AG/EF/300

LA COMMISSION RECOMMANDE DES TEXTES APPELANT NOTAMMENT AU RENFORCEMENT DES LIENS ENTRE L'OMC ET L'ONUDI ET A L'OCTROI DE FONDS SUFFISANTS AU PNUE

3 décembre 1999


Communiqué de Presse
AG/EF/300


LA COMMISSION RECOMMANDE DES TEXTES APPELANT NOTAMMENT AU RENFORCEMENT DES LIENS ENTRE L'OMC ET L'ONUDI ET A L'OCTROI DE FONDS SUFFISANTS AU PNUE

19991203

La Commission économique et financière (Deuxième Commission) a repris cet après-midi ses travaux au cours desquels elle a adopté des projets de résolution qu'elle doit soumettre pour adoption à l'Assemblée générale. En ce qui concerne la coopération économique internationale, la Commission a recommandé à l'Assemblée générale de prier le Secrétaire général de lui présenter un projet de texte relatif à une stratégie internationale de développement pour la première décennie du nouveau millénaire en tenant compte des transformations de l'économie mondiale résultant de la mondialisation. A cet égard, le renforcement des relations de travail entre l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) a été recommandé à l'Assemblée afin, a souligné la Commission, de fournir une assistance technique aux pays africains pour renforcer leur capacité à surmonter les obstacles techniques au commerce des produits industriels et à promouvoir la compétitivité industrielle.

Les questions d'environnement ont également fait l'objet de textes par lesquels la Commission a notamment recommandé à l'Assemblée générale, en ce qui concerne l'application de la Convention contre la désertification, d'inviter les pays en développement à accélérer le processus d'élaboration de leur programme d'action afin de le mener à terme d'ici à la fin de l'an 2000 au plus tard. L'Assemblée devrait aussi, selon la Commission, prier les gouvernements, le secteur privé et toutes les organisations concernées, y compris les ONG, de verser des contributions volontaires au Mécanisme mondial de la Convention pour lui permettre d'exécuter son mandat qui est d'aider les pays en développement touchés par la sécheresse et/ou la désertification d'appliquer la Convention. Des appels à un financement suffisant ont également été lancés pour le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE). La Commission a ainsi recommandé à l'Assemblée d'inviter tous les pays à assurer au PNUE un apport suffisant de ressources financières sur une base stable et prévisible afin que le programme de travail prévu pour l'exercice biennal 2000-2001 puisse être mené à bien.

- 2 - AG/EF/300 3 décembre 1999

Les cinq projets de résolution adoptés sans vote par la Commission portent sur l'application de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique; le respect des engagements et l'application des politiques convenus dans la Déclaration sur la coopération internationale et l'application de la Stratégie internationale du développement pour la quatrième Décennie des Nations Unies pour le développement; la deuxième Décennie du développement industriel de l'Afrique; le Rapport du Conseil d'administration du PNUE; et le suivi de la Conférence des Nations Unies sur les établissements humains (Habitat).

La prochaine réunion de la Commission sera annoncée dans le Journal.

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QUESTIONS DE POLITIQUE SECTORIELLE

Coopération pour le développement industriel

La Commission a adopté sans vote un projet de résolution relatif à la deuxième Décennie du développement industriel de l'Afrique (A/C.2/54/L.64) aux termes duquel l'Assemblée générale réaffirmerait la nécessité pour les pays africains d'intégrer les objectifs de l'Alliance pour l'industrialisation de l'Afrique - adoptée par la Conférence des ministres africains de l'industrie à Accra en mai 1997- dans leurs plans nationaux et en vue de la mise en place de capacités institutionnelles pour assurer le suivi des programmes et des projets connexes. L'Assemblée inviterait la communauté internationale, la Banque africaine de développement (BAD) et les autres institutions régionales compétentes à appuyer l'exécution du programme de la deuxième Décennie et du Plan d'action de l'Alliance. Elle en appellerait aux pays donateurs, à la Banque mondiale, à la BAD et aux fonds et programmes des Nations Unies pour qu'ils appuient les efforts que font les pays africains pour intensifier et élargir leur coopération industrielle.

L'Assemblée demanderait en outre à l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) de renforcer ses relations de travail avec l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et les autres institutions multilatérales compétentes afin de fournir une assistance technique aux pays africains en vue de renforcer leur capacité de surmonter les obstacles techniques au commerce des produits industriels et autres et de promouvoir la compétitivité industrielle dans le contexte de l'initiative relative au cadre intégré afin de leur permettre de s'intégrer pleinement dans l'économie mondiale.

DEVELOPPEMENT DURABLE ET COOPERATION ECONOMIQUE INTERNATIONALE

La Commission a adopté sans vote un projet de résolution sur le respect des engagements et de l'application des politiques convenus dans la Déclaration sur la coopération internationale, en particulier la relance de la croissance économique et du développement dans les pays en développement, et à l'application de la Stratégie internationale du développement pour la quatrième Décennie des Nations Unies pour le développement (A/C.2/54/L.63). Par ce texte, l'Assemblée générale prierait le Secrétaire général de lui présenter un projet de texte relatif à une stratégie internationale de développement pour la première décennie du nouveau millénaire en tenant compte, entre autres, des transformations de l'économie mondiale résultant notamment de la mondialisation, de l'interdépendance et de la libéralisation, et de la rapidité des progrès scientifiques et techniques.

