LA PRISE EN COMPTE DES PRIORITES NATIONALES QUALIFIEE DE CONDITION SINE QUA NON DU SUCCES DES ACTIVITES OPERATIONNELLES DE DEVELOPPEMENT DE L’ONU
Communiqué de presse AG/EF/359 |
Deuxième Commission
14ème séance – matin
LA PRISE EN COMPTE DES PRIORITES NATIONALES QUALIFIEE DE CONDITION SINE QUA NON DU SUCCES DES ACTIVITES OPERATIONNELLES DE DEVELOPPEMENT DE L’ONU
La Commission économique et financière (Deuxième Commission) a entamé, ce matin, l’examen triennal des activités opérationnelles de développement menées par le système des Nations Unies. Les délégations ont d’abord souligné l’importance de cet examen qui est le premier depuis l’adoption de la Déclaration du Millénaire de septembre 2000. Elles ont, dans ce cadre, donné leur point de vue sur la manière d’améliorer l’effacité de ces activités, initiative jugée d’autant plus importante qu’elle est susceptible de renforcer leur impact sur le terrain et de rétablir la confiance des donateurs au moment où la tendance à la baisse des ressources se poursuit. Dans ce contexte, ont été cités comme éléments déterminants, le concept d’appropriation des efforts de développement par les pays bénéficiaires, l’adoption d’une démarche axée sur les résultats, l’harmonisation et la simplification des procédures d’aide et le renforcement de la coordination entre les divers organismes des Nations Unies et avec les institutions de Bretton Woods. A la lumière de ce qui précède, les mécanismes de rationalisation tels que les Plans-cadres des Nations Unies pour l’aide au développement (UNDAF), les bilans communs de pays et les plans de financement pluriannuels ont été analysés par les délégations.
Ainsi, le représentant de l’Iran, au nom du Groupe des 77 et de la Chine tout comme le représentant de la Belgique, au nom de l’Union européenne, ont qualifié la prise en compte des priorités nationales de “condition sine qua non” du succès des activités opérationnelles de développement des Nations Unies. Le premier a insisté, dans ce cadre, sur le renforcement des capacités humaines et institutionnelles des pays bénéficiaires pour leur permettre de s’impliquer, de manière informée, dans les efforts de développement déployés par les Nations Unies. Il s’est, par ailleurs, attardé sur la question des ressources de base qu’il a aussi qualifiée de condition préalable du succès des activités opérationnelles de développement. A ce propos, il a jugé anormale la diminution de ces ressources en dénonçant la politique des donateurs qui préfèrent alimenter certains fonds et programmes en ressources volontaires, dont l’usage est soumis à des conditionnalités. Les déséquilibres entre les ressources de base et les autres types de ressources ont fait l’objet de nombreux commentaires, notamment de la part du représentant du Pakistan qui a souhaité que les impératifs d’efficacité et d’impact ne servent pas de “prétexte fallacieux” pour retarder les décaissements. La question de la coordination avec les institutions de Bretton Woods a également suscité de nombreux commentaires. En effet, des pays comme l’Inde ont rappelé les conditionnalités que les institutions financières internationales attachent à leur aide et, rappelant les principes d’universalité et de neutralité des activités opérationnelles de l’ONU, ils ont rejeté l’introduction d’une telle politique dans le système de l’Organisation.
Enonçant ses priorités dans cet examen triennal, le représentant de la Belgique a cité le lien concret entre les activités opérationnelles des Nations Unies et le suivi de la Déclaration du Millénaire, l’accroissement de la synergie accrue, d’abord entre les fonds et les programmes, ensuite entre leur cadre d’assistance et les plans nationaux, les progrès dans l’harmonisation et la simplification des procédures, la programmation axée sur les résultats, et les systèmes de suivi et d’évaluation plus performants.
Ce matin, la Commission a également entamé la question de la coopération technique entre pays en développement et a entendu, le représentant de l’Iran, toujours au nom du Groupe des 77 et de la Chine, dire qu’il s’agit d’un moyen efficace de réponse aux défis multiples qui se présentent chaque jour. Il a donc fait part de son inquiétude face à la baisse des moyens financiers et de la volonté qui devraient soutenir ce type de coopération. Il est temps, a-t-il dit, de remédier aux insuffisances actuelles en renouvelant nos engagements envers une coopération internationale basée sur le principe des bénéfices partagés et sur celui des responsabilités communes mais différenciées.
Les délégations dont la liste suit ont aussi pris la parole au cours de cette réunion : Ghana, Australie, Fédération de Russie, Bélarus, Japon, Cuba, Chine et Venezuela. La présentation des rapports dont est saisie la Commission a été faite par le Sous-Secrétaire général au Département des affaires économiques et sociales ; la Directrice du Groupe spécial pour la Coopération technique entre les pays en développement, et la Directrice exécutive du Fonds de développement des Nations Unies pour la femme.
La Commission poursuivra son débat cet après-midi à 15 heures.
ACTIVITÉS OPÉRATIONNELLES DE DÉVELOPPEMENT
Examen triennal des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies
Note du Secrétaire général sur le rapport d'activités du Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM) (A/56/174)
Dans ce rapport de quatre chapitres sur le programme de l'UNIFEM, la promotion d'une action plus vigoureuse en faveur des femmes dans le système des Nations Unies, la diffusion des connaissances par l'UNIFEM sur l'égalité entre les sexes et les droits des femmes, et à la gestion financière, il est d'abord rappelé que l'UNIFEM demeure guidé par le mandat que lui a confié l'Assemblée générale en 1984. Ce mandat consiste à soutenir les activités novatrices et expérimentales en faveur des femmes; à servir de catalyseur dans le but de faire participer les femmes aux principales activités de développement; et à jouer un rôle novateur et catalyseur dans le système de coopération des Nations Unies pour le développement. Aujourd'hui, l'UNIFEM dispose d'un document de référence qui est le texte final de Beijing +5 qui s'est tenu sur le thème "Les femmes en l'an 2000 : égalité entre les sexes, développement et paix pour le XXIème siècle".
Dans ce cadre, l'UNIFEM, est-il dit dans le rapport, axe ses efforts sur trois domaines, à savoir le renforcement des capacités économiques des femmes au niveau de l'entreprise et de la production; la mise en place d'autorités facilitant la participation des femmes à la prise de décisions ayant des incidences sur leur vie; et la promotion des droits de la femme en vue d'éliminer toutes les formes de violence à leur égard et de faire du développement un processus plus harmonieux, plus équitable et plus durable. L'UNIFEM, est-il encore dit, met en oeuvre ce cadre d'autonomisation au moyen de cinq stratégies consistant à renforcer les capacités et l'encadrement des organisations et réseaux de femmes, à encourager les divers agents de développement à accorder un appui politique et financier aux femmes, à établir des nouvelles synergies et des partenariats efficaces entre les organisations de femmes, les gouvernements, le système des Nations Unies et le secteur privé, à exécuter des projets pilotes et des projets témoins, et établir une base de connaissances opérationnelles favorisant l'intégration des femmes dans le développement.
