AG/EF/362

SOMMET DE JOHANNESBURG SUR LE DEVELOPPEMENT DURABLE, ULTIME OCCASION DE CONCILIER PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT ET DEVELOPPEMENT SOCIOECONOMIQUE

10/29/2001
Communiqué de presse
AG/EF/362


Deuxième Commission

17e séance – matin


SOMMET DE JOHANNESBURG SUR LE DEVELOPPEMENT DURABLE, ULTIME OCCASION DE CONCILIER PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT ET DEVELOPPEMENT SOCIOECONOMIQUE


“Une première fois à Stockholm et une deuxième fois à Rio, le réveil a sonné.  Il sonnera une troisième fois, à Johannesburg et, enfin réveillée, la communauté internationale n’aura d’autre choix que de s’attaquer, une fois pour toutes, à la tâche du développement durable”, a estimé, ce matin, le Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, M. Nitin Desaï qui ouvrait ainsi le débat de la Deuxième Commission (Commission économique et financière) sur les questions de l’environnement et du développement.  Nommé récemment Secrétaire général du Sommet mondial sur le développement durable, qui doit se tenir à Johannesburg en septembre 2002, M. Desaï a avancé trois mots d’ordre pour assurer la pleine mise en oeuvre d’Action 21 : volonté politique, mesures concrètes et partenariat.  Action 21, le programme d’action sur le développement durable, adopté au Sommet de Rio en 1992, s’articule autour de trois axes : la croissance économique, le développement social et la protection de l’environnement. 


Commentant les efforts déployés jusqu’ici, le représentant de l’Iran, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a indiqué que les processus préparatoires, au niveau régional, ont permis de comptabiliser les échecs dans la mise en oeuvre d’Action 21.  Il a cité les problèmes persistants que sont la subsistance des modes de production et de consommation non durables, l’inadéquation des ressources et l’impact de la question de la dette et de la mondialisation sur les efforts de développement des pays du Sud.  Le Sommet de Johannesburg, a-t-il souhaité en conséquence, devrait arrêter un calendrier précis de mise en oeuvre des engagements de Rio concernant, en particulier, le renforcement des capacités humaines et institutionnelles, le transfert des technologies écologiquement saines et la fourniture des ressources financières, y compris des ressources nouvelles et additionnelles.


L’Union européenne est disposée à réfléchir aux  nouvelles sources de financement, a répondu le représentant de la Belgique en soulignant toutefois que cela n’implique aucun engagement préalable en faveur de l’une ou l’autre d’entre elles. Il a ensuite expliqué la décision de l’Union d’axer son action sur deux objectifs fondamentaux du développement durable, à savoir la promotion des modes de production et de consommation durables et l’éradication de la pauvreté.  Ce faisant, l’Union européenne entend se focaliser sur les quatre grands domaines que sont la protection des ressources naturelles, la conjugaison et l’intégration des actions en faveur de la protection de l’environnement et de l’éradication de la pauvreté, la promotion d’une mondialisation au service du développement durable,


et la défense de la bonne gouvernance et de la participation.   Le représentant de la Belgique a aussi exprimé l’aspiration de l’Union européenne à conclure « un pacte planétaire » et à approfondir la réflexion sur le concept des biens publics mondiaux qui, selon lui, permettrait d’introduire une nouvelle approche de la coopération internationale en faveur du développement durable.


En règle générale et cinq ans après Rio, de nombreuses délégations ont estimé que la clef du succès en matière de développement durable réside dans l’instauration d’une complémentarité entre les différents accords issus du Sommet de 1992.  Elles ont, dans ce cadre, appuyé l’idée de mettre en place “une gouvernance environnementale internationale” qui implique l’affirmation de la place du Programme des Nations Unies pour l’environnement(PNUE) comme organe clef de l’ONU en matière d’environnement.


Après la déclaration liminaire du Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales et la présentation du rapport du PNUE par le Directeur du Bureau à New York, la Commission a entendu, outre les délégations citées, les représentants des pays suivants : Indonésie, Pakistan, Roumanie, Fédération de Russie, Egypte, Cuba, Etats-Unis, Japon, Maroc, Bangladesh, Norvège et Nigéria.


La Commission reprendra ses travaux, cet après-midi à 15 heures, pour tenir notamment une table ronde sur le thème « Perspectives régionales du Sommet mondial pour le développement durable ».


Environnement et développement durable


Rapport du Secrétaire général sur les produits nocifs pour la santé et l'environnement (A/56/115-E/2001/92)


      Dans ce rapport, le Secrétaire général fait état du sixième examen triennal de la Liste récapitulative concernant plus de 300 produits interdits de consommation, rigoureusement réglementés, retirés du marché ou non approuvés par les gouvernements.  Le Secrétaire général donne ainsi une vue d'ensemble des principaux changements intervenus dans le domaine des produits nocifs depuis 1998.  Le rapport contient 4 paragraphes substantiels concernant l'examen de la Liste récapitulative, les faits survenus depuis la publication du dernier rapport, les orientations futures et les questions émergentes, et les recommandations. 


