En cours au Siège de l'ONU

AG/EF/275

L'ABSENCE DE RESSOURCES FINANCIERES IDENTIFIEE COMME CAUSE PRINCIPALE DE L'INEFFICACITE DE LA CONVENTION SUR LA LUTTE CONTRE LA DESERTIFICATION

25 octobre 1999


Communiqué de Presse
AG/EF/275


L'ABSENCE DE RESSOURCES FINANCIERES IDENTIFIEE COMME CAUSE PRINCIPALE DE L'INEFFICACITE DE LA CONVENTION SUR LA LUTTE CONTRE LA DESERTIFICATION

19991025

L'examen du lien entre environnement et développement durable que la Commission économique et financière (Deuxième Commission) a poursuivi cet après-midi, a permis aux délégations comme le Sénégal de déplorer les sérieux blocages qui continuent d'entraver le bon fonctionnement de la Convention sur la lutte contre la désertification. Les délégations ont dénoncé les retards dans l'opérationnalisation du Mécanisme mondial de mobilisation des ressources et dans la stratégie à moyen terme du Secrétariat de la Convention ainsi que le caractère modeste du budget de ce Secrétariat. Des délégations ont imputé cette situation au fait que certains Etats Parties ont des réticences à donner à la Convention le même ordre de priorité que les autres Conventions de la génération de Rio. A cet égard, de nombreuses délégations ont souligné le caractère prioritaire de la Convention sur les changements climatiques, en particulier du Protocole de Kyoto de 1997. La République de Corée a, par exemple, insisté sur la nécessité pour les pays industrialisés de se tenir à leurs engagements relatifs à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, en arguant que la question liée au partage du fardeau avec les pays en développement ne pourra être abordée que lorsque les 37 pays visés dans l'Annexe I du Protocole de Kyoto auront réduit de 5% leurs émissions d'ici l'an 2008, comme prévu.

L'Observateur de la Suisse a indiqué que son pays vient d'adopter une loi sur les émissions de dioxine de carbone qui prévoit une réduction de 10% en 2010 par rapport au niveau de 1990. Les mesures prises par la Suisse n'ont pas empêché le Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, M. Nitin Desai, d'indiquer qu'au rythme où vont les choses, les objectifs fixés par le Protocole de Kyoto ne seront pas réalisés en espérant que la Cinquième Conférence des Etats Parties qui a entamé ses travaux cette semaine à Bonn préparera l'entrée en vigueur du Protocole. Soulignant que les changements climatiques affectent surtout les petits Etats insulaires en développement, M. Desai a appelé à un appui accru à la mise en oeuvre du Programme d'action de la Barbade notamment par la fourniture de ressources financières dont l'Aide publique au développement, le transfert de technologie écologiquement saine, et le renforcement des capacités en matière de ressources humaines et d'infrastructures.

(à suivre - 1a) - 1a - AG/EG/275 25 octobre 1999

La Commission a été saisie de projets de résolution relatifs à la coopération économique et technique entre pays en développement et à la coopération entre l'ONU et la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), présentés respectivement par le Guyana (au nom du Groupe des 77 et de la Chine) et le Mozambique (au nom des pays membres de la SADC). Présentant pour sa part le projet de résolution relatif à la conservation et à la gestion durable des écosystèmes forestiers de l'Afrique centrale, le représentant du Cameroun a indiqué que l'Afrique centrale avec ses 210 millions d'hectares est après l'Amazonie, le plus grand massif forestier d'un seul tenant au monde, renfermant près de 45% de la biodiversité de la planète. Les chefs d'Etat de la région se sont engagés à classer 30% de leurs territoires respectifs en aires protégées en dépit du fait que les économies des pays concernés repose presque exclusivement sur l'exploitation forestière et minière, la production agricole et pastorale.

Les représentants des pays suivants ont pris part au débat: Iles Salomon, Philippines, Kenya, Israël, Canada, Nouvelle-Zélande, Fidji, Trinité- et-Tobago, République de Corée, Afrique du Sud, Qatar et Singapour. Les représentants du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), et du Fonds international de développement agricole (FIDA) ont pris la parole.

La Commission poursuivra ses travaux demain mardi 26 octobre à 10 heures.

