LA DEUXIEME COMMISSION POURSUIT L’ADOPTION DE SES RECOMMANDATIONS A L’ASSEMBLEE GENERALE PAR DES TEXTES SUR LES FEMMES ET DIVERS EVENEMENTS A VENIR
Communiqué de presse AG/EF/463 |
Deuxième Commission
37ème séance – après-midi
LA DEUXIEME COMMISSION POURSUIT L’ADOPTION DE SES RECOMMANDATIONS A L’ASSEMBLEE GENERALE PAR DES TEXTES SUR LES FEMMES ET DIVERS EVENEMENTS A VENIR
La Commission économique et financière (Deuxième Commission) a recommandé, cet après-midi à l’Assemblée générale, de fixer aux gouvernements la limite de 2005 pour instaurer et maintenir un contexte juridique non discriminatoire qui tienne compte de la situation des femmes, en révisant la législation, en vue de s’efforcer de supprimer les dispositions discriminatoires et de combler les lacunes juridiques qui font que certains des droits humains, sociaux et politiques des femmes et des filles ne sont pas protégés et que celles-ci ne disposent d’aucun recours efficace contre la discrimination fondée sur le sexe.
Ce projet de résolution sur la participation des femmes au développement a été adopté sans vote aux côtés de 20 autres textes. Si la question de l’éducation tient une place de choix dans ce projet de résolution, elle revient dans un deuxième texte intitulé « la Décennie pour l’éducation en vue du développement durable ». La Commission recommande ainsi à l’Assemblée générale d’encourager les gouvernements à envisager d’inclure, d’ici 2005, dans leurs stratégies et plans d’action respectifs en matière d’éducation, des mesures permettant de donner effet à la Décennie.
Parmi les projets de résolution que la Commission a adoptés, cet après-midi, de nombreux textes ont porté sur les questions de l’environnement. Ainsi, un texte sur la promotion des sources d’énergie nouvelles et renouvelablesrecommande à l’Assemblée de remercier le Gouvernement allemand d’accueillir, en juin 2004, la Conférence internationale sur les énergies renouvelables. Toujours au titre des conférences à venir, l’Assemblée devrait aussi décider de convoquer en 2005, au niveau des dirigeants, une Conférence mondiale sur la prévention des catastrophes, en acceptant l’offre du Gouvernement japonais d’accueillir la Conférence du 18 au 22 janvier à Kobe.
L’Assemblée générale remercierait, par ailleurs, le Gouvernement de la République de Corée d’avoir offert d’accueillir à Séoul en 2005 le sixième Forum mondial « Réinventer l’Etat », dans le cadre de la question de l’administration publique et du développement. L’Assemblée prendrait, en outre, note que la prochaine réunion mondiale des membres du Partenariat pour les montagnes se tiendra au cours du deuxième semestre de 2004 et se féliciterait que le Gouvernement péruvien ait proposé de l’accueillir. Au titre des manifestations spéciales, un projet de résolution recommande à l’Assemblée de proclamer 2006 Année internationale des déserts et de la désertification.
Un autre texte à signaler est celui relatif à la science et à la technique au service du développementau titre duquel l’Assemblée générale prendrait note de la proposition du Secrétaire général concernant l’établissement d’un cadre intégré pour le développement des biotechnologies dans le système des Nations Unies.
La Commission poursuivra l’adoption de ses recommandations à l’Assemblée générale, demain vendredi 12 décembre.
ADOPTION DE PROJETS DE RESOLUTION
Questions de politique macroéconomique
a) Science et technique au service du développement
La Commission a adopté sans vote un projet de résolution relatif à la cybersécurité et à la protection des infrastructures essentielles de l’information (A/C.2/58/L.19). Ce texte contient en annexe des éléments applicables à la protection des infrastructures essentielles de l’information portant, entre autres, sur la mise en place de réseaux d’alerte et de communication d’urgence, le renforcement des capacités de réaction des pays, l’adoption de mesures de droit matériel et de droit procédural, le lancement d’activités de coopération internationale pour sécuriser les infrastructures essentielles de l’information ou encore la promotion de la recherche-développement.
