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AG/EF/447

LE FONCTIONNEMENT DES INSTITUTIONS DE BRETTON WOODS DOIT REFLETER LES ASPIRATIONS LEGITIMES DES PAYS DU SUD, ESTIMENT DES DELEGATIONS DE LA DEUXIEME COMMISSION

24/10/03
Communiqué de presse
AG/EF/447


Deuxième Commission

21ème séance – matin


LE FONCTIONNEMENT DES INSTITUTIONS DE BRETTON WOODS DOIT REFLETER LES ASPIRATIONS LEGITIMES DES PAYS DU SUD, ESTIMENT DES DELEGATIONS DE LA DEUXIEME COMMISSION


Parmi les questions de politique macroéconomique que la Commission économique et financière (Deuxième Commission) examine depuis deux jours, celles de la réforme de l’architecture financière internationale et de la crise de la dette ont continué à susciter le plus de commentaires de la part des délégations.  Ce matin, le représentant de l’Indonésie, liant ces deux questions, a souligné l’urgence d’une réelle participation des pays en développement au processus de prise de décisions et d’élaboration des normes financières internationales. 


A l’instar de beaucoup d’autres délégations, le représentant indonésien a exhorté les institutions de Bretton Woods à étudier la question en vue de «mieux refléter» dans leur fonctionnement les aspirations légitimes des pays du Sud, à savoir un accès sécurisé aux ressources financières nécessaires au développement durable.  La sécurisation de l’accès aux ressources exige, a estimé la représentante de l’Uruguay, une stabilisation du système financier international, et en conséquence, la réduction de la volatilité des capitaux et le renforcement des mécanismes de surveillance et d’évaluation.  S’exprimant ainsi au nom du MERCOSUR, la représentante uruguayenne a, comme d’autres délégations, dit que les pays du MERCOSUR appréciaient des initiatives telles que les réunions de printemps du Conseil économique et social avec les institutions de Bretton Woods et l’Organisation mondiale du commerce (OMC), et le Dialogue de haut niveau sur le financement du développement, que l’Assemblée générale tiendra les 29 et 30 octobre prochains. 


Ce dialogue sera l’occasion pour la Communauté des Caraïbes (CARICOM) de rappeler ses revendications, a prévenu le représentant du Guyana.  Il a, à cet égard, notamment cité l’amélioration du cadre réglementaire des investissements; la garantie d’une véritable cohérence entre les institutions de développement, commerciales ou financières; ou encore la mise en place d’un cadre global pour la coopération internationale en matière fiscale.


Ce matin, de nombreuses délégations sont de nouveau intervenues sur les modalités de mise en œuvre du Programme d’action d’Almaty.  Adopté à l’issue de la Conférence ministérielle sur la situation des pays en développement sans littoral, qui s’est tenue à Almaty les 29 et 30 août 2003, ce programme d’action appelle à des actions spécifiques dans cinq domaines prioritaires concernant les transports de transit et l’intégration à l’économie mondiale de ces pays.  Par ailleurs, hôte de la deuxième phase du Sommet mondial sur la société de l’information, en 2005, la Tunisie, par la voix de son représentant, a assigné à ce sommet, dont la première phase se tiendra à Genève du 8 au 13 décembre 2003, la tâche de conférer aux technologies de l’information et de la communication la dimension centrale qu’elles méritent dans la promotion d’un développement juste et durable. 


Dans ce contexte, le représentant des Etats-Unis a défini l’éducation, la créativité individuelle et la mise en place d’un environnement économique et politique de libertés comme les clefs de la prospérité.  Le représentant américain a souhaité que toutes les étapes de ce sommet soient ouvertes à la contribution de la société civile et du secteur privé.  Il a, d’autre part, annoncé la présentation de projets de résolution sur les problèmes liés à la cybersécurité, avant de défendre avec vigueur les avantages de la biotechnologie pour la sécurité alimentaire, la santé et la productivité économique. 


Outre les orateurs cités, la Commission a entendu les représentants des pays suivants: Kazakhstan, Japon, Ouganda, Chili, Ethiopie, Angola, Equateur et Népal.  L’Observateur du Saint-Siège a également pris la parole.


Lundi 27 octobre 2003, la Commission entamera l’examen les rapports de l’Institut des Nations Unies pour la recherche et la formation (UNITAR) de l’Ecole des cadres des Nations Unies.


