AG/EF/336

LA REVITALISATION DU CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL EST ESSENTIELLE A LA REFLEXION SUR LE DEVELOPPEMENT DANS UNE ECONOMIE MONDIALISEE, ESTIMENT LES DELEGATIONS

8 novembre 2000


Communiqué de Presse
AG/EF/336


LA REVITALISATION DU CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL EST ESSENTIELLE A LA REFLEXION SUR LE DEVELOPPEMENT DANS UNE ECONOMIE MONDIALISEE, ESTIMENT LES DELEGATIONS

20001108

La Commission économique et financière (Deuxième Commission) a été saisie, ce matin, de plusieurs projets de résolution relatifs respectivement à la coopération pour le développement industriel, à la Convention sur la diversité biologique, à la poursuite de la mise en oeuvre du Programme d’action pour le développement durable des petits Etats insulaires en développement, à la protection du climat mondial pour les générations présentes et futures et à la formation et la recherche. La Commission a examiné le rapport du Conseil économique et social.

Commentant les travaux du Conseil économique et social (ECOSOC) au cours de l’année 2000, la majorité des délégations se sont félicitées de la revitalisation en cours de cet organe, dont le rôle central en matière économique et social a été reconnu par les chefs d’Etat et de gouvernement lors du Sommet du millénaire. A cet égard, le représentant de la France, parlant au nom de l’Union européenne, a déclaré que le renforcement des liens entre l’ECOSOC et les institutions de Bretton Woods apparaît comme un impératif, tant ces dernières sont des acteurs incontournables de la scène économique mondiale. A cet égard, a dit le représentant, l’Union européenne espère que le processus pour le financement du développement permettra aux différentes institutions d’approfondir leur connaissance mutuelle et leur désir de travailler ensemble dans l’avenir. L’Union européenne souhaite, dans cet esprit, voir les institutions de Bretton Woods et l’Organisation mondiale du commerce (OMC), participer de manière active à la troisième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés. Commentant les différents aspects de la session de fond de l’ECOSOC, le représentant a, après s’être félicité du succès des débats tenus sur les différents segments examinés, regretté que les négociations en vue de l’adoption de conclusions concertées sur le segment humanitaire n’aient pu aboutir cette année.

Intervenant sur cette question, le représentant du Nigéria, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a émis l'espoir que tous les points de vue exprimés lors du segment sur l’aide humanitaire seront à l’avenir pris en considération. La revitalisation du Conseil économique et social, a-t-il dit, est de l’intérêt de tous les pays et notamment de ceux en développement dans une économie mondialisée, et le Conseil devrait traiter de manière essentiellement multilatérale toutes les questions inscrites à son ordre du jour.

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A ce sujet, il s’est félicité du succès obtenu par le segment de haut niveau relatif aux technologies de l’information et de la communication (TIC), dont l’importance n’est plus à démontrer si l’on veut donner à tous les pays une chance de s’intégrer aux échanges internationaux. Intervenant sur ce thème, le représentant du Japon a déclaré le soutien de son pays aux termes de la Déclaration ministérielle sur les TIC, et a exprimé le voeu de voir rapidement établi, au sein du Secrétariat, le groupe de travail sur les TIC agréé par la session de l’ECOSOC, et qui devrait jouer un important rôle de coordination des efforts visant à réduire la fracture numérique.

Les délégations suivantes se sont aussi exprimées au cours de cette réunion: Chine, Bélarus, Ukraine, et l’Indonésie, au nom de la présidence du Conseil économique et social.

La Commission poursuivra ses travaux demain, jeudi 9 novembre, à 15 heures.

