En cours au Siège de l'ONU

AG/AB/540

LA COMMISSION ACHEVE SA PREMIERE LECTURE DU PROJET DE BUDGET-PROGRAMME POUR L'EXERCICE BIENNAL 2000-2001

11 novembre 1999


Communiqué de Presse
AG/AB/540


LA COMMISSION ACHEVE SA PREMIERE LECTURE DU PROJET DE BUDGET-PROGRAMME POUR L'EXERCICE BIENNAL 2000-2001

19991111

Le Secrétariat annonce la présentation prochaine d'une liste de 16 propositions de projets financés par le Compte pour le développement

"Le Compte pour le développement a suscité une très forte attente de la part de nombreux Etats Membres, qui ne doivent pas aujourd'hui être déçus", a déclaré, cet après-midi, le représentant du Mexique à l'occasion de l'examen par la Cinquième Commission (administrative et budgétaire) du chapitre du projet de budget-programme consacré à ce thème. Plusieurs délégués ont jugé que l'absence d'un descriptif et d'une liste des activités devant être entreprises avec les fonds du Compte pour le développement, qui s'élèvent actuellement à 13,6 millions de dollars, constituait un vice de forme et que l'examen du projet du budget-programme ne pourra être clos tant que ces informations n'auront pas été présentées. "Faire des propositions à l'avance sur l'utilisation des fonds n'aurait fait que compliquer le processus conduisant à l'accord sur les modalités de fonctionnement du Compte", a pour sa part fait remarquer le Directeur de la Division de la planification des programmes et du budget, M. Warren Sach. Une liste de 16 projets, de nature régionale ou mondiale, sera présentée à la Commission avant la fin de la discussion sur le projet de budget-programme, sans doute avant la fin du mois de novembre, a-t-il annoncé.

Les représentants des pays suivants sont intervenus sur ce chapitre: Guyana (au nom du Groupe des 77 et de la Chine), Pakistan, Mexique, Brésil, Chili, Algérie, Japon, Cuba, Canada, Equateur, Israël et République dominicaine.

La Commission a également achevé l'examen du titre X sur les activités administratives financées en commun et dépenses spéciales. Les délégations du Canada, des Etats-Unis, de l'Australie, du Japon et du Pakistan se sont exprimées à ce sujet.

Les représentants des Etats-Unis, de Cuba, du Pakistan et du Japon se sont pour leur part exprimés au sujet des dépenses d'équipement, thème du titre XI du projet de budget-programme. Certaines délégations se sont inquiétées de l'état de détérioration du bâtiment du Siège de New York et se sont demandées si le budget proposé pour son entretien est suffisant. Les 45 millions de dollars demandés sont nettement inférieurs à ce qui a était dépensé au début de la décennie, a fait remarquer M. Sach. Le représentant des Etats-Unis a néanmoins fait remarquer que sa délégation ne peut approuver le montant des ressources proposé car l'ampleur de l'augmentation prévue au chapitre (+26%) est par trop démesurée par rapport à celle accordée aux autres titres du budget.

Intervenant pour sa part sur le titre XI consacré aux contributions du personnel, le délégué du Canada a souhaité la disparition de ce chapitre dans les projets de budget futurs, considérant que les contributions du personnel sont un moyen de gonfler artificiellement le budget. Ce à quoi M. Sach a répondu que le système actuel, pour complexe qu'il soit, reste le seul capable de permettre au Secrétariat de rembourser les membres du personnel qui doivent payer les impôts dans leur pays.

La Cinquième Commission s'est, enfin, penchée sur les prévisions de recettes (recettes provenant des contributions du personnel; recettes générales; et services destinés au public). Les délégations des pays suivants sont intervenus à ce sujet: Etats-Unis, Canada, Cuba, Pakistan, République-Unie de Tanzanie, Algérie et Australie.

La Commission se réunira demain matin, à 10 heures, pour examiner le points 119 de l'ordre du jour consacré au budget- programme pour l'exercice biennal 1998-1999.

