AG/EF/289

LA COMMISSION EXAMINE L'IMPACT DE L'OCCUPATION SUR LES TERRITOIRES PALESTINIEN ET SYRIEN OCCUPES

9 novembre 1999


Communiqué de Presse
AG/EF/289


LA COMMISSION EXAMINE L'IMPACT DE L'OCCUPATION SUR LES TERRITOIRES PALESTINIEN ET SYRIEN OCCUPES

19991109

Elle enregistre les difficultés financières de l'UNITAR

La Commission économique et financière (Deuxième Commission) a entamé ce matin l'examen de la question de la souveraineté du peuple palestinien dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem, et de la population arabe dans le Golan syrien occupé sur leurs ressources naturelles. Malgré les pourparlers de paix en cours entre Israël et l'Autorité palestinienne ainsi que l'espoir né des dernières élections israéliennes, la politique d'implantation de colonies sur le territoire palestinien de Cisjordanie et dans le Golan arabe syrien s'est poursuivie, ont estimé des délégations. Selon l'Organisation israélienne "La paix maintenant", les implantations de colonies se sont accentuées en 1998. Les implantations de colonies israéliennes sur la rive occidentale du Jourdain se sont accrues de 136% durant la première moitié de l'année 1998, comparativement à la même période en 1997. En raison de la confiscation des terres, de l'encerclement des territoires palestiniens, des restrictions en matière de mouvements de main- d'oeuvre et de l'ambiguïté de la situation politique et juridique des territoires, la situation économique des territoires occupés a empiré depuis la signature des Accords d'Oslo. Alors même que le respect de ces accords devaient inciter des investissements dans l'économie palestinienne, les investissements privés sont tombés de 19% du Produit national brut (PNB) en 1993 à moins de 10% en 1997. Cette situation a été dénoncée par des délégations qui ont demandé le respect des accords signés par Israël et par l'Autorité palestinienne ainsi que celui des résolutions de l'Assemblée générale et du Conseil de sécurité.

Outre le représentant de l'Autorité palestinienne, les représentants de la Syrie, de la Libye, du Yémen et de la Jordanie ont pris la parole.

La Commission avait auparavant examiné la question de la formation et de la recherche. Sur ce point, les délégations se sont félicitées du succès de la restructuration entreprise par l'Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR). Elles ont salué l'initiative de l'Institut de renforcer ses liens avec les universités. A cet égard, le Pakistan a souhaité que l'Institut devienne le carrefour des universités des pays développés et des pays en développement.

(à suivre - 1a) - 1a - AG/EF/289 9 novembre 1999

Les délégations ont exprimé leur préoccupation face à la situation financière de l'UNITAR qu'elles ont encouragé à diversifier ses sources de financement en faisant appel au secteur privé et aux fondations. S'agissant de l'Ecole des cadres des Nations Unies de Turin, dont s'achève la phase pilote, la Finlande, au nom de l'Union européenne, a présenté un projet de résolution priant le Secrétaire général de présenter une évaluation des activités de l'Ecole.

Les représentants des pays suivants ont pris la parole : Guyana (au nom du Groupe des 77 et de la Chine), Finlande (au nom de l'Union européenne et des pays associés), Pakistan, Fédération de Russie, Israël, Suriname (au nom de la Communauté des pays des Caraïbes (CARICOM)), Jordanie, Chine et Japon ainsi que l'Observateur de la Suisse. Les rapports dont était saisie la Commission ont été présentés par le Directeur exécutif de l'UNITAR, le Directeur de l'Ecole des cadres des Nations Unies de Turin et le Président du Conseil d'administration de l'UNITAR. Pour sa part, Guyana, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a présenté un projet de résolution relatif à l'application des décisions de la Conférence sur le développement durable des petits Etats insulaires en développement.

La Commission poursuivra ses travaux cet après-midi à 15 heures.

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ENVIRONNEMENT ET DEVELOPPEMENT DURABLE

Application des décisions de la Conférence mondiale sur le développement durable des petits Etats insulaires en développement

Présentation du projet de résolution

La Commission a été saisie d'un projet de résolution relatif à l'application des décisions de la Conférence mondiale sur le développement durable des petits Etats insulaires au développement (A/C.2/54/L.23) aux termes duquel l'Assemblée générale soulignerait qu'il est nécessaire de dégager des ressources adéquates pour poursuivre la mise en oeuvre du Programme d'action. Elle engagerait vivement le Secrétariat de l'Organisation des Nations Unies, la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement et les autres organisations internationales compétentes à achever rapidement leurs travaux concernant la mise au point d'un indice de vulnérabilité applicable aux petits Etats insulaires en développement, et prierait instamment le Comité des politiques de développement de revoir les critères de classements des pays les moins avancés afin de les soumettre à l'Assemblée générale pour examen et décision. L'Assemblée prierait le Secrétaire général de lui présenter, lors de prochaines sessions, un rapport complet sur l'application du Programme d'action.

FORMATION ET RECHERCHE

Rapport du Secrétaire général sur la formation et la recherche: Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (A/54/390)

Le Secrétaire général transmet un rapport approuvé par le Conseil d'administration de l'Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche intitulé "Réflexions du Conseil d'administration de l'Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche sur l'évolution et la réorganisation éventuelle de l'Institut". Le fait que l'UNITAR, qui avait perdu beaucoup de sa crédibilité et de son utilité, il y a seulement quelques années, ait remonté la pente pour devenir aujourd'hui une institution aux activités parfaitement ciblées et couronnées de succès est assurément une source de satisfaction pour tous les intéressés. Dans le domaine de la formation, environ 120 programmes sont aujourd'hui dispensés régulièrement chaque année à près de 4 000 personnes ressortissantes de presque tous les Etats Membres et d'Etats ayant le statut d'observateur. Sur le nombre total de programmes organisés, près de 16% ont lieu à Genève, 14% à New York et 70% sur le terrain, dans les Etats Membres.

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Environ deux tiers ont trait au renforcement des capacités, et un tiers à la diplomatie multilatérale (notamment au droit international, au maintien de la paix et à la diplomatie préventive, ainsi qu'au commerce international). Il y a quelques années, les membres du Conseil d'administration ont décidé de suspendre la plupart des activités entreprises dans le domaine de la recherche et de centrer les efforts sur la formation.

