LA REFORME DU DPI APPUYEE PAR LES DELEGATIONS QUI SOUHAITENT QUE LES CONTRAINTES BUDGETAIRES N'ENTRAVENT PAS LA MISSION ET LA PORTEE DE SES ACTIVITES
Communiqué de presse CPSD/254 |
Quatrième Commission
17ème séance - après-midi
LA REFORME DU DPI APPUYEE PAR LES DELEGATIONS QUI SOUHAITENT QUE LES CONTRAINTES BUDGETAIRES N'ENTRAVENT PAS LA MISSION ET LA PORTEE DE SES ACTIVITES
La réforme du Département de l'information ne doit pas se contenter de viser la réduction des coûts et chercher à augmenter l'efficacité; il faut également développer de nouvelles stratégies pour un monde en pleine mutation et veiller à ce que les Nations Unies intègrent l'information et la communication dans leur stratégie globale a déclaré la représentante du Danemark, qui s'exprimait au nom de l'Union européenne dans le cadre du débat général de la Quatrième Commission qui s'est poursuivi cet après-midi sur les questions relatives à l’information. Dans le même esprit, le représentant des Emirats arabes unis a demandé à l'Assemblée générale d'accorder la priorité au rôle politique des activités d'information du DPI plutôt qu'aux aspects financiers lors de la préparation du budget du DPI.
Pour sa part, le représentant de Singapour a souligné la nécessité pour l’ONU de mieux diffuser son message et pour illustrer son propos il a qualifié d’ironie l’état actuel des relations entre l’ONU et les New Yorkais qui, en d’autres temps, avaient mené une “campagne de séduction agressive” pour que leur ville devienne le siège de l’Organisation. Dans ce pays, a poursuivi le représentant, les gens ont le sentiment que les Nations Unies sont une énorme bureaucratie où les diplomates s’engagent dans des négociations qui aboutissent à des documents incompréhensibles n’ayant aucun impact sur la vie quotidienne. Le représentant des Etats-Unis tout en accordant son soutien aux propositions du Secrétaire général relatives à la restructuration du DPI, a néanmoins formulé des réserves quant à la durée de trois ans prévue pour l'évaluation des activités du Département dans la mesure où cette évaluation repousserait du même nombre d'années le début de la mise en oeuvre des recommandations issues de l'évaluation.
La proposition de regrouper les centres d'informations des Nations Unies en pôles régionaux a été favorablement accueillie par la plupart des délégations. A ce propos, le représentant de la Jamaïque, prenant la parole au nom de la Caricom demande que cette nouvelle approche soit fondée sur la base d'une approche au cas par cas tout en restant sensible aux besoins singuliers et aux intérêts de chaque région. Lui faisant écho, le représentant de Monaco estime qu'elle devrait permettre de consolider la communication de l'Organisation mais aussi de l'adapter aux différents contextes régionaux, à leurs besoins réels et à leurs particularités. Pour sa part, le représentant de la Suisse est convaincu que l'Office des Nations Unies de Genève pourra jouer dans l'avenir un rôle central en matière de pôle européen de l'information de l'ONU, non seulement parce que les équipements nécessaires et le savoir-faire y existent déjà, mais aussi grâce à sa longue tradition plurilingue et la présence sur place de nombreuses organisations spécialisées du système des Nations Unies et d'autres organismes internationaux gouvernementaux et non gouvernementaux.
Outre les délégations sus-citées, sont intervenus les pays suivants: République arabe syrienne, Fédération de Russie, Myanmar, Mexique, République islamique d'Iran, Bahreïn, République démocratique de Corée, Jamahiriya arabe libyenne, Bangladesh, Népal, Inde, Ukraine et Mali.
La Quatrième Commission achèvera l'examen des questions relatives à l'information, demain, jeudi 31 octobre à 15 heures.
QUESTIONS RELATIVES A L'INFORMATION
Débat général
M. LOUAY FALLOUH (Syrie) a affirmé qu'il s'associe à la déclaration faite par le Venezuela au nom du Groupe des 77 et de la Chine. La République arabe syrienne accorde, pour sa part, la plus haute importance à la création d'un nouvel ordre mondial de l'information plus juste qui soit fidèle aux valeurs des Nations Unies. Il a également exprimé l'attachement de sa délégation à ce que la voix de l'Organisation des Nations Unies soit entendue partout dans le monde. Il faut véhiculer le point de vue de la majorité des Etats Membres sur les questions examinées, et sensibiliser l'opinion internationale à l'occupation illégale des territoires arabes et palestiniens, a-t-il déclaré. S'agissant des sites Internet des Nations Unies, il a affirmé que sa délégation insiste pour que la parité soit accordée aux six langues officielles des Nations Unies. Il a ajouté qu'il faut consulter le Comité de l'information avant de prendre une décision concernant les activités du Département de l'information. En conclusion, il a estimé qu'il est préférable d'établir un partenariat avec les organisations non gouvernementales pour que le message des Nations soit porté au grand public.
M. SERGEY TREPELKOV (Fédération de Russie) a estimé que le Département de l'information devrait maintenir l'élan initié par le processus de réorientation de ses activités. Nous partageons dans l'ensemble les recommandations faites par le Secrétaire général dans son rapport. Le nouveau mode de fonctionnement proposé pour les activités du DPI nous semble efficace. Nous estimons que les priorités du Département doivent correspondre à celles de la Charte des Nations Unies et de la Déclaration du Millénaire. Nous notons qu'à la suite des évènements tragiques du 11 septembre, le DPI a informé rapidement la communauté internationale des efforts déployés par les Nations Unies pour répondre au terrorisme. Nous avons d'ailleurs présenté à la Première Commission qui l’a adopté un projet de résolution sur les développements dans le domaine de l'information et des communications dans le contexte de la sécurité internationale.
