AG/EF/280

LA PARTICIPATION DES FEMMES AUX ACTIVITES DE DEVELOPPEMENT S'AMELIORE MAIS ELLE RESTE INSUFFISANTE

29 octobre 1999


Communiqué de Presse
AG/EF/280


LA PARTICIPATION DES FEMMES AUX ACTIVITES DE DEVELOPPEMENT S'AMELIORE MAIS ELLE RESTE INSUFFISANTE

19991029

L'égalité des sexes n'est pas une fin en soi. Elle est également un moyen de promouvoir le développement économique. Les préjugés sexistes, les inégalités entre les sexes dans le domaine du travail, dans l'accès aux crédits, dans la répartition des richesses et du revenu et dans la prise des décisions constituent autant d'obstacles à l'utilisation efficace et productive des ressources humaines pour répondre aux besoins des populations, note le Secrétaire général dans son rapport sur la mondialisation et ses conséquences sur l'emploi des femmes. Ce constat a été favorablement accueilli à la Commission économique et financière (Deuxième Commission) qui s'est penchée, ce matin, sur la question de la participation des femmes au développement. Il ne s'agit pas de donner aux femmes des droits particuliers mais de leur reconnaître les mêmes droits que les hommes sur le marché du travail et dans le processus de prise de décisions, a estimé la Norvège, en ajoutant que tout doit commencer par la reconnaissance du droit des filles à l'éducation. Abondant dans ce sens, Chypre a ajouté que l'égalité des sexes n'est pas une question de justice sociale ni de compétition. Il s'agit d'établir un véritable partenariat entre les deux sexes en ce qui concerne, la famille, le travail et tous les secteurs de la société.

Telle a été la position de l'ensemble des délégations qui sont intervenues dans le débat qui a porté, entre autres, sur l'impact de la mondialisation sur l'emploi des femmes et le financement de l'Institut international de recherche et de formation pour la promotion de la femme (INSTRAW). Comme l'a dit la République dominicaine, l'Institut, par son travail de recherche remarquable, contribue à l'élaboration de politiques pertinentes pour assurer une participation active de la femme à tous les aspects du développement. Le rôle de l'Institut est d'autant plus important dans le contexte de la mondialisation. La mondialisation par les modifications de la structure du travail qu'elle engendre a imposé une flexibilité de l'emploi et augmenté par conséquent sa précarité. Cette précarité affecte surtout les femmes, ont insisté les délégations qui appelé comme le Guyana (au nom du Groupe des 77 et de la Chine) et la Finlande (au nom de l'Union européenne), à l'élaboration de stratégies pour atténuer les effets délétères de la mondialisation sur les femmes et leur permettre de tirer profit des nouvelles opportunités. Les nouvelles technologies de production moins physiques peuvent faciliter l'intégration des femmes aux activités de production mais un cadre juridique adéquat doit d'abord être mis en place, ont ajouté, pour leur part, les Etats-Unis.

(à suivre - 1a) - 1a - AG/EF/280 29 octobre 1999

Les représentants des pays suivants ont pris la parole : Guyana (au nom du Groupe des 77 et de la Chine), Finlande (au nom de l'Union européenne), République dominicaine, Etats-Unis, Fédération de Russie, Mexique, Norvège, Chine, Chypre, Myanmar et Israël. Le rapport du Secrétaire général a été présenté par sa Conseillère spéciale sur les questions de sexospécificité et de la promotion de la femme. La Commission était également saisie d'un rapport du Corps commun d'inspection sur l'évaluation de l'INSTRAW.

La Commission avait auparavant entendu la présentation, faite par le Guyana, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, de deux projets de résolution relatifs à la Convention sur la diversité biologique et à la mise en oeuvre des recommandations de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement.

La Commission poursuivra ses travaux cet après-midi à 15 heures.

ENVIRONNEMENT ET DEVELOPPEMENT DURABLE

Mise en oeuvre d'Action 21 et Programme relatif à la poursuite de la mise en oeuvre d'Action 21

Présentation du projet de résolution

La Commission a été saisie d'un projet de résolution relatif à la Mise en oeuvre et suivi des textes issus de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement et des résultats de la dix-neuvième session extraordinaire de l'Assemblée générale (A/C.2/54/L.14) aux termes duquel l'Assemblée générale demanderait à la Commission du développement durable de continuer à exécuter ces tâches afin de compléter et de relier entre eux les travaux des organes, organisations et organismes des Nations Unies dans le domaine du développement durable, à jouer son rôle dans l'analyse des problèmes posés par la mondialisation qui affectent le développement durable.

L'Assemblée soulignerait qu'il n'y a pas eu de progrès dans la réalisation des engagements pris au niveau international, particulièrement dans des domaines comme le renforcement des financements à des conditions de faveur et le transfert d'écotechnologie à des conditions libérales, demanderait que les travaux préparatoires de l'examen décennal soient axés sur l'analyse des problèmes et des obstacles que rencontre la réalisation des engagements en question et demanderait également que soient mis au point des mécanismes et mesures propres à résoudre ces difficultés.