Titre X: Activités administratives financées en commun et dépenses spéciales

Débat

M. JOHN ORR (Canada) a déclaré que dans la mesure où l'Assemblée générale est le seul organe à examiner le budget des organisations concernées par ce chapitre, il est important de procéder à un examen minutieux. Il a regretté que, comme le chapitre 26 C, ce chapitre ne présente que les rubriques de dépenses sans exposer les résultats escomptés. Il a déploré en outre l'absence de justification pour les dépenses relatives au système informatique intégré de la Commission de la fonction publique internationale. Il faut que l'on présente une analyse avantage/coûts et un calendrier pour que la Commission puisse se prononcer.

M. THOMAS REPASCH (Etats-Unis) a lui aussi demandé des informations complémentaires concernant le nouveau système intégré de l'information qu'il est proposé d'installer à la CFPI. Pourquoi la Commission a-t-elle décidé d'avoir son système spécifique plutôt que d'opter pour un système déjà employé ailleurs? Il a noté que le programme de travail du Corps commun d'inspection prévoit 12 rapports, alors que ces derniers temps seuls 9 rapports ont été publiés, soit moins d'un rapport par inspecteur. Il a demandé au CCI de se pencher rapidement sur cette baisse de productivité. M. Repasch a d'autre part demandé l'état d'avancement du site Internet du CCI qui avait été annoncé. Est-il envisagé d'utiliser des moyens comme la téléconférence pour les comités mentionnés à ce chapitre, notamment le Comité de coordination des systèmes d'information, qui pourrait ainsi donner l'exemple.

M. HENRY FOX (Australie) s'est associé à la déclaration du Canada concernant le système intégré d'information de la CFPI. Compte tenu des montants dépensés, il a insisté sur l'importance d'une démarche complète et planifiée en matière de technologies de l'information au sein des Nations Unies. Le représentant a évoqué la remarque du CCQAB qui s'interroge sur l'efficacité du Comité de coordination des systèmes d'information et a estimé qu'un examen de ce Comité est en effet nécessaire.

M. KOJI F. X. YAMAGIWA (Japon) a appuyé la recommandation du CCQAB de ne pas approuver la part de l'ONU pour le Comité de coordination des systèmes d'information. Concernant le chapitre 30, il a indiqué que sa délégation est très préoccupée par la sécurité du personnel dans les missions. Il a mis l'accent sur l'observation du CCQAB qui estime qu'il y a un besoin urgent d'examiner la coordination de la sécurité et de la sûreté des fonctionnaires où qu'ils se trouvent dans le monde.

Répondant aux délégations, le Directeur de la Division de la planification des programmes et du budget, M. WARREN SACH, a indiqué que la procédure suivie pour le Corps commun d'inspection est la même que les années précédentes. Il s'est dit surpris des commentaires selon lesquels le statut du Corps n'a pas été parfaitement interprété. Si c'est le cas cette fois-ci, cela a aussi été le cas depuis 10 ans, a-t-il déclaré. Concernant le Comité de coordination des systèmes d'information, il a reconnu qu'il y a un besoin d'examen et a proposé de fournir en consultations officieuses des informations supplémentaires sur le travail de ce Comité. Le travail de la CFPI est très intense, notamment dans le rassemblement et le traitement des données provenant des Etats Membres, et le système de gestion de l'information employé devait être rendu plus efficace et plus cohérent, a-t-il poursuivi. Une étude a été réalisée et ses résultats ont permis d'élaborer le nouveau système qu'il est proposé d'installer à la Commission.

M. ORR (Canada) a rappelé le coût important de l'assurance maladie après la cessation de service et demandé des précisions en ce qui concerne le rabais dont a bénéficié le personnel. Il a également souhaité être informé sur les modes de calcul.

M. WARREN SACH a expliqué que grâce à la baisse de l'inflation, il a été possible de réduire les cotisations et d'en rembourser une partie sur deux mois. Le calcul s'est fait en prenant pour hypothèse que cette baisse de l'inflation continuerait. Pour ce qui est du partage des coûts entre les assurés et l'Organisation, aucune étude n'a été faite depuis 1983, a précisé M. Sach.

M. AMJAD HUSSAIN B. SIAL (Pakistan) a demandé quel est le statut des recommandations du CCQAB et souhaité savoir si elles nécessitent une décision de l'Assemblée générale.

Je pense que les recommandations du CCAQB pour le budget- programme 2002-2003 ne nécessitent pas d'incidence, lui a répondu M. SACH.

