AG/EF/444

DEUXIEME COMMISSION: LA DETTE EXTERIEURE RESTE UN OBSTACLE AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL DES PAYS EN DEVELOPPEMENT

22/10/03
Communiqué de presse
AG/EF/444


Deuxième Commission

18ème & 19ème séances – matin & après-midi


DEUXIEME COMMISSION: LA DETTE EXTERIEURE RESTE UN OBSTACLE AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL DES PAYS EN DEVELOPPEMENT


L’acuité du problème de la dette et ses conséquences néfastes sur la réalisation des Objectifs de développement du Millénaire (ODM) par les pays en développement et à économies en transition, a été soulignée aujourd’hui au sein de la Commission économique et financière (Deuxième Commission), qui a entamé l’examen des questions de politiques macroéconomiques.  A cet égard, le Chef de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) a indiqué que l’encours du total de cette dette a progressé de 2,2% en 2002, soit de 52 milliards de dollars, une augmentation due pour moitié aux seuls pays d’Amérique latine.


Tout en reconnaissant ces problèmes, les délégations des pays du Nord, dont le représentant de la Norvège, ont néanmoins dénoncé une tendance à exagérer l’impact des programmes d’allègement de la dette sur la réalisation des ODM.  Il a argué que l’accroissement des dépenses de santé et d’éducation et la croissance économique sont bien plus déterminants en la matière.  Faisant écho à ces propos, le représentant de la Fédération de Russie a rappelé que son pays avait concédé aux pays en voie de développement quelque 27,2 milliards de dollars au titre de l’annulation de la dette, avant de souligner que de telles mesures ne produiront aucun effet, si elles ne sont pas accompagnées de politiques financières, économiques et budgétaires saines.   


De nombreux commentaires ont été faits sur les retards enregistrés dans la mise en œuvre de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (Initiative PPTE).  A cet égard, le représentant du Maroc, intervenant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a regretté que seuls huit des 42 pays pauvres très endettés aient jusqu’à présent bénéficié de cette Initiative.  Ainsi, le représentant de la Zambie, dont la dette extérieure est passée de 3,3 milliards en 1980 à 7,1 milliards de dollars en 2002 a indiqué que son pays ne pourra atteindre le point d’achèvement de l’Initiative qu’en décembre 2003.  A l’instar du représentant du Maroc, il a attribué ces retards à un manque de financement de l’Initiative.  Répondant à ces accusations, le représentant de l’Italie, au nom de l’Union européenne, a rappelé que l’Union européenne avait déjà versé 1,8 milliard d’euros au Fonds d’affectation de l’Initiative, sur un engagement total de 2,5 milliards.  Dans ce contexte, les retards ont été attribués, notamment par le représentant de la Norvège, au défi que constitue pour les pays en développement l’élaboration de leur document stratégique pour la réduction de la pauvreté.


Compte tenu du «manque de perspectives» quant à une solution définitive du problème de la dette, malgré les dernières initiatives du Club de Paris ou du G8, à travers l’approche «d’Evian», de nombreuses délégations ont appelé à des mesures novatrices pour leur assurer un accès sécurisé aux ressources financières internationales.  Pour accélérer les progrès dans les négociations relatives à la Facilité de réserve supplémentaire et aux droits de tirage spéciaux du FMI, ces délégations ont réclamé une participation active au processus de prise de décisions des institutions financières internationales.  Les membres du Groupe des 77 et de la Chine, ainsi que le Bélarus ont souhaité que le Dialogue de haut niveau sur le financement du développement que tiendra l'Assemblée générale les 29 et 30 octobre prochains soit l’occasion de discuter de la réforme structurelle de ces institutions.


La Commission a également examiné les résultats de la Conférence ministérielle d’Almaty d’août 2003 sur la coopération en matière de transport entre les pays en développement sans littoral et de transit.  Le Haut Représentant pour les pays les moins avancés (PMA), les pays en développement sans littoral et les petits Etats insulaires en développement(PEID), M. Anrawul Chowdhury, a présenté le Programme d’action de la Conférence en insistant sur les cinq domaines prioritaires que sont les politiques de transit fondamentales; le développement des infrastructures et leur entretien; le commerce international et la facilitation du commerce; les mesures d’appui internationales; et la mise en œuvre et le suivi.  Le Programme d’action identifie comme priorité l’assistance financière et technique.  A ce propos, le représentant de l’Union européenne, a déclaré que les pays de l’Union européenne «allaient appuyer le Plan d’action pour le rendre viable du point de vue économique, social et financier, et institutionnel, et assurer sa conformité envers le Plan de mise en œuvre de Johannesburg».


En début de journée la Commission avait mis un terme à l’examen des questions liées à la mise en oeuvre d’Action 21 ainsi qu’aux activités opérationnelles de développement en entendant la présentation des rapports du Comité du programme et de la coordination (CPC) et du projet de révision du plan à moyen terme pour la période 2002-2005.


Outre les délégations citées la Commission a entendu 25 autres intervenants.


La Deuxième Commission poursuivra ses travaux demain, jeudi 23 octobre, à 10 heures. 


MISE EN OEUVRE D’ACTION 21, DU PROGRAMME RELATIF A LA POURSUITE DE LA MISE EN ŒUVRE D’ACTION 21 ET DES TEXTES ISSUS DU SOMMET MONDIAL POUR LE DEVELOPPEMENT DURABLE


Suite du débat général


M. YASHAR ALIYEV (Azerbaïdjan) au nom de la Géorgie, de la République de Moldova, de l’Ukraine et l’Ouzbékistan, a indiqué que pour ces pays, le développement durable était devenu partie intégrante du processus de planification qui veille à un équilibre entre les trois piliers de ce développement.  Il s’est félicité du programme de travail de la Commission du développement durable en appelant au renforcement des capacités d’évaluation des pays.  Ces évaluations, a-t-il dit, permettraient d’identifier les lacunes. A cet égard, le représentant a souhaité que les Commissions régionales de l’ONU contribuent à l’organisation des réunions régionales.  Il a, en outre, indiqué qu’en mai dernier, les pays de sa région ont adopté différents textes sur l’évaluation stratégique de l’environnement; la responsabilité civile et les dégâts dus aux accidents industriels sur les eaux transfrontalières; la protection des transports fluviaux et lacustres; ou encore sur les polluants. 


L’élimination de la pauvreté, a-t-il poursuivi, doit rester au cœur des activités liées au développement durable.  Le représentant a donc appelé à une modification rapide des modes de consommation et de production qui exige une exploitation plus poussée des sources d’énergie nouvelles et renouvelables.  Il a, dans ce contexte, appelé à des efforts renouvelés pour s’attaquer au phénomène du changement climatique.  En toute chose, le représentant a plaidé pour les partenariats entre les gouvernements, les secteurs privés et la société civile. Il a notamment souligné l’importance du commerce pour faire reculer la pauvreté en encourageant la poursuite des négociations de Doha.