L'Assemblée générale prierait le Secrétaire général d'incorporer au rapport préliminaire qu'il présentera à la huitième session de la Commission du développement durable pour un premier examen les observations des Etats Membres, en particulier les propositions qu'ils auront faites quant au lieu, à l'ampleur et à la nature des préparatifs du prochain examen général de la mise en oeuvre d'Action 21. Elle inviterait en outre le Conseil d'administration du Programme des Nations Unies pour l'environnement à examiner à sa prochaine session la contribution que les activités du Programme apportent à la mise en oeuvre d'Action 21 et du Programme relatif à la poursuite de la mise en oeuvre d'Action 21.

Convention sur la diversité biologique

Présentation du projet de résolution

La Commission a été saisie d'un projet de résolution relatif à la Convention sur la diversité biologique (A/C.2/54/L.15) aux termes duquel l'Assemblée générale estimerait qu'il est important d'adopter un protocole sur la prévention des risques biologiques à la reprise de la réunion extraordinaire de la Conférence des Parties qui aura lieu en janvier 2000.

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L'Assemblée générale prendrait note avec satisfaction de la décision IV/15 que la Conférence des Parties a adoptée à sa quatrième réunion et dans laquelle elle a souligné qu'il fallait veiller à ce que la Convention et les accords de l'Organisation mondiale du commerce, y compris l'Accord sur les aspect des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce. Elle accueillerait avec satisfaction la recommandation IV/5 de la quatrième réunion de l'Organe subsidiaire chargé de fournir des avis scientifiques, techniques et technologiques, que la Conférence des Parties doit examiner à sa cinquième réunion et qui tend à ce que les essais d'exploitation ou l'usage commercial des produits dans lesquels a été incorporée la nouvelle technologie de contrôle de l'expression du matériel génétique des végétaux ne soient pas approuvés étant donné l'absence à l'heure actuelle d'informations fiables permettant d'en évaluer l 'impact.

DEVELOPPEMENT DURABLE ET COOPERATION ECONOMIQUE INTERNATIONALE

Participation des femmes au développement

Rapport du Secrétaire général sur l'étude mondiale de 1999 sur le rôle des femmes dans le développement : la mondialisation et ses conséquences sur les femmes et l'emploi (A/54/227)

Dans ce rapport de 115 pages, le Secrétaire général consacre cinq chapitres exhaustifs au rôle économique des femmes dans le contexte de la mondialisation. Il indique ainsi que depuis 20 ans, les femmes n'ont jamais été aussi nombreuses à occuper un emploi salarié bien qu'elles aient généralement des conditions d'emploi inférieurs à celles des hommes. Il ajoute que les femmes ont supporté de façon disproportionnée le coût de l'ajustement économique et que la réduction des budgets sociaux semblent avoir imposé une charge supplémentaire aux familles et aux femmes, notamment dans les pays en développement. Depuis les années 80, explique le Secrétaire général, la croissance du travail féminin a été beaucoup plus importante que celles des hommes partout dans le monde sauf en Afrique. L'emploi a surtout progressé dans le secteur des services, dominé par les femmes, d'où une forte croissance de l'emploi féminin. Les emplois à temps partiel et les autres formes du travail intermittent, notamment dans les branches les moins bien rémunérées du secteur des services, sont en grande partie à l'origine de l'accroissement de l'emploi féminin dans le secteur des services. Dans les pays en développement, ce qui caractérise l'emploi féminin c'est le fait que la majorité des femmes travaillent toujours dans l'agriculture.

L'accroissement du nombre des femmes employées dans le secteur non agricole, notamment dans les pays à forte croissance qui ont connu une industrialisation rapide ces dernières années, est une autre tendance importante.

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Le Secrétaire général souligne que l'orientation de la production manufacturière vers le secteur des exportations a été généralement associée à une augmentation de l'emploi féminin. Toutefois, il semble que les effets bénéfiques de la mondialisation sur l'emploi des femmes se soient atténués tout du moins dans l'économie structurée. Cela est dû au fait que la demande de main-d'oeuvre a évolué vers des emplois exigeant des compétences spécialisées dans le secteur manufacturier et que le secteur non structuré joue un rôle croissant dans la création d'emplois. Il est généralement admis, poursuit le Secrétaire général, que le salaire et les conditions de travail des femmes sont encore largement inférieurs à ceux des hommes presque partout dans le monde, même si l'on tient compte des différences entre les sexes en termes de niveau d'instruction, de compétences professionnelles et d'expérience professionnelle. Là où l'accord ne se fait plus, c'est sur la question de savoir si ces inégalités entre les sexes ont été corrigées ces dernières années. Où et comment ? Et quelle interprétation peut être donnée à ce phénomène? Le Secrétaire général poursuit en indiquant que la plupart des préjugés sexistes qui ont cours dans le domaine économique viennent des inégalités entre les sexes existant aux niveaux des ménages et des attitudes et normes de la société. Il faut donc faire disparaître les obstacles juridiques, institutionnels et culturels qui empêchent les femmes de participer à l'activité économique ou à la prise des décisions politiques.