En matière de gestion du personnel, l'UNITAR reste une institution remarquablement modeste et gérée avec rigueur. Son effectif de 42 fonctionnaires: 34 de la catégorie des administrateurs, dont un seul au niveau d'administrateur général, et huit de la catégorie des services généraux. Le budget total de l'UNITAR, représentant approximativement 6,5 millions de dollars, est financé à hauteur d'un million de dollars environ par le fonds "dons à des fins spéciales". Ces sommes sont versées directement à l'UNITAR et aucune part ne provient du budget ordinaire de l'Organisation des Nations Unies. Voilà ce qu'on peut dire brièvement de l'UNITAR aujourd'hui. La question qui se pose est de savoir si l'UNITAR peut maintenant se reposer sur ses lauriers ou commencer à se préparer pour la phase suivante. Le rapport donne ensuite des arguments en faveur des changements.

Rapport du Secrétaire général sur l'Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (A/54/480)

Dans son rapport, le Secrétaire général estime qu'il convient de reconnaître le rôle primordial et la place croissante de la formation au sein des activités du système des Nations Unies. L'amélioration des compétences individuelles et la mise en place d'instituts dans les pays en développement et les pays en transition sont des éléments de plus en plus importants de la coopération internationale. Il est souhaitable d'adopter une approche plus systématique et plus globale pour ce qui est de la planification et de l de la formation des fonctionnaires. Cette approche devrait se fonder sur une analyse précise des besoins en formation des gouvernements, et établir une assise financière plus stable pour les programmes. Afin de contribuer à répondre efficacement et à moindre frais à la demande des gouvernements, la formation devrait, autant que possible, être dispensée dans les pays concernés, afin d'obtenir une masse critique de participants et réduire les coûts.

Note du Secrétaire général transmettant le rapport intérimaire du Directeur de l'Ecole des cadres des Nations Unies, à Turin (Italie) (A/54/481)

L'Ecole des cadres des Nations Unies a été créée en janvier 1996 pour dispenser une formation aux fonctionnaires internationaux dans tout le système des Nations Unies. Sa raison d'être était de renforcer la collaboration au sein du système dans des domaines d'intérêt commun transcendant les limites traditionnelles de responsabilité des différentes organisations.

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L'objectif était de projeter une vision commune de l'avenir et de rendre les opérations plus efficaces, de renforcer la coopération avec les Etats Membres et les organisations non gouvernementales et de créer une culture de la gestion mieux harmonisée à l'échelle du système des Nations Unies.

L'Ecole était conçue comme un réseau mondial de centres de formation, d'établissements universitaires et professionnels placée à Turin, au coeur du réseau. En collaboration étroite avec l'Université des Nations Unies (UNU), l'Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR) et d'autres instituts de formation et de recherche, l'Ecole viendrait compléter les capacités existantes en offrant une formation multidisciplinaire et intersectorielle dans une optique englobant tout le système. Les principaux domaines couverts seraient les suivants: la paix et la sécurité internationales, les droits de l'homme et la gestion des situations d'urgence humanitaire; la formation à la coordination; le développement économique et social; et le développement de la gestion et la réforme organisationnelle du système des Nations Unies.

L'Ecole des cadres des Nations Unies bénéficie d'un financement volontaire de la part des Etats Membres de l'ONU et des organismes des Nations Unies. En 1998, son revenu total s'élevait à 4 millions de dollars. En 1999, il est estimé à environ 7 millions de dollars. L'objectif pour 2000 est fixé à 10 millions de dollars. Au cours des trois années et demie depuis sa création, plus de 3 500 cadres moyens et supérieurs des Nations Unies ont participé aux programmes de l'Ecole, une attention spéciale étant accordée à ceux occupant des postes clefs dans des domaines connexes, comme par exemple les coordonnateurs résidents et les équipes de pays des Nations Unies.

Présentation du projet de résolution

La Commission a été saisie d'un projet de résolution relatif à l'Ecole des cadres des Nations Unies à Turin (Italie) (A/C.2/54/L.26) aux termes duquel l'Assemblée générale prierait le Secrétaire général de prendre l'avis du Comité administratif de coordination et des organismes compétents des Nations Unies et de lui présenter à sa cinquante-cinquième session un rapport sur l'Ecole des cadres qui s'appuiera sur une évaluation complète et indépendante de l'exécution et de l'achèvement des activités entreprises par l'Ecole (et notamment son plan global et son programme d'action) et dans lequel le Secrétaire général formulera des recommandations sur le statut, le financement et les activités futures de l'Ecole une fois achevée sa phase pilote en décembre 2000.

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Déclarations liminaires

M. MARCEL A. BOISARD, Directeur général de l'Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR), a présenté le rapport du Secrétaire général sur l'UNITAR et les Réflexions du Conseil d'administration de l'UNITAR sur l'évolution et la réorganisation éventuelle de l'Institut. Il a ainsi souligné que les réflexions du Conseil d'administration de l'UNITAR suggèrent que la nature des programmes de formation et de renforcement des capacités institutionnelles devrait restée inchangée. Ces programmes comportent les différentes composantes essentielles du développement durable, à savoir les aspects économique, social, environnemental, diplomatique et culturel. L'objectif ultime de la phase de restructuration de l'UNITAR, a expliqué M. Boisard, est de constituer un corps de compétence interne de l'ONU, une expertise de formation crédible, à l'avant- garde de la réflexion théorique et méthodologique, maîtrisant les outils modernes de communication et d'information. Il a souligné, dans le contexte de la nouvelle architecture financière mondiale, qu'une formation, qui vise à renforcer l'efficacité des institutions, doit en constituer une des pierres angulaires. L'UNITAR pourrait donc accroître son rôle de provocateur de réflexion et de catalyseur de l'action tant il est vrai que la formation pourrait très bien être le défi essentiel du XXIè siècle. Le processus de formation exige une coopération très étroite entre ceux qui conçoivent et diffusent la formation et ceux qui la reçoivent, a observé M. Boisard avant d'indiquer que l'UNITAR apportera sans doute sa part à cette nouvelle approche de la coopération. La tâche est immense et pour la mener à bien, ce sont sans doute moins les fonds de l'Aide publique au développement qui manqueront mais plutôt les idées et les propositions tournées vers les activités opérationnelles.

M. Boisard a expliqué que le programme de formation de l'UNITAR s'articule autour de quatre axes principaux qui sont une implication directe du plus grand nombre de partenaires dans tous les Etats concernés, la coopération avec les institutions nationales et régionales, l'utilisation des nouvelles technologies de l'information et de la communication,; et la préparation et la diffusion de matériel pédagogique original et novateur. La coopération interinstitutionnelle a été l'un des piliers principaux de la politique de l'UNITAR, dans sa phase de restructuration, a ajouté M. Boisard en promettant qu'elle le sera encore davantage à l'avenir. Il a cité des exemples de coopération avec les fonds et programmes des Nations Unies avant de s'arrêter sur la situation financière de l'UNITAR. Il a indiqué que l'UNITAR a terminé l'exercice financier avec un excès de recettes sur les dépenses et il en sera de même pour 1999. Pour M. Boisard, l'UNITAR n'a pas plus de déficit ni de dette mais reste confronté à de sérieuses difficultés financières. Les moyens actuels ne lui permettent pas de répondre à plus de 20% des demandes.