D'autre part, nous estimons approprié le nouveau concept de pôles régional de centres d'information qui doit être à notre avis mis en oeuvre progressivement et tenir compte de l'opinion de tous les pays concernés et des besoins de chaque région. Nous soulignons qu'au cours des années, le Bureau intégré des Nations Unies à Moscou a accompli sa mission avec succès, à savoir être une source d'informations sur les activités du système des Nations Unies en général et coordonner les efforts de diffusion de l'information des autres bureaux des institutions des Nations Unies. Une autre mission du Centre de Moscou est de traduire les publications des Nations Unies à destination du public russe et des Etats de la Communauté des Etats indépendants. Il est juste de tenir compte de ces efforts lors de la question de la redistribution des ressources financières aux centres d'information. Nous pensons que les propositions relatives à la rationalisation et à l'amélioration des services bibliothécaires exigent davantage de réflexion de fond. La proposition visant à transférer une partie des fonctions des bibliothèques de Genève, Vienne et Nairobi à la bibliothèque Dag Hammarskjöld ne semble pas justifiée. Nous appuyons par contre les propositions touchant aux publications mais des impressions papier devraient être maintenues.
Nous sommes convaincus que l'Assemblée générale devrait réaffirmer le principe de l'égalité entre les deux langues sur une base régulière. Nous soutenons le projet pilote de radiodiffusion dans les six langues et l'établissement dans le futur d'un service multilingue permanent. La radio des Nations Unies en langue russe a élargi considérablement son audience. Nous soulignons la nécessité d'améliorer et de promouvoir sur une base paritaire, les sites Web des Nations Unies dans les six langues.
M. KOK POH FATT (Singapour) a souligné la nécessité pour l’ONU de mieux diffuser son message et pour illustrer son propos, il a, par exemple, qualifié d’ironie l’état actuel des relations entre l’ONU et les New Yorkais qui, en d’autres temps, avaient mené une “campagne de séduction agressive” pour que leur ville devienne le siège de l’Organisation. Dans ce pays, a poursuivi le représentant, les gens ont le sentiment que les Nations Unies sont une énorme bureaucratie dont les diplomates s’engagent dans des négociations qui aboutissent à des documents incompréhensibles n’ayant aucun impact sur la vie quotidienne. Ailleurs, dans le monde, même lorsqu’il existe une impression positive de l’ONU, la connaissance de l’Organisation demeure au mieux vague.
Le Département de l’information a trop longtemps souffert d’un manque de direction découlant de la multiplicité des mandats que les Etats Membres lui ont confiée, a estimé le représentant. C’est la raison, pour laquelle après plusieurs examens périodiques, de nombreuses évaluations et une restructuration importante, le Département reste prisonnier de la même routine. En l’absence d’une idée claire de sa mission et d’une audience ciblée, le Département n’a pu que répondre, de manière mécanique, aux activités de l’ONU. Le représentant a d’autant plus regretté cette situation que, selon lui, le DPI est le mieux placé pour raconter, de manière efficace, l’histoire des Nations Unies. Le représentant a appelé à la transformation d’un Département qui diffuse machinalement les messages de l’ONU en un autre qui explique au monde les tenants et les aboutissants des diverses activités de l’ONU.
Sous la direction du Secrétaire général adjoint, il faut se féliciter que le Département se dirige dans la bonne direction, a déclaré le représentant en citant le succès du site Web des Nations Unies, du Centre des Nouvelles et de la radio en direct. Saluant, en conséquence, les plans de restructuration proposés par le Secrétaire général, il a particulièrement appuyé celui visant à créer une division des communications stratégiques au sein du Département chargée d’élaborer, de diffuser et d’évaluer les messages de l’ONU autour des thèmes prioritaires. Il a également appuyé la proposition de regrouper 71 Centres d’information dans des pôles régionaux. Le représentant a néanmoins souhaité que l’exercice se fasse en tenant dûment compte des spécificités et des besoins des différents pays et régions.
M. PATRICK F. KENNEDY (Etats-Unis) a affirmé que tout en appuyant pleinement les propositions du Secrétaire général contenues dans le rapport A/57/387, sa délégation a des réserves quant à la durée de trois ans prévue pour l'exercice d'évaluation. Si les travaux d'évaluation devaient s'étaler sur trois années, la mise en oeuvre des recommandations ne pourrait pas être entamée avant la deuxième moitié de cette décennie, a-t-il fait observer. A cet égard, il a déclaré que le Département de l'information devrait commencer à appliquer des changements importants aussitôt que possible et consulter l'Assemblée générale sur les questions qui nécessitent la participation de cet organe. De l'avis du représentant, rien ne justifie un retard de trois années. La délégation américaine attend avec intérêt le rapport sur la faisabilité d'un accès public et gratuit au système à disques optiques et la décision qui devrait être prise au cours de la 58ème session de l'Assemblée générale à cet égard.