Par ce texte, la Commission recommande à l’Assemblée générale d’inviter toutes les organisations internationales à incorporer ces éléments de protection dans toute activité future relative à la cybersécurité ou à la protection des infrastructures essentielles de l’information. L’Assemblée inviterait également les Etats membres à tenir compte de ces éléments, notamment lorsqu’ils élaborent une stratégie visant à réduire les risques auxquels sont exposées les infrastructures essentielles de l’information. Elle soulignerait, par ailleurs, qu’il est nécessaire de renforcer les efforts visant à réduire la fracture numérique, à réaliser l’accès universel aux technologies de l’information et des communications et à assurer la protection des infrastructures essentielles de l’information et le renforcement des capacités, en particulier vers les pays en développement, et tout spécialement les pays les moins avancés, de manière que tous les Etats puissent tirer pleinement parti des technologies de l’information et des communications aux fins de leur développement socioéconomique.
Explication de position
La représentante de Cuba a fait part de sa décision de se rallier au consensus en dépit du fait que le concept développé dans ce projet ne soit pas une priorité pour les pays du tiers monde qui n’ont pas les infrastructures nécessaires. Le texte se contente de références minimes au concept important du transfert de technologies et de coopération internationale, a-t-elle encore regretté.
La représentante des Etats-Unis s’est félicitée du consensus malgré les négociations difficiles. Elle a souligné le travail « excellent » du Facilitateur en rendant hommage à sa patience et à sa persévérance.
La Commission a ensuite adopté sans vote un projet de résolution sur la science et la technique au service du développement (A/C.2/58/L.69) par lequel elle recommande à l’Assemblée générale de prendre note de la proposition du Secrétaire général concernant l’établissement d’un cadre intégré pour le développement des biotechnologies dans le système des Nations Unies et le prie de continuer à faire rapport sur la coordination entre les organisations et organes compétents du système des Nations Unies en vue de renforcer la coordination des activités dans le domaine de la biotechnologie, en particulier sa promotion dans le système des Nations Unies.
f) Résultats de la Conférence ministérielle sur la coopération en matière de transport
La Commission a adopté sans vote un projet de résolution sur le Programme d’action d’Almaty: partenariats conçus pour répondre aux besoins particuliers des pays en développement sans littoral et créer un nouveau cadre mondial pour la coopération en matière de transport en transit entre les pays en développement sans littoral et de transit (A/C.2/58/L.73). La Commission recommande à l’Assemblée générale de faire sien ce Programme d’action et de demander sa pleine et effective application.
Troisième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés
La Commission a adopté sans vote un projet de résolution sur laTroisième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés(A/C.2/58/L.68). Par ce texte, la Commission recommande à l’Assemblée générale de demander aux PMA de continuer à honorer leurs engagements et à promouvoir la mise en oeuvre des mesures énoncées dans le Programme d’action de la Conférence et de continuer à promouvoir la création d’un climat favorable à une mobilisation et à une utilisation effective des ressources. Elle demanderait aux partenaires de développement d’honorer leurs engagements et les prierait instamment de s’employer concrètement à donner une suite effective aux engagements qu’ils ont pris en matière d’aide publique au développement.
Elle inviterait les organismes des Nations Unies, y compris les institutions de Bretton Woods, à soutenir l’exécution du Programme d’action, notamment par des programmes de coopération financière et technique. Elle prierait le Secrétaire général de prendre les mesures voulues pour faciliter la participation de représentants des gouvernements des PMA à l’évaluation annuelle du Conseil économique et social du Programme d’action, aux réunions internationales ainsi qu’à leurs préparatifs et aux consultations. L’Assemblée demanderait enfin au Secrétaire général de prendre les mesures voulues pour assurer l’efficacité du Bureau du Haut Représentant pour les PMA, les pays en développement sans littoral et les petits Etats insulaires en développement (PEID).