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QUESTIONS DE POLITIQUE SECTORIELLE

Coopération pour le développement industriel

La Commission a entendu, au titre des questions de politique sectorielle, la présentation d’un projet de résolution relatif à la Coopération pour le développement industriel (A/C.2/55/L.22). Lors de la présentation de ce projet le représentant du Nigéria a dit qu’il était regrettable que les pays en développement n’aient pas pu avoir à ce jour accès aux outils et technologies industriels dont ils ont besoin pour leur développement industriel. Aux termes de ce projet, les pays en développement demandent donc un renforcement de la coopération industrielle. Le représentant a espéré que la Commission adoptera le texte par consensus. Aux termes du projet présenté, l’Assemblée générale soulignerait que les opérations de transformation industrielle effectuées sur place par les pays en développement contribuent à l’augmentation de la valeur ajoutée des recettes d’exportation de ces pays, ce qui doit les amener à profiter pleinement du processus de mondialisation et de libéralisation des échanges. L’Assemblée exhorterait la communauté internationale et les organisations et organismes compétents, en particulier l’ONUDI, à appuyer les efforts des pays en développement visant à étendre et à intensifier leur coopération mutuelle dans le secteur industriel.

ENVIRONNEMENT ET DEVELOPPEMENT DURABLE

Convention sur la diversité biologique

Au titre de ce point, la Commission a été saisie d’un projet de résolution relatif à la Convention sur la diversité biologique (A/C.2/55/L.20), et présenté par le Nigéria, au nom du Groupe des 77 et de la Chine. Le texte porte notamment sur la proclamation, le 22 mai, de la Journée internationale de la diversité biologique et note les liens croissants entre les activités de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et celles du secrétariat de la Convention concernant notamment les espèces exotiques, l’agriculture, les droits de propriété intellectuelle et les risques biotechnologiques. Le texte engage les Etats membres de l’OMC à appuyer l’octroi au Secrétaire exécutif de la Convention du statut d’observateur au Conseil de l’Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce et au Comité de l’agriculture de l’OMC.

Poursuite de la mise en oeuvre du Programme d’action pour le développement durable des petits États insulaires en développement

La Commission a été saisie d’un projet de résolution sur la poursuite de l’application des décisions de la Conférence mondiale sur le développement durable des petits Etats insulaires en développement (A/C.2/55/L.21) qui a été présenté par le Nigéria, au nom du Groupe des 77 et de la Chine. Ce texte demande aux organismes des Nations Unies de soutenir les efforts que font les petits Etats insulaires en développement pour relever les défis de la mondialisation, y compris dans le domaine de l’information et des technologies de la communication, et de renforcer les moyens dont ils disposent pour pouvoir profiter des avantages qu’apporte la mondialisation et pour en atténuer les effets.

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Le texte demande aussi à toutes les organisations pertinentes de mener d’urgence à bien leurs travaux relatifs à l’établissement d’un indice de vulnérabilité concernant les petits Etats insulaires pour éclairer le débat sur le classement des pays les moins avancés (PMA).

Protection du climat mondial pour les générations présentes et futures

Reprenant l’examen de la question de la protection du climat mondial pour les générations présentes et futures, la Commission a été saisie d’un projet de résolution relatif à la Protection du climat mondial pour les générations présentes et futures (A/C.2/55/L.23). Le Nigéria, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a fait part de la préoccupation des auteurs du projet sur les effets désastreux des gaz à effet de serre. Nous avons insisté sur l’importance de la mise en oeuvre des termes de la Convention-cadre sur les changements climatiques et nous avons exprimé nos souhaits de voir le Protocole de Kyoto ratifié par tous les Etats qui ne l’ont pas encore fait, a-t-il notamment dit. Les transferts de technologies propres vers les pays en développement et le versement des ressources nécessaires à la mise en oeuvre de la Convention et du Protocole de Kyoto sont des questions importantes, a dit le représentant qui a souhaité que le Fonds mondial pour l’environnement (FEM) reçoive le soutien et les ressources dont il a besoin pour mener à bien son mandat. Aux termes du projet, l’Assemblée encouragerait le FEM à prendre les mesures voulues pour simplifier son cycle de projets afin de renforcer ses activités en matière de transfert et d’adaptation de technologies écologiquement rationnelles, compte tenu des priorités des pays en développement parties à la Convention.

FORMATION ET RECHERCHE

La Commission a été saisie d’un projet de résolution sur l’Université des Nations Unies (A/C.2/55/L.24) dans lequel est soulignée la nécessité qu'il y a de renforcer la capacité des établissements universitaires des pays en développement en élargissant ses programmes de création de capacités et en établissant des partenariats et des réseaux novateurs auxquels participeraient le système des Nations Unies, les établissements d’enseignement, les associations professionnelles, les organes du secteur privé et d’autres éléments de la société civile qui viendraient enrichir les travaux de l’Université. L'Université est priée d’élargir la portée de ses activités de diffusion, en utilisant des méthodes novatrices, y compris les nouvelles techniques de l’information et de la communication, pour veiller à ce que les connaissances qu’elle développe soient mises à la disposition de tous ceux qui pourraient en tirer parti.