Le rapport signale aussi la parution, en 2000, du rapport de l'UNIFEM intitulé "Progress of the World's Women", qui, établi à partir d'un ensemble d'indicateurs statistiques, d'analyses et de témoignages personnels, décrit les progrès accomplis par de nombreux pays en faveur des femmes tout en examinant les disparités sociales, économiques, politiques et technologiques qui subsistent entre les sexes. Il étudie les aspects économiques de la promotion de la femme dans le contexte de la mondialisation entre le milieu des années 80 et la fin des années 90. En matière de gestion financière, il est signalé qu'en 2000 les contributions ont augmenté de 20% par rapport à l'année précédente. Il est souligné, dans ce cadre, que la diversification de la base de ressources d'UNIFEM demeure une priorité essentielle. Le Fonds met d'ailleurs en place une stratégie à trois volets en tenant compte du contexte plus général de recherche de partenariats entre l'ONU et le secteur privé ainsi que du débat concernant l'appui du secteur privé aux activités de l'ONU.
Rapport du Secrétaire général sur les progrès accomplis dans l'application des plans pluriannuels de financement et l'évaluation du Plan-cadre des Nations Unies pour l'aide au développement (A/56/70-E/2001/58. Add.1 et 2)
Dans son rapport, le Secrétaire général offre une vue d'ensemble des plans pluriannuels de financement -mis en place pour renforcer la gestion stratégique des ressources allouées aux fonds et programmes de l'ONU- tout comme il expose les mesures prises par les conseils d'administration de ces fonds et programmes et donne une première idée de leur effet sur leur financement. Le Secrétaire général peut ainsi conclure que le plan de financement pluriannuel et l'accent mis sur la gestion axée sur les résultats ont fourni aux organismes des Nations Unies la possibilité d'avoir des plans de financement conjoints ainsi que de renforcer les capacités du personnel et des partenaires nationaux en matière de gestion axée sur les résultats appliquée à la programmation, au suivi et à l'évaluation.
Selon le Secrétaire général, il demeure toutefois nécessaire de s'assurer que les plans de financement pluriannuels soient compatibles entre eux ainsi qu'avec le Bilan commun de pays et d'autres cadres communs. Ils doivent aussi l'être avec les approches sectorielles au niveau de pays, ajoute le Secrétaire général avant de reconnaître que la mise en oeuvre des plans pluriannuels de financement n'a pas permis jusqu'à présent d'inverser la tendance à la diminution du financement.
S'agissant de l'évaluation des plans-cadres des Nations Unies pour l'aide au développement, le Secrétaire général fait état de l'étude menée par le Département des affaires économiques et sociales de l'ONU, en collaboration avec le Groupe des Nations Unies pour le développement. Introduits en 1997, les plans-cadres des Nations Unies et les bilans communs de pays sont les principaux instruments d'harmonisation des procédures de planification, de programmation et d'exécution des projets d'aide au développement. En 1998, l'Assemblée générale a précisé que ces plans devraient être entrepris sous l'impulsion des pays, obéir à une approche participative et faciliter le suivi coordonné des décisions issues des conférences.
Au moment de la publication du rapport en mai 2001, 28 pays s'étaient déjà dotés d'un plan-cadre et des activités en ce sens étaient en cours dans 31 autres -15 devant mettre la dernière main à l'opération au cours de l'année-. Il était prévu que 29 autres pays s'engagent sur la même voie, ce qui portera le nombre de pays dotés d'un plan-cadre à 88. Dans 6 pays, une deuxième série de plans-cadres avaient été établis; dans d'autres, le deuxième cycle était entamé.
Il ressort de l'évaluation que le Bilan commun de pays et le Plan-cadre des Nations Unies ont renforcé l'identité collective des équipes de pays des Nations Unies qui ont bénéficié de l'enrichissement mutuel résultant du partage des informations et de la formation de partenaires aux fins de l'énonciation d'une stratégie en matière de coopération. Toutefois, le Plan-cadre est perçu comme un mécanisme trop axé sur les sièges des fonds et programmes et insuffisamment dirigé par les pays. En effet pour les premiers, le Plan-cadre constitue un cadre commun de priorités pour les programmes de pays, permet de mieux choisir et de mieux définir les priorités stratégiques, concorde avec les efforts d'harmonisation des cycles de programmation, et encourage l'adoption de processus et de produits permettant d'améliorer la collaboration du Groupe des Nations Unies pour le développement en ce qui concerne les programmes et les procédures visant à promouvoir les programmes communs et les examens communs à mi-parcours.
Dans la partie consacrée à l'interaction avec d'autres instruments et approches, le Secrétaire général indique que malgré leurs similitudes conceptuelles, il existe une grande différence entre le Cadre de développement intégré de la Banque mondiale et les processus de Bilan commun/Plan-cadre. Le premier, explique-t-il, est plutôt une approche et un processus et non une stratégie d'analyse et d'exécution. Le Secrétaire général voit une plus grande similitude avec le Document stratégique de réduction de la pauvreté de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI). Il explique, en effet, que comme le système des Nations Unies gère d'ores et déjà des initiatives dont la lutte contre la pauvreté est l'objectif principal, son interaction avec le Document stratégique est particulièrement pertinent pour les pays bénéficiaires individuels. Aussi bien la Banque mondiale que le FMI, dit-il, encouragent la participation du système ainsi que des autres partenaires à l'élaboration du Document stratégique.
Les deux additifs du rapport fournissent des données statistiques détaillées sur les ressources qui ont transité par les organismes des Nations Unies en 1999 et en 2000.
Rapport du Secrétaire général sur l'examen triennal des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies (A/56/320 et Add.1)
Dans son rapport qui contient 9 chapitres et une introduction, le Secrétaire général traite des défis mondiaux posés aux activités de développement des Nations Unies, du financement des activités opérationnelles de développement, des orientations futures, du contrôle des activités opérationnelles au niveau intergouvernemental, des cadres stratégiques, de l'évaluation de l'impact des activités opérationnelles, des questions liées à la coordination sur le terrain et des autres dimensions des activités opérationnelles.
En conclusion de chaque chapitre, le Secrétaire général fait des recommandations, la première consistant à ce que l'Assemblée générale réaffirme le caractère universel, neutre, multilatéral et subventionnel des activités opérationnelles des Nations Unies. L'Assemblée est également appelée à mettre l'accent sur la nécessité de renforcer le rôle opérationnel du système de développement des Nations Unies en aidant les pays bénéficiaires du programme à mieux s'adapter aux effets économiques et sociaux de la mondialisation. Elle devrait aussi, selon ces recommandations, demander aux organismes du système des Nations Unies de renforcer et d'adapter leurs stratégies et activités et d'améliorer leur coordination et leur collaboration.
Parmi les recommandations, on trouve, en outre, celle appelant l'Assemblée générale à souligner à nouveau qu'il est indispensable d'augmenter nettement les ressources ordinaires ou de base servant à financer les activités opérationnelles de développement et de leur donner une base prévisible, continue et assurée. L'Assemblée devrait aussi réaffirmer que les plans et priorités nationaux sont le seul cadre de référence viable pour la programmation par pays des activités opérationnelles de développement au sein du système des Nations Unies. Dans ce cadre, il serait suggéré au Conseil économique et social de renforcer son rôle en tant que tribune de réflexion et d'examen des activités opérationnelles de développement et à fournir des orientations générales au sujet de ces activités, dans le but de promouvoir une intégration plus efficace de la coopération pour le développement aux efforts nationaux en matière de développement.