ENVIRONNEMENT ET DEVELOPPEMENT DURABLE

Présentation du projet de résolution

La Commission a été saisie d'un projet de résolution intitulé La conservation et la gestion durable des écosystèmes forestiers de l'Afrique centrale (A/C.2/54/L.7) et tel qu'oralement amendé aux termes duquel l'Assemblée générale déciderait de créer un fonds fiduciaire pour soutenir de manière durable les pays de l'Afrique centrale dans leurs efforts d'aménagement, de conservation et de recherche sur les écosystèmes forestiers.

ACTIVITES OPERATIONNELLES DE DEVELOPPEMENT

Coopération économique et technique entre pays en développement

La Commission a été saisie d'un projet de résolution intitulé Coopération entre l'Organisation des Nations Unies et la Communauté de développement de l'Afrique australe (A/C.2/54/L.6) aux termes duquel l'Assemblée générale engagerait l'Organisation des Nations Unies, les organismes qui lui sont liés et la communauté internationale à aider la Communauté et à appuyer ses efforts de déminage. Elle engagerait aussi l'Organisation des Nations Unies, les organismes qui lui sont reliés et la communauté internationale à fournir à la Communauté les ressources voulues pour appliquer les programmes et décisions adoptés par différentes conférences mondiales des Nations Unies. L'Assemblée engagerait la communauté internationale à appuyer les mesures prises par la Communauté pour combattre la pandémie du virus de l'immunodéficience humaine/syndrome d'immunodéficience acquise (VIH/sida). Elle engagerait également la communauté internationale et les organismes des Nations Unies à continuer de fournir aux pays de la Communauté où un processus de reconstruction nationale est en cours l'assistance dont ils ont besoin pour étayer leurs efforts de démocratisation et appuyer leurs programmes nationaux de développement.

L'Assemblée générale engagerait la communauté internationale à appliquer toutes les résolutions du Conseil de sécurité sur l'Angola qui imposent des sanctions contre l'UNITA et qui, jointes à d'autres efforts en la matière, contribueraient au rétablissement de la paix et faciliteraient le processus de relèvement et de reconstruction de l'économie angolaise. Elle demanderait à la communauté internationale, en particulier à l'Organisation des Nations Unies, de s'acquitter des responsabilités qui lui incombent s'agissant de maintenir la paix et la stabilité en République démocratique du Congo.

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L'Assemblée demanderait aussi à la communauté internationale d'envisager d'appuyer la création de zones économiques spéciales et de couloirs de développement dans la Communauté, avec la participation active du secteur privé. L'Assemblée prierait également le Secrétaire général de lui rendre compte à sa cinquante-sixième session de l'Application de la présente résolution.

La Commission a également été saisie d'un projet de résolution intitulé Coopération économique et technique entre pays en développement (A/C.2/54/L.5) et tel qu'oralement amendé aux termes duquel l'Assemblée générale rappellerait que la coopération Sud-Sud ne remplace pas la coopération Nord-Sud mais la complète et souligne à cet égard la nécessité d'encourager efficacement entre autres la coopération triangulaire de façon à faciliter la mise en oeuvre des programmes et projets visant à la coopération Sud-Sud. L'Assemblée se féliciterait de l'heureuse issue du deuxième cycle de négociations portant sur le système global de préférences commerciales entre pays en développement et invite les pays participants à joindre leurs efforts pour approfondir, faire avancer et élargir ce système global de façon à en accroître les effets.

L'Assemblée générale demanderait à tous les gouvernements et à tous les organismes compétents des Nations Unies ainsi qu'aux institutions financières multilatérales et régionales d'accroître les ressources allouées à la coopération économique et technique entre pays en développement et d'identifier les nouvelles modalités de financement pour promouvoir la coopération Sud-Sud, comme la coopération triangulaire et le financement par le secteur privé. Elle soulignerait dans ce contexte que la coopération Sud- Sud en science et en technologie ne remplace pas les transferts traditionnels de technologies Nord-Sud mais les complète.

