En cours au Siège de l'ONU

AG/EF/455

LA DEUXIEME COMMISSION EXAMINE LES MISES EN ŒUVRE DU PROGRAMME DE BRUXELLES SUR LES PMA ET DU PROGRAMME POUR L’HABITAT

6/11/03
Communiqué de presse
AG/EF/455


Deuxième Commission

27ème & 28ème séances – matin & après-midi


LA DEUXIEME COMMISSION EXAMINE LES MISES EN ŒUVRE DU PROGRAMME DE BRUXELLES

SUR LES PMA ET DU PROGRAMME POUR L’HABITAT


Après avoir achevé l’examen de la mise en œuvre du Programme pour l‘habitat, la Commission économique et financière (Deuxième Commission) s’est penchée, cet après-midi, sur le Programme d’action de Bruxelles, adopté à l’issue de la troisième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés (PMA III) qui s’est tenue, à Bruxelles, en Belgique, du 14 au 21 mai 2001.  Invité à dresser le bilan de cette mise en œuvre, le Haut Représentant pour les PMA, les pays en développement sans littoral et les petits Etats insulaires en développement (PEID) a constaté des progrès insuffisants dans les 49 PMA qui, a-t-il rappelé, abritent aujourd’hui 720 millions de personnes, soit 11% de la population mondiale.  M. Anwarul Chowdhury a imputé cette situation au manque de capacités nationales, aux coûts liés à la mise en œuvre du Programme, et à la difficulté pour ces pays de se l’approprier. 


Pour remédier à ces insuffisances, le Gouvernement du Burkina Faso, a indiqué son représentant, s’est attelé à accélérer et à renforcer le dispositif mis en place dans le cadre de la réforme sur la conditionnalité de l’aide au développement.  Constatant avec d’autres délégations, une dichotomie dans les efforts déployés par les parties prenantes à la mise en œuvre du Programme d’action, le représentant du Bénin a, au nom des PMA, invité le Haut Représentant à présenter, dans les années à venir, les performances atteintes par chaque PMA, par chaque donateur et par chaque organisation internationale. 


A ce propos, le représentant béninois s’est félicité des activités du Fonds d’équipement des Nations Unies (FENU) et du fait que des pays comme le Danemark, le Luxembourg, les Pays-Bas et la Norvège aient dépassé l’objectif consistant à octroyer 0,7% de leur PIB et de celui des autres pays développés à l’aide publique au développement (APD).  A ce stade, a précisé le représentant de la Norvège, la priorité doit être de coordonner les efforts des PMA et ceux des donateurs autour des documents stratégiques pour la réduction de la pauvreté (DSRP); et de mettre en place les partenariats convenus à Bruxelles, dont celui avec le secteur privé.


Jugeant impératif que les PMA participent activement à l’évaluation de la mise en œuvre de leur Programme d’action au cours des sessions du Conseil économique et social, plusieurs délégations ont demandé au Secrétaire général d’assurer la prise en charge de la participation de deux délégués en provenance de chaque PMA.  A cette fin, le représentant du Bénin a annoncé son intention de présenter un projet de résolution.


Outre les orateurs cités, les représentants de l’Italie (au nom de l’Union européenne, des pays candidats et des pays associés), de la Chine, du Yémen et du Bangladesh ont pris la parole sur ce point de l’ordre du jour.


La Commission avait auparavant terminé l’examen de l’application des décisions prises par la Conférence des Nations Unies sur les établissements humains (Habitat II) qui s’est tenue à Istanbul en juin 1996.  Citant les dernières estimations dans ce domaine, la Directrice exécutive du Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat), Mme Anna Tibaijuka, a indiqué que d’ici 2050, trois milliards de personnes viendront s’ajouter aux populations urbaines actuelles des pays en développement et que, selon toute vraisemblance, les trois quarts d’entre elles vivront dans des bidonvilles.  Mme Tibaijuka a mis en garde contre les risques de stagnation économique, d’aggravation de la pauvreté, de crises sanitaires et de dégradation de l’environnement que cette situation comporterait.  Devant ces faits, les délégations ont lancé des appels pressants pour qu’ONU-Habitat soit doté des ressources financières nécessaires à l’exécution de son mandat, qui est d’appuyer la mise en œuvre du Programme pour l’habitat, adopté à l’issue d’Habitat II.


Les délégations ont attribué les tendances financières positives de la Fondation des Nations Unies pour l’habitat et les établissements humains, à l’élévation d’ONU-Habitat au rang de programme à part entière de l’ONU, dirigé par un Conseil d’administration qui s’est d’ailleurs réuni la première fois au mois de mai cette année.  Toujours dans le domaine des finances, les délégations ont salué les nouveaux partenariats noués par ONU-Habitat avec des institutions financières multilatérales et des banques de développement régional.  Compte tenu du lien entre approvisionnement en eau, assainissement et fourniture de logements, elles se sont félicitées de la création, au sein de la Fondation, d’un fonds d’affection spécial pour l’eau et l’assainissement.  Les délégations se sont fixées deux rendez-vous; en septembre, à Barcelone, pour le Forum mondial des villes, et en avril, à New York, pour la Commission du développement durable qui a, «à juste titre», inscrit à son ordre du jour les questions de l’eau, de l’assainissement et des établissements humains.


