AG/EF/400

LA COMMISSION EXAMINE LES CONSÉQUENCES DES CATASTROPHES NATURELLES SUR LES CONDITIONS DE VIE ET LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DES PAYS EN DEVELOPPEMENT

21/10/02
Communiqué de presse
AG/EF/400


Deuxième Commission

14e & 15e séances – matin & après-midi


LA COMMISSION EXAMINE LES CONSÉQUENCES DES CATASTROPHES NATURELLES SUR LES CONDITIONS DE VIE ET LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DES PAYS EN DEVELOPPEMENT


Les pays en développement réitèrent la nécessité d’appliquer

les trois conventions issues de la Conférence de Rio de manière intégrée


Réunie ce matin sous la présidence de M. Marco Antonio Suazo (Honduras), la Deuxième Commission a entendu aujourd’hui, dans le cadre de son examen des questions relatives aux liens entre le développement durable et l’environnement, les attentes et difficultés des pays en développement, tout particulièrement des petits États insulaires, face aux conséquences économiques et humaines des catastrophes naturelles. La plupart des intervenants, entre autres, le Venezuela, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, le Costa Rica, au nom du Groupe de Rio, le Mexique au nom des Etats membres du groupe des pays “mégadifférents” mais ayant des points communs, la Barbade au nom de la Communauté des Caraïbes et le Belize au nom de l’Alliance des petits États insulaires en développement (AOSIS) ont souligné le lien entre développement durable et préservation de l’environnement, en appelant la communauté internationale à apporter une aide financière et en matière de transfert de compétences aux pays dans le besoin de lutter contre les conséquences des catastrophes naturelles et d’El Nino en particulier. 


Tout en appuyant le programme de la Stratégie internationale pour la prévention des catastrophes naturelles et les possibilités de collaboration qu’offre l’Equipe de travail interinstitutions, les intervenants dans leur ensemble ont souligné l’incapacité des pays en développement à faire face aux conséquences de ces catastrophes.  Illustrant leurs propos, plusieurs délégations ont précisé qu’El Nino, qui a touché plus de 110 millions de personnes et causé 34 milliards de pertes en 1997 et 1998, a compromis les conditions de vie et le développement économique de nombreux pays en développement. Le représentant du Costa Rica a rappelé qu’en 2001, 700 catastrophes naturelles ont causé la mort de 25 000 personnes et que d’ici à 2015, nous risquons de perdre 300 milliards de dollars par an à cause de ces phénomènes.


En ce qui concerne les effets compromettant de la variabilité du climat sur les efforts en faveur du développement durable, ils ont souhaité le renforcement d’une collaboration active et la création de synergies entre la science, la technologie et les entités opérationnelles faisant partie du système des Nations Unies, afin de mieux comprendre les effets des catastrophes naturelles.  Dans ce contexte, de nombreuses délégations se sont félicitées de l’entrée en vigueur du Protocole de Kyoto et des efforts de la communauté internationale pour réduire la vulnérabilité des pays en développement face aux catastrophes naturelles. Ils ont salué l’inauguration en janvier 2003 en Equateur d’un Centre international pour l’étude du phénomène El Nino, en exhortant la communauté internationale à apporter un soutien conséquent à cette institution. 


Dans le même ordre d’idées, la plupart des délégations ont salué la décision de la deuxième Assemblée du Fonds pour l’environnement mondial(FEM) de faire de la lutte contre la dégradation des sols l’une de ses priorités.  Dans ce contexte, le représentant de la Namibie a déclaré que la pauvreté était à la fois la cause et la conséquence de l’appauvrissement des sols en précisant que 14 millions de Namibiens risquent d’être affectés par la faim en raison de la désertification.  Le représentant burkinabé, de son côté, a précisé que lutter contre la désertification - qui touche 1/3 de la surface de la terre et près de 900 millions d’habitants - c’est prévenir les famines, garantir la sécurité alimentaire, et lutter contre la pauvreté en aidant les pays à se frayer un chemin vers un développement durable.


Par ailleurs, le représentant du Mexique qui s’est exprimé au nom des Etats membres du groupe des 15 pays “mégadifférents” mais ayant des points communs, a précisé que ce groupe de pays, qui rassemble plus de 70% des ressources biologiques et 45% des habitants de la planète, a comme objectif de s’assurer de l’application intégrale de la Convention sur la diversité biologique.  Le représentant de l’Inde, quant à lui, a particulièrement évoqué la question de l’utilisation des ressources génétiques en saluant la décision du Sommet de Johannesburg, de négocier, dans le cadre de la Convention sur la diversité biologique,  un régime international visant à promouvoir et à garantir un partage juste et équitable des bénéfices tirés de l’utilisation des ressources génétiques.


En ce qui concerne tout particulièrement la situation des petits États insulaires en développement, la représentante de la Barbade, s’exprimant au nom du CARICOM, a souligné la vulnérabilité des petits États insulaires en développement face aux catastrophes naturelles et leurs grandes attentes, à l’égard de la revue de la mise en œuvre du Programme d’action de la Barbade en 2004 à Maurice.  Il sera nécessaire, a-t-elle ajouté, de se pencher sur les changements qui ont eu lieu sur la scène économique internationale depuis 1994, mais aussi de l’impact du VIH/sida sur les économies des petits États insulaires.  Dans le même ordre d’idées, la représentante du Brésil s’est félicitée de l’engagement pris au Sommet de Johannesburg pour le développement durable des petits États insulaires en développement et a déclaré que son pays était prêt à participer à cet effort dans le cadre de la coopération Sud-Sud. 


Outre les intervenants cités, sont également intervenus les représentants du Bénin, du Danemark (au nom de l’Union européenne), de l’Equateur, de l’Egypte, de la République arabe libyenne, du Mexique, de la Nouvelle-Zélande, de la Fédération de Russie, de la Suisse, de l’Australie, du Guatemala, du Congo, de Belize (au nom de l’alliance des petits États insulaires), de l’Indonésie, de la République dominicaine, du Brésil, de l’Afrique du Sud, d’Israël, du Myanmar, des États-Unis, de la Tunisie, de l’Ethiopie, de l’Algérie, et de l’Iran, ainsi que les représentants de l’Organisation internationale du Travail et de l’Organisation internationale de la météorologie. 


La Deuxième Commission poursuivra l’examen de cette question mardi    22 octobre à 10 heures. 


Environnement et développement durable


Présentation de rapports


M. HAMA ARBA DIALLO, Secrétaire exécutif du Secrétariat de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, a déclaré, en présentant le rapport du Secrétaire général relatif à l’application de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse ou la désertification, en particulier en Afrique (A/57/177), que la cinquième Conférence sur l’application de la Convention avait décidé de créer un organe d’application, le CRIC, dont la prochaine session se tiendra le mois prochain au siège de la FAO à Rome.  Le Secrétariat de la Convention a fourni aux pays africains affectés par la sécheresse une aide financière et technique pour leur permettre de terminer leurs rapports nationaux et de participer au processus du CRIC.  Quatre grandes réunions régionales se sont tenues en vue de préparer la première réunion du CRIC.