M. Kennedy a déclaré que les gestionnaires du DPI devraient identifier et défendre la décision touchant l'élimination des activités dont l'incidence est faible, afin de libérer les ressources humaines et financières et les mettre au service d'autres activités prioritaires, telle que l'amélioration du site Web. Par exemple, tout en convenant de la qualité de rédaction et du contenu de la Chronique de l'ONU, les gestionnaires du programme ainsi que les Etats Membres doivent prendre une décision difficile, mais qui s'impose, à savoir redéfinir la priorité des activités et revoir la programmation des ressources financières et humaines. C'est le seuil que nous devons franchir. Les ressources qui sont consacrées à la publication de la Chronique de l'ONU seraient mieux utilisées ailleurs, notamment dans le renforcement du site Web des Nations Unies dans les six langues officielles. Le coût de cette publication n’est pas justifié au regard de son impact et du lectorat de cette publication. L'élimination de la Chronique libérera les ressources requises pour le renforcement du site Web, a-t-il déclaré.
Venant à la décision prise par la Cinquième Commission visant à créer deux postes professionnels au DPI, le représentant a estimé que cette décision n'a pas fait l'objet d'une recommandation de la part du Département, de même qu'elle n'a pas été examinée par le Comité de l'information. Cette même décision n'a été envisagée ni par le CCQAB ni par le CPC. Cette allocation de ressources supplémentaires est une décision qui aurait dû être envisagée dans le cadre de l'organe délibérant approprié et à la lumière des priorités établies par tous les Etats Membres. Contourner la procédure établie est particulièrement inapproprié compte tenu du processus de réorientation dans lequel se trouve engagé le Département de l'information. En revanche, les Etats-Unis appuient les efforts du Secrétaire général visant à rationaliser les activités des centres d'information des Nations Unies. Ma délégation, a-t-il ajouté, engage le Département de l'information à appuyer l'initiative visant à consolider les maisons et les bureaux de l'ONU en pôles régionaux. Pour conclure, il a souligné l'excellent travail fourni par le service de photographie des Nations Unies, notamment en matière de diffusion des images numériques des réunions des Nations Unies. Répondant à la déclaration faite par la délégation de Cuba, il a regretté que le représentant ait encore une fois politisé son intervention.
U. LINN MYAING (Myanmar) s'est associé à la déclaration faite par le représentant du Venezuela au nom du Groupe des 77 et de la Chine, ainsi qu'à celle faite par le représentant de la Thaïlande au nom de l'ANASE. Tout en reconnaissant les nouvelles opportunités offertes par les technologies de l'information, U. Myaing a insisté sur la nécessité de garantir à tous les pays de pouvoir en jouir de manière égalitaire. Il craint malheureusement que le fossé numérique persiste et s'approfondisse entre pays développés et pays en développement. Par conséquent le défi majeur que la communauté internationale doit relever est de réduire les disparités actuelles dans la circulation de l'information. Cela serait possible grâce à une assistance plus substantielle au développement des capacités en matière de communication des pays en développement, tout en respectant les priorités spécifiques de chaque pays. Le Myanmar se félicite de la décision d'organiser le Sommet mondial sur la société de l'information à Genève en décembre 2003, et à Tunis en décembre 2005.
Le Myanmar est un pays en transition qui accorde un intérêt particulier aux nouveaux développements dans le domaine des technologies de l'information compte tenu du potentiel qu'elles représentent en termes de développement économique et social. Pour le Myanmar qui est sur la voie de la démocratisation et de la mise en place des politiques nationales qui en découlent, il est important pour lui de préserver son identité, son unité et sa culture nationale. C'est dans cet esprit qu'une loi sera bientôt promulguée sur le cybernet. Dans le domaine de l'éducation, le Myanmar est conscient de l'importance des nouvelles technologies de l'information pour les pays en développement, car la force d'une nation repose sur le niveau d'éducation de ses citoyens. Le représentant a présenté les développements récents dans le domaine du renforcement des capacités en technologies de l'information au Myanmar, notamment le Parc des ICT du Myanmar, des salles de classe multimédia, 304 centres de formation dans les universités sur les utilisations d'Internet, les utilisations des technologies de téléconférence ainsi que la mise en place de logiciels pour le recensement des personnes, des véhicules, des habitations et des passeports auprès des autorités compétentes. Sur le plan régional, le Myanmar coopère avec les autres pays de l'ANASE dans le domaine des technologies de l'information et de la communication.
M. MOHAMMED SALEM AL RASHEDI (Emirats arabes unis) a déclaré que les médias sont devenus un outil majeur de transmission et de la culture et de la définition des tendances politiques et sociales dans le monde. C'est pourquoi la communauté internationale a la responsabilité d'orienter ce pouvoir des médias dans la direction de la promotion des objectifs et principes des Nations Unies, notamment vers la promotion de la paix et la sécurité internationales, et éviter que les médias ne soient à l'origine d'animosités et d'hostilités entre les peuples. M. Rashedi a recommandé la mise en place d'un Nouvel ordre mondial de l'information et de la communication dans le but de promouvoir la paix, la sécurité et la compréhension mutuelle à l'échelle mondiale, sur la base d'un système de circulation libre et plus équilibré de l'information.
Les Emirats arabes unis accordent un intérêt particulier aux technologies de l'information et de la communication (TIC) ainsi qu'aux médias, dans la mesure où ils sont fermement attachés à la liberté d'expression dans le contexte de l'héritage islamique et social du pays. Dans cet esprit, le Gouvernement a mis à la disposition de la population tous les médias de masse, ainsi que huit stations de télévision transmettant des programmes par satellite dans plusieurs langues. Les écoles et institutions gouvernementales sont également informatisées, les Emirats faisant désormais partie des 20 pays utilisant le plus l'Internet. La Dubai Media City et la Dubai Internet City ont également été mises en place, et des expositions et conférences internationales annuelles sur les TIC se tiennent régulièrement.