L'Assemblée générale confirmerait l'invitation adressée à la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement et au Groupe spécial de la coopération technique entre pays en développement ainsi qu'aux autres organisations compétentes de s'employer conjointement à formuler des recommandations concrètes concernant la mise en oeuvre et le suivi du Programme d'action de Caracas en tant que mécanisme important de la coopération économique entre pays en développement, la mise en oeuvre et le suivi de la Déclaration et du Plan d'action de San José adoptés par le Groupe des 77 à la Conférence Sud-Sud sur le commerce, l'investissement et les finances de même que la Déclaration de Bali sur la coopération économique régionale et sous-régionale entre pays en développement et le Plan d'action de Bali sur la coopération économique régionale et sous-régionale entre pays en développement adoptés par la Conférence de haut niveau sur la coopération régionale et sous-régionale du Groupe des 77 qui s'est tenue à Bali (Indonésie) du 2 au 5 décembre 1998 dans le cadre de la coopération Sud-Sud;

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L'Assemblée demanderait aux organismes du système des Nations Unies de prendre les mesures appropriées pour que la coopération technique entre pays en développement soit mieux prise en considération dans leurs programmes. Elle demanderait à nouveau à l'Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement de faire en sorte que le Groupe spécial de la coopération technique entre pays en développement demeure une entité distincte et que son programme soit convenablement financé eu égard à l'ampleur de son mandat et aux responsabilités qu'il assume.

Déclaration liminaire

M. NITIN DESAI, Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, a évoqué la mise en oeuvre de la Convention-cadre sur les changements climatiques soulignant que cette Convention a été le résultat le plus marquant du processus de Rio. M. Desai a estimé que des progrès importants ont été faits lors de la conclusion du Protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il a toutefois indiqué que les tendances actuelles montrent que les pays industrialisés, à qui il a été demandé de réduire les émissions de 5% d'ici l'an 2008, ne pourront pas réaliser les objectifs fixés. La 5ème session de la Conférence des Parties qui se déroulent actuellement à Bonn, a poursuivi M. Desai, vise à préparer la 6ème session qui devrait se pencher sur les stratégies d'une mise en oeuvre plus avant du Protocole de Kyoto. Si ces modalités de mise en oeuvre ne sont pas clairement établies, l'objectif ultime du Protocole risque d'être compromis. Les changements climatiques, qui touchent particulièrement les petits Etats insulaires en développement, ont conduit à une prise de conscience accrue de la situation de ces pays. Beaucoup a été fait pour assurer le développement durable de ces petits Etats insulaires mais l'appui international en matière de financement et de transfert de technologie se fait toujours attendre. Il est temps de prendre du recul et de se demander si l'ensemble du processus de Rio répond aux attentes. La Commission du développement durable notamment a fait beaucoup mais il faut se demander si aujourd'hui l'on assiste à une simple multiplication de processus intergouvernementaux ou à une véritable définition de stratégies réalisables. Il est temps d'analyser en toute franchise la mise en oeuvre de toutes les mesures visées par le programme d'action de Rio et de le faire dès maintenant pour mieux se préparer au processus Rio plus 10 et y être mieux préparé qu'au cours de Rio plus 5.

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Débat général

M. IBRA DEGUENE KA (Sénégal) a dit que les Etats Membres ont pu observer les avancées faites dans la mise en oeuvre de la Convention sur la lutte contre la désertification lors des Conférences des Etats-parties qui se sont tenues à Rome et à Dakar. Le renforcement de la Convention, la mise en place de son mécanisme de mobilisation des ressources, et l'installation de son siège à Bonn sont des signes manifestes de sa vitalité. Mais des obstacles continuent, du fait de certains Etats Parties, de s'opposer à la considération de cette Convention au même titre que toutes celles qui font partie de l'ensemble de textes adoptés dans la lignée de l'esprit du Sommet de la terre de Rio. La délégation du Sénégal tient à rappeler que la dimension globale et intégrée de la sauvegarde de l'environnement est fondamentalement incompatible avec une approche sélective des problèmes à résoudre. Les liens de cause à effet entre les changements climatiques, la diversité biologique et les phénomènes de sécheresse et de désertification appellent une action à tous les niveaux pour redresser les tendances négatives affectant notre quête commune d'un développement durable, a poursuivi le délégué. Le Sénégal a mis en place un plan d'action qui prend en compte plusieurs aspects de la lutte contre la désertification: l'éducation sur les questions liées à l'environnement, et des actions en soutient de la formation en matière agricole, forestière, de reboisement, d'énergie et d'hydraulique.