Questions de politique sectorielle
Au titre de ce point, la Commission a adopté sans vote un projet de résolution sur l’action préventive et à lutte contre la corruption et le transfert d’avoirs d’origine illicite et la restitution de ces avoirs aux pays d’origine (A/C.2/58/L.52). Par ce texte, la Commission recommande à l’Assemblée générale de se féliciter de l’adoption de la Convention des Nations Unies contre la corruption. L’Assemblée engagerait ainsi tous les Etats membres qui ne l’ont pas encore fait à imposer aux institutions financières de mettre en œuvre comme il convient des programmes complets en matière de devoir de précaution et de vigilance qui puissent favoriser la
transparence et prévenir le placement de fonds acquis de façon illicite. Elle jugerait souhaitable la coopération sous-régionale, régionale et internationale là où elle est nécessaire dans l’action menée pour prévenir et combattre la corruption et le transfert d’avoirs d’origine illicite et assurer la restitution desdits avoirs aux pays d’origine.
Développement durable et coopération économique internationale
a) Participation des femmes au développement
La Commission a adopté sans vote un projet de résolution relatif à la participation des femmes dans le développement (A/C.2/58/L.65) par lequel elle recommande à l’Assemblée générale de demander instamment à tous les gouvernements de veiller à ce que les femmes aient les mêmes droits que les hommes et aient pleinement accès, à égalité avec eux, à l’éducation, à la formation, à l’emploi, aux technologies et aux ressources économiques et financières, y compris au crédit. Elle engagerait les gouvernements à prendre des dispositions pour que le milieu du travail soit favorable à la famille et tienne compte des considérations spécifiquement féminines, à promouvoir des modalités permettant aux mères qui travaillent d’allaiter leur enfant ainsi que l’octroi d’une assistance appropriée aux enfants des femmes qui travaillent et aux autres personnes à leur charge et à envisager de promouvoir des politiques et des programmes qui permettent aux hommes et aux femmes de concilier leurs responsabilités professionnelles, sociales et familiales.
L’Assemblée inviterait les gouvernements à instaurer et maintenir un contexte juridique non discriminatoire qui tienne compte de la situation des femmes en révisant la législation en vue de s’efforcer de supprimer les dispositions discriminatoires de préférence d’ici à 2005, et de combler les lacunes juridiques qui font que certains des droits des femmes et des filles ne sont pas protégés et que celles-ci disposent d’aucune recours efficace contre la discrimination fondée sur le sexe, et lancerait un appel afin qu’une aide soit fournie aux pays dans ce domaine.
Explication de position
La représentante des Etats-Unis a souligné que le consensus auquel s’est jointe sa délégation ne peut en aucun cas être interprété comme une adhésion de son pays à la promotion de l’avortement, de services liés à l’avortement ou d’agents provoquant l’avortement. Ce texte ne crée aucune obligation juridiquement contraignante à l’égard des Etats ni à l’égard de traités que les Etats-Unis n’ont pas ratifié.
Mise en valeur des ressources humaines
Sur cette mise en valeur (A/C.2/58/L.56), la Commission a adopté sans vote un projet de résolution aux termes duquel l’Assemblée générale demanderait instamment que tous les pays, les organismes des Nations Unies, les organisations internationales, le secteur privé, les ONG et la société civile accroissent leurs investissements dans le développement humain sous tous ses aspects, à savoir la santé, la nutrition, l’éducation, la formation et le renforcement des capacités, afin d’assurer le développement durable et le bien-être de tous. Elle demanderait de même instamment que soient adoptées, pour l’élaboration et la mise en œuvre de stratégies de développement aux niveaux national, sous-régional, régional et international et la mise en commun des meilleures pratiques, des approches globales de la mise en oeuvre valeur des ressources humaines qui tiennent compte du rôle que pourraient jouer les systèmes de savoirs locaux.