Ont pris la parole, à ce débat, les représentants du Maroc (au nom du Groupe des 77 et de la Chine), de la Norvège, de la Chine, de la Fédération de Russie, du Suriname (au nom de la Communauté des Caraïbes – CARICOM -), du Kenya, de la Croatie, de l’Indonésie, et de l’Ethiopie, ainsi que le représentant de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.


Avant d’examiner la mise en oeuvre du Programme pour l’habitat, la Commission avait achevé son débat sur le commerce et le développement par les interventions des représentants de l’Ethiopie, de l’Inde, du Mexique, de Maurice (au nom de l’Alliance des petits Etats insulaires en développement), et de l’Iran, ainsi que par celle du représentant de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI). 


La Commission s’est aussi saisie d’une série de projets de résolution qui, présentés par le Maroc, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, concernant les questions de l’environnement et du développement durable


La Commission poursuivra son débat sur la mise en œuvre du Programme d’action de Bruxelles demain, vendredi 7 novembre, à partir de 10 heures.


QUESTIONS DE POLITIQUE MACROECONOMIQUE


Commerce international et développement international


Produits de base


Suite et fin du débat général


M. TERUNEH ZENNA (Ethiopie) a souhaité à une réflexion sur l’échec des négociations de Cancùn et la question «trop longtemps négligée» des produits de base.  Il a ainsi lancé un appel aux partenaires de développement pour qu’ils traitent, en même temps, la question de l’accès aux marchés et celles de l’assistance technique et de la mise en place des capacités pour réduire les difficultés que rencontrent les pays au niveau de l’offre.  Il a souligné la nécessité de finaliser le plus tôt possible les négociations du Cycle de Doha avant de revenir à la question des produits.  Le représentant a accueilli avec satisfaction les recommandations du Groupe d’éminentes personnalités de la CNUCED.  Il a souligné que cette question ne pouvait être traitée dans le cadre des négociations traditionnelles, étant donné que les problèmes en la matière sont liés aux difficultés de l’offre et à la chute des prix, lesquels ne sont pas pris en compte dans le Cycle de Doha.  Il a dénoncé, à ce propos, le fait que les pays producteurs de ces produits n’aient aucun contrôle sur la fixation des prix.  Mettant l’accent sur l’impact de ces produits sur les investissements, l’épargne, le service de la dette et les condition de vie des populations concernées, le représentant a aussi souligné comme un «fait nouveau», l’impact indirect et négatif de cette question sur les bonnes intentions des partenaires au développement concernant le financement de l’Initiative pour les pays pauvres très endettés (PPTE).  Pourtant la diminution constante des revenus à l’exportation de ces produits est au cœur même de la question de la viabilité de la dette.  Le représentant a regretté, en effet, que les PPTE, comme l’Ethiopie, qui ont déjà atteint le point d’achèvement, continuent d’être confrontés aux problèmes de viabilité de la dette en raison de la chute des prix de produits de base.


M. P. R. DASMUNSI (Inde) a souligné l’importance de la mise en place d’un système commercial international équitable qui permette aux pays en développement de tirer profit des opportunités offertes par la mondialisation.  Il a souhaité un accès au marché amélioré et une stabilité des prix à l’exportation.  Il a invité la communauté internationale à renforcer les capacités de production et d’exportation des pays en développement, et a dénoncé l’augmentation des transferts de ressources des pays pauvres vers les pays développés, qui a atteint un niveau alarmant.  Il s’est félicité de la solidarité observée à Cancùn entre les pays en développement.  Il a regretté que les l’objectifs arrêté à Doha de placer le développement au centre des négociations commerciales n’ait pas été respecté à Cancùn.  Il a exhorté la communauté internationale à démontrer sa sincérité en mettant l’accent sur la suppression de toutes les barrières qui déséquilibrent les marchés mondiaux et à répondre aux préoccupations légitimes des pays en développement.  S’agissant tout particulièrement des produits de base, il a déclaré que les pays en développement, dont l’économie est tributaire pour une large part de ces produits, ne pourront atteindre les Objectifs de développement du Millénaire sans la garantie d’une stabilité des prix à l’exportation. 


M. CARLOS VALERA (Mexique) a estimé que la Conférence ministérielle de Cancùn avait eu le mérite de permettre aux Etats membres de l’OMC d’évaluer les progrès accomplis et de leur faire reconnaître l’importance des compromis nécessaires pour pouvoir finaliser, avec succès et dans les délais prévus, le Cycle de Doha.  Cancùn, a poursuivi le représentant, a connu des résultats positifs, notamment en ce qui concerne le lien entre l’Accord sur les aspects du droit de propriété intellectuelle touchant au commerce, et les besoins de santé publique.  Le représentant a aussi dit avoir noté des points de convergence concernant l’agriculture, les questions de Singapour, et l’accès aux marchés non agricole.  Personne, a-t-il prévenu, ne peut se permettre le maintien du statu quo.  Il a donc lancé un appel à la reprise rapide des négociations, qui doivent être caractérisées par un dialogue constructif visant l’obtention d’un consensus sur la base du projet de texte dit «Derbez».  Le représentant a attiré l’attention sur les négociations qui se tiennent actuellement à Genève en prévision de la réunion de l’OMC prévue pour le 15 décembre.  Enjoignant les Etats membres à se montrer ouverts, le représentant a aussi voulu y voir confirmée l’importance du système commercial multilatéral, en insistant sur son aspect multilatéral.


