LA COMMISSION ECONOMIQUE ET FINANCIERE EST SAISIE D’UN CODE D’ETHIQUE DU TOURISME ET DE PROJETS DE RESOLUTIONS SUR LA POLITIQUE SECTORIELLE ET LA COOPERATION ECONOMIQUE
Communiqué de presse AG/EF/374 |
Deuxième Commission
27e séance – matin
LA COMMISSION ECONOMIQUE ET FINANCIERE EST SAISIE D’UN CODE D’ETHIQUE DU TOURISME ET DE PROJETS DE RESOLUTIONS SUR LA POLITIQUE SECTORIELLE ET LA COOPERATION ECONOMIQUE
La Commission économique et financière (Deuxième Commission) a consacré, ce matin, son débat général au rapport de la dernière session du Conseil économique et social ainsi qu’au rapport du Secrétaire général et à celui sur l’évaluation quinquennale des progrès réalisés dans l’application de la résolution 50/225 sur l’administration publique et le développement*. L’examen de ces rapports a suscité les commentaires des délégations de l’Iran (Groupe des 77 et Chine), de la Belgique (Union européenne), du Japon, de la Chine, de l’Ukraine et de la Fédération de Russie, lesquels ont porté, entre autres, sur les efforts de développement en faveur de l’Afrique, en particulier sur la Nouvelle Initiative africaine que les délégations ont saluée.
La Commission a également eu l’occasion de prendre connaissance du Code d’éthique mondial du tourisme que le Conseil économique et social avait demandé lors de sa dernière session. Ainsi, le Secrétaire général de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), M. Francesco Frangialli, a indiqué que le document officieux soumis à la Commission est le résultat d’un consensus visant à énoncer les obligations des opérateurs du secteur du tourisme en vue de préserver l’environnement et les particularités culturelles des régions où s’opèrent leurs activités. A une époque où les arrivées internationales de visiteurs atteignent le chiffre remarquable de 700 millions de personnes, et où l’on prévoit le doublement des activités en moins de 20 ans, le Code d’éthique des activités touristiques gagnera de plus en plus en importance, a-t-il dit, en admettant que l’essor du tourisme aura besoin de principes clairs et admis par tous, et définissant ce qui est ou n’est pas une attitude acceptable. Il a rappelé la proposition de M. Nelson Mandela d’inscrire la question à l’ordre du jour du prochain Sommet mondial pour le développement durable de Johannesburg.
La Commission a été saisie d’une série de projets de résolution présentés par l’Iran, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, et relatifs aux questions de politique sectorielle et à la coopération économique internationale aux fins du développement durable. Au titre de la première question, la Commission a notamment pris connaissance d’un projet de résolution sur l’action préventive, la lutte contre la corruption, le transfert illégal de fonds et leur rapatriement dans les pays d’origine.
La Commission reprendra ses travaux demain mardi 20 novembre à 10 heures et entamera l’examen de la mise en œuvre du Programme pour l’habitat.
· A/56/3 et Add.1 ; A/56/127-E/2000/101 et Add.1
Evaluation quinquennale des progrès réalisés dans l'application de la résolution 50/225 sur l'administration publique et le développement
Rapport du Secrétaire général (A/56/127-E/2001/101)
Dans l'introduction de ce rapport, le Secrétaire général rappelle qu'à la suite des grandes conférences et réunions au sommet organisées sous l'égide de l'ONU dans les années 90, l'Assemblée générale, dans sa résolution 50/225, a souligné l'importance que revêtait l'existence de systèmes transparents et responsables d'administration des affaires publiques dans tous les secteurs de la société. Elle a également reconnu qu'il était indispensable de faire en sorte que les systèmes d'administration publique soient bien conçus, efficaces, bien équipés et dotés de capacités et de moyens appropriés, et invité les gouvernements à renforcer leurs capacités en matière d'administration et de finances publiques en introduisant des réformes dans le domaine de la gestion du secteur public, en mettant l'accent sur l'accroissement de l'efficacité et de la productivité, l'obligation de rendre compte, et l'adéquation des institutions publiques. Elle a en outre encouragé, selon qu'il convenait, la décentralisation des institutions et services publics. Dans la même résolution, poursuit le Secrétaire général, l'Assemblée générale a reconnu l'importance des activités de l'Organisation des Nations Unies dans le domaine de l'administration publique et du développement, et demandé que leur efficacité et leur synergie soient renforcés, en vue d'aider les gouvernements, sur leur demande, de sorte qu'ils soient mieux à même de répondre aux besoins fondamentaux de tous, ainsi qu'à assurer un développement durable dans tous les pays. L'Assemblée générale a en outre recommandé que le Secrétaire général prenne des mesures appropriées afin d'assurer au mieux la coordination des activités du système des Nations Unies dans le domaine de l'administration publique et du développement.