En présentant ce texte, le représentant du Japon a rappelé que l’Université a été créée à Tokyo en 1975 et a réussi depuis lors à créer sa propre identité au sein de l’ONU mais aussi face aux universités du monde. Le représentant a émis le souhait que tous les Etats reconnaissent l’importance de l’Université et lui donnent les moyens de s’améliorer.

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RAPPORT DU CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL (A/55/3)

Ce rapport résume les activités menées par le Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC) au cours de l'année 2000.

L'une des parties essentielles du rapport est consacrée à la réunion spéciale de haut niveau de l'ECOSOC avec les institutions de Bretton Woods et à la tenue de la session de fond annuelle du Conseil tenue à New York. Le rapport rappelle que lors de l'ouverture de la rencontre entre l'ECOSOC et la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI), le Secrétaire général, M. Kofi Annan, avait déclaré qu'à une époque où la mondialisation et les nouvelles technologies étaient sources de bienfaits inimaginables pour une partie de l'humanité, la grande majorité en était exclue, victime d'une pauvreté insupportable, et que ce n'était pas seulement un devoir que de modifier cet état de choses, mais l'intérêt de tous. Le document stipule que le dialogue qui a eu lieu lors de cette rencontre a permis de développer les questions de la réforme du système financier international et de la lutte contre la pauvreté dans les pays en développement. Le Président de la Banque mondiale a noté, au cours des discussions, qu'il était évident que l'ONU et les institutions de Bretton Woods travaillaient à l'unisson pour trouver des réponses aux questions socioéconomiques actuelles, et qu'un certain nombre d'objectifs faisaient l'objet d'un consensus croissant. Il a fait observer qu'il y avait convergence de vues sur le développement et la réforme du système financier mondial fondée sur un ensemble d'objectifs communs, la réduction de la pauvreté devant être le premier objectif à atteindre. D'autre part, a t-il estimé, les documents stratégiques de lutte contre la pauvreté revêtent un caractère important pour l'examen des questions relatives à l'allègement de la dette et à l'élimination de la pauvreté.

La collaboration entre la Banque mondiale, le FMI et l'Organisation mondiale du commerce (OMC) est aussi exemplaire, l'OMC ayant activement participé aux réunions organisées au printemps 2000 à Washington. Lors de son intervention de clôture, le Président de l'ECOSOC a constaté que la maîtrise des crises financières et économiques de ces dernières années a suscité de vastes réformes, de manière à favoriser l'intégration des pays en transition et en développement à l'économie mondiale. Il a noté que la nouvelle structure des institutions financières internationales était incomplète, en particulier en ce qui concerne la participation des pays en développement et en transition à la définition des normes et règles de discipline financière. L'ECOSOC a réaffirmé le rôle essentiel du secteur privé dans le domaine de la finance et de l'esprit d'entreprise au niveau international et a suggéré que soit élaboré un modèle de participation du secteur financier au développement financier national lors des périodes de grande croissance économique et de celles de récessions. Concernant la promotion et le financement du développement, le Conseil a estimé que les gouvernements et les institutions multilatérales devaient oeuvrer ensemble pour faciliter le libre accès des pays en développement, notamment les pays les moins avancés, aux marchés des pays développés. Le Conseil a conclu que les engagements pris lors des grandes conférences ne pouvaient être respectés que si les pays en développement accéléraient leur croissance grâce à l'adoption de politiques rationnelles, conjuguées à l'augmentation de l'Aide publique au développement et au renforcement de l'allègement de la dette, dans le cadre plus vaste d'une politique de développement participatif.