Intervenant au nom des 44 membres de l’Alliance des petits Etats insulaires (AOSIS), M. JAGDISH KOONJUL (Maurice) a estimé que le commerce international pouvait permettre de lancer et d’appuyer des changements économiques en rendant possible l’exploitation de ressources locales.  Il a souligné la nécessité de règles protégeant les petits Etats insulaires des conséquences des décisions commerciales unilatérales.  «Il s’agit non seulement de nous aider à augmenter notre participation au commerce mondial, mais aussi d’avoir assez de force pour influencer de nouvelles règles au sein de l’OMC qui nous permettraient d’obtenir un réel espace d’échanges au sein du marché mondial», a-t-il dit.  Nous manquons de capacités et de ressources financières, a-t-il regretté, pour pouvoir participer aux négociations de l’OMC, et la plupart de nos pays ne disposent pas d’une représentation permanente à Genève.  Il a souligné la nécessité de protéger les industries naissantes de ces Etats et la nécessité de subventions compensatoires pour soutenir leurs initiatives.  Il a souhaité des mesures spécifiques s’appliquant à la pêche en haute mer et au secteur de la pêche artisanale.  En outre, il a souligné toute l’importance d’arrangements commerciaux préférentiels qui permettraient de compenser l’insuffisance de l’aide publique au développement (APD) en assurant l’accès au marché mondial de certains produits des petits Etats insulaires.  En conclusion, il a formé l’espoir que la communauté internationale soit en mesure de gérer le processus de mondialisation, afin qu’il ne génère plus d’un côté des gagnants et de l’autre des perdants. 


M. OROBOLA FASEHUN (Organisation mondiale de la propriété intellectuelle) a donné les exemples du Kenya, pour le VIH/sida, et du Nigéria, pour la drépanocytose, pour illustrer la manière d’assurer une utilisation optimale du système de propriété intellectuelle.  Comme le montre ces cas, un tel système peut traiter des questions médicales urgentes ayant une implication mondiale, renforcer les capacités nationales de recherche et garantir les ressources nécessaires, et enfin, exploiter, pour l’intérêt national, un aspect des connaissances traditionnelles.  D’autres aspects du système de propriété intellectuelle comme la gestion des droits collectifs, sont en train d’être développés dans la région des Caraïbes, avec l’assistance de l’OMPI: un tel système, a affirmé le représentant, pourrait rapporter à un pays comme la Jamaïque quelque 350 millions de dollars.  La mission globale de l’OMPI est de veiller au respect des droits de propriété intellectuelle et de mettre la propriété intellectuelle au service du développement, a-t-il conclu.


M. MEHDI MIRAFZAL (République islamique d’Iran) a invité l’Organisation mondiale du commerce (OMC) à répondre aux attentes des pays en développement en assurant la promotion d’un système commercial international équilibré.  Il a souligné la difficulté pour les pays en développement de répondre aux critères d’adhésion à l’OMC.  Il a formé l’espoir que l’OMC devienne une organisation plus représentative et facilite l’accès de tous à son processus de décision, de surveillance et règlement des différends.  Dans le même ordre d’idées, il a souhaité que les membres de l’OMC qui s’opposent à l’adhésion de tel ou tel pays à cette organisation expliquent leurs motifs et leur opposition. 


APPLICATION DES DECISIONS PRISES PAR LA CONFERENCE DES NATIONS UNIES SUR LES ETABLISSEMENTS HUMAINS (HABITAT II) ET PAR L’ASSEMBLEE GENERALE A SA VINGT-CINQUIEME SESSION EXTRAORDINAIRE


Rapport du Secrétaire général (A/58/178)


Après une brève introduction, le Secrétaire général aborde la question du financement des établissements humains.  Il indique ainsi que conformément à la résolution pertinente de l’Assemblée, ONU-Habitat a procédé à un examen d’ensemble de la Fondation des Nations Unies pour l’habitat et les établissements humains, et a proposé la création d’un fonds mondial pour le logement ou d’un mécanisme analogue qui pourrait devenir l’un des instruments les plus importants dans la lutte commune contre la pauvreté dans les villes. 


Les Etats Membres, ajoute le Secrétaire général, ont contribué au renforcement de la Fondation comme en témoignent le doublement, au cours de cet exercice biennal, des contributions financières; la prise d’engagements pluriannuels pour financer les programmes de base de la Fondation; et la constitution de nouveaux partenariats avec des institutions financières multilatérales et des banques de développement régionales.  De ce fait, le montant des contributions à des fins générales prévues pour ONU-Habitat en 2003 s’établit actuellement à 7,7 millions de dollars contre 6 millions en 2002, ce qui représente une augmentation de 28%.