Ce rapport a pour objet de faire le point des tendances actuelles et d'évaluer les progrès accomplis et les défis auxquels doivent faire face les gouvernements et tous les partenaires intéressés, tant au sein qu'à l'extérieur du système des Nations Unies, dans l'application de la résolution 50/225, et il porte également sur les recommandations adoptées par le Groupe d'experts chargé d'examiner le Programme d'administration et de finances publiques de l'ONU à sa quinzième réunion qui a eu lieu à New York du 8 au 12 mai 2000.
Après avoir examiné les tendances actuelles et les problèmes qui se posent dans le domaine de l'administration publique, et les mesures prises par les administrations dans les domaines, entre autres, de la démocratisation et de la décentralisation; de la lutte contre la corruption; du renforcement de la transparence; de l'encouragement des partenariats entre l'Etat, le marché et la société civile; du renforcement de la capacité de gérer la diversité et prévenir les conflits, et du renforcement de la coopération internationale et de l'intégration régionale, le rapport fait le point sur les leçons tirées des différentes expériences. Le Secrétaire général note, à cet égard, que la conception et l'exécution des programmes de réformes exigent la participation régulière d'équipes nationales compétentes, et que ce sont elles qui doivent être aux commandes. Les grandes décisions de politique générale ne peuvent pas être confiées à des consultants externes, quelles que soient leurs compétences, souligne-t-il. Même s'il repose sur de bonnes intentions et s'il est techniquement bien fondé, l'apport extérieur peut tout au plus prendre la forme de conseils et de recommandations. Dépasser cette limite est contre-productif et revient à faire preuve d'une myopie dangereuse, note le Secrétaire général en estimant que si l'on va trop loin, on sape la confiance des peuples dans leur gouvernement et leurs institutions. Démocratie et responsabilisation ne sont plus que de vains mots lorsque les citoyens ont le sentiment que leurs élus ont perdu le contrôle des évènements, conclut-il. Parlant du programme de renforcement des capacités et du rôle de l'ONU, le Secrétaire général note que l'un des faits marquants relevés dans la résolution 50/225 est ce qui peut être qualifié de mondialisation des principales questions en matière de gouvernance et d'administration publique. Ces questions qui jusqu'à une date récente étaient généralement considérées comme relevant du domaine exclusif de la souveraineté des Etats et étaient donc hors de portée des instances internationales, font maintenant l'objet de débats libres entre représentants des Etats Membres. Cette évolution de l'opinion publique, estime M. Kofi Annan, témoigne du sentiment croissant que seule une action internationale peut entraîner des progrès dans certains domaines. Ce rôle devrait incomber à un organe consultatif permanent composé d'experts et de spécialistes des principales régions du monde, qui peut donner au Conseil économique et social (ECOSOC) des avis faisant autorité sur les questions et tendances actuelles en matière d'administration et de finances publiques.
Dans les conclusions du rapport, le Secrétaire général déclare qu'au cours des cinq années qui se sont écoulées depuis l'adoption de la résolution 50/225, des réformes importantes ont été introduites dans de nombreux pays conformément aux orientations tracées par l'Assemblée générale. La leçon qui a été apprise est que les réformes de l'administration et de la gestion publique constituent un processus continu et multidimensionnel. Les changements rapides qui se produisent aujourd'hui nécessitent des institutions et des systèmes qui s'adaptent constamment. C'est pourquoi l'accent a été mis dans ce rapport sur la nécessité d'aider les pays en développement ou en transition à renforcer leurs capacités de gouvernance. Le rapport examine la nature du processus de création de capacités en conjonction avec la notion d'Etat fort pratiquant la gestion stratégique. Il définit la création de capacités, ou le renforcement des capacités, comme la somme nécessaire d'intervention ayant trois objectifs liés et complémentaires: renforcer les institutions, mettre en valeur les ressources humaines et mettre à niveau l'infrastructure technologique. La capacité de gérer des transformations et des réformes constantes de façon organisée doit devenir un objectif clef des efforts de renforcement des capacités, recommande le Secrétaire général. Il importe donc au plus haut point que l'Assemblée générale et l'ECOSOC continuent de formuler des directives, sous les formes qu'ils jugent appropriées, pour aider les Etats Membres à poursuivre sur leur lancée en suivant le plan de mise en oeuvre de la Déclaration du millénaire, conclut M. Kofi Annan.
