AG/DSI/264

LA PREMIERE COMMISSION EST SAISIE DE PROJETS DE RESOLUTION SUR LES MISSILES ET LA CREATION D'UNE ZONE EXEMPTE D'ARMES NUCLEAIRES EN ASIE CENTRALE

20 octobre 2000


Communiqué de Presse
AG/DSI/264


LA PREMIERE COMMISSION EST SAISIE DE PROJETS DE RESOLUTION SUR LES MISSILES ET LA CREATION D’UNE ZONE EXEMPTE D’ARMES NUCLEAIRES EN ASIE CENTRALE

20001020

La Commission du désarmement et de la sécurité internationale (Première Commission) a été saisie cet après-midi de plusieurs projets de résolution.

Le projet de résolution relatif aux missiles, présenté par le représentant de la République islamique d'Iran, recommande l'établissement, avec l'aide d'un groupe d'experts gouvernementaux qui doit être créé en 2001 selon le principe de la répartition géographique équitable, un rapport qu'elle examinera à sa cinquante-sixième session, sur la question des missiles sous tous ses aspects.

Le projet de résolution relatif à la création d’une zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale, et que présentait le représentant de l’Ouzbékistan, reconnaît les efforts déployés par les cinq Etats de la région d’Asie centrale afin d’achever les travaux sur la création d’une telle zone et les mesures concrètes qu’ils ont prises à cette fin pour établir les bases juridiques de leurs initiatives. Ce projet de texte recommande aux cinq Etats d’Asie centrale de poursuivre leur dialogue avec les cinq Etats dotés de l’arme nucléaire sur la question de la création d’une telle zone.

Le projet de résolution intitulé “Bourses d’études, formation et services consultatifs des Nations Unies en matière de désarmement” a été présenté par le représentant du Nigéria et celui sur le Centre régional des Nations Unies pour la paix, le désarmement et le développement en Amérique latine et dans les Caraïbes l’a été par le représentant du Belize.

Les représentants de la Colombie, au nom du Groupe de Rio et du Brésil au nom du MERCOSUR ainsi que de la Bolivie et du Chili ont pris la parole. Les représentants d’Israël et de l’Iraq ont exercé leur droit de réponse.

La prochaine réunion de la Commission aura lieu lundi 23 octobre, à 10 heures.

Débat thématique sur tous les points inscrits à l’ordre du jour

Présentation de projets de résolution

Aux termes du projet de résolution relatif aux missiles (A/C.1/55/L.1), présenté par la République islamique d'Iran, l'Assemblée générale prierait le Secrétaire général d'établir avec l'aide d'un groupe d'experts gouvernementaux qui doit être créé en 2001 selon le principe de la répartition géographique équitable, un rapport qu'elle examinera à sa cinquante-sixième session, sur la question des missiles sous tous ses aspects.

Aux termes du projet de résolution sur le Centre régional des Nations Unies pour la paix, le désarmement et le développement en Amérique latine et dans les Caraïbes (A/C.1/55/L.17), présenté par le représentant du Belize, l'Assemblée générale inviterait tous les Etats de la région à s'associer aux activités du Centre régional et à l'élaboration de son programme de travail en faisant davantage appel aux moyens dont il dispose pour aider à résoudre les problèmes que la communauté internationale rencontre actuellement dans la réalisation des objectifs de la Charte des Nations Unies, en matière de paix, de désarmement et de développement, et en tirant meilleur parti. Elle exhorterait les Etats Membres, en particulier les Etats d'Amérique latine et des Caraïbes, ainsi que les organisations gouvernementales et non gouvernementales internationales et les fondations, à apporter au Centre régional les contributions volontaires qui lui sont nécessaires pour renforcer son programme d'activité et en assurer l'exécution.

Aux termes d’un projet de résolution relatif à la création d’une zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale (A/C.1/55/L.45 Rev 1), présenté par le représentant de l’Ouzbékistan, l’Assemblée générale se féliciterait des efforts déployés par les cinq Etats de la région d’Asie centrale afin d’achever les travaux sur la création d’une zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale et des mesures concrètes qu’ils ont prises à cette fin pour établir la base juridique de leurs initiatives, ainsi que les progrès qu’ils ont réalisés dans cette direction. Elle demanderait aux cinq Etats d’Asie centrale de poursuivre leur dialogue avec les cinq Etats dotés d’armes nucléaires sur la question de la création d’une zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale. L’Assemblée générale prierait le Secrétaire général de continuer, dans les limites des ressources disponibles, à fournir une assistance aux Etats d’Asie centrale en vue de l’élaboration d’un traité sur la création d’une zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale.

Aux termes d’un projet de résolution intitulé “Bourses d’études, formation et services consultatifs des Nations Unies en matière de désarmement” (A/C.1/55/L.13), présenté par le représentant du Nigéria, l’Assemblée générale prierait le Secrétaire général de continuer dans les limites des ressources existantes, à exécuter chaque année le programme organisé à Genève et de lui présenter un rapport à ce sujet à sa 57ème session.