Complétant les informations sur les nouveaux partenariats du Programme, le Secrétaire général décrit les activités visant à consolider les partenariats avec les autorités locales; les ONG et les organisations communautaires; le secteur privé; les parlementaires; et le Forum urbain mondial.  Il fait aussi état des efforts de coordination avec l’Alliance des villes; le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).  Les efforts de coordination concernent aussi la gestion de l’eau dans les villes africaines dans le cadre du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) et le Système de répartition des responsabilités.  Le Secrétaire général traite ensuite de la question de l’élaboration des politiques avant de faire des recommandations. 


Au titre de ces dernières, il encourage les gouvernements qui sont en mesure de le faire à créer des observatoires urbains nationaux et à faciliter la désignation d’observatoires urbains locaux aux fins de produire, collecter, organiser, analyser et rapporter des informations sur les conditions et tendances urbaines comme fondement essentiel de la formulation de politiques de développement urbain nationales et locales.  Il encourage également les gouvernements à parrainer ou à faciliter la participation de représentants des groupes vulnérables au deuxième Forum urbain mondial qui doit se tenir à Barcelone en septembre 2004.


Présentation et débat général


Mme ANNA TIBAIJUKA, Directrice exécutive du Programme des Nations Unies pour les établissements humains (Habitat) a présenté le rapport du Secrétaire général et celui du Conseil d’administration qui s’est réuni au Siège d’Habitat à Nairobi du 5 au 9 mai 2003.  Après cette présentation, la Directrice exécutive a attiré l’attention de la Commission sur les dernières estimations qui montrent que trois milliards de personnes viendront s’ajouter, d’ici 2050, à la population urbaine des pays en développement.  Les trois quarts de ces personnes, a-t-elle prévenu, vivront certainement dans des bidonvilles.  Celles-ci s’ajouteront donc aux centaines de millions de femmes, d’hommes et d’enfants qui vivent déjà dans des conditions inhumaines.  Un tel scénario serait intenable du point de vue politique, économique, social et environnemental.  C’est un passeport pour la stagnation économique, l’augmentation de la pauvreté, des crises sanitaires d’une proportion endémique, et pour une dégradation de l’environnement telle qu’elle compromettra l’intégrité et la stabilité de la planète tout entière.  Ce défi ne peut être ignoré et il doit être relevé par tous.  Ce défi souligne en effet la sagesse des Objectifs de développement du Millénaire, la nécessité d’un partenariat mondial et l’importance fondamentale qu’il y a à intensifier le travail commun relatif à la mise en place de logements durables, et au développement des établissements humains, a-t-elle conclu.


Intervenant au nom du Groupe des 77 et la Chine, M. ABDELLAH BENMELLOUK (Maroc), s’est inquiété de la condition actuelle des établissements humains en soulignant qu’un tiers de la population urbaine mondiale vivait dans des bidonvilles, notamment dans les pays en développement.  Notant que 56% de la population urbaine africaine vivait dans des habitats insalubres, il a déclaré que cette situation deviendra dramatique si des mesures ne sont pas prises pour la résolution de ce problème.  Il a exhorté les gouvernements et les autres partenaires de la Fondation des établissements humaines à faire les contributions nécessaires pour permettre au Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat) d’atteindre les Objectifs du Millénaire en matière de logement.  Il a salué la mise en œuvre par le Directeur exécutif de l’ONU-Habitat d’un fonds spécial pour l’eau et l’assainissement destiné à améliorer la situation des groupes les plus démunis.  A cet égard, il a souligné que l’accès à l’eau et à l’assainissement est essentiel pour parvenir au développement durable et réduire la pauvreté dans les pays en développement, et a rappelé l’engagement pris de réduire de moitié, d’ici 2015, le nombre de personnes qui n’ont pas accès à l’eau potable ou à des services d’assainissement. 


Mme LU MEI (Chine) a souligné les difficultés des pays en développement face aux liés aux établissements humains.  Elle a encouragé les gouvernements à renforcer les mesures destinées à mettre en œuvre le Programme pour l’habitat et la Déclaration sur les villes et autres établissements humains.  Elle a déclaré que le développement économique et l’éradication de la pauvreté formaient la clef de la solution aux problèmes des établissements humains.  Elle a souligné les conséquences de la croissance démographique sur la préservation de l’environnement.  Elle a invité le Programme des Nations Unies pour les établissements humains à tout mettre en œuvre pour atteindre deux objectifs en particulier: un logement adéquat pour tous, et des établissements humains durables.


M. EVGENY A. STANISLAVOV (Fédération de Russie) a estimé que l’efficacité du ONU-Habitat pourrait s’améliorer grâce à une utilisation plus productive des ressources et une meilleure coopération avec les autres organisations internationales, dont le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) ou encore l’Alliance des villes et la Nouvelle Initiative pour le développement de l’Afrique (NEPAD).  Le ONU-Habitat doit aussi accorder l’attention requise aux problèmes des pays à économie en transition.  Le représentant a, par ailleurs, fait part de l’intention de son Gouvernement de doubler ses contributions volontaires au ONU-Habitat dès 2004.  Il a aussi annoncé la signature entre son pays et le ONU-Habitat d’un programme de coopération pour la période 2004-2005 sur un grand nombre de projets conjoints, dont l’assistance à la mise en œuvre du Programme fédéral intitulé «la sécurité séïsmologique du territoire russe».