Le Secrétaire général souligne que l'égalité entre les sexes n'est pas qu'une fin en soi, elle est également un moyen de promouvoir le développement économique. L'absence des femmes dans le secteur économique est un obstacle à l'utilisation efficace et productive des ressources humaines pour répondre aux besoins de la population. Pour renforcer l'égalité entre les sexes, il faut donc adopter des politiques d'égalité des chances pour atténuer la ségrégation des emplois fondés sur le sexe ainsi que des politiques qui permettent de concilier travail et vie de famille. Il faut aussi fournir des services d'appui afin d'aider les femmes à trouver et à conserver un emploi. Le processus d'ajustement s'accompagnant de coûts supportés surtout par les femmes, le Secrétaire général préconise l'adoption de politiques permettant aux travailleuses de consolider les avantages qui découlent de leur accès croissant au travail salarié, en exerçant les droits fondamentaux des travailleurs; visant à renforcer la stabilité et l'emploi et répondant aux besoins des femmes surreprésentées dans le secteur non structuré. Il faut aussi renforcer les droits de propriétés des femmes concernant la terre et d'autres biens.

Le Secrétaire général explique que la mobilité accrue de la main- d'oeuvre, qui résulte de la flexibilisation de l'emploi, peut avoir pour effet de restreindre les mesures visant à encourager les entreprises à investir dans les ressources humaines. S'ils ne peuvent pas attendre des travailleurs qu'ils restent longtemps à leur service, les employeurs seront moins enclins à investir dans leur personnel.

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Le Secrétaire général constate que les travailleuses semblent être particulièrement défavorisées par cette évolution parce qu'elles sont beaucoup plus nombreuses que les hommes à occuper des emplois flexibles à forte rotation de main-d'oeuvre et que bien souvent les employeurs pensent qu'elles risquent davantage que les hommes à quitter leur emploi pour fonder une famille. Pour le Secrétaire général, il faut donc encourager les entreprises à accroître la productivité en investissant dans les travailleurs plutôt qu'en réduisant les coûts et à promouvoir l'égalité d'accès des femmes et des hommes aux activités de formation et de recyclage.

Le Secrétaire général s'arrête aussi sur la question de l'intégration de la sexospécificité dans les instruments de politique macroéconomique. En règle générale, dit-il, l'analyse macroéconomique ignore plus les disparités entre les sexes qu'elle ne contribue à les éliminer. Citant entre autres l'exemple de l'Afrique du Sud, le Secrétaire général explique que là sont mis au point des instruments permettant de faire en sorte que les politiques macroéconomiques et budgétaires tiennent compte des sexospécificités. On les utilise pour analyser les budgets et les comptes des dépenses nationaux afin de déterminer à quels groupes les politiques budgétaires profitent et si elles désavantagent les femmes. Partant, le Secrétaire général considère que pour être viables, les mesures d'ordre macroéconomique et concernant le marché du travail doivent s'accompagner au niveau international de mesures visant à définir l'impact que les politiques commerciales peuvent avoir au-delà des intérêts du producteur et prévoir des mesures d'action sociale; à appliquer universellement les normes fondamentales du travail; à stabiliser les courants de capitaux pour prévenir une instabilité excessive et des perturbations économiques; et promouvoir la coopération internationale en vue de relancer la demande globale.

La Commission était également saisie d'une note du Secrétaire général (A/54/275) attirant son attention sur le rapport intitulé "Promotion de la femme : mise en oeuvre du Programme d'action de Beijing et rôle des activités opérationnelles dans la promotion, en particulier, du renforcement des capacités et de la mobilisation des ressources pour accroître la participation des femmes au développement (E/1998/54/Corr.1)

Note du Secrétaire général sur l'évaluation de l'Institut international de recherche et de formation pour la promotion de la femme (INSTRAW) (A/54/156 et Add.1)

En vue de réaliser une évaluation de l'Institut qui comporterait une analyse détaillée des raisons expliquant sa situation en matière de ressources financières et humaines ainsi que ses répercussions à tous les niveaux, les inspecteurs du Corps commun d'inspection, conformément à la résolution 1998/48 de l'ECOSOC, se sont rendus en mission à Saint-Domingue et à New York.