Par ailleurs, il est demandé à l'Assemblée générale de souligner, de nouveau, que toutes les activités de coordination, y compris la formulation des cadres stratégiques de coordination comme les plans-cadres des Nations Unies pour l'aide au développement et les bilans communs de pays, doivent être menées avec la participation pleine et entière des pouvoirs publics et des autres acteurs nationaux, ceci afin de garantir que les activités de coopération coïncident davantage avec les politiques et les priorités nationales de développement. A cet égard, l'Assemblée devrait inviter le système des Nations Unies à intensifier les initiatives de renforcement des capacités aux fins d'aider ces pouvoirs publics à coordonner toutes les formes d'aide extérieure et à participer plus efficacement à la gestion des différents cadres stratégiques de coordination.
L'Assemblée devrait, en outre, recommander que le système des Nations Unies adopte les mesures voulues pour simplifier et harmoniser les procédures de programmation et d'évaluation, dans un souci de réduire les coûts supportés par les pays bénéficiaires, de supprimer les procédures superflues et de réduire la charge de travail. Les organismes du système devraient aussi harmoniser les mécanismes de coordination des institutions multilatérales dans un souci d'éviter les chevauchements d'activité, d'améliorer le cycle de programmation des différents mécanismes et d'encourager une coopération plus étroite entre ceux-ci.
Ainsi, l'Assemblée encouragerait les fonds et programmes des Nations Unies, les institutions spécialisées et les institutions de Bretton Woods ainsi que les banques régionales de développement à coopérer plus étroitement pour accroître la complémentarité de leurs activités et la coopération technique en matière d'expertise et de connaissances au sein du système des Nations Unies et assurer une meilleure répartition des tâches ainsi qu'une plus grande cohérence de leurs activités sectorielles.
Dans l'additif du rapport, le Secrétaire général explique dans le détail le contexte qui l'a conduit à faire ces recommandations. L'additif comprend 8 chapitres qui, outre l'introduction, sont consacrés à l'évolution des situations et des défis à relever, aux ressources et au mode de financement, au contrôle intergouvernemental des activités opérationnelles, aux cadres et programmations stratégiques, à l'évaluation d'impact des activités opérationnelles dans le domaine du renforcement des capacités et de l'élimination de la pauvreté, de la coordination sur le terrain, et à l'évolution des dimensions des activités opérationnelles.
Coopération économique et technique entre pays en développement
Rapport du Comité de haut niveau pour l'examen de la coopération technique entre pays en développement
Douzième session (29 mai-1er juin 2001) (A/56/39)
La douzième session du Comité de haut niveau pour l'examen de la coopération technique entre pays en développement (CTPD) a eu lieu à New York du 29 mai au 1er juin 2001. Conformément au paragraphe 3 de la résolution 35/202 de l'Assemblée générale, la session a été convoquée par l'Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) conformément aux dispositions habituelles en matière de procédures. En présentant les rapports d'étape du Comité, la Directrice du Groupe spécial de la coopération technique entre pays en développement, Mme Safiatou Ba-N'daw, a relevé que partant de son rôle traditionnel de principale source de financement de la CTPD, le PNUD a renforcé son rôle de centre d'échange de connaissances Sud-Sud avec le lancement du site Web d'information pour le développement (WIDE), qui offre un large éventail de services d'information. Il fait également oeuvre novatrice par des initiatives phares telles que l'approche participative du développement par programme, qui suppose de nombreux partenaires réunis dans un programme d'activités axé sur des problèmes de développement particuliers.
Le rapport biennal sur les progrès accomplis dans l'application de la stratégie des nouvelles orientations de la coopération technique entre pays en développement relève les importants progrès accomplis dans l'application de la stratégie des nouvelles orientations, en particulier dans des domaines tels que l'orientation stratégique des stratégies de CTPD, la promotion de la CTPD au moyen de pays pivots, les faits nouveaux concernant la coopération triangulaire, le partage de connaissances et de données d'expérience et l'intégration de la coopération technique et économique entre pays en développement. La coopération triangulaire, stipule le rapport, a permis d'utiliser l'aide de manière plus efficace et a rendu la coopération technique mieux adaptée et moins onéreuse. Une étude a également montré que les voies de communication Sud-Sud s'étaient développées et que le Groupe spécial de la CTPD avait joué à cet effet un rôle vital, grâce à la collaboration des pays développés et de pays en développement. Mais le site WIDE, lancé par le PNUD en 2000, a besoin d'être renforcé au moyen de liaisons avec les systèmes d'information du système de l'ONU pour le développement, ainsi qu'avec d'autres bases de données d'organismes régionaux ou d'établissements d'enseignement.
Au cours du débat général de haut niveau de la douzième session du Comité de haut niveau pour l'examen de la CTPD, le représentant de l'Iran, qui s'exprimait au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a rappelé que le Sommet du Sud, tenu à la Havane en septembre 2000, avait considéré la coopération Sud-Sud comme un instrument efficace devant permettre d'optimiser le développement grâce au partage des ressources et des compétences de pays en développement, complété par la coopération avec les pays développés. Le degré croissant de complexité des activités de CPTD, le renforcement de la coopération régionale et internationale entre pays en développement, l'affectation par ces pays de ressources accrues à la CTPD, la priorité accordée à la coopération à long terme et l'amélioration des modalités de coopération triangulaire étaient autant de preuves de la maturité des nouvelles tendances observées en matière de CTPD au cours de l'exercice biennal écoulé, a estimé le représentant. Dans sa conclusion, il a dit que d'une manière générale, le renforcement de la CTPD visant à favoriser la coopération pour le développement s'était heurté au manque de ressources, malgré tous les progrès accomplis dans son application par les pays en développement, et il a recommandé diverses mesures à cet effet, dont des mécanismes originaux d'encouragement des activités de CTPD, le partenariat entre secteur privé et ONG concernant la CTPD, l'augmentation des apports des donateurs aux ressources de base du PNUD et les versements au Fonds bénévole spécial pour la promotion de la coopération Sud-Sud.
S'exprimant au nom de l'Union européenne et des pays qui lui sont associés au cours du même débat, le représentant de la Suède a confirmé que la CTPD avait un rôle important à jouer dans la réalisation des buts et objectifs de développement international fixés par le Sommet du millénaire. Pour l'Union européenne, la CTPD doit en particulier renforcer les capacités locales, nationales et régionales, et demeurer un instrument important des politiques nationales de développement ainsi que des politiques d'autres acteurs du développement, dont le système des Nations Unies. La coopération Sud-Sud revêt une importance particulière dans les domaines suivants: gouvernance, renforcement des capacités, assistance technique et échange de pratiques optimales, en particulier s'agissant de la santé, de l'éducation, de la formation professionnelle, de l'environnement, de la science et de la technique, du commerce, des investissements et de la coopération concernant les transports en transit. Dans sa conclusion, le représentant de la Suède, s'exprimant au nom de l'Union européenne, a indiqué que la CTPD ne manquerait pas d'aider les Etats à relever les défis de la mondialisation et à tirer parti des possibilités qu'elle offrait.