Les Emirats arabes unis se félicitent des efforts déployés par le DPI pour promouvoir le message de l'ONU, tout en étant conscients des défis à relever dans le cadre de cette mission. Dans ce contexte ils demandent à l'Assemblée générale d'accorder la priorité au rôle politique des activités d'information du DPI plutôt qu'aux aspects financiers lors de la préparation du budget du DPI, de manière à allouer les ressources nécessaires au bon fonctionnement et à l'efficacité du Département. Par ailleurs, l'Assemblée doit insister sur l'importance du multilinguisme, de manière à assurer la parité linguistique sur le site Internet et dans les publications des Nations Unies. A cet égard, le représentant a insisté sur la nécessité de fournir les ressources humaines et matérielles aux divisions arabes de l'ONU de manière à ce que l'arabe occupe la même place que les autres langues officielles. L'Assemblée doit également prendre des mesures pour réduire le fossé numérique entre pays développés et pays en développement ne disposant pas des infrastructures de TIC, dans l'esprit de la Déclaration du Millénaire. En outre, le représentant a encouragé l'établissement d'un Code international de conduite en matière d'information, pour garantir une diffusion transparente et fiable de l'information.
M. Rashedi a aussi appelé le DPI à déployer davantage d'efforts pour sensibiliser l'opinion publique mondiale à la question palestinienne et à la situation au Moyen-Orient.
Mme JANICE MILLER (Jamaïque), au nom de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), a accueilli favorablement la proposition du Secrétaire général de restructurer le Département de l'information. Tout en soulignant que cette restructuration doit être menée de façon progressive, nous formons le vœu que le principe de la transparence continuera de figurer au centre du processus. La création d'une division de la communication stratégique devrait permettre de rationaliser la dissémination de l'information au sein de l'ONU. Une implication substantielle de divers départements dans ce processus doit également favoriser l'octroi des ressources additionnelles dont le Département de l'information a besoin pour accomplir ses tâches. Cependant, la CARICOM estime que les Objectifs de la Déclaration du Millénaire doivent demeurer au centre du travail du Département.
Les expositions représentent un élément important et nous sommes en faveur de l'adoption d'approches créatives afin de compenser les restrictions financières et autres contraintes budgétaires. Nous souhaiterions obtenir davantage d'informations sur les activités de commémoration du vingtième anniversaire de la signature de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer en décembre de cette année. En ce qui concerne la radio, la CARICOM se félicite de la programmation de la radio des Nations Unies à destination des Caraïbes mais lance un appel pour la réintroduction du "Caribbean Magazine Programme". Nous appuyons également la création d'une bibliothèque virtuelle ainsi que le projet visant à mettre en place un nouveau Conseil des publications permettant de prendre des décisions sages en matière de publications. Pour ce qui est de la création d'un pôle régional regroupant plusieurs centres d'information, la CARICOM demande qu'elle soit fondée sur la base d'une approche au cas par cas tout en restant sensible aux besoins singuliers et aux intérêts de chaque région.
Mme MARIANA OLIVERA (Mexique) s'est associée à la déclaration faite par le représentant du Costa rica au nom du Groupe de Rio. Le Mexique est en faveur d'une évaluation exhaustive des activités du DPI dans la mesure où cette évaluation est menée de manière cohérente et responsable. Il partage l'opinion du Secrétaire général pour ce qui est de la nécessité d'une définition claire de la mission du DPI afin d'en dégager les objectifs spécifiques. Parmi les éléments fondamentaux elle a cité la fonction du DPI comme organe de liaison, de promotion éducative et de formation en ce qui concerne les Nations Unies. Ce n'est qu'avec une mission et un mandat cohérent qu'il sera possible de définir les priorités pour l'information et de donner un cap précis à l'exercice d'évaluation des activités du DPI. Il a insisté sur le fait que la responsabilité principale de cet exercice revient à la fois au Comité de l'information et au DPI entre lesquels l'information doit circuler librement.
Le Mexique se félicite de la réforme en cours au DPI. En ce qui concerne les centres d'information, il estime que leur rôle peut et doit être amélioré, notamment grâce à une meilleure distribution des ressources disponibles ainsi que par la création de pôles régionaux. Le Mexique insiste sur l'importance d'une collaboration plus étroite entre les responsables de plusieurs secteurs pour qu'il y ait plus de synergies entre le DPI et les autres départements de l'Organisation.
M. MOHAMMAD HASSAN FADAIFARD (Iran) a apporté son appui au renforcement et à la restructuration du Département de l'information. Nous estimons que les activités intéressant particulièrement les pays en développement doivent être intensifiées dans le contexte de la création d'un nouveau modèle opérationnel pour le Département de l'information de New York et les centres d'information des Nations Unies. Ces derniers doivent continuer à jouer un rôle significatif en matière de diffusion de l'information sur le travail des Nations Unies dans le monde entier. Leur rôle doit être renforcé dans les pays en développement et ils doivent continuer de développer leurs propres pages web dans les langues locales.
