LA SCIENCE ET LA TECHNOLOGIE CONSTITUENT LES MOTEURS DU DEVELOPPEMENT DANS L'ECONOMIE DU XXIE SIECLE BASEE SUR LES CONNAISSANCES
Communiqué de Presse
AG/EF/313
LA SCIENCE ET LA TECHNOLOGIE CONSTITUENT LES MOTEURS DU DEVELOPPEMENT DANS LECONOMIE DU XXIE SIECLE BASEE SUR LES CONNAISSANCES
20001006La Commission économique et financière (Deuxième Commission) a poursuivi cet après-midi lexamen des questions de politique macroéconomique de son ordre du jour en examinant la question de la science et de la technique au service du développement. De nombreuses délégations ont relevé que la question des technologies de linformation et des communications, dont le Conseil économique et social avait fait le thème de son débat annuel de haut niveau lors de sa dernière session, était cruciale dans une économie mondialisée basée sur les connaissances et lusage des technologies. Intervenant sur cet aspect du problème, le représentant de la Namibie a relevé que le volume des transactions de biens et de services faites grâce au commerce électronique que permettent lInternet et les nouvelles technologies avait atteint des montants vertigineux, la somme des transactions ayant atteint les 45 milliards de dollars en 1998, et pourrait s'élever à plus de 7 trillions de dollars en lan 2004, selon certaines prévisions.
En même temps quelles faisaient le constat de la nécessité de mettre les technologies de linformation au service du redressement des économies en développement, qui ne pourront sans leur maîtrise joindre le train de la mondialisation, les délégations ont évoqué la place importance quoccupent les biotechnologies et notamment la révolution biogénétique, dans les perspectives de production et de rentabilité accrûes de lagriculture mondiale. A ce sujet, lInde sest élevée contre toute politique qui viserait à faire des pays du Sud de simples clients de la recherche agricole à but commercial menée dans les pays développés. Elle a fait savoir que son gouvernement, soucieux de promouvoir des mesures qui assureront lindépendance et la sécurité alimentaire de son pays, encourageait des recherches scientifiques sur le génome végétal. Joints aux efforts de la «révolution verte », a estimé le représentant de lInde, les résultats dune « révolution du génome végétal» mettront à la disposition des agriculteurs de lInde et des pays du Sud, les moyens de leur sécurité alimentaire.
Au vu de limportance de la science et des technologies sur lévolution des modes de vie et des échanges mondiaux, plusieurs délégations, dont celle de la Barbade, ont exprimé leur soutien à un rôle accru de lONU dans le renforcement de la coopération internationale. A ce sujet, la représentante de la Barbade a remercié, au nom des pays du CARICOM, les Nations Unies pour le lancement dun Réseau digital de santé qui permettra de mettre à la disposition des services et des personnels de santé des pays du Sud les connaissances les plus avancées et adaptées à chaque région de la recherche scientifique moderne.
(à suivre - 1a) - 1a - AG/EF/313 6 octobre 2000
La création par lONU dun Groupe de volontaires chargés de la formation dans les pays en développement de personnes et de communautés dans les techniques de linformation et des communications a été saluée. Toujours dans le cadre de la coopération internationale, le Nigéria a rappelé que les dispositions de lAccord du Cycle dUruguay relatives au transfert de technologie nont jamais été appliquées, et il a plaidé pour que les pays en développement puissent exercer leurs droits de propriété intellectuelle en ce qui concerne leurs connaissances traditionnelles.
Les représentants des pays suivants ont pris la parole : Nigéria, au nom du Groupe des 77 et de la Chine ; France, au nom de lUnion européenne et des pays associés ; Colombie, au nom du Groupe de Rio ; Pakistan ; Ghana ; Fédération de Russie ; Barbade, au nom des Etats membres de la Communauté des Caraïbes (CARICOM); Brésil, au nom du Mercosur ; Inde ; Bélarus ; Ukraine ; Namibie, au nom de la Communauté pour le développement de lAfrique australe (SADC), et République démocratique populaire de Corée.
La Commission poursuivra lexamen de ce point lundi 9 octobre à 15 heures.
