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AG/J/342

L'OCTROI A LA COMMUNAUTE ECONOMIQUE DES ETATS DE L'AFRIQUE CENTRALE DU STATUT D'OBSERVATEUR AUPRES DE L'ASSEMBLEE GENERALE EXAMINE EN SIXIEME COMMISSION

16 novembre 2000


Communiqué de Presse
AG/J/342


L'OCTROI A LA COMMUNAUTE ECONOMIQUE DES ETATS DE L’AFRIQUE CENTRALE DU STATUT D’OBSERVATEUR AUPRES DE L’ASSEMBLEE GENERALE EXAMINE EN SIXIEME COMMISSION

20001116

La Commission juridique (Sixième Commission) a examiné cet après-midi la question de l'octroi à la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) du statut d’observateur auprès de l’Assemblée générale, dans le cadre d'un nouveau point inscrit à son ordre du jour. La Commission était à ce titre saisie d'une lettre du Président de l'Assemblée générale au Président de la Sixième Commission par laquelle le premier renvoyait à cette dernière l'examen du point.

Au cours du débat, les représentants des pays suivants ont pris la parole: Guinée équatoriale, Gabon, Cuba, France. Le représentant de la Guinée équatoriale a en outre présenté un projet de résolution aux termes duquel l’Assemblée générale déciderait d’inviter la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale à participer à ses sessions et à ses travaux en qualité d’observateur. Les représentants ont expliqué que la CEEAC, organisation internationale de coopération régionale, composée uniquement d'Etats, originellement orientée vers la coopération économique et qui a évolué vers des objectifs plus politiques tels que le maintien de paix, correspond parfaitement aux critères fixés par l'Assemblée générale pour l'attribution du statut d'observateur. En outre, l'attribution de ce statut permettra de renforcer la coopération entre la CEEAC et l'ONU.

Par ailleurs, le Président a présenté à la Commission un projet de décision relatif à l'octroi à l’Institut international pour la démocratie et l’assistance électorale du statut d’observateur auprès de l’Assemblée générale, aux termes duquel l’Assemblée générale déciderait de reporter à sa cinquante-sixième session le débat et la décision sur la question. Lors de l'examen par la Commission de ce point de son ordre du jour, le 10 novembre, les délégations s'étaient montrées divisées sur le bien-fondé de cet octroi (voir le communiqué de presse AG/J/336).

La Commission juridique se réunira de nouveau demain, vendredi 17 novembre, à 15 heures, pour se prononcer sur ces deux projets.

OCTROI A L’INSTITUT INTERNATIONAL POUR LA DEMOCRATIE ET L’ASSISTANCE ELECTORALE DU STATUT D’OBSERVATEUR AUPRES DE L’ASSEMBLEE GENERALE

Présentation du projet de décision A/C.6/55/L.14

Aux termes du projet de décision A/C.6/55/L.14, relatif à l'octroi à l’Institut international pour la démocratie et l’assistance électorale du statut d’observateur auprès de l’Assemblée générale, amendé oralement par le Président, l’Assemblée générale déciderait de reporter à sa cinquante-sixième session le débat et la décision sur la demande de statut d’observateur auprès de l’Assemblée générale présentée par l’Institut international pour la démocratie et l’assistance internationale.

OCTROI A LA COMMUNAUTE ECONOMIQUE DES ETATS DE L’AFRIQUE CENTRALE DU STATUT D’OBSERVATEUR AUPRES DE L’ASSEMBLEE GENERALE

DOCUMENTATION

Lettre datée du 9 novembre 2000, adressée par le représentant de Guinée équatoriale au Secrétaire général des Nations Unies, et tendant à demander l'inscription à l'ordre du jour de la 55e session de l'Assemblée générale du point intitulé "Octroi à la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale du statut d’observateur auprès de l’Assemblée générale" (A/55/237 et add. 1).