Intervenant au nom de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), M. EWALD LIMON (Suriname) a défini le droit au logement comme un droit fondamental de la personne humaine.  Il a souligné la nécessité d’une approche collective et de mesures urgentes dans les pays en développement si l’on voulait atteindre l’objectif visant à améliorer sensiblement les conditions de vie d’au moins 100 millions de personnes habitant des bidonvilles d’ici 2020, et réduire de moitié, d’ici 2015, le nombre d’êtres humains qui n’ont pas accès à l’eau potable et à l’assainissement.  Il s’est félicité de la coopération entre ONU-Habitat et la Banque interaméricaine de développement qui s’est traduite récemment par la signature d’un accord.  La limite des ressources financières des pays de la CARICOM, et les conséquences des catastrophes naturelles sur ces pays sont autant de freins à leurs objectifs en matière de promotion du logement pour tous, a-t-il précisé.  Il a formé le vœu que le Forum mondial des villes, qui se tiendra à Barcelone en septembre 2004, soit l’occasion de répondre aux attentes des pays de la CARICOM. 


M. SOLOMON W. KARANJA (Kenya) a, en ce qui concerne la collecte de ressources financières au profit d’Habitat, plaidé pour un cadre pluriannuel de financement.  Il a annoncé, à cette occasion, l’intention de son pays d’augmenter sa contribution à 50 000 dollars par an à partir de 2004 et ce, sur une période de trois ans.  Il s’est félicité de la création du Fonds d’affectation pour la fourniture de l’eau et des services d’assainissement en saluant aussi la décision de la Commission du développement durale d’étudier ces questions et celle des établissements humains.  Au niveau national, le représentant a attiré l’attention de la Commission sur le Mémorandum d’accord signé entre son pays et le ONU-Habitat concernant la mise en œuvre du programme national pour la réhabilitation des bidonvilles. 


Mme IRENA ZUBCEVIC (Croatie) a appuyé la mise en oeuvre du Programme d’action de l’ONU-Habitat aux niveaux local et international.  Elle a salué la portée de la déclaration d’Istanbul, de la Déclaration sur les villes, ainsi que celle des Objectifs du Millénaire en matière de logement.  Elle a présenté les efforts de son pays en matière de gestion des établissements humains, qui se sont notamment traduits par la mise en place de quatre projets pilotes.  Elle a notamment insisté sur la contribution du Comité national ONU-habitat de la Croatie, qui poursuit ses activités avec le soutien des ONG et des acteurs de la société civile intéressés, afin de sensibiliser le grand public sur toutes les décisions prises en matière d’établissements humains.  Elle a souligné la nécessité de politiques urbaines favorables aux pauvres, qui tiennent compte des politiques économiques et sociales locales.  Elle a déclaré qu’ONU-Habitat guidait les efforts de la Croatie visant à mettre en place des politiques d’établissements humains durables.  


M. REZLAN ISHAR JENIE (Indonésie) a établi un lien de transition entre urbanisation et pauvreté, urbanisation et croissance économique, et en conséquence, croissance économique et réduction de la pauvreté.  Pour qu’elles jouent leur rôle central dans la réduction de la pauvreté, a-t-il estimé, les villes doivent être bien organisées et bien développés.  Il faut donc s’attaquer aux facteurs qui donnent naissance aux bidonvilles non seulement dans les bidonvilles eux-mêmes mais dans le contexte urbain et régional.  Le représentant s’est donc félicité des décisions prises par le Conseil d’administration du Programme d’Habitat et a appelé, dans ce cadre, la communauté internationale et les pays donateurs à apporter aux pays en développement toute l’assistance financière et technique requise.  Le représentant a poursuivi en se félicitant, à son tour, de la décision de la Commission du développement durable d’examiner les questions de l’eau, de l’assainissement et des établissements humains.  Il a, en la matière, souligné l’importance des partenariats.  Il a ainsi argué que la mise en œuvre du Programme Habitat pourrait profiter d’une coopération renforcée avec des initiatives telles que l’Alliance des villes.  Rappelant que le Programme contient 100 engagements et 600 recommandations, le représentant a conclu «il ne suffit pas d’avoir un plan réalisable.  Ce qu’il faut, c’est l’appui institutionnel et financier de la communauté internationale pour exécuter ce plan».