Le Sommet mondial sur le développement durable, qui vient de se tenir à Johannesburg, a constitué une opportunité historique pour la Convention sur la lutte contre la désertification.  L’un des problèmes clefs discuté par le Sommet a été le manque de ressources substantielles et adéquates pour pouvoir mettre en œuvre les termes de la Convention sur la lutte contre la désertification et les différents programmes qui en sont issus.  En identifiant le Fonds mondial de l’environnement (FEM) comme seul mécanisme multilatéral existant dont les mécanismes peuvent permettre de faire face aux questions aiguës que pose le phénomène de la désertification, les leaders du monde entier ont appelé, à Johannesburg, l’Assemblée du FEM à prendre les mesures qui s’imposent pour faire face à cette calamité.  Nous avons le plaisir d’annoncer, a dit M. Diallo, que l’Assemblée du FEM vient juste d’avoir lieu à Beijing, du 16 au 18 octobre dernier.  La République populaire de Chine a, au cours de ses travaux, répondu à l’appel lancé par le Sommet de Johannesburg en déclarant que le FEM pouvait servir de mécanisme financier de la mise en œuvre de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification.  Cette déclaration de la Chine répond aux soucis de tous les pays qui cherchaient un mécanisme financier adapté à la mise en œuvre des objectifs de la Convention.  Nous sommes sûrs que les autres Etats Membres suivront l’exemple de la Chine.  En vue de faire face à la désertification, tous les partenaires bilatéraux et multilatéraux devraient rester engagés dans les efforts qui sont déployés par les pays affectés par ce phénomène.  C’est à cette condition que l’on pourra espérer atteindre l’un des objectifs de développement du Millénaire (ODM), qui est de réduire de moitié la pauvreté à l’horizon 2015.


Présentant deux rapports, respectivement intitulés “Coopération internationale pour l’atténuation des effets du phénomène El Nino” et “Mise en œuvre de la stratégie internationale de prévention des catastrophes”,    M. SALVANO BRICENO, Directeur du Secrétariat interagence de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes (ISDR), s’est félicité que cette instance soit de plus en plus considérée par les institutions compétentes comme un forum de discussion sur les politiques à entreprendre en ce domaine.  Il s’est inquiété des conséquences des catastrophes naturelles à travers le monde, notamment en Afrique et dans les petits États insulaires en développement.  Il a précisé que la sixième réunion régionale qui se réunira cette semaine à Genève se concentrera sur le suivi du Sommet mondial pour le développement durable et le réexamen de la Stratégie et du Plan d’action de Yokohama qui doivent être arrêtés en 2003-2004.  S’agissant tout particulièrement du rapport sur la mise en œuvre de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes, il a donné des informations sur la mise en œuvre dudit programme conformément aux recommandations énoncées dans la résolution 56/195 de l’Assemblée générale.  Tout en précisant l’évolution positive de la stratégie, il a souligné la nécessité pour la communauté internationale d’adopter une perspective à long terme en matière de catastrophes naturelles et de désastres écologiques, et la réduction des risques qu’ils présentent.


En ce qui concerne le rapport sur l’atténuation des effets du phénomène El Nino, il recommande d’appuyer énergiquement les activités visant à créer une synergie entre la science, la technique et le système des Nations Unies en vue d’approfondir la connaissance que l’on a des effets de ce phénomène.  Il a évoqué les conséquences compromettantes pour le développement durable de ce phénomène et, en conclusion a donné six recommandations sur les stratégies et plans d’action à adopter.  Il a également souligné que suite au Sommet mondial de Johannesburg, il y a une attente pour une collaboration plus étroite entre le Département des affaires économiques et sociales (DESA) et l’ISDR en matière de prévention de ces catastrophes et de gestion de leurs risques.  Il a indiqué qu’un Centre de recherche sur le phénomène de El Nino sera inauguré en Equateur en janvier 2003 et a formé le vœu d’une collaboration plus étroite entre tous les partenaires concernés par l’étude de ce phénomène dans le souci d’une meilleure efficacité pour les suites et réponses à donner face à ce phénomène. 


M. OLIVIER JALABERT, Fonctionnaire principal au Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique, a déclaré que le rapport du Secrétaire général relatif à la “Convention sur la diversité biologique” (A/57/220) mettait l’accent sur le partage des avantages tirés des ressources génétiques et sur la conservation des forêts.  Avec 36 instruments de ratification déposés, le Protocole de Carthagène sur la prévention des risques biotechnologiques a des chances d’entrer en vigueur en 2003.  Le Comité intergouvernemental chargé de suivre le processus de signature et de ratification de cet instrument juridique a tenu sa troisième réunion à La Haye du 22 au 26 avril 2002.  La protection de la biodiversité, dont la question fait désormais partie de la plupart des stratégies de développement national, est devenue l’un des principaux soucis de la communauté internationale.  Les avantages politiques que nous avons acquis sur cette question au cours de l’année écoulée doivent désormais être traduits en politiques et en programmes de mise en œuvre concrets.


Présentant le rapport intitulé “Application des conclusions de la Conférence mondiale sur le développement durable des petits Etats insulaires en développement et promotion d’une approche intégrée de la gestion de la zone de la mer des Caraïbes dans la perspective du développement durable” (A/57/131), M. MANUEL DENGO, Chef de la Branche des petits Etats insulaires, de l’eau et des ressources naturelles de la Division du développement durable a précisé que ce rapport demande d’appuyer la promotion d’une approche intégrée de la gestion de la zone de la mer des Caraïbes dans la perspective du développement durable.  Ce rapport présente les activités en cours et les nouvelles initiatives prises par les Nations Unies et ses organismes, les gouvernements et les organisations régionales pour appliquer le Programme d’action de la Barbade.  Il conclut sur des suggestions sur la façon d’améliorer la mise en œuvre du Programme d’action, qui tiennent compte des préparatifs du Sommet mondial pour le développement durable.  M. Dengo a également formé le vœu que soit renforcé l’exercice de la collecte d’informations sur la question, en particulier à l’échelon national et local.  Pour ce faire, il a suggéré que l’on tire profit de toutes les opportunités offertes par les instruments des technologies de la communication et de l’information.


M. ANRAWUL KARIM CHOWDHURY, Haut Représentant pour les pays les moins avancés, les pays enclavés et les petits Etats insulaires en développement, a déclaré, commentant le rapport du Secrétaire général sur “l’application des conclusions de la Conférence mondiale sur le développement durable des petits Etats insulaires en développement et la promotion d’une approche intégrée de la gestion de la zone de la mer des Caraïbes dans la perspective du développement durable” (A/57/131), que les petits Etats insulaires en développement avaient des vulnérabilités qui font peser des contraintes d’un type particulier sur leurs perspectives de développement.  La communauté internationale doit donc prendre des mesures particulières pour accorder à ces Etats un meilleur accès aux marchés, plus d’aide publique au développement (APD), et des ressources pour leur permettre de renforcer leurs capacités et faire face à leurs faiblesses, dues essentiellement à l’étroitesse de leurs marchés et à leur manque de ressources naturelles.  Le Sommet de Johannesburg a décidé de renforcer le programme d’action pour la protection de l’environnement marin, dont les Etats insulaires sont extrêmement dépendants.  Johannesburg a aussi demandé que soient renforcés tous les programmes ayant trait à la mise en œuvre du Programme d’action de la Barbade.  L’évaluation décennale de ce Programme devrait être précédée d’un processus préparatoire identifiant les points faibles de sa mise en œuvre et énonçant des recommandations visant à en améliorer l’application.  Il est impératif  que les petits Etats insulaires s’approprient la préparation et la tenue de l’évaluation décennale du Programme de la Barbade.  L’appui international et des ressources supplémentaires doivent être mobilisés, et nous avons commencé à sensibiliser les Etats Membres sur cette question depuis la création du Bureau du Haut Représentant pour les PMA; les pays enclavés et les petits Etats insulaires, et notre nomination à sa tête.  Nous avons pris part à toutes les rencontres internationales ou régionales dont l’ordre du jour concernait les petits Etats insulaires et les PMA.  J’espère, a dit M. Chowdhury, que la Banque mondiale et le FMI participeront activement à la préparation de l’évaluation décennale du Programme d’action de la Barbade.