Débat général
M. JOHAN SCHOLVINCK, Chef de la Section de la coordination des politiques du Département des affaires économiques et sociales, dans sa présentation du rapport du Conseil économique et social (ECOSOC), a observé que la Déclaration ministérielle adoptée lors de la dernière session de fond de l’ECOSOC marque l’importance d’un soutien à l’Afrique, et représente un pas important dans la création d’un cadre uniforme d’assistance aux initiatives prises par les dirigeants africains en faveur du développement de l’Afrique, en particulier la Nouvelle initiative africaine. La Déclaration énumère des mesures pour mettre fin
aux conflits qui déchirent le continent. Elle note l’appel lancé par les Chefs d’Etat africains pour la convocation d’une session extraordinaire de l’Assemblée qui examinerait les moyens à mettre en oeuvre pour soutenir la Nouvelle initiative africaine.
En ce qui concerne l’année 2002, le Conseil économique et social a déjà décidé des thèmes de ces travaux au cours de cette période, ce qui devrait faciliter la préparation de ses activités. Le segment de haut niveau de 2002 sera ainsi consacré au développement et au renforcement des ressources humaines, notamment en matière de santé et d’éducation. En ce qui concerne le segment de coordination de sa prochaine session de fond, l’ECOSOC a décidé qu’il serait consacré à l’examen du respect des engagements de la Déclaration du millénaire. Un accent sera particulièrement mis sur le renforcement de l’ECOSOC, et sur la manière dont on peut le mieux tirer avantage de ses récentes réalisations et expériences, en vue de l’aider à remplir le mandat que lui assigne la Charte.
M. GUIDO BERTUCCI, Directeur de la Division de l’économie et de l’administration publiques du Département des affaires économiques et sociales, a présenté le rapport du Secrétaire général sur l’évaluation quinquennale des progrès réalisés dans l’application de la résolution 50/225 sur l’administration publique et le développement. Il a indiqué que le rapport identifie les questions relatives à l’administration dans le cadre du processus du développement, qu’il examine les réponses des gouvernements et qu’il souligne les enseignements tirés au cours de ces dernières années. Le rapport fournit en outre un ordre de jour du renforcement de capacités et du rôle des Nations Unies dans ce domaine. Le rapport, a ajouté M. Bertucci, s’inspire de la Déclaration du Millénaire. Il montre que de nombreux gouvernements ont entrepris des réformes dans le système d’administration publique et parmi eux, certains ont accompli des progrès. De plus, de nombreux gouvernements se sont engagés activement dans le renforcement des capacités de gestion et de la prévention des conflits. Toutefois, la mise en oeuvre des réformes est un processus continu. Ainsi, a poursuivi M. Bertucci, le rapport souligne l’importance de la coopération internationale et de l’intégration régionale comme moyen de relever les défis posés par la mondialisation.
Le rapport souligne en outre le rôle crucial des Nations Unies dans le renforcement des capacités de l’administration publique et du développement, notamment dans le domaine du plaidoyer, de la compréhension des problèmes, du partage des informations et des expériences, du renforcement des capacités stratégiques, du renforcement des valeurs du service public, de l’aide dans le renforcement des institutions ainsi que de l’amélioration de la coordination pour consolider le développement.
