LA SIXIEME COMMISSION ADOPTE PAR 131 VOIX CONTRE ZERO ET DEUX ABSTENTIONS UN PROJET DE RESOLUTION SUR L'ELIMINATION DU TERRORISME INTERNATIONAL
Communiqué de Presse
AG/J/346
LA SIXIEME COMMISSION ADOPTE PAR 131 VOIX CONTRE ZERO ET DEUX ABSTENTIONS UN PROJET DE RESOLUTION SUR LELIMINATION DU TERRORISME INTERNATIONAL
20001122Ses travaux sachèvent sur ladoption de quatorze projets de résolution, dont treize par consensus, et deux projets de décision
La Sixième Commission a achevé cet après-midi ses travaux en adoptant un projet de résolution relatif aux mesures visant à éliminer le terrorisme international, par 131 voix pour, zéro contre et deux abstentions (République arabe syrienne et Liban).
Aux termes de ce projet, lAssemblée générale déciderait que le Comité spécial créé par sa résolution 51/210 du 17 décembre 1996 poursuivra lélaboration dune convention générale relative au terrorisme international, sefforcera encore de résoudre les questions que soulève lélaboration dun projet de convention internationale pour la répression des actes de terrorisme nucléaire et maintiendra à son ordre du jour la question de la convocation, sous les auspices de lOrganisation des Nations Unies, dune conférence de haut niveau chargée de définir une riposte commune de la communauté internationale face au terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations. Elle déciderait également que le Comité spécial se réunira du 12 au 23 février 2001 et que les travaux se poursuivront, pendant sa cinquante-sixième session entre le 15 et le 26 octobre 2001, dans le cadre dun Groupe de travail de la Sixième Commission.
Les représentants des pays suivants ont expliqué leur position: République arabe syrienne, Cuba, Liban, Pakistan et République islamique dIran. Les représentants des Etats-Unis, de Cuba, dIsraël, de la République arabe syrienne et du Liban ont exercé leur droit de réponse.
La Commission, qui avait commencé ses travaux le 25 septembre, a ainsi adopté 14 projets de résolution et deux projets de décision. Seul le projet de résolution sur les mesures visant à éliminer le terrorisme a été mis aux voix, lensemble des autres projets ayant été adopté sans vote.
Dans sa déclaration de clôture, le Président de la Sixième Commission, M. Mauro Politi, s'est félicité de latmosphère de travail qui a prévalu au sein de la Commission, et a fait ses adieux aux membres de la Commission avec qui il a travaillé depuis quelques années déjà. Il a également rendu hommage au représentant des Etats-Unis, M. Robert Rosenstock, qui quitte les Nations Unies après 36 ans de service, pendant lesquels il a contribué à la mise au point dimportants instruments juridiques internationaux.
En fin de séance, les représentants du Brésil, au nom des pays d'Amérique latine et des Caraïbes, la Mauritanie, au nom du groupe africain, la Slovénie, au nom du groupe des Etats d'Europe orientale, l'Allemagne, au nom du groupe des Etats d'Europe occidentale et autres Etats et le Kirghizistan, au nom des pays d'Asie, ont également pris la parole.
La Sixième Commission présentera ses projets de résolution à l'Assemblée générale, pour adoption, le 12 décembre à 10 heures.
MESURES VISANT A ELIMINER LE TERRORISME INTERNATIONAL
Présentation du projet de résolution A/C.6/55/L.17 amendé oralement
Le représentant du Canada a présenté le projet de résolution A/C.6/55/L.17 tel quamendé oralement mardi et relatif aux mesures visant à éliminer le terrorisme international. Il a rappelé quil avait, le mardi après-midi, présenté un rapport sur les efforts déployés pour parvenir à un consensus et a rappelé les propositions damendement présentées à cette occasion. Ces amendements oraux touchent aux alinéas 2, 7, 10 du préambule et au paragraphe 3 du dispositif.
Aux termes du projet de résolution ainsi amendé, lAssemblée générale déciderait que le Comité spécial créé par sa résolution 51/210 du 17 décembre 1996 poursuivra lélaboration dune convention générale relative au terrorisme international, sefforcera encore de résoudre les questions que soulève lélaboration dun projet de convention internationale pour la répression des actes de terrorisme nucléaire et maintiendra à son ordre du jour la question de la convocation, sous les auspices de lOrganisation des Nations Unies, dune conférence de haut niveau chargée de définir une riposte commune de la communauté internationale face au terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations. Elle déciderait également que le Comité spécial se réunira du 12 au 23 février 2001 et que les travaux se poursuivront, pendant sa cinquante- sixième session entre le 15 et le 26 octobre 2001, dans le cadre dun Groupe de travail de la Sixième Commission.