QUESTIONS DE POLITIQUE MACROECONOMIQUE


Science et technique au service du développement


Mesures spécifiques répondant aux besoins et problèmes particuliers des pays en développement sans littoral


Système financier international et développement


Crise de la dette extérieure et développement


Résultats de la Conférence ministérielle internationale des pays en développement sans littoral et de transit et des pays donateurs et des organismes internationaux de financement et de développement sur la coopération en matière de transport en transit


Suite du débat général


M. YERZHAN KAZYKHANOV (Kazakhstan) s’est félicité des résultats de la Conférence ministérielle sur les pays sans littoral et les pays de transit en développement.  Il a rappelé que l'Assemblée générale avait commencé à discuter de la question du transport de transit en Asie centrale dès 1993.  Il a souligné l’importance de structures et réseaux de transport pour permettre aux pays sans littoral de pleinement participer à l’économie mondiale.  Il a invité les pays concernés à améliorer les conditions de transit en abandonnant les tarifs douaniers et autres barrières.  Il a qualifié le Programme d’action d’Almaty de document équilibré qui contient des actions précises à mettre en oeuvre.  Il a regretté l’insuffisance de progrès dans le domaine de la coopération régionale et sous-régionale, et a souhaité que la situation des pays de transit d’Asie centrale soit intégrée dans le rapport annuel du Secrétaire général sur la mise en œuvre du Programme d’Almaty, en vue de renforcer les possibilités économiques des pays sans littoral.


M. MOHAMAD OEMAR (Indonésie) a regretté que le rapport du Secrétaire général sur la crise de la dette extérieure n’aille pas assez loin et évite, par conséquent, d’élaborer sur la nécessité de renforcer l’architecture financière internationale dont le fonctionnement, a souligné le représentant, est directement lié à la question de la dette et est essentiel à la mise en œuvre du développement durable.  Il a exprimé l’importance que son pays attache à la participation des pays en développement au processus de prise de décisions économiques et d’élaboration des normes, au niveau international.  Il a donc lancé un appel urgent aux institutions de Bretton Woods pour qu’elles étudient cette question afin de répondre aux aspirations légitimes du monde en développement.  Dans le même ordre d’idées, le représentant a aussi appelé à une hausse substantielle de l’aide publique au développement (APD) et des investissements étrangers directs (IED) ainsi qu’a la mise en place d’un système commercial international plus équitable. 


Regrettant le manque de progrès sur la question de la viabilité de la dette, le représentant a appelé créanciers et débiteurs à travailler ensemble sur la base du principe de la responsabilité partagée.  Il a estimé que les mécanismes actuels de rééchelonnement de la dette se contentent de régler les problèmes de liquidités sans pour autant aborder la nécessité d’une solution durable au problème de la dette.  Il a rappelé les créanciers à leur engagement de renforcer les capacités des pays en développement dans le domaine de la gestion de la dette par le transfert du savoir-faire et la fourniture d’une assistance technique et financière.  Il a aussi voulu que les institutions de Bretton Woods se montrent plus souples pour accélérer le processus de l’Initiative pour les pays pauvres très endettés (PTTE).


Le représentant a, par ailleurs, jugé inadéquates les ressources mises à la disposition des institutions financières pour appuyer les pays en développement qui connaissent des difficultés de paiement.  Il a donc encouragé la recherche de nouveaux mécanismes en citant les échanges de dettes contre la prise de mesures de développement durable.  Le représentant a aussi jugé important, en la matière, de créer un environnement favorable, au niveau international, et d’assurer la mobilisation de ressources additionnelles. 


M. YOSHIYUKI MOTOMURA (Japon) a qualifié d’historique la Déclaration d’Almaty, adoptée à l’issue de la Conférence ministérielle sur les pays sans littoral et les pays de transit en développement, ainsi que son Programme d’action.  Le défi aujourd’hui, est celui de l’application de ce programme.  Pour se faire nous devons garder à l’esprit trois conditions déterminantes: premièrement le développement d’infrastructures de transport comme les routes, les ports et les ponts; deuxièmement, la standardisation des procédures commerciales, et enfin, la mise en œuvre d’une réelle coopération régionale permettant la réalisation des deux premières conditions.   C’est dans ce contexte, que le gouvernement du Japon s’est engagé à fournir son assistance aux pays sans littoral et pays de transit pour la facilitation des échanges et le renforcement des capacités humaines, a dit le représentant.