Au cours de sa douzième session, le Comité a organisé un débat thématique sur le "Rôle de la coopération technique entre pays en développement dans la science et la technique au service du développement". Au cours de ce débat, M. H.A. Hassan, Secrétaire général du "Réseau d'organisations scientifiques du tiers monde", a dit que trois obstacles entravent le développement fondé sur la science dans le Sud: a) comment réduire l'écart croissant entre le Nord et le Sud dans la production et l'utilisation de la science et de la technique; b) comment développer, maintenir et utiliser les capacités et les compétences locales dans le domaine de la science et de la technique; et c) comment mettre au point des arguments solides pour appuyer le développement de la science et de la technique dans le Sud. Après le discours liminaire de M. Hassan, les membres du Comité ont entendu cinq exposés ayant un lien thématique avec le principal sujet du débat.
Coopération entre l’Organisation des Nations Unies et la Communauté de développement de l’Afrique australe
Rapport du Secrétaire général (A/56/134) et additif à ce rapport (A/56/134/Add.1)
Dans l’introduction de ce rapport, le Secrétaire général rappelle que dans sa résolution 54/227 du 22 décembre 1999, l’Assemblée générale a notamment remercié la communauté internationale de l’appui financier, technique et matériel qu’elle avait apporté à la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et a demandé aux Etats Membres de l’ONU ainsi qu’aux organes, organisations et organismes des Nations Unies qui n’avaient pas encore établi de contacts ou de relations avec la Communauté d’étudier la possibilité de le faire.
L’Assemblée a prié le Secrétaire général de continuer, en consultation avec le Secrétaire exécutif de la Communauté de développement de l’Afrique australe, à intensifier les contacts en vue d’encourager et d’harmoniser la coopération entre l’ONU et la Communauté et de lui faire rapport à sa 56ème session. En application de cette résolution, le Secrétaire général a adressé, le 19 avril 2001, une lettre verbale aux gouvernements des Etats Membres leur demandant de lui communiquer des informations sur les mesures spécifiques qu’ils avaient adoptées pour donner suite à la résolution. Il a également adressé une lettre aux organismes et organes compétents de l’ONU, leur demandant de présenter leurs communications en vue de son rapport.
Le présent rapport est établi sur la base ders informations communiquées par les Etats Membres et les organismes et organes de l’ONU au 15 juin 2001. L’additif au rapport contient pour sa part les communications reçues après cette date.
(A/56/465)
ETAT DE LA COOPERATION SUD-SUD
Rapport du Secrétaire général sur l’état de la coopération Sud-Sud.
Dams son rapport le Secrétaire général donne un aperçu de l’état de la coopération Sud-Sud, pour la période 1998-2000, en particulier en ce qui concerne les échanges commerciaux, les investissements et la coopération monétaire et financière. Il rappelle en outre que la coopération technique Sud-Sud a fait l’objet d’un examen approfondi lors de la deuxième session du Comité de haut niveau pour l’examen de la coopération technique entre pays en développement qui s’est tenue du 29 mai au 1er juin 2001. Le rapport souligne également l’évolution d’un certain nombre de tendances et de problèmes dans le contexte de la coopération Sud-Sud, notamment s’agissant de la consolidation des cadres de coopération existant, de la diversification des accords régionaux et sous-régionaux et de la mise en commun des capacités tendant à favoriser l’intensification de cette coopération.
S’agissant de l’évolution des échanges commerciaux entre pays en développement, le rapport note qu’ils ont progressé de 40% entre 1998 et 1999, contre 34% en 1990. Il précise également que, en 1998, les pays en développement ont représenté 22% des exportations mondiales de services commerciaux, soit un montant de 979 milliards de dollars, et que la part du Sud dans les échanges mondiaux de services est passée de 18,8%, en 1990, à 24,3% en 2000. La part de l’Asie dans les exportations du sud représentait, en 2000, 73%, celle de l’Amérique latine et des Caraïbes 17,4%, celle de l’Afrique 9,2%. Le rapport souligne que les échanges commerciaux intrarégionaux ont fluctué dans toutes les régions en développement entre 1998 et 2000 en raison de la crise financière qui a affecté essentiellement les pays en développement d’Asie qui commercent et investissent davantage entre eux et avec d’autres régions. Il souligne ensuite les efforts d’intégration régionale qui ont visé à créer des unions douanières et des marchés communs, notamment en Afrique avec le Traité d’Abuja et le Traité portant création de l’Union africaine. Le rapport note que ces progrès d’intégration régionale semblent avoir contribué à l’augmentation des entrées d’investissements étrangers directs (IED) mais, compte tenu de l’accroissement des entrées de fonds dans les pays développés, la part d’IED correspondant aux pays en développement est passée de 39% en 1997 à 19% en 2000. Par ailleurs, ces IED sont absorbés à 51% par les pays en développement d’Asie, 43% par les pays d’Amérique latine et des Caraïbes et 5% par les pays africains. Le rapport précise enfin que, depuis la crise asiatique, la coopération monétaire et financière Sud-Sud suscite un intérêt accru aux niveaux régional et sous-régional.
S’agissant des tendances et problèmes rencontrés dans le contexte de l’intensification de la coopération Sud-Sud dont l’objectif est de favoriser la participation des pays en développement au système économique international et d’accélérer leur développement, le rapport examine les aspects les plus importants de ces problèmes. Dans le but de consolider les plates-formes de coopération Sud-Sud, le rapport suggère d’intégrer les objectifs et principes fondamentaux consacrés, notamment dans le Programme d’action de Caracas (1981) ou dans le Plan d’action de San José (1997), dans une plate-forme actualisée afin de pouvoir les évaluer de manière réaliste et de pouvoir faire le bilan de la situation. Il rappelle à cet égard que, dans le Consensus de Téhéran, adopté par le Groupe des 77 et la Chine à l’issue de la dixième session du Comité intergouvernemental de suivi et de coordination sur la coopération économique entre pays en développement tenue à Téhéran du 18 au 22 août 2001, il a été décidé, entre autres, de consolider la plate-forme Sud-Sud, d’édifier des institutions plus fortes pour le Sud, de combler le fossé du savoir et de l’information et de mobiliser un appui mondial en faveur des progrès de la coopération Sud-Sud. Il a en outre été décidé de lancer une décennie internationale de la coopération sud-Sud et de tenir une journée internationale des Nations Unies pour la coopération Sud-Sud. Le rapport souligne ensuite la nécessité de diversifier les accords régionaux et sous-régionaux créant des espaces ayant des objectifs divers tels que le libre-échange, la coopération en matière d’investissement, l’intégration des transports, la coordination de l’action sociale et l’utilisation intégrée des ressources. S’agissant de la mise en commun des capacités et associations tendant à favoriser les initiatives stratégiques, le rapport note que les pays en développement s’emploient résolument à regrouper leurs ressources et leurs capacités, tant institutionnelles qu’intellectuelles, techniques ou financières, pour faire face à des problèmes spécifiques de développement.