ACTIVITES OPERATIONNELLES DE DEVELOPPEMENT


Coopération économique et technique entre pays en développement


Débat général


M. DJISMUN KASRI (Indonésie) a estimé que le potentiel immense de la coopération Sud-Sud, aux fins de la réalisation des Objectifs de développement du Millénaire, était largement sous-exploité.  Il a noté que la dette des pays en développement avait triplé depuis la tenue en 1978 de la Conférence de Buenos Aires sur la coopération entre les pays en développement.  Avec un total de 1250 milliards de dollars de dette en 2000, les pays en développement font face à un immense défi commun, qui rend nécessaire la mise en place d’une stratégie spécifique à la réduction de la dette.  Illustrant les progrès de la coopération Sud-Sud, il a cité la tenue au mois de juillet 2003 en Indonésie de la Conférence des Organisations sous-régionales Asie-Afrique (AASROC).  Il a également salué la tenue récente de la 3ème Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD III) qui s’est traduite par un soutien de 1 milliard au NEPAD sur les cinq prochaines années.  S’agissant de la coopération triangulaire, l’Indonésie a organisé huit séminaires de formation en 2002 à destination de pays en développement en collaboration avec le gouvernement du Japon.     


M. JOSEPH SALANG GANDUM (Malaisie) a rappelé que l’importance de la coopération Sud-Sud avait été réitérée lors de la XIIIème Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement du Mouvement des non alignés qui s’est tenue en février dernier à Kuala Lumpur.  Il a estimé que les pays en développement devaient coordonner leurs activités et négocier des stratégies pour promouvoir leurs intérêts communs.  Ces pays, a-t-il précisé, doivent s’assurer que les négociations commerciales multilatérales tiennent compte de leurs besoins de développement et d’accès aux marchés.  A cet égard, le représentant s’est félicité de la solidarité et de la cohésion dont ont fait montre ces pays à Cancùn.  Il faut faire davantage, a-t-il estimé, pour appréhender les questions de développement d’une manière plus critique.  Selon lui, ces questions doivent être placées dans le contexte plus large de l’équité internationale et de la justice économique.


Faisant part des efforts de son pays en matière de coopération Sud-Sud, le représentant a indiqué que le Programme de coopération technique de la Malaisie (MTCP) traduit l’esprit d’un partenariat «intelligent» dans lequel le secteur privé est appelé à jouer un rôle de catalyseur dans la promotion du commerce et des investissements.  Il a ajouté que la Corporation Sud-Sud de la Malaisie (MASSCORP), créée en 1992, comme un consortium regroupant 85 parties prenantes malaisiennes doit être perçue comme un véhicule pour la promotion commerciale, les exportations et les investissements ainsi que le transfert des technologies.  Le représentant a conclu en appuyant la nouvelle direction de la Stratégie en matière de coopération technique entre les pays du Sud; l’élargissement de cette coopération au secteur privé et à la société civile, et la proclamation d’une Journée et Décennie des Nations Unies sur ladite coopération.


M. SHAHID HUSAIN, Organisation de la Conférence islamique, a cité, en illustrant l’importance de la coopération Sud-Sud, un rapport de la Banque islamique de développement qui montre que les échanges entre les 57 membres de l’Organisation de la Conférence islamique ont atteint 49,9 milliards de dollars en 2002, soit une augmentation de 24% par rapport à 1999.  Il a défini la coopération Sud-Sud comme le meilleur moyen de faire face aux conséquences néfastes de l’éclatement de la bulle des technologies de l’information, et des événements du 11 septembre 2001, si on met un terme aux barrières institutionnelles, informationnelles et financières qui freinent son développement.  Il a estimé que la coopération Sud-Sud est un complément idéal de la coopération Nord-Sud en matière économique et technique.  Il s’est dit favorable à l’établissement d’une Décennie internationale des Nations Unies de la coopération Sud-Sud en souhaitant qu’elle soit l’occasion d’une mobilisation renforcée de ressources humaines et financières en faveur des pays en développement, pour leur permettre de parvenir à un stade de paix et de prospérité.  


M. JABER ALI J. RAMADAN (Jamahiriya arabe libyenne) a estimé que la coopération économique et technique entre pays en développement a beaucoup évolué et s’est félicité qu’elle fasse l’objet de nouvelles initiatives en vue de la renforcer, comme le montrent le Programme d’action de la Havane ou le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD).  Cette coopération est un élément important de la stratégie internationale globale aux fins du développement.  Il a, à cet égard, souligné l’importance de la coopération triangulaire et la nécessité d’en multiplier les programmes.  Le représentant a ensuite fait état des efforts de son pays en matière de coopération Sud-Sud, en particulier dans les domaines agricole, industriel, touristique et commercial.  Par exemple, a-t-il indiqué, un programme d’investissement permet désormais aux Libyens d’investir sur le continent africain.  Le représentant a conclu en appuyant la proposition de proclamer une Journée ou une Décennie des Nations Unies de la coopération Sud-Sud. 


M. MAJDI RAMADAN (Liban) a salué la contribution apportée par la Commission de haut niveau sur la coopération technique entre les pays en développement(CTPD).  Il a souligné la nécessité de trouver une solution au problème de la dette qui continue de porter atteinte aux capacités de développement des pays du Sud.  Il a indiqué que son pays présidait un groupe intergouvernemental de 24 pays qui renforcent leur coopération dans le domaine des négociations financières et monétaires avec le Fonds monétaire international(FMI), la Banque mondiale et d’autres institutions.  Il s’est félicité de la contribution des pays de l’Union européenne en faveur de la CTPD au Moyen-Orient, et il a souhaité l’aboutissement, en 2010, de la création d’une zone de libre échange euroméditerranéenne incluant le Liban.  En outre, il a estimé, que les partenariats entre la société civile et le secteur privé devraient être au centre de la réflexion à mener dans les années à venir.


M. CLAUDIO ROJAS (Chili) a dit l’importance que son pays attache à la coopération Sud-Sud et à la désignation de points focaux régionaux du mécanisme de coopération technique entre pays en développement.  Il a donc appuyé les conclusions du Comité de haut niveau, à ce sujet.  Le représentant a particulièrement souligné l’importance de la coopération triangulaire parce que, a-t-il dit, elle permet d’obtenir des ressources des pays riches pour financier la participation de techniciens du Sud dont ceux du Chili.  Il a souligné, dans ce contexte, l’appui que fournit son pays au processus de reconstruction de l’Afghanistan grâce à l’implication financière de la Norvège et de la FAO.  Après avoir cité d’autres exemples de la participation du Chili à ce type de coopération, le représentant a abordé la question de la coopération économique pour dire que le Chili tient à travailler sur une meilleure mise en œuvre du programme pertinent.


M. MEHDI MIRAFZAL (République islamique d’Iran) a souligné l’importance de la 13ème session de la Commission de haut niveau sur la coopération technique entre les pays en développement(CTPD).  Il a appuyé la proposition d’organiser une journée et une décennie internationale de la coopération Sud-Sud en souhaitant que ces manifestations soient l’occasion d’offrir à la communauté internationale un ordre du jour orienté vers l’action en matière de promotion de la coopération Sud-Sud.  Dans ce contexte, il a souligné l’importance de la Conférence de haut niveau sur la coopération Sud-Sud qui se tiendra à Marrakech, au Maroc, en décembre prochain, qu’il a défini comme l’occasion de mettre en œuvre les conclusions du Sommet qui s’est tenu à la Havane en 2000.  En dehors de mécanismes novateurs pour mobiliser de nouvelles ressources aux fins du développement, il a souligné l’importance qui doit être accordée au Fonds Perez Guerrero. 