Dans le deuxième paragraphe, le Secrétaire général cite les initiatives prises à la suite de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement de 1992, notamment la création du Programme interorganisations pour la gestion rationnelle des produits chimiques, le Forum intergouvernemental sur la sécurité chimique, le Programme international sur la sécurité des substances chimiques et le consentement préalable en connaissance de cause. 


S'agissant de ce dernier point, le Secrétaire général rappelle que la Conférence de plénipotentiaires, réunie à Rotterdam, a adopté le 10 septembre 1998 la Convention sur la procédure de consentement préalable en connaissance de cause applicable à certains produits chimiques et pesticides dangereux qui font l'objet d'un commerce international.  La Convention, qui entrera en vigueur que 90 jours après le cinquantième instrument de ratification, ne comptait en février 2001, que 14 instruments de ratification.  La Convention s'applique aux produits chimiques ou pesticides interdits ou strictement réglementés ainsi qu'aux préparations pesticides extrêmement dangereuses n'appartenant pas à la catégorie des produits interdits ou strictement interdits par la Convention.  Contrairement à la Liste qui en compte 300, la Convention ne concerne que 31 produits.


Le Secrétaire général explique encore que la Conférence de Rotterdam a décidé de modifier la procédure facultative initiale de consentement préalable en connaissance de cause (Procédure PIC initiale) pour la remplacer par une "Procédure PIC provisoire".  Au titre de ses recommandations, qui sont au nombre de 4, le Secrétaire général propose que la Liste continue d'inclure les données recueillies précédemment et comporte une rubrique distincte pour les produits couverts par la Procédure PIC provisoire.  Par la suite, ces informations continueraient d'être mise à jour, conformément aux mesures prises dans le cadre de la Convention de Rotterdam.


Rapport du Secrétaire général sur l'Etat d'avancement des préparatifs de l'Année internationale de l'eau douce, 2003 (A/56/189)


      Le rapport du Secrétaire général contient 8 chapitres concernant notamment les mécanismes institutionnels, les activités et initiatives régionales, la stratégie d'information, les aspects financiers et les résultats escomptés.  Sur ce dernier point, le Secrétaire général estime qu'il faudrait sensibiliser davantage le public à l'importance de l'eau pour la vie humaine et la nature ainsi qu'à la nécessité de recourir à des méthodes de mise en valeur et de gestion durables des ressources en eau.  Il faudrait aussi, souligne le Secrétaire général, élaborer des projets de recherche et de développement à long terme pour des questions d'une importance capitale comme l'utilisation rationnelle et l'allocation des ressources hydrauliques rares et partagées et une meilleure compréhension des écosystèmes aquatiques.  Il faudrait, par ailleurs et toujours selon le Secrétaire général, faciliter la formulation de politiques adéquates en matière de mise en valeur et de gestion viables des ressources en eau aux niveaux international et national. 


Enfin, il convient, conclut le Secrétaire général, de multiplier les activités  visant à renforcer les moyens de subsistance des populations locales.  Ces activités devraient mettre l'accent sur le recours à des approches participatives et cibler des groupes vulnérables comme les femmes, les enfants, les groupes à faible revenu, les populations autochtones et les habitants des zones arides.  Le Secrétaire général espère que la 22ème session du Sous-Comité des ressources en eau, qui a eu lieu en septembre 2001, a été une excellente occasion d'examiner plus avant les différentes options possibles quant au choix du thème de l'Année, au financement, aux résultats escomptés et à la répartition des tâches.


Rapport du Secrétaire général sur l'état d'avancement des préparatifs du Sommet mondial pour le développement durable (A/56/379)


Dans ce cadre, le Secrétaire général fait état des préparatifs aux niveaux national, régional et sous-régional, et international.  Il fait également part de la participation des grands groupes et présente en annexe la liste des 24 réunions préparatoires intergouvernementales régionales et sous-régionales, comme elle apparaissait le 31 août 2001.


Au titre de cette question, la Commission était également saisie du Chapitre pertinent du rapport du Conseil économique et social sur les travaux du Forum des Nations Unies sur les forêts (A/56/3) (Suppl.3); du Rapport du Conseil d'administration du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) (A/56/25) (Suppl.25); et du Rapport de la Commmission du développement durable constituée en Comité préparatoire du Sommet mondial pour le développement durable (A/56/19 (Suppl.19).


Déclarations liminaires


M. NITIN DESAI, Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, a déclaré que cette session de la Deuxième Commission doit constituer le lancement du processus de préparation du Sommet mondial pour le développement durable.  Cinq réunions régionales, dont la dernière, celle de la Commission économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique (CESAP), se tiendra en fin d’année, ont été organisées dans le cadre de la préparation du Sommet de Johannesburg.  Ces réunions régionales avaient trait à l’évaluation de la mise en oeuvre d’Action 21.  Nous ne savons pas encore, au niveau mondial, quel sera l’ordre du jour du Sommet, a dit M. Desaï, mais le défi à relever est de cristalliser un ordre du jour et un objectif qui semblent encore très généraux pour en tirer des thèmes qui puissent faire l’objet d’un examen pour mettre en place un programme d’action opérationnel après le Sommet.  Ce que nous attendons des membres de la Commission c’est qu’ils expriment clairement leurs points de vue afin que la prochaine session du Comité préparatoire de Johannesburg, qui se tiendra ici à New York, puisse en profiter.