L’Assemblée encouragerait les gouvernements à gérer les ressources affectées à l’éducation de façon responsable, rigoureuse et transparente et à garantir l’obligation de rendre des comptes. Elle encouragerait la communauté internationale à accroître son assistance technique et son soutien pour la mise en valeur des ressources humaines des pays en développement, à l’appui des efforts déployés par ces derniers. Elle encouragerait aussi les organismes des Nations Unies à continuer de forger des partenariats avec le secteur privé et d’autres parties prenantes.
Explication de position
La représentante des Etats-Unis a souhaité souligner le droit de chaque pays de décider du montant qu’il entend investir dans le développement des ressources humaines.
Environnement et développement durable
a) Promotion des sources d’énergie nouvelles et renouvelables, y compris l’application du Programme solaire mondial (1996-2005)
La Commission a adopté sans vote un projet de résolution sur la promotion des sources d’énergie nouvelles et renouvelables, y compris l’application du Programme solaire mondial (1996-2005) (A/C.2/58/L.59). La Commission recommande ainsi à l’Assemblée générale de réaffirmer que le Plan de mise en œuvre de Johannesburg est le cadre intergouvernemental dans lequel s’inscrit la question de l’énergie au service des objectifs de développement durable. Elle noterait que si un appui financier a été fourni par un certain nombre de pays développés et certaines organisations intergouvernementales en vue de la mise en œuvre du Programme solaire mondial, il reste encore beaucoup à faire. Elle soulignerait aussi qu’un large recours aux sources d’énergie renouvelables disponibles suppose le transfert de technologies et leur diffusion à l’échelle mondiale, y compris au moyen de la coopération Nord-Sud et Sud-Sud.
L’Assemblée engagerait les gouvernements ainsi que les organisations régionales et internationales compétentes et les autres partenaires intéressés, à combiner les mesures consistant à recourir davantage aux sources d’énergie renouvelables, à accroître les rendements énergétiques, à faire une plus grande place aux techniques énergétiques avancées et à exploiter de manière rationnelle les sources traditionnelles d’énergie. Elle remercierait, par ailleurs, le Gouvernement allemand d’accueillir en juin 2004 la Conférence internationale sur les énergies renouvelables.
Explication de position
Le représentant de la Fédération de Russie a souligné que son pays est conscient de la pertinence de ces énergies pour le développement durable. Il a mis l’accent sur l’importance de la Conférence internationale qui aura lieu à Bonn, en souhaitant que son issue tienne compte des spécificités économiques, sociales et géographiques des pays et du Plan de mise en oeuvre de Johannesburg.
b) Application de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique
La Commission a adopté un projet de résolution sur l’Application de la convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique(A/C./58/L.7/Rev.1), après avoir adopté par 153 voix pour et une voix contre (Etats-Unis) le paragraphe 14 du dispositif relatif au financement des réunions des Etats Parties à la Convention. Par ce texte, la Commission recommande à l’Assemblée générale de se féliciter du renforcement de la coopération entre le secrétariat de la Convention et le Mécanisme mondial grâce à l’élaboration et à l’application d’un plan de travail commun visant à accroître au maximum l’impact des ressources allouées et des mesures prises, à éviter les doubles emplois et à tirer parti du savoir-faire , de la valeur ajoutée et du réseau de chaque organisation dans le cadre de leur collaboration pendant l’exécution des programmes d’action.
L’Assemblée inviterait tous les Etats parties à verser sans retard l’intégralité de leurs contributions au titre du budget de base de la Convention pour l’exercice biennal 2002-2003, et prierait instamment toutes les parties qui ne l’ont pas encore fait de verser au plus vite leurs contributions pour 1999 et pour l’exercice biennal 2000-2001. Elle engagerait les gouvernements et inviterait les institutions financières multilatérales, les banques régionales et toutes les autres organisations intéressées, ainsi que les ONG et le secteur privé, à verser des contributions généreuses au Fonds général, au Fonds supplémentaire et au Fonds spécial. L’Assemblée prierait le Secrétaire général de demander des crédits pour les sessions de la Conférence des Parties et de ses organes subsidiaires dans le projet du budget-programme pour l’exercice biennal 2004-2005.