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QUESTIONS DE POLITIQUE MACROECONOMIQUE
Science et technique au service du développement
Note du Secrétaire général transmettant le rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) les progrès réalisés dans lapplication de la résolution 54/201 (A/55/413) Dans cette résolution, lAssemblée générale a prié le Secrétaire général de lui présenter des propositions en vue du renforcement de la coordination des mécanismes de la Commission de la science et de la technique au service du développement dans le cadre de la CNUCED. Le rapport demandé par lAssemblée générale a été rédigé par la CNUCED sous le titre Propositions tendants à renforcer la coordination des mécanismes de la Commission de la science et de la technique au service du développement dans le cadre de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement afin de favoriser la complémentarité des activités de lensemble des organismes des Nations Unies (A/55/96-E/2000/84). Ce rapport fait la synthèse des débats antérieurs de la Commission de la science et de la technique au service du développement consacrés à la question de la coordination et présente un certain nombre de propositions en vue du renforcement des mécanismes de coordination, notamment les mesures que le secrétariat de la CNUCED doit prendre pour créer un réseau électronique sur la science et la technique au service du développement qui permette de coordonner les politiques et les programmes suivis en matière de sciences et de technologie et daméliorer la mise en commun de linformation, la diffusion des connaissances et la formulation didées nouvelles par tous les organismes des Nations Unies compétents et les autres acteurs principaux dans ce domaine, y compris le secteur privé. Le secrétariat de la CNUCED a déjà engagé le processus de création dun tel réseau, qui est censé être opérationnel avant la fin de lan 2000. Le suivi de la résolution 54/201 de lAssemblée générale est également directement lié à la récente déclaration ministérielle du débat de haut niveau du Conseil économique et social (voir A/55/3, chap. III) concernant le rôle des technologies de linformation et de la communication (TIC) dans le contexte dune économie à forte intensité de connaissances et la proposition de créer un groupe de travail sur les TIC.
Un rapport plus détaillé sur les progrès réalisés dans lapplication de la résolution 54/201 de lAssemblée générale sera établi après la cinquième session de la Commission de la science et de la technique au service du développement, qui se tiendra à Genève au printemps 2001, et sera présenté à lAssemblée générale pour examen à sa cinquante-sixième session.
Débat général
Mme CATHERINE GRAS (France) a déclaré, au nom de lUnion européenne et des pays associés, que la fracture sociale était devenue, au-delà de la seule mondialisation, un des soucis de la communauté internationale qui doit sefforcer de promouvoir les technologies en vue daider le développement, dans le respect de la protection des droits de propriété intellectuelle. LUnion européenne estime que lémergence de la société numérique rend nécessaire le transfert vers les pays en développement des dernières technologies et notamment de celles de linformation et des communications (TIC).
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Laccès des pays en développement aux TIC est important pour leur permettre de sintégrer à la mondialisation et deffectuer le décollage économique dont ils ont besoin. Ces pays sont cependant fortement handicapés par labsence de structures et infrastructures indispensables à la maîtrise des TIC. LONU peut jouer un rôle important dans le transfert des TIC vers les pays en développement et lUnion européenne se réjouit des recommandations émises à cet égard par la session annuelle du Conseil économique et social. Nous reconnaissons que la maîtrise des TIC peut remédier aux manques dont souffrent les pays pauvres dans de nombreux domaines dont ceux de la santé et de léducation. LUnion européenne est pour des mesures qui focaliseraient lattention sur la gestion des ressources naturelles, la maîtrise des activités agricoles et la santé. Des agences comme lOrganisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) et le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) doivent jouer un rôle indispensable en matière de transfert et de propagation de technologie ne menaçant pas lenvironnement. Nous sommes prêts à travailler avec les pays en développement pour faciliter laccès aux technologies adaptées à leurs spécificités. LUnion européenne soutient dautre part des politiques visant à assurer la maîtrise par les femmes de toutes les technologies pour leur permettre de prendre part aux activités de développement.