Le rapport conclue qu’il appartient à la communauté internationale, y compris au système des Nations Unies, aux autres grandes institutions internationales et à la communauté des donateurs, de réexaminer leurs politiques et pratiques en matière de coopération au développement pour jouer un rôle catalyseur et appuyer toutes les formes de coopération Sud-Sud, grâce notamment à l’apport de ressources financières.
Déclarations liminaires
En présentant les rapports relatifs aux activités opérationnelles de développement, M. PATRIZIO CIVILI, Sous-Secrétaire général aux affaires économiques et sociales, a souligné que l’examen triennal se produit à un moment crucial de la coopération au développement puisque c’est le premier examen depuis l’adoption de la Déclaration du Millénaire. Il s’agit donc de relever le défi de la qualité de la coopération au développement que les Nations Unies devront mener au cours des prochaines années, à la lumière des évènements du 11 septembre et du ralentissement économique qu’ils ont aggravé. Ce qu’il faut retenir, a dit M. Civili, c’est l’unité de buts que l’on voit aujourd’hui au sein de la communauté internationale. M. Civili a, en conséquence, mis l’accent sur les 20 recommandations proposées par le Secrétaire général pour aider les Etats Membres à élaborer la résolution qu’ils adopteront à l’issue de l’examen triennal. Dans ce cadre, il a particulièrement insisté sur la nécessité de renforcer la coordination au niveau des pays, les nouveaux défis liés aux changements de l’environnement mondial, les limites financières, et l’intégration de la coopération au développement dans les efforts nationaux en tant que moteur des efforts déployés en la matière par les Nations Unies et base de la plate-forme à mettre en place pour les années à venir.
MME SAFIATOU BA-N´DAW, Directrice du Groupe spécial pour la Coopération technique pour le développement (CTPD), a brièvement présenté la question de la coopération économique et technique entre pays en développement. L’engagement envers la CTPD est largement démontré par le nombre de pays en développement disposant d’agences de développement qui allouent des ressources de plus en plus importantes à ses activités. Le champ de cette coopération, qui se limitait autrefois aux échanges régionaux, s’étend maintenant de plus en plus à des échanges interrégionaux entre l’Afrique et l’Asie ou entre l’Afrique et l’Amérique latine. La CTPD peut faire une grande différence dans la vie des gens si ses activités sont centrées dans des domaines stratégiques, notamment le développement des ressources humaines. Le rapport que nous présentons met aussi l’accent sur le besoin d’initiatives Sud-Sud visant la construction d’infrastructures de technologies de l’information et de la communication, le renforcement des ressources dans le domaine de l’informatique, et le lancement de politiques favorables au développement durable. La coopération Sud-Sud est devenue un domaine de plus en plus inclusif, attirant aussi des partenaires développés. Des pays comme le Canada, la Norvège, le Japon et bien d’autres encore, ont lancé des actions de soutien aux initiatives de renforcement des capacités humaines, au développement institutionnel et aux accords visant à créer des réseaux entre pays du Sud à travers des arrangements triangulaires. Le soutien du système de l’ONU à la CTPD s’est manifesté dans le domaine du renforcement des capacités humaines à travers la création de centres d’excellence dans le Sud. Le programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) est allé au-delà de son rôle traditionnel de financement de la CTPD et est devenu un centre important de courtage et d’échange des connaissances Sud-Sud. La coopération Sud-Sud est de plus en plus un cadre de recherche de solutions à des problèmes communs aux pays du Sud. Les récentes crises financières ont généré un regain d’intérêt dans la coopération monétaire et financière entre pays en développement aux niveaux régional et sous-régional. Les deux années qui viennent de s’écouler ont aussi vu le renforcement de groupes régionaux et sous-régionaux qui promeuvent la coopération sur un certain nombre de questions, dont celles du commerce, des investissements et de la gestion des ressources naturelles.
MME NOELEEN HEYZER, Directrice exécutive du Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNFEM), a regretté à son tour, la lenteur du passage des normes à la mise en oeuvre, en matière de promotion des droits de la femme. Dans ce cadre, elle a jugé important de renforcer les mécanismes de “responsabilisation” dans cette mise en oeuvre, tel que l’établissement ou l’analyse des budgets fondé sur l’égalité entre les sexes. Elle a aussi jugé essentiel de renforcer l’engagement en faveur de l’action et de la mise en oeuvre des mesures adoptées jusqu’ici sur la promotion des droits de la femme. L’action et la vision en la matière doivent se fonder sur la transformation de l’environnement hostile dans lequel vivent encore les femmes. Pour l’UNIFEM, il s’agit, au début de ce nouveau siècle, d’offrir aux femmes une vie exempte de violence, de pauvreté et d’inégalité.
Débat général
M. BAGHER ASADI (Iran) a déclaré, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, que les Etats membres de ce Groupe pensent que l’éradication de la pauvreté devrait continuer à être le pilier des activités opérationnelles des Nations Unies. Comme indiqué dans les rapports du Secrétaire général, la mise en oeuvre de politiques appropriées et le renforcement des capacités, soutenus par une aide internationale significative, peuvent contribuer à faire baisser rapidement le niveau mondial de pauvreté. L’ONU pourrait dans ce cadre jouer un rôle important dans l’amélioration et le renforcement des capacités humaines. Mais des signes clairs montrent que la diminution des ressources de l’Organisation est une menace sérieuse à ses activités. Cette situation doit rapidement être corrigée. L’allocation de ressources financières adéquates aux activités opérationnelles de l’ONU et en particulier de ressources ordinaires de base, est une condition du succès de ces activités. L’allocation de ces ressources essentielles est indispensable, si l’on veut assurer aux pays pauvres un niveau d’activités de développement soutenu. Il est anormal qu’aujourd’hui les ressources de base diminuent et que les Etats riches préfèrent alimenter certains Fonds et Programmes en ressources volontaires, dont l’usage est soumis à des conditionnalités.
Le Groupe des 77 et la Chine pense que la coordination des activités opérationnelles devrait mettre l’accent sur l’intégration de ces plans et projets dans les processus nationaux de développement des pays en développement de manière à respecter leurs priorités. Nous devrions, a dit le représentant, accepter que la responsabilité de la coordination de l’usage de l’assistance extérieure et des activités de développement est du ressort des autorités nationales. Il est indispensable que nous assurions aux gouvernements une pleine participation à toutes les phases de préparation des projets de l’UNDAF et aux travaux du Comité administratif de coordination (CAC). L’UNDAF, qui en est encore à sa phase pilote, doit faire l’objet d’un processus d’appropriation de la part des Etats qui recevront son soutien. Le Groupe des 77 et la Chine estime que les activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies doivent devenir partie intégrante des programmes nationaux de développement, et nous pensons que les structures que met l’ONU sur le terrain devraient se conformer à cet objectif et servir sa réalisation.
