LE COMITE DE LA DECOLONISATION SUR L'OCTROI DE L'INDEPENDANCE AUX PAYS ET AUX PEUPLES COLONIAUX OUVRE LES TRAVAUX DE SA SESSION DE 2000
Communiqué de Presse
AG/COL/170
LE COMITE DE LA DECOLONISATION SUR L'OCTROI DE L'INDEPENDANCE AUX PAYS ET AUX PEUPLES COLONIAUX OUVRE LES TRAVAUX DE SA SESSION DE 2000
20000218Il reconduit M. Peter Dickson Donigi à sa présidence
Mme Louise Fréchette, Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, a ouvert, ce matin, la session de fond pour 2000 du Comité spécial chargé d'étudier la situation en ce qui concerne l'application de la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux. En cette dernière année de la Décennie internationale de l'élimination du colonialisme qui se terminera en décembre 2000, Mme Fréchette s'est félicitée de la participation de certaines puissances administrantes et de la perspective de la participation informelle de celles qui ne se sont pas encore jointes aux travaux du Comité spécial.
Le Comité spécial a ensuite reconduit M. Peter Dickson Donigi (Papouasie-Nouvelle-Guinée) à sa Présidence et M. Bruno Rodriguez Parrilla (Cuba) en qualité de Vice-Président. Le Comité a également élu M. Bernard Tanoh-Boutchoué (Côte d'Ivoire) comme second Vice-Président et M. Fayssal Mekdad (République arabe syrienne) au poste de rapporteur.
Dans sa déclaration liminaire, le Président du Comité spécial a estimé urgent d'élaborer, avant la fin de l'année, un programme de travail constructif répondant au cas particulier de chaque territoire non autonome, en commençant avec les Samoa américaines et l'Ile Pitcairn dans le Pacifique. Le Président a suggéré que des consultations informelles soient tenues aussi rapidement que possible afin d'établir un Plan d'action du Comité au-delà de l'année 2000.
Le Comité a également adopté son programme de travail et son ordre du jour pour la Session.
La prochaine réunion du Comité spécial sera annoncée dans le Journal.
Déclarations
La Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, Mme LOUISE FRECHETTE, a rappelé que la Décennie internationale de l'élimination du colonialisme se terminera à la fin du mois de décembre 2000. En cette année de clôture, le Comité spécial aura l'occasion d'examiner les progrès réalisés dans l'application des objectifs de la Décennie et de déterminer ses objectifs futurs en vue de soutenir les aspirations des peuples des 17 territoires non autonomes en vue de leur permettre d'exercer leur droit à l'autodétermination, a-t-elle déclaré.
Mme Fréchette a observé que, conformément au souhait exprimé par l'Assemblée générale, certaines puissances administrantes participent désormais au travail du Comité alors que d'autres s'apprêtent à le faire de manière informelle. Se félicitant de cette évolution positive, elle a formulé l'espoir que cette dernière année de la Décennie internationale permettra d'accomplir des progrès durables dans l'application de la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux dans chaque territoire concerné. Elle a exprimé sa confiance dans le travail du Comité spécial afin qu'il puisse, avec la participation de bonne foi de toutes les parties, établir un programme de travail pour chaque territoire non autonome.
M. PETER D. DONIGI, (Papouasie-Nouvelle-Guinée), en sa qualité de Président du Comité spécial, rappelant les avancées significatives du travail du Comité spécial en 1999, a souhaité que l'année 2000 permette aux puissances administrantes de participer davantage aux activités du Comité afin que celui- ci exécute avec succès son mandat. Le Comité spécial poursuivra pour sa part l'examen de l'évolution de la situation de chaque territoire et en particulier celui des petits territoires insulaires, a-t-il indiqué. Dans ce contexte, il est urgent d'élaborer avant la fin 2000 un programme de travail constructif répondant au cas particulier de chaque territoire non autonome. A cet égard, le Président a souhaité commencer avec les Samoa américaines et l'Ile Pitcairn dans le Pacifique.