M. FRANCIS K. BUTAGIRA (Ouganda) a précisé que son pays est à la fois un pays sans littoral et un pays de transit.  En même temps que nous fournissons des structures de transit à plusieurs pays africains, comme le Rwanda, le Burundi ou la République démocratique du Congo, a-t-il ajouté, nous dépendons du Kenya et de la Tanzanie pour notre accès à la mer.  Il a estimé que la Programme d’action d’Almaty traduit un équilibre délicat entre les intérêts des pays sans littoral et leur voisin de transit.  Il a rappelé que les coûts élevés de transport que connaissent les pays sans littoral nuisent à leur compétitivité sur le marché mondial.  Il a indiqué que des initiatives prises pour faciliter le transit par le port de Mombassa ont permis une augmentation du trafic de transit de 7,3% entre janvier et juin 2003.  Nous avons besoin de l’appui des pays développés pour mettre en place des infrastructures de transport qui nous permettront une pleine participation à l’économie mondiale, a dit le représentant.  En outre, il a souligné la nécessité de trouver une solution au problème de la dette dans un contexte plus large de promotion du développement.  Il a également demandé la reprise d’urgence du Cycle de négociations commerciales de Doha, avec un agenda qui soit capable de répondre aux besoins et aux exigences des plus pauvres.


Mme SUSANA RIVERO (Uruguay), au nom du MERCOSUR, a indiqué que le ralentissement de l’économie mondiale s’est répercuté de manière négative sur les pays en développement.  Un des facteurs qui a eu le plus d’effet a été la détérioration des conditions financières internationales, qui a rendu les pays en développement exportateurs nets de ressources vers les pays riches.  Il est temps, a-t-elle estimé, de prendre des mesures pour assurer la stabilité financière en réduisant la volatilité des capitaux et en renforçant les mécanismes de surveillance et d’évaluation pour réduire la propagation des crises financières.  La représentante a donc appelé à la réforme des institutions financières internationales en prônant une plus grande participation des pays en développement en leur sein.  Le cadre normatif du financement du développement défini par le Consensus de Monterrey doit être appliqué de toute urgence avec l’aide du secteur privé et de la société civile.  Elle a dit apprécier le rôle de chef de file joué par les Nations Unies qui mettent en place des cadres de travail commun tels que le Dialogue de haut niveau sur le financement du développement, ou encore la réunion de haut niveau du Conseil économique et social avec les institutions de Bretton Woods et l’Organisation mondiale du commerce (OMC).  La représentante a conclu en jugeant important d’assurer un équilibre entre les ajustements macroéconomiques et les exigences sociales.  


M. CLAUDIO ROJAS (Chili) a défini les Nations Unies comme le meilleur forum au sein duquel les pays en développement peuvent avoir un espace d’expression sur les questions de développement.  Il a déclaré que le prochain Dialogue de haut niveau sur le financement du développement sera une occasion idéale pour débattre de cette question, en donnant voix au chapitre aux pays les plus démunis.  S’agissant de la Conférence ministérielle des pays en développement sans littoral et pays de transit, il s’est dit heureux que des accords visant à faire face à leurs besoins urgents de développement aient pu y être conclus. 


Mgr CELESTINO MIGLIORE (Observateur permanent du Saint-Siège) a estimé que l’aide extérieure doit être considérée comme un complément des deux autres piliers du développement que sont la finance et le commerce.  Le système économique international doit encore développer des moyens efficaces pour rendre les finances et le commerce favorables au développement, a dit l’Observateur en s’attardant sur la crise de la dette.  La communauté internationale, a-t-il estimé, est confrontée à deux défis: celui de trouver une solution aux problèmes de la dette, et celui de créer un système financier international favorable au développement de tous les pays.  Concernant le premier défi, l’Observateur a souligné le besoin urgent de ressources supplémentaires.  Il a jugé que la communauté internationale devrait adopter des principes et des mécanismes permettant un partage équitable du fardeau de la dette entre le secteur public et le secteur privé ainsi qu’entre débiteurs, créanciers et investisseurs.  Ce cadre pourrait être assorti d’un mécanisme de gestion de la dette qui rassemblerait débiteurs et créanciers pour restructurer les dettes non viables.  Le second défi, a-t-il dit, exige la stabilisation des termes de l’échange, qui pourrait assurer le paiement de la dette extérieure.