L’implication des Nations Unies dans les opérations d’assistance humanitaire, y compris les catastrophes naturelles et les situations de crise et d’après-crise, a pris de l’ampleur au cours de la dernière décennie. Les Fonds et Programmes des Nations Unies devraient fournir une assistance technique aux pays bénéficiaires de cette aide, selon leurs besoins économiques et sociaux, y compris dans le domaine de la réduction de la pauvreté, de l’aide humanitaire, et de la promotion de tous les droits de l’homme, dont le droit au développement. Dans ce domaine comme dans celui dont nous avons parlé auparavant, le Groupe des 77 et la Chine estime que les institutions et autorités nationales devraient jouer le principal rôle de renforcement de la coopération entre les différents intervenants au niveau national.
Dans un monde en rapide évolution, la coopération technique entre pays et notamment entre pays en développement, est un moyen efficace de réponse aux défis multiples qui se présentent chaque jour. Nous devons agir ensemble en vue de créer un système économique mondial qui fournisse des opportunités de développement à tous les peuples. Le Groupe des 77 et la Chine a , à plusieurs reprises, fait part de son inquiétude face à la baisse des moyens et de la volonté qui devraient soutenir la coopération technique pour le développement. Il est temps de remédier aux insuffisances actuelles en renouvelant nos engagements envers une coopération internationale basée sur le principe des bénéfices partagés et sur celui des responsabilités communes mais différenciées.
M. JEAN DE RUYT (Belgique), au nom de l’Union européenne et des pays associés, s’est dit convaincu que le système multilatéral a un rôle irremplaçable à jouer dans la réalisation de l’Agenda commun contenu dans la Déclaration du Millénaire et les recommandations des grandes conférences de la décennie précédente. Dans ce système multilatéral, a estimé le représentant, les fonds et programmes des Nations Unies, de même que les institutions spécialisées, occupent une place privilégiée. C’est pour cette raison, a-t-il rappelé, que l’Union européenne se veut un partenaire important des institutions des Nations Unies et qu’en termes de contributions, elle est de loin le bailleur de fonds le plus important des organisations opérationnelles. Le représentant s’est donc félicité des progrès réalisés depuis le dernier examen triennal, surtout au niveau de la coordination, entre les organisations opérationnelles des Nations Unies dans les pays-programmes ainsi que du renforcement du système des coordinateurs résidents, et des relations avec les institutions de Bretton Woods.
Malgré ces progrès indéniables, a pourtant estimé le représentant, le système des Nations Unies ne réalise pas encore tout son potentiel. Venant, dans ce contexte, aux Plans-cadres des Nations Unies pour l’aide au développement, le représentant a insisté sur le fait que le point de départ de toute allocation des ressources doit être le plan national de développement, qui peut prendre la forme de notes stratégiques de réduction de la pauvreté. Le représentant a souligné que, dans la mesure où elles reflètent une stratégie nationale et concertée, des objectifs réalistes, des indicateurs quantifiés, des actions concrètes dont les implications budgétaires ont été chiffrées, et un système de suivi de l’impact des programmes de développement sur la pauvreté, ces notes seront pour l’Union européenne un point de référence de sa programmation de développement. Le représentant s’est, en conséquence, félicité de l’intérêt de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) pour une coopération renforcée avec les autres parties intéressées.
Il a donc souhaité que les Plans-cadres s’inspirent des plans nationaux et deviennent ainsi le “business plan” du système des Nations Unies pour la réalisation des objectifs de développement internationaux. Ces Plans, a-t-il poursuivi, pourraient également contribuer à un engagement plus actif de la part des organisations opérationnelles des Nations Unies dans les approches sectorielles aussi bien au niveau politique que technique. Pour être crédible, a-t-il encore dit, le plan national de développement doit partir d’une analyse globale de la situation. Avec la mise en place du Bilan commun de pays, le système des Nations Unies s’est doté d’un instrument pertinent. Au-delà de son contenu, a ajouté le représentant, l’élaboration du Bilan commun de pays implique également un dialogue plus intense entre le système des Nations Unies, les gouvernements, les parlements et les organisations de la société civile.
Tout en reconnaissant que l’initiative en matière de coordination et de planification revient aux gouvernements des pays programmes, l’Union européenne confirme sa volonté d’y contribuer, a encore dit le représentant avant de poursuivre sur la question de l’harmonisation des procédures. Pour lui, l’examen triennal devrait définir un agenda d’harmonisation, à savoir identifier nominatim les procédures qui doivent être harmonisées, établir les responsabilités d’exécution et de suivi et définir un calendrier précis. En ce qui concerne les procédures à harmoniser, le représentant a cité la décentralisation et la délégation des pouvoirs de décision, les règlements financiers, les procédures d’exécution des projets, la mise en commun des services dans les bureaux de pays, et le paiement du personnel des projets nationaux.
Venant à la question des nouvelles méthodes de gestion des programmes axées sur les résultats, élément clef des plans de financement pluriannuels, le représentant s’est dit confiant dans les résultats de ces efforts. A ce propos, il a estimé qu’étant donné que les fonds et programmes des Nations Unies ont introduit une approche de plans de financement pluriannuel, il faut mettre fin à la pratique des conférences pour les annonces de contribution. Il a terminé sur la nécessité d’améliorer les systèmes de suivi et d’évaluation en souhaitant que les choses ne se limitent pas aux évaluations de projets mais qu’elles incluent les leçons et pratiques des processus de Bilan commun de pays et des Plans-cadres des Nations Unies pour l’aide au développement.
M. KWABENA OSEI-DANQUAH (Ghana), a estimé que l’ambivalence qui existe dans les rapports du Secrétaire général sur les activités opérationnelles des Nations Unies devait être levée. Cette ambivalence tient au fait que les rapports mentionnent plusieurs fois les tâches de soutien au développement assignées aux Nations Unies, et dans le même temps relèvent que l’Organisation n’a pas les ressources financières indispensables à la conduite de ces tâches. Si la communauté internationale confie à l’ONU certaines missions, il faut qu’elle lui donne les moyens de s’en acquitter, a dit le représentant. Il est important de réaffirmer le rôle des Nations Unies dans la réalisation des objectifs de développement et de lutte contre la pauvreté fixés lors du Sommet du Millénaire, a-t-il poursuivi. Dans le cas de l’Afrique, cela veut dire que la communauté internationale doit soutenir le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NPDA) issu de la Nouvelle initiative africaine (NIA). La Déclaration du Millénaire et la NPDA répondent toutes les deux à la nécessité de lancer des actions globales et liées, aux niveaux national et international. Le Ghana pense qu’à cet égard, le rôle du Conseil économique et social (ECOSOC) doit être accrû pour lui permettre de donner de meilleures directives sur les activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies.
M. JOHN DAUTH (Australie) a noté que des efforts supplémentaires sont nécessaires pour améliorer l’efficacité des activités opérationnelles de développement. Il a ainsi souhaité, pour assurer une réelle participation des gouvernements nationaux, que des efforts soient déployés davantage dans le renforcement des capacités notamment dans les domaines de la planification et de la coordination des initiatives de développement. Plus généralement, le représentant a estimé que l’amélioration de la performance des activités opérationnelles dépendront aussi de l’équilibre que les fonds et programmes établiront entre les compétences et l’expérience au niveau des pays et du renforcement de leur capacité à tenir compte des enseignements du passé. Le représentant a poursuivi en appelant à une harmonisation et à une simplification des procédures entre les diverses institutions des Nations Unies tant au niveau du terrain qu’au niveau des sièges. Il a particulièrement insisté sur cette question du fait de l’impact qu’elle a sur la capacité de rationaliser les coûts et de réduire le fardeau des pays programmes.