Titre XI: Dépenses d'équipement

Documentation

Ce titre est constitué du chapitre 31 (Travaux de construction, transformation et amélioration des locaux et gros travaux d'entretien) pour lequel un montant de 45 653 700 dollars est proposé, soit un accroissement de 26,2% par rapport à 1998- 1999. La croissance des ressources demandées tient au fait qu'en raison de la crise financière des exercices biennaux précédents, les crédits affectés aux programmes d'entretien préventif et de réparation ont été particulièrement bas et les dépenses relevant de ce chapitre ont été considérablement réduites.

Les travaux d'entretien préventif ayant été reporté plusieurs fois, il a fini par y avoir des pannes et une bonne partie des crédits ouverts pour l'entretien de routine a dû être consacrée à des réparations d'urgence imprévues. S'inquiétant de l'état des bâtiments, le CCQAB prie le Secrétaire général de veiller à ce que les crédits ouverts pour les travaux d'entretien soient effectivement utilisés à cette fin. Il demande que le plan directeur d'amélioration des locaux mis au point par le Bureau des services centraux d'appui, soit présenté à l'Assemblée générale avant la fin 1999.

Débat

M. REPASCH (Etats-Unis) a admis qu'il y avait un réel besoin d'améliorer et d'entretenir les installations aux Nations Unies, mais il a estimé toutefois que l'augmentation de 26% proposée pour les ressources destinées à ce chapitre est très élevée si l'on fait une comparaison avec les augmentations demandées pour les autres chapitres du budget. Les Etats-Unis ne sont pas en mesure d'approuver une augmentation de cette ampleur, de même qu'ils remettent en question les montants prévus pour le Centre de conférence de la CESAP, alors qu'il s'agit d'un centre qui ne fonctionne qu'à 25% de sa capacité.

Mme DULCE BUERGO RODRIGUEZ (Cuba) a estimé qu'il est bon que le Secrétariat demande une telle augmentation de ressources, notamment au regard des problèmes croissants que l'Organisation rencontre pour entretenir le bâtiment et pour pallier la détérioration de l'édifice du Secrétariat. La délégation cubaine a regretté que les ressources nécessaires et les mesures concrètes liées au plan directeur d'amélioration des installations n'aient pas été indiquées. Ceci devra être fait avant que l'Assemblée générale puisse se prononcer, a-t-elle prévenue.

M. SIAL (Pakistan) a déclaré que pour des raisons de sécurité évidentes, il est essentiel que le bâtiment du Secrétariat soit parfaitement entretenu. Il a demandé au Secrétariat d'indiquer si le montant demandé est suffisant pour remédier à tous les problèmes rencontrés dans l'édifice. Il a partagé la recommandation du CCQAB demandant à ce que les ressources et le Plan directeur d'amélioration lui-même soient présentés d'ici la fin de l'année.

M. JUICHI TAKAHARA (Japon) a expliqué que les fonctionnaires comme les délégations ont tout intérêt à ce que les bâtiments soient en bon état. Il a jugé avec le CCQAB qu'il est normal que les coûts totaux, la durée et la nature des mesures de réparation et de rénovation prises soient présentés en détail.

M. SACH a précisé que les 45 millions de dollars demandés sont nettement inférieurs à ce qui était dépensé encore au début de la présente décennie. Il faut comprendre qu'il s'agit de l'entretien d'un bâtiment qui vaut plus de 3 milliards de dollars, a-t-il fait observer. Or, ces dernières années ce chapitre a servi à absorber certaines pressions qui étaient exercées sur le niveau général du budget et aujourd'hui l'on sait que cela s'est fait aux dépens de la bonne santé de l'édifice et a entraîné des coûts de réparation d'urgence supérieurs à ce qu'aurait coûté l'entretien normal. M. Sach a, en revanche, exprimé des doutes quant au fait que le rapport détaillé sur le Plan directeur à long terme sera disponible avant la fin de l'année en cours.