Nous estimons que dans les pays développés où le public dispose d'un large accès aux sources d'information, il n'est pas nécessaire de maintenir les centres d'information. Par conséquent, la création d'un pôle d'information dans ces pays est une initiative positive. Cependant, dans le cas des pays en développement, la question est plus complexe dans la mesure où ils ont véritablement besoin d'un accès direct aux centres d'information. Nous appuyons en outre le renforcement et le développement du site Internet des Nations Unies et accordons une grande importance au maintien d’un équilibre entre les publications électroniques et les moyens traditionnels de publication. Enfin, nous accueillons favorablement les propositions visant à l'amélioration de la gestion des bibliothèques des Nations Unies.
Mme SIGNE ROPKE (Danemark), s'exprimant au nom de l'Union européenne et des Etats associés, s'est félicitée de l'interaction constructive qui existe entre le Département de l'information, l'Union européenne et la Quatrième Commission. L’Union européenne, a-t-elle souligné accorde une grande importance à la liberté d'expression et d'information, car l'indépendance des médias constitue le fondement de la démocratie. Mme Ropke a fait observer que les technologies évoluent, et que cela crée de nouveaux défis pour le Département de l'information. En même temps, les techniques traditionnelles n'ont pas disparu et le DPI doit continuer à remplir les missions qui s'y attachent. Il est donc important d’améliorer l’efficacité du Département pour qu'il puisse répondre aux défis du XXIème siècle et permettre aux Nations Unies de toucher les médias, les Organisations non gouvernementales et le plus grand nombre possible en utilisant les technologies appropriées. Une réforme ne doit pas se contenter de réduire les coûts et chercher à augmenter l'efficacité, a ajouté la représentante, il faut développer de nouvelles stratégies pour un monde en pleine mutation.
Il est essentiel que les Nations Unies intègrent l'information et la communication dans la stratégie globale de l'Organisation, a-t-elle poursuivi. Le Département de l'information a une mission importante à remplir, celle d'informer les citoyens du monde des objectifs et de l'activité des Nations Unies. Au sujet du site Internet des Nations Unies, son importance devrait aller croissant dans les prochaines années, a prédit la représentante, et cette croissance aura un coût ainsi que l'indique dans son rapport le Secrétaire général. Elle a recommandé de chercher à porter le message universel des Nations Unies à des audiences locales et s'est félicitée du multilinguisme affichée par DPI et d'autres départements des Nations Unies. A cet égard, elle a approuvé les efforts engagés pour rendre l'information diffusée sur le site Internet disponible dans les six langues officielles. Enfin, la représentante du Danemark a fortement condamné l'usage de la violence pour faire taire les journalistes et les empêcher de travailler.
M. AL ZAYANI (Bahreïn) a affirmé que la liberté d'expression doit être exercée par tous car elle représente le fondement même de la démocratie. Le Royaume du Bahreïn a, pour sa part, consolidé la garantie des libertés d'expression, de publication, et de recherches scientifiques. Son pays, a-t-il précisé, considère que l'ONU dans son ensemble et le Département de l'information en particulier ont un rôle important à jouer pour ce qui est de combler le fossé numérique. Il faut aussi renforcer la mise en oeuvre d'un nouvel ordre mondial de l'information plus juste et plus efficace basé sur une circulation plus libre et plus équilibrée de l'information, a-t-il déclaré. Si la communauté internationale aspire à ce nouvel ordre de l'information, elle devrait s'engager à renforcer les infrastructures et les différentes ressources dans le monde en développement.
Le représentant a par ailleurs félicité le Secrétaire général d'avoir créé le Service des technologies de l'information des Nations Unies, le Centre télémédical et le Groupe d'étude sur les technologies de la communication. Il a également souhaité que soient consolidées les capacités humaines et techniques des centres d'informations des Nations Unies qui sont d'un grand intérêt pour les pays en développement. En conclusion, il a observé que le Département de l'information a réussi dans de nombreux domaines notamment dans sa couverture médiatique des Conférence de Monterrey et de Madrid.
M. JON YONG RYONG (République démocratique de Corée) a souligné le rythme soutenu des développements technologiques en matière d'information et de communication, ce qui a des répercussions sur tous les aspects des activités humaines dans les domaines politique, économique et culturel. Ces nouvelles technologies contribuent également à l'accélération du développement social et économique ainsi qu'au bien-être de l'humanité. Ces technologies sont directement liées à la mise en oeuvre des Objectifs de développement du Millénaire, qui représentent une priorité essentielle pour les Nations Unies, a remarqué le représentant. Toutefois, les TIC reflètent aussi les relations économiques internationales inégales, compte tenu de l'écart croissant qui existe entre les pays développés et les pays en développement dans ce domaine. La République démocratique de Corée encourage l'établissement d'un Nouvel Ordre mondial équitable de l'information et de la communication, ce qui devrait représenter une priorité des activités du DPI. Le représentant estime qu'il existe toujours des inégalités dans le domaine de l'information publique, ce qui se traduit notamment par le fait que les moyens d'information sont le monopole d'un petit groupe, ce qui conduit à la désinformation et à la manipulation de la réalité des pays en développement. Il a lancé un appel aux Etats Membres afin qu'ils prennent leurs responsabilités et contribuent à assurer que l'information soit au service de la compréhension mutuelle entre les peuples et des relations amicales entre nations, ce qui irait dans le sens de ce Nouvel ordre mondial équitable de l'information. A cet égard, il serait utile de permettre aux pays en développement de participer activement à l'information internationale, ce qui passe notamment par un transfert des technologies nouvelles vers ces pays, la formation d'experts et des investissements pour développer les capacités de TIC de ces pays, a ajouté le représentant.