M. GARFIELD BARNWELL (Guyana) a pris la parole au nom de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), et a souhaité que les mécanismes de la coopération Sud-Sud accordent l’attention requise à la valeur des échanges culturels.  De manière générale, le représentant s’est félicité que les mécanismes de ce type de coopération soient passés d’un statut ad hoc à un système plus systématique et plus stratégique.  Il a encouragé les institutions et les programmes des Nations Unies à intégrer leurs activités de coopération technique entre pays en développement dans leurs politiques, structures et programmes ordinaires.  Il a fermement appuyé la proposition de proclamer une décennie des Nations Unies sur la coopération Sud-Sud. 


RAPPORT DU CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL


Rapport du Comité du programme et de la coordination A/58/16 (part II)


Ce rapport précise les modalités de fonctionnement du Comité du programme et de la coordination (Partie I), l’examen de l’efficacité du fonctionnement administratif et financier de l’organisation des Nations Unies (Partie II), les questions relatives au projet de budget-programme pour l’exercice biennal 2004-2005 (Partie III), les questions de coordination (Partie IV), le Rapport du Corps commun d’inspection (Partie V), et enfin la rationalisation de ses méthodes de travail (Partie VI), ou encore l’ordre du jour de sa 44ème session (Partie VII) 


Parmi les conclusions formulées à l’égard de l’examen de l’efficacité du fonctionnement administratif et financier de l’ONU (Partie II), le Comité recommande, entre autres, d’inclure dans les futurs rapports des renseignements précis sur les gains d’efficacité obtenus du fait de l’application de mesures de réformes au sein de l’ONU,


Dans le Chapitre III du document, qui est le plus important de ce rapport, le Comité aborde les questions relatives au projet de budget-programme pour l’exercice biennal 2004-2005, et il accueille avec satisfaction la présentation de ce projet, plus bref que les précédents, et qui d’autre part fait une large place aux préoccupations stratégiques.  Le Comité se félicite entre autres, de la clarté avec laquelle l’avant propos et l’introduction de ce projet expose les objectifs des programmes de l’ONU pour la période 2004-2005.  Dans les conclusions et recommandations relatives à ce chapitre, le Comité se félicite des efforts du Secrétaire général tendant à améliorer la méthode de budgétisation axée sur les résultats. 


L’Annexe I du rapport contient l’ordre du jour de la 43ème session du Comité. 


QUESTIONS DE POLITIQUE MACROECONOMIQUE


Science et technique au service du développement


Impact des nouvelles biotechnologies, en particulier sur le développement durable, y compris la sécurité alimentaire, la santé et la productivité (A/58/76)


Ce rapport contient des éléments d’information sur les secteurs d’activité et les pays dans lesquels les biotechnologies contribuent de façon notable à la productivité économique et au bien-être de la population.  Il définit les mesures qu’il convient de prendre pour créer des capacités locales pertinentes et opérationnelles en matière de biotechnologie et traite de l’impact des nouvelles biotechnologies, en accordant une attention particulière au développement durable, y compris la sécurité alimentaire, la santé et la productivité. 


Après avoir présenté les objectifs de développement durable à l’échelle mondiale et la révolution biotechnologique (chapitre II), il aborde les questions relatives aux facteurs de transfert de technologie vers les pays en développement (chapitre III).  Il fait ensuite le point sur l’état d’avancement de la biotechnologie dans les pays en développement (chapitre IV), avant d’énoncer des propositions pour le développement des biotechnologies et l’acquisition des nouvelles technologies.   Enfin, le Secrétaire général propose dans ce rapport une intervention de l’ONU sous la forme de l’établissement d’un cadre intégré pour le développement des biotechnologies qui puisse bénéficier aux pays en développement.  


Dans les conclusions de ce rapport, le Secrétaire général, constatant les incidences de la biotechnologie sur l’agriculture, la santé, l’environnement les activités manufacturières l’énergie et l’extraction minière, entre autres, souligne la nécessité d’élaborer et d’appliquer des politiques scientifiques et technologiques qui encouragent les pays en développement à adopter, à utiliser et à développer de nouvelles technologies de façon à répondre à leurs besoins.  Dans le même ordre d’idées, il forme le vœu que les politiques régissant les biotechnologies soient harmonisées de façon à ce qu’elles ne lèsent pas les pays en développement et les pays en transition. 


Lettre datée du 14 juillet 2003 adressée au Secrétaire général par le Représentant permanent du Maroc auprès de l’Organisation des Nations Unies (A/58/204)


Cette lettre adressée par le Représentant du Maroc et Président du Groupe des 77 au Secrétaire général contient en son annexe le texte du communiqué final et de la déclaration adoptés à la 34ème réunion des présidents et coordonnateurs des sections du Groupe des 77 qui s’est tenue à Genève les 26 et 27 juin 2003.  Le communiqué final réaffirme notamment l’appui sans réserve que le Groupe des 77 apporte au Programme d’action de La Havane et à la Déclaration du Sommet du Sud qui «sont les deux documents directeurs du Sud exprimant les intérêts et préoccupations des pays en développement».


Mesures spécifiques répondant aux besoins et problèmes particuliers des pays en développement sans littoral


Système financier international et développement (A/58/369)


Dans ce bref rapport, le Secrétaire général dresse l’état des lieux du transfert net des ressources financières en provenance des pays en développement et des pays en transition; et de la réforme du système financier international.  Concernant la première question, il explique, tableau à l’appui, pourquoi en 2002, pour la sixième année consécutive, les pays en développement et les pays à économie en transition ont subi une déperdition nette de ressources financières.  Le Secrétaire général précise, en revanche, que si en Asie de l’Est et du Sud-Est, les très fortes sorties nettes de ressources ont à nouveau augmenté, elles sont toutefois intervenues dans un climat de forte croissance des exportations et des importations, entraînées par la croissance économique.  Des capitaux ont, en effet, été consacrés au remboursement net de la dette et à l’achat d’actifs étrangers, en particulier par l’accumulation de réserves de devises.


Concernant les apports de capitaux, les pays en développement, poursuit le Secrétaire général, ont reçu, en 2002, des transferts de capitaux estimés à 75 milliards de dollars, c’est-à-dire moins de la moitié de la moyenne annuelle du milieu des années 90.  Les seules sources nettes d’apport de capitaux ont été les investissements étrangers directs et les prêts et dons officiels.  Il explique pourquoi, durant le premier semestre de 2003, certains flux financiers privés vers les pays en développement se sont améliorés.