Titre XII: Contributions du personnel

Documentation

S'agissant du chapitre 32 (Contributions du personnel), conformément aux procédures budgétaires, le Secrétaire général demande des crédits au titre des prévisions de dépenses pour couvrir le montant brut de tous les émoluments des fonctionnaires, à l'exclusion de l'indemnité de poste. Le crédit demandé dans ce chapitre, soit 316 036 200 dollars, correspond à la différence entre le montant brut et le montant net des émoluments. Les montants qui seront retenus à la source à titre de contributions du personnel sont portés en recettes, en conséquence le montant demandé ci-dessus est également inscrit au chapitre premier des recettes. Le CCQAB n'a pas d'objection sur ce chapitre 32.

Débat

Pour M. ORR (Canada), les contributions du personnel sont une forme d'impôts. Le mécanisme utilisé par le Secrétariat pour rembourser ceux qui doivent payer les impôts dans leur pays ne s'applique qu'à quelques Etats Membres, a-t-il rappelé, estimant qu'il s'agit en fait d'une procédure revenant à gonfler les contributions pour ensuite les réduire du même montant. Le Canada estime que les contributions du personnel gonflent artificiellement le budget de l'ONU de 316 millions de dollars, et qu'en conséquence et pour plus de clarté, ce chapitre devrait disparaître et les budgets futurs être présentés sans les contributions du personnel.

Si on veut supprimer ce chapitre, lui a répondu M. SACH, l'ONU devra trouver une autre manière de prélever les contributions des Etats membres pour que le remboursement des impôts soit payé par les pays qui imposent leur personnel. Ce mécanisme est complexe, a-t-il reconnu, mais il semble être le seul capable de répondre à la réalité actuelle.

Titre XIII: Compte pour le développement

Documentation

Le montant demandé au titre du chapitre 33 (Compte pour le développement) est équivalent au montant autorisé par l'Assemblée générale pour l'exercice biennal 1998-1999, soit 13 065 000 dollars. Le Compte pour le développement est l'une des propositions formulées par le Secrétaire général dans son programme de réforme de l'Organisation présenté en 1997. Suite à des demandes de l'Assemblée générale, le Secrétaire général a ensuite présenté deux rapports sur l'emploi des dividendes pour les développement et un rapport sur le compte pour le développement, pour lesquels l'Assemblée a respectivement demandé que les propositions soient reformulées avant de se prononcer. Compte tenu de cette situation, il n'est pas possible, à ce stade, de présenter des propositions détaillées sur les modalités d'utilisation du compte pour le développement pour l'exercice 2000-2001. Le Secrétaire général considère que les propositions pour 2000-2001 sont subordonnées aux décisions qui seront prises pour l'exercice 1998-1999. C'est pourquoi, il propose pour l'instant d'inscrire un montant identique à celui approuvé pour l'exercice précédent. Le CCQAB rappelle qu'il recommande d'appeler ce chapitre "Activités complémentaires en faveur du développement".

Débat

M. GARFIELD BARNWELL (Guyana), s'exprimant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a estimé qu'il n'est pas approprié pour le Secrétariat de s'efforcer ainsi d'établir une corrélation entre le Compte pour le développement et les mesures d'efficacité. Le Groupe ne comprend pas pourquoi le Secrétariat inclut à ce chapitre des mesures spécifiques visant à réaliser des économies. Le Secrétariat pourrait-il indiquer quelle est la règle qui précise qu'il faut trouver des économies avant même de mettre en oeuvre le budget? Le Groupe note avec préoccupation que le Secrétariat n'a toujours pas présenté de descriptif de programme pour l'utilisation des ressources prévues au Compte pour le développement. Une telle présentation ne devrait pas dépendre des modalités de fonctionnement du Compte, qui viennent d'être d'ailleurs adoptées par l'Assemblée générale, a estimé le représentant, ajoutant qu'il s'agit de deux choses bien distinctes. Il est fort regrettable, qu'à l'inverse de tous les autres chapitres du budget, le Secrétariat n'ait pas tenu compte de la recommandation du CPC visant à ce que des propositions détaillées d'utilisation des fonds soient présentées. En fait, le Groupe estime que le Compte pour le développement a été confronté à l'inefficacité et à l'indifférence du Secrétariat. Tant que tous les renseignements demandés ici n'auront pas été obtenus, le Groupe ne pourra pas considérer clos l'examen du projet de budget-programme pour 2000-2001, a averti le représentant.