- 4 - AG/EF/300 3 décembre 1999

La Commission a adopté le projet de résolution 17.1 recommandé par la Commission des établissements humains et relatif au suivi de la Conférence des Nations Unies sur les établissements humains (Habitat II). Ce projet est contenu dans le rapport des travaux de la Commission des établissements humains à sa dix-septième session (A/54/8) . Aux termes de ce texte, l'Assemblée générale demanderait à tous les organismes et institutions des Nations Unies concernés d'envisager des initiatives et des actions précises à entreprendre pour préparer la session extraordinaire de l'Assemblée générale consacrée à un examen et une évaluation d'ensemble de l'application du Programme pour l'Habitat. Aux termes de ce texte, la Commission recommande à l'Assemblée de demander à tous les Etats Membres d'engager des préparatifs pour faire rapport sur la mise en oeuvre à l'échelle nationale du Programme pour l'Habitat, en vue de contribuer pleinement aux préparatifs de la session extraordinaire de l'Assemblée qui sera consacrée, en 2001, à l'examen et à l'évaluation d'ensemble de l'application du Programme pour l'Habitat, notamment en renforçant et en activant, si nécessaire, les mécanismes de coordination nationaux faisant appel aux autorités locales et aux partenaires issus de la société civile, sur le modèle préconisé par la Conférence Habitat II.

La Commission a ensuite adopté, sur cette question, un projet de décision aux termes duquel elle recommande à l'Assemblée de prendre note du rapport du Secrétaire général sur la session extraordinaire de l'Assemblée générale pour l'examen et l'évaluation globale de la mise en oeuvre du Programme pour l'Habitat. Ce rapport est contenu dans le document A/54/322.

ENVIRONNEMENT ET DEVELOPPEMENT DURABLE

La Commission a adopté sans vote un projet de résolution relatif au Rapport du Conseil d'administration du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) (A/C.2/54/L.67) par lequel l'Assemblée générale prendrait note du "Projet de budget- programme du Programme des Nations Unies pour l'environnement, budget révisé de l'exercice biennal 1998-1999 et projet de budget pour l'exercice biennal 2000-2001" qui prévoit une augmentation du niveau du financement du Fonds pour l'environnement pour l'exercice biennal 2000-2001. Elle encouragerait le Conseil d'administration à prévoir pour la Commission du développement durable des informations, une analyse et des avis sur les aspects scientifiques et techniques et sur les grandes orientations des questions mondiales d'environnement et, en particulier, à contribuer à la préparation de l'examen décennal de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement, en 2002. L'Assemblée se féliciterait des progrès accomplis dans les négociations relatives à un instrument juridiquement contraignant dans le cadre de l'action internationale de lutte contre certains polluants organiques persistants, en vue de la conclusion anticipée de ces négociations.

- 5 - AG/EF/300 3 décembre 1999

L'Assemblée générale insisterait sur le fait qu'il importe de renforcer l'Office des Nations Unies à Naïrobi, et encouragerait une utilisation accrue de ses installations. Elle inviterait tout les pays à assurer un apport suffisant de ressources financières sur une base stable et prévisible afin que le programme de travail pour l'exercice biennal 2000-2001 puisse être mené à bien.

La Commission a adopté en outre sans vote un projet de résolution relatif à l'application de la Convention sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique (A/C.2/54/L.62). Par ce texte, l'Assemblée générale prierait le Mécanisme mondial, qui a commencé à fonctionner au début de 1999, de s'acquitter efficacement de son mandat qui est d'aider les pays en développement touchés qui sont parties à la Convention à l'appliquer. Elle prierait instamment les gouvernements, le secteur privé et toutes les organisations concernées, y compris les ONG, de verser des contributions volontaires au Mécanisme mondial pour lui permettre d'exécuter intégralement et efficacement son mandat. Elle engagerait les gouvernements, les institutions financières multilatérales, les banques régionales de développement, les organisations d'intégration économique régionale et toutes les autres organisations intéressées ainsi que les ONG et le secteur privé à verser des contributions au Fonds général, au Fonds supplémentaire et au Fonds spécial. Elle inviterait les pays en développement touchés par la sécheresse et/ou la désertification d'accélérer le processus d'élaboration et d'adoption de leur programme d'action afin de le mener à terme d'ici à la fin de l'an 2000 au plus tard.

L'Assemblée engagerait les conférences des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, à la Convention sur la diversité biologique et à la Convention contre la désertification à examiner plus avant les possibilités et mesures appropriées pour renforcer la complémentarité de ces trois conventions et à améliorer les évaluations scientifiques des liens écologiques existant entre elles.

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