Le Secrétaire général rappelle que c’est cette instabilité financière à laquelle sont soumis les pays en développement qui a conduit ces derniers à appeler à une réforme du système financier international.  Cette réforme viserait l’adoption de politiques judicieuses et équitables dans les pays développés, ainsi que dans ceux en développement et à économie en transition; la mise à disposition de ressources financières publiques suffisantes pour atténuer les crises financières d’origine extérieure; et la poursuite de différents processus menant à une amélioration de la conduite de l’économie mondiale.  Concernant l’adoption de politiques judicieuses et équitables, le Secrétaire général explique, avant de donner des exemples, que la réflexion tourne autour d’une bonne définition des concepts de bonne gouvernance, de politique économique saine, de bonnes politiques de développement économique et social, et du secteur financier.


S’agissant des ressources publiques pour atténuer les crises financières, le Secrétaire général explique les modalités d’application et de fonctionnement des nouvelles directives du FMI régissant l’accès à titre exceptionnel à ses ressources dans l’éventualité d’une crise du compte des opérations en capital; de la Facilité de réserve supplémentaire (FRS) du même FMI; et de l’option de tirage différé (OTD) de la Banque mondiale.  Le Secrétaire général explique aussi l’argument qui sous-tend la proposition d’utiliser les droits de tirage spéciaux du FMI pour le développement.  Enfin, pour ce qui est de la conduite de l’économie mondiale, le Secrétaire général estime que l’idée de faire participer plus largement les pays en développement aux décisions économiques internationales fait son chemin.  Au titre des nouvelles modalités d’interaction, il cite la proposition d’utiliser le processus de Monterrey aux Nations Unies, en particulier pour examiner les questions de cohérence des politiques monétaires, financières, commerciales et développementales internationales.  Il voit dans la réunion du Conseil économique et social avec les institutions de Bretton Woods et l’OMC ou dans le Dialogue de haut niveau de l’Assemblée générale sur le financement du développement les prémices d’un tel processus.


Crise de la dette extérieure et développement


Rapport du Secrétaire général (A/58/290)


Le rapport du Secrétaire général contient quatre chapitres de fond concernant les indicateurs de la dette extérieure et des flux de capitaux; l’accumulation de réserves et le transfert net de ressources; les flux de capitaux privés vers les pays en développement dans une perspective à long terme; la dette officielle et l’aide publique au développement (APD); et les autres questions ayant trait à la restructuration de la dette souveraine.


Le Secrétaire général indique ainsi qu’après avoir diminué au cours des deux années précédentes, l’encours total de la dette extérieure - principalement la dette publique et la dette garantie par les pouvoirs publics - des pays en développement et à économie en transition a progressé d’environ 2,2% en 2002, soit 52 milliards de dollars.  L’endettement privé, confie-t-il, a de nouveau diminué, bien que dans de moindres proportions, qu’en 2001, tandis qu’à la fin de l’année 2002, la dette à court terme était aussi légèrement au-dessous de son niveau de l’année précédente.  En dépit de l’augmentation de l’encours nominal de la dette, les paiements au titre du service de la dette ont diminué de près de 10% en 2002. 


Le Secrétaire général donne les ratios entre la dette totale et le service de la dette, et les exportations de biens et services en indiquant qu’ils ont continué de diminuer, sauf en Amérique latine, où ils atteignent 173,6%.  L’Argentine, le Brésil, le Pérou et la Colombie ont cependant des ratios bien supérieurs à cette moyenne, est-il noté dans le rapport.


Après voir donné des informations relatives aux réserves et au transfert net de ressources, et aux flux de capitaux privés vers les pays en développement, le Secrétaire général passe au chapitre consacré à la dette officielle et à l’APD.  Il dénonce, en évoquant l’Initiative en faveur des pays très endettés (PPTE), la lenteur de l’octroi des allégements.  Il affirme que malgré la facilité renforcée de septembre 1999, il paraît de plus en plus douteux que, dans sa forme et sa portée actuelle, l’Initiative puisse atteindre ses objectifs.  A la fin du mois de juin 2003, précise-t-il, entre autres, seuls huit des 42 PPTE avaient atteint le point d’achèvement, et 18 autres, le point de décision.  Le Secrétaire général explique alors pourquoi les PPTE imputent ces retards au fait que le FMI et la Banque mondiale n’ont toujours pas rationalisé leurs conditions.


Le Secrétaire général poursuit et indique que le service annuel de la dette des 26 pays qui avaient atteint soit le point de décision, soit le point d’achèvement au début de l’année 2003, a été réduit en moyenne de plus d’un tiers par rapport au niveau de l’année 1998.  Le service de la dette de ces pays est, en effet, tombé de 17,5% à environ 10% des exportations des biens et de services entre 1998 et 2002.  Parallèlement, le ratio du service de la dette aux recettes publiques a chuté de 27,3% à environ 15%. 


En dépit de l’impact positif de l’Initiative PPTE sur le service de la dette des pays bénéficiaires, le Secrétaire général doute que, même après l’octroi de tous les allégements possibles aux pays «éligibles», un niveau de la dette extérieure viable puisse être atteint dans tous ces pays.  Il explique pourquoi et affirme, entre autres, que le montant de l’allégement de la dette requis a été calculé sur la base d’hypothèses de croissance des exportations irréalistes.  Consacrant une partie de son rapport à la politique du Club de Paris, le Secrétaire général indique que la mise en œuvre de l’Initiative PPTE renforcée reste au cœur de ses activités.  Il en donne des exemples avant de passer en revue les différents mécanismes de suivi et de gestion de la dette dans les pays développés. 


Le Secrétaire général fait, par ailleurs, part de la conviction généralisée, que la réalisation des Objectifs de développement du Millénaire (ODM) exige, outre l’allègement de la dette, un accroissement des financements extérieurs officiels.  Il cite, en conséquence, les dernières tendances de l’APD, avant de passer au dernier chapitre dans lequel il passe en revue les différentes propositions faites pour la restructuration de la dette souveraine.


Présentation et débat général


Mme JOANNE DISANO, Directrice de la Division du développement durable du Département des affaires économiques et sociales(DESA), a présenté les projets de révision des programmes de développement durable.  Elle a mis l’accent sur l’importance d’intégrer les dimensions socioéconomiques du développement durable et des approches d’exécution des programmes novatrices qui tiennent compte des besoins spécifiques des pays en développement, notamment des pays les moins avancés (PMA).


M. OSCAR DE ROJAS, Chef du Bureau pour le financement du développement du Département des affaires économiques et sociales, a rappelé que son Bureau est un nouveau programme au sein du département dont la création résulte des recommandations de la Conférence de Monterrey.  Il s’est donc félicité que le Comité du programme et de la coordination (CPC) ait approuvé les dispositions pertinentes dans le plan à moyen terme.


Intervenant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, M. MOULAY LAHCEN ABOUTAHIR (Maroc), s’est félicité de la contribution du Département des Affaires économiques et sociales (DESA) et du Comité du programme de la coordination (CPC) qui reflètent fidèlement les mandats qui leur ont été donnés à l’issue du Sommet pour le développement durable de Johannesburg ainsi qu’après la 11ème session de la Commission du développement durable.  Néanmoins, il a regretté l’absence de référence à la résolution 57/270B, par laquelle l'Assemblée générale a adopté le programme de travail soulignant la nécessité d’un suivi intégré de la mise en œuvre des recommandations des Sommets des Nations Unies.  Aussi, a-t-il souhaité que le rapport du Comité du programme et de la coordination soit amendé, pour faire mention du contenu de cette importante résolution qui fixe les cadres de la mise en œuvre des résultats des récents Sommets et Conférences des Nations Unies. 