Mme RAHEL KUMELA (Ethiopie) a félicité l’ONU-Habitat dans sa transition pour devenir un programme prenant en compte les objectifs de la déclaration du Millénaire en matière de logement et d’établissements humains.  Elle a remercié les Etats Membres qui, par leurs contributions, ont permis à cette organisation de répondre à ses obligations. Elle a présenté l’objectif visant à améliorer sensiblement les conditions de vie d’au moins 100 millions de personnes habitant des bidonvilles d’ici 2020, et à réduire de moitié, d’ici 2015, le nombre d’êtres humains qui n’ont pas accès à l’eau potable et à l’assainissement, comme un objectif devant être placé au centre des préoccupations et des efforts de la communauté internationale.  Elle a salué la contribution significative du Fonds d’affectation pour l’eau et l’assainissement, et l’action entreprise dans le cadre de ce fonds en Afrique.  Elle a souligné le problème que pose l’urbanisation rapide, fruit d’une croissance démographique soutenue et de l’exode rural.  Ce phénomène présente un défi énorme pour les villes africaines qui ont besoin d’une mobilisation conséquente de ressources financières.  En conclusion, la représentante a invité l’ONU-Habitat à participer en décembre prochain à Addis Abeba au Forum régional pour l’Afrique de la mise en œuvre des recommandations de la Commission du développement durable en matière d’eau, d’assainissement et d’établissements humains. 


M. RAIMOND DUIJSENS (Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge), ayant établi le lien entre catastrophes naturelles et établissements humaines, a fait valoir l’expérience de sa Fédération dans la préparation aux catastrophes.  Sur la base des facteurs de risque connus, a-t-il affirmé, les logements devraient pouvoir rester un refuge pour leurs habitants.  Protéger les personnes des effets catastrophes reste la tâche des gouvernements, mais en tant qu’auxiliaire de ces gouvernements, la Fédération jouit d’une bonne relation de travail non seulement avec eux, mais aussi avec les autres ONG.  Le représentant a d’ailleurs appelé les gouvernements à faciliter la coopération avec les organisations civiles, la jeunesse et les entreprises.  Il a conclu en appelant les gouvernements à accepter la Fédération comme un interlocuteur naturel, à reconnaître la capacité des structures locales dans la résolution des problèmes de vulnérabilité des populations, et à créer un environnement favorable à une bonne utilisation des ressources des communautés dans les milieux urbains.


TROISIEME CONFERENCE DES NATIONS UNIES SUR LES PAYS LES MOINS AVANCES


Présentation et débat général


M ANWARUL CHOWDURHY, Secrétaire général adjoint et Haut Représentant pour les pays les moins avancés (PMA), les pays en développement sans littoral et les petits Etats insulaires en développement (SIDS), a présenté le premier rapport sur l’application du Programme d’action en faveur des pays les moins avancés.  Il a exprimé sa préoccupation en ce qui concerne l’insuffisance de la mise en œuvre de ce programme, en demandant aux partenaires de développement une participation plus énergique à l’application du Programme d’action adopté à Bruxelles.  Il s’est notamment inquiété de l’insuffisance des capacités nationales; des coûts liés à la mise en oeuvre du Programme et de la difficulté pour les PMA de s’en approprier les composantes.  Le succès de sa mise en œuvre, a-t-il ajouté, dépendra de l’esprit de partenariat dont fera preuve la communauté internationale.  La population des PMA, qui atteint aujourd’hui 720 millions de personnes, devrait atteindre 942 millions en 2015.  Si cette tendance se poursuit, 420 millions de personnes vivront avec moins d’un dollar par jour avant 2015 dans ces pays.  Précisant que 15 PMA ont connu une chute de leur PNB en 2002, il s’est également inquiété que seulement 0,5% des montants totaux d’investissements étrangers directs (IED) soit investi dans les PMA, alors qu’un tiers de cet IED va vers les quatre plus grands exportateurs mondiaux de pétrole.  La faible part des PMA dans le commerce international, qui est tombé de 3% en 1990 à 0,4% en 2002, est une autre illustration des difficultés que rencontrent ces pays. 


A la veille de la XIème Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED), qui se tiendra au Brésil en juin 2004, il a souligné l’importance de discuter de la question des marchés préférentiels.  Il a défini comme primordiale la coopération Sud-Sud et de la coopération triangulaire pour faire face aux besoins des PMA, compte tenu de l’insuffisance de l’aide publique au développement (APD).  Il a indiqué que 21 PMA sur 49 ont désigné un coordonnateur national chargé de suivre la mise en œuvre du Programme d’action de Bruxelles et de servir de point de contact pour les partenaires de développement.  Il a souligné toute l’importance du Sommet Barbade+10 qui se tiendra à Maurice en 2004.  Etant donné que le Programme d’action de Bruxelles a fait de l’ECOSOC le mécanisme principal d’examen et de suivi de sa mise en œuvre, il est nécessaire, a-t-il insisté, de trouver un moyen de permettre la participation des PMA aux travaux de l’ECOSOC.  La réalisation des ODM sera impossible si nous n’arrivons pas à répondre aux attentes des pays les plus pauvres.   


M. ANTONIO BERNARDINI (Italie) au nom de l’Union européenne, des pays candidats et des pays associés, a jugé inutile de relire la déclaration qu’il a faite lors de la session du Conseil économique et social, au mois de juillet dernier.  Le représentant a tout de même pris soin de faire distribuer sa déclaration dans la salle.