En outre, l'Assemblée générale condamnerait énergiquement tous les actes et toutes les méthodes et pratiques de terrorisme, quelle jugerait criminels et injustifiables où quils soient commis et quels quen soient les auteurs. Elle réaffirmerait que les actes criminels qui, à des fins politiques, sont conçus ou calculés pour provoquer la terreur dans la population, dans un groupe de personnes ou chez des individus sont injustifiables en toutes circonstances et quels que soient les motifs de nature politique, philosophique, idéologique, raciale, ethnique, religieuse ou autre invoqués pour les justifier.
L'Assemblée générale demanderait de nouveau à tous les Etats dadopter de nouvelles mesures qui soient conformes aux dispositions pertinentes de la Charte des Nations Unies et du droit international, notamment aux normes internationales en matière de droits de lhomme, en vue de prévenir le terrorisme et de renforcer la coopération internationale dans la lutte contre le terrorisme et, à cette fin, denvisager en particulier lapplication des mesures énoncées aux alinéas a) à f) du paragraphe 3 de sa résolution 51/210 du 17 décembre 1996. Elle leur demanderait de nouveau également, en vue de mieux assurer lapplication effective des instruments juridiques pertinents, dintensifier, selon quil conviendra, léchange dinformations sur les faits liés au terrorisme, en veillant à ne pas diffuser des informations inexactes ou non vérifiées. Elle leur demande de nouveau de sabstenir dentraîner des terroristes ou de financer ou dencourager des activités terroristes ou dapporter un autre soutien quelconque à de telles activités.
L'Assemblée générale réaffirmerait que la coopération internationale ainsi que les mesures prises par les Etats pour lutter contre le terrorisme devraient être appliquées dans le respect des principes consacrés par la Charte des Nations Unies, du droit international et des conventions internationales pertinentes. Elle engagerait tous les Etats qui ne lont pas encore fait à envisager, à titre prioritaire, de devenir parties aux conventions et protocoles visés au paragraphe 6 de la résolution 51/210 ainsi quà la Convention internationale pour la répression des attentats terroristes à lexplosif et à la Convention internationale pour la répression du financement du terrorisme, et demanderait à tous les Etats de prendre les mesures voulues afin de transposer ces conventions et protocoles dans leur droit interne, détablir la compétence de leurs tribunaux pour juger les auteurs dactes terroristes, et de coopérer avec les autres Etats et les organisations internationales et régionales compétentes et de leur apporter aide et soutien de sorte que ces personnes soient traduites en justice. Elle constaterait avec satisfaction et gratitude que plusieurs Etats sont devenus, pendant la cinquante-quatrième session et lAssemblée du millénaire, parties à ces instruments.
L'Assemblée générale réaffirmerait la Déclaration sur les mesures visant à éliminer le terrorisme international, figurant en annexe à la résolution 49/60, et la Déclaration complétant la Déclaration de 1994 sur les mesures visant à éliminer le terrorisme international, figurant en annexe à la résolution 51/210, et demanderait à tous les Etats de les appliquer.
L'Assemblée générale déciderait dinscrire à lordre du jour provisoire de sa cinquante-sixième session la question intitulée «Mesures visant à éliminer le terrorisme international».