Le Sommet de Rio a été un sommet sur le développement durable qui visait essentiellement à marier environnement et développement.  Deux volets de discussions devront être discutés pour la préparation de Johannesburg  Le premier sur l’environnement humain et le deuxième sur les conditions économiques par rapport aux réalités environnementales.  Concernant le développement durable, nous devons nous rendre à une évidence : il y a eu peu de progrès en matière de développement humain et de sécurité humaine depuis Rio.  Le Fonds mondial pour l’environnement (GEF) a produit un rapport sur l’état des terres cultivables par rapport aux besoins humains.  La question est de savoir de quelle superficie on aurait besoin pour soutenir les modes de consommation actuels.  D’après les calculs, ces modes de consommation font que l’on aurait besoin de 2,88 hectares de terre par personne.  Ceci est insoutenable par rapport aux ressources biologiques que la nature met à la disposition de la race humaine.  Des différences existent entre pays riches et pauvres.  Le déséquilibre est beaucoup plus grand dans les pays de l’OCDE, alors que l’équilibre se maintient presque dans les pays pauvres. Mais on constate que les terres des pays du Sud sont de plus en plus exploitées au bénéfice de consommateurs qui ne vivent pas dans ces régions. Voila le genre de problème auquel devra réfléchir le Sommet de Johannesburg 


L’élimination de la pauvreté est une question que l’on doit examiner sous l’angle du développement durable, car il ne servirait à rien de protéger à tout prix l’environnement si cela doit se faire aux dépens de la vie des gens.  Mais comment éliminer la pauvreté si nous ne mettons pas fin à la dégradation des terres et à la pénurie en eau potable ?  Il faudra beaucoup de coordination entre les différents programmes de lutte contre la pauvreté, de manière que ces programmes reflètent la réalité des besoins des personnes et de la situation des terres et des autres ressources naturelles.  Quand on déclare que l’on veut éliminer ou réduire la mortalité infantile, on doit se pencher sur l’état des ressources.  Les chiffres que j’ai avancés et qui montrent la différence entre les  pays de l’OCDE et les autres, montrent que l’on doit mettre fin au gaspillage et faire attention à l’impact négatif de l’être humain sur la nature. Une dimension « écosystème » doit donc être intégrée à l’examen des questions concernant le développement durable.


Nous ne serons pas crédibles si après Johannesburg, nous ne présentons pas à l’opinion publique internationale une série de mesures pratiques à mettre en oeuvre, a estimé M. Desaï.  Après l’adoption de ces mesures, basées sur une volonté politique partagée, il faudra que soient lancées des actions basées sur de nouveaux partenariats.  Après les conférences de Stockholm et de Rio, celle de Johannesburg doit sonner le réveil de la communauté internationale sur la question cruciale du développement durable.


M. ADNAN AMIN, Directeur du Bureau du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) à New York, présentant le rapport du Conseil d’administration du PNUE, a estimé que le Sommet de Johannesburg ne répondra aux attentes qu’en fonction de la qualité des réponses apportées aux questions importantes.  Ces questions portent sur la manière de réduire la pauvreté tout en instaurant des modes de consommation durable dans les pays industrialisés.  Elles portent aussi sur la manière d’assurer une certaine compatibilité entre les différents accords multilatéraux en matière d’environnement.  Il conviendra de trouver comment rendre compatibles les préoccupations en matière d’environnement, de commerce et de développement et comment mobiliser la volonté politique nécessaire à la mise en place d’une structure institutionnelle renforcée de


gouvernance environnementale internationale.  Enfin, il faudra aussi trouver comment réaliser les nouveaux objectifs visant à appuyer les valeurs fondamentales définies dans la Déclaration du Millénaire en matière de relations internationales, a conclu le représentant du PNUD.


Débat général


M. NASROLLAH KAZEMI KAMYAB (Iran) a déclaré, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, que les Etats membres de ce Groupe attachaient une grande importance à l’organisation du Sommet mondial pour le développement durable et à son processus préparatoire.  Ce Sommet, a dit le représentant, devrait fournir l’occasion à la communauté internationale de mener une évaluation des réussites et des échecs de la mise en oeuvre d’Action 21, une décennie après Rio.  Nous pensons que le Sommet de Johannesburg devrait lever les obstacles qui se posent à la mise en oeuvre des engagements pris à Rio et fournir aux pays en développement les moyens financiers et techniques dont ils ont besoin.  Pour le Groupe des 77 et la Chine, a dit le représentant, Johannesburg devrait arrêter un calendrier précis de mise en oeuvre des engagements de Rio. 