M. KAIS KABTANI (Tunisie) a appuyé appuie la déclaration du représentant du Venezuela qui avait pris la parole au nom du Groupe des 77 et de la Chine. Rappelant que la Tunisie se prépare à accueillir en 2005 le Sommet mondial sur l'information, il a déclaré qu'il s'agit-là d'une manifestation majeure organisée en coordination avec d'autres pays. Ce Sommet devrait, à son avis, contribuer à la mise en place d'un véritable partenariat entre pays développés et pays en développement en matière d'information et constituera une occasion pour combler le fossé numérique qui existe toujours entre le Nord et le Sud. Il a réaffirmé le rôle crucial des Nations Unies en matière de communication et d'information, qu'il s'agisse des Etats Membres ou de l'opinion publique internationale et à cet égard il a insisté sur le fait que l'ONU doit pouvoir continuer à faire passer son message dans le monde entier en dépit de la conjoncture actuelle qui est marquée par un monopole de l'information par certains groupes de médias. La Tunisie s'oppose à toute tentative tendant à marginaliser les Nations Unies dans le domaine de l'information. Elle rend hommage aux résultats obtenus par le DPI dans le cadre de sa restructuration, qui devrait se poursuivre en collaboration avec les Etats Membres au sein du Comité de l'information.
M. ELASHI (Jamahiriya arabe libyenne) a souligné d'emblée l'importance de l'information dans le monde actuel dans la mesure où les progrès techniques doivent permettre davantage de compréhension entre les peuples du monde. Nous avons besoin d'une information au service de l'humanité, a-t-il poursuivi,.mais par la mainmise des pays développés sur les médias et la manipulation de ces derniers sont pour nous une vraie cause de préoccupation. . Les pays en développement sont victimes des médias lorsque ces derniers deviennent un instrument dangereux, utilisés de manière malhonnête. Il a appelé à la mise en oeuvre des différentes résolutions de l'Assemblé générale visant à créer un nouvel ordre d'information. Tout en soulignant l'importance des moyens de communication électroniques, il a toutefois fait observer que leur développement ne devrait pas se faire au détriment des moyens de communication traditionnels, la radio et la télévision en particulier. Il a par ailleurs affirmé qu'il est impératif de traiter à égalité les six langues officielles des Nations Unies sur le site Web des Nations Unies. Pour conclure, il a demandé que le Département s’emploie à informer l'opinion internationale sur le combat des Palestiniens.
M. Iftekhar A. Chowdhury (Bangladesh) a déclaré que sa délégation s'associe à la déclaration faite par le Venezuela au nom du Groupe des 77 et la Chine. Pour lui, si l'on veut que le Département de l'information s'acquitte de manière efficace du mandat qui lui est confié, il faut lui accorder les ressources requises à cette fin. Il a salué le travail effectué par le DPI, notamment en matière de revitalisation du site Web qu'il a encouragée tout en suggérant que les moyens traditionnels de communications soient également maintenus. Nous appuierons la création et le maintien de programmes dans différentes langues non officielles tant elle va dans le sens du multilinguisme. Le représentant a également salué les efforts déployés par le Département dans le domaine de l'information au service des opérations de maintien de la paix. Les deux postes supplémentaires récemment alloués par l'Assemblée générale devraient renforcer les capacités du Département dans ce domaine, a-t-il fait observer. Pour conclure, le représentant s'est déclaré favorable à la proposition du Secrétaire général visant à établir des pôles régionaux. Il a néanmoins recommandé une mise en oeuvre prudente et souple de cette proposition.
M. JACQUES L. BOISSON (Principauté de Monaco) a déclaré que les efforts entrepris par le DPI au cours des derniers mois sont exceptionnels et à la hauteur des grands évènements qui ont animé la scène internationale depuis la session précédente. Il a fait part de l'appréciation de sa délégation de la façon remarquable dont ont été médiatiquement couvertes les importantes rencontres internationales notamment la Conférence internationale sur le financement du développement de Monterrey, la Deuxième Assemblée mondiale sur le vieillissement qui a eu lieu à Madrid, la session extraordinaire de l'Assemblée générale consacrée aux enfants et le Sommet mondial pour le développement durable. Ces rencontres de dimension importante et de portée exceptionnelle ont bénéficié d'un large écho dans l'opinion publique lequel a contribué à soulever un immense espoir et beaucoup d'attentes, a déclaré M. Boisson. Le mise en oeuvre des Plans d'actions adoptés à ces grandes occasions de même que les programmes retenus se doivent par conséquent d'être le plus rapidement possible connus du grand public. Il estime que le DPI peut assumer un rôle prépondérant à cet égard, et, ne serait-ce que pour cette raison, il faut renforcer et consolider le Département y compris sur le plan technique. Monaco se félicite des propositions du Secrétaire général destinées à renforcer le DPI en utilisant les moyens disponibles et ce de façon à appuyer et améliorer le site Web de l'Organisation dans toutes les langues officielles. M. Boisson a ajouté toutefois que la question de la parité dans le traitement des six langues officielles demeure un obstacle à court terme qui préoccupe Monaco, soulignant à cet égard que le rapport du Secrétaire général n'apporte pas de solutions à ce problème dans l'immédiat.
M. Boisson a également noté qu'à une époque où la communication et les échanges s'accélèrent et prennent une place prépondérante dans la vie des sociétés comme dans celle des individus, il est regrettable de constater un manque de moyens et une certaine timidité de nature structurelle à les accroître, ce qui est une responsabilité partagée entre le Secrétaire général, le DPI et les Etats Membres.