Explication de vote
La représentante des Etats-Unis s’est déclarée déçue que les ressources du budget ordinaire continuent à être détournées pour financier une instance indépendante et autonome comme la Convention. En principe, a-t-elle souligné, les organes de traité doivent pouvoir bénéficier des contributions de leurs Etats parties.
Le représentant de l’Italie, au nom de l’Union européenne, des pays candidats et des pays associés, a appuyé le projet car il réaffirme la nécessité de financer les sessions de la Conférence des Parties. Soulignant l’importance de la Convention, le représentant a affirmé que ce texte ne viole en rien les normes mises en place.
Le représentant du Japon a argué que les conférences des parties aux Conventions des Nations Unies et leurs réunions sont des activités fondamentales. Il est donc de la plus grande importance que les coûts de ces réunions soient couverts de façon adéquate. Il a regretté le manque de consensus en jugeant important que la question des coûts soit réglée le plus rapidement possible afin de prévenir les incidences négatives sur le fonctionnement de la Convention.
La Deuxième Commission a ensuite adopté sans vote un projet de résolution sur l’Année internationale des déserts et de la désertification, 2006 (A/C.2/58/L.60). Par ce texte, la Commission recommande à l’Assemblée générale de décider de déclarer 2006 Année internationale des déserts et de la désertification. Elle engagerait les pays à lancer des initiatives spéciales pour célébrer l’Année, l’objectif étant de renforcer l’application de la Convention sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique.
e) Stratégie internationale de prévention des catastrophes
La Commission a adopté sans vote, tel qu’oralement amendé, un projet de résolution sur la Stratégie internationale de prévention des catastrophes (A/C.2/58/L.72). La Commission recommande à l’Assemblée générale de recommander l’application des textes de la deuxième Conférence internationale sur les systèmes d’alerte rapide, tenue à Bonn du 16 au 18 octobre 2003 et qui a souligné qu’il importait de renforcer la coordination et la coopération pour intégrer les activités et les savoir-faire des divers secteurs concernés par le processus d’alerte rapide et qui a contribué à l’examen de la « Stratégie de Yokohama pour un monde plus sûr : Directives pour la prévention des catastrophes naturelles, la préparation aux catastrophes et l’atténuation de leurs efforts et du Plan d’action correspondant ».
L’Assemblée déciderait de convoquer en 2005, au niveau des dirigeants, une Conférence mondiale sur la prévention des catastrophes en lui fixant comme objectif de conclure l’examen de la stratégie de Yokohama et du Plan d’action correspondant en vue de mettre à jour le cadre directeur pour la prévention des catastrophes au XXIème siècle. La Conférence devrait aussi définir les activités à entreprendre et les ressources à mobiliser en vue d’assurer la réalisation des dispositions du Plan de mise en œuvre de Johannesburg relatives à la vulnérabilité, à l’évaluation des risques et à la gestion des catastrophes. Elle devrait, en outre, mettre en commun les pratiques les plus efficaces et les enseignements tirés de l’expérience pour contribuer à la prévention des catastrophes dans le contexte de la réalisation d’un développement durable. Elle devrait, en outre, mieux faire comprendre l’importance des politiques de prévention des catastrophes, de manière à en faciliter et promouvoir la mise en œuvre de ces politiques. Elle devrait enfin faire en sorte que les informations ayant trait aux catastrophes naturelles soient plus fiables et que, dans toutes les régions, le public et les organismes de gestion des catastrophes aient davantage accès aux informations appropriées. L’Assemblée générale accepterait donc l’offre du Gouvernement japonais d’accueillir la Conférence et déciderait que celle-ci se tiendra à Kobe au Japon du 18 au 22 janvier 2005.
Explication de position
Le représentant du Japon a remercié toutes les délégations qui ont participé aux négociations officieuses et qui ont contribué à leur conclusion heureuse. Les efforts internationaux pour combattre les catastrophes, a-t-il dit, sont de la plus grande importance pour réaliser le développement durable. Il a espéré que la Conférence à venir sera une occasion pour la communauté internationale de renouveler sa volonté pour traiter des problèmes de réduction des catastrophes.