Nous acceptons les termes et recommandations des rapports du Secrétaire général et demandons aux Etats de remettre au Secrétariat leurs évaluations nationales de la mise en oeuvre d’Action 21, de manière à ce que la prochaine session du Comité préparatoire du Sommet de Johannesburg, qui aura lieu en janvier, en prenne connaissance.  Sur cette question, nous réitérons l’importance du soutien qui doit être apporté aux pays par l’Unité de capacité 21 du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).  Au niveau régional, nous avons vu se tenir des réunions préparatoires qui ont permis de relever la continuation de l’existence de modes de production et de consommation insoutenables, l’inadéquation des moyens de mise en oeuvre d’Action 21, l’inégalité des revenus,  l’analphabétisme dans certaines régions, et l’impact de la question de la dette et de la mondialisation sur les efforts de développement des pays du Sud.  Tous les

résultats des travaux de ces rencontres régionales ont clairement montré que les actions entreprises à ce jour ont eu très peu de succès.  Des mesures spéciales doivent donc être prises, à partir des Nations Unies, pour assurer le succès des travaux du Sommet de Johannesburg, auquel les pays devraient participer au plus haut niveau possible.


M. STEPHANE DE LOECKER (Belgique) au nom de l’Union européenne et des pays associés, a indiqué qu’au cours de son travail préparatoire du Sommet de Johannesburg, l’Union européenne a décidé d’axer son action sur deux objectifs fondamentaux du développement durable, à savoir la promotion des modes de production et de consommation durables et l’éradication de la pauvreté.  Ces objectifs, a-t-il expliqué, seront poursuivis en focalisant les travaux sur quatre grands domaines; la protection des ressources naturelles, la conjugaison et l’intégration des actions en faveur de la protection de l’environnement et de l’éradication de la pauvreeté, la promotion d’une mondialisation au service du développement durable, et la défense de la bonne gouvernance et de la participation.  Il s’agit, a poursuivi le représentant, de conférer une portée opérationnelle accrue aux concepts constitutifs du développement durable agréés à Rio tels que les principes de précaution et du pollueur-payeur qui, selon lui, restent à la base de toute action efficace en faveur du développement durable.


Dans ce contexte, le représentant a estimé qu’un défi majeur demeure la mobilisation des ressources financières pour la gouvernance environnementale internationale.  Il a dit, dans ce cadre, vouloir fournir une assise financière stable, adéquate et prévisible au PNUE, qui devrait, a-t-il insisté, être assurée sur la base d’une répartition équitable des efforts des bailleurs de fonds.  Toujours dans le cadre du Sommet de Johannesburg, le représentant a dit aspirer à conclure un pacte planétaire au travers d’un processus participatif, dans un esprit de partenariat, de solidarité et de multilatéralisme.  L’Union européenne, a-t-il dit, souhaite débattre avec ses partenaires des éléments d’un tel pacte dans le cadre du processus préparatoire.


Revenant à la question des ressources financières, il a estimé que les ressources nationales doivent constituer la principale source de financement du développement durable.  Il a néanmoins reconnu la place des flux de capitaux privés en jugeant utile que les pays tentent de les mettre au service d’une mondialisation plus équitable, plus inclusive et plus durable.  Il faut aussi, a ajouté le représentant, mettre en évidence les responsabilités du secteur privé dans la promotion du développement durable.  Rappelant l’engagement de l’Union européenne en faveur de l’objectif lié à l’aide publique au développement (APD), le représentant a fait part de la disposition de l’Union européenne à s’engager dans un exercice de réflexion sur le besoin d’explorer des nouvelles sources de financement, sans exclure à priori aucune formule mais aussi sans engagement préalable en faveur de certaines d’entre elles.


L’Union européenne, a-t-il dit, par ailleurs, est favorable à ce que la réflexion soit approfondie sur le concept des biens publics mondiaux qui permet d’introduire une nouvelle approche de la coopération internationale en faveur du développement durable.  Quelle que soit la manière de comptabiliser les apports pour les biens publics mondiaux, il est évident que des ressources additionnelles au cas par cas seront nécessaires, a reconnu le représentant.  Il a poursuivi sur

les actions à mener dans le cadre du processus préparatoire, aux niveaux local, national, sous-régional, régional et international en concluant sur les questions liées à la stratégie internationale de prévention des catastrophes, aux trois Conventions issues de Rio et à la promotion des sources d’énergie nouvelles et renouvelables.


M. HAMZAH THAYEB (Indonésie) a souscrit à la déclaration du Groupe des 77 et de la Chine.  L’Indonésie, a dit le représentant, accorde une grande importance aux délibérations ayant trait au développement durable et à la mise en oeuvre d’Action 21.  Notre délégation est encouragée à cet égard par l’engagement pris par les ministres qui ont pris part à toutes les réunions régionales qui ont eu lieu dans le cadre du processus de préparation du Sommet de Johannesburg  Le défi qui reste à relever est d’intégrer les fruits de ces rencontres dans les travaux du Comité préparatoire du Sommet.  Au cours des rencontres régionales, des questions sont souvent revenues à la surface, quelle que soit la région concernée: il s’agit notamment de la pauvreté et de ses corollaires que sont l’insécurité alimentaire et la malnutrition qui frappent la plupart des pays en développement; de la persistance de modes de production et de consommation insoutenables dans les pays développés, et du manque de mesures adéquates permettant la pleine application d’Action 21.