M. IAN KINNIBURGH, Directeur du Bureau des politiques et de la planification du développement du Département des affaires économiques et sociales (DESA) a informé la Commission que le Bureau des services de contrôle interne (BSCI) avait mené une évaluation des sous-programmes relatifs aux questions de développement au Siège et dans les commissions régionales.  De son côté, le CPC a mené un examen triennal pour examiner la mise en œuvre des recommandations qu’il avait faites dans sa précédente évaluation.  S’il s’est déclaré satisfait de cette mise en œuvre, le CPC a fait des nouvelles recommandations sur le rôle et la diffusion de la publication intitulée «La Situation économique et sociale dans le monde».  Il a aussi informé le Comité des efforts en cours visant à renforcer les relations de travail entre les Commissions régionales et le Département des affaires économiques et sociales.


M. ANWARUL CHOWDHURY, Haut Représentant pour les pays les moins avancés (PMA), les pays en développement sans littoral et les petits Etats insulaires en développement (PEID) a indiqué que la Déclaration ministérielle et le Programme d’action d’Almaty traitent des besoins spécifiques des pays en développement sans littoral dans le cadre d’un nouveau Cadre global de coopération entre les pays en développement sans littoral et les pays en développement de transit, dans le domaine du transport de transit.  Des actions précises, a-t-il dit, doivent être menées dans les cinq domaines prioritaires que sont les politiques de transit fondamentales; le développement des infrastructures et leur entretien; le commerce international et la facilitation du commerce; les mesures d’appui internationales; et la mise en œuvre et le suivi.  Pratiquement, le Programme d’action identifie comme priorité l’assistance financière et technique concernant les «chaînons manquants» dans le réseau des transports, les routes alternatives; les projets portuaires; les points frontaliers adjacents; et la réhabilitation des infrastructures de transport. 


Les priorités en matière de coopération technique, a encore indiqué le Haut Représentant, incluent la promotion des accords de transit; les politiques de transport en transit orientées vers le marché et les exigences sociales; la privatisation; ainsi que les programmes de formation aux procédures douanières.  Quant à la marche à suivre depuis la Conférence d’Almaty, le Haut Représentant a notamment fait part de son intention de se rendre, lundi prochain, à la Banque mondiale pour y participer à des consultations.  Les modalités de la mise en œuvre du Programme seront examinées et adoptées au cours d’une réunion consultative de coordination entre les Chefs d’administration des fonds et programmes de l’ONU qui doit se tenir en janvier 2004.  Le rôle de la Banque mondiale et des banques régionales de développement, a insisté le Haut Représentant, sera un élément essentiel de la mise en œuvre du Programme d’action, qui met aussi l’accent sur une mise en oeuvre au niveau sous-régional. 


Au titre des actions immédiates, le Haut représentant a aussi cité le commerce international, en appelant les pays en développement sans littoral et ceux de transit à déployer tous les efforts possibles dans le cadre des négociations de l’OMC.  Il a conclu en insistant sur la question des chaînons manquants dans les réseaux de transport régionaux et sous-régionaux, et sur la nécessité de redoubler d’efforts pour améliorer l’efficacité des modalités actuelles de transport par une simplification, une harmonisation et une standardisation des procédures douanières aux frontières.  A ce sujet, il a évoqué, concernant la documentation, un recours accru aux nouvelles technologies de l’information.


M. BARRY HERMAN, Chef du Groupe de l’analyse et de l’élaboration des politiques du Bureau du financement du développement du Département des affaires économiques et sociales (DESA) a attiré l’attention de la Commission sur trois questions qui, pour le Secrétariat de l’ONU, doivent être prioritaires.  Il a d’abord cité le contrôle des politiques macroéconomiques, au niveau international.  Il a, à cet égard, fait remarquer qu’aujourd’hui les transferts nets de capitaux des pays développés, comme des pays en développement ou à économie en transition, sont en train de financer l’important déficit de l’économie américaine.  Il a dit craindre que cette tendance ne conduise à une perte de confiance dans le dollar qui pourrait modifier radicalement les taux de change et conduire à de nouveaux chocs commerciaux et financiers.  Pour corriger ces déséquilibres, il a estimé qu’il convient d’augmenter la demande intérieure dans tous les pays à l’exception des Etats-Unis. 


Mais comment y parvenir? s’est-il interrogé en se demandant si le G7 est le forum le plus efficace de coordination des politiques macroéconomiques internationales.  Faut-il, a-t-il encore suggéré, recourir à des groupes ad hoc de pays? ou faut-il songer à faire des mécanismes de contrôle du FMI un instrument sûr de coordination macroéconomique au niveau mondial?


Passant à la deuxième question prioritaire, qui est celle des outils de lutte contre les crises financières, il a estimé que des innovations sont nécessaires dans ce domaine.  Sont-elles déjà l’étude? s’est-il interrogé en se demandant aussi si le rôle de la Facilité de réserve supplémentaire du FMI devait être dévolu à un autre mécanisme?  Il s’est par ailleurs interrogé sur l’opportunité de créer une facilité prévoyant des termes concessionnels en faveur des pays à bas revenus, dont la vulnérabilité tient davantage aux fluctuations des prix des produits de base qu’à la volatilité financière.  Les Gouverneurs du Fonds monétaire international (FMI), a-t-il aussi suggéré, sont-ils prêts à considérer les droits de tirage spéciaux du FMI comme un instrument potentiel de lutte contre les crises financières?. 


Enfin sur la dernière question, concernant la nécessité d’une gouvernance multilatérale efficace et juste, il s’est demandé si les Nations Unies devaient être choisies comme le forum le plus adapté pour faire avancer le débat sur la question, tout en suggérant le lancement dudit forum par la tenue du Dialogue de haut niveau sur le financement du développement que l’Assemblée générale doit tenir les 29 et 30 octobre prochains.


Présentant les rapports du Secrétaire général sur l’«impact des nouvelles biotechnologies sur le développement durable»,  sur «la crise de la dette extérieure et le développement», et sur «la situation des pays sans littoral», M. HARRIS GLECKMANN, Chef du Bureau de Liaison de New York de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), a souligné l’importance de la formulation de politiques appropriées pour encourager le développement novateur des biotechnologies.  Il a averti des conséquences que les pays peuvent subir s’ils ne suivent pas cette évolution, et a indiqué que le rapport propose la mise en place d’un cadre de promotion de ces technologies par le système des Nations Unies. Il a en outre souligné les résultats et l’impact importants, sur le développement, des technologies de la communication dans plus de 150 pays.