M. SIAL (Pakistan) a déploré qu'il n'y ait toujours pas de descriptif des programmes à mettre en oeuvre au titre du Compte pour le développement. Comment peut-on achever l'examen du projet de budget, si l'on ne peut pas justifier des ressources demandées pour ce chapitre? Il s'est dit aussi très déçu par les observations très superficielles du CCQAB concernant le Compte et notamment ses modalités de fonctionnement.

M. ERNESTO HERRERA (Mexique) a rappelé que le Compte pour le développement a suscité une très forte attente de la part de nombreux Etats Membres, qui ne doivent pas aujourd'hui être déçu. Il est indispensable de présenter un descriptif et une liste des activités qui vont être entreprises. Il a souligné que la région de l'Amérique latine ne doit pas être oubliée dans ce chapitre.

M. DJAMEL MOKTEFI (Algérie) a souligné combien ce chapitre est cher à sa délégation et à de nombreuses autres. Il a relevé un vice de procédure dans la présentation de ce chapitre, qui présente un montant à dépenser, mais aucun texte explicatif ou aucune liste des activités qui seront menées au moyen de ces ressources. Il avait pourtant été clairement indiqué que le Secrétariat devrait être prêt à présenter ces descriptifs au moment où l'Assemblée générale se prononcerait sur les modalités de fonctionnement du Compte, a rappelé M. Moktefi. Tant qu'un texte descriptif n'aura pas été présenté, la Commission ne pourra pas achever l'examen du projet de budget, a-t-il mis en garde.

M. ALVARO JARA (Chili) a insisté sur l'importance de ce chapitre du budget et sur la nécessité pour les délégations de disposer de tous les éléments de jugement nécessaires pour pouvoir l'approuver. Il a espéré que le groupe d'Amérique latine et des Caraïbes sera largement présent dans les projets proposés.

M. CARLOS ALBERTO MICHAELSEN DEN HARTOG (Brésil) a regretté que le Secrétariat n'ait pas inclus de description de ce chapitre, et que ni le CCQAB ni le CPC n'aient pu se prononcer sur les incidences programmatiques de ce chapitre. Pourtant cela aurait pu être fait, même si ce n'est que récemment que la résolution sur les modalités de fonctionnement du Compte a été adoptée, a estimé le représentant. L'action pragmatique des Nations Unies dans le développement n'a en fait pas été à la hauteur des idéaux exprimés en la matière et ce essentiellement par manque de ressources, a-t-il regretté. C'est pourquoi, le chapitre 33 représente une nouvelle source de financement dont il faut se féliciter. Il faut lui assurer une nature permanente et un courant stable de ressources pour assurer son fonctionnement à long terme.

M. TAKAHARA (Japon) s'est félicité de l'adoption de la résolution sur les modalités de fonctionnement du Compte pour le développement, qui doit être utilisé de manière appropriée pour donner le plus rapidement possible des résultats. Le représentant a demandé à quelle date seront présentées les explications détaillées concernant l'utilisation du montant prévu à ce chapitre.

Mme BUERGO RODRIGUEZ (Cuba) a réaffirmé l'importance qu'elle attache à l'inscription de ce chapitre dans le budget-programme. L'application des activités au titre du budget ne doit en aucune manière entraîner des réductions budgétaires, a-t-elle insisté. Elle a regretté l'absence de projets concrets et d'explication concernant l'utilisation des ressources allouées à ce chapitre. Ainsi que l'indique la résolution adoptée récemment sur les modalités de fonctionnement de ce Compte, toutes les épargnes provenant des mesures d'efficacité constitueront la base du maintien de ce chapitre pour les exercices biennaux à venir. C'est un élément essentiel qui devra être pris en compte au moment d'adopter le montant des ressources nécessaires à ce chapitre, a fait remarquer la représentante. Le processus d'évaluation du budget ne pourra pas être achevé tant que les descriptions détaillées des activités à mettre en oeuvre n'auront pas été fournies, a prévenu la représentante.

M. ORR (Canada) a émis le souhait de voir l'Assemblée prendre des décisions sur les initiatives et les réformes proposées par le Secrétaire général, parmi lesquelles figure le Compte du développement. Il s'est associé aux remarques faites par le Guyana, au nom du Groupe des 77 et de la Chine.