Déclarations


S’exprimant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, M. VICENTE EMILIO VALLENILLA (Venezuela) s’est félicité des progrès réalisés dans les différents domaines abordés par les rapports présentés ce matin.  Il a présenté le Fonds pour l’environnement mondial comme un moyen de renforcer la lutte contre la désertification.  Il a également déclaré qu’il est nécessaire de respecter les engagements pris au titre de l’APD et au titre des différentes conventions pour faire face à la dégradation de l’environnement et aux conséquences des catastrophes naturelles sur les politiques de développement.  Cette stratégie doit contribuer à éliminer les causes qui nuisent aux pays en développement qui sont beaucoup plus touchés par les catastrophes naturelles en général et El Nino en particulier.  Il a précisé


qu’en 1997 et 1998, 110 millions de personnes ont été touchées par ce phénomène qui a causé plus de 30 milliards de pertes dans les pays en développement.  C’est pourquoi, il est important que la communauté internationale appuie la création d’un Centre international d’études des causes et conséquences du phénomène El Nino qui doit être inauguré en Equateur en janvier 2003.  Car, a-t-il ajouté, il est évident qu’il existe des liens entre ces phénomènes et catastrophes naturelles et la pauvreté et l’instabilité politique dans les pays en développement. 


Il a également exhorté la communauté internationale à appuyer la Convention pour la lutte contre la désertification et la Convention sur la diversité biologique.  Pour ce qui est du développement durable des petits Etats insulaires, le représentant du Venezuela a réitéré son vœu de voir appuyer les différents programmes en leur attribuant les moyens financiers nécessaires.  Il a exhorté la communauté internationale à soutenir le processus d’évaluation qui aura lieu à Maurice en 2004.  Il a déclaré que s’il existe un point commun entre tous ces rapports, il s'agit non seulement de la nécessité d’un engagement plus fort des pays développés en matière financière et de transfert des technologies, mais aussi en matière de renforcement des synergies entre les différents partenaires et processus internationaux.  Enfin, a-t-il ajouté, il faut une volonté politique de tous les États pour appliquer les conclusions adoptées à l’issue des différents sommets et conférences en faisant preuve de responsabilité.


Mme ELLEN MARGRETHE LOJ (Danemark), a déclaré, au nom des pays de l’Union européenne et des Etats associés, que les accords conclus à Johannesburg sur de nouveaux objectifs, cibles et programmes de travail spécifiques, notamment dans les domaines de l’eau, de la pêche, des conditions sanitaires, des océans, et de la biodiversité sont, entre autres, les bienvenus.  L’Union européenne accorde une importance particulière à la parité.  Les femmes devraient participer à la réflexion et à la prise de décisions dans tous les domaines affectant le développement durable.  Concernant la question du réchauffement de la planète, l’Union européenne félicite les Etats qui se sont engagés, à Johannesburg, à ratifier le Protocole de Kyoto, et elle appelle les pays qui ne l’ont pas encore fait à suivre cet exemple.  L’Union européenne accueille favorablement la notion de partenariat annoncée à Johannesburg, et elle invite les Etats et les autres parties prenantes à accentuer leur participation à tous les types de partenariat dont il a été question lors du Sommet mondial sur le développement durable.


Nous soulignons la nécessité d’assurer une meilleure cohérence entre le suivi de la mise en œuvre des objectifs de développement contenus dans la Déclaration du Millénaire et celui des engagements des autres grandes conférences de l’ONU.  Une conférence d’évaluation de ce suivi devrait être organisée à la fois aux niveaux national, régional et mondial, et au sein même de l’ONU.  Il est indispensable de renforcer le rôle de coordination du Conseil économique et social (ECOSOC) au sein du système de l’ONU.  Nous estimons aussi que le Secrétaire général devrait préparer un rapport sur les modalités de la mise en œuvre des accords de Johannesburg dans la structure de gouvernance de l’ONU.  L’Union européenne accepte aussi de participer au renforcement du rôle des commissions régionales de l’ONU et des autres organes régionaux pertinents pour faciliter la promotion du développement durable.


S’exprimant au nom du Groupe de Rio, M. BRUNO STAGNO (Costa Rica) a déclaré que nous avons fait un pas en avant lors du Sommet mondial de Johannesburg en matière de mise en œuvre de la Déclaration du Millénaire notamment pour ce qui est de l’alerte précoce et de la reconstruction après les catastrophes naturelles.  Il a regretté les lourdes pertes en vies humaines et l’impacts des catastrophes naturelles sur les pays en développement.  A titre d’illustration il a rappelé qu’en 2001, 700 catastrophes naturelles ont causé la mort de 25 000 personnes et que d’ici à 2015 nous risquons de perdre 300 milliards de dollars par an à cause de ces phénomènes.  Les catastrophes naturelles provoquées par les changements climatiques peuvent déstabiliser les marchés et l’économie de tout un pays.  Puisque l’on prévoit des conséquences encore plus graves dans les années à venir, et que selon toute évidence nous devrons faire face à des catastrophes naturelles encore plus meurtrières, il faudrait essayer d’établir les liens entre ces phénomènes et les activités humaines. 


M. Stagno a expliqué par ailleurs qu’il était temps d’adopter des mesures décisives pour mieux répondre à ces catastrophes.  Dans ce contexte, il s’est félicité de l’entrée en vigueur du Protocole de Kyoto et des efforts de la communauté internationale pour réduire la vulnérabilité des pays en développement face aux catastrophes naturelles.  Il a formé le vœu que l’examen de Plan de Yokohama en 2004, offre l’occasion d’aborder les priorités et programmes d’action sur les gaz à effet de serre et que ce point soit étudié et abordé par tous les organismes compétents des Nations Unies.  En outre, il s’est félicité de la création en Equateur, en janvier prochain, d’un Centre international pour l’étude du phénomène El Nino qui a causé 34 milliards de dégâts en 1997 et 1998 notamment sur la côte pacifique d’Amérique latine.  