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Tenu du 5 au 7 juillet 2000, le débat de haut niveau de l'ECOSOC a été organisé sous le thème : "Développement et coopération internationale au XXIe siècle: le rôle des technologies de l'information dans le cadre d'une économie mondiale à forte intensité de connaissances". A l'issue du débat, le Conseil a adopté un communiqué ministériel aux termes duquel les Ministres des Etats Membres, réunis dans le cadre du débat de haut niveau, ont constaté avec une profonde préoccupation que l'immense potentiel des technologies de l'information et de la communication (TIC), comme moyen de stimuler le développement, ne s'est pas pleinement concrétisé dans les pays en développement, ce qui a donné naissance à une "fracture numérique". Les Ministres ont invité la communauté internationale à oeuvrer en coopération pour remédier à ce clivage et favoriser un "rattrapage numérique" dans les pays du Sud. Cependant, les efforts destinés à promouvoir les TIC ne doivent pas se substituer aux efforts visant à assurer le développement et la modernisation des secteurs de base de l'économie, mais compléter ces derniers et les consolider.

Le reste du rapport contient, entre autres, l'examen par le Conseil économique et social des activités opérationnelles du système de l'ONU, le débat consacré aux affaires humanitaires, et les différentes mesures, décisions et résolutions examinées et adoptées par le Conseil lors de sa session de fond.

Déclaration liminaire

M. PATRIZIO CIVILI, Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, a estimé que les chefs d’Etat et de gouvernement ont clairement exprimé leur soutien au rôle que doit jouer le Conseil économique, conformément à la Charte, lors du Sommet du millénaire. Le Sommet a reconnu la place centrale qu'occupe l’éradication de la pauvreté au plan international. Et il a été confirmé que le rôle de l’ECOSOC en la matière et dans la coordination des activités de développement de l’ONU est primordial. Les critères d’évaluation visant à mesurer le travail accompli par le Conseil devraient prendre en compte le rôle clef qu’il doit jouer en matière de lutte contre la pauvreté et de relance de la réflexion sur le développement. Sous la présidence de M. Makarim Wibisono de l’Indonésie, l’ECOSOC a travaillé cette année sur de nouvelles bases. Le Conseil s’est réuni en début d’année parallèlement à la session du Conseil de sécurité sur la pandémie du VIH/sida en Afrique, pour discuter de cette question et de ses impacts économiques et sociaux, et au printemps il a tenu des réunions concomitantes aux catastrophes naturelles du Mozambique et de la Corne de l’Afrique. La coopération avec les institutions de Bretton Woods a été renforcée grâce à un dialogue de haut niveau soutenu. La session de fond du Conseil, cette année au Siège, a marqué une prise de conscience de à certains aspects de la mondialisation et notamment du rôle croissant de plus en plus important que jouent les technologies de l’information et de la communication (TIC). Des éléments nouveaux ont été introduits dans nos réflexions et seront débattus au cours de la prochaine année. Les conférences de suivi des années 90 se sont déroulées et continueront de l’être sous la coordination du Conseil en vue d’en maximiser et d'en rationnalier les débats.

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Débat

M. YVES DOUTRIAUX (France), au nom de l’Union européenne et des pays associés, a dit qu'il était impératif de renforcer les liens entre le Conseil économique et social et les institutions de Bretton Woods, puisque ces dernières sont des acteurs incontournables de la scène économique et sociale internationale. Il s’est réjoui de l’approfondissement de la coopération du Conseil avec ces institutions. Il a espéré que le processus sur le financement pour le développement permettra aux différentes institutions d’approfondir davantage leur connaissance mutuelle et leur envie de travailler ensemble à l’avenir. Il a souhaité que les institutions de Bretton Woods et l’OMC participent de façon active à la 3e Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés. Il s'est félicité de la qualité du segment de haut niveau organisé au cours de la session de fond de juillet sur le thème “Intégration à une économie basée sur les connaissances”. Il s’est également félicité du segment de coordination en ajoutant qu’en ce qui concerne son thème principal, “La procédure de suivie des grandes Conférences des Nations Unies”, l’Union européenne aurait préféré que le Conseil économique et social puisse d’ores et déjà fixer quelques grandes orientations. Pour le représentant, il est important de garder à l’esprit, lors de la poursuite du dialogue sur la question, qu’il existe un lien entre l’application et le suivi intégrés et coordonnés des grandes conférences et sommets des Nations Unies et la mise en oeuvre de la Déclaration du millénaire.