M. OSITADINMA ANAEDU (Nigéria), au nom du Groupe des 77 et de la Chine, sest montré préoccupé par le retard pris par les pays en développement dans cette génération de la connaissance et de ses applications dans les nouveaux domaines de lindustrie, lesquels sont générateurs de revenus et de richesses nationales. Le représentant sest dit préoccupé par le rôle des Nations Unies marginalisé. Il a plaidé pour que la place de lOrganisation soit consolidée, de manière urgente, pour lui permettre de sengager efficacement dans la promotion de la coopération internationale dans le domaine de la science et de la technologie. Il est urgent, a dit le représentant, de mettre en route une action internationale concertée dans les domaines de la recherche et du développement, du renforcement des capacités, du transfert de technologie écologiquement saine à des termes "concessionnels" et préférentiels et de laccès aux ressources financières.
Il est également important déliminer les barrières qui empêchent les pays en développement dexploiter la science et la technologie, notamment dans les domaines des connaissances traditionnelles. Le représentant a aussi estimé que les dispositions de lAccord sur le commerce lié à la propriété intellectuelle relatives au transfert de technologie naient pas été pleinement mises en uvre. Il a appelé la communauté internationale à reconnaître le droit des pays en développement de breveter leurs connaissances, notamment celles des communautés autochtones.
M. ALFONSO VALDIVIESO (Colombie) a dit, sexprimant au nom du Groupe de Rio, que la communauté internationale devait tout faire pour limiter la marginalisation des pays en développement qui sont pour le moment exclus des échanges économiques générés par lusage de lInternet et dont les transactions financières toucheront 700 millions de personnes en lan 2001.
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Nous soulignons ici limportance du segment de haut niveau de lECOSOC consacré aux TIC, et nous pensons que le succès de la révolution de linformation se mesurera à lune des initiatives quelle permettra de mener sur des questions comme celle de lélimination de la pauvreté. Nous savons cependant que tous les efforts de transfert des TIC vers les pays pauvres seront vains sans une participation active du secteur privé.
Nous devons bannir toute nouvelle forme dexclusion et notamment celle de la «division numérique». Les valeurs, les cultures et les identités nationales et autochtones en matière de développement doivent être préservées par les usages que lon fait des nouveaux outils technologiques. Au niveau du Marché commun du Sud (Mercosur) nous travaillons à mettre en place des structures capables dassurer la présence de nos économies dans la nouvelle économie digitale tout en y apportant notre identité. A cet égard, les pays de notre région se joindront aux plans daction internationaux pour être pleinement membres de léconomie mondiale à base de connaissances.
M. SHAMSHAD AHMAD (Pakistan) a estimé que la période actuelle est marquée par de grandes opportunités mais aussi par dabominables disparités. Plus de 40% de la population na pas accès à un téléphone, a dit le représentant pour illustrer à quel point le monde est loin dutiliser les nouveaux outils dans le développement et la lutte contre la pauvreté. Le représentant a appelé à des mesures pratiques pour diffuser les connaissances nécessaires à la satisfaction des besoins de base des populations. Il faudra, a-t-il poursuivi, une action engagée aux niveaux national et international. Sur le plan national, les pays du Sud ont déjà lancé des initiatives pour promouvoir la science et la technologie aux fins du développement. Le Pakistan a, par exemple, augmenté de 12000% son budget lié au développement du secteur de la science et de la technologie. Il a également tout mis en oeuvre pour attirer les investissements étrangers dans les secteurs des télécommunications et de la production de logiciels. Il entend aussi créer un Institut des technologies de linformation pour le Sud. Au niveau international, le représentant a appelé à une action concertée pour appuyer les efforts des pays en développement et les pays à économie en transition tendant à utiliser la science et la technologie au service du développement. Il faut leur donner lappui financier et technique requis et éliminer les obstacles à lacquisition des connaissances.
A cet égard, le représentant sest félicité des initiatives du Secrétaire général concernant linter-réseaux sur la santé et les services des Nations Unies pour les technologies de linformation. Il sest félicité de la création de lEquipe spéciale du Conseil économique et social sur les nouvelles technologies de linformation et des communications. Il a linitiative de la CNUCED visant à lancer un réseau sur la connaissance et la technologie au service du développement. Pour dynamiser le rôle des Nations Unies en la matière, le représentant a plaidé pour une allocation de ressources suffisantes prélevées sur le budget ordinaire de lONU pour financer les activités du système des Nations Unies. Il a aussi défendu lidée que lAssemblée continue à examiner cette question pour aider lONU à suivre le rythme des progrès technologiques.