M. JOSE (Inde) a déclaré que le transfert de technologie était essentiel pour permettre aux pays en développement d’atteindre les Objectifs de développement du Millénaire (ODM).  Il a estimé que la participation accrue des pays en développement au processus de décision des institutions financières internationales contribuerait à créer un environnement propice au développement.  Il a présenté les récentes études de la CNUCED mettant en évidence les difficultés particulières des pays endettés face au service de la dette.  Il a estimé que la réduction des obligations du service de la dette permettrait un investissement accru dans la capacité productive de ces pays.  Sans réduction de la dette, les pays en développement ne parviendront pas à la réduction de la pauvreté.  Il a déclaré que le prochain Sommet mondial sur la société de l’information sera le meilleur moyen de mettre la technologie au service du développement.  En outre, il a souligné le caractère crucial des outils biotechnologiques pour renforcer la productivité des pays en développement.  Il s’est également félicité de l’importance des résultats de la récente Conférence d’Almaty en matière de transport de transit.  


M. AZANAW TADESSE ABREHA (Ethiopie) s’est félicité du Programme d’action d’Almaty dont la mise en œuvre, a-t-il souhaité, doit être confiée aux organisations internationales, régionales et sous-régionales.  Il a donc appelé les organismes pertinents des Nations Unies et les autres organisations internationales, comme la CNUCED, les commissions régionales, la Banque mondiale, l’Organisation mondiale du commerce (OMC), et l’Organisation mondiale des douanes, à participer pleinement à cette mise en œuvre.  Il a estimé, à l’instar du Secrétaire général, que la Conférence ministérielle d’Almaty a galvanisé, avec succès, la solidarité et le partenariat internationaux pour répondre aux besoins spécifiques des pays en développement sans littoral, conformément à ce qui est contenu dans la Déclaration du Millénaire.


M. MOHAMED FADHEL AYARI (Tunisie) a souligné le rôle crucial des technologies de l’information pour stimuler la croissance économique et atténuer la pauvreté.  Pourtant, a-t-il regretté, la vaste majorité des peuples du monde restent à l’écart de cette révolution et la fracture numérique creuse le fossé en matière de développement qui sépare déjà les riches et les pauvres, entre pays et à l‘intérieur des pays.  Il a déclaré que les deux phases du Sommet mondial sur la société de l’information qui se tiendront respectivement à Genève en décembre 2003, et à Tunis en novembre 2005 seront l’occasion de dresser une passerelle entre les différents niveaux de développement.  C’est un événement historique de nature à conférer aux technologies de l’information et de la communication une dimension centrale dans la promotion d’un développement juste et durable, qui vise à mettre ces technologies au service de la réalisation des Objectifs de développement du Millénaire (ODM).


Le représentant a déclaré qu’il est indispensable que les valeurs humaines et universelles d’égalité et de justice, de démocratie, de libre circulation de l’information et de la connaissance, de tolérance mutuelle et de respect de la diversité, constituent les fondements d’une société mondiale de l’information soucieuse d’intégration.  Il a lancé un appel pressant à toutes les parties prenantes au Sommet mondial sur la société de l’information en vue de consacrer les technologies de l’information comme un vecteur stratégique de développement économique, social et culturel.  En conclusion, il a indiqué que la Tunisie et la Suisse présenteront, à l’issue de la première phase de ce sommet, un projet de résolution sur l’architecture d’organisation retenue pour la seconde phase du Sommet, qui aura lieu à Tunis.


M. GARFIELD BARNWEEL (Guyana) a pris la parole au nom de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), et a rappelé les appels de la CARICOM à une plus grande cohérence entre les politiques des membres du G8 afin de faciliter la stabilité économique, la transparence et la gouvernance mondiale par une plus grande participation des pays en développement à un système équitable et juste.  Il a aussi rappelé les revendications que la CARICOM a faites en prévision de la Conférence de Monterrey.  Il a ainsi cité l’amélioration du cadre réglementaire des investissements; la mise en place d’un calendrier pour l’accroissement de l’aide publique au développement (APD); la cohérence entre les institutions de développement, commerciales ou financières; les mesures relatives à la gestion de la dette; les modalités de participation des petits Etats insulaires en développement dans les processus de prise de décisions des institutions financières, commerciales ou de développement; et enfin, un cadre global pour la coopération internationale en matière fiscale.