M. YURIY N. ISAKOV.(Fédération de Russie) a déclaré que le Sommet de Johannesburg a clairement montré que la clef à la question du développement durable réside dans les efforts que fera la communauté internationale pour faire face aux différents facteurs responsables de la pauvreté.  La Fédération de Russie se félicite qu’un lien ait été établi à Beijing entre les besoins de la lutte contre la désertification et les possibilités qu’offre le Fonds mondial de l’environnement (FEM).  La Fédération de Russie compte conclure son adhésion à la Convention sur la diversité biologique aussitôt que possible.  Il est important que soient créées plus de synergies et de coordination dans la mise en œuvre des différents Traités et Conventions relatifs à la protection de l’environnement.  La Fédération de Russie soutient d’autre part les travaux du Groupe interagences sur la prévention des conséquences des catastrophes naturelles.  Nous soutenons aussi le plan d’action du Secrétaire général relatif à la mise en œuvre de la Stratégie de Yokohama et les termes du rapport qu’il a publiés à cet effet.


M. JABER ALI. J. RAMADAN (République arabe Libyenne) a souligné la nécessité d’efforts conséquents pour lutter contre la désertification dans les pays en développement et en Afrique en particulier, et que les pays développés fournissent une aide financière conforme à leurs engagements.  Il a indiqué qu'il s'agit d'un problème de financement pour la mise en œuvre des activités nationales dans la lutte contre la désertification et la sécheresse en coopération avec les différentes stratégies évoquées dans les rapports


présentés ce matin.  Il a formé le vœu d’une coopération constante entre les différents organismes des Nations Unies, notamment le PNUD et le FEM, et le Secrétariat de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification pour la mise en œuvre des conclusions arrêtées à Johannesburg en matière de lutte contre la désertification.  Il a souligné les efforts que son pays déploie pour combattre la désertification, malgré l’embargo dont il souffre et le problème des millions de mines qui restent disséminées sur le territoire libyen depuis la deuxième guerre mondiale. 


M. ADOLFO AGUILAR ZINSER (Mexique) a déclaré, au nom des Etats membres du groupe des pays “mégadifférents” mais ayant des points communs, créé à Cancun au Mexique en février 2002, que ces pays, qui appartiennent à toutes les régions en développement, recèlent plus de 70% des ressources biologiques de la planète et abritent 45% des habitants de la planète.  Notre groupe, en se basant sur le droit souverain des Etats à contrôler leurs ressources naturelles, travaille à assurer une application intégrale de la Convention sur la diversité biologique.  Les chefs d’Etat et de gouvernement des 15 Etats membres du Groupe ont adopté, à Johannesburg, une Déclaration dans laquelle ils déclarent que le dialogue multilatéral est la voie qui permettrait de remporter avec succès la lutte contre la pauvreté.  L'un des objectifs prioritaires de notre Groupe est de créer un régime multinational qui pourrait assurer une juste répartition des avantages tirés des ressources génétiques.  Nous demandons à l’Assemblée d’envoyer un message clair sur cette question à la Convention sur la diversité biologique.  Notre Groupe souhaite que soit mis en place un régime sui generis à travers lequel serait assurée la protection des connaissances traditionnelles associées à la biodiversité.  Ce régime international serait basé sur des instruments et mécanismes de différentes natures.


M. GALLEGOS CHIRIBOGA (Equateur) a déclaré qu’il y a des indications claires qui montrent la nécessité pour la communauté internationale de mener une action cohérente, afin de réduire les risques des catastrophes naturelles et des changements climatiques.  Il a noté que la pauvreté augmente la vulnérabilité des populations et que la combinaison de la pauvreté et des catastrophes ont des impacts sociaux et économiques considérables.  Il a souligné que l’augmentation rapide des catastrophes naturelles fait que les sociétés sont de moins en moins à même de surmonter les conséquences qui en découlent.  C’est pourquoi, il faudrait favoriser le développement des capacités institutionnelles des pays et des régions touchés, l’accès et le transfert des technologies appropriées, la mise en œuvre de systèmes d’alerte rapide, la prévention et l’atténuation des changements climatiques extrêmes, l’évaluation constante des changements climatiques, l’application réelle des conclusions arrêtées à Johannesburg.  Enfin, il a salué l’inauguration prochaine dans son pays du Centre international pour l’étude du phénomène El Nino, création qui fait suite à la recommandation de 450 experts scientifiques et du Mémorandum signé en septembre 2001 entre l’Equateur et l’Organisation pour la météorologie mondiale. 


M. STEFANO TOSCANO (Suisse) a déclaré que la lutte contre la pauvreté, et la promotion du développement durable ne pourront se faire avec succès que si les actions qui leur sont liées sont menées en respectant l’environnement naturel.  Nous savons tous que les effets des catastrophes naturelles pourraient être limités par une meilleure préparation des populations aux niveaux régional, national et international.  La stratégie de prévention des effets des catastrophes naturelles lancée par l’ONU pour limiter les conséquences de ces catastrophes “naturelles”, mais souvent dues à l’action humaine sur la planète, semble être sur le bon chemin comme le montre la signature récente d’un mémorandum d’accord  entre le Secrétariat de la Stratégie et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).  Afin de soutenir les activités du secrétariat de la Stratégie, la Suisse à créé un groupe de soutien à la mise en œuvre de la Stratégie, dont la première réunion a eu lieu en juin dernier à Genève.  Concernant la Convention sur la lutte contre la désertification, notre pays, qui en est l’un des promoteurs initiaux, continue à soutenir sa mise en œuvre à travers ses programmes de coopération pour le développement.  Sur la question de la protection de la diversité biologique, la Suisse soutient l’objectif arrêté par la dernière Conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique, qui a eu lieu à La Haye, et qui est de mettre fin à la tendance à la disparition de la biodiversité d’ici à 2010.  Quant aux changements climatiques, nous soutenons l’appel lancé à Johannesburg en faveur d’une ratification universelle du Protocole de Kyoto.


M.IHAB GAMALELDIN (Egypte) a estimé que nous devons, d'une part, utiliser l’élan du Sommet de Johannesburg en examinant les questions à l'étude, et d'autre part faire preuve de la volonté politique nécessaire pour la mise en œuvre de calendriers, de priorités et des actions nécessaires.  Le Sommet de Johannesburg a relevé que la lutte contre la désertification constitue une priorité urgente pour les dix années à venir.  Elle nécessite des ressources nouvelles et des transferts de compétences idoines.  Il a appelé à un financement conséquent des fonds nationaux, régionaux et internationaux pour la lutte contre la désertification.  Il a salué la création d’un groupe de contact conjoint pour consolider les relations entre la Convention sur la lutte contre la désertification, la Convention sur la diversité biologique et celle sur les changements climatiques. 


Par ailleurs, il a évoqué la tenue de la sixième Réunion des Etats parties qui a fait le point sur le passage des conclusions arrêtées à une application sur le terrain, selon des objectifs bien déterminés.  Enfin, il a déclaré que la baisse concrète de la dégradation de la biodiversité exige des moyens financiers et des transferts de compétences conséquents, à destination des pays en développement.  Il a émis l'espoir que tout programme entrepris en Afrique pour la réduction des catastrophes sera élargi à tout le continent et obtiendra l’appui financier requis pour aider les pays à créer des mécanismes nationaux multisectoriels; ceux-ci renforceront leur action en matière de lutte contre les risques et les conséquences des catastrophes naturelles en général et d’El Nino en particulier. 