Le représentant a déploré que les négociations en vue de l’adoption de conclusions concertées du segment humanitaire n’aient pu aboutir cette année, malgré des semaines d’efforts. Il a formé le souhait que le prochain segment puisse à nouveau remplir sa vocation à fournir les orientations nécessaires en matière de coordination du système des Nations Unies, en vue de renforcer l’aide humanitaire multilatérale. Le représentant a rappelé son insatisfaction concernant certains aspects d’organisation de la dernière session du Conseil. De nombreux rapports, a-t-il noté, ont été publiés avec un retard important et leur traduction dans les différentes langues de travail de l’ONU n’a souvent été disponible qu’au dernier moment. De surcroît, les négociations se sont très souvent déroulées sans interprétation au mépris du principe du multilinguisme. L’Union européenne, a conclu le représentant, appelle le Secrétariat et les membres du bureau à veiller à ce que ces problèmes ne se reproduisent plus à l’avenir.

M. AUSTIN PETER ETANOMARE OSIO (Nigéria) a déclaré, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, que le Groupe était satisfait du rapport de l’ECOSOC, dont la relance et la revitalisation sont est une question importante pour les pays du Groupe des 77 et la Chine. Les renseignements fournis sur les technologies de l’information et de la communication (TIC) et les débats qui ont eu lieu sur ce thème sont riches d’enseignement. Il est essentiel de combler la fracture numérique et de trouver des solutions durables à la question de la pauvreté. Nous estimons que les différents segments de la session de haut niveau ont connu des conclusions satisfaisantes. Mais concernant les affaires humanitaires, il est regrettable qu’aucune conclusion n’ait pu être atteinte sur la question. Il faudrait que tous les points de vue exprimés sur ce point soient pleinement pris en considération.

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Le financement des activités opérationnelles est une question essentielle, et nous sommes heureux de l’accord visant un renforcement du financement de ces activités. Concernant la question de l’examen triennal des activités, nous espérons que nous pourrons aboutir à des conclusions positives. La coopération et le partenariat entre l’ONU et les institutions de Bretton Woods sont essentiels, et nous sommes heureux que l’intérêt que nous avons tous en matière de développement soit dans ce cadre reconnu.

M. LIU JINGTAO (Chine) s’est félicité de la manière dont s’est déroulée la dernière session de fond du Conseil économique et social. La chose la plus importante que cette session ait prouvé, a estimé le représentant, a été de réaffirmer la place centrale du Conseil dans les domaines économique et social. Plaidant pour le renforcement du rôle de coordination des activités sur le terrain du système des Nations Unies qu’assume le Conseil, le représentant a souhaité que l’on tienne compte de la nécessité de resserrer les liens entre les Nations Unies et les institutions de Bretton Woods. Il a plaidé pour un appui financier plus ferme aux activités de développement des Nations Unies et a dit attacher beaucoup d’importance à la participation de la société civile à l’examen des progrès accomplis dans la mise en oeuvre des recommandations des grandes conférences de l’ONU. A cet égard, le représentant a souligné l’importance qu’il y a à disposer d’indicateurs qui, a-t-il dit, doivent être adaptés à la situation de chaque pays. Il a encouragé toute activité tendant à accroître les capacités des pays en matière d’analyse d’indicateurs et de collecte de données pour l’établissement de statistiques.

M. ALYAKSEI MAZMUKHOU (Bélarus) a soutenu le rôle accru que joue l’ECOSOC en matière de coordination des activités du système de l’ONU. Notre pays se félicite notamment des progrès accomplis en matière de coopération économique internationale, de stratégie en vue d’un financement durable du développement, et du lancement d’une réflexion économique qui mettrait beaucoup plus l’accent sur l’emploi. Les suggestions avancées par l’ECOSOC dans la recherche de solutions aux crises financières des années 1997-1998 sont le signe de la capacité de cet organe à jouer un rôle actif en ce domaine. Le Bélarus se félicite, en ce qui concerne la mondialisation, de la Déclaration ministérielle sur les TIC et des propositions visant à rationaliser la mise en oeuvre des recommandations des grandes conférences internationales des années 90. Le renforcement de la coopération entre les Commissions régionales de l’ONU en vue de donner plus de chances de réussite à leurs activités, et de rationaliser l’utilisation des ressources, doit aussi être soutenu. Notre délégation voudrait mettre l’accent sur la nécessité de la promotion du développement sur la base d’une coopération mutuelle respectueuse de la neutralité des institutions multilatérales; nous aimerions aussi que des priorités soient définies en vue de favoriser la normalisation du système commercial multilatéral. Il faudrait d’autre part trouver rapidement des solutions aux questions financières liées au développement. De même, il faudrait aussi, à notre avis, mettre un accent particulier sur les aspects régionaux du développement qui doivent faire l’objet de plus d’attention de la part de l’ECOSOC.