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Malgré les appels répétés de l'Assemblée générale, les Etats industrialisés tardent à reprendre leurs contributions volontaires. A une exception près, tous les Etats ayant décidé une reprise de leur assistance au cours de ces deux dernières années sont des pays en développement. Il faut briser ce cercle, a conclu M. Boisard.

M. JOHN MACHIN, Directeur de l'Ecole des cadres des Nations Unies, a déclaré que l'Ecole des cadres de l'ONU occupe un terrain neutre, occupant le seul campus résidentiel du système de l'ONU. Nous avons donc un environnement idéal qui permet aux agences de se rencontrer et d'apprendre ensemble. A travers une analyse des besoins en formation et des contacts permanents avec les mécanismes interinstitutions, l'Ecole occupe une position privilégiée en ce qui concerne l'identification des besoins et des exigences interagences, et la conception d'activités qui aident à développer et soutenir les plans du Secrétaire général visant à améliorer les méthodes de travail du système des Nations Unies. La pertinence du Collège tient à sa capacité à impliquer les personnels de l'ONU dans la conception de ses programmes et dans leur exécution. Nous encourageons aussi la participation de personnes qualifiées qui sont extérieures au système de l'ONU et dont l'apport peut aider l'ONU à devenir plus actuelle et plus compétitive. Notre mission est basée sur un mandat: celui de faciliter le changement stratégique en soutenant la vision mouvante et dynamique d'une nouvelle ONU et en mettant au maximum à contribution les compétences des personnels de l'Organisation. Cette vision mouvante est cruciale, car les organisations ne peuvent se permettre d'être des entités statiques. Les lieux de travail sont en permanence influencés par les changements, et c'est en apprenant à gérer notre propre évolution que nous pouvons aider les autres à contrôler la leur et à en bénéficier.

Construire sur les compétence de notre personnel est une donnée clef, car les ressources humaines sont vitales à une organisation quand elle veut devenir plus efficace, plus compétitive et plus effective. A travers nos travaux, nous visons à créer une culture de gestion au sein de tout le système de l'ONU et la construire sur de solides bases de compétences. Sécurisées sur le plan financier, les activités de l'Ecole exigent que 2 à 3 millions de dollars soient consacrés annuellement à la gestion de son personnel et à ses coûts de formation. Mais c'est un investissement sain et rentable au vu de la pertinence et de l'utilité des activités de l'Ecole des cadres. L'Ecole des cadres, l'UNITAR et l'Université des Nations Unies ont des mandats différents et se complètent, et nous travaillons à renforcer nos liens avec les deux autres entités pédagogiques du système. Nous voulons mettre au point des programmes nouveaux qui s'adresseront aux questions de développement et aux activités opérationnelles de l'ONU dans les pays membres.

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M. AHMAD KAMAL, Président du Conseil d'administration de l'Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR), a indiqué que la phase de restructuration de l'UNITAR est achevée et qu'elle a été couronnée de succès. L'UNITAR a fait des progrès énormes pour accroître sa rentabilité, a insisté le Président du Conseil d'administration, en soulignant que la phase prochaine consistera à mettre un accent particulier sur l'élaboration de meilleures méthodes d'évaluation et de mécanismes de suivi. Le Conseil d'administration a estimé qu'outre l'évaluation et le suivi, l'UNITAR doit mettre l'accent sur d'autres domaines tels que l'élargissement de la portée géographique de ses activités; l'adoption d'une politique plus ambitieuse en matière d'utilisation des techniques d'informations et de communication; l'intensification de la collaboration avec les universités; et le renforcement de la partie recherche des programmes actuels. Le Conseil d'administration, a ajouté son Président, a aussi mis l'accent sur la nécessité d'assurer la continuité dans la gestion de l'UNITAR pour maintenir les acquis du processus de réforme. Le Directeur exécutif devrait donc obtenir une propagation de son mandat d'au moins un an et voir son poste revalorisé. Aucune institution ne pouvant fonctionner sans un financement stable, le Président du Conseil d'administration a appuyé l'idée d'élargir la base des sources de financement en sollicitant le secteur privé et les fondations. Il a également appelé les Etats à apporter des contributions supplémentaires au fonds de l'UNITAR. Il a plaidé en faveur d'un financement continu de l'UNITAR et demandé que des locaux soient mis à la disposition de l'Institut à titre gracieux.

Débat M. GEORGE TALBOT (Guyana), au nom du Groupe des 77 et de la Chine, s'est félicité du travail de l'UNITAR. Il s'est dit particulièrement heureux que 70% des activités de l'Institut aient lieu sur le terrain, dans les pays en développement. S'arrêtant sur la situation financière de l'Institut, le représentant a souligné, tout comme l'a fait le Conseil d'administration de l'UNITAR, que de nombreux bénéficiaires des activités de l'Institut viennent des pays les plus riches qui continuent pourtant à ne pas payer leurs contributions. L'avenir de l'Institut dépend de ces Etats qui sont les mieux placés pour appuyer financièrement les activités de l'Institut, a insisté le représentant. Il a appuyé l'idée de permettre à l'UNITAR d'élargir ses sources de financement au secteur privé et aux fondations. Les acquis de l'UNITAR doivent être préservés, a conclu le représentant. Pour lui, les activités de renforcement des capacités sont la pierre angulaire du développement des pays et tout effort répondant à cette fonction critique doit recevoir un appui ferme des pays en développement comme des pays développés. Le représentant a terminé en appuyant les activités du Collège de Turin, qui met tout en oeuvre pour répondre au mieux aux réalités du moment.