La Commission a ensuite adopté sans vote tel qu’oralement amendé un projet de résolution sur les catastrophes naturelles et la vulnérabilité (A/C.2/58/L.67) par lequel elle recommande à l’Assemblée générale d’encourager la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et celles aux Protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre à continuer à étudier les aspects préjudiciables des changements climatiques, notamment dans ceux des pays en développement qui sont particulièrement vulnérables. L’Assemblée devrait aussi encourager le Groupe d’experts intergouvernementaux sur l’évolution du climat à continuer d’évaluer les effets préjudiciables des changements climatiques sur les systèmes socioéconomiques et les systèmes de prévention des catastrophes naturelles des pays en développement.
f) Protection du climat mondial pour les générations présentes et futures
La Commission a adopté sans vote un projet de résolution sur la protection du climat mondial (A/C.2/58/L.14/Rev.1), après avoir adopté par 153 voix pour et une voix contre (Etats-Unis) le paragraphe 5 du dispositif relatif au financement des réunions. Par ce texte, la Commission recommande à l’Assemblée générale de prendre note avec satisfaction des travaux préparatoires en vue de la mise en œuvre des dispositifs souples prévus par le Protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Elle encouragerait le groupe de liaison des secrétariats et des bureaux des organes subsidiaires compétents de la Convention-cadre sur les changements climatiques, de la Convention sur la lutte contre la désertification et de la Convention sur la diversité biologique à inviter le secrétariat du Protocole de Montréal relatif aux substances qui appauvrissent la couche d’ozone à se joindre à ses travaux en cours.
Explication de vote
La représentante des Etats-Unis s’est une nouvelle fois déclarée déçue par le détournement des ressources du budget ordinaire de l’ONU pour financer des organes de traités.
Le représentant de l’Italie, au nom de l’Union européenne, des pays candidats et des pays associés, s’est réjoui que le texte réaffirme la nécessité de prendre des arrangements en faveur des sessions de la Convention sur les changements climatiques. Ces phénomènes sont au coeur du développement durable et la Convention doit rester liée étroitement aux Nations Unies conformément aux voeux de l’Assemblée générale. Ce texte ne viole en rien les dispositions prévues par l’Assemblée, a-t-il conclu.
Le représentant du Japon a une nouvelle fois souligné que les conférences des parties sont des activités fondamentales de la Convention. Il est donc important, a-t-il dit, que ces coûts soient couverts comme par le passé.
Le représentant du Maroc, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a remercié les délégations qui n’ont épargné aucun effort pour arriver à un texte consensuel.
g) Développement durable des montagnes
Aux termes du projet de résolution relatif au développement durable dans les régions montagneuses (A/C.2/58/L.58) l’Assemblée générale se féliciterait des bons résultats obtenus pendant l’Année internationale de la montagne. Elle soulignerait qu’il subsiste des obstacles de taille au développement durable et à l’élimination de la pauvreté dans les régions montagneuses, ainsi que des difficultés sur le plan de l’engagement des pays, de la coopération internationale, de l’appui aux partenaires et de la mobilisation de ressources financières et, dans ce contexte, encouragerait le système des Nations Unies à redoubler d’efforts pour renforcer la collaboration interinstitutions. Aux termes de ce texte, l’Assemblée encouragerait l’adoption d’une perspective transfrontières pour la mise en valeur durable des chaînes montagneuses. Elle noterait que la prochaine réunion mondiale des membres du Partenariat pour les montagnes se tiendra au cours du deuxième semestre de 2004 et elle se féliciterait que le Gouvernement péruvien ait proposé de l’accueillir.