Abordant le rapport sur les pays sans littoral, il a insisté sur les problèmes d’incompatibilité des modes et des infrastructures de transport et de transit qui existent actuellement entre les pays de la région de l’Asie centrale.  La CNUCED, a-t-il précisé, continuera de fournir une assistance technique aux pays sans littoral dans toutes les régions dans le souci de favoriser leur intégration dans l’économie mondiale


S’agissant de la crise de la dette, il a précisé que l’encours total de la dette extérieure des pays en développement et des pays en transition a progressé d’environ 2,2% en 2002, soit un montant de 52 milliards de dollars, une augmentation dont les pays d’Amérique latine assument la moitié, tandis que 27% incombent aux pays d’Europe et d’Asie centrale.  Cependant, a-t-il souligné, le déclin généralisé des taux d’intérêt a entraîné une baisse de 10% du service de la dette.  Il a indiqué que seulement 8 des 42 pays pauvres ayant un service de dette insoutenable ont bénéficie de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés(PPTE).  Il a estimé que la lenteur des progrès accomplis dans l’accession à cette Initiative est liée aux conditionnalités inappropriées posées par la Banque mondiale et le FMI.  Dans ces conditions, il a invité les institutions financières internationales à s’adapter aux spécificités des pays très endettés.  Dans le même ordre d’idées, il a fait sienne la proposition du G8 de voir le Club de Paris évoluer en ce sens.


M. ABDALLAH BENMELLOUK (Maroc) a pris la parole au nom du Groupe des 77 et de la Chine, et a mis l’accent sur l’impact des politiques économiques des pays développés sur les pays en développement et, particulièrement sur les économies émergentes.  Il les a appelé à honorer les engagements pris à Monterrey et à Johannesburg pour assurer la cohérence des politiques avec la réalisation des Objectifs de développement du Millénaire (ODM).  Il a aussi assigné au FMI la tâche de veiller à l’équilibre et à la stabilité de l’économie mondiale par une surveillance élargie aux activités qui ont cours dans les pays industriels, en particulier, leurs politiques commerciales et de change. 


S’adressant toujours aux institutions financières internationales, le représentant les a appelées à réduire les coûts des risques financiers et à faire en sorte que les flux de capitaux vers les pays en développement deviennent positifs.  Il est indispensable, a-t-il insisté, de prendre des mesures pour atténuer les effets de la volatilité excessive des flux de capitaux à court terme et pour améliorer la transparence des activités et l’information concernant les flux financiers.  Soulignant la nécessité de sources novatrices de financement public et privé pour le développement, le représentant a réitéré l’appel du Groupe des 77 et de la Chine visant l’utilisation des droits de tirage spéciaux (DTS) pour financer le développement. 


Il a aussi qualifié d’inévitable la participation des pays en développement aux processus décisionnels des institutions financières internationales.  Il a donc salué le FMI et la Banque mondiale pour leurs efforts en ce sens tout en regrettant l’absence de progrès sur des mesures déterminantes ayant trait à la révision de la structure du capital des deux institutions ainsi qu’à la révision des formules de calcul de quote-part.  Venant à la question de l’allègement de la dette, le représentant a argué que la réussite de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) exige une certaine souplesse pour surmonter les difficultés rencontrées par les pays concernés qui n’arrivent pas à remplir les conditions d’éligibilité qui leur sont imposées.  Une autre difficulté, a-t-il rappelé, réside dans le retard des paiements au Fonds fiduciaire de l’Initiative. 


Soulignant le lien entre viabilité de la dette et réalisation des ODM, le représentant a déclaré que l’absence d’un mécanisme pour le règlement des problèmes liés à la viabilité de la dette souveraine reste une grande lacune dans l’architecture financière internationale.  Il a estimé que la création d’un groupe d’experts est une proposition qui va dans la bonne direction. 


Réservant d’autres commentaires à la mise en œuvre du Programme d’Action d’Almaty, il a estimé que le principal défi reste la question du financement de ce Programme, et a appelé les pays donateurs, et les institutions financières internationales et régionales à redoubler d’efforts pour aider les pays concernés à le mettre en œuvre.  Le représentant a aussi commenté les questions relatives à de la biotechnologie au service du développement et aux préparatifs du Sommet mondial sur la société de l’information.


S’exprimant au nom de l’Union européenne, M. ANTONIO BERNARDINI (Italie), a présenté les efforts européens en faveur des pays en développement sans littoral et s’est félicité de l’objectif du Plan d’action d’Almaty de renforcer leur intégration à l’économie mondiale.  Il a défini les échanges commerciaux comme étant un moyen puissant de promouvoir le développement de ces pays.  Dans ce contexte, il a particulièrement regretté l’échec des négociations commerciales de Cancùn.  Il a souhaité que la mise en œuvre du Programme d’Almaty soit l’occasion de nouveaux accords bilatéraux entre pays sans littoral et pays de transit.  Il a salué l’importance du programme d’action de Bruxelles en faveur des pays les moins avancés, qu’il a défini comme un instrument faisant partie de la stratégie mondiale de réduction de la pauvreté.  Il a souligné la nécessité de donner aux pauvres la possibilité de définir leurs besoins et de suivre l’évolution de la mise en œuvre des programmes.


Il a par ailleurs indiqué que l’Union européenne lancera le mois prochain un débat sur la question de la bonne gouvernance dans le contexte de l’aide au développement.  Il s’est félicité de la décision prise en décembre 2002 de faciliter l’adhésion des pays les moins avancés à l’OMC.  S’agissant de l’allègement de la dette, il a indiqué que l’Union européenne intervenait à hauteur de 1,8 milliard d’euros au Fonds de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) sur un engagement total de 2,5 milliards. 


Prenant la parole pour commenter l’intervention faite par l’Italie au nom de l’Union européenne, le représentant du Maroc, qui intervenait au nom du Groupe des 77 et de la Chine a regretté que la délégation italienne ait abordé, dans sa déclaration, le point 102 de l’ordre du jour de la Deuxième Commission, qui n’était pas le sujet des débats d’aujourd’hui.  Il a regretté ce genre pratique, qui a pris au dépourvu les autres groupes de pays, dont le Groupe des 77 et de la Chine, qui n’était pas prêt à discuter de ce point.  Il a émis le vœu qu’à l’avenir une continuité dans le bon suivi des travaux puisse être assurée entre les présidences successives de l’Union européenne.  Ce qui vient de se passer, a-t-il ajouté, ne contribue pas à l’amélioration de la qualité des travaux de la Deuxième Commission


M. JOHAN L. LOVALD (Norvège) a reproché aux rapports du Secrétaire général d’exagérer l’importance de la question de l’allègement de la dette.  Le rapport, a-t-il précisé, semble affirmer que l’allègement de la dette serait une panacée universelle.  Il a donc appelé à plus d’équilibre en soulignant que l’accroissement des dépenses dans les secteurs de la santé, de l’éducation et de la croissance économique est bien plus efficace pour le développement que l’allègement de la dette.  S’il a adhéré à l’analyse du Secrétaire général concernant les retards enregistrés dans la mise en œuvre de l’Initiative PPTE, le représentant a néanmoins attribué ces retards aux défis liés à la préparation par les pays concernés des documents stratégiques pour la réduction de la pauvreté.  Retard ne veut pas dire échec, a insisté le représentant en estimant que sacrifier la qualité à la vitesse ne pouvait que rendre un mauvais service aux pauvres. 