M. ROGATIEN BIAOU (Bénin) a souscrit à la Déclaration du Groupe des 77 et de la Chine, et a déclaré que, en sa qualité de Coordinateur du Groupe des PMA, le Bénin a organisé à Cotonou une conférence des Ministres des Etats membres de ce groupe.  Les préoccupations des PMA ont été reflétées dans le document final de Johannesburg, mais nous aimerions désormais voir la mise en œuvre effective des engagements d’Action 21.  Le Bénin attache une grande importance aux travaux que le FEM doit engager dans le domaine de la préservation des terres.  Il faudra à cet égard reconnaître le rôle complémentaire des actions du FEM et celui du Secrétariat de la Convention sur la lutte contre la désertification.  Les décisions prises par le FEM la semaine dernière n’auraient pas été adoptées sans l’engagement des PMA


d’Afrique et du Secrétariat de la Convention sur la lutte contre la désertisation.  Ces mesures ne seront cependant qu’un premier pas dans les efforts qui doivent être engagés, à tous les niveaux, pour faire face aux conséquences néfastes de la désertification.  Nous pensons que des actions doivent être menées à tous les niveaux.  C’est pourquoi il est indispensable que la prochaine réunion, prévue au siège de la FAO à Rome, se tienne dans des conditions optimums qui faciliteraient une mise en œuvre effective de la Convention, afin d’inverser les tendances à la dégradation des terres et la raréfaction des ressources en eau.  Les résultats de Johannesburg ne seront des succès que si nous conjuguons, à tous les niveaux, nos actions, pour donner un sort meilleur aux millions de personnes qui souffrent des défis posés par la dégradation de l’environnement mondial.


M. MARK RAMSDEN (Nouvelle Zélande) s’est félicité des efforts que la communauté internationale déploie en faveur des petits Etats insulaires en développement.  Il a appuyé la réunion de la Barbade +10 en souhaitant que son processus préparatoire soit bref, efficace et bien ciblé.  Il a formé le vœu que le réexamen du programme de la Barbade +10 soit l’occasion de réaffirmer les engagements pris à cette époque et plus récemment au Sommet mondial pour le développement durable, à Johannesburg.  A cet égard, et compte tenu des progrès réalisés, il ne pense pas, a-t-il dit, qu'il faille négocier de nouveaux accords, mais plutôt se concentrer sur une meilleure application des plans et accords existants.  Dans ce contexte, il s’est félicité au sujet des partenariats et des initiatives prises par les petits Etats insulaires et leurs partenaires du Sommet de Johannesburg.  Il a exhorté à mener à leur fin et sans délais les travaux sur les indices de vulnérabilité. 


M. MARTIN ANDJABA (Namibie) a indiqué, au nom des Etats membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), que les pays de cette région souffraient fréquemment de problèmes de sécheresse.  Au cours des dernières décennies, la SADC a organisé un certain nombre d’ateliers et de séminaires sur le renforcement des capacités en vue de faire face aux problèmes liés à l’aridité des sols.  La plus récente de ces réunions, qui a eu lieu en avril 2002, a traité de questions relatives à la réhabilitation des terres, aux connaissances traditionnelles, et à l'usage de technologies appropriées.  Environ 14 millions de personnes font aujourd'hui face à la famine dans notre région, et cette situation risque de s’aggraver au fil des ans.  Le réchauffement de la planète pourrait profondément affecter notre région dans l’avenir.  L’état de la mise en œuvre de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification a été présentée au cours d’une réunion organisée en Namibie du 15 au 19 juillet 2002.  Nous remercions le Gouvernement de l’Italie pour l’aide qu’il nous a fournie à cet égard.   Nous souhaitons, d’autre part, au nom de la SADC, remercier le Groupe des petits Etats insulaires en développement, qui nous a aidé à développer et appliquer nos politiques relatives aux questions écologiques, et nous lui demandons de rester à nos côtés en ce qui concerne la mise en œuvre des mesures du NEPAD liées à la préservation de l’environnement.


M. GUY O’BRIEN (Australie) a regretté que certains points de la Convention sur la diversité biologique présentent certaines confusions et risquent de pouvoir servir des ambitions d’ordre protectionniste.  Il a regretté que des remarques formulées par l’Australie ne figurent pas dans la note du Secrétaire général sur la Convention sur la diversité biologique.  Nous attendons, a-t-il conclu, de pouvoir contribuer aux consultations officieuses sur la question. 


M. JOSE ALBERTO BRIZ GUTIERREZ.(Guatemala) a estimé que l’Amérique centrale est l’une des régions qui souffrent le plus des conséquences des catastrophes naturelles.  Glissements de terrain, déboisement, érosion des sols, typhons et autres sécheresses localisées affectent la sous-région.  Du fait de l’étroitesse de l’isthme central américain, les répercussions de ces phénomènes ont des effets qui mettent en danger la survie même des économies de la région.  Les actions menées au cours de la Décennie internationale pour la prévention des catastrophes naturelles ont été bénéfiques à notre région.  Nous accueillons avec satisfaction les efforts déployés pour réduire les risques dus aux retombées des catastrophes et autres désastres naturels sur notre région.  Nous demandons à tous les Etats Membres de soutenir les initiatives visant à préserver les populations de notre région contre leurs effets.


M. JAIPAL REDDY (Inde) s’est particulièrement attardé sur la question de l’utilisation des ressources génétiques.  Il a, une nouvelle fois, salué la décision du Sommet de Johannesburg, de négocier, dans le cadre de la Convention sur la diversité biologique,  un régime international visant à promouvoir et à garantir un partage juste et équitable des bénéfices tirés de l’utilisation des ressources génétiques.  Il a lancé un appel à la Conférence des parties à la Convention pour qu’elle prenne immédiatement des mesures en ce sens.  Le représentant a également souhaité que le régime impose aux pays d’origine des ressources génétiques des clauses obligatoires relatives à l’application des droits de propriété intellectuelle. Il a, par ailleurs, appelé à la mise en place de systèmes sui generis pour protéger les connaissances traditionnelles et s’assurer que les détenteurs de ces connaissances partagent les bénéfices tirés de leur commercialisation.  Le représentant a également estimé que la mise en place d’un système fiable pour les dommages causés à la biodiversité, conforme à l’Article 14.2 de la Convention sur la diversité biologique, contribuerait considérablement à la réalisation des objectifs convenus.


Mme CAROLE LEWIS, Organisation internationale du Travail (OIT), a évoqué le processus de reconstruction après une catastrophe naturelle et le rôle, en la matière, du travail décent.  Elle a plaidé pour la décentralisation de la gestion de ce processus et la création, au niveau local, de programmes de réhabilitation des infrastructures à forte densité de main-d’œuvre.  Citant l’exemple du Programme IFP/CRISIS de l’OIT, la représentante a estimé que la formation professionnelle doit aussi être un élément crucial des efforts étant donné que la diversification de l’emploi peut être une stratégie de réponse à une nouvelle catastrophe.  La représentante a pleinement appuyé le programme de la Stratégie internationale pour la prévention des catastrophes naturelles et les possibilités de collaboration qu’offre l’Equipe de travail interinstitutions. 