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M. MATTI KAARIAINEN (Finlande) a déclaré, au nom de l'Union européenne et des pays associés, que l'Union européenne soutient l'accent mis par l'UNITAR sur les activités de renforcement des ressources humaines. Nous soutenons aussi la recommandation du Conseil d'administration de l'UNITAR visant à mieux évaluer l'impact à long terme des activités de formation sur les changements institutionnels et non pas seulement sur les performances individuelles des personnes en formation. Une anomalie relevée par le Conseil d'administration de l'UNITAR a révélé que parmi les plus grands bénéficiaires de l'UNITAR se trouvent des pays qui sont parmi les plus riches au monde et ne contribuent même pas financièrement au fonctionnement de l'Institut. C'est une source de grande préoccupation pour nous, étant donné que l'UNITAR devrait d'abord orienter ses programmes vers la satisfaction des besoins spécifiques des pays en développement et de ceux en transition. Nous partageons le point de vue exprimé par le Conseil d'administration selon lequel le financement et les travaux de l'Institut doivent d'abord se faire en faveur des pays en développement. L'Union européenne encourage le Secrétaire général à explorer toutes les voies pouvant permettre à l'UNITAR de bénéficier de nouvelles installations tout en conservant les anciennes, et de pouvoir dispenser gratuitement des cours de formation aux représentants des Etats Membres à New York, Nairobi, Genève et Vienne.

Pour éviter les doubles emplois, une division du travail claire et nette devrait être établie entre l'UNITAR, l'Université des Nations Unies et l'Ecole des Cadres de Turin. L'objectif de l'UNITAR est de former et de renforcer les capacités dans les pays en développement, tandis que celui de l'Ecole des Cadres est de former le personnel onusien. L'Université des Nations Unies quant à elle, s'occupe de recherche et de formation post- universitaire, tout en entretenant des activités de renforcement des capacités des institutions d'enseignement supérieur dans les pays en développement. L'Union européenne introduira une résolution relative à l'Ecole des Cadres de Turin. Le projet de cette résolution est contenu dans le document A/C.2/54/L.26. L'Ecole a été créée en 1996 par le Secrétaire général, et initialement, elle devait opérer, sous forme de projet, une période de cinq ans. La phase pilote s'achevant en décembre 2000, l'Union européenne pense que l'avenir de l'Ecole devrait rapidement faire l'objet d'une étude et de propositions. Selon le rapport du Directeur de l'Ecole, 3 500 cadres moyens et supérieurs de l'ONU, ont bénéficié des programmes de formation de l'Ecole, une attention particulière ayant été donnée aux personnels occupant des postes clefs dans le développement des stratégies interinstitutions. Nous soutenons l'ambition de l'Ecole des cadres visant à promouvoir un système de gestion commun à tout le système de l'ONU, notamment en ce qui concerne la mise en oeuvre de la réforme initiée par le Secrétaire général. Le principal objectif de notre projet de résolution sera de demander au Secrétaire général de présenter un rapport à la 55ème session de l'Assemblée générale qui sera basé sur une évaluation totale des activités de l'Ecole et sur des recommandations sur le statut du personnel de l'Ecole après la phase pilote.

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M. ALAMGIR BABAR (Pakistan) a souligné que le développement des ressources humaines est un facteur clef du succès de toute organisation ou nation et ce développement est toutefois un processus continu qui requiert des efforts constants, des approches novatrices et une coopération internationale renforcée. Pour le représentant, les Nations Unies ont un rôle important à jouer dans la fourniture de services de formation et d'opportunités aux Etats Membres. L'UNITAR a, dans ce contexte, joué un rôle directeur pour ce qui est des Etats Membres des Nations Unies. Ses activités de formation ont en effet renforcé la capacité des Etats Membres à contribuer effectivement aux activités des Nations Unies, a estimé le représentant.

Commentant l'étude citée dans le rapport du Secrétaire général, il a souhaité une étude plus élargie qui se concentre sur quatre objectifs principaux, à savoir les problèmes de la multiplication et de la fragmentation des services de formation; le double emploi; la collecte de données qualitatives et quantitatives pour évaluer l'impact des programmes de formation; et des propositions concrètes pour renforcer l'impact des activités de formation des Nations Unies. Il serait bon que la direction de cette étude soit confiée à l'UNITAR, a déclaré le représentant avant de poursuivre sur le même rapport. Il a ainsi qualifié de "trop générales" les recommandations politiques du Secrétaire général en souhaitant notamment des recommandations plus spécifiques en ce qui concerne le rôle de l'ONU dans la fourniture d'une formation en matière de technologie de l'information et des communications. Le représentant a, en revanche, apporté son appui aux recommandations du Conseil d'administration de l'UNITAR en se félicitant particulièrement de la volonté de l'Institut d'établir des liens avec les universités. A cet égard, le représentant a souhaité que l'UNITAR devienne une institution chargée d'établir des liens entre les universités des pays développés et celles des pays en développement et de les encourager à dispenser des cours conjoints par correspondance.

M. BORIS AVRAMENKO (Fédération de Russie) a déclaré que la Russie soutient les activités de l'UNITAR, qui a réussi en quelques années à restaurer sa crédibilité et son autorité en matière de formation. L'Institut possède en ce moment les capacités nécessaires en ce qui concerne la définition de ses perspectives d'avenir. La Russie souhaite cependant que soit mise en oeuvre la résolution 53/195 en ce qui concerne les pays en transition et la participation de leurs experts à l'élaboration des matériels pédagogiques de l'UNITAR. La Russie, en tant que membre du Conseil d'administration de l'Institut, fera tout ce qui est possible pour le rendre toujours plus efficace.

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Concernant l'Ecole des cadres de Turin, nous sommes satisfaits de l'orientation qu'elle a prise en donnant plus d'importance aux enseignements sur la culture de paix et la résolution des conflits, mais nous pensons aussi que les qualifications requises pour être recruté aux Nations Unies, devraient pouvoir éviter à l'Organisation de coûteuses dépenses ultérieures en matière de formation de personnel. Nous sommes d'accord d'autre part, que le statut de l'Ecole et de son personnel doit être soigneusement examiné pour qu'il n'y ait point de vide après la phase pilote en 2000.

M. OLIVIER CHAVE, Observateur de la Suisse, a estimé qu'à une année de l'expiration de la période pilote assignée au projet de l'Ecole des cadres des Nations Unies, il est nécessaire d'encourager l'Ecole à définir plus précisément son offre de formation de façon à mieux répondre aux besoins du terrain. Pour le représentant, il convient de procéder à une évaluation plus systématique des différents produits de formation, à la mise en réseau et la coordination des institutions de formation au sein du système des Nations Unies, à l'élargissement de l'offre de formation de l'Ecole aux principaux partenaires nationaux du système des Nations Unies (y compris les cadre d'ONG et du secteur privé), et à l'organisation de certains cours dans les pays programmes. La Suisse, a assuré le représentant, est persuadée de l'utilisé de l'institution et souhaite que sa viabilité soit assurée. Elle poursuivra son engagement dans ce sens auprès de l'Ecole, comme elle le fait depuis sa création. Constatant que les ressources de l'UNITAR demeurent insuffisantes, le représentant a encouragé les Etats membres, en particulier les pays industrialisés et ceux qui ont recours aux programmes de formation de l'UNITAR, à participer au financement de l'Institut. Des contributions sont particulièrement nécessaires en faveur du Fonds général afin d'assurer le développement de l'Institut à long terme et la viabilité de ses programmes, a souligné le représentant avant de rappeler que son pays fait depuis longtemps partie des pays dont les contributions à l'UNITAR sont les plus importantes. La Suisse, a-t-il souligné, continuera de soutenir l'Institut afin qu'il puisse poursuivre le développement de ses activités dans les meilleures conditions possibles.