L’Indonésie soutient la participation de tous les groupes nationaux à la préparation du Sommet de Johannesburg  C’est dans ce but que notre gouvernement a organisé un forum régional sur les opportunités d’affaires et le développement durable. Ce forum a permis de parler de stratégies de partenariat, en collaboration avec le Secrétariat du Sommet et les Gouvernements du Japon et de l’Australie.  La rencontre a permis aux représentants des milieux d’affaires de discuter avec les gouvernements et les ONG pour trouver les moyens les plus pratiques de la mise en oeuvre d’Action 21.  Nous pensons d’autre part, sur un plan pratique, que pour faciliter une meilleure préparation du Sommet de Johannesburg, les règles provisoires de procédure devraient être adoptées par cette Assemblée générale, telles qu’elles ont été proposées par la Commission du développement durable agissant comme Comité préparatoire du Sommet.  Notre délégation souhaite aussi avoir plus d’informations sur le nouveau Panel et le nouvel Envoyé spécial que le Secrétaire général a nommés sur la question de la préparation du Sommet.  Nous souhaitons aussi souligner qu’il est de la responsabilité du Secrétaire général et du Secrétariat de développer une campagne d’information efficace pour sensibiliser l’opinion mondiale sur cette question.


M. MASOOD KHALID (Pakistan) a estimé que la protection des ressources naturelles relève d’une responsabilité qu’il convient d’assurer d’une manière différenciée comme le prône Action 21.  Le principe de la responsabilité commune mais différenciée, a expliqué le représentant, exige l’élimination de tous les régimes commerciaux iniques, la garantie d’un flux ininterrompu de ressources financières vers les pays en développement aux fins du renforcement des capacités et un véritable transfert de technologies écologiquement saines à des conditions préférentielles.  Des efforts supplémentaires doivent être déployés, a ajouté le représentant, pour mobiliser des ressources nouvelles et additionnelles à l’intention des pays en développement, notamment en allégeant le fardeau de la dette et en permettant un meilleur accès aux marchés des économies principales.


Le développement durable, a insisté le représentant, est une question de renforcement des capacités.  En la matière, l’APD doit être le moteur des efforts visant à combler le fossé entre les pays en développement et les pays développés.  Les capitaux privés mus par les profits peuvent certes jouer un rôle dans le développement mais ce n’est pas leur rôle principal.  Le capital, a souligné le représentant, a besoin d’un environnement favorable pour se multiplier.  En conséquence, l’APD, le transfert des technologies et l’amélioration des ressources humaines et institutionnelles sont susceptibles de contribuer à la création d’un environnement propice aux capitaux privés et d’encourager un partenariat

public-privé viable, productif et orienté vers le développement durable.


Le représentant a conclu en estimant que toute tentative de compromettre l’intégrité des trois piliers du développement durable que sont la croissance économique, le développement social et la protection de l’environnement n’aura pour résultat que d’annihiler les acquis de ces dix dernières années.  Nous devons, a-t-il néanmoins convenu, rester ouverts aux discussions sur les options et programmes divers qui pourraient renforcer ces piliers, de manière intégrée, sans pour autant affecter les principes sous-jacents d’Action 21.


M. OVIDIU IERULESCU (Roumanie) a associé sa délégation à la déclaration de l’Union européenne.  Il a ensuite déclaré que le processus préparatoire devrait se pencher sur les différents liens qui existent entre pauvreté, état de l’environnement et modes de production et de consommation pour trouver les solutions d’un développement durable.  La Roumanie a manifesté son intérêt sur les questions environnementales en signant le Protocole de Kyoto.  Notre pays a aussi organisé, cette année, une réunion régionale sur ces questions à Bucarest, où une Déclaration a été adoptée par les chefs d’Etat participants.  Cette rencontre  a permis aux pays de notre région de faire des propositions sur l’ordre du jour du Sommet de Johannesburg  Pour nous, en tant qu’économie de marché émergente, ce Sommet mondial est une occasion d’affirmer l’attachement international à des principes qui pourraient favoriser le développement harmonieux des différents pays du monde.


M. E.A. STANISLOV (Fédération de Russie) s’est dit convaincu de la place des processus préparatoires régionaux et sous-régionaux auxquels son pays est partie comme éléments susceptibles d’assurer une qualité certaine aux préparatifs du Sommet de Johannesburg  Ces initiatives, a-t-il dit, qui bénéficient de la participation de la société civile peuvent être une contribution concrète à l’élaboration des décisions que prendra le Sommet.  Le représentant a ensuite dit l’importance que son pays attache à l’efficacité du PNUE et à son renforcement comme élément clef du système des Nations Unies dans le domaine de l’environnement  Il a, en conséquence, souligné la responsabilité particulière du Programme dans les préparatifs du Sommet de Johannesburg 


Le représentant a ainsi estimé que le Groupe intergouvernemental que le PNUE a créé sur la gouvernance environnementale mondiale peut devenir un instrument important de la recherche d’approches novatrices pour améliorer la qualité et l’efficacité du Programme.  Il a souhaité que les efforts du Groupe se concentrent sur le renforcement de la complémentarité entre les divers instruments internationaux relatifs à l’environnement et au développement durable.