M. JEREMIAH MANELE (Iles Salomon) a souhaité que la communauté internationale reconnaisse la situation particulière des petits Etats insulaires en développement et qu'en conséquence, la mise en oeuvre du Programme d'action de la Barbade tienne compte de la vulnérabilité économique et de la fragilité écologique de ces Etats ainsi que de leurs ressources limitées. L'Aide publique au développement, a dit le représentant, doit se diriger vers les activités de renforcement des capacités en matière d'infrastructure et de ressources humaines. La réunion, au début de l'année entre les représentants des petits Etats insulaires en développement et des donateurs, a été une étape dans la bonne direction. Les propositions qui y ont été faites et les projets qui y ont été présentés se fondent sur les stratégies et plans nationaux et régionaux visant à mettre en oeuvre le programme d'action. Ces propositions fournissent une base de coopération pratique entre les petits Etats insulaires et la communauté internationale. Soulignant l'importance qu'il y a à aider les petits Etats insulaires en développement à tirer parti des opportunités de la mondialisation et à atténuer son impact négatif, le représentant a mis l'accent sur le rôle des Nations Unies et des autres institutions internationales dans la promotion d'une gouvernance plus forte de la mondialisation. L'action internationale doit viser à faciliter la diversification économique, assurer l'accès aux marchés, stabiliser les prix des produits de base et renverser le déclin des flux d'aide publique au développement.

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M. LIBRAN N. CABACTULAN (Philippines) a indiqué que son pays a participé activement aux négociations qui, il faut l'espérer, aboutiront à l'adoption d'un protocole sur la biosécurité. Tout en convenant que les organismes génétiquement modifiés ont un énorme potentiel en matière de production et de sécurité alimentaires, le représentant a jugé essentiel que la communauté internationale procède avec prudence et dans les limites de principes généralement acceptés afin que l'environnement, en particulier la santé humaine, ne soit pas compromise. Il est également essentiel que les technologies pertinentes soient largement partagées afin que les pays en développement puissent également accroître leur production alimentaire et autres produits agricoles. Venant à la Convention sur les changements climatiques, le représentant a invité les pays développés à prendre des mesures urgentes pour respecter les engagements pris en vertu du Protocole de Kyoto. Les pays en développement doivent recevoir un appui adéquat en termes de ressources et de savoir-faire afin qu'ils soient également en mesure de remplir leurs obligations en vertu de la Convention-cadre, a dit le représentant. S'agissant de la Convention sur la lutte contre la désertification, le représentant a commenté le paragraphe 18 du rapport pertinent du Secrétaire général qui indique que le Secrétariat des Nations Unies prévoit de fournir, moyennant remboursement, des services de conférence aux sessions de la Conférence des Parties à la Convention durant l'exercice biennal 2000-2001, à moins que l'Assemblée générale ne décide de faire sienne la décision de la Conférence lui demandant de financer au moyen du budget ordinaire de l'ONU les dépenses engagées au titre des services de conférence. Le représentant a dit comprendre que l'Assemblée générale doit au préalable se prononcer sur la proposition du Secrétaire général. Dans ces conditions, le représentant a rappelé que seule la Cinquième Commission - Commission administrative et budgétaire - est habilitée à traiter des questions liées au budget de l'ONU. La Deuxième Commission peut décider du mérite d'une action mais la décision finale sur les incidences financières appartient à la Cinquième Commission, a souligné le représentant.

M. JOHN K.A. KOECH (Kenya), soulignant que la désertification affecte 80% de son pays et 8 à 10 millions de personnes, s'est déclaré préoccupé par le fonctionnement peu efficace des mécanismes de financement des programmes en la matière. Si le représentant a convenu que des efforts louables avaient été déployés, il a toutefois lancé un appel aux pays développés pour qu'ils fassent preuve davantage d'engagement et remplissent les obligations acceptées en vertu de la Convention sur la lutte contre la désertification. Tout en se félicitant des activités du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) et de la signature du Mémorandum d'accord entre la Facilité mondiale pour la protection de l'environnement de la Banque mondiale et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le représentant a estimé que ces activités n'ont que peu d'impact sur les problèmes liés à la désertification.

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Il a donc lancé un appel au PNUE et aux autres institutions multinationales pour qu'ils explorent de nouvelles voies de financement. De même le Mécanisme mondial qui est sensé mobiliser des ressources financières n'est toujours pas opérationnel et a peu d'impact sur la mise en oeuvre des projets de lutte contre la désertification, a souligné le représentant.