Déclarations

M. ANDRES FRANCO (Colombie), au nom du Groupe de Rio, a déclaré que les Etats de sa région ne ménagent pas leurs efforts pour mettre en oeuvre les dispositions de la Convention interaméricaine de lutte contre la fabrication illicite des armes à feu. Ces pays, a ajouté le représentant, mettent en oeuvre des mesures de régulation visant à assurer que le transfert, l’importation et l’exportation des armes à feu sont soumis à un strict contrôle. Mais les initiatives de ce type voient le jour dans différentes régions du monde, témoignant de la prise de conscience croissante de la communauté internationale des conséquences néfastes de la prolifération illicite des armes légères. Ce mouvement doit se traduire en mesures concrètes de la part de tous les pays qui pratiquent le commerce des armes en l’absence de tout contrôle, a affirmé le représentant. Ces pays, a-t-il précisé, doivent collaborer à la définition d’un régime global de contrôle et de réglementation de la production, de la distribution, de l’exportation et de l’importation des petites armes. Les Etats membres du Groupe de Rio sont particulièrement préoccupés par la facilité d’accès aux armes légères sur les marchés internationaux et par leur commerce illicite. Il faut mettre un terme au transfert clandestin des armes légères vers des pays en guerre et prévenir leur utilisation par les trafiquants et les criminels. Le ferme engagement de la communauté internationale à lutter contre le commerce illicite des armes légères doit aboutir à la définition d’approches communes en matière de contrôle du commerce des armes ainsi qu’à l’harmonisation des règles et procédures préventives de leur accumulation et de leur dissémination. Par ailleurs, il faudrait faire davantage pour renforcer la capacité des Etats de combattre la fabrication et le trafic illicite des armes légères, de leurs munitions et des explosifs. A cet égard, il serait bon d’établir des comités de coordination des organes responsables du contrôle des armes à l’échelle nationale. La Colombie se félicite de la candidature de M. Camilio Reyes à la présidence de la Conférence de 2001 sur le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects.

M. SANTIAGO ERAZABAL MOURO (Brésil) a évoqué, au nom des pays du MERCOSUR ainsi que de la Bolivie et du Chili la question relative au désarmement général et complet. Il s’est référé dans ce contexte à la Déclaration politique d’Ushuaia en date du 24 juillet 1998 faisant de la région une zone de paix. Nous continuons de renforcer les mécanismes de coopération et de consultation sur le thème de la sécurité. Dans le contexte régional, nos relations se caractérisent par le renforcement des mesures de confiance, par les échanges d’information, qui se sont traduits par exemple par la mise en oeuvre d’un registre conjoint des achats et des ventes d’armes, et par des activités de coopération en matière de déminage. Nous nous sommes engagés à appuyer la mise en oeuvre et l’universalité des instruments sur la non-prolifération des armes de destruction massive et des armes nucléaires. Nous nous félicitons de la ratification par le Chili le 12 juillet dernier du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires.

Les 6 et 7 novembre prochains, a ajouté le représentant, se tiendra le séminaire sur les activités de déminage qui a pour objectif de devenir une instance privilégiée de discussions sur le processus de destruction des mines stockées. Nous réaffirmons par ailleurs notre engagement à l’élargissement de la portée du Registre des Nations Unies sur les armes classiques et nous apportons

notre soutien aux recommandations du Groupe d’experts chargé de l’élargissement du Registre. Nous nous félicitons en outre de l’initiative argentino-chilienne en vue d’établir une méthodologie uniforme de présentation des informations militaires. Nous poursuivons également notre coopération dans le domaine de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques.

Droits de réponse

Le représentant d’Israël a déclaré que l’Iraq ne devrait pas utiliser la question du désarmement bilatéral entre les Etats-Unis et la Fédération de Russie pour stigmatiser les relations d'Israël avec les Etats-Unis. Le représentant a fait part de sa surprise de constater que les critiques dirigées contre son pays émanent d’un Etat qui a utilisé des missiles à plusieurs reprises, y compris contre la population civile israélienne. Dans ces conditions, il est plus qu’étonnant que l’on remette en cause notre besoin de nous protéger.

Le représentant de l’Iraq a rappelé que Israël n’adhère pas aux traités bilatéraux ou multilatéraux relatifs aux armes de destruction massive. Ce pays méconnaît les résolutions du Conseil de sécurité le concernant. Il n’entend pas davantage les appels de la communauté internationale l’invitant à ratifier le TNP. Le représentant a rappelé que son pays est soumis à des sanctions internationales et que des attaques quotidiennes sont livrées contre lui, en l’absence de toute décision du Conseil de sécurité.

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