M. Boisson considère que les études "à but de rénovation" qui sont actuellement en cours devraient être favorables à la réalisation d'une organisation de plus en plus visible et mieux perceptible. En ce qui concerne les stratégies à venir, Monaco estime que les pôles régionaux devant remplacer les centres d'informations méritent l'intérêt des Etats Membres, ajoutant qu'ils devraient permettre de consolider la communication de l'Organisation mais aussi de l'adapter aux différents contextes régionaux, à leurs besoins réels et à leurs particularités. Soulignant l'importance prise par la radio des Nations Unies, M, Boisson a encouragé la poursuite de cette extension.
M. NARAYAN DEV PANT (Népal) a appuyé la déclaration faite par le représentant du Venezuela au nom du groupe des 77 et de la Chine. Il s’est félicité des réformes en cours au sein du DPI, visant à rendre ses activités plus efficaces. Dans ce contexte le Népal apprécie particulièrement le développement du site Internet des Nations Unies, l'amélioration des services des bibliothèques ainsi que l'augmentation des interactions avec les ONG. Malgré tous ces progrès, le représentant regrette que la majorité des peuples n'aient toujours pas accès aux informations des Nations Unies parce qu’ils ne comprennent pas les langues actuellement utilisées. Il invite le Département à remédier au plus vite à cette situation.
Le représentant a également évoqué le fossé numérique qui va grandissant. Il ne fait de doute pour personne que cette situation n'est pas porteuse pour une communauté internationale saine, et pourtant très peu a été entrepris pour réduire cet écart. Les initiatives dans ce domaine, notamment celle du G8 n'ont pas encore porté leurs fruits, a-t-il constaté. Il a soutenu l'initiative modeste des Nations Unies visant à faire face à ce problème, tout en indiquant qu'il souhaiterait voir l'Organisation jouer un rôle plus dynamique dans ce domaine pour aider les pays en développement à surmonter leurs difficultés et leur manque de moyens en matière d'information. A cet égard, le Népal attend le prochain Sommet mondial sur l'information qui se présente comme une opportunité de réduire le fossé numérique. Il a proposé que le DPI prenne également un certain nombre de mesures à cet effet en assurant une diffusion plus large et meilleure de l'information là où on en a le plus besoin, en termes de zones géographiques et linguistiques. Le Département devrait également s'engager en faveur de l'application concrète des initiatives existantes comme celles du G-8, et s’il le faut en lancer de nouvelles. Enfin, il faudrait respecter à la lettre le mandat de l'Assemblée générale pour ce qui est de la formulation des plans de renforcement du système de l'information des Nations Unies. Le Népal considère également que la structure et le fonctionnement du DPI doivent être rationnalisés en vue de maximiser son impact. Le représentant a également encouragé les actions de formation du DPI à l'attention de journalistes venant de pays en développement.
M. MADAN PRASAD JAISWAL (Inde) a déclaré que son pays s'associe à la déclaration faite par le Groupe des 77 et la Chine. L'exercice de réorientation dans le domaine de l'information publique et des communications acquiert une importance particulière. Le site Web des Nations Unies s'est développé considérablement au cours des dernières années. Il est également encourageant d'apprendre que le Centre de nouvelles des Nations Unies sera bientôt accessible dans les six langues. Nous appelons cependant l'attention sur la nécessité de ne pas sacrifier l'exactitude, la précision et l'objectivité à la rapidité. Sur la question des publications, nous estimons que l'Annuaire des Nations Unies est un instrument de référence inégalé. Nous nous félicitons également de la qualité de la Chronique des Nations Unies qui constitue une vraie plate-forme de discussions sur une large gamme de sujets. Une édition indienne de la Chronique sera distribuée en Asie et une telle approche devrait être envisagée dans d'autres régions.
Les centres des Nations Unies jouent un rôle vital en matière d'information du public sur les activités et les objectifs des Nations Unies. Nous soutenons la proposition du Secrétaire général de créer des pôles d'information régionaux qui remplaceront l'organisation actuelle des centres d'information, en commençant par l'Europe occidentale où ces centres absorbent une grande partie des ressources. Nous appuyons également les propositions visant à ce que la bibliothèque Dag Hammarskjöld à New York assume la coordination des activités des autres bibliothèques des Nations Unies ainsi que l'intention de DPI de formuler et de mettre en oeuvre un plan pour améliorer l'accès électronique à la collection des Nations Unies et faciliter la numérisation des documents papier. Toute stratégie de communication doit mettre l'accent sur les questions de développement qui constituent un des défis principaux que doivent relever les pays développés.
M. PETRO DATSENKO (Ukraine) a salué les efforts continus du Département de l’information en vue d’améliorer le site Internet des Nations Unies, en le rendant à la fois plus informatif et plus facile d’utilisation. Dans le contexte d'évolution des nouvelles technologies de l’information et de la communication, on ne saurait sous-estimer l’importance de l’image des Nations Unies sur l’Internet, et à cet égard, il s’est également félicité du lancement d'un service d’information par courrier électronique. Le représentant a ensuite souligné l’importance des centres d’information des Nations Unies qui permettent de tisser des liens directs entre les Nations Unies et les populations locales. Il s'est réjoui du travail de la composante information du bureau du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) en Ukraine et, partant il s’est déclaré favorable à l’intégration des centres d’information des Nations Unies dans les bureaux du PNUD, ce qui permettrait de renforcer la coopération, d’améliorer l’efficacité et d’économiser des ressources.