Il faut tout mettre en oeuvre pour rendre plus efficace le Mécanisme et restructurer la Facilité mondiale pour la protection de l'environnement pour qu'elle accroisse ses ressources aux fins du développement durable. Venant à la Convention sur la diversité biologique, le représentant s'est félicité de la décision de la Conférence des Parties de tenir la prochaine réunion à Nairobi en mai 2000. Il a mis l'accent sur les problèmes financiers qui touchent la mise en oeuvre des activités en la matière et sur les problèmes liés aux aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce. Pour le représentant, il faut que la Convention appuie véritablement le rôle des communautés locales et indigènes dans la préservation de l'environnement et l'utilisation durable de la diversité biologique. Il a appelé à une conclusion rapide des négociations sur le protocole relatif à la biosécurité qui doit tenir compte des aspects liés à la protection de l'environnement et à la santé humaine.

M. ZVI GABAY (Israël) a dit que la Convention sur la diversité biologique est la première Convention internationale qui affirme que la sauvegarde de la biodiversité est de la responsabilité de tous les Etats et de tous les peuples, et fait partie de tout concept de développement durable. De plus, les ramifications de cette Convention ont un impact sur les marchés mondiaux sous la forme d'accords internationaux sur le commerce et les biotechnologies, de l'accès aux ressources génétiques, du développement de produits agricoles, de l'usage de ressources naturelles et de la réhabilitation des systèmes écologiques. Israël a ratifié cette Convention au mois d'août 1995. En tant que pays développé sur les plans de la science et de la technologie (y compris l'application des lois, la gestion des ressources et la recherche), Israël veut prendre part à la mise en oeuvre de cette Convention. Notre pays a d'autre part intégré dans ses programmes de développement durable un certain nombre de mesures comprenant le développement des terres arides à travers la conservation de la biodiversité et des mesures liées au développement de ces terres à travers le reboisement et le développement de l'énergie solaire. C'est dans ce cadre que notre pays a abrité le séminaire du PNUD sur les synergies entre les Conventions de Rio, qui a eu lieu en 1997 dans le désert du Neguev. L'approche du Programme international sur les récoltes en terres arides part du constat que la première force de développement dans l'histoire de l'agriculture est celle du transfert de plantes et de germes entre différentes régions du monde.

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Les efforts de lutte contre la désertification sont soutenus au Moyen- Orient par la Banque mondiale, et la recherche et le développement se déroulent à travers les efforts concertés de la Tunisie, de l'Egypte, de la Jordanie, de l'Autorité palestinienne et d'Israël. Les projets sont promus grâce à un échange régulier de visites et d'échanges d'informations sous l'égide de programmes de soutien régionaux soutenus par la Suisse. Israël manifeste, à travers ces activités, sa volonté d'entretenir des relations amicales avec tous ses voisins.

M. DENIS CHOUINARD (Canada) a déclaré qu'un accord solide et juridiquement contraignant sur les forêts reposant sur les principes relatifs aux forêts établis à Rio est la meilleure façon de mobiliser et de canaliser la volonté politique nécessaire pour répondre de façon complète et efficace aux problèmes qui menacent les forêts du monde. Dans quelques mois, la 8ème session de la Commission du développement durable devra prendre une décision sur la question et elle devra s'appuyer sur les recommandations du forum intergouvernemental sur les forêts qui tiendra sa 4ème et dernière session en février 2000 à New York. Des réunions régionales sur les forêts ont eu lieu cette année, au cours desquelles différents pays concernés par la conservation forestière ont pu faire connaître leur point de vue dans la perspective de la discussion de l'instrument juridique contraignant qui devrait en réguler l'exploitation et le conservation. Ces réunions ont eu lieu en Malaisie, au Zimbabwe, en Espagne, en Argentine, en Turquie, en Equateur et au Cameroun.