M. DER KOMA (Burkina Faso) a exhorté la communauté internationale à accorder davantage de moyens à la lutte contre la désertification en soutenant effectivement et conséquemment la mise en œuvre de la Convention contre la désertification.  L’appui international, a-t-il ajouté, doit principalement viser au renforcement des capacités et à l’appui financier aux pays touchés, notamment les pays africains.  A cet égard, il a salué l’engagement financier consenti par le Fonds de l’environnement mondial en faveur des activités concernant la lutte contre la désertification.  Il faut s’engager à agir résolument contre la désertification, car lutter contre la désertification qui touche 1/3 de la surface de la terre et touche près de 900 millions d’habitants, c’est prévenir les famines, c'est garantir la sécurité alimentaire, en un mot lutter contre la pauvreté en aidant les pays touchés à se frayer un chemin vers un développement durable. 


Par ailleurs, le représentant du Burkina a précisé que son pays a adopté en 2000 un plan d’action national de lutte contre la désertification  et participe aux programmes régionaux de recherche, conduit par l’Institut du Sahel (INSAH) et par le Centre régional Agro-Hydro-Météorologique (AGRYMET) qui visent à une meilleure compréhension des phénomènes de la sécheresse et de la désertification en vue de les prévenir et de proposer des solutions pour en atténuer les conséquences.  Le Burkina Faso, a-t-il encore précisé, soutient également plusieurs initiatives de lutte contre la désertification développées par d’autres institutions régionales telles le Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel et l’Autorité intergouvernementale sur la sécheresse et le développement.


M. JEAN-MARIE BOSSINA (République du Congo) a souligné le danger qui pèse sur le bassin du Congo dont les forêts s’étendent sur plus de 200 millions d’hectares, couvrent sept pays d’Afrique centrale et représentent le second massif d’un seul tenant au monde après l’Amazonie.  Réservoir important de biodiversité, le bassin du Congo et la nécessité de le protéger, ont conduit le Gouvernement congolais à définir, dans le cadre du programme d’action forestier national (PAFN), une nouvelle politique forestière.  Cette dernière, a expliqué le représentant, est fondée sur la gestion durable des forêts, garantissant une production soutenue des ressources forestières et une conservation durable des écosystèmes forestiers et notamment de la diversité biologique. 


Au niveau sous-régional, la Conférence des ministres en charge des forêts d’Afrique centrale (COMIFAC) a mis en place un plan de convergence qui comprend des actions prioritaires pour la période 2002-2005.  Parmi ces actions, le représentant a cité la création de nouvelles aires protégées, l’aménagement des concessions forestières ou encore l’intensification des programmes de reboisement.  Ces initiatives, a-t-il ajouté, sont appuyées par un partenariat multilatéral associant gouvernements, organisations parapubliques, secteur privé, société civile, populations riveraines, donateurs et bailleurs de fonds.  Le représentant s’est ensuite félicité qu’après le Sommet de Johannesburg, "l’initiative du bassin Congo" ait fait l’objet d’un “accord de partenariat” entre les Etats-Unis et cinq des pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale.


M. STUART LESLIE (Belize) a déclaré, au nom de l’Alliance des petits Etats insulaires en développement (AOSIS), que si les tendances actuelles se poursuivent, les changements climatiques déclencheront une érosion irréversible du relief côtier des petits Etats insulaires.  Le niveau des mers a augmenté, au point que certaines îles seront complètement englouties par les flots.  Le réchauffement de la mer va causer la destruction des massifs de corail, des changements dans les habitudes de reproduction des animaux marins et même un changement radical de la migration des bans de thon.  C’est avec ces menaces à l’esprit que nos pays se préparent à prendre part à la Conférence des parties à la Convention sur les changements climatiques, qui aura lieu à New Delhi en Inde. Nous entendons y répéter nos soucis et nous assurer que les Accords de Marrakech sont totalement appliqués.  Nous regrettons toutes les initiatives qui vont à l’encontre des efforts des Etats concernés.  A cet égard, il est inacceptable que la Banque mondiale cherche à établir un organe isolé et autonome dans la région du Pacifique, qui sera en dehors du contrôle des experts régionaux travaillant sur la question du changement climatique.  En lui attribuant des financements sans consulter les autorités compétentes de la région, la Banque est en train de semer les germes d’une mauvaise mise en œuvre des programmes liés à la lutte contre les changements climatiques.  Des expériences de même nature ont été observées en ce qui touche les activités conjointes de mise en œuvre.  Les pays donateurs ont été prompts à promouvoir l’idée des “puits de carbone”, et sont allés faire pression sur les différents ministères chargés des forêts dans les pays en développement.  Cette démarche a, de facto, ignoré et mis de coté l’expertise nationale et régionale de ces pays et régions sur une question cruciale.


M. DARMANSJAH DJUMALA (Indonésie) s’est félicité de la Stratégie internationale sur la prévention des catastrophes et a salué le travail des différents organismes des Nations Unies, notamment du travail de coordination du Groupe d’action interorganismes pour la prévention des catastrophes.  Il a souligné l’importance des stratégies régionales, sous-régionales et nationales qui ont pour but de prévenir les conséquences sociales et économiques de telles catastrophes.  En ce qui concerne la lutte contre la désertification, elle est essentielle pour éliminer la faim et la pauvreté, a-t-il insisté.  C’est pourquoi, il s’est félicité des conclusions de le deuxième Assemblée du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) qui a décidé de faire de cette lutte l’une de ses priorités. 


L’Indonésie, qui est un archipel de plus de 17 000 îles, est plus que sensible aux attentes des petits États Insulaires avec lesquels nous partageons de nombreux défis et contraintes en matière de développement.  Nous sommes conscients de la fragilité de leur écosystème, de la vulnérabilité de leurs populations.  Dans ce contexte, a-t-il ajouté, nous soutenons toutes les initiatives des différents organismes des Nations Unies en matière de promotion d’un développement durable en faveur des petits États insulaires en développement, et nous formons le vœu d’une pleine application du Plan d’action de Johannesburg.  Dans le même ordre d’idées, il a exhorté la communauté internationale à saisir l’opportunité en 2004, de l’examen de la mise en œuvre du Programme d’action de la Barbade comme un moyen d’atteindre le développement durable des petits États insulaires en développement. 


M. JOSE MIGUEL SOSA (République dominicaine) a déclaré qu’il est essentiel d’atténuer les effets des catastrophes naturelles sur la vie des populations.  Pays de la mer des Caraïbes, la République dominicaine connaît les ravages causés chaque année par les cyclones qui affectent cette région.  Nous avons pu mettre en place des programmes d’alerte rapide qui avertissent les populations des dangers des cyclones.  Nous consacrons malheureusement une grande partie de nos ressources nationales à restaurer nos infrastructures après le passage des éléments.  Nous aurions besoin d’une assistance accrûe de la communauté internationale pour faire face à nos besoins.