M. FRANCESCO FRANGIALLI, Secrétaire général de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), a parlé du projet de code mondial d’éthique du tourisme, proposé dans le déroulement des activités touristiques, et a rappelé que l’OMT est un organisme affilié à l’ONU. Le document que la Commission examine sur ce sujet est le résultat d’un consensus visant à énoncer les obligations que doivent respecter les opérateurs du secteur du tourisme en vue de préserver l’environnement et les particularités culturelles des régions où s’opèrent leurs activités. Le tourisme, a-t-il dit, est un secteur important de la libéralisation de l’économie mondiale. Le texte de code d’éthique interdit l’exploitation sexuelle des enfants dans les activités touristiques et, à cet égard, l’OMT prendra part au sommet mondial qui se tiendra à Yokohama au Japon sur la protection de l’enfance contre les abus sexuels. Le Code met l’accent sur la promotion d’un écotourisme favorable à la promotion d’un développement durable. Le Code gagnera de plus en plus en importance. L’essor du tourisme aura besoin de principes clairs et admis par tous, et définissant ce qui est ou n’est pas une attitude acceptable. L’examen par la Deuxième Commission du Code mondial d’éthique du tourisme est également l’occasion de rappeler un des principes fondamentaux à l’origine de la création de l’Organisation mondiale du tourisme, et qui est la contribution insigne du tourisme à la paix et à l’entente entre les peuples. Le développement du tourisme mondial doit faire partie des soucis de la communauté internationale.
M. BAGHER ASADI (Iran), au nom du Groupe des 77 et de la Chine, s’est félicité de la qualité des réunions que le Conseil économique et social a tenues au cours de cette année. Qualifiant de bonne initiative, la réunion du Conseil avec les institutions de Bretton Woods, il a toutefois regretté l’absence d’un véritable dialogue qui pourrait contribuer aux discussions et délibérations des divers organes internationaux et multilatéraux. Passant à la session de fond du Conseil économique et social, le représentant s’est félicité du Forum africain sur l’investissement et des trois tables rondes sur la question. Il a souligné la pertinence de la table ronde sur le lien entre la paix et le développement et de la discussion de haut niveau qui, à son avis, est une contribution importante pour le système des Nations Unies en ce qui concerne les divers aspects du développement durable en Afrique. Le représentant a commenté la partie portant sur les activités opérationnelles du système des Nations Unies tout en se félicitant tout comme il l’a fait des conclusions agréées sur la coordination relative au rôle des Nations Unies dans la promotion du développement. Ces conclusions pourraient faire office de directives quant à l’intégration de la question du transfert des connaissances et de la technologie dans le travail du système de l’ONU, a-t-il suggéré.
Venant à la partie consacrée aux affaires humanitaires, le représentant a souhaité un résultat négocié qui, selon lui, pourrait mieux aider les Etats Membres à coordonner les activités des organisations des Nations Unies.
M. MICHEL GOFFIN (Belgique) a déclaré, au nom de l’Union européenne et des pays qui lui sont associés, que l’Union européenne soutient pleinement la démarche du Président du Conseil économique et sociale visant à faire examiner le rapport de l’ECOSOC en séance plénière. L’U nion européenne commentera donc ce texte en séance plénière de l’Assemblée générale.
M. MASACHI MIZUKAMI (Japon) s’est félicité que l’ECOSOC ait adopté la Nouvelle initiative africaine et l’ait introduite auprès de la Deuxième Commission comme cadre de référence du développement en Afrique au cours des décennies à venir. Lors de la prochaine Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l’Afrique (TICAD), qui aura lieu le mois prochain à Tokyo, le Gouvernement du Japon se penchera sur les propositions de cette initiative avec ses partenaires africains, et nous nous réjouissons de pouvoir coopérer avec eux sur un projet conçu par des Africains pour l’Afrique. Nous pensons d’autre part que l’adoption de la résolution E/2002/21 est un pas important en ce qui concerne l’examen que l’Assemblée pourrait faire des recommandations énoncées par les grandes conférences tenues par les Nations Unies au cours des années 90.
M. LIU JINGTAO (Chine), se référant au segment de haut sur le développement de l’Afrique, a plaidé pour une augmentation des ressources financières du Conseil économique et social en appelant les Etats membres à honorer leurs engagements en
faveur du renforcement des activités économiques et sociales de l’ONU. Il a évoqué la rencontre entre le Conseil et les institutions de Bretton Woods qui est un moyen efficace de faire avancer l’agenda fixé dans la Déclaration du Millénaire.
