la course aux armements dans l’espace.  Il a invité le COPUOS à jouer un rôle plus actif dans ce domaine.  Abordant les activités de la Malaisie dans le domaine de l’exploration et de l’exploitation de l’espace, il a expliqué que l’Agence spatiale de son pays mettait actuellement en place une « Feuille de route » pour son programme spatial national.  Dans ce contexte, la Malaisie s’apprête à ratifier certains traités et conventions des Nations Unies.  Par ailleurs, la Malaisie est activement engagée dans des activités de coopération régionale et interrégionale. 


M. Kiandee a également insisté sur l’importance du développement du droit spatial et des accords internationaux régissant les applications pratiques des utilisations pacifiques de l’espace.  Abordant ensuite la question du développement des techniques spatiales, il a expliqué que la Malaisie est particulièrement préoccupée par les effets écologiques et économiques des feux de forêts et de la biomasse.  Il a proposé, pour y faire face, de mettre en place une capacité de télédétection pour la région de l’Asie de l’Est.  Par ailleurs, la Malaisie souhaite coopérer avec d’autres pays de la région en matière de transferts de technologies spatiales et de programmes de formation aux techniques et sciences spatiales.


M. RI SONG CHOL (République populaire démocratique de Corée) a commencé par féliciter la République populaire de Chine pour le lancement réussi de son premier vol spatial habité, un événement qui, a-t-il ajouté, est une illustration de la puissance nationale de ce pays.  La recherche spatiale doit bénéficier à toute l’humanité, a déclaré M. Chol, et c’est pourquoi l’espace extra-atmosphérique doit rester un endroit pacifique et ne pas devenir la propriété ou le monopole de certains pays.  Dès lors, la République populaire démocratique de Corée considère qu’il est essentiel de contrôler la militarisation de l’espace extra atmosphérique.  Les bénéfices obtenus de son exploration devraient être partagés pour toute l’humanité.  Nous assistons à des tentatives de plus en plus fréquentes de militariser l’espace, a affirmé M. Chol, en mettant sur pied un système de défense antimissile ou des satellites d’observation pour des missions d’espionnage.  La militarisation de l’espace extra atmosphérique mènera inévitablement à la confrontation militaire, a mis en garde M. Chol.  La République populaire démocratique de Corée appuie par conséquent la proposition de la Chine et de la Russie concernant un accord international futur sur la prévention du déploiement d’armes dans l’espace extra atmosphérique.  M. Chol a conclu son intervention en soulignant que la République populaire démocratique de Corée avait lancé avec succès en août 1998 son premier satellite artificiel et que ce succès représentait une nouvelle étape scientifique et technologique pour le pays.


M. IHAB AWAD (Egypte) a commencé par féliciter la Chine du succès de sa première mission habitée dans l’espace.  Il a ensuite expliqué que la délégation égyptienne appuie pleinement la mise en œuvre de la Déclaration de Vienne qui définit un cadre clair pour l’utilisation des techniques de l’espace dans les différents domaines et à des fins pacifiques.  Consciente de l’importance d’UNISPACE III, l’Egypte espère également que tous les Etats prendront les mesures qui s’imposent pour la mise en œuvre de ses recommandations.  Elle se félicite des efforts du COPUOS pour consolider la coopération internationale et régionale dans ce domaine tout en insistant sur la nécessité d’élargir le champ d’applications des techniques spatiales pour le bien de toute l’humanité.  A ce titre, la délégation égyptienne encourage le COPUOS à se consacrer aux besoins des pays en développement en facilitant notamment leur accès aux techniques spatiales et aux avantages à en tirer en termes de développement.  Par ailleurs, l’Egypte appelle à la prudence concernant les tendances qui se font jour au sein des organes des Nations Unies sans pour autant recueillir le consensus des Etats Membres, en particulier pour ce qui est du concept de la sécurité humaine.  La délégation égyptienne est en outre favorable à l’élargissement du  Comité des utilisations pacifiques de l’espace et appuie la demande de la Jamahiriya arabe libyenne d’en faire partie.


M. BENJAMIN VILLACIS (Equateur) a lui aussi félicité la République populaire de Chine pour le récent succès de la mission spatiale chinoise.  Il a aussi rendu hommage à tous ceux qui avaient sacrifié leur vie pour le succès de la recherche spatiale.  Les premiers habitants de la Terre étaient nomades, a rappelé M. Villacis et c’est peu à peu que s’est imposé à travers le monde le droit de propriété.  Mais il existe des espaces si vastes que personne ne devrait pouvoir se les approprier, a-t-il ajouté et c’est pourquoi des lois ont été élaborées sur les biens communs de l’humanité.  M. Villacis a indiqué qu’il existait dans la législation équatorienne des dispositions désignant la nature comme un bien appartenant à l’humanité et devant être préservé pour les générations futures.  L’Equateur considère donc que l’espace extra-atmosphérique doit bénéficier à tous, y compris les pays en développement, a déclaré M. Villacis.  A titre d’exemple, il a évoqué le rapport du Comité dont un passage est consacré à la préservation des ressources hydriques, comme l’a mis en évidence la délégation de l’Autriche lors d’une précédente séance.  L’échange d’informations dans ce domaine et dans d’autres, tels que la sécurité, les transports, l’agriculture et la médecine est essentiel, a conclu M. Villacis


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