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La CNUCED doit continuer à identifier les domaines potentiels de partenariats entre lONU et le secteur privé alors que le Secrétariat de lONU, les fonds et les programmes doivent explorer les moyens de lancer une campagne visant le renforcement des capacités nationales. Il convient enfin, a estimé le représentant, de procéder à un examen densemble des dispositions de lAccord sur le commerce lié à la propriété intellectuelle, en particulier les dispositions relatives au transfert de technologie.
M. KWABENA OSEI-DANQUAH (Ghana) a exprimé le soutien de sa délégation aux efforts déployés par la CNUCED en vue de créer des réseaux électroniques ouverts aux membres du Comité de la science et de la technique au service du développement et à tous autres Etats intéressés par ces questions. On peut dire que le rapport de la CNUCED est la clef de voûte du traitement de la question de la science et de la technique au service du développement. La mise en place progressive des mesures visant à créer des communautés interconnectées et qui établirait une collaboration entre différents acteurs, dont les chercheurs et les scientifiques, les ONG et la société civile nous semble pratique et réaliste. Nous demandons dans ce cadre didées à la société privée Yet2.com qui a fait une proposition allant dans ce sens, de coopérer avec la CNUCED, tout en demandant que des ressources supplémentaires soient allouées à la CNUCED et aux autres organes de lONU pour leur permettre dachever la mise en place des réseaux déchanges dinformation et de coordination qui iraient dans le sens des recommandations du débat de haut niveau de lECOSOC sur les technologies de linformation et des communications.
M. DMITRY MAKSIMYCHEVA (Fédération de Russie) a souhaité que la question de la coopération en matière scientifique et technologique devienne la priorité des Nations Unies. Lefficacité future de lONU en la matière déterminera ladaptation des pays au processus de mondialisation, a estimé le représentant en demandant à la Commission de la science et de la technique au service du développement de développer des partenariats entre le secteur public et le secteur pour ouvrir laccès aux technologies nouvelles, y compris les techniques de production écologiquement propres, la biotechnologie et les technologies de linformation et des communications. La Commission doit se rapprocher des autres partenaires du système des Nations Unies pour assurer une actualisation des activités des Nations Unies dans ce domaine. Le représentant sest félicité des mesures prises par lAssemblée visant à renforcer le rôle de coordination de la Commission dans les technologies nouvelles. Pour renforcer ce rôle, le représentant a souhaité des mesures visant à garantir une participation plus active des organismes des Nations unies aux groupes de travail de la Commission. Pour ce faire, il a encouragé la mise à disposition dinformations sur les activités analogues menées par dautres institutions des Nations Unies. Il faut développer linteraction entre la Commission et la Commission du développement durable sur lintroduction des technologies écologiques propres, a dit le représentant avant dappeler aussi à une interaction entre la Commission et le Groupe de travail spécial sur les nouvelles technologies du Conseil économique et social.
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Mme DONNA FORDE (Barbade) a déclaré, au nom des pays de la Communauté des Etats des Caraïbes (CARICOM) que les technologies modernes pourraient permettre de résoudre des questions auxquelles lhumanité navaient pas depuis longtemps de réponses. La révolution en matière de biotechnologie moléculaire donne par exemple aujourdhui à la médecine et à lagriculture des perspectives immenses non encore totalement explorées. La science et la technologie peuvent permettre aux pays des Caraïbes de lancer des actions préventives ou curatives contre des maladies endémiques, par exemple le diabète, lhypertension, les cancers ou même le VIH/sida. A cet égard les pays du CARICOM expriment leur soutien aux Nations Unies pour linitiative dun réseau intégré de santé en faveur des pays en développement. Cette initiative vise à créer et à opérer 10 000 sites de santé Internet dont pourraient se servir les hôpitaux, cliniques et autres structures de santé dans le monde en développement. Ces sites aideraient à former et à actualiser de manière régulière les connaissances des spécialistes et du personnel de santé dans ces pays.