M. MORDECHAY LEWY (Israël) a déclaré que son pays accueille avec satisfaction la promotion du développement économique et social comme outil de renforcement de la paix et de la prospérité. Les programmes conjoints de formation et de recherche jouent un rôle essentiel en la matière, et nous approuvons à cet égard les tâches menées par l'UNITAR, a dit le délégué. Nous espérons que cet institut deviendra un outil de promotion de la coopération régionale à travers l'annexe de l'Université des Nations Unies à Aman en Jordanie. Le royaume de Jordanie a fait des avancées remarquables en matière de paix et a un bilan positif concernant la construction de l'entente dans la région. Le Centre Mashav pour la coopération internationale, de même que des ONG, ont déjà, depuis un certain nombre d'années, mis en place des programmes de formation conjoints en ce qui concerne l'agriculture, l'éducation, la culture et la société.

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Ces programmes constituent une solide base d'échanges d'expériences entre voisins, et dans un premier temps, l'UNITAR et l'Institut Blaustein pour la recherche sur le désert, créeront un programme conjoint dédié aux changements globaux dans les terres arides. En vue d'élargir ce cadre, nous proposons la mise en place de programmes communs similaires, à travers les bons offices de l'UNITAR et de l'Université des Nations Unies. Israël, en ce qui le concerne, est prêt à être partie à ce genre d'initiatives.

M. MICHEL O. KERPENS (Suriname), au nom de la Communauté des pays des Caraïbes (CARICOM), a souhaité que dans l'avenir, l'UNITAR se concentre davantage sur les questions économiques, financières, sociales et commerciales liées aux développement durable. Il a souhaité que l'Institut aient davantage recours aux experts des pays en développement pour la préparation des matériels de formation pertinents mais la fourniture des cours. Pour ce faire, l'UNITAR devrait renforcer sa coopération avec les universités des pays en développement et solliciter davantage les experts des pays en développement présents dans le système des Nations Unies. Commentant la situation financière de l'Institut, le représentant a appelé les pays à mettre des ressources à la disposition de l'Institut sur lequel ils comptent pourtant pour la formation de leurs nationaux. Il a en outre invité les autres donateurs à faire preuve de solidarité avec les pays en développement et à assurer à l'UNITAR des fonds prévisibles pour que l'Institut puisse élargir son champ d'activités. Le représentant a poursuivi en estimant que le succès de la phase de restructuration de l'UNITAR ne doit pas donner à pavoiser étant donné que de nombreuses questions restent en suspens comme celle de la baisse de l'Aide publique au développement et son impact sur des institutions comme l'UNITAR. La base financière de l'UNITAR continue d'être une source de préoccupation tout comme l'existence de trop nombreux instituts de formation au sein du système des Nations Unies qui mène à des doubles emplois et à des chevauchements inutiles, a déclaré le représentant. Il a poursuivi en se félicitant des relations nouvelles entre l'UNITAR et le secteur privé en soulignant toutefois la nécessité de développer ses relations de manière équitable et d'assurer une participation des experts des pays en développement. Le représentant a conclu sur la nécessité pour l'UNITAR de renforcer sa collaboration avec la CARICOM, notamment, en intensifiant la coopération avec l'INSTRAW et en lançant dans la région les programmes de formation et de renforcement des capacités institutionnelles qu'il a lancées dans la région du Pacifique.

M. WALID A. AL-HADID (Jordanie) a exprimé le soutien de sa délégation à la déclaration du Groupe des 77 et la Chine. Des ateliers sur la propriété intellectuelle et les missions de l'Organisation internationale du Travail (OIT), ainsi que l'étude du droit international sont d'un vif intérêt pour la Jordanie, qui a pu bénéficier des cours dispensés par l'UNITAR sur ces questions. La Jordanie pense que le système des Nations Unies doit soutenir l'UNITAR en tant qu'organe chargé de dispenser des cours gratuits aux Etats Membres, et notamment les désavantagés.

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Ce soutien pourrait prendre immédiatement la forme d'une fourniture gratuite des services de conférences à l'Institut, d'une mise à disposition de locaux gratuits et de services de maintenance. De plus, il faudrait veiller à ce que les sessions de l'Institut concernant les point inscrits à l'ordre du jour de la Deuxième Commission soient organisées de manière à permettre aux représentants des petits Etats d'y participer sans manquer les débats de la Commission. L'Institut devrait aussi pouvoir bénéficier d'un meilleur soutien financier de la part des Etats Membres. La Jordanie est satisfaite du bilan des activités de l'Ecole des cadres de l'ONU, mais il faudrait en renforcer les enseignements en vue de leur donner plus de cohérence suivant les objectifs de la réforme des Nations Unies et l'esprit qui l'anime. Notre pays est heureux d'être le siège de l'annexe de l'Université des Nations Unies, cette annexe étant la seule du genre au Moyen-Orient, a conclu le délégué.

M. LI SHIJIAN (Chine) s'est félicité que l'UNITAR soit devenu un organe éminent du système des Nations Unies pour la formation, expliquant que la réforme qu'il a entreprise s'est fondée sur un renforcement de la collaboration avec les autres institutions des Nations Unies et les organismes nationaux et régionaux. Le représentant a déploré qu'en dépit des efforts pour restructurer l'UNITAR, l'absence de fonds continue d'être une réalité qui a pour effet de limiter les activités de formation de l'Institut. Le représentant a relevé que les pays en développement sont des contributeurs plus importants que les pays développés qui continuent de refuser leurs contributions tout en bénéficiant des activités gratuites de l'UNITAR. La Chine, qui est un des grands contributeurs de l'UNITAR, lance un appel à tous les donateurs pour qu'ils accroissent leurs contributions, a conclu le représentant.

M. YOHITAKA KITAZAWA (Japon) a déclaré que le Japon apprécie la diversité des formations dispensées par l'UNITAR et soutient en particulier celles visant le renforcement des capacités humaines. Le Japon, qui en est l'un des principaux contributeurs, continuera à appuyer l'UNITAR et à en financer le fonctionnement comme par le passé.