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Le rapport qu'ils ont élaboré fait état de la nécessité de développer la coopération entre l'INSTRAW et d'autres entités du système des Nations Unies, qui s'occupent de recherche et de formation, notamment l'Université des Nations Unies, l'Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche, l'Institut des Nations Unies pour le développement social, le Centre de recherche des Nations Unies pour le développement social et le Centre de formation international de l'OIT à Turin. Le Secrétaire général fait sienne la recommandation tendant à ce que l'INSTRAW continue de s'acquitter de son mandat et il approuve l'appel lancé aux Etats Membres afin qu'ils mettent à la disposition de l'INSTRAW les ressources financières qui lui permettraient de mener à bien ses programmes en cours pour l'exercice biennal 1998-1999 et de réaliser son plan stratégique et son programme de travail pour 2000-2003.

Le Secrétaire général se félicite de la recommandation du Corps commun d'inspection tendant à ce que le Conseil d'administration participe davantage aux activités de collecte de fonds, comme cela est prévu dans le statut de l'INSTRAW. Quant à la revitalisation des activités de collecte de fonds, il aurait été intéressant de déterminer les raisons pour lesquelles les initiatives telles que le dialogue international et les diverses propositions de projets extrabudgétaires élaborées et présentées par l'INSTRAW, y compris à la Fondation pour les Nations Unies, n'ont pas réussi à susciter l'appui voulu.

Concernant la proposition de la nomination d'un spécialiste des questions liées à la participation des femmes au développement comme Directeur par intérim de l'Institut à Saint-Domingue, le Secrétaire général estime que la situation financière ne permet pas encore de diffuser une offre d'emploi pour ce poste de Directeur. Un responsable par intérim a donc été désigné. Le Secrétaire général, qui approuve d'autre part pleinement la notion de mobilité du personnel, recommande qu'il faut que la levée de la restriction dont sont assortis les engagements à l'INSTRAW soit étudiée dans le cadre d'un réexamen général à l'échelle du Secrétariat de la situation de tous les fonctionnaires ayant des conditions d'emploi analogues dans d'autres départements ou bureaux. Pour ce qui est de la procédure de recrutement, il faut noter que tous les retards ne sont pas des retards de recrutement. On trouve des candidats valables pour certaines offres d'emploi, mais souvent, les personnes pressenties finissent par décliner l'offre qui leur est faite. Parfois aussi, la non disponibilité des fonds amène à annuler certains recrutements. Souvent, c'est simplement l'impossibilité de trouver un candidat qualifié qui oblige à suspendre un recrutement.

Il convient de rappeler aussi qu'aux termes de l'article VI du Statut de l'INSTRAW, les activités de l'Institut sont financées à l'aide de contributions volontaires d'Etats, d'organisations intergouvernementales et non gouvernementales, de fondations ou de sources privées.

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Si la proposition du Corps commun d'inspection visant à permettre à l'Institut de recevoir une subvention ordinaire au titre du budget ordinaire de l'ONU pour financer le poste de Directeur et d'autres postes de base est retenue, il faut modifier cet article. Une autre recommandation contenue dans le rapport suggère qu'il faut examiner la répartition du travail entre la Division de la femme, l'INSTRAW et UNIFEM pour éviter les chevauchements d'activité et les doubles emplois. Le Secrétaire général estime que cette proposition est conforme à la vision que l'on a actuellement de ces trois entités. Le Comité interinstitutions sur les femmes et l'égalité entre les sexes sert de forum pour l'échange d'informations et la promotion de la coordination des programmes et des arrangements de collaboration entre les organisations du système des Nations Unies.

Déclarations liminaires

Mme ANGELA KING, Conseillère spéciale du Secrétaire général sur les questions sexospécifiques et la promotion de la femme, a présenté le rapport du Secrétaire général concernant l'étude mondiale de 1999 sur le rôle des femmes dans le développement, qui met l'accent sur les changements intervenus dans l'emploi des femmes du fait de la mondialisation. L'étude décrit les trois tendances économiques que sont la libéralisation des échanges commerciaux, l'expansion de la capacité de production des multinationales et la croissance de la mobilité des capitaux. L'étude porte sur les changements de la structure de production, la flexibilité de l'emploi et les formes nouvelles de travail comme le travail à la maison ou le travail à temps partiel. La mondialisation a eu des effets certains sur l'emploi des femmes puisqu'elle a conduit à une augmentation soutenue du nombre des femmes dans le monde du travail. Mais cette mondialisation a également eu des effets négatifs, étant donné que le monde du travail se caractérise aujourd'hui par la flexibilité de l'emploi donc par une certaine précarité. Les forces de la mondialisation réduisent la capacité des Etats à fournir des services sociaux puisqu'elles entraînent la réduction des dépenses publiques. L'étude montre aussi que rien ne pourra apporter une amélioration de la condition de la femme tant que l'inégalité entre les sexes persiste.