Mise en oeuvre d’Action 21, du Programme relatif à la poursuite de la mise en oeuvre d’Action 21
La Commission a adopté sans vote un projet de résolution intitulé mise en œuvre d’Action 21, du Programme relatif à la poursuite de la mise en œuvre d’Action et des textes issus du Sommet mondial pour le développement durable (A/C.2/58/L.63). Par ce texte, la Commission recommande à l’Assemblée générale de prier le Secrétaire général de présenter un rapport sur chacun des thèmes que sont l’eau, l’assainissement et les établissements humains qui seront examinés à la session de la Commission du développement durable et un autre rapport sur la progression d’ensemble de la mise en œuvre des trois textes cités dans le titre du projet de résolution ; les progrès réalisés dans les trois domaines du développement et sur le plan de leur intégration ; et les contraintes, les difficultés, les perspectives, les pratiques optimales, les informations échangées et les enseignements tirés de l’expérience.
Explications de position
La représentante des Etats-Unis a d’abord manifesté son appui à la Commission du développement durable. Elle a toutefois argué que la résolution constitue un précédent qui pourrait être mal interprété. Elle s’est, en effet, dite convaincue que les voyages des représentants des Etats Membres ne devraient pas être financés par le budget ordinaire des Nations Unies.
La représentante de la Norvège a annoncé que son pays vient de débloquer la somme de 600 000 dollars pour appuyer la présence de représentants des pays en développement aux travaux de la Commission du développement durable.
Décennie des Nations Unies pour l’éducation en vue du développement durable
La Commission a adopté sans vote un projet de résolution tel qu’oralement amendé sur la Décennie pour l’éducation en vue du développement durable (A/C.2/58/L.70) par lequel elle recommande à l’Assemblée générale de prendre note du cadre pour un projet de plan international de mise en œuvre élaboré par l’UNESCO, prie celle-ci de promouvoir la Décennie et lui demande d’achever la mise au point du plan international de mise en œuvre, en en précisant ses liens avec les programmes d’éducation existants, en particulier le Cadre d’action de Dakar et la Décennie des Nations Unies pour l’alphabétisation. L’Assemblée encouragerait les gouvernements à envisager d’inclure, d’ici 2005, dans leurs stratégies et plans d’action respectifs en matière d’éducation, des mesures permettant de donner effet à la Décennie pour l’éducation en vue du développement durable.
Le représentant du Japon a annoncé que son Gouvernement a décidé d’octroyer 100 000 dollars à l’UNESCO pour l’aider à améliorer son travail de préparation.
Activités opérationnelles de développement
Au titre de ce point, la Commission a adopté un projet de décision pour appeler l’Assemblée générale de prendre note du rapport sur les activités de l’UNIFEM.
Coopération économique et technique entre pays en développement
Aux termes du projet de résolution relatif à la coopération économique et technique entre pays en développement (A/C.2/58/L.71) adopté sans vote tel qu’oralement amendé, l’Assemblée générale considèrerait que les initiatives d’intégration régionales entre pays en développement constituent une forme importante et utile de coopération Sud-Sud et que l’intégration régionale est une étape sur la voie d’une intégration bénéfique dans l’économie mondiale ; et qu’il est nécessaire de mobiliser des ressources supplémentaires pour renforcer la coopération Sud-Sud. Elle réaffirmerait dans ce contexte la décision qu’elle a prise, dans sa résolution 57/263 du 20 décembre 2002, d’inclure le Fonds d’affectation spéciale pour la coopération Sud-Sud parmi les fonds visés par la Conférence des Nations Unies pour les annonces de contributions aux activités de développement. Elle déciderait de proclamer le 19 décembre, date à laquelle elle a adopté le Plan d’action de Buenos Aires pour la promotion et la mise en oeuvre de la coopération technique entre pays en développement, Journée des Nations Unies pour la coopération Sud-Sud.
La Commission a adopté sans vote tel qu’oralement amendé un projet de résolution sur le Programme d’action pour l’Année internationale du microcrédit (2005) (A/C.2/58/L.57). La Commission recommande ainsi à l’Assemblée générale de souligner l’importance qu’il y à faire de l’Année internationale un cadre pour la recherche de moyens pour accroître l’impact du développement et pour le rendre durable par l’échange de pratiques optimales et d’enseignements tirés. Elle se déclarerait d’avis que l’accès au microcrédit et au microfinancement peut contribuer à la réalisation des objectifs définis par les grandes conférences et réunions au sommet, notamment ceux énoncés dans la Déclaration du Millénaire et en particulier, les cibles concernant l’élimination de la pauvreté, l’égalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes.