De l'avis de M. DENYS TOSCANO (Equateur) le Compte pour le développement revêt une importance particulière. Il s'agit d'un mécanisme nouveau visant à faire face à un vieux problème: celui de la pauvreté, a-t-il poursuivi. L'Equateur, avec tous les pays d'Amérique latine et des Caraïbes, attend avec impatience les informations concernant l'utilisation des fonds de ce Compte.

M. RON ADAM (Israël) s'est inquiété du retard pris dans la mise en oeuvre du Compte pour le développement. Israël espère que le montant approuvé de 13,6 millions de dollars sera utilisé de la meilleure manière dans des projets de développement.

M. OLIVIO FERMIN (République dominicaine) a réaffirmé l'attachement de sa délégation à ce chapitre.

En réponse aux délégations, M. SACH s'est félicité de l'accord politique trouvé à propos de ce Compte. Faire des propositions à l'avance sur l'utilisation de ses fonds n'aurait fait que compliquer le processus conduisant à cet accord, a-t-il fait remarquer. En accord avec différentes institutions spécialisées des Nations Unies (à Genève, Vienne et Nairobi notamment), le Secrétariat est entrain d'élaborer des propositions d'utilisation du Compte pour le développement. Une liste de seize projets, de nature régionale ou mondiale, sera présentée à la Commission avant la fin de la discussion sur le projet de budget-programme, sans doute avant la fin du mois de novembre, a-t-il précisé.

Prévisions des recettes

Documentation

Chapitre premier: Recettes provenant des contributions du personnel

Ces recettes sont estimées à 326 945 200 dollars et correspondent aux contributions du personnel et aux recettes provenant des contributions du personnel retenues sur les émoluments des fonctionnaires dont la rémunération est imputée sur le produit des activités productrices de recettes, chapitre 3, issues des services à l'intention du public. Le CCQAB demande simplement qu'à l'avenir les recettes effectivement perçues au cours des exercices antérieurs soient indiquées de manière à permettre la comparaison avec les dépenses effectives.

Chapitre 2: Recettes générales

Le montant des recettes générales est estimé à 37 900 000 dollars, soit une augmentation de 4 314 600 dollars par rapport à l'exercice précédent. Les sources de recettes sont les suivantes: recettes provenant des loyers (13 959 200 dollars), remboursement au titre des services fournis aux institutions spécialisées et à d'autres organismes (7 097 600 dollars), les intérêts bancaires (3,2 millions de dollars), la vente de matériel usagé (96 000 dollars), le remboursement de dépenses d'exercices antérieurs (2 810 000 dollars), les contributions d'Etats non membres (7 581 200 dollars), les services de télévision et services analogues (976 000 dollars) et les recettes accessoires (2 180 000 dollars). Le CCQAB félicite le Secrétariat des mesures prises pour accroître les recettes.

Chapitre 3: Services destinés au public

Le montant estimé des recettes issues des services destinés au public s'élève à 5 590 500 dollars, soit une augmentation de 1 282 900 dollars par rapport à l'exercice 1998-1999. Cette hausse est en partie imputable à la bonne tenue des ventes de publications des Nations Unies et d'articles-cadeaux et à l'exploitation des garages. Informé que la vente d'articles- cadeaux est désormais assujettie à la taxe sur les ventes, le CCQAB demande que des mesures soient immédiatement prises pour revenir à la situation où ces taxes n'étaient ni exigées ni versées, étant donné que les articles sont vendus dans le bâtiment qui est territoire international. En ce qui concerne les services de restauration, le Comité recommande que des mesures soient prises immédiatement pour déterminer les raisons de la détérioration de la qualité du services dans le salon des délégués et la cafétéria du Siège, ainsi que du coût apparemment élevé de certains articles.

Débat

M. REPASCH (Etats-Unis) a demandé des précisions sur les arrangements passés entre l'Organisation et certaines chaînes de télévision. L'Organisation tire-t-elle vraiment avantage de ces accords? Il a repoussé la recommandation du CCQAB en faveur du maintien d'un poste d'agent des services généraux à la libraire du Palais des Nations Unies à Genève.

M. ORR (Canada) a estimé que la distribution du personnel concernant les services destinés au public est quelque peu bizarre, rappelant qu'au Siège de New York il y a huit fois plus de visiteurs qu'à Genève (500 000 contre 130 000), et que ce dernier lieu dispose quand même de 25 fonctionnaires.