M. HOMERO M. HERNANDEZ, Coordonnateur du Corps commun d'inspection des Nations Unies, a présenté le rapport du Corps commun d'inspection sur l'Institut international de recherche et de formation pour la formation de la femme (INSTRAW). Le futur de l'INSTRAW a été largement discuté durant l'établissement de ce rapport, a déclaré M. Hernandez. Si l'INSTRAW ferme ses portes ce sera, de toute l'histoire de l'ONU, le premier Institut de ce type à le faire avant même d'avoir atteint ses objectifs, ce qui mettrait grandement en péril l'engagement de l'Organisation envers la promotion de la femme. La cessation des activités de l'Institut ralentirait le mouvement en faveur de l'égalité des sexes auquel la Déclaration de Beijing et le Programme d'action adoptés lors de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes avaient donné un élan nouveau.

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Dans son évaluation de l'Institut, le Corps commun d'inspection conclut qu'il est absolument essentiel d'assurer la survie de l'INSTRAW. Toutes les options qui permettraient de sauvegarder le futur de la seule institution des Nations Unies vouée à la formation et à la recherche sur la promotion de la femme dans le développement doivent être minutieusement passées en revue. Le rapport exhorte les Etats Membres à réaffirmer, par l'adoption de résolutions par le Conseil économique et social et l'Assemblée générale, leur engagement vis-à-vis de l'INSTRAW et de son important mandat en faveur de la recherche et de la formation pour la promotion de la femme. Les Etats Membres doivent, en premier, renouveler immédiatement leur appui financier à l'INSTRAW, et plusieurs actions doivent être entreprises pour accroître la visibilité de l'INSTRAW, pour renforcer sa capacité à réunir des fonds, et pour améliorer le rendement des activités de collecte de fonds. Sur cette question, le rapport engage, entre autres, le Conseil d'administration à prendre une part plus active à la collecte des fonds au niveau régional. Un autre constat du rapport est que l'Institut a toujours été insuffisamment pourvu en personnel. Le rapport fait des recommandations pour pallier à cette situation et nous sommes satisfaits de constater, a dit M. Hernandez, que suite à nos recommandations, un Directeur suppléant de l'Institut ait été nommé. D'autre part, nous avons identifié des carences dans les services administratifs fournis par le Secrétariat à l'INSTRAW. Parfois ces problèmes ont imposé à l'Institut un coût financier manifeste. Nous pensons qu'il serait bon que l'INSTRAW soit dédommagé pour l'usage impropre que le Secrétariat a fait de ses fonds, qui proviennent des donations des Etats Membres.

L'ONU doit prendre en considération les nécessités de toutes les composantes de la population mondiale, et c'est pourquoi il est important d'oeuvrer davantage en faveur de la promotion des femmes. La promotion des femmes vise celle de toute l'humanité. Nous estimons que l'INSTRAW a été la victime malheureuse de la lutte pour le financement, qui caractérise la programmation au sein des Nations Unies depuis plusieurs années, lutte qui s'est intensifiée dans les années 1990. Les institutions qui n'ont pas accès au budget ordinaire des Nations Unies souffrent d'un handicap qui s'est aggravé au cours des dernières années.

Mme SHERIDAN AMEER (Guyana) a, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, déclaré que l'internationalisation de la production, la réorganisation du travail et la mobilité de l'emploi dans l'économie mondialisée ont un impact important surtout sur les femmes. Le Groupe des 77 et la Chine jugent alarmantes la tendance accrue des sociétés multinationales à sous-traiter le secteur informel - surtout dans les régions à bas revenus des pays en développement- et l'exploitation indue des femmes qui en découle. La plupart des emplois offerts par les sociétés multinationales sont flexibles par nature, conséquence directe de la dérégulation du marché international.

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Les femmes, qui représentent la majorité des travailleurs du secteur informel, subissent les conséquences d'une moindre sécurité de l'emploi, d'une protection sociale insuffisante, de bénéfices pratiquement inexistants et de salaires faibles. Les travailleuses rurales souffrent du fardeau de la pauvreté comme leurs collègues urbaines. Il faut une nouvelle fois faire le constat que ce sont les forces de la mondialisation qui ont accru la pauvreté chez les travailleuses rurales dans une ère de diminution des subsides et de libéralisation des marchés favorable aux exploitations agricoles de grande échelle. Il est impossible d'examiner la question de l'intégration des femmes dans l'économie et de l'égalité entre les sexes sans procéder au préalable à l'examen des insécurités économiques nées de la mondialisation. Le Groupe des 77 et la Chine réaffirment leur engagement en faveur de la mise en oeuvre de la Déclaration et du Programme d'action de Beijing et attendent une réflexion approfondie ainsi que des stratégies sur les liens entre mondialisation, égalité entre les sexes et emploi.