M. IHAB GAMALEDIN (Egypte) a associé sa délégation à la déclaration faite par l’Iran au nom du Groupe des 77 et de la Chine. Nous félicitons le Secrétaire général et le Programme des Nations pour l’environnement (PNUE) pour les rapports qu’ils ont soumis à la Commission, a-t-il dit.  L’Egypte rappelle le besoin de transparence dans la préparation du Sommet de Johannesburg, a poursuivi le représentant en souhaitant que les modalités de préparation du Sommet fassent l’objet de mesures de visibilité au niveau mondial.  Le fait que cette rencontre se tienne en Afrique est symptomatique, car ce continent est celui qui a le moins profité des engagements pris à Rio, a estimé le représentant.  Nous espérons donc que ce Sommet sera un point tournant où seront adoptées des mesures efficaces de lutte contre la pauvreté.  Il devra renforcer les mesures qui, nous l’espérons, seront adoptées en faveur du développement au cours de la Conférence sur le financement du développement de Monterrey.  L’Egypte tient à rappeler ici le principe des responsabilités communes mais différenciées, qui devraient être la base de toutes les propositions d’action qui seront avancées à Johannesburg  Nous réaffirmons d’autre part notre foi en la nécessité de favoriser le commerce international dans les pays en développement en appliquant les termes du Cycle d’Uruguay et en levant toutes les barrières tarifaires, sanitaires ou phytosanitaires qui hypothèquent l’avenir commercial des pays en développement,


notamment ceux d’Afrique.  Concernant la dégradation de l’environnement et la désertification, les pays développés doivent reconnaître la responsabilité qu’ils portent dans la dégradation du climat mondial et doivent assumer ces responsabilités.


Mme MARIA CARIDAD BALAGUER (Cuba) a d’abord souligné que la dégradation de l’environnement est la conséquence du niveau économique et social des peuples.  La protection de l’environnement et le développement économique exigent donc des actions en matière de coopération internationale laquelle doit être fondée sur le principe de responsabilités communes mais différenciées.  Les pays développés, a insisté la représentante, doivent manifester un engagement réel dans la modification des modes de consommation et de production qui affectent tant la planète.  Ils doivent également réaliser l’objectif établi de 0,7% de leur PNB pour l’APD et garantir des niveaux de financement élevés pour soutenir les efforts des pays en développement.  Ces pays, a poursuivi la représentant, doivent également faciliter le transfert de technologies écologiquement saines et appuyer le renforcement des capacités institutionnelles et scientifiques des pays en développement. 


Venant au processus préparatoire du Sommet de Johannesburg, la représentante a voulu qu’il tienne compte de la nécessité d’assurer la complémentarité entre les accords relatifs à l’environnement, et celle d’analyser la gestion de l’environnement mondial.  A cet égard, il faut obtenir un renforcement du PNUE et de ses structures, a dit la représentant en souhaitant que le Programme continue d’être le principal organe des Nations Unies en la matière. Il a plaidé que des ressources adéquates lui soient attribuées et que ses bureaux régionaux soient renforcés.


M. JOHN DAVISON (Etats-Unis) a estimé que le développement durable se base sur trois dimensions dont chaque Etat doit tenir compte: il s’agit de la croissance économique, du développement social et de la protection de l’environnement.  C’est sur ces trois piliers que notre pays compte aborder le Sommet mondial pour le développement durable, a dit le représentant.  La croissance économique est une donnée essentielle, mais en la poursuivant, les pays doivent aussi veiller à réduire la pauvreté et s’assurer d’un juste partage des bénéfices par toutes les couches sociales.  Les objectifs de développement devraient inclure la satisfaction des besoins de santé et d’éducation, garante du développement social.  Ils devraient aussi inclure la gestion durable des ressources naturelles dans ces objectifs de développement.  Nous aimerions d’autre part citer deux domaines qui nous sont apparus importants après la tenue du Sommet de Rio.  Pour promouvoir le développement durable, les Etats ont besoin de laisser le secteur privé jouer le rôle qui est le sien dans une économie soumise aux lois de la mondialisation.  Dans ce cadre, les échanges commerciaux et les investissements étrangers directs (IED) jouent un rôle crucial dans la croissance.  L’autre domaine que nous voulons souligner est celui de la construction d’institutions viables et transparentes, aussi bien au niveau international que national, le second niveau permettant de créer les conditions qui permettent d’attirer les IED et de les retenir dans le pays. Il est aussi à noter que seul un environnement de confiance permet de rendre plus efficace l’usage des flux d’aide publique au développement (APD).  Sans fondation stable en effet, les pays ne peuvent pas attirer l’investissement, ne peuvent mener de programmes de lutte contre la pauvreté dignes de ce nom, et ne peuvent non plus assurer le développement social et la protection de l’environnement et des ressources naturelles.