M. OLEKSII HOLUBOV (Ukraine) s’est félicité des rencontres entre le Conseil et les institutions de Bretton Woods. Il s’est associé à l’évaluation positive de la session de fond du Conseil en juillet dernier et s’est félicité de la Déclaration ministérielle du débat de haut niveau qui peut aider les pays africains dans leurs efforts de développement. Le représentant a évoqué le segment sur la coordination des activités de l’ONU en estimant que les conclusions adoptées seront des directives efficaces pour le système des Nations Unies, en particulier pour ce qui est du transfert des nouvelles technologies. Il a conclu sur la nécessité de rationaliser les programmes du débat général du Conseil.
M. YURIY ISAKOV (Fédération de Russie) a exprimé le soutien de sa délégation à la Nouvelle initiative africaine et a approuvé la priorité donnée par l’ECOSOC à la question des TIC, dont la maîtrise peut permettre aux pays en développement de mieux s’intégrer à la mondialisation. L’urgence à laquelle nous faisons face est de réduire la fracture numérique qui existe entre les pays du Nord et ceux du Sud. Le lancement des activités du Groupe de travail sur les TIC, qui aura lieu demain, est un pas important en ce sens, et nous devons nous atteler à assurer la réussite des rencontres qui se tiendront sur cette question à Genève et à Tunis en 2005. La Fédération de Russie est en faveur de l’amélioration des travaux du segment de coordination de l’ECOSOC, qui est indispensable pour le renforcement des activités humanitaires. La Fédération de Russie tient cependant à souligner sa réserve sur la démarche adoptée sur les questions humanitaires, notamment en ce qui concerne l’adoption des conclusions concertées. Notre pays tient à ce que l’esprit de consensus, garant du succès de ces activités, soit réellement respecté. Concernant le financement des activités de développement, nous aimerions que soient entendus et respectés les appels en faveur de contributions accrues aux budgets ordinaires. La Fédération de Russie estime, en ce qui concerne l’examen quinquennal ou décennal des recommandations et programmes d’action des grandes conférences de l’ONU, que cet exercice doit désormais se placer sous le signe du respect des engagements pris lors du Sommet du millénaire.
Présentation de projets de résolution
Questions de politique sectorielle
Aux termes d’un projet de résolution présenté par le représentant de l’Iran au nom du Groupe des 77 et de la Chine et intitulé “action préventive et lutte contre la corruption et le transfert illégal de fonds et rapatriement desdits fonds dans les pays d’origine”,(A/C.2/56/L.26) l’Assemblée générale réitérerait sa condamnation de la corruption active et passive, du blanchiment d’argent et du transfert illégal de fonds et sa conviction qu’il faut lutter contre ces pratiques et que les fonds illégalement transférés à l’étranger doivent être rapatriés dans les pays d’origine à leur demande et après une procédure régulière. Selon ce texte, l’Assemblée demanderait, à l’appui des efforts que font les gouvernements, un renforcement de la coopération internationale, notamment dans le cadre des organismes des Nations Unies, pour trouver les moyens d’empêcher les transferts illégaux de fonds et de s’attaquer à ce problème, ainsi que de rapatrier dans les pays d’origine les fonds illégalement transférés. Aux termes de ce projet de
résolution, l’Assemblée demanderait instamment au groupe spécial créé en application de sa résolution 55/61 de faire figurer dans ses travaux l’examen de la question des transferts illégaux de fonds et du rapatriement desdits fonds dans les pays d’origine.
Au titre de la même question, la Commission a été saisie d’un projet de résolution sur la Deuxième Décennie du développement industriel de l’Afrique (1993-2002) (A/C.2/56/L.25), également présenté par l’Iran, au nom du Groupe des 77 et de la Chine. Aux termes de ce texte, l’Assemblée générale soulignerait la nécessité d’appuyer la mise en oeuvre des priorités sectorielles définies dans le nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique, en ce qui concerne la diversification de la production et des exportations des pays africains, notamment la promotion du secteur manufacturier et des industries agroalimentaires, ainsi que l’amélioration des capacités de production et les moyens qui permettraient aux pays africains de participer plus activement aux échanges commerciaux mondiaux. L’Assemblée soulignerait aussi la nécessité d’améliorer le cadre réglementaire et politique dans lequel opèrent les petites et moyennes entreprises, en facilitant leur accès aux crédits et en amélioration l’infrastructure de transports et des communications afin de stimuler leur économie et leur compétitivité et, à cet égard, demanderait aux partenaires du développement de fournir l’assistance technique appropriée.