M. MATTI KÄÄRIÄINEN (Finlande) a déclaré, au nom de l'Union européenne et des pays associés, que les impacts négatifs de la mondialisation sur les femmes avaient atteint un niveau alarmant. La trop grande flexibilité de l'emploi fait peser sur les employés les coûts de la volatilité des marchés, et ces employés sont en majorité des femmes. L'entrée des femmes sur le marché de l'emploi s'est faite selon des termes contractuels qui sont bien en dessous des conditions offertes aux hommes, même à qualification égale. Et plusieurs pays, du fait de la libéralisation et des politiques d'ajustement, ont réduit de façon considérable leurs dépenses sociales, mettant ainsi plus de pression sur les familles et les femmes. Un des faits les plus effrayants de la situation actuelle est la féminisation de la pauvreté, qui doit être combattue à tous les niveaux. L'Union européenne est cependant satisfaite que les questions de sexospécificité soient désormais ouvertement discutées. Nous estimons que l'équité entre les sexes est une précondition essentielle pour l'élimination de la pauvreté et le respect des droits de la personne humaine. Les conditions d'équité entre les sexes font désormais partie des projets de développement promus par l'Union européenne. Nous partageons l'analyse du Secrétaire général selon laquelle tous les problèmes liés à la promotion des femmes devraient être identifiés et résolus à leur source et non pas dans leur manifestation.

Concernant l'éducation, globalement les filles sont moins scolarisées que les garçons, et deux-tiers des personnes illettrées dans le monde sont des femmes. Ces tendances doivent être équilibrées, si l'on veut arriver à disposer d'une force de travail suffisamment éduquée pour permettre aux pays en développement de s'intégrer à l'économie internationale. Le microcrédit est une forme d'assistance qui sied aux besoins des femmes dans de nombreuses parties du monde. Il leur permet de se lancer dans des activités visant la création d'entreprises qui engendrent des emplois et qui leur permet de s'impliquer dans des activités productives.

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M. JOSE MANUEL CASTILLO (République dominicaine) a indiqué que la femme est au centre de la pauvreté mondiale puisqu'elle continue de souffrir de la discrimination notamment dans le monde du travail et dans les processus de prise de décisions. Cette réalité criante n'empêche pas l'INSTRAW, seule unité des Nations Unies consacrée entièrement à la recherche, à l'information, à la formation et à la participation des femmes au développement, de vivre depuis longtemps une situation financière précaire. Le financement des activités de l'Institut n'émarge pas au budget ordinaire de l'ONU, ce qui limite ses activités. Les femmes, a estimé le représentant, méritent une attention plus grande de la part des Nations Unies. Il a appelé à plus de solidarité envers un Institut chargé de préparer des informations extrêmement utiles sur la condition des femmes afin, a ajouté le représentant, de contribuer à l'élaboration de politiques pertinentes et susceptibles d'améliorer le triste sort des femmes. Il est donc injuste que l'INSTRAW soit obligé d'asseoir toute sa base financière sur des contributions volontaires. L'heure est venue de simplifier les procédures bureaucratiques et de permettre à l'Institut de disposer d'un financement sûr et prévisible. En tant que pays hôte de l'Institut, la République dominicaine souligne l'importance essentielle qu'elle attache à l'INSTRAW, un des trois organes des Nations Unies se trouvant dans un pays en développement et le seul se trouvant dans la région de l'Amérique latine et des Caraïbes. La pertinence de l'INSTRAW est aussi réelle que lors de sa création en 1978 pour avancer la cause de la femme, a conclu le représentant avant de lancer un dernier appel aux gouvernements pour qu'ils permettent à l'Institut de poursuivre son précieux travail. Il a aussi souhaité l'adoption d'une déclaration d'engagement sans équivoque qui empêchera la disparition de l'Institut au nom de la solidarité due à la femme, créatrice et protectrice de l'humanité.

M. SIM FARAR (Etats-Unis) a déclaré que sa délégation espérait que les futurs rapports examinés par la Commission sur ce point de l'ordre du jour refléteraient beaucoup plus le travail accompli par l'UNIFEM, dont les Etats- Unis apprécient les tâches menées par la Directrice exécutive, Mme Noeleen Heyzer. Le rapport sur la participation des femmes au développement note que la charge de travail domestique qu'assument les femmes a très peu diminué, malgré le rôle nouveau que les femmes jouent de plus en plus à l'extérieur des foyers. La dernière session de haut niveau du Conseil économique et social a réaffirmé que l'intégration des femmes dans le monde du travail et dans les cycles de production est indispensable pour une lutte efficace contre la pauvreté. Aux Etats-Unis, les entreprises appartenant à des femmes jouent un rôle essentiel dans la croissance économique de la majorité des 50 Etats de l'Union.

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Nous devons mettre en place plus de normes antidiscriminatoires, si nous voulons pleinement intégrer les femmes au monde du travail, et notre délégation, a dit M. Farar, pense que les prochains rapports du Secrétariat devraient mettre en évidence les effets positifs que la mondialisation a sur les opportunités d'emploi offertes aux femmes, notamment grâce aux technologies qui rendent le travail moins pénible. Nous pensons que les impacts positifs de ces technologies, à la fois dans les pays développés et dans les pays en développement, devraient être soulignés davantage.

