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AG/EF/386

LA DEUXIEME COMMISSION RECOMMANDE QU’UN SOMMET MONDIAL SUR LA SOCIETE DE L'INFORMATION SOIT ORGANISÉ EN 2003 A GENEVE ET EN 2005 A TUNIS

11/12/2001
Communiqué de presse
AG/EF/386


Deuxième Commission

39e séance – après-midi


LA DEUXIEME COMMISSION RECOMMANDE QU’UN SOMMET MONDIAL SUR LA SOCIETE DE L'INFORMATION SOIT ORGANISÉ EN 2003 A GENEVE ET EN 2005 A TUNIS


Convaincue de la nécessité de dégager un consensus mondial et une volonté collective de faciliter l'accès de tous les pays aux avantages de la révolution des technologies de l'information et des communications, la Commission économique et financière (Deuxième Commission) a recommandé, cet après-midi, à l'Assemblée d'approuver un projet de résolution sur l'organisation d'un Sommet mondial de la société de l'information.  Par ce texte, adopté sans vote, l'Assemblée devrait adhérer à la proposition du Secrétaire général de l'Union internationale des télécommunications (UIT) de tenir un tel Sommet en deux phases, la première à Genève en 2003 et la seconde à Tunis en 2005.  Selon la Commission, l'Assemblée devrait confier la mise au point du projet de déclaration et du projet de plan d'action à un comité intergouvernemental à composition non limitée.


En matière de lutte contre la pauvreté, la Commission a recommandé à l’Assemblée, un projet de texte sur la mise en œuvre de la première Décennie des Nations Unies pour l’élimination de la pauvreté sur lequel s’est exprimée la représentante des Etats-Unis.  Dans ce texte, adopté sans vote, la Commission a recommandé à l’Assemblée d’accueillir favorablement la proposition tendant à créer un fonds mondial de solidarité pour l’élimination de la pauvreté et la promotion du développement humain et social dans les pays en développement.  Dans l’optique de la création de ce Fonds, l’Assemblée générale devrait, selon la Commission, prier le Secrétaire général de présenter, à la prochaine session, des recommandations sur les mécanismes, les modalités de fonctionnement, les attributions, le mandat et les méthodes de gestion du Fonds.  Dans ce même texte, la Commission a recommandé à l’Assemblée de se féliciter du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique lancé à Abuja en octobre 2001 et de demander aux pays développés et au système des Nations Unies d’appuyer ce partenariat et de compléter les efforts de l’Afrique.  La définition des politiques, y compris des politiques économiques doit tenir compte de la dimension spécifiquement féminine, a également recommandé la Commission dans un projet de texte sur la participation des femmes au développement, adopté sans vote.  


Outre les textes mentionnés, la Commission a adopté des projets de résolution sur la Déclaration sur la coopération économique internationale, le rapport du Conseil d’administration du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), et la Stratégie internationale de prévention des catastrophes.  La Commission a, par ailleurs, entendu le représentant de la Namibie présenter un projet de résolution sur la coopération entre l’ONU et la Communauté de développement de l’Afrique australe.


La Commission se réunira, de nouveau, demain mercredi 12 décembre à 15 heures pour poursuivre l’adoption de textes à soumettre à l’approbation de l’Assemblée générale. 


QUESTIONS DE POLITIQUE MACROECONOMIQUE


La Commission a adopté un projet de résolution, tel qu’oralement amendé, sur le Sommet mondial de la société de l'information (A/C.2/56/L.52) par laquelle l'Assemblée générale prendrait note avec satisfaction de la proposition du Secrétaire général de l'Union internationale des télécommunications de tenir le Sommet au plus niveau possible en deux phases, la première à Genève en 2003 et la seconde à Tunis en 2005.  Elle recommanderait que le soin de préparer le Sommet soit confié à un comité intergouvernemental à composition non limitée qui établirait l'ordre du jour du Sommet, mettrait au point le texte du projet de déclaration et du projet de plan d'action et arrêterait les modalités de participation au Sommet d'autres parties prenantes.  L'Assemblée inviterait l'Union à assumer le rôle principal de gestion au secrétariat exécutif du Sommet et pendant son processus préparatoire.


Elle encouragerait la contribution effective et la participation active de tous les organes compétents de l'ONU, en particulier le Groupe d'étude sur les technologies de l'information et de la communication.  Elle inviterait la communauté internationale à verser des contributions volontaires au fonds d'affectation spéciale créé par l'Union pour faciliter la préparation et le déroulement du Sommet, et pour rendre possible la participation de représentants des pays en développement aux réunions régionales qui se tiendront durant le second semestre de 2002, aux réunions préparatoires qui se tiendront au printemps 2002 et au printemps et à l'automne 2003 respectivement, ainsi qu'au Sommet lui-même.