M. Donigi a également précisé combien déterminantes seraient les activités qui se dérouleront au cours du Séminaire régional pour le Pacifique en mai 2000. Si le temps le permet, une réunion sera organisée entre le Comité et le Conseil économique et social (ECOSOC) afin d'étudier les mesures à prendre pour coordonner les politiques dans la mise en oeuvre des résolutions pertinentes de l'Assemblée générale, a-t-il ajouté.
La première démarche à entreprendre pour garantir aux populations des territoires non autonomes leur droit inaliénable à l'autodétermination, et ce dans la pleine conscience des options politiques qui se présentent à eux, est de développer avant la fin de l'année un programme de travail, en coordination et coopération avec les puissances administrantes et les représentants de chaque territoire, a souligné le Président.
Mme AQUILAH JAMILLAH AKBAR (Antigua-et-Barbuda) a souligné que le processus d'engagement des puissances administrantes devrait être assorti de la participation des peuples directement concernés par les travaux du Comité. Elle a estimé que le mandat du Comité prévoit déjà la possibilité d'un dialogue plus étendu avec les peuples des territoires à son ordre du jour. Elle a rappelé qu'avant l'autodétermination de la Namibie, la population de ce territoire, représentée par son mouvement de libération nationale, s'était vue accorder le statut d'observateur auprès des Nations Unies.
M. BERNARD TANOH-BOUTCHOUE (Côte d'Ivoire) et M. OTTO DURING (Sierra Leone) se sont félicités de la composition du bureau et ont assuré de l'entière participation du Groupe africain aux travaux du Comité spécial. M. LAMUEL STANISLAUS (Grenade) s'est félicité de la réélection du Président qui, selon lui, se distingue par ses qualités de persuasion et de dialogue. Il a espéré qu'à la fin de cette dernière année de la Décennie internationale, le Comité verra ses travaux couronnés de succès. Pour sa part, M. TREVOR HUGUES (Nouvelle-Zélande) a assuré le Bureau de sa pleine collaboration dans l'élaboration d'un programme de travail spécifique à chaque territoire, notamment en ce qui concerne le territoire de Tokélaou qui est encore administré par son pays.
M. JUAN EDUARDO EGUIGUREN (Chili) a regretté que depuis la dernière accession à l'indépendance d'un territoire non autonome l'élan se soit ralenti. Il s'est toutefois félicité des progrès réalisés dans la situation des territoires et dans la participation des puissances administrantes aux travaux du Comité. En cette dernière année de la Décennie internationale de l'élimination du colonialisme, il importe d'élaborer, conformément au souhait de l'Assemblée Générale, des plans d'action spécifiques à chaque territoire. Cette tâche ne pourra s'accomplir qu'avec la participation des puissances administrantes en tenant compte des souhaits exprimés par les peuples concernés, a-t-il ajouté. Le Comité doit être en mesure de présenter aux puissances administrantes un programme de travail spécifique à chaque territoire.
Mme MICHELLE JOSEPH (Sainte Lucie) a rappelé la vigilance qu'il convient d'appliquer au processus qui permet d'appuyer les peuples vers l'autodétermination. Elle a estimé qu'il ne faut pas s'écarter des principes d'égalité absolue énoncés dans les résolutions 1514 et 1541 de l'Assemblée générale. Elle a rappelé que l'autonomie totale, souvent possible, est préférable à des accords prolongeant le statu quo. Le travail du Comité consiste aussi à fournir une assistance politique là où c'est nécessaire pour permettre aux peuples de se préparer à l'indépendance. Il doit en outre s'attacher à prévoir une assistance économique si nécessaire, a-t-elle ajouté.
Documentation
L'Organisation des travaux, les questions que le Comité doit examiner en 2000 ainsi que les résolutions et décisions pertinentes de l'Assemblée générale sont publiées dans les documents suivants: A/AC.109/2000/L.1 et L.2.
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