Les pays du CARICOM soutiennent les mesures énoncées en vue de réduire la fracture numérique Nord-Sud. Le Gouvernement de la Barbade en ce qui le concerne a déjà lancé de nouveaux programmes déducation à travers son initiative Edutech 2000. Celle-ci met en valeur lusage de linformation et des techniques multimédias pour améliorer la qualité et la profondeur de lenseignement en vue de préparer la Barbade à sintégrer dans la nouvelle économie.
M. LUIZ TUPY CALDAS DE MOURA (Brésil), au nom des pays du Mercosur, a indiqué que dans la région du Mercosur, les gouvernements et le secteur privé jouent un rôle actif pour assurer la percée des nouvelles technologies. Pour ces pays, il sagit de procéder à une analyse commune de lutilisation des nouvelles technologies. Les pays ont convenu que le transfert ne suffit pas. Ils veulent jouer un rôle dans la société des connaissances en devenant aussi producteurs de connaissances. Le processus du Mercosur a pour objectif de renforcer les capacités techniques des populations grâce à la coopération et à la mise en place dun cadre réglementaire commun. Récemment, les pays du Mercosur ont tenu un séminaire à Montevideo, sur les techniques de linformation, le développement et lintégration. La position de ces pays est consacrée par la Déclaration de Florianopolis, le document final de la réunion tenue en juin au Brésil, en prévision de la session de fond du Conseil économique et social. La science et la technique, a conclu le représentant, représentent un instrument essentiel dans la quête pour le développement. Il est donc indispensable que la communauté internationale continue dexaminer la question et mette en oeuvre des actions spécifiques.
M. N. D. TIWARI, Président de la Commission des comptes du Parlement de lInde, a déclaré quil est indispensable que le développement de la science et de la technologie saccompagne dun respect strict de règles éthiques et morales. Sommes-nous sûrs que le développement des biotechnologies aidera réellement les pays en développement à assurer la satisfaction de leurs besoins alimentaires et quil ne sera pas plutôt utilisé pour les rendre plus dépendants des pays riches? Comment sassurer que certaines découvertes scientifiques seront mises à profit pour améliorer la santé des êtres humains et ne seront pas utilisées pour vouloir, de manière eugénique, créer lenfant parfait?
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La révolution biogénétique opérée dans la sphère agricole offre de grandes possibilités dassurer la sécurité alimentaire et dautres actions sociales indispensables comme par exemple la gestion et le recyclage biologique des déchets. LInde mène des études très avancées dans ces domaines et en met les résultats à la disposition de ses petits agriculteurs. Nous avons créé, pour soutenir ces recherches, un Centre national de recherche sur le génome végétal, et espérons quune synthèse entre notre révolution verte et la révolution génétique pourra mener à une véritable révolution alimentaire permettant aux agriculteurs indiens de garantir la sécurité alimentaire du pays.
Il est clair que la technologie en elle-même ne doit pas être perçue comme une panacée aux problèmes de développement. Le véritable défi réside dans le potentiel et limpact que peuvent avoir la science et la technologie sur les objectifs de développement que lon se fixe. Nous pensons quelles doivent servir à augmenter la productivité des petites et moyennes entreprises qui sont lépine dorsale des économies des pays en développement, et quelles doivent ainsi participer à la création demplois pour les jeunes, tout en aidant les efforts d'éducation, de santé et démancipation sociale.
M. ANDREI POPOV (Bélarus) a constaté que la libéralisation des marchés et la concurrence industrielle ont accru le rôle de la science et de la technique dans la croissance économique et le développement. La maîtrise de la technique, a-t-il insisté, est devenue un élément décisif du développement économique et social durable. Au Bélarus, la nouvelle atmosphère économique a eu son influence sur la communauté scientifique. Le Gouvernement a choisi dappuyer, dans un premier temps, les innovations qui favorisent le développement notamment en encourageant la coopération entre les entreprises et les scientifiques dans des projets qui concernent aussi bien la science fondamentale que la science appliquée. Dans ce contexte, la question du financement durable et prévisible des programmes techniques et consultatifs internationaux trouve toute sa pertinence. Le représentant a plaidé pour le renforcement de la coopération internationale et surtout pour le renforcement de la coopération entre la Commission des Nations Unies sur la science et la technique et les autres organisations des Nations Unies de façon à renforcer le potentiel scientifique des pays en développement et des pays à économie en transition. Il est particulièrement utile que les organes pertinents des Nations Unies aident les pays en développement et les pays à économie en transition à renforcer leur potentiel dans le domaine de linformatisation et des télécommunications pour favoriser leur intégration rapide dans léconomie mondialisation, a estimé le représentant.