Reprenant la parole, le représentant des Etats-Unis a demandé des précisions concernant l'Administration postale des Nations Unies. La délégation américaine approuve totalement toute activité qui permet de réaliser des bénéfices, mais elle est plus réservée pour celles qui, au lieu de produire des bénéfices, engendrent des pertes. Concernant les remarques du CCQAB qui juge élevé le coût des articles disponibles à la cafétéria, il a demandé à connaître les données qui ont permis au CCQAB d'établir une comparaison.

Mme BUERGO RODRIGUEZ (Cuba) s'est dite préoccupée par les remarques du CCQAB relatives au versement d'une taxe locale instaurée à la boutique cadeaux du Siège de New York. Elle a rappelé que le Siège est une zone extraterritoriale et a demandé au Secrétariat de fournir des explications sur cette taxe locale désormais prélevée. Elle a appuyé la demande du CCQAB visant à rétablir un poste d'agent des services généraux à la librairie de Genève. Il est évident que pour toutes les personnes qui fréquentent un tant soit peu la cafétéria les prix pratiqués ont augmenté même par rapport au mois dernier, a poursuivi la représentante, qui a demandé au Secrétariat de fournir des explications sur ce point.

M. SIAL (Pakistan) a constaté avec plaisir que le Secrétariat a pris de nouvelles dispositions concernant les intérêts bancaires résultant des placements que l'Organisation effectue. Il a regretté que cette initiative n'ait pas été prise plus tôt et pourquoi l'on avait pas pu auparavant enregistrer ces gains. Au sujet de la cafétéria, il a lui aussi estimé que les prix avaient augmenté en même temps que la qualité des produits se dégradait. Il s'est demandé si un tel service ne devrait pas plutôt être sans but lucratif.

M. MUHAMMAD YUSSUF (République-Unie de Tanzanie) a fait observer qu'il se rend tous les jours à la cafétéria et qu'il peut confirmer que le service s'est détérioré. En revanche, il a estimé que les prix demeurent raisonnables, compte tenu du fait que nous sommes à New York et que les plats proposés sont plus variés.

M. MOKTEFI (Algérie) a partagé la préoccupation du CCQAB concernant la taxe locale prélevée sur la vente des articles- cadeaux au sein du bâtiment qui est pourtant considéré comme une zone hors-taxe.

M. FOX (Australie) a regretté que la représentante ayant initialement soulevé la question de la qualité de la cafétéria ne soit pas présente aujourd'hui et il a demandé à ce qu'elle ait la possibilité de présenter pleinement sa position. Il s'est associé par ailleurs à la question du représentant américain, pour savoir sur la base de quelle comparaison le CCQAB en est venu à conclure que les prix sont trop élevés.

M. SACH a indiqué que le Secrétariat s'attend à ce qu'en 2000-2001, l'Administration postale fasse des bénéfices, même s'ils seront moins importants que pour l'exercice en cours. Cette baisse est liée à la baisse générale pour la philatélie constatée partout dans le monde. Les services destinés au public ne sont pas uniquement commerciaux, car ils visent aussi à rehausser l'image des Nations Unies et à mieux transmettre son message. Il est exact que les dépenses liées aux guides et aux visites sont quelque peu supérieures que les recettes, mais il n'est pas évident qu'il s'agit d'une véritable perte si ces visites guidées amènent davantage de clients aux différentes boutiques situées dans les bâtiments. Le prélèvement d'une taxe locale à la boutique cadeaux s'explique parce qu'il s'agit d'une société privée extérieure qui la gère. La question est actuellement en examen par le Bureau des affaires juridiques, a précisé M. Sach. L'augmentation de prix, qui a eu lieu à la cafétéria en septembre, a été de 5%. Il a expliqué que c'est la société gérante qui supporte le risque commercial, qui peut se traduire par des gains ou des pertes. M. Sach a ajouté que l'on peut désormais inscrire des intérêts bancaires au titre des recettes grâce à l'évolution des technologies et des attitudes bancaires.

M. ORR (Canada), s'est étonné de constater qu'il y a deux fois plus de personnel à Vienne qu'à Genève pour deux fois moins de visiteurs.

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