LES LIENS ECOLOGIQUES ENTRE LES CONVENTIONS ISSUES DE RIO APPELLENT A UNE MISE EN OEUVRE COHERENTE EN DEPIT DE LEUR STATUT AUTONOME
Communiqué de Presse
AG/EF/284
LES LIENS ECOLOGIQUES ENTRE LES CONVENTIONS ISSUES DE RIO APPELLENT A UNE MISE EN OEUVRE COHERENTE EN DEPIT DE LEUR STATUT AUTONOME
19991102La Finlande, au nom de l'Union européenne, et la Fédération de Russie ont commenté, cet après-midi, devant la Commission économique et financière (Deuxième Commission) le rapport du Secrétaire général sur les arrangements institutionnels internationaux relatifs à l'environnement et au développement. Le rapport, comme l'a souligné le Directeur adjoint de la Division du développement durable du Département des affaires économiques et sociales, M. Lowell Flanders, a été établi par le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE). Il illustre le processus lancé dans les divers forums intergouvernementaux pour renforcer les liens et la cohérence dans la mise en oeuvre des conventions environnementales - Convention sur la diversité biologique, Convention sur la lutte contre la désertification et Convention- cadre sur les changements climatiques - des conventions associées. Ce processus, a-t-il été souligné, a conduit à des progrès considérables dans la compréhension scientifique des liens écologiques et des actions concertées des différentes entités des Nations Unies.
Pour le PNUE, la consolidation des liens entre ces différents instruments peut faciliter la mise en oeuvre des Conventions au niveau national et promouvoir, pour cette mise en oeuvre, un appui international plus cohérent. L'adoption d'une approche cohérente permet aussi d'identifier plus facilement les questions d'intérêt commun dans l'élaboration d'accords régionaux et internationaux. Pour le PNUE, l'Assemblée générale est l'organe idéal pour donner un élan au renforcement de la cohérence dans la mise en oeuvre, au niveau national, du droit environnemental international. Elle devrait aussi encourager la poursuite du travail en cours effectué par les diverses instances intergouvernementales.
Dans ses commentaires, la représentante de la Finlande, Mme Aira Païvöke, s'exprimant au nom de l'Union européenne, a souhaité un renforcement plus avant des liens de coopération entre le PNUE et les conventions internationales sur la protection de l'environnement. La représentante a jugé utile de traiter ces conventions de manière holistique en respectant leur statut juridique respectif, qui en fait des outils internationalement autonomes. Cette notion, a-t-elle dit, doit rester présente dans les esprits lors de l'examen du mandat du Groupe de gestion de l'environnement.
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De son côté, le représentant de la Fédération de Russie, M. Dmitry Maksimychev, a fait valoir que la cohérence dans la mise en oeuvre des différentes conventions dépend également du degré de coopération entre les Etats. Il a souhaité que le processus d'évaluation de la mise en oeuvre des conventions se fonde sur le caractère autonome des organisation chargées de leur application. Il a indiqué que sa délégation présentera un projet de résolution en ce sens.
La Commission se réunira demain mercredi 3 novembre à 15 heures pour entamer l'examen des questions de politique sectorielle.
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ENVIRONNEMENT ET DEVELOPPEMENT DURABLE
Rapport du Secrétaire général sur les arrangements institutionnels internationaux relatifs à l'environnement et au développement (A/54/468)
Le rapport met en évidence la prise de conscience de plus en plus nette, au sein du système des Nations Unies, des liens qui existent entre les différents aspects de l'environnement et les activités de coopération entreprises pour continuer à assurer la cohérence des politiques dans ce domaine. Ce rapport présente une vue d'ensemble des progrès accomplis en premier lieu dans le domaine de la compréhension scientifique des liens écologiques et, deuxièmement, dans la conception de l'action à mener par le système des Nations Unies ainsi que des faits nouveaux intervenus au niveau de la Convention sur la diversité biologique, de la Convention sur la lutte contre la désertification, de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, du Programme des nations Unies pour le développement (PNUD), du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) et de l'Université des Nations Unies et la Commission du développement durable. Le Secrétaire général note qu'eu égard à la nécessité d'un progrès des connaissances sur l'interdépendance des problèmes mondiaux d'environnement, le PNUE et la Banque mondiale, avec le concours de l'Administration nationale de l'aéronautique et de l'espace des Etats-Unis, ont publié, en novembre 1998, un rapport intitulé "Protecting Our Planet: Securing Our Future" qui examine notamment les liens qui existent entre les questions mondiales suivantes : les changements climatiques, la perte de diversité biologique et les forêts; les changements climatiques et les ressources en eau; la biodi- versité, la réduction des superficies forestières et les ressour- ces en eau; la désertification et ses liens avec d'autres questions mondiales; et l'appauvrissement de la couche d'ozone stratosphérique, les changements climatiques et la biodiversité.
Pour ce qui est de la coordination des politiques internationales, le rapport du PNUE propose d'harmoniser les obligations nationales en matière de communication d'informations; de concevoir des programmes de formation et d'amélioration des compétences qui portent sur des questions relatives à plusieurs conventions; d'assurer une coopération entre les organes créés à la suite des conventions pour établir des évaluations scientifiques formant un ensemble cohérent qui portent sur les liens entre les processus écologiques; de coopérer pour produire des supports d'information visant à faire connaître au public les relations qui existent entre les différentes questions d'environnement; et d'étudier les possibilités de regrouper dans le temps et dans l'espace les réunions des organes créés à la suite des conventions. Le rapport souligne que pour assurer la cohérence entre les politiques, il est avant tout nécessaire de concevoir de mettre en oeuvre des politiques qui s'attaquent aux problèmes de l'environnement de façon économique et puissent être appliquées dans le contexte d'un cadre institutionnel faible, d'un manque de volonté politique, d'une limitation des ressources humaines et financières, et de l'existence de groupes défendant des intérêts particuliers. Des conclusions analogues figurent dans un rapport récemment publié, intitulé "L'avenir de l'environnement mondial 2000.
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Le Secrétaire général explique qu'une autre importante contribution à une meilleure compréhension des liens d'ordre scientifique qui existent entre certaines questions d'environnement a été apportée par le secrétariat de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification. Le rapport du secrétariat de cette Convention porte sur la collaboration et la synergie entre les conventions de Rio pour la mise en oeuvre de la Convention sur la lutte contre la désertification (ICCD/COP(2)/7). De son côté, le secrétariat de la Convention sur la diversité biologique a signé une série de protocoles d'accord avec les secrétariats de conventions ayant des rapports avec la biodiversité comme la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction ou la Convention relative à la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage. Par ailleurs, les secrétaires exécutifs de la Convention sur la diversité biologique et de la Convention sur la lutte contre la désertification ont signé, le 31 juillet 1998, un protocole de coopération qui non seulement mentionnait des mesures générales de coopération mais en outre contenait des propositions précises sur l'élaboration d'évaluations scientifiques communes.
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