Venant à la question des ressources, le représentant a souligné que leur disponibilité dépend des résultats sur le terrain. Les pays donateurs, a-t-il dit, connaissent aussi leurs problèmes et la meilleure manière d’attirer leurs ressources serait d’améliorer l’impact des programmes de développement, de mieux les évaluer et de mieux les analyser. Des efforts doivent également être faits pour élargir la base des donateurs. Bien gérées les ressources qui ne sont pas des ressources de base peuvent être de bons compléments financiers et renforcer la coordination parmi les donateurs, a dit le représentant. En conclusion, il a tenu à apporter une clarification sur la prochaine Conférence sur le financement du développement. Pour lui, il s’agit d’une conférence visant à explorer les moyens de mobiliser les ressources nationales et internationales aux fins du développement et, en aucun cas, de réfléchir au financement des Nations Unies.
M. YURI N. ISAKOV (Fédération de Russie) a déclaré que des progrès significatifs avaient eu lieu dans le domaine du renforcement du système de Coordonnateur-résident du système de l’ONU. La sélection des candidats à ces postes s’est améliorée, a estimé le représentant, et la création des mécanismes d’évaluation des performances et d’amélioration de la collaboration entre les différents bureaux opérant sur le terrain, et avec le Siège de l’ONU et les gouvernements récipiendaires des activités de développement, a permis d’obtenir de meilleurs résultats que par le passé. Un travail est en cours pour intégrer les instruments stratégiques que sont l’UNDAF et les travaux du CAC dans les programmes menés au niveau des pays, et notre délégation s’en félicite.
Des progrès ont aussi été accomplis dans le renforcement de la coopération entre les agences opérationnelles de l’ONU et les institutions de Bretton Woods. Une meilleure coordination et une meilleure division du travail existent désormais entre ces différentes entités. Nous sommes heureux de constater que dans certains pays, la Banque mondiale et le FMI participent à la réflexion des politiques qui sont ensuite énoncées par l’UNDAF et le CAC. Nous pensons que le renforcement de cette collaboration donnera plus de chances à la lutte contre la pauvreté.
M. BHAGWANT S. BISHNOI (Inde) a d’abord commenté les activités du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) en estimant que les priorités qu’il s’est fixées, en particulier les principes sur lesquels elles reposent, représente un ordre du jour dicté par les donateurs et dans lequel les pays programmes ne semblent pas avoir voix au chapitre. Ainsi, en ce qui concerne la bonne gouvernance, le représentant a estimé que, dans le contexte d’une asymétrie donateurs-récipiendaires, ce concept implique une supériorité morale des donateurs qui peuvent ainsi décider de “ce qui est bon” pour le Sud. En matière d’environnement, le PNUD ne semble pas tenir compte du fait que ce sont les modes de production et de consommation non durables des pays industrialisés qui sont à l’origine de l’état de l’environnement actuel. Les pays du Sud ne peuvent tout simplement pas s’identifier à un cadre qui semble donner la priorité à des régimes régulatoires en matière d’environnement au détriment de la lutte contre la pauvreté.
A ce propos, le représentant a jugé que l’accent est toujours mis sur les activités qui donnent le plus de visibilité aux donateurs. Il faut donc se demander si des acteurs extérieurs peuvent avoir le droit de prescrire des remèdes politiques, s’ils en ont la supériorité morale ou s’il est légitime qu’ils tentent de le faire. La légitimité de telles actions, a encore dit le représentant, est également douteuse du fait que, dans une relation donateurs-récipiendaires, la frontière entre conseils et conditionnalités est souvent floue. Commentant aussi les activités spéciales de développement comme l’action humanitaire, le représentant a souhaité éviter une diversion des ressources déjà limitées qui sont allouées au développement. Il a rejeté l’idée de voir le maintien de la paix et les situations post-conflits devenir l’unique occupation du système des Nations Unies.
Après avoir commenté les activités du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) et du Programme alimentaire mondial (PAM), le représentant a conclu en estimant que les tentatives d’imposer un ordre du jour dicté par les donateurs ne peut que compromettre la légitimité du multilatéralisme. Il a encore commenté les recommandations du Secrétaire général en se demandant, conformément à une d’entre elles, si le Conseil économique et social a le mandat de donner des directives aux institutions bilatérales d’aide, aux ONG et au secteur privé. Il aussi rejeté la recommandation appelant à l’harmonisation entre les cadres de coordination des différentes institutions multilatérales. Rappelant que les cadres mis en place par les institutions financières internationales sont souvent fondés sur des conditionnalités, le représentant a dit ne pouvoir accepter l’intégration de telles conditionnalités dans le cadre d’aide au développement du système des Nations Unies. Il a enfin rejeté une recommandation qui, à son avis, pourrait subordonner le rôle des Nations Unies dans le développement aux impératifs de la prévention des conflits et de la consolidation de la paix.
M. ANDREI POPKOV (Bélarus) a déclaré que les activités opérationnelles des Nations Unies étaient un moyen clef de résolution de questions qui se posent aux pays en développement et au nombre desquelles on peut citer le VIH/sida, la pauvreté et la résolution des conflits. Le Bélarus endosse les recommandations contenues dans le rapport du Secrétaire général, car elles vont dans le sens de la recherche de solutions durables aux problèmes des pays en développement. Nous tenons cependant à dire que les activités opérationnelles de l’ONU doivent tenir mieux compte des priorités nationales des pays dans lesquels interviennent les agences et organismes de l’Organisation. Il faut assurer par ce respect une appropriation par ces pays des actions qui sont menées à leur bénéfice. Le Bélarus déplore la baisse constante des ressources de base, à laquelle font face de nombreuses agences de l’ONU et notamment le PNUD. Le rapport accordant une grande attention à la question du perfectionnement et du renforcement des ressources humaines, notre délégation pense qu’il est nécessaire de renforcer la participation nationale à la réflexion et aux choix qui sont faits en matière de formation des ressources humaines. Les choix qui sont faits devraient d’abord répondre aux besoins qu’expriment les Etats eux-mêmes, ces besoins devant viser à satisfaire les priorités de développement économique qu’ils choisissent et non pas un agenda international dont les intérêts finaux leur échapperaient. Le Bélarus étant lui-même bénéficiaire d’activités des agences de l’ONU, notamment dans la lutte contre les retombées nocives de la catastrophe de Tchernobyl, nous souhaitons que la portée et l’intensité de ces activités soient accrues.
M. KAZUYA SHIMMURA (Japon) a mis l’accent, en ce qui concerne les activités opérationnelles de développement, sur l’importance d’une approche axée sur les résultats. Il est nécessaire, a-t-il dit, d’élaborer des rapports sur les résultats concrets de chaque activité ainsi que sur le stade de la mise en oeuvre et d’y inclure des données financières. Il est tout aussi important, a-t-il ajouté, que le concept d’appropriation des programmes par les gouvernements nationaux soit respecté au sein du système des Nations Unies comme parmi les autres donateurs. L’appropriation nationale est importante dans l’analyse du développement de chaque pays et dans la création d’un cadre national pour le développement, a insisté le représentant avant d’appeler les fonds et les programmes des Nations Unies à la décentralisation et au renforcement du rôle du système des coordonnateurs-résidents. Il a aussi insisté sur l’importance d’une plus grande collaboration entre le système de développement des Nations Unies et les institutions de Bretton Woods.