DEVELOPPEMENT DURABLE ET COOPERATION ECONOMIQUE INTERNATIONALE


La Commission a adopté, sans vote, un projet de résolution relatif à la participation des femmes au développement (A/C.2/56/L.63), aux termes duquel l’Assemblée générale demanderait l’application effective et accélérée de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing et des dispositions pertinentes des textes issus de la vingt-troisième session extraordinaire de l’Assemblée, de toutes les autres grandes conférences et réunions au sommet des Nations Unies et des autres sessions extraordinaires pertinentes de l’Assemblée générale, ainsi que de leur suivi.  Par ce texte, l’Assemblée engagerait les gouvernements à élaborer et à promouvoir des méthodes qui permettent d’intégrer une dimension spécifiquement féminine dans tout ce qui touche à la définition des politiques, y compris des politiques économiques, et elle demanderait instamment à tous les gouvernements de veiller à ce que les femmes aient pleinement accès, à égalité avec les hommes, à l’éducation, à la formation, à l’emploi, à la technologie et aux ressources économiques et financières, y compris au crédit, en particulier les femmes rurales et celles qui travaillent dans le secteur non structuré, et de faciliter, le cas échéant, le passage des femmes du secteur non structuré au secteur structuré.  Aux termes de ce projet de résolution, l’Assemblée prierait instamment la Conférence sur le financement du développement, devant avoir lieu à Monterrey (Mexique) en mars 2002, d’examiner dans une perspective spécifiquement féminine tous les aspects du financement pour le développement afin d’assurer aux femmes l’accès aux ressources financières.


      La Commission a aussi adopté sans vote, tel qu’oralement amendé, un projet de résolution sur le respect des engagements et l'application des politiques convenus dans la Déclaration sur la coopération économique internationale, en particulier la relance de la croissance économique et du développement dans les pays en développement, et l'application de la Stratégie internationale du développement pour la quatrième Décennie des Nations Unies pour le développement (A/C.2/56/L.23).  Aux termes de ce texte, l'Assemblée générale déciderait d'examiner la question de l'élaboration d'une nouvelle stratégie internationale de développement à sa prochaine session sur la base des résultats des réunions telles que la session extraordinaire sur le VIH/sida, la troisième Conférence des Nations Unies sur les PMA, la session extraordinaire sur l'application des décisions d'Habitat II, la prochaine Conférence internationale sur le financement du développement, la session extraordinaire à venir sur les droits de l'enfant ou encore le Sommet mondial sur le développement durable. 


L'Assemblée devrait aussi avoir à l'esprit le résultat de l'examen du nouvel Ordre du jour des Nations Unies pour le développement de l'Afrique dans les années 90.  Elle prierait donc le Secrétaire général de lui présenter, à sa prochaine session, le point des difficultés et des contraintes ainsi que des progrès dans la réalisation des grands buts et objectifs de développement adoptés par les Nations Unies au cours de la décennie écoulée.


ENVIRONNEMENT ET DEVELOPPEMENT DURABLE


      La Commission a adopté sans vote un projet de résolution relatif au Rapport du Conseil d'administration du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) sur les travaux de sa vingt et unième session (A/C.2/56/L.65).  Par ce texte, l'Assemblée générale se féliciterait des efforts déjà accomplis pour atteindre les objectifs de la Déclaration de Nairobi sur le rôle et le mandat du PNUE.  Elle réitérerait l'invitation adressée au processus de gestion internationale de l'environnement pour qu'il présente ses rapports au Comité préparatoire du Sommet mondial pour le développement durable qui doit se tenir à Johannesburg.  A cet égard, l'Assemblée noterait avec intérêt le travail qu'effectue le groupe intergouvernemental de ministres ou de leurs représentants sur la gestion internationale de l'environnement en ce qui concerne l'évaluation directive complète des faiblesses institutionnelles existantes ainsi que les besoins futurs et les options en vue d'un renforcement de la gestion internationale de l'environnement.


L'Assemblée soulignerait qu'il importe de disposer de ressources financières suffisantes, sur une base stable et prévisible, afin de garantir l'exécution intégrale du mandat du PNUE et prierait le Secrétaire général de garder continuellement à l'étude les besoins en ressources du Programme et de faire des propositions dans le cadre du budget ordinaire de l'ONU en vue de renforcer ce Programme et l'Office des Nations Unies à Nairobi.


La Commission a en outre pris note du rapport du Secrétaire général sur les produits nocifs pour la santé et l’environnement /A/56/115 et Corr.1-E/2001/92 et Corr.1).


Par un projet de résolution relatif à la stratégie internationale de prévention des catastrophes (A/C.2/56/L.62) adopté sans vote par la Commission, l’Assemblée générale constaterait avec une profonde inquiétude que les catastrophes naturelles deviennent toujours plus fréquentes et plus graves, qu’elles font d’innombrables victimes et ont des répercussions sociales, économiques et écologiques graves et durables sur les sociétés vulnérables dans le monde entier, en particulier dans les pays en développement.  Aux termes de ce projet de résolution, l’Assemblée réaffirmerait que l’Equipe spéciale interinstitutions pour la prévention des catastrophes doit exercer ses fonctions, en particulier en tant que principale instance du système des Nations Unies chargée de mettre au point des stratégies et des politiques  de prévention des catastrophes et de veiller à la complémentarité de l’action des institutions œuvrant dans le domaine de la prévention des catastrophes, de l’atténuation de leurs effets et de la planification préalable, et elle déciderait par ailleurs de faire le point sur les activités de l’Equipe spéciale en 2003, et que le secrétariat de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes devrait aussi nouer des relations de collaboration avec des organisations régionales compétentes s’occupant de la prévention des catastrophes.  Aux termes de ce texte, l’Assemblée encouragerait la communauté internationale à apporter les ressources financières nécessaires au Fonds d’affectation spéciale de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes et à apporter un soutien adéquat au secrétariat pour la prévention des catastrophes, à l’Equipe spéciale, et à ses groupes de travail.