M. OLEKSI HOLUBOV (Ukraine) a déclaré que les Nations Unies doivent veiller à résoudre la question posée par la fracture numérique en créant un cadre pour une coopération internationale en la matière. La capacité des pays à atteindre une croissance économique soutenue et à sintégrer à léconomie est aujourdhui largement dépendante de leur aptitude à accueillir efficacement les transformations technologiques et les évolutions scientifiques. LUkraine apprécie le rôle des Nations Unies dans le domaine de la coopération internationale en matière scientifique et technologique. La Commission des Nations Unies sur la science et la technique au service du développement a un rôle majeur à jouer comme forum mondial sur ces questions, et sur la formulation de recommandations.
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La Commission devrait poursuivre la coopération quelle a établie avec les organes pertinents de lONU en accomplissant ses missions essentielles de coordonnateur des activités liées à lusage des sciences et des techniques dans le développement, et ceci en tenant compte des grandes tendances internationales. Nous sommes convaincus que la communauté internationale a un rôle critique de soutien dans ce domaine.
M. HAROLDT URIB (Namibie), au nom de la Communauté pour le développement de lAfrique australe (SADC), a convenu avec le Secrétaire général de lONU que la diffusion des connaissances est la clef du développement du potentiel humain et que, dans ce contexte, les institutions des Nations Unies doivent devenir des institutions du savoir. Illustrant limportance accrue des nouveaux instruments scientifiques dans la croissance, le représentant a indiqué que le volume des transactions faites par le biais du commerce électronique et lInternet, passera de 45 milliards de dollars en 1998 à 7 000 milliards de dollars en 2004. Cest dans ce contexte, a expliqué le représentant, que la Section de coordination de la science et de la technique de la SADC a décidé de créer un Groupe de travail pour formuler une stratégie de collecte, dorganisation et de diffusion des informations scientifiques dans la région. Il ne fait aucun doute que le partenariat mondial émergent fournira un environnement favorable à laccès des pays en développement aux nouvelles technologies, a estimé le représentant en encourageant les institutions des Nations Unies à assurer, dans leurs activités opérationnelles, une place de choix aux activités liées au transfert des connaissances techniques et au renforcement des compétences.
Pour le représentant, lintégration des technologies de linformation et des communications dans les politiques macroéconomiques combinée à une réforme systémique de larchitecture financière internationale, permettra à la révolution numérique de devenir réellement le moteur dintégration des pays en développement dans léconomie mondialisée. Cest la raison pour laquelle, a-t-il dit, les Ministres de la SADC ont demandé à linstance pertinente de la Communauté dexaminer la possibilité délargir le concept de partenariat au-delà de la notion traditionnelle de donateurs pour inclure les nouveaux acteurs de léconomie que sont le secteur privé, les ONG et les autres institutions internationales. La marginalisation de lAfrique, qui fournit à léconomie mondiale une part substantielle des matières stratégiques, est totalement inacceptable, a dit le représentant avant dappeler à des mesures de correction urgentes.
M. RIM SONG CHOL (République démocratique populaire de Corée) a estimé quil est important que les pays en développement définissent eux-mêmes leurs priorités et leurs plans nationaux en matière de science et de technique au service du développement. Cette réflexion doit se fonder sur la création dindustries nationales basées sur leurs ressources matérielles et naturelles, et dans le même temps, ils doivent déployer tous les efforts nécessaires pour établir dans ce domaine une véritable coopération entre pays en développement. Les pays développés quant à eux ne doivent pas simplement imposer des politiques bénéfiques à leurs propres intérêts et à leurs profits économiques en monopolisant les sciences et les technologies. Ils devraient accepter que ces outils représentent un bien commun de lhumanité et que les pays pauvres en ont besoin pour promouvoir leur développement durable. Les organes du système de lONU devraient jouer un rôle central en offrant des financements et des facilités technologiques aux pays du Sud en développement en ayant pour objectif de les soutenir dans leurs efforts dindustrialisation.
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