M. WEGGER STOMMEN (Norvège) a souligné que la responsabilité nationale et le partenariat entre PMA et l’ensemble de la communauté des donateurs est au cœur du Programme d’action de Bruxelles.  Ce Programme, a-t-il dit, stipule clairement que le développement durable et la lutte contre la pauvreté ne peuvent être réussis sans l’existence dans les PMA des conditions favorables.  Les donateurs, a-t-il néanmoins concédé, doivent assister les PMA dans la réalisation des objectifs de développement.  Il a ainsi rappelé que l’aide publique au développement (APD) octroyée par son pays vise particulièrement cette catégorie de pays.  Le but de la Norvège, a-t-il expliqué, est d’accroître l’APD à 1% de son PIB national.  Le Gouvernement a en plus réussi à octroyer 0,4% de ce PIB à l’APD bilatérale.  Parlant des programmes d’allègement de la dette de son pays, il les a évalués à 45 milliards de dollars cette année.  En outre, a-t-il ajouté, la Norvège a fourni des efforts bilatéraux qui se sont élevés à 200 millions de dollars au cours de ces cinq dernières années.  Sur le plan du commerce, le représentant a regretté l’échec de Cancùn, en marquant son attachement au Cycle de Doha.  L’accès aux marchés n’est qu’un aspect de la question, a-t-il poursuivi, en soulignant l’importance de l’assistance technique et du renforcement des capacités dans le domaine du commerce.  Dans ce cadre, il a fait part de la décision de son Gouvernement d’octroyer, cette année, 2 millions de dollars au Cadre intégré pour l’assistance technique.  Du point de vue des investissements, il a indiqué que les PMA sont un groupe cible du Fonds norvégien d’investissements pour les pays en développement.  Le représentant a conclu sur la nécessité d’impliquer le secteur privé dans la mise en œuvre du Programme, de coordonner les efforts des PMA et des donateurs autour des documents stratégiques pour la réduction de la pauvreté; et de n’épargner aucun effort pour mettre en place les partenariats convenus à Bruxelles.


M. HUANG XUEQI (Chine) s’est inquiété de la marginalisation des PMA, qu’il a classés comme le groupe le plus vulnérable face au système économique mondial actuel.  Même si certains progrès ont été réalisés dans la mise en oeuvre du Programme d’action de Bruxelles, il s’est inquiété des difficultés que rencontrent ces pays en matière d’appropriation des politiques et de mise en place de capacités nationales nécessaires à leur développement.  Face à l’insuffisance de ressources financières, il a invité la communauté internationale, notamment les pays développés, à s’acquitter de leurs responsabilités internationales en apportant aux PMA une assistance ciblée.  Il faut inverser le déclin de l’APD et alléger la dette des PMA dans le cadre de l’Initiative PPTE, a-t-il encore insisté.  Il importe également d’améliorer les termes de l’échange pour les PMA, et d’honorer nos engagements pour un accès sans droit de douane au marché pour les produits des PMA.  Notant que les PMA dépendent beaucoup de l’exportation des produits de base, il a souligné la nécessité d’assurer la stabilité des prix de ces produits. 


M. JOEL W. ADECHI (Bénin) s’est dit préoccupé par le manque de progrès dans la mise en œuvre du Programme d’action de Bruxelles.  Il a souhaité qu’au cours des années à venir, le Bureau du Haut Représentant présente les performances atteintes par chacune des parties prenantes à cette mise en oeuvre.  Malgré la situation actuelle, a-t-il dit, il faut se féliciter que des pays comme le Danemark, le Luxembourg, les Pays-Bas et la Norvège aient dépassé l’objectif consistant à octroyer 0,7% du PIB à l’APD.  Le représentant a aussi félicité les organisations internationales pour leur solidarité et leur appui et s’est particulièrement félicité du «rôle primordial» que joue le Fonds d’équipement des Nations Unies (FENU) dont les PMA sont le principal groupe cible.  Il a donc recommandé aux donateurs de soutenir les PMA à travers ce Fonds en lui fournissant les ressources requises.


Le PNUD et le PAM (Programme alimentaire mondial) ont récemment décidé de détacher un cadre au Bureau du Haut Représentant afin de le renforcer dans ses tâches de coordination, s’est réjoui le représentant en invitant le Secrétaire général à encourager d’autres contributions de ce type.  Il a jugé cette démarche utile pour la création d’indicateurs.  Il a aussi remercié l’Italie pour sa contribution au Bureau du Haut Représentant avant de qualifier de «nécessité impérieuse» le fait que les PMA puissent participer aux travaux d’évaluation de la mise en œuvre du Programme d’action, au cours de la session de fond du Conseil économique et social.  Il a donc prié le Secrétaire général de prendre en charge les frais de mission de deux délégués de chaque PMA et de faciliter les consultations entre PMA, avec le concours des commissions régionales et des organisations pertinentes du système des Nations Unies. 