Mme MARIA LUISA ESCOREL (Brésil) a déclaré que le Sommet de Johannesburg a été l’occasion de réaffirmer nos engagements envers les principes de Rio et le Plan d’action 21 tout en adoptant de nouvelles actions en matière de développement durable et de la gestion des ressources naturelles.  Elle a souligné la nécessité de se concentrer sur les conséquences des catastrophes naturelles, la vulnérabilité des pays en développement et de leurs populations et le renforcement de la stratégie internationale de prévention de ces catastrophes en créant un soutien technique et scientifique pour la gestion de ces catastrophes.  Elle a formé le vœu que l’on se concentre sur la prévention en améliorant la formation, la communication et l’information.  Elle s’est félicitée des mesures prises lors de la deuxième Assembée du FEM au sujet de la lutte contre l’appauvrissement des sols. Le Brésil possède l’une des plus larges gammes de ressources biologiques du monde, c’est pourquoi nous sommes très sensibles aux principes et objectifs de la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique.  Elle s’est félicitée de l’engagement pris à Johannesburg pour le développement durable des petits États insulaires en développement et s’est dit prête à participer à cet effort dans le cadre de la coopération Sud-Sud. 


M. XOLISA MFUNDISO MABHONGO (Afrique du Sud) a souscrit aux déclarations des délégations du Venezuela, du Mexique et de la Namibie.  Le Sommet mondial de Johannesburg a abouti à l’adoption d’un plan d’action dont la mise en œuvre constitue le principal défi auquel nous devons faire face.  La disparition de la biodiversité représente un défi majeur à la communauté internationale du fait de l’importance de la biodiversité pour la vie même de l’espèce humaine.  Le Sommet de Johannesburg a rappelé qu’il est important de respecter les termes de la Convention internationale sur la diversité biologique.  L’Afrique du Sud attache beaucoup d’importance à la juste répartition des bénéfices tirés de l’exploitation des ressources génétiques de la planète.  Il est important que nous adoptions un régime international juste et transparent sur cette question.  Ce régime devra aussi protéger et rémunérer les connaissances traditionnelles des pays en développement sur les espèces de faune et de flore qui sont jugés bénéfiques et qui font l’objet d’une exploitation.  Le Sommet mondial de Johannesburg a réaffirmé l’importance de la mise en œuvre de mesures de lutte contre la désertification, identifiée comme un facteur majeur de paupérisation des régions et des pays qu’elle affecte.  Le Sommet a d’autre part réitéré l’importance d’appliquer, dans les meilleurs délais, le Programme d’action de la Barbade, qui et crucial pour les Etats insulaires en développement.


M. ALI YAHYA (Israël) a expliqué, au sujet du programme IPALAC, lancé en mars 1995 et financé par l’UNESCO, sous les auspices de l’Université

Ben-Gourion, qu'il a pour objectif ultime de créer des “cyber communautés” de chercheurs-agronomes dévoués à la lutte contre la désertification.  En encourageant les participants à partager les informations par le biais du courrier électronique ou des sites Internet, IPALAC a affirmé le représentant, a été l'initiateur de rencontres de chercheurs du monde.  Sous sa forme actuelle, le programme vise surtout l’Afrique.  Le défi, en ce qui concerne ce continent, est de mettre entre les mains de ceux qui peuvent en bénéficier des outils d’irrigation.  En la matière, la technique de l’irrigation au goutte à goutte peut résoudre de nombreux problèmes.  Elle offre, à des prix abordables, tous les bénéfices de la haute technologie aux petits fermiers.


U. KYI TUN (Myanmar) s’est associé à la déclaration du Groupe des 77 et de la Chine et a souligné combien, ces dernières années, les pays d’Asie, dont le Myanmar, avaient été durement touchés par les catastrophes naturelles, notamment par des inondations.  Pour amoindrir l’impact de ces catastrophes, a repris le représentant, il est nécessaire de renforcer les mécanismes de réaction à tous les niveaux, international, régional et national.  Le représentant a fait l’éloge d’un projet régional mis en place en 2001 par la Commission économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique, projet qui vise à renforcer la capacité de planification et de réaction aux inondations.  Il a espéré que cette initiative sera prochainement étendue à toute la région.


Le représentant a demandé que la communauté internationale n’oublie pas les catastrophes naturelles créées par l’homme, comme le réchauffement de la planète.  Il a ajouté que le Myanmar était très concerné par le problème de la désertification, qui menace une région centrale de près de 9 millions d’hectares.  Le Gouvernement a mis en place un plan de trente ans, pour la période courant jusqu’en 2031. L’objectif est de lutter contre la désertification en protégeant la végétation restante et en replantant là où elle a disparu. Le représentant s’est félicité de l’aide du PNUD en la matière.  Il a conclu en rappelant le lien, admis depuis le Sommet mondial sur le développement durable, entre la pauvreté, l’environnement, et l’usage des ressources naturelles.     


S’exprimant au nom de la Communauté des Caraïbes (CARICOM),

Mme JUNE CLARKE (Barbade) s’est félicitée de la Stratégie internationale sur la prévention des catastrophes et a salué le travail des différents organismes des Nations Unies, qui ont fait preuve d’une attitude exemplaire en matière de coopération en ce domaine, notamment pour la mise en oeuvre du Programme d’action de la Barbade en faveur des petits Etats insulaires en développement.  Selon Mme Clarke, il est urgent de mettre en place des stratégies régionales pour promouvoir de manière efficace la Stratégie en prenant en compte les spécificités et les attentes particulières des petits Etats insulaires.  Elle a estimé qu'il fallait mobiliser des ressources financières suffisantes et que celles-ci soient octroyées dans les meilleurs délais pour permettre aux pays victimes de catastrophes naturelles de réagir en temps voulu.  La représentante s’est félicitée de la tenue, récemment, de la conférence des Etats Parties à la Convention sur la désertification et de la décision prise d'établir un comité pour le réexamen de la convention et l'assistance aux Etats parties.


En outre, Mme Clarke a expliqué qu'il était primordial de tisser des liens entre les trois conventions de Rio et de trouver des synergies entre les différentes stratégies et actions.  Elle a salué la décision de la deuxième Assemblée du FEM d’identifier la lutte contre la dégradation des sols comme l’une de ses nouvelles priorités.  Elle a également souligné la nécessité de prendre des mesures contre la pollution dont sont responsables les navires et qui représentent un danger pour l’économie des Etats du CARICOM.  En conclusion, elle a évoqué la vulnérabilité des petits pays insulaires, qui attendent avec de grands espoirs, la revue de la mise en œuvre du Programme d’action de la Barbade en 2004, à Maurice.  Il faudra alors se pencher sur les changements qui ont lieu sur la scène économique internationale depuis 1994 mais aussi sur l’impact du VIH/sida sur les économies des petits Etats insulaires.  La mer des Caraïbes mérite une attention particulière et une approche de gestion innovatrice qui prennent en compte les préoccupations des Etats qui bordent cette mer. 