Le représentant a déclaré que l’Ukraine appuyait les efforts entrepris par le Département pour renforcer la capacité d’information des opérations de maintien de la paix. Il a encouragé le Département à renforcer son rôle de sélection des porte-parole attachés aux opérations et aux missions de maintien de la paix. Rappelant que l’Ukraine est le principal coauteur du projet de résolution concernant la Journée internationale des Casques bleus des Nations Unies, il s’est déclaré convaincu que le Département de l’information saurait, à cette occasion, attirer l’attention de la communauté internationale sur les activités de maintien de la paix des Nations Unies. Soulignant l’importance du rôle du Département pour faire connaître les grands sujets de préoccupation que sont le terrorisme, la prévention des conflits, la préservation de l’environnement, le développement et la lutte contre le VIH/sida, il a félicité M. Tharoor pour sa gestion efficace du Département.
M. PIERRE HELG (Suisse) a fait état de la préoccupation de la Suisse concernant la promotion du plurilinguisme, au titre duquel le DPI ferait des efforts pour à côté des deux langues de travail maintenir les six langues officielles de façon équitable, autant sur les plans du personnel que des publications, écrites ou électroniques. En ce qui concerne l'amélioration de l'information du public, la Suisse salue la proposition de restructurer le réseau des centres d'information autour de pôles régionaux. Elle prend note des explications du Secrétariat aux termes desquelles la restructuration du réseau des centres d'information de l'Europe de l'ouest n'affaiblira pas les capacités en la matière des sièges onusiens de Genève et de Vienne. Elle est convaincue que l'Office des Nations Unies de Genève pourra jouer dans l'avenir un rôle central en matière de pôle européen de l'information de l'ONU, non seulement parce que les équipement nécessaires et le savoir faire y existent déjà, mais aussi grâce à sa longue tradition plurilingue et la présence sur place de nombreuses organisations spécialisées du système des Nations Unies et d'autres organismes internationaux gouvernementaux et non gouvernementaux.
En ce qui concerne les bibliothèques des Nations Unies, M. Helg comprend la logique de gestion intégrée et la nécessité d'une modernisation. Il n'a cependant pas manqué de faire part de sa préoccupation relative au développement de la bureaucratie, à la création de nouveaux postes de hauts fonctionnaires ou à un transfert de la direction générale de la bibliothèque des Nations Unies à Genève au DPI. Abordant la question des technologies de l'information et de la communication (TIC), M. Helg a fait observer que plusieurs initiatives avaient été lancées afin de mieux valoriser ces TIC au service du développement, par exemple le ICT Task Force des Nations Unies, le Dot-Force du G8 et le Digital Opportunities du World economic Forum. Or toutes ces initiatives n'ont encore trouvé aucun point focal, laissant ainsi inexploitées les synergies potentielles, alors que le fossé technologique entre pays riches et pauvres n'a cessé de se creuser.
Cette situation est précisément celle à laquelle le Sommet mondial sur la société de l'information - qui se tiendra en 2003 à Genève et en 2005 à Tunis - devrait remédier. A cet effet M. Helg a noté l'urgence d'attirer l'attention au plus haut niveau politique sur cette problématique, et de concevoir une action concertée pour exploiter de façon cohérente le potentiel des technologies de l'information et de la communication. Le Sommet doit donc rassembler tous les acteurs afin de forger un consensus mondial et une volonté collective permettant de mieux répartir les avantages de cette révolution technologique, et de les mettre au service de la Déclaration du Millénaire. M. Helg a expliqué que ce Sommet veut donc aller au-delà de la problématique des infrastructures et des technologies, et inclure des facteurs tels que le renforcement des capacités ou des institutions, la contextualisation de l'information, ainsi que la défense des contenus locaux, de la diversité culturelle et de la pluralité linguistique. Il a également rappelé que la Suisse, qui est récemment devenue membre permanent des Nations Unies, souhaiterait devenir membre du Comité de l'information.
M. Ibrahim OUOLOGUEM (Mali), a rappelé que l'un des objectifs de l'Organisation des Nations Unies était de combler le fossé numérique en instaurant un Nouvel ordre mondial de l'information et de la communication au service du développement de l'humanité. C'est dans ce souci que le Mali a abrité la première Conférence du Comité préparatoire du Sommet mondial de la société de l'information. S'agissant de la nouvelle structuration du Département de l'information, la délégation du Mali estime que la participation des Etats Membres aux discussions sur les propositions de réformes, par le biais du Comité de l'information contribuera à améliorer et à renforcer la nouvelle vision du Secrétaire général en matière d'information. A propos du site Web de l'Organisation, les progrès sont énormes. Mais un accès libre à la collection des traités et au disque optique doit permettre de véhiculer plus largement les instruments juridiques que les Etats Membres sollicitent.
Concernant les pôles régionaux d'information des Nations Unies, la délégation malienne est du même avis que le Secrétaire général qui souligne que son application doit tenir compte de l'avis des Etats Membres. En effet, une collaboration étroite entre ces pôles et les gouvernements devrait favoriser la réalisation de l'objectif principal: l'information au service du développement. A cet égard, le Département de l'information devrait veiller à ce que les informations qui seront véhiculées par les sites Web des centres régionaux soient fiables. En ce qui concerne la coopération avec les organisations non gouvernementales dans le domaine de communication, la délégation du Mali appuie fermement le Département dans sa tâche consistant à concrétiser l'objectif de la Déclaration du Millénaire. Pour conclure, le représentant a qualifié l'information de "cordon ombilical" de toute activité de développement.
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