M. AZVRAMENKO (Fédération de Russie) a estimé qu'au cours des quatre dernières années, la participation des femmes aux activités de développement économique et social s'est beaucoup améliorée. L'examen de la question de l'égalité des sexes doit aider à reconnaître le rôle joué par les femmes dans la société. Dans l'élaboration des politiques de développement, les Gouvernements doivent tenir compte du travail remarquable que la femme fournit dans une société. La femme donne la vie et les gouvernements doivent prévoir des dispositions juridiques pour permettre aux femmes qui travaillent d'assumer la maternité. La Fédération de Russie, comme beaucoup d'autres pays, est loin d'avoir résolu tous ces problèmes. Une coopération internationale est indispensable qui doit être fondée sur les compétences en la matière avec le système des Nations Unies. A cet égard, le représentant a fait observer que les efforts des Nations Unies semblent plutôt se diriger vers les projets relatifs à la planification familiale et à la violence à l'égard des femmes. Quelle que soit l'importance de ces questions, il ne faut pas perdre de vue la nécessité de définir des projets générateurs d'emplois pour les femmes. Les projets doivent viser à développer l'esprit d'initiative économique des femmes et à promouvoir leur participation au processus de prise de décisions. De plus, une attention accrue doit être accordée à l'amélioration des conditions économiques et sociales des femmes.

Mme MATILDE GARCIA VERASTEGUI (Mexique) a déclaré que la mondialisation a transformé de façon significative le marché et les conditions de travail aux niveaux national et international. Les activités économiques ne pourront jamais dans le cadre des mécanismes actuels, être débarrassées des diverses formes de discrimination auxquelles les femmes font face. Des outils juridiques sectoriels doivent être déployés en vue de remédier à ces questions, et un nouvel accent doit être mis sur la promotion de l'égalité des sexes. Il est indispensable de renforcer la capacité professionnelle au niveau national si on veut résoudre ces questions. Quant au niveau international, la revue de mise en oeuvre de la Conférence de Beijing devrait permettre d'harmoniser la manière dont les recommandations de cette Conférence sont mises en oeuvre dans les différents pays. L'accent doit être mis, d'autre part, sur le développement humain et social lors des discussions qui ont lieu sur le commerce international et le financement du développement.

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Le Mexique, pour sa part, fait des efforts en vue d'appliquer des perspectives sexospécifiques dans toutes ses sphères d'activités socioéconomiques. Le développement ne sera possible qu'avec la pleine participation des femmes sur un pied d'égalité avec les hommes. Il est indispensable de renouveler, par conséquent, nos efforts nationaux et internationaux en la matière.

M. OLE PETER KOLBY (Norvège) a jugé important que la session extraordinaire que l'Assemblée générale doit tenir en juin 2000 sur l'évaluation de l'application du Programme d'action de Beijing conduise à une confirmation du Programme d'action et non à une renégociation. La mise en oeuvre du Programme doit donc être la priorité. Pour le représentant, la session extraordinaire doit également être l'occasion d'examiner les questions nouvelles et émergentes et les problèmes rencontrés depuis l'adoption du Programme d'action il y a cinq ans. Commentant le rapport du Secrétaire général relatif aux conséquences de la mondialisation sur l'emploi des femmes, le représentant a estimé que le rapport démontre clairement la nécessité d'intensifier les efforts nationaux et internationaux pour atténuer les effets négatifs de la mondialisation sur les femmes et s'assurer qu'elles profitent aussi des nouvelles opportunités.

L'émancipation de la femme apparaît donc comme une donnée cruciale et cette émancipation passe par l'éducation et la formation. Il faut donc commencer par établir le droit des filles à l'éducation en ce sens qu'elle améliore les chances de revenus, renforce les liens culturels et promeut la participation des femmes aux processus démocratiques. Les femmes, a poursuivi le représentant, ont besoin de droits dans le marché du travail - pas de droits spéciaux mais des mêmes droits que les hommes -. Les femmes ont besoin d'un accès aux comptes bancaires, au crédit et aux emprunts. Au niveau international, il faut s'assurer de la mise en oeuvre universelle des normes fondamentales du travail, a ajouté le représentant avant de souligner que l'égalité des sexes et l'établissement d'un statut égal entre les hommes et les femmes sont des conditions préalables au développement démocratique, économique et social.

M. MA XUESONG (République populaire de Chine) a déclaré que le gouvernement de la Chine a toujours soutenu le principe de l'équité entre les sexes et la participation des femmes au développement. Nous avons pris toutes sortes de mesures pour le perfectionnement éducatif et professionnel des femmes afin de leur permettre de jouer pleinement leur rôle sur les plans social et économique. Ces mesures comprennent des initiatives dans les domaines législatifs de l'emploi et de la sécurité sociale.