Lettre datée du 16 novembre 2000, adressée par le Président de l'Assemblée générale au Président de la Sixième Commission, renvoyant à celle-ci l'examen du point intitulé "Octroi à la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale du statut d’observateur auprès de l’Assemblée générale" (A/C.6/55/3).

Débat

M. JOSE LUIS SEONO NSUE NCHAMA (Guinée équatoriale) a fait part de ses observations sur le projet de résolution A/C.6/55/L.20, relatif à l'octroi du statut d'observateur auprès de l'Assemblée générale à la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), avant de le présenter à la Commission. Il s'est tout d'abord félicité de l'adoption par l'Assemblée générale, il y a six jours, de la résolution relative à la coopération entre les Nations Unies et la CEEAC. Il a indiqué que, pour la CEEAC, l’une des grandes priorités est d'apprendre le savoir-faire de l'Organisation des Nations Unies. En outre, il a estimé que cette qualité d'observateur permettrait de promouvoir et de soutenir, avec un nouvel élan, les différentes initiatives d'intégration de sa sous-région, ainsi que de consolider ses structures et ses programmes. Il a relevé que les nombreux conflits que connaissent les peuples de cette sous-région n'ont pas permis de matérialiser l'ambition de paix, de sécurité et de progrès. C'est dans ce contexte, a-t-il indiqué, que les chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres de cette Communauté ont décidé, en juin 1999, d'intégrer dans les structures de la CEEAC le mécanisme sous-régional de traitement et de prévention des conflits en Afrique centrale, le Conseil de paix et de sécurité en Afrique centrale (COPAX). La coopération entre les Nations Unies sera également renforcée par les questions qu'évoque actuellement le Comité consultatif permanent des Nations Unies sur la sécurité en Afrique centrale.

M. ALFRED MOUNGARA-MOUSSOTSI (Gabon) a déclaré que son pays soutient fermement la déclaration et la présentation faites par le représentant de la Guinée équatoriale au nom de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC). Le Gabon, à la fois comme Etat Membre et comme Etat du siège de la CEEAC, se félicite des relations entre la CEEAC et l'ONU. Le Gabon souhaite voir se resserrer les liens de travail et de coopération entre les deux organisations. Grâce au statut d'observateur de la CEEAC auprès de l'Assemblée générale, l'ONU sera informée sans délai des travaux de l'organisation sous- régionale, a rappelé le représentant. Il est clair que les buts et objectifs de la CEEAC et de ses Etats membres sont tout à fait conformes aux principes et idéaux de la Charte, a poursuivi le représentant. C'est pourquoi le Gabon ne doute pas que les Etats appuieront le projet de résolution.

MME SORAYA ELENA ALVAREZ NUNEZ (Cuba) a souhaité que l'on encourage la coopération entre les Nations Unies et les organisations qui favorisent le développement des pays. Elle a indiqué qu'elle se porte coauteur du projet de résolution.

M. BARTHELEMY (France) a parlé de l'octroi du statut d'observateur au regard des critères déterminés par l'Assemblée générale. Il a fait remarquer que seuls des Etats sont membres de la CEEAC, au nombre de onze. A son avis, cette communauté présente un intérêt pour les Nations Unies. Elle s'est dotée, au début de l'année 2000, d'objectifs plus politiques. En outre, elle a créé un organe visant le maintien de la paix. Il a conclu que cette extension implique une relation plus étroite avec les Nations Unies, plus particulièrement avec l'Assemblée générale, car il y a un intérêt réel à la coopération avec la CEEAC. Il a donc soutenu l'octroi du statut d'observateur à cette organisation.

Présentation du projet de résolution A/C.6/55/L.20

Aux termes du projet de résolution A/C.6/55/L.20, relatif à l'octroi à la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale du statut d’observateur auprès de l’Assemblée générale, celle-ci déciderait d’inviter la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale à participer à ses sessions et à ses travaux en qualité d’observateur et prierait le Secrétaire général de prendre les mesures nécessaires.

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