Mise en oeuvre de la première Décennie des Nations Unies pour l’élimination de la pauvreté (1997-2006)
La Commission a également adopté sans vote tel qu’oralement amendé le projet de résolution sur la mise en œuvre de la première Décennie des Nations Unies pour l’élimination de la pauvreté (1997-2006 A/C.2/58/L.66. Aux termes de ce projet, l’Assemblée générale soulignerait combien il importe de suivre de près l’application du texte issu de la Conférence internationale sur le financement du développement et demanderait que le Consensus de Monterrey soit mis en œuvre intégralement et de façon efficace. L’Assemblée réaffirmerait que la bonne gouvernance au niveau international est une condition fondamentale de l’élimination de la pauvreté et de la réalisation du développement durable. Elle réaffirmerait également que la bonne gouvernance au niveau national est indispensable à l’élimination de la pauvreté et au développement durable. Aux termes de ce texte, l’Assemblée demanderait instamment aux pays développés qui ne l’ont pas encore fait de prendre des mesures concrètes pour atteindre l’objectif d’une contribution de 0,7% de leur PNB à l’aide publique au développement en faveur des pays en développement et de 0,15% à 0,20% de leur PNB en faveur de l’aide aux PMA comme cela a été réaffirmé en 2001 à Bruxelles. L’Assemblée soulignerait qu’il importe de répondre aux besoins spécifiques de l’Afrique et réitèrerait son appui au Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique.
Formation et recherche
Au titre du projet de résolution sur l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR) (A/C.2/58/L.53), adopté sans vote, la Commission recommande à l’Assemblée générale de prier le Conseil d’administration de l’Institut de continuer à veiller à la répartition géographique équilibrée et équitable et à la transparence dans l’élaboration des programmes et dans l’emploi d’experts, et de souligner, à cet égard, que
les cours de l’Institut devraient être axés principalement sur les questions touchant le développement et l’administration des affaires internationales. Elle demanderait instamment aux Etats qui ont cessé de verser des contributions volontaires d’envisager de revenir sur leur décision, compte tenu des progrès qui ont été réalisés dans la restructuration et la revitalisation de l’Institut.
L’Assemblée encouragerait le Conseil d’administration de l’Institut à poursuivre ses efforts pour remédier à sa situation financière critique, en particulier aux fins d’élargir sa base de donateurs et d’augmenter les contributions au Fonds général. Elle encouragerait également le Conseil d’administration à envisager de diversifier davantage les lieux où sont organisés ses manifestations et d’y inclure les villes hôtes des commissions régionales, afin de promouvoir une plus grande participation et de réduire les coûts. L’Assemblée soulignerait enfin la nécessité de prendre des mesures pour résoudre promptement les problèmes touchant les loyers, la dette, les taux de location et les coûts d’entretien de l’Institut, compte tenu de sa situation financière et se féliciterait que la Cinquième Commission examine ces questions.
Rapport du Conseil économique et social
La Commission a adopté sans vote un projet de résolution sur l’administration publique et le développement (A/C.2/58/62) par lequel elle recommande à l’Assemblée générale de réitérer que l’efficacité, la responsabilité, l’efficience et la transparence de l’administration publique, aux niveaux national et international, ont un rôle décisif à jouer dans la réalisation des objectifs convenus au niveau international, notamment ceux énoncés dans la Déclaration du Millénaire et, dans ce contexte, de souligner qu’il est nécessaire de promouvoir le renforcement des capacités administratives et de gestion du secteur public, en particulier dans les pays en développement et en transition. L’Assemblée générale remercierait le Gouvernement de la République de Corée d’avoir offert d’accueillir à Séoul en 2005 le sixième Forum mondial « Réinventer l’Etat ».
* *** *