Explication de position avant le vote
Le représentant de la République arabe syrienne en demandant un vote enregistré a réaffirmé sa condamnation du terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations. La République arabe syrienne, a-t-il déclaré, insiste cependant sur la nécessité de faire la distinction entre le terrorisme, réprouvé en tant que crime, et le juste combat contre loccupation étrangère, dont la légitimité est reconnue. Loccupation et le terrorisme dEtat sont la forme la plus odieuse du terrorisme, a poursuivi le représentant. La délégation syrienne a collaboré jusquaux instants ultimes des négociations, dans un esprit positif, a-t-il affirmé, et ce afin de faire inclure des amendements essentiels et logiques pour rééquilibrer le projet. Le représentant a notamment regretté quil n'ait pas été possible dobtenir, lors des négociations sur le projet de résolution, une réunion ouverte en présence des représentants de tous les Etats Membres de la Sixième Commission, afin damender le texte de manière à satisfaire les préoccupations de lensemble des délégations. Etant donné que le projet de résolution ne répond pas à ces souhaits, la délégation syrienne demande quil soit mis aux voix et sabstiendra lors du vote, afin de manifester son attachement à la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations, a précisé le représentant. La République arabe syrienne regrette quun consensus nait pas été possible en raison du refus persistant de faire apparaître les amendements de fond proposés par la Syrie et qui sont parfaitement conformes aux principes de la Charte et aux résolutions de lAssemblée générale, notamment à la résolution 51-46, adoptée par consensus. Ce refus, a ajouté le représentant, fait la lumière sur le désir de certains Etats de maintenir une ambiguïté savamment entretenue afin de confondre les légitimes actes de résistance à loccupation étrangère avec des actes de terrorisme. On ne peut en aucun cas assimiler à du terrorisme les actes de résistance à loccupation par Israël des territoires arabes, a poursuivi le représentant. Ce qui est en jeu ici, ce sont les actes commis quotidiennement par les forces israéliennes contre des populations sans défense vivant sous occupation. La République arabe syrienne insiste particulièrement sur le paragraphe 2 du Préambule de la résolution, qui fait référence, sur un pied dégalité, à toutes les résolutions de lAssemblée générale relatives au terrorisme. La délégation syrienne formule le voeu quon parvienne à lavenir à un texte plus clair et plus équilibré qui tiendrait compte des préoccupations essentielles de chacun.
La représentante de Cuba a expliqué le soutien de son pays au projet de résolution en réaffirmant une fois de plus sa position sur cette question. Cuba condamne tous les actes de terrorisme et souffre de ce fléau depuis plus de quarante ans, a-t-elle indiqué, Elle a précisé que les actes de terrorisme sont organisés et financés depuis le territoire des Etats-Unis qui les tolèrent. Elle a cité l'exemple très récent de l'attentat contre le Président Fidel Castro, préparé par la Fondation nationale cubano-américaine et exécuté par le terroriste Luis Posada Carriles et d'autres terroristes d'origine cubaine basés à Miami et en Amérique centrale. Elle a rappelé que cette tentative a été avortée grâce à l'efficacité des services de sécurité panaméens. Le Gouvernement de Cuba a demandé justice et fera tout son possible pour que ces terroristes soient jugés et châtiés, car Cuba a demandé leur extradition afin qu'ils soient traduits devant les tribunaux cubains. La représentante a réaffirmé le rôle central des Nations Unies qui, en tant qu'organe universel, doit combattre le terrorisme en adoptant les mesures nécessaires, y compris en élaborant une convention générale sur le terrorisme international donnant une définition claire du terrorisme. Elle a rappelé l'importance toute particulière de la résolution 46/51 du 9 décembre 1991 qui établit une distinction claire entre le terrorisme international et la lutte des peuples contre l'occupation. En conclusion, la représentante de Cuba a souhaité que, lors des prochaines négociations du Comité spécial, il soit tenu compte des préoccupations exprimées par un groupe de délégations pendant les négociations sur le projet.
Adoption du projet de résolution A/C.6/55/L.17 amendé oralement
Le projet de résolution A/C.6/55/L.17 a été adopté par 131 voix contre 0 et deux abstentions (République arabe syrienne et Liban).