Les Etats-Unis pensent qu’il y a en ce moment plusieurs processus multilatéraux qui, de manière simultanée, veulent traiter du développement durable et font donc double emploi avec le Sommet de Johannesburg tout en pouvant cependant le compléter. Nous voyons en effet se réunir des rencontres thématiques sur les ressources des mers et des océans et sur la gouvernance internationale de l’environnement.  Ces activités montrent sans doute l’importance de la question du développement durable.  Comme la délégation de l’Indonésie, nous aimerions avoir plus d’informations sur la création, par le Secrétaire général, d’un Panel et d’un poste d’Envoyé spécial sur cette question.


M. MASASHI MIZUKAMI (Japon) a d’abord souligné la nécessité de renforcer l’engagement politique pour les questions environnementales.  Il a ensuite plaidé pour l’introduction d’une approche orientée vers les marchés en la matière en arguant que ce serait le meilleur moyen de consolider le partenariat avec le secteur privé dans la mise en oeuvre d’Action 21.  Le représentant a aussi estimé nécessaire d’accorder l’attention requise aux questions socioéconomiques et, dans ce contexte, d’établir des modes de production et de consommation plus durables.  Il a, par ailleurs, soulevé la question de la gouvernance environnementale internationale en jugeant nécessaire d’assurer une synergie entre les accords multilatéraux relatifs à l’environnement et entre les différentes organisations internationales.  Enfin, il a souhaité que le Sommet de Johannesburg examine les questions nouvelles comme l’accès à l’eau potable.  Dans ce cadre, il a fait part de la décision de son pays d’accueillir le troisième Forum mondial de l’eau

en 2003.


M. ABDELLAH BENMELLOUK (Maroc) a déclaré que les objectifs du Sommet mondial pour le développement doivent être bien définis.  Ce Sommet doit servir à dresser un bilan général des progrès accomplis dans la mise en oeuvre des engagements de Rio, identifier les obstacles rencontrés dans l’application de l’Agenda 21 et prendre les mesures correctives qui s’imposent tout en fixant des calendriers précis pour leur application.  Le Sommet mondial de Johannesburg, a dit le représentant, ne doit pas servir à renégocier l’Agenda 21, et il importe d’appliquer d’abord les principes convenus à Rio et d’honorer les engagements qui y avaient été pris. 10 ans après son adoption et une année après sa réaffirmation par les chefs d’Etat et de gouvernement à l’occasion du Sommet du Millénaire, la mise en oeuvre d’Action 21 constitue un préalable à toute nouvelle négociation.


Le Sommet mondial doit se pencher sur les problèmes spécifiques rencontrés par les pays en développement en matière de protection de l’environnement et les handicaps qui les empêchent d’appliquer des politiques de développement durable, un développement qui dépasse les simples préoccupations environnementales.  Ce développement consiste à améliorer les conditions de vie qui répondent aux besoins du présent sans compromettre les chances des générations futures à vivre dans un monde meilleur.  La pauvreté reste la principale menace pour l’environnement dans les pays en développement, et en particulier dans le milieu rural.  La conférence de Johannesburg doit réaffirmer l’objectif essentiel de la Déclaration du Millénaire, à savoir la réduction de moitié, d’ici à 2015, de la pauvreté dans le monde.  Mais la pauvreté n’est pas le seul facteur de dégradation de l’environnement dans les pays du Sud, et d’autres facteurs doivent être mentionnés.  La baisse de l’APD, le fardeau de la dette, la faiblesse de l’investissement, le difficile accès aux sciences et technologies nouvelles, et le manque d’accès aux marchés des pays développés en font partie.  Le Sommet mondial de Johannesburg doit se pencher sur les préoccupations afférentes à la mondialisation et son impact socioéconomique et écologique, de même que sur ses implications sur la capacité des pays en développement à oeuvrer  pour les objectifs de développement durable.  Le Maroc pense que la mise en oeuvre d’Action 21 nécessite un renforcement de la coopération internationale et la création de synergies entre le système des Nations Unies et les autres institutions internationales, notamment celles de Bretton Woods et l’Organisation mondiale du commerce.


M. SHAMEEN AHSAN (Bangladesh) a estimé que le Sommet de Johannesburg est l’occasion unique de traiter des problèmes et des difficultés rencontrés dans la mise en oeuvre d’Action 21 et de réaliser des progrès substantiels dans des domaines qui préoccupent les pays en développement comme la fourniture des ressources financières appropriées, le transfert de technologies écologiquement saines et le renforcement des capacités humaines et institutionnelles.  La question du développement durable est étroitement liée au développement économique, au développement social et à la protection de l’environnement, a souligné le représentant en ajoutant que le défi est d’établir l’équilibre requis entre ces trois piliers du développement durable.  Abordant également la question de la gouvernance environnementale internationale, le représentant a appuyé l’idée du renforcement du PNUE et la poursuite d’un dialogue de haut niveau sur le développement durable sous les auspices de la Commission chargée de la question.