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SOUVERAINETE PERMANENTE DU PEUPLE PALESTINIEN DANS LE TERRITOIRE PALESTINIEN OCCUPE, Y COMPRIS JERUSALEM, ET DE LA POPULATION ARABE DANS LE GOLAN SYRIEN OCCUPE SUR LEURS RESSOURCES NATURELLES

Note du Secrétaire général transmettant le rapport établi par la Commission économique et sociale pour l'Asie occidentale (A/54/152)

Ce rapport, transmis par le Secrétaire général, a été établi par la Commission économique et sociale pour l'Asie occidentale pour donner suite d'une part, à la résolution 1998/32 intitulée "Répercussions économiques et sociales de l'occupation israélienne sur les conditions de vie du peuple palestinien dans le territoire occupé, y compris Jérusalem, et de la population arabe du Golan syrien occupé" adoptée par le Conseil économique et social le 29 juillet 1998 et d'autre part, à la résolution 53/196 relative à la souveraineté permanente du peuple palestinien occupé, y compris Jérusalem, et de la population arabe dans le Golan syrien occupé, y compris Jérusalem , et de la population arabe dans le Golan syrien occupé sur leurs ressources naturelles adoptée par l'Assemblée générale le 15 décembre 1998.

La Commission fait état des répercussions économiques et sociales de l'occupation israélienne dans les territoires palestiniens occupés , y compris Jérusalem et le Golan syrien occupé.

Le rapport indique que la politique de peuplement israélienne de même que les bouclages du territoire occupé continuent d'aggraver les conditions de vie du peuple palestinien et celles de la population arabe du Golan syrien occupé. D'ici à la fin de 1999, plus de 375 000 Israéliens vivront dans les plus de 200 communautés qui, depuis 1967, ont été créées en Cisjordanie (175 000), à Jérusalem-Est (180 000), dans la bande de Gaza (6 000) et sur le plateau du Golan (16 500). La répartition géographique des colonies de peuplement implantées dans le territoire palestinien occupé restreint considérablement le développement des localités palestiniennes. Dans la plupart des cas, soit ces colonies entourent les localités palestiniennes, empêchant leur croissance naturelle, soit de vastes portions du territoire palestinien devant servir à l'expansion future des colonies de peuplement israéliennes sont confisquées. D'après des sources gouvernementales israéliennes, 20 000 nouveaux logements auraient été construits dans le territoire palestinien, sous le nouveau gouvernement constitué en 1996. Le rapport indique en outre que six nouvelles zones industrielles ont été inaugurées par le Premier Ministre israélien , que vingt nouveaux quartiers ont été ajoutés à des colonies de peuplement déjà en place, que cinq colonies paramilitaires ont été transformées en colonies de peuplement civil permanentes, et que le Gouvernement a créé cinq collèges régionaux dans les territoires occupés.

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Le rapport stipule également qu'à la suite des accords de Wye Plantation, le Cabinet israélien a approuvé la construction de 20 nouvelles "routes de contournement" qui devraient silloner toute la Cisjordanie dans le but de renforcer la présence israélienne en créant des réseaux de communication, de sécurité et de transport moderne reliant les colonies de peuplement et devrait coûter au total 70 millions de dollars. En outre, le rapport indique que l'application de l'accord concernant la "voie de passage" devant permettre de relier en toute sécurité Gaza à la Cisjordanie via Hébron a été reportée en raison de problèmes touchant à l'itinéraire nord qui n'ont toujours pas été résolus. L'ouverture du port de Gaza a elle aussi été retardée en raison des exigences formulées par Israël, en matière de sécurité. En revanche, à la fin de 1998, l'aéroport international de la bande de Gaza, qui est contrôlé conjointement par Israël et l'Autorité palestinienne, a été partiellement ouvert au trafic. A cet égard, le rapport précise que des restrictions persistantes ont empêché l'Autorité palestinienne d'assurer le fonctionnement normal de cet aéroport qui n'a, jusqu'ici, pas pu apporter de conrtribution marquante à l'économie palestinienne.

La Commission fait état des informations publiées dans plusieurs journaux ou transmises par le Mouvement "La paix maintenmant" et le Centre palestinien des droits de l'homme concernant notamment la construction de colonies de peuplement et la démolition de logements palestiniens. Il est indiqué que plus de 20% des terrains qui seront commercialisés par le Ministère de la contruction et du logement en 1999 sont situés dans les territoires occupés. Le rapport indique en outre que la sécurité des implantations reste fragile et précise à cet égard que dans la bande de Gaza, les déplacements se font sous la protection des forces de défense israéliennes et que la présence de colons israéliens dans le territoire palestinien occupé provoque une friction constante entre les colons et les Palestiniens. Le rapport stipule que l'occupation isrélienne a des répercussions graves dans le domaine des soins de santé et que la limitation des déplacements continue de perturber la scolarité des élèves qui doivent franchir les points de passage contrôlés par les Israéliens. Le développement économique des colonies israéliennes, les nombreuses restrictions imposées par les Israéliens pour des raisons de sécurité et la confiscation des terres déclarées par Israël “domaine de l’Etat” en prélude à leur transfert sous contrôle israélien ont un impact désastreux pour les Palestiniens. Les effets de l'occupation israélienne se font particulièrement ressentir sur l'environnement et l'approvisionnement en eau des Palestiniens, notamment sur la qualité de l'eau potable. La situation du chômmage en Cisjordanie et dans la bande de Gaza demeure critique, notamment en raison des mesures de bouclage et du fait qu'Israël fait davantage appel à des travailleurs venant d'autres pays. Les incidences macro-économiques de la présence israélienne sur le territoire palestinien occupé freinent les investissements et la croissance, en raison de l'ambiguité persistante de la situation juridique et politique.

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Les bouclages perturbent gravement la production, la commercialisation, la formation de revenus et l'emploi dans le territoire palestinien occupé et les fréquentes fermetures de frontières ont aussi nui aux échanges commerciaux, et particulièrement aux exportations hors des territoires, provoquant des retards dommageables aux produits d'exportation, notamment pour les fruits et légumes. La relance de l'investissement privé attendue au moment des accords d'Oslo ne s'est pas concrétisée notamment du fait des incertitudes actuelles qui pèsent sur le tracé des frontières et les bouclages.