M. DANIEL D. C. DON NANJIRA (Organisation météorologique mondiale –OMM) a déclaré que la Conférence de Rio, tenue en 1992, a fait démarrer un processus fructueux au sein de la communauté internationale en ce qui concerne les notions de préservation de l’environnement et de promotion d’un développement durable.  La dernière décennie s’est caractérisée par de nombreuses initiatives visant à promouvoir la préservation de l’environnement de manière à éradiquer la pauvreté tout en préservant des ressources naturelles pour la satisfaction des générations futures.  La sécheresse et la désertification, ainsi que l’absence d’eau douce, sont des freins majeurs à la promotion du développement durable.  De même, il est indispensable de fournir à toutes les populations l’énergie dont elles ont besoin pour assurer leur survie et améliorer leurs conditions de vie.  C’est pourquoi il est nécessaire de favoriser l’usage de sources d’énergie renouvelables.  L’OMM travaille, pour atteindre ces objectifs, avec les organismes de l’ONU et les gouvernements des Etats Membres.  Dans le domaine de la prévention des catastrophes naturelles, nous participons à la création de centres régionaux de surveillance et d’alerte rapide.  La collaboration de notre organisme avec les petits Etats insulaires en développement est étroite, et nous continuerons à soutenir ce groupe de nations pour une meilleure mise en œuvre du Programme d’action de la Barbade.


M. HERBERT S. TRAUB III (Etats-Unis) a regretté que l’accroissement du nombre de manifestations et d'événements vienne porter atteinte à la qualité de nos travaux et à notre efficacité.  Il a regretté que lors de la sixième Conférence des Etats partie sur la diversité biologique, il n’ait pas été tenu compte des objections formelles formulées par l’Australie.  Par ailleurs, il a souhaité que l’on mette fin à des arrangements administratifs qui permettent d’utiliser 3 millions de dollars par an au titre des dépenses des services de conférence sur le budget ordinaire des Nations Unies. 


M. MOHAMED FADHEL AYARI (Tunisie) a souscrit à la déclaration faite par le Venezuela au nom du Groupe des 77 et de la Chine, et il a déclaré que le Sommet de Johannesburg avait adopté des décisions dont la mise en œuvre est indispensable à la survie même de l’humanité.  Il est temps d’accorder la `plus grande attention à la préservation des ressources naturelles et à la lutte contre le phénomène de la  désertification.  Pays affecté par la désertification, la Tunisie subit chaque année des pertes de plusieurs millions de dollars dus à l’aridité et l’érosion des terres.  Nous nous félicitons donc de la décision du Conseil du FEM de désigner la désertification et la préservation des terres comme domaines d’intervention privilégiés du Fonds mondial de l’environnement.  Johannesburg a aussi souligné que la préservation de la biodiversité est indispensable au bien-être des peuples, et nous soutenons la décision prise à La Haye de mettre fin à la tendance à la disparition de la diversité biologique d’ici à 2010.  Il faudrait cependant assurer aux actions entourant cette décision les ressources qui leur sont indispensables.  Concernant la mise en œuvre du plan d’action de la Barbade, la Tunisie en attend l’évaluation décennale en 2004, tout en soutenant les efforts des Etats insulaires en développement.


M. BELKACEM SMAILI (Algérie) a déclaré que la désertification est aujourd’hui l'un des grands défis auxquels la majorité des pays, notamment dans l’hémisphère Sud de la planète, se trouve confrontée.  Il a noté qu’elle affecte une centaine de pays dans le monde et menace la viabilité de vastes régions, notamment en Afrique.  C’est pourquoi, il s’est félicité de l’adoption de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification qui a établi le lien entre la pauvreté et l’environnement dans les pays les plus gravement touchés.  Néanmoins, il a regretté l’insuffisance des ressources financières destinées aux activités de lutte contre la désertification.  Ces activités, a-t-il insisté, ont besoin d’un soutien fort de la part de la communauté internationale, au plan des ressources financières comme au plan du transfert des technologies requises. 


Par ailleurs, le représentant de l’Algérie a salué la décision de la deuxième Assemblée du Fonds pour l’environnement mondial au sujet de la désignation de la détérioration des sols (désertification et reboisement) comme un grand domaine d’action du Fonds et de l’invitation qu’elle a adressée à la prochaine réunion de la Conférence des Etats parties pour décider de faire du FEM un mécanisme de financement de la Convention.  Enfin, il a estimé que la coordination et la synergie entre les trois conventions sur la désertification, la diversité biologique et les changements climatiques permettront d’assurer une plus grande efficacité et des résultats plus probants dans leur mise en œuvre.  Il a formé le vœu que la prochaine Conférence des parties de la Convention sur la désertification soit l’occasion de prendre une décision permettant de doter cette convention d’un outil permanent de mise en œuvre et lui permette ainsi de mieux contribuer à la réalisation des objectifs du Millénaire en matière de protection de l’environnement et de lutte contre la pauvreté. 


M. TERUNEH ZENNA (Ethiopie) s’est associé à la déclaration du Groupe des 77 et de la Chine et a rappelé que le Sommet mondial pour le développement durable avait réaffirmé la nécessité de combattre la désertification et les effets de la sécheresse afin d’éliminer la pauvreté.  Il a estimé que la mise en œuvre de la Convention sur la désertification était une question de survie pour l’Ethiopie.  Environ une année sur deux, a-t-il repris, ce pays est frappé par la sécheresse.  Cette année, 12 millions de personnes sont affectées, et les pertes en moyens de subsistance ainsi que les migrations massives de population poussent les institutions du pays jusqu’à la limite.  Il faut un partenariat plus fort avec la communauté internationale pour permettre la mise en place d’un programme alimentaire qui mettra un terme au cercle vicieux de la sécheresse et de la pauvreté, a souligné le représentant.


Les effets de la sécheresse sont multiples, a-t-il repris, la biodiversité a été altérée, l’humidité et le niveau d’eau sont réduits au point de mettre en cause la présence de la vie sur ces terres.  L’Ethiopie, a rappelé le représentant, a ratifié la Convention sur la désertification en juin 1997.  Toutes les décisions institutionnelles nécessaires à son application ont été prises, a-t-il ajouté.  Pourtant, ce pays est loin d’avoir atteint les objectifs de la Convention, car les ressources budgétaires du Gouvernement ne sont pas suffisantes.  Et les efforts pour mobiliser les fonds auprès de partenaires internationaux n’ont pas été suffisants, a-t-il reconnu.  En conclusion, le représentant a espéré que le nouveau mécanisme de financement pour l’environnement mondial permettra d’avancer sur cette voie.


M. HOSSEIN MOEINI MEYBODI (Iran) s’est associé à la déclaration du Groupe des 77 et de la Chine et a déclaré que la Deuxième Commission devrait adopter une résolution demandant au Secrétaire général de tenir compte du chapitre 10 du plan de mise en œuvre du Sommet mondial pour le développement durable de Johannesburg.  Le représentant a estimé que toutes les recommandations du Secrétaire général étaient acceptables.  Mais il a insisté sur le fait que son Gouvernement ne souhaitait pas aller au-delà des conclusions du Sommet mondial pour le développement durable.  Concernant la Convention sur la désertification, il faut avancer dans la mise en œuvre des conclusions, a-t-il repris.  Enfin en guise en conclusion, le représentant de l’Iran a demandé l’organisation d’une réunion internationale en 2004 afin de réexaminer le Plan de la Barbade.


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