MISE EN ŒUVRE DE LA PREMIERE DECENNIE DES NATIONS UNIES POUR L’ELIMINATION DE LA PAUVRETE (1997-2006)


      La Commission a adopté sans vote un projet de résolution sur la mise en œuvre de la première Décennie pour l’élimination de la pauvreté, et notamment sur la proposition visant à la création d’un fonds mondial de solidarité pour l’élimination de la pauvreté (A/C.2/56/L.61).  Par ce texte, l’Assemblée générale demanderait instamment que la communauté internationale redouble d’efforts pour appuyer les initiatives des pays en développement pour lutter contre la pauvreté, notamment en créant un environnement qui facilite leur intégration dans l’économie mondiale, en améliorant leur accès aux marchés, en facilitant les flux de ressources financières et en appliquant intégralement toutes les initiatives déjà lancées pour alléger la dette des pays en développement.  L’Assemblée soulignerait d’ailleurs que la communauté internationale devrait envisager d’autres mesures pour trouver des solutions efficaces et durables au problème de l’endettement extérieur et du service de la dette des pays en développement.


L’Assemblée jugerait, en outre, essentiel que les pays entreprennent des réformes économiques, institutionnelles et réglementaires pour faciliter une ample libéralisation du commerce et créer un environnement favorable dans lequel celui-ci puisse réellement servir de moteur à la croissance et au développement.  Elle engagerait les pays développés qui ne l’ont pas encore fait à redoubler d’efforts en vue d’atteindre le plus tôt possible l’objectif convenu en matière d’APD et sur ce montant à réserver aux pays les moins avancés une part comprise entre 0,15 et 0,20% de leur PNB.  Elle soulignerait l’importance du rôle de l’APD comme complément des efforts des pays en développement pour répondre à leurs besoins de développement.


L’Assemblée demanderait que l’Initiative renforcée en faveur des pays pauvres très endettés soit mise en œuvre et, à cet égard, soulignerait que la communauté des donateurs se doit de fournir les ressources supplémentaires qui sont nécessaires pour faire face aux besoins futurs de l’Initiative.  L’Assemblée soulignerait aussi le rôle du microcrédit dans la lutte contre la pauvreté et se féliciterait du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique lancée à Abuja en octobre 2001.  Elle demanderait donc aux pays développés et au système des Nations Unies d’appuyer ce partenariat et de compléter les efforts déployés par l’Afrique pour surmonter les difficultés auxquelles elle est confrontée.  Elle réaffirmait qu’il importe que les pays développés et les pays en développement s’engagent d’un commun accord à consacrer aux programmes de base, en moyenne, 20% de leur APD ou 20% de leur budget national.


L’Assemblée accueillerait favorablement la proposition tendant à créer un fonds mondial de solidarité pour l’élimination de la pauvreté et la promotion du développement humain et social dans les pays en développement.  Elle prierait, en conséquence, le Secrétaire général, dans l’optique de la création du Fons, de lui présenter, à sa prochaine session, un rapport contenant des recommandations sur les mécanismes, modalités de fonctionnement, attributions, mandat et méthodes de gestion à donner au Fonds pour qu’il puisse devenir opérationnel, en tenant compte du caractère volontaire des contributions des Etats membres, des organisations internationales, du secteur privé, des institutions, fondations et personnes intéressées ainsi que de la nécessité d’éviter les chevauchements avec des fonds des Nations unies existants.


Explication de position


La représentante des Etats-Unis a souligné que la lutte contre la pauvreté est l’une des priorités importantes des activités de la communauté internationale dans le domaine du développement.  Les Etats-Unis ont appuyé les efforts en la matière dans de nombreuses régions du monde.  Se félicitant de pouvoir se joindre au consensus, elle a souligné que l’un des efforts de la communauté des donateurs pour aider les pays en développement à réduire la pauvreté a donné lieu au lancement de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE).  Elle a affirmé la volonté de son pays de mettre pleinement en œuvre cette Initiative et ses objectifs réels à savoir la réduction réelle et tangible de la pauvreté, une réforme économique orientée vers la croissance et des perspectives améliorées en ce qui concerne le remboursement de la dette.  La représentante a souligné que pour son pays, les décisions concernant le traitement de la dette doivent continuer à être prises dans les enceintes appropriées.  Elle a indiqué que les mesures prises en ce sens par son pays ne s’appliqueront qu’aux pays qui répondent aux critères appliqués aux PPTE.


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