Venant à la question de la dette, le représentant a appelé la communauté internationale à examiner en profondeur les problèmes de la dette et de la dépendance des économies aux produits de base.  La chute des prix de ces produits, a-t-il souligné, a compromis les efforts de ces pays concernant leurs politiques de réformes, de restructuration de la dette et de mobilisation des ressources extérieures.  Il a conclu en appelant à une accélération du processus de déboursement de l’Initiative PPTE dans le cadre des documents stratégiques pour la réduction de la pauvreté.  Ce processus, a-t-il voulu, devrait faciliter le renforcement des capacités de gestion de la dette dans les pays concernés.  Des efforts renouvelés doivent être déployés pour traiter du lien entre viabilité de la dette et réalisation des Objectifs de développement du Millénaire (ODM). 


M. BENJAMIN GILMAN (Etats-Unis d’Amérique) a souligné l’importance cruciale de la science et de la technologie aux fins du développement.  Il a abordé les trois domaines importants que constituent la cybersécurité, la société de l’information et les nouvelles technologies.  Illustrant le souci de se protéger contre le crime informatique, il a indiqué que les Etats Membres se penchaient actuellement sur trois projets de résolution qui portent sur les problèmes liés à la cybersécurité et à la protection des infrastructures d’information critiques. 


S’agissant des technologies de l’information, il s’est félicité de la tenue prochaine du Sommet mondial sur la société de l’information à Genève, en souhaitant qu’il soit l’occasion de promouvoir les potentialités économiques et sociales de tous les peuples du monde.  Il a défini l’éducation, la créativité individuelle et la mise en place d’un environnement de libertés aux niveaux économique et politique comme les clefs de la prospérité.  Il a souligne l’importance de voir les partenaires de la société civile et du secteur privé participer à toutes les étapes de ce Sommet. 


Par ailleurs, il a présenté la contribution importante de la biotechnologie en matière de sécurité alimentaire, de santé et de productivité économique.  La biotechnologie, a-t-il insisté, est un moyen décisif de lutter contre les pénuries alimentaires potentielles.  A titre d’illustration des avantages de cette technologie, il a indiqué que la première génération de produits issue de la biotechnologie permet aujourd’hui aux agriculteurs de réduire l’utilisation des herbicides et des pesticides, et ainsi la toxicité des sols et des sous-sols.


M. LUIS GALLEGOS CHIRIBOGA (Equateur) a indiqué qu’en 2002, le ratio dette/PIB a été de 94,2% et celui dette/exportations est montré à 325,8%.  En dépit de nombreuses renégociations, le niveau insoutenable de la dette est demeuré le même, a dit le représentant.  Dans ces conditions, il a jugé nécessaire que créanciers et débiteurs prennent des mesures pour trouver une solution durable à ce problème grave.  L’épargne externe, a-t-il insisté, continuera d’être un élément fondamental du développement économique et social.  Les principes des processus de renégociation de la dette doivent viser la durabilité de la dette et en l’occurrence, la notion de capacité de paiement doit être prise en compte.  Le représentant a donc appelé à la révision des conditionnalités du FMI.  Au titre des actions complémentaires, il a prôné la mise en place de mécanismes de financement d’accès rapide pour parer aux situations imprévisibles.  Il a aussi appelé au renforcement des banques régionales de développement.


M. MURARI RAJ SHARMA (Népal) a déclaré que l’histoire et la géographie ont été injustes pour les pays sans littoral qui, malgré tout, survivent dans l’ère de l’économie mondialisée.  Il s’est félicité du Programme d’action d’Almaty qui reconnaît les problèmes particuliers de ces pays et la nécessité de développer des infrastructures de transport dans les pays de transit voisins.  Les pays sans littoral doivent mettre en œuvre plusieurs mesures pour renforcer leurs capacités concurrentielles.  Mais les efforts des pays sans littoral seront insuffisants, a-t-il prévenu, si les pays de transit ne leur facilitent pas l’accès à la mer et aux marchés.  Si nous ne pouvons modifier notre géographie, nous pouvons par contre atténuer ensemble les difficultés auxquelles nous avons à faire face à cause de cette géographie, a-t-il dit.  


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