M. GUNNAR H. LINDEMAN (Norvège) a déclaré qu’il ne peut y avoir de promotion du développement durable sans qu’y soient intégrés les problèmes liés aux questions économiques, environnementales et sociales touchant l’amélioration de la qualité de vie des personnes et des groupes.  L’aspect social, a dit le représentant, est ici aussi important que les autres.  Pour que le Sommet de Johannesburg réussisse, il faut qu’il trouve des réponses aux différents défis qui se posent dans la promotion du développement durable.  Nous avons pour cela besoin de mobiliser toute la volonté politique et l’engagement dont nous sommes capables pour opérer des changements positifs dans les politiques et les pratiques de toutes les parties prenantes. Un exemple que nous pourrions prendre est celui des petits Etats insulaires en développement qui, avec le soutien de l’Organisation des Nations Unies, travaillent à la mise en oeuvre du Programme et du Plan d’action pour leur développement durable.  Le but de ces programmes est d’aider ces petits Etats insulaires à tirer le meilleur parti de la mondialisation et d’en minimiser les effets négatifs.  Une des principales tâches à laquelle ils se sont attelés, en collaboration avec les Nations Unies, est celle de la définition d’un indice de vulnérabilité dont le profil couvre des paramètres économiques, la sécurité alimentaire, et des indicateurs sociaux de développement humain. Nous devons élargir, au vu de cette expérience, la notion et l’agenda du développement durable pour y inclure de manière explicite la question de la réduction de la pauvreté.  Pour la Norvège, les questions de santé doivent être aussi prises en compte, et tout programme de promotion du développement doit préserver l’existence de services de santé de base fiables.  La question du financement du développement étant de première importance dans la notion de promotion du développement durable, nous devrions  garder contact avec le processus préparatoire la Conférence de Monterrey.


Mme HINE-WAI LOOSE (Nouvelle-Zélande) a rappelé les questions importantes identifiées par les pays de sa région, à savoir les océans, les ressources naturelles, les réformes en matière d’énergie, les initiatives en matière de santé et le renforcement des capacités.  Elle a estimé que le Sommet de Johannesburg doit partir des progrès enregistrés jusqu’ici pour reconnaître que beaucoup reste à faire.  Elle a ainsi cité la question de l’accès aux médicaments et aux technologies, l’instauration d’un système commercial durable, la mise en place de modes de consommation et de production durables en matière d’énergie ou encore l’élimination du “jeu” sur les responsabilités nationales et multilatérales.  Dans ce cadre, elle a exprimé son espoir de voir le succès des négociations sur le Protocole de Kyoto avant d’attirer l’attention sur la situation des petits Etats insulaires en développement.  Elle a conclu en affirmant que la clef du succès en matière de développement durable se trouve dans la coordination et la coopération entre les diverses conventions.  A ce titre, elle a dit suivre avec intérêt l’examen mené par le PNUE sur la gouvernance environnementale internationale.


M. M. K. IBRAHIMA (Nigéria) a déclaré que le Sommet mondial pour le développement durable devrait discuter des trois composantes essentielles au développement durable que sont la croissance économique et le développement, le développement social, et la protection de l’environnement.  Le Sommet devrait reconnaître que ces trois aspects de la question sont interdépendants et se renforcent mutuellement de manière équilibrée, et il devrait, à cet égard, réaffirmer le principe fondamental des responsabilités communes mais différenciées entre les Etats.  Le Nigéria réaffirme son engagement envers les principes de Rio, l’Agenda 21 et les autres résultats agréés auxquels la communauté internationale était parvenue au Sommet de Rio.  En ce qui concerne la participation au Sommet mondial de Johannesburg, tout en appréciant que les gouvernements et toutes les autres parties prenantes prennent part à la troisième session du Comité préparatoire du Sommet mondial, le Nigéria tient à ce que le processus de Rio+10 reste un processus intergouvernemental.


Le Nigéria soutient les efforts régionaux et mondiaux visant à promouvoir la mise en oeuvre d’Action 21, et nous tenons à rappeler que notre pays a accueilli le premier atelier régional africain sur cette question.  Nous venons récemment de participer, à la fois au niveau de l’Afrique de l’Ouest, et au niveau panafricain, aux réunions régionale et sous-régionale africaines de préparation du Sommet de Johannesburg, qui ont fait des propositions basées sur les concepts du nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NPDA).  Nous attachons une grande importance à la transparence du processus Rio+10, qui après avoir fait le bilan des dix dernières années devrait proposer des actions concrètes pour l’avenir.  Nous pensons que cet avenir devrait inclure les questions du financement du développement, de la mondialisation, de l’accès aux marchés pour les secteurs de production où les pays du Sud ont des avantages comparatifs, et de la question de la dette.  Concernant des questions nouvelles, le Sommet devrait avoir le courage d’aborder celle de l’usage négatif des biotechnologies, notamment dans le domaine de la production alimentaire.   


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