Déclaration liminaire

Mme SULAFA AL-BASSAM, chef du Bureau des Commissions régionales à New York, a déclaré en introduisant le point 104 de l'ordre du jour de la Commission, que les implantations israéliennes dans les territoires occupés avaient continué en 1998. L'organisation "La paix maintenant" rapporte que les constructions israéliennes en Cisjordanie occupée ont augmenté de 136% au courant de la première moitié de l'année 1998 par rapport à l'année précédente. De janvier à mars 1998, 2000 palestiniens possesseurs de documents d'identité n'ont pu obtenir le droit de vivre dans la partie Est occupée de Jérusalem, par rapport à 327 personnes au cours de la période 1987- 1995. La population israélienne continuait quant à elle à s'accroître durant la même période. Le journal israélien Haaretz a reporté le 27 juillet 1998, que plus d'un demi million de Palestiniens vivant en Cisjordanie occupée vivent sans ressources assurées d'eau potable. Le nombre de travailleurs Palestiniens en Israël est tombé de 120 000 en moyenne par mois à 45 000 au cours de la première moitié de 1998. Les investissements privés qui avaient été espérés lors de la signature des Accords d'Oslo ne se sont jamais produits, bien au contraire, leur pourcentage est tombé de 19% en 1993 à environ 10% du produit national brut en 1997. Les conséquences macroéconomiques de l'occupation israélienne sur les territoires occupés, y compris le Golan syrien occupé, découragent les investissements et la croissance, vu l'ambiguïté entretenue de la situation politique et légale. Le Conseil économique et social a adopté à cet égard, lors de sa session de fond, la résolution 1999/53, après examen du rapport du Secrétaire général A/54/152.

M. MARWAN A. JILANI (Observateur de l'Autorité palestinienne) a estimé que le contenu du rapport du Secrétaire général reflète d'une façon claire la gravité de la politique coloniale d'Israël, son impact sur le processus de paix au Moyen-Orient et ses effets dévastateurs sur le développement social et économique des Palestiniens et des Arabes du Golan syrien. Le rapport met l'accent sur "cette campagne coloniale sans merci" qui encourage l'extension des colonies par la confiscation des terres et de l'eau au détriment de la survie et de la prospérité du peuple palestinien et des Arabes du Golan syrien, mais au détriment aussi de la confiance du peuple dans le processus de paix et dans les intentions d'Israël.

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Israël, a dit le représentant, continue de détourner toutes les sources d'eaux vers les colonies de peuplement et ce, en violation complète du droit international et de la quatrième Convention de Genève. En dépit de l'optimisme né des dernières élections israéliennes, la politique israélienne se poursuit en termes d'implantation et d'extension des colonies et de la confiscation des territoires et ne fait que menacer l'édification de la paix en contrecarrant les chances d'une paix juste et globale dans la région conforme au droit international et au droit international humanitaire. Le Gouvernement israélien vient d'ailleurs d'adopter une résolution visant à étendre une colonie située près de Naplouse pour la multiplier par dix par rapport à sa superficie actuelle. La résolution vise aussi la construction de 1600 nouvelles habitations et la conservation des colonies construites en Cisjordanie. Le Gouvernement israélien a décidé de la confiscation d'une grande superficie des terres arables qui étaient la propriété d'agriculteurs palestiniens. La superficie de ces terres arables dépassent les 7% de terres qui devaient être récupérés conformément à l'Accord de Charm-El-Cheikh.

La paix paraît bien difficile à réaliser au vu des actions du Gouvernement d'Israël. Les pratiques israéliennes et les politiques colonialistes des différents gouvernements israéliens sont une expression manifeste des intentions d'Israël d'étendre l'occupation coloniale dans les territoires arabes occupés, y compris Jérusalem, qui se voit aujourd'hui isolée des autres territoires arabes sous occupation. Cette politique vise en fait à créer de nouvelles réalités et à rendre difficile tout retrait israélien demandé par les principes mêmes du processus de paix et notamment les résolutions 242 et 382 du Conseil de sécurité. Cette politique n'a qu'un seul objectif, celle d'empêcher la création d'un Etat palestinien indépendant sur toute l'étendue du territoire d'avant 1967, a insisté le représentant avant de réaffirmer le droit du peuple palestinien à demander des dommages et intérêts à la suite de la confiscation de ses richesses naturelles. Il a souhaité que ce problème soit abordé dans le cadre des négociations finales qui doivent se terminer en décembre 2000. Le succès de ces négociations dépendra du respect du droit international, de la Charte, des résolutions de l'Assemblée générale et du Conseil de sécurité, qui demandent le retrait total d'Israël des territoires occupés en 1967, y compris Jérusalem, a conclu le représentant.

M. MIKHAIL WEBHE (République arabe syrienne) a déclaré que son pays soutient le rapport présenté par la responsable du Bureau des Commissions régionales à New York sur la question des territoires occupés. Cette question est bien connue aux Nations Unies. Le peuple palestinien endure des souffrances immenses du fait de l'occupation israélienne depuis 1967, et la continuation de l'occupation semble ne pas avoir de fin au vu de l'implantation sans fin de nouvelles colonies.

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La résolution que nous examinons (53/116) nous montre qu'Israël n'a jamais voulu mettre en oeuvre ses termes de cette résolution, et continue de torturer et de priver de leurs droits les personnes vivant dans le Golan syrien occupé. Depuis l'agression du 5 juin 1967, Israël a pratiqué une politique visant à isoler le Golan de la Syrie pour l'annexer purement et simplement. Cette politique s'est faite par étapes, commençant juste après la saisie du territoire par Israël, et s'est accentuée par l'adoption par la Knesset d'une loi légalisant et encourageant la colonisation du Golan.

Les Nations Unies ont condamné cette politique, qui a vu l'expulsion de 130 000 citoyens syriens pour favoriser l'implantation de colonies israéliennes. Le cas le plus récent est celui de la construction de 700 nouveaux logements inaugurés il y a quelques temps par un membre du nouveau cabinet israélien. Ces faits se déroulent au moment ou le monde parle de paix dans la région. Mais il n'y a pas de volonté de paix de la part d'Israël, car des actes comme ceux qui continuent d'être perpétrés dans le Golan ne se produiraient pas. Israël s'efforce de modifier la démographie des territoires arabes occupés, et en particulier celle de Jérusalem, et ceci malgré les condamnations de la communauté internationale et des résolutions du Conseil de sécurité. La paix est un tout indivisible et ne peut s'accommoder de l'occupation, ce qui nous amène à poser la question suivante: comment peut-on prétendre que la paix pourra se faire pendant que des terres rabes sont sous occupation ? Les démonstrations de pouvoir d'Israël au Sud-Liban se traduisent par la mort de civils innocents. En ce qui nous concerne, nous réitérons notre volonté de construire une paix basée sur les termes du processus de Madrid. Les résolutions qui en ont résulté demandent le retrait total d'Israël du Sud-Liban. Le Gouvernement d'Israël doit reprendre les négociations là où elles s'étaient arrêtées et doit respecter l'engagement pris par le Gouvernement de M. Rabin de retirer les troupes israéliennes sur les lignes d'avant l'occupation de 1967. La Syrie ne renoncera jamais à ses droits juridiques internationaux et à ses territoires.