Explication de vote après le vote
Le représentant du Liban a expliqué labstention de sa délégation parce quelle estime quil faut une structure juridique permettant de combattre le terrorisme, qui ne fasse pas table rase des principes fondamentaux de la Charte des Nations Unies et des normes internationales de conduite qui ont trait au droit des peuples à lutter contre loccupation étrangère et pour lautodétermination. Le Liban regrette que le projet de résolution qui vient dêtre adopté ne fasse pas une référence explicite à la nécessité de faire la différence entre les actes légitimes de lutte contre loccupation étrangère et les actes de terrorisme. Ce texte laisse ainsi la possibilité de faire un usage politique du projet de résolution. Il faut faire une distinction très claire entre les actes de terrorisme en tant que tels et les actes qui sont lexpression dune lutte contre une occupation étrangère et pour lautodétermination, laquelle constitue un droit inaliénable des peuples. Le Liban condamne dans les termes les plus sévères tout acte de terrorisme qui implique une forme de violence organisée, comme la prise d'otages, les détournements davions, les explosions et autres actes visant la population civile. Le Liban est prêt à sassocier à tout effort international objectif de lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations. Le Liban interprète toutes les résolutions relatives au terrorisme comme faisant une distinction entre les actes de terrorisme et la lutte contre loccupation étrangère. La Déclaration du millénaire fait à cet égard une distinction très marquée, a ajouté le représentant. Cette distinction est devenue un moyen inscrit dans les traités et conventions des Nations Unies. Cest pourquoi on la trouve dans les projets de résolution. Par conséquent, a estimé le représentant, il ny a pas dans le présent projet de résolution de disposition mettant en cause le droit de lutter contre loccupation israélienne. Celle-ci et les contraintes exercées par loccupant israélien à légard de la population, y compris des enfants, constituent la pire forme de terrorisme et doivent être combattues, a poursuivi le représentant, qui a également mentionné les atrocités commises par les forces israéliennes contre la population libanaise, et notamment le massacre de Canaa au Liban. Le Liban insiste pour que des définitions claires du terrorisme soient élaborées afin de renforcer la lutte internationale contre le terrorisme.
Le représentant du Pakistan a rappelé qu'une résolution des Nations Unies, à savoir la résolution 46/51, fait déjà la distinction entre le terrorisme et la lutte légitime des peuples puisquelle rappelle dans son préambule toutes les résolutions visant à éliminer le terrorisme international.
Le représentant de l'Iran a expliqué son vote en faveur du projet car il constitue une amélioration par rapport à l'an dernier. Il a estimé que le libellé du premier alinéa du préambule ne laisse subsister aucun doute sur le rappel des résolutions qui concernent les mesures visant à éliminer le terrorisme international, comprenant donc la résolution 46/51.
Droits de réponse
Le représentant des Etats-Unis a déclaré quil rejetait les accusations sans fondement lancées contre son pays. Les Etats violent parfois la Charte et le droit international mais le terrorisme est le fait de groupes et dindividus, a-t-il affirmé.
La représentante de Cuba a rappelé que son pays avait à plusieurs reprises donné des exemples de financement, de tolérance et de préparation dactes de terrorisme venus du territoire des Etats-Unis, où des groupes et des personnes ont pu agir en toute impunité. Cuba a une importante documentation à ce sujet. Ce ne sont pas des accusations, ce sont des faits, a-t-elle affirmé, et elle a cité pour preuve les noms de citoyens américains résidant aux Etats-Unis et impliqués dans des attentats contre son pays.
Le représentant dIsraël a déclaré que, lundi matin, un autobus transportant 30 écoliers et des accompagnateurs a été attaqué par une division de la faction Fatah du président Arafat, faisant deux morts. En outre, il y a quelques heures, une voiture a explosé au coeur même d'Israël, faisant deux morts et trente blessés. Les représentants de la Syrie et du Liban voudraient que ces actes soient justifiables au nom dune lutte de libération nationale. Israël affirme que ces actes sont une violation flagrante du droit international et sont contraires à toutes les résolutions des Nations Unies, y compris au projet qui vient dêtre adopté. Le représentant a affirmé que les forces israéliennes ont, en fait, réagi avec retenue à plus de 13 500 attaques menées contre les forces de lordre et des civils israéliens. Israël ne vise que ceux qui présentent une menace contre la vie de ses citoyens, a-t-il affirmé. Malheureusement, dans les feux croisés inévitables, des civils ont été tués. Israël pleure la mort de ces civils, quels quils soient, a-t-il affirmé. Israël appelle à la reprise des négociations pour parvenir à une solution pacifique au conflit. Le représentant a rappelé quIsraël sest totalement retiré du Liban conformément à la résolution 425 du Conseil de sécurité, retrait confirmé par le Secrétaire général. Le Liban, pour sa part, ne respecte pas cette résolution et continue de laisser perpétrer des attaques contre Israël depuis son territoire.