- 13 - AG/EF/280 29 octobre 1999

En juillet 1995, le Gouvernement de la Chine a formulé une série de directives sur la sexospécificité qui touchent la participation des femmes dans l'administration, l'emploi, la protection des droits du travail, l'éducation, la santé, les droits de la famille, l'interdiction de la violence contre les femmes, la lutte contre la pauvreté, l'amélioration de l'environnement social, la promotion de la paix et l'établissement de statistiques sexospécifiques. Ces directives ont renforcé la capacité des femmes chinoises à participer aux discussions et à la gestion des affaires de leur nation et de leur cité, et constituent un facteur important dans la croissance économique de notre pays.

Mme SALINA SHAMBOS (Chypre) a cité la contribution croissante des femmes chypriotes au développement global du pays en se référant à des statistiques. Ainsi leur pourcentage dans la population active est passé de 30% en 1976 à 37% aujourd'hui. Selon les estimations, 57% des femmes âgées de 15 à 64 ans sont intégrées dans la population active. A Chypre, près de 30% des femmes salariées ont reçu une éducation de troisième cycle et près de 42% ont achevé un cycle secondaire. Pour les hommes, ces chiffres sont de 21% et de 46%. La représentation des femmes dans la haute administration et les fonctions de direction est de quelque 12% et de 46% dans les postes professionnels. Le mécanisme national pour les droits des femmes, en coopération avec les ONG, organise en ce moment un atelier de quatre jours pour aider les femmes à développer leur capacité de communication et d'initiatives dans le cadre des campagnes et de la prise de décisions à tous les niveaux de la vie politique du pays. En effet, le Gouvernement déploie des efforts pour accroître la participation des femmes à la vie politique et parvenir à une représentation de 35% d'ici l'an 2005. Pour sa part, le Plan de développement stratégique pour la période 1999-2003 vise l'élimination de toutes les formes de discrimination a l'égard des femmes sur le marché du travail; l'amélioration des infrastructures d'appui aux mères de famille; et l'élimination des problèmes liés à la conditions des femmes rurales. En outre, une loi est actuellement en cours d'élaboration qui vise à traiter de questions aussi diverses que l'égalité de traitement sur le lieu de travail, l'égalité des salaires, la protection juridique et sociale, la protection des droits de la femme enceinte et le droit au congé maternité. Pour la représentante, les gouvernements et la communauté internationale doivent intensifier leurs efforts pour assurer aux femmes une place dans le XXIème siècle, pas une place derrière les hommes comme c'est le cas aujourd'hui mais à leur côté dans un véritable partenariat dans la famille, sur le lieu de travail, dans les sphères économiques et politiques ainsi que dans tous les secteurs et à tous les nivaux. Il ne s'agit pas de justice sociale et certainement pas de compétition. Il s'agit simplement du respect mutuel et de la coopération entre les sexes, au nom du développement collectif des sociétés et du développement sélectif de l'Homo sapiens.

- 14 - AG/EF/280 29 octobre 1999

M. THANE MYINT (Myanmar) a déclaré que son pays avait déjà pris des initiatives pour la mise en oeuvre de toutes les recommandations de la Conférence de Beijing. Le Myanmar a créé un Comité national pour la promotion de la femme, qui a vu le jour le 3 juillet 1996. A partir du Plan d'action national élaboré par ce Comité, un plan de directives pour l'avancement des femmes a été formulé. Une attention particulière a été accordée dans ce cadre à la condition des femmes vivant dans les zones frontalières rurales. Notre pays, a continué le délégué, met d'autre part en oeuvre, grâce aux agences des Nations Unies comme l'UNICEF, le PNUD, le HCR, le FNUAP et l'OMS, des programmes vivant à améliorer la qualité de vie des populations féminines et des enfants. Certaines des activités que mène notre Gouvernement dans le cadre de son plan d'action national, couvrent les domaines de l'éducation, de l'information sur la santé sexuelle, de l'ouverture de services sociaux et de maternités et de l'immunisation des enfants. Du fait des résultats positifs qu'il a permis d'obtenir, ce Plan a reçu de l'OMS une contribution exceptionnelle en reconnaissance du développement des soins de santé primaires qu'il a permis.

M. MORDECHAY LEWY (Israël) a indiqué que depuis sa création, il y a 40 ans, le Centre international de formation a créé une branche pour l'émancipation de la femme qui a permis la formation de quelque 8 600 femmes venant de 141 pays. La politique de développement des ressources humaines porte sur trois domaines : l'organisation et le développement de la communauté, l'éducation précoce des enfants et la gestion de projets générateurs de revenus. De l'avis du représentant, les femmes ne pourront jouir de l'égalité avec les hommes qu'au moment où les responsabilités relatives à l'éducation des enfants seront partagées par la communauté, que le travail productif des femmes suffira à assurer leur indépendance, et que la place des femmes à des postes d'influence et dans le processus de prise de décisions sera assurée aux niveaux local et national.

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