De plus, a-t-il tenu à préciser, des réductions substantielles de la dette interviennent dès le point de décision.  Il ne s’agit donc pas d’attendre deux ou trois ans jusqu’au point d’achèvement.  Le représentant a poursuivi en s’interrogeant sur la validité de la proposition du Secrétaire général de créer un Fonds d’affectation spécial pour la réduction de la dette des pays sortant d’un conflit alors même que les mécanismes ad hoc utilisés jusqu’ici semblent porter leurs fruits.  Le représentant a néanmoins pleinement adhéré aux propositions du Secrétaire général concernant la viabilité de la dette avant de dire la détermination de son pays à encourager une révision de la méthodologie de la Banque mondiale et du FMI afin que les annulations ad hoc et volontaires, au niveau bilatéral, concédées en dehors de l’Initiative PPTE, soient véritablement considérées comme une mesure additionnelle.  Il a en effet dénoncé la tendance qui montre que ce qui est fait en dehors de l’Initiative est compensé par une mesure «corrective» à l’intérieur de ladite Initiative.  Ceux qui de facto font plus, subventionnent, en fait, ceux qui en font moins, a résumé le représentant en jugeant la chose inacceptable.


Toujours sur la question de la dette, le représentant a réitéré son appui à la mise en place d’un mécanisme de restructuration de la dette souveraine en regrettant l’absence de consensus sur la question.  Il a aussi réitéré la proposition de son pays de former un Groupe consultatif pour la gestion de la dette.  Il est temps, a-t-il encore dit, que la réalisation de la viabilité de la dette devienne le principe directeur des renégociations de la dette.  Il a donc appuyé le Club de Paris et son approche dite d’Evian.


Tout en rejetant l’avis du Secrétaire général selon laquelle les dates butoirs pour le rééchelonnement de la dette sont «des plafonds artificiels», il a toutefois adhéré à la proposition d’actualiser ces dates butoirs si tant est que cette actualisation serve à ce à quoi elle doit servir, à savoir garantir de nouveaux crédits en tenant compte des intérêts des débiteurs.  Il a aussi prévenu que l’imposition d’une date butoir qui s’appliquerait uniformément à tous les débiteurs n’aurait pas l’aval de tous les créditeurs. Le représentant a conclu en appuyant la mise en place de mécanismes plus souples qui conduiraient à des accords dans le cadre desquels plusieurs créditeurs et un débiteur coopéreraient.  Il est temps, a-t-il dit, que les pays créditeurs coordonnent leur action et fassent en sorte que leurs mesures d’allègement de la dette soient véritablement «échangées» contre un accroissement des dépenses par les pays créditeurs dans le domaine de la lutte contre la pauvreté.


Mme LIU HUA (Chine) a exhorté les pays développés à prendre en compte les besoins des pays en développement en matière de transferts de technologie.  S’agissant des transports de transit, elle s’est félicitée du succès de la Conférence ministérielle d’Almaty, qui a été l’occasion de prendre en compte les difficultés et les attentes particulières des pays en développement sans littoral et des pays de transit.  En ce qui concerne la crise de la dette et le système financier international, elle a mis l’accent sur la référence que constituent les conclusions de la conférence de Monterrey sur le financement du développement.  S’inquiétant de la baisse constante de l’APD, elle a défini la réforme du système financier international comme étant une clef favorisant la coopération aux fins du développement.  La représentante a regretté la lenteur et les limites du processus de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) et a soutenu la proposition du Secrétaire général d’augmenter le niveau d’allégement de la dette et de rationaliser les procédures.


M. YURIY N. ISAKOV (Fédération de Russie) s’est dit convaincu que la fonction de contrôle des institutions de Bretton Woods est l’instrument le plus important pour la prévention des crises financières.  Venant à la question de la dette, il a rappelé la décision de son pays d’annuler la dette de la majorité des pays africains.  Au cours des trois dernières années, a-t-il insisté, l’annulation totale de la dette des pays en développement concédée par la Fédération de Russie s’est élevée à 27,2 milliards de dollars, soit, en termes absolus, la contribution totale de tous les autres membres du G8.  Il a néanmoins souligné que l’annulation de la dette ne produira aucun effet si elle n’est pas accompagnée par des politiques financières, économiques et budgétaires saines ; ainsi que par la réforme des institutions publiques, et la mise en place d’un environnement favorable aux investissements.  Il s’est, en effet, dit préoccupé par le fait que certains pays admis à l’Initiative PPTE n’entreprennent pas les réformes économiques décidées, en accord avec le FMI.  Après avoir brièvement commenté la question de la science et de la technologie au service du développement, le représentant a fermement appuyé le Programme d’action d’Almaty.


S’exprimant au nom de la communauté de développement de l’Afrique australe(SADC), M.LEBOHANG MOLEKO (Lesotho) s’est félicité que les besoins spécifiques des pays en développement sans littoral et pays en transit aient été l’objet d’une attention particulière depuis 1993.  Il a salué l’importance du Programme d’action d’Almaty sur les transports de transit adopté cette année.  Si l’on veut que les pays enclavés tirent profit de l’économie mondiale, a-t-il précisé, il est impérieux de développer leurs infrastructures de transports.  Cela passe par une coopération aux niveaux international, régional et national.  La SADC s’emploie à mettre en place des systèmes de couloirs de transport régionaux qui relieront tous les États membres les uns aux autres. Mais la SADC n’a pas le moyen de répondre seule à ce problème de transport de transit.  C’est pourquoi, a ajouté le représentant, nous appelons la communauté internationale et les bailleurs de fonds à appuyer nos initiatives.


Mme JULIA LOPEZ CAMACARO (Venezuela) a souligné que les questions de la dette extérieure et du développement sont au cœur même de l’équation de la «durabilité de la croissance économique».  Elle a donc rappelé la nécessité de concevoir ces données comme un binôme dont les éléments sont liés structurellement, dans un rapport de cause à effet.  Le coût élevé du paiement de la dette, a-t-elle souligné, a fait des pays du Sud des exportateurs nets de capitaux les privant ainsi des moyens financiers qui leur permettraient de faire avancer la cause du développement.  Qualifiant les mesures d’allègement prises jusqu’ici de «simples palliatifs», elle a décrit les efforts de son pays pour honorer ses engagements financiers.  Le Venezuela, a–t-elle indiqué, est parvenu, au premier semestre, à une réduction de 8% des taux d’intérêts par rapport aux indicateurs de la dette.  Le Venezuela est déterminé à poursuivre sa stratégie de gestion de la dette, entamée en 2002. 


Par le biais de refinancement, le pays entend améliorer ses perspectives de croissance dont les taux de 5 à 6% laissent présager le passage de l’état d’endettement extérieur à celui de financement extérieur.  La représentante a encore plaidé pour une participation active des pays en développement aux activités des organismes financiers, avant d’appeler à un accès accru aux nouvelles technologies et de se féliciter du prochain Sommet mondial sur la société de l’information. 