Le représentant de la Syrie a exprimé sa surprise d'entendre les termes employés par le représentant d'Israël. L'Etat d'Israël, a-t-il expliqué, devrait être un Etat pacifique respectueux du droit international. Mais tel nest pas le cas. Israël ne respecte pas la légalité internationale, jusques y compris les résolutions du Conseil de sécurité adoptées depuis 1967. Israël, a-t-il poursuivi, doit se retirer des territoires qu'il occupe. Les événements récents, les plus brutaux depuis 1967, ont fait tant de morts que le Secrétaire général sest senti obligé denvoyer le Haut Commissaire aux droits de l'homme, Mme Robinson, enquêter sur les faits commis par Israël et qu'elle-même a été exposée aux balles. Il a cité des commentaires de la presse qui ont présenté l'enfant âgé de douze ans qui a été tué devant les caméras comme un adulte.
Le représentant du Liban a déclaré que le délégué dIsraël a choisi doublier que son pays occupe des territoires en violation du droit international humanitaire et de la Charte. La résistance à loccupation nest pas du terrorisme, a-t-il répété, contrairement à ce que dit le délégué israélien. Cest le droit inaliénable des peuples qui souffrent sous le joug dune occupation étrangère. Lagression dIsraël contre le poste des Nations Unies à Canaa fut un acte délibéré. La question est de savoir si cet acte était un acte de terrorisme qui doit être sanctionné. De même, loccupation du territoire dautres pays est-il un acte terroriste qui doit être puni? De même pour linstallation et larmement de ressortissants de la puissance occupante sur le territoire occupé. Le Liban sait ce que sont les actes terroristes et les dénonce fermement.
Le représentant dIsraël, faisant à nouveau usage de son droit de réponse, a déclaré être venu pour adopter un projet de résolution condamnant le terrorisme international. Le fait que la Syrie et le Liban soient les deux seuls membres qui nont pas adopté le projet de résolution en dit long. Il a souhaité que, lan prochain, la Commission reste plus près du sujet et travaille en vue dun consensus.
Le représentant de la République arabe syrienne a déclaré que le monde na jamais été témoin dun terrorisme international qui soit allé aussi loin que le terrorisme israélien. Il a rappelé que, ce matin même, lECOSOC a adopté une résolution condamnant les violations des droits de lhomme et les droits du peuple palestinien. Il a rappelé également que 25 résolutions du Conseil de sécurité condamnent Israël et le désignent comme un occupant. Le représentant a rappelé que les forces occupantes avaient tué ce matin quatre étudiants civils en Palestine, ce que le délégué dIsraël a omis de dire au Comité.
Le représentant du Liban a jugé regrettable que le représentant dIsraël nait pas saisi les raisons de labstention de son pays et de la Syrie. Cette abstention ne constitue pas une manifestation dopposition mais le regret de voir que le projet de résolution ne contient aucune allusion claire et expresse
permettant de distinguer la lutte contre loccupation - comme loccupation par Israël des territoires arabes, contraire à toutes les résolutions des Nations Unies - et les actes terroristes et criminels. Il a rappelé que cette distinction était impérative.
Déclaration de clôture du Président
M. MARIO POLITI, Président de la Sixième Commission a rappelé que la Commission avait adopté quatorze projets de résolution, ainsi que deux décisions. Il a exprimé sa reconnaissance aux Etats Membres de lui avoir permis de faire lexpérience positive de présider la Sixième Commission et les en a remercié chaleureusement. Il a remarqué que ses exhortations à la souplesse avaient été toujours accueillies avec bienveillance et s'en est félicité. Il a remercié particulièrement les vice-présidents, le rapporteur et les coordonnateurs, de même que toute l'équipe compétente. Le Président a exprimé sa reconnaissance aux Services de conférence et aux interprètes. Il a annoncé qu'il allait quitter la mission d'Italie où il sert depuis huit ans, et se souviendrait des discussions et des moments enrichissants quil a connus aux Nations Unies, heureux davoir pu participer aux efforts de tous en vue de réaliser un monde meilleur.
Le Président a ensuite rendu hommage à M. Robert Rosenstock (Etats-Unis) qui a participé aux travaux de cette grande Organisation depuis plus de trente-six ans. Il a rappelé sa carrière, qui a commencé en 1964 à la Mission des Etats-Unis auprès de lONU. Le Président a fait remarquer que M. Rosenstock a fait toute sa carrière aux Nations Unies et a participé à différentes conférences de plénipotentiaires et contribué à lélaboration de nombreux instruments juridiques importants. Il lui a exprimé toute lappréciation quéprouvent pour lui tous les membres de la Division de la codification.
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