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Les questions de lutte contre la faim et de sécurité alimentaire, qui ont été examinées cette année avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM), devraient recevoir plus de soutien à l’avenir, et il faudrait en ce qui concerne la question des liens entre le financement du développement et le commerce, renforcer la coopération de l’ECOSOC avec la Conférence des Nations sur le commerce et le développement (CNUCED) et l’Organisation internationale du travail (OIT). Dans le cadre du renforcement du rôle de l’ECOSOC, nous pensons que la participation de la société civile, et une plus proche collaboration avec le Conseil de sécurité seraient favorables à la revitalisation du Conseil.

M. KOICHIRO SEKI (Japon) a espéré que l’Equipe spéciale sur les nouvelles technologies, créée par le Conseil économique et social lors de sa dernière session, coordonnera, de manière appropriée, les efforts des Nations Unies visant à combler le fossé numérique. Passant au segment de coordination des activités du système de l’ONU sur le terrain, le représentant a jugé regrettable que les membres du Conseil économique et social n’aient pas été en mesure d’améliorer la manière d’organiser les réunions d’évaluation de la mise en oeuvre des recommandations des diverses conférences et sommets des Nations Unies. Il a espéré que la prochaine session du Conseil permettra de réaliser des progrès en la matière. Le représentant s'est félicité de la résolution relative à la proclamation en 2001 de l’Année internationale des volontaires et a espéré que cette Année contribuera à susciter des vocations dans les différentes parties du monde. Le représentant s’est aussi félicité de la résolution sur la création d’un Forum des Nations Unies sur les forêts qui travaillera sous les auspices du Conseil économique et social.

M. VOLODYMYR RESHTNIAK (Ukraine) s’est félicité du renforcement de la coopération entre l’ECOSOC et les institutions de Bretton Woods. L’examen de la question de la réforme de l’architecture mondiale est grandement facilité, en ce qui concerne sa compréhension, par le rôle qu’y joue l’ECOSOC. L’association du secteur privé à la réflexion et aux activités économiques doit être encouragée et soutenue. La session de fond de l’ECOSOC a permis de discuter de l’importance de la mise en valeur des ressources humaines et de celle des TIC, sur laquelle notre délégation soutient les conclusions du débat de haut niveau, telles que formulées dans la Déclaration ministérielle. Nous soutenons en particulier l’accent mis dans la déclaration sur le déploiement d’efforts en vue de faire travailler ensemble les gouvernements, les institutions multilatérales et le secteur privé, pour renforcer le rôle que peuvent jouer les TIC dans la promotion du développement durable dans les pays du Sud et dans ceux en transition en vue de permettre leur intégration à l’économie mondiale. Cependant nous aimerions aussi dire notre souhait de voir le segment de haut niveau aboutir à des conclusions plus concrètes, et non pas seulement à des recommandations d’ordre général.

M. GENE NGURAH SWAJYA (Indonésie), au nom de la Présidence du Conseil économique et social, a souligné que le travail accompli par le Conseil économique et social aurait été impossible sans le soutien de tous ses membres. Il s’est dit convaincu que cet engagement permettra de réaliser les objectifs communs. Le représentant a remercié le Secrétariat pour son soutien professionnel qui a assuré le succès des travaux de la dernière session. Un nouveau souffle a été donné au Conseil économique et il revient maintenant aux Etats membres de renforcer son rôle comme l’instance principale de l’ONU dans les domaines économique et social, a conclu le représentant.

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