Mme SHEILA SEALY MONTEITH (Jamaïque) a souligné l’importance de la science et de la technologie pour le développement.  Nous ne pourrons répondre à nos objectifs de développement en l’absence d’un meilleur accès à la science et à la technologie, a-t-elle prévenu.  Dans le même temps, il faut aussi apporter des améliorations à la santé et à la protection de l’environnement.  S’agissant des efforts déployés dans les Caraïbes, elle a précisé que plusieurs initiatives régionales avaient été prises pour mobiliser des ressources destinées à la recherche scientifique.  Elle s’est félicitée de la mise en place d’équipes spéciales pour les technologies de l’information et de la communication (TIC) afin de réduire la fracture numérique.  La maîtrise des TIC, a-t-elle estimé, sera essentielle à la réduction de la pauvreté dans les Caraïbes.  Elle a salué l’importance du Protocole de Carthagène sur la biosécurité en précisant que les pays des Caraïbes souhaitent continuer à promouvoir des régimes les préservant des aspects néfastes de la biotechnologie. 


M. SYED NEVEED QAMAR (Pakistan) a regretté l’absence de mesures visant à venir en aide aux pays en développement non éligibles à l’Initiative PPTE.  Il est temps, a-t-il dit, d’envisager l’affectation des sommes consacrées au paiement de la dette à des projets de réduction de la pauvreté.   La viabilité de la dette des pays à revenu intermédiaire est non seulement essentielle à leur croissance économique mais aussi au bon fonctionnement de l’économie mondiale, a affirmé le représentant.  Il a dénoncé la «plus grande injustice de notre temps» qui veut que pour 1 dollar versé au titre de l’aide, les pays développés encaissent 9 dollars au titre du paiement du service de la dette.  Il a donc appelé ces pays et les institutions financières internationales à réexaminer leurs politiques en matière d’allègement de la dette.  Il a proposé que l’Assemblée générale de l’ONU crée un organe pour définir le rôle de l’ONU dans le règlement de cette question. 


Poursuivant sa déclaration, le représentant a, à son tour, plaidé pour une plus grande participation des pays en développement au processus de prise de décisions des institutions de Bretton Woods qui, a-t-il précisé, a besoin de réformes structurelles.  Concluant sur le Programme d’action d’Almaty, le représentant a espéré que les efforts du Pakistan et des autres pays sans littoral et de transit seront complétés par une assistance technique et financière de la part des pays donateurs, des institutions financières internationales et des autres parties prenantes.


M. AHMED AL-HADDAD (Yémen) s’est inquiété des obstacles que rencontrent les pays en développement.  A cet égard, il a tout particulièrement souligné l’impact de la dette et de son service sur les capacités de développement de ces pays.  Il a regretté les lenteurs des procédures de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) et a souhaité que l’on réexamine les conditions de l’aide au développement.  La nature et la teneur des programmes de réforme devraient être adaptés aux spécificités des pays les plus démunis.  Il a salué les préparatifs du Sommet mondial sur la société de l’information en formant le vœu que les préoccupations des pays en développement soient entendues.  Il a présenté l’allégement de la dette comme un moyen de favoriser la croissance économique.  Il a souhaité que la communauté internationale saisisse l’occasion du prochain Dialogue de haut niveau sur le financement du développement pour faire des progrès sur la question de la réforme du système financier international.


M. ABEL KENYORU (Kenya) a souhaité la réforme des institutions financières internationales pour, a-t-il dit, réduire les menaces posées par la volatilité des capitaux et garantir aux pays en développement l’accès aux ressources financières nécessaires à leur croissance économique et à leur développement.  Les politiques macroéconomiques nationales, a-t-il précisé, ne connaîtront le succès que si elles sont encadrées par une bonne gouvernance du système financier international.  La voix des pays en développement doit être entendue et il est temps que ces derniers soient autorisés à prendre une part active aux processus de prise de décisions en la matière, a encore dit le représentant.


Venant à la question de la dette, il a estimé qu’une bonne partie du problème pourrait être réglée par la mise en place d’un système commercial international équitable et fondé sur un accès accru des exportations des pays en développement aux marchés mondiaux.  Constatant les retards dans l’Initiative PPTE, il a appelé à plus de financements et à la création d’un cadre pour régler le problème des pays non éligibles à l’Initiative.  Le représentant a conclu en appuyant la Déclaration d’Almaty et en faisant part des initiatives de son pays en tant que pays de transit.


M. ULADZIMIR GERUS (Bélarus) a déclaré que le fonctionnement efficace du système financier international est essentiel à la réalisation des objectifs de développement.  Il a souligné la nécessité d’améliorer la structure financière internationale tout en garantissant sa transparence.  Il a souhaité que la communauté internationale soit capable de permettre la pleine participation des pays en développement aux définitions de normes et des processus de décisions des institutions financières multilatérales.  Il a apprécié la tenue au printemps de la réunion entre le Conseil économique et social (ECOSOC) et les institutions de Bretton Wood.  La création d’un système financier international stable et solide, a-t-il insisté, est dans l’intérêt de tous les États.  C’est dans ce contexte, a-t-il précisé, que nous attendons impatiemment la tenue prochaine du Dialogue de haut niveau de l'Assemblée générale sur le financement du développement


M. BERNARD MPUNDU (Zambie) a indiqué que dans son pays, le service de la dette a atteint des niveaux alarmants, avec une augmentation qui l’a porté de 3,3 milliards de dollars en 1980 à 7,1 milliards en 2002.  Il a ajouté que 54% de cette dette sont dûs aux créditeurs multilatéraux, 36% aux créditeurs bilatéraux et 9% au secteur privé.  La situation, a-t-il ajouté, a en outre été aggravée par la détérioration des termes de l’échange.  Le représentant a ainsi indiqué que son pays avait eu accès à la facilité concessionnelle du FMI pour les pays à bas revenus, qui s’articule autour du document stratégique sur la réduction de la pauvreté.  La réussite de ce programme permettra à la Zambie d’atteindre le point d’achèvement de l’Initiative PPTE, a-t-il encore indiqué en regrettant que, malgré les efforts de son pays, ce point ne sera pas atteint avant le mois de décembre prochain.  Le représentant a donc appuyé les dispositions du Consensus de Monterrey qui appellent au financement et à la pleine mise en œuvre de l’Initiative.  Il a aussi réitéré son appui à la résolution de l’Assemblée générale appelant au renforcement de la coopération internationale en vue d’une solution durable des problèmes de la dette extérieure des pays en développement.


M. JOHN LANGMORE, Organisation international du travail (OIT), a souligné la nécessité de modifier les stratégies pour qu’une amélioration quantitative de l’emploi puisse contribuer à la réalisation des objectifs de développement.  Il a regretté que les contraintes liées aux politiques monétaires aient rendu difficile l’accès au crédit.  La croissance de l’emploi peut être encouragée par l’augmentation des dépenses dans les services de la santé de l’éducation et de la culture.  Soulignant la corrélation entre le niveau moyen des revenus et les revenus des gouvernements, il a attiré l’attention des pays en développement sur les bénéfices qu’ils pourraient tirer en augmentant les niveaux de rémunération des travailleurs.  Il a estimé que les flux de capitaux à court terme déstabilisaient les marchés, et sont responsables de la paupérisation en limitant les capacités des gouvernements à lutter contre la pauvreté. 


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