L’Assemblée inviterait la communauté internationale, la Banque africaine de développement et les autres institutions régionales compétentes à mettre pleinement en oeuvre les dispositions du nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique en appuyant l’exécution du programme de la deuxième Décennie et du Plan d’action de l’Alliance pour l’industrialisation de l’Afrique, y compris les résultats de la Conférence sur les partenariats industriels et l’investissement en Afrique ainsi que les conclusions de la réunion de la Conférence des ministres africains de l’industrie.
Développement durable et coopération économique internationale
Aux termes d’un projet de résolution présenté par la représentante de l’Iran, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, et relatif à la participation des femmes au développement (A/C.2/56/L.2), l’Assemblée générale demanderait instamment à tous les Gouvernements de prendre toutes les mesures nécessaires pour éliminer la discrimination à l’égard des femmes en ce qui concerne l’accès aux prêts bancaires, aux prêts hypothécaires et autres formes de crédit financier, en accordant une attention particulière aux femmes pauvres et sans instruction qui ont besoin d’une aide juridique appropriée.. L’Assemblée noterait qu’il importe que les systèmes financiers nationaux soient solides et encouragerait le renforcement des institutions de microcrédit existantes ou nouvelles et de leurs capacités, notamment grâce à l’appui des institutions financières internationales, et elle prierait le Secrétaire général d’actualiser l’Etude mondiale sur le rôle des femmes dans le développement et de la lui présenter à sa 59ème session.
Sur ce point, la Commission a été également saisie d’un projet de résolution sur la mise en valeur des ressources humaines (A/C.2/56/L.24) présenté par l’Iran, au nom du Groupe des 77 et de la Chine. Aux termes de ce projet, l’Assemblée générale demanderait instamment un accroissement des investissements dans le développement humain sous tous ses aspects, à savoir la santé, la nutrition, l’éducation, la formation et le renforcement des capacités de façon à assurer le développement socioéconomique et le bien-être de tous. L’Assemblée demanderait aussi que soient adoptées des stratégies intégrées englobant notamment la croissance économique, l’élimination de la pauvreté, les services sociaux de base, des moyens d’existence durables, le renforcement du pouvoir d’action des femmes, la participation des jeunes, les besoins des groupes vulnérables, la liberté politique, la participation populaire, le respect des droits de l’homme, et la justice et l’équité. Elle inviterait les organisations internationales notamment les institutions financières internationales, à continuer d’appuyer en priorité la mise en valeur des ressources humaines et à intégrer cet objectif dans leurs politiques, projets et activités.
Toujours à ce titre, la Commission a été saisie d’un projet de résolution sur le dialogue de haut niveau sur le renforcement de la coopération économique internationale pour le développement par le partenariat (A/C.32/56/L.22), présenté par l’Iran, au nom du Groupe des 77 et de la Chine. Aux termes de ce texte, l’Assemblée générale déciderait de convoquer le troisième dialogue au cours de sa cinquante-huitième session. Elle déciderait également que la date, les thèmes et les modalités de ce troisième dialogue seront arrêtés dans le cadre des processus intergouvernementaux à la cinquante septième-session.
Dialogue de haut niveau sur le renforcement de la coopération économique internationale pour le développement par le partenariat
Aux termes d’un projet de résolution présenté par le représentant de l’Iran, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, et intitulé“Respect des engagements et applications des politiques convenus dans la Déclaration sur la coopération économique internationale, en particulier la relance de la croissance économique et du développement dans les pays en développement, et application de la Stratégie internationale du développement pour la quatrième Décennie des Nations Unies pour le développement” (A/C.2/56/L.23), rappelant les résultats de sa session extraordinaire consacrée au VIH/sida, de la troisième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés, et de sa session extraordinaire consacrée à une évaluation d’ensemble de l’application des décisions de la Conférence des Nations Unies sur les établissements humains (Habitat II), l’Assemblée générale déciderait d’examiner l’élaboration d’une nouvelle stratégie internationale de développement à sa 57ème session, en ayant à l’esprit le résultat de l’examen du Nouvel Ordre du jour des Nations Unies pour le développement de l’Afrique dans les années 90.
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