M. ALI AL-AUJALI (Jamahiriya arabe libyenne) a dénoncé les pratiques illégales et les actes agressifs de la puissance occupante contre les Arabes qui se poursuivent en dépit des résolutions du Conseil de sécurité qui demandent pourtant l'intégrité territoriale des territoires palestiniens et arabes occupés, la liberté de circulation des personnes et la cessation des mesures de coercition. Israël continue sa politique du fait accompli. Grâce à ces organes populaires et gouvernementaux, l'occupant procède à la colonisation et à l'exploitation des ressources naturelles, et à la destruction de l'environnement dans le seul but de vaincre l'homme arabe et de détruire ses droits et ses potentialités, a estimé le représentant. Il a fait observer que la répartition géographique des colonies de peuplement ne vise en fait qu'à encercler les agglomérations palestiniennes pour limiter leur croissance. A cela, a dit le représentant, il faut ajouter la consolidation des colonies en Cisjordanie.

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Le rapport met l'accent sur la croissance alarmante des colonies dans les territoires occupés, a souligné le représentant en qualifiant ces faits de défi à l'égard de la communauté internationale. En effet, a-t-il dit, la puissance occupante continue, dans un mépris total, sa politique d'occupation en élargissant les colonies par la construction continue de nouvelles colonies, la démolition des foyers palestiniens et la confiscation des terres. En 1998, 100 foyers ont été détruits en Cisjordanie, 45 foyers à Jérusalem- Est, et 2% des terres de cisjordaniennes ont été confisquées depuis 1996. Les répercussions de l'occupation constituent un handicap pour l'enseignement puisque les étudiants sont obligés de passer par des points d'inspection. L'occupation compromet la protection sanitaire et la fourniture en eau potable, tout cela pour satisfaire les besoins agricoles des colonies. Alors que les autorités occupantes consolident leur présence en territoire arabe occupé, les Palestiniens doivent faire face à la détérioration de leurs conditions de vie. Ces pratiques ne servent pas la réalisation de la paix mais visent à poursuivre l'occupation et la présence illégale dans la région.

M. ABDULLAH AL-MONTASER (Yémen) a déclaré que le rapport sur les territoires occupés et leurs ressources contient un certain nombre de vérités sur l'occupation israélienne, qui ignore totalement les termes de toutes les résolutions votées par le Conseil de sécurité sur les territoires arabes occupés. Ces résolutions ont toujours interdit à Israël d'exploiter les ressources du peuple palestinien et notamment les ressources en eau. Malgré les accords de paix signés avec les Palestiniens, Israël continue de construire des colonies de peuplement et de priver le peuple palestinien de ses droits économiques, agricoles et sociaux sur sa propre terre. Les espoirs des peuples arabes en une éventuelle paix sont constamment trahis par les attitudes israéliennes. L'Etat israélien continue de détruire des habitations et des exploitations agricoles arabes dans tous les territoires occupés. Le Yémen demande que soit intégralement appliqué le principe de la terre contre la paix qui avait présidé à la signature du processus de Madrid et aux Accords d'Oslo.

M. WALID A. AL-HADID (Jordanie) a fait observer que la politique des différents Gouvernements israéliens ne vise qu'à modifier la structure démographique des territoires occupés par la construction de nouvelles colonies et l'extension des colonies existantes, et ce, en violation complète du droit international et des résolutions du Conseil de sécurité. Le rapport présenté aujourd'hui mentionne la présence de quelque 375 000 colons israéliens en Cisjordanie, dans Gaza et dans le Golan syrien occupé. La répartition géographique de ces colonies a limité le développement local des populations palestiniennes, étant donné qu'elles se créent après confiscation des terres ou qu'elles sont construites autour des territoires palestiniens libérés, a expliqué le représentant. La réduction des superficies agricoles due à la politique israélienne, a-t-il poursuivi, a conduit à une chute drastique de la part du secteur agricole dans le PNB de l'Autorité palestinienne.

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Il faut également souligner, a dit le représentant, que les conflits permanents entre les colons et les Palestiniens ont fini par exacerber les tensions dans l'ensemble de la région. La politique israélienne a également des conséquences graves sur l'environnement et la santé puisque le volume des eaux usagées déversées annuellement des colonies sur le territoire palestinien est évalué à 3,4 millions de mètres cubes. L'occupation a porté atteinte à l'approvisionnement en eau potable puisque Israël continue d'exploiter les sources souterraines en provoquant un tarissement précoce. Le rapport mentionne d'ailleurs qu'Israël respecte les règles écologiques dans le territoire palestinien, de manière peu équilibrée. Le Gouvernement israélien n'a pas hésité, par exemple, à procéder à des implantations industrielles responsables d'une augmentation de la pollution dans les territoires arabes occupés.

Il faut ajouter à cela le fait que la fermeture des frontières a eu un impact évident sur le commerce, les revenus et la création d'emplois. Le secteur privé hésite à investir dans le territoire palestinien en raison de la situation juridique et politique que le Gouvernement israélien maintient dans une certaine confusion. Israël s'oppose à toute relation entre les Palestiniens et les pays arabes voisins pour garder l'économie palestinienne en état de perpétuelle dépendance et préserver son monopole sur le marché palestinien. Dans le Golan arabe syrien, l'on assiste aussi à une augmentation de colons et de colonies de peuplement. Les conditions de vie se dégradent à la suite des restrictions israéliennes imposées dans le domaine du travail, de l'enseignement et de la fiscalité. Les opportunités d'emplois ne sont pas satisfaisantes puisqu'elles se limitent souvent au travail saisonnier, peu qualifié et n'offrant aucun avantage social. Le travail continue aussi à se caractériser par une différence de salaires entre Israéliens et Arabes. Pour sa part, a déclaré le représentant, la Jordanie n'a épargné aucun effort pour oeuvrer à la paix. Elle souhaite que l'on puisse réaliser l'espoir de toutes les populations de la région en matière de développement et de stabilité en lieu et place de la violence et de l'instabilité qui sévissent dans la région depuis trop longtemps. La Jordanie est convaincue du droit de tous les peuples de la région au développement social et économique, et ce, afin de consolider la paix. Le représentant a donc appelé la communauté internationale à fournir une assistance économique à la région et à encourager le flux des investissements étrangers pour réhabiliter l'économie palestinienne.

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