Dans le domaine des ressources, le représentant a espéré, en tant que représentant du deuxième plus grand donateur, que les organisations des Nations Unies continueront à faire des efforts pour attirer de nouveaux donateurs plutôt que de compter sur un nombre limité de grands donateurs. Il a conclu sur la question de la coopération technique entre pays en développement en arguant que compte tenu de la diversité des cultures, des langues et des structures sociales dans le monde, ce type de coopération peut être plus efficace entre pays de culture, de langue et de contexte social similaires. Il a donc expliqué les efforts de son pays en la matière en indiquant que, comme mesure de suivi de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique, son pays est en train de promouvoir la coopération entre les continents asiatique et africain.
MME ILEANA NUÑEZ MORDOCHE (Cuba) a associé sa délégation à la déclaration du Groupe des 77 et de la Chine faite par l’Iran. Le problème fondamental des fonds et programmes de l’ONU est celui des ressources financières, a estimé la représentante en ajoutant que la définition des priorités de développement était du ressort des Etats et non pas de celui de donateurs. Les ressources de base vont diminuant alors que les ressources complémentaires et volontaires augmentent, a-t-elle remarqué. Il y a là un risque de bilatéralisation de l’assistance et une montée d’un système d’assistance liée, qui favorise l’interventionnisme extérieur dans les choix socioéconomiques que font les Etats. En plus, la multiplication de programmes de financement basés sur des versements volontaires provoque une sélection des pays potentiellement bénéficiaires et de ce fait une discrimination inavouée. Les pays du Sud ont le droit de définir eux-mêmes leurs choix économiques, et ils peuvent arriver à mettre leurs programmes de développement en oeuvre grâce à la coopération économique et technique entre pays en développement, a estimé Mme Mordoche. Cuba l’a prouvé ces dernières années dans le domaine médical en apportant sa contribution à des pays en développement affectés par les pandémies du VIH/sida et de la tuberculose. C’est un exemple qui prouve que les pays du Sud peuvent trouver des solutions à leurs problèmes grâce au soutien désintéressé d’autres pays en développement.
M. MUHAMMAD HASSAN (Pakistan) a souhaité que les activités opérationnelles de développement soient suffisamment souples pour répondre aux besoins spécifiques nationaux. Le processus, a insisté le représentant, doit être dicté par les pays et par leurs priorités. Ainsi, la simplification et l’harmonisation des procédures doivent garantir la pleine participation des gouvernements récipiendaires et répondre à leurs besoins en matière de développement. Quant à la capacité du système de l’ONU de mettre en oeuvre les recommandations des grandes conférences, le représentant a souhaité que l’on ne perde pas de vue la responsabilité première des gouvernements en la matière. Partant, le rôle des Nations Unies, dans ce domaine, doit être conforme aux politiques de chaque pays programme. A propos de la question des ressources financières, le représentant a souhaité que les appels à l’amélioration de l’efficacité lancés par les donateurs ne deviennent pas un prétexte fallacieux pour retarder les décaissements. Dans ce cadre, il a également mis en garde contre la prééminence des canaux bilatéraux sur les opérations multilatérales et contre la “privatisation” de la coopération au développement.
Le représentant a aussi mis en garde contre une trop grande implication du Groupe des Nations Unies pour le développement dans les questions des conflits, du développement des nouvelles technologies de l’information et des communications ou de l’égalité entre les sexes. Les efforts en la matière doivent être déployés avec l’assentiment des gouvernements nationaux, se fonder sur les objectifs de lutte contre la pauvreté et ne pas compromettre la performance du PNUD dans d’autres activités de développement. En ce qui concerne la question de la coordination, le représentant a souhaité que le Groupe des Nations Unies pour le développement continue de mener ses activités conformément à ses mandats et à ses principes d’universalité et de neutralité. L’introduction des conditionnalités des institutions de Bretton Woods dans les projets menés par les organisations de développement de l’ONU est une chose à éviter à tout prix, a ajouté le représentant avant de conclure sur les lacunes dans le financement de la coopération technique entre pays en développement.
M. SHEN GUOFANG (Chine) a associé sa délégation à la déclaration du Groupe des 77. L’économie mondiale a connu des évolutions fondamentales du fait de la mondialisation et des nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC), a dit le représentant. Cependant, les besoins des pays devraient être respectés par les activités opérationnelles de l’ONU, et le renforcement des capacités et des ressources humaines devrait être inscrit au premier rang de ces activités. Le Sommet du Millénaire a clairement fixé un objectif: celui de réduire de moitié la pauvreté d’ici à 2015. La communauté internationale devrait axer ses efforts dans des programmes de soutien au développement en respectant les besoins particuliers des pays. Mais aucun progrès n’a été enregistré à ce jour pour permettre concrètement à l’ONU de mettre en oeuvre des politiques visant à satisfaire les objectifs du Sommet du Millénaire. Les ressources financières nécessaires font défaut, et il sera difficile d’atteindre les objectifs de réduction de la pauvreté que nous nous étions fixés.
Malgré les nombreux cadres qui ont été fixés par le système de l’ONU, de nombreux doubles emplois continuent d’exister. La Chine pense que ce sont les pays bénéficiaires des projets de développement qui devraient faire des propositions pour permettre au système de l’ONU de faire la différence entre les programmes nécessaires et ceux qui ne le sont pas. Concernant la CTPD, la Chine est prête à travailler avec tous les autres partenaires et Etats Membres pour améliorer son fonctionnement. La coopération technique et économique entre pays en développement est un outil important de lutte contre la pauvreté et de la promotion du développement. Nous sommes d’avis que cette coopération devrait systématiquement être intégrée aux activités opérationnelles des Fonds et Programmes de l’ONU.
MME MARITZA CAMPOS (Venezuela) a insisté sur le concept d’appropriation des pays programmes en matière d’activités opérationnelles de développement. Elle a prié les donateurs d’augmenter les ressources et rappelé le principe accepté, il y a 50 ans, selon lequel les pays les plus riches ont la responsabilité d’aider les plus pauvres pour réaliser les objectifs du développement. L’objectif consistant à octroyer 0,7% du PNB à l’Aide publique au développement (APD) participe de ce principe, a poursuivi la représentante avant d’insister sur les ressources de base en souhaitant que l’équilibre soit réinstauré entre ces ressources et les autres. A propos de la coopération Sud-Sud, elle a appelé les fonds et programmes à réfléchir à la manière de la renforcer et, en particulier, à lui assurer le financement requis. Cette coopération, a-t-elle insisté, a la capacité de renforcer l’indépendance des pays en développement et c’est la raison pour laquelle, mon pays appelle les Nations Unies à s’impliquer davantage et à encourager parmi les donateurs les modalités de la coopération triangulaire.
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