M. ALI (Bangladesh)a déclaré que la Programme d’action de Bruxelles avait suscité de grands espoirs dans le pays les moins avancés (PMA).  Il a regretté l’insuffisance des résultats obtenus à ce jour, alors que la pauvreté ne fait que progresser dans ces pays.  Il a précisé que l’objectif d’un taux de croissance annuel de 7% pour permettre à ses pays d’atteindre les Objectifs de développement du Millénaire était loin d’être atteint.  Un grand nombre de PMA dépendent uniquement aujourd’hui des opportunités du commerce pour leur stratégie de développement, alors que l’aide publique au développement (APD) et l’investissement étranger direct (IED) restent très insuffisants.  Dans ce contexte, il a défini comme très importants les accès préférentiels aux marchés pour les produits des PMA.  Il a présenté un allègement réel de la dette comme un moyen de dégager des ressources nécessaires au financement des capacités nationales aux fins du développement.  Notant que la plupart des PMA dépendaient de quelques produits de base, il a estimé indispensable de garantir la stabilité des prix à l’exportation de ces produits. 


M. AHMED AL-HADDAD (Yémen) a mis l’accent sur les obstacles qui entravent les progrès dans la mise en œuvre du Programme d’action de Bruxelles.  Il a cité les problèmes de la dette extérieure et du service de la dette en souhaitant une amélioration de l’Initiative pour les pays pauvres très endettés (PPTE).  Il a, dans ce cadre, jugé «extrêmement urgent» de mettre en œuvre tous les engagements pris dans le Consensus de Monterrey, en particulier en matière d’APD.  Toujours dans le même contexte, le représentant a souligné l’importance des fonds d’affectation spéciaux, dont celui créé pour financer le Bureau du Haut Représentant.  Parlant aussi de la session du Conseil économique et social, il a estimé que la solution serait que le financement de la participation des PMA soit prévu dans le budget ordinaire de l’ONU.


M. DER KOGDA (Burkina Faso) s’est félicité des initiatives prises par les pays les moins avancés (PMA) qui se sont traduites par la mise en place de cadres de concertation comme la 12ème Conférence ministérielle de Cotonou, qui a lieu en août 2002, et la réunion ministérielle organisée récemment à Rabat par la Présidence marocaine du Groupe des 77 et de la Chine.  Il a déclaré que l’élaboration d’une matrice d’évaluation de la mise en oeuvre du Programme d’action de Bruxelles était une avancée notable dans le suivi des engagements des différentes parties prenantes.  Le Burkina Faso reste convaincu qu’il est essentiel pour les PMA de gagner le pari de la réduction de la pauvreté et de relever le défi de la croissance économique et de la compétitivité.  Le représentant a également souligné l’importance du renforcement de la gouvernance démocratique et de la suppression des principales contraintes au développement, en mettant en place des stratégies de renforcement des ressources humaines.  Néanmoins, force est de constater que les PMA ne disposent pas des ressources financières requises pour mettre en œuvre leurs projets de développement, a-t-il constaté.


Il a estimé que les PMA devraient, à la faveur de la mise en œuvre de programmes d’action, bénéficier d’un appui important des donateurs bilatéraux et multilatéraux; d’une meilleure coopération décentralisée, ainsi que de la contribution des organisations non gouvernementales.  S’agissant tout particulièrement des efforts du Burkina Faso, il a indiqué que son pays s’est attelé à renforcer le dispositif mis en place dans le cadre de la réforme sur la conditionnalité de l’APD.  Constatant l’insuffisance de l’APD et de l’IED, il a réitéré son appel à la communauté internationale afin qu’elle apporte son soutien effectif au mécanisme de suivi et d’évaluation.  Ce soutien, a-t-il précisé, doit intervenir tant au niveau du Conseil économique et social, qu’au niveau de l'Assemblée générale, dans la perspective d’une application intégrée et coordonnée des engagements en faveur des PMA au cours de la décennie 2001-2010. 


Présentation de projets de résolution


Développement durable et coopération économique internationale


Aux termes du projet de résolution intitulé «Participation des femmes au développement» (A/C.2/58/L.27), et présenté par le représentant du Maroc, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, l'Assemblée générale demanderait, entre autres, à la communauté internationale de s’employer à atténuer les effets d’une instabilité économique excessive et des perturbations économiques, qui sont démesurément préjudiciables aux femmes, et d’ouvrir davantage les marchés aux pays en développement afin d’améliorer la situation économique des femmes.  Ce projet doit être l’occasion, a insisté le représentant du Maroc, de réaffirmer toute l’importance de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing et des textes issus de la 23ème session extraordinaire de l'Assemblée générale sur le thème: «Les femmes en l’an 2000: égalité entre les sexes, développement et paix pour le XXIème».  Le représentant a souligné l’importance de la contribution de la femme dans la lutte contre la pauvreté et la réalisation des Objectifs de développement du Millénaire. 


Environnement et développement durable


Aux termes du projet de résolution intitulé «Catastrophes naturelles et vulnérabilité» (A/C.2/58/L.25), présenté par le représentant du Maroc, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, l'Assemblée générale encouragerait, entre autres, la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et les Parties au Protocole de Kyoto à continuer d’étudier les aspects préjudiciables des changements climatiques, notamment dans les pays en développement  qui sont particulièrement vulnérables. 


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