Concernant la question du commerce et de l'environnement, le Canada considère qu'il est essentiel d'intégrer les réflexions liées à ces domaines en vue de formuler des politiques et d'encourager la coordination entre les ministères domestiques du Commerce et de l'environnement pour faire face aux défis que pose la diversité de ces questions dans les forums tant commerciaux qu'écologiques. Des politiques commerciales et environnementales qui se renforcent mutuellement sont essentielles afin de garantir que le nouveau cycle des négociations de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) et les actions conduites par l'ONU contribuent à la réalisation du développement durable. Le Canada appuie une coopération et une coordination renforcées entre le Programme des Nations Unies pour l'environnement et l'OMC. Il serait utile que l'OMC et le PNUE oeuvrent ensemble à développer un cadre permettant de clarifier les relations entre les accords environnementaux multilatéraux et l'OMC.

M. GRANT ROBERTSON (Nouvelle-Zélande) a dit que son pays soutient des approches globales dans le domaine de la promotion du développement durable, et est en faveur de la mise en oeuvre complète des termes du Plan Action 21. Bien qu'éloignée des grandes concentrations de population mondiale, la Nouvelle-Zélande est prête à contribuer à la solution de tous les grands problèmes qui ont un impact sur la vie des populations de la planète.

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La 7ème session de la Commission du développement durable, qui s'est tenue au mois d'avril dernier, a fait un certain nombre de recommandations qui donnent une nouvelle ligne directrice aux modalités de mise en oeuvre d'Action 21 et aux perspectives du développement durable. Une des réussites de cette session a été la proposition de développer un processus consultatif en vue de faciliter la considération des questions liées à la préservation des océans par le système de l'ONU. Une résolution sur la question sera examinée cette année par l'Assemblée générale, et nous la soutenons totalement. Concernant les questions liées à la sécurité des petits Etats insulaires, la Nouvelle- Zélande pense que tous les Etats Membres doivent s'engager à appliquer, le plus rapidement et le plus entièrement possible, le Programme d'action de la Barbade. Notre pays pense, d'autre part, que des indicateurs de vulnérabilité appropriés devraient être mis en place et inclus dans les critères présidant à l'établissement de la liste des pays les moins avancés. Les pays développés doivent prendre les devants en ce qui concerne la lutte contre les changements climatiques. Car, comme contenu dans la Déclaration des dirigeants des pays du Forum du Pacifique Sud: "Il y a un besoin urgent d'initier un processus de participation plus large en faveur de la limitation et de la réduction des émissions de gaz à effet de serre, certains pays en développement de taille et d'importance significatives devant prendre des engagements qui respectent leurs spécificités nationales et leurs besoins de développement".

M. JONE DRAUNIMASI (Fidji) a estimé que beaucoup reste à faire pour garantir la pleine mise en oeuvre du Programme d'action de la Barbade tout en soulignant qu'il serait illusoire de croire que les petits Etats insulaires peuvent réaliser un développement durable sans l'assistance du système des Nations Unies et celle de la communauté internationale. Pour le représentant, la réalisation du développement durable passe par le commerce, l'investissement et le développement des entreprises. Or en l'absence d'un accès équitable aux marchés mondialisés et de traitements préférentiels, les efforts des petits Etats insulaires en développement semblent compromis. C'est la raison pour laquelle ces Etats attachent une importance particulière à l'Aide publique au développement. Le représentant a lancé un appel à la communauté internationale pour qu'elle agisse conformément aux Accords conclus à la Barbade, il y a cinq ans. Sinon, a-t-il dit, il sera permis de craindre l'élargissement du fossé entre les promesses et les actions de la communauté internationale, en particulier les pays développés. Il sera permis de craindre que le concept de partenariat n'est pas et ne sera jamais une réalité. Les petits Etats insulaires en développement ont fait leur part du travail et il appartient aux pays développés de se joindre à ces efforts pour garantir à la 54ème session de l'Assemblée générale une issue positive.

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Mme ROSLYN KHAN-CUMMINGS (Trinité-et-Tobago) a déclaré que son pays est pleinement engagé dans la mise en oeuvre du Programme d'action de la Barbade sur le développement et la sécurité environnementale des petits Etats insulaires. Trinité-et-Tobago a mis en place un cadre national de stratégie du développement qui renferme un plan d'action intégré pour atteindre les objectifs fixés à la Barbade. Nous sommes confiants d'autre part, que l'Organisation des Nations Unies et ses Etats Membres accorderont toute l'attention qu'ils méritent aux problèmes que rencontrent les petits Etats insulaires. La mer des Caraïbes possède une biodiversité qui est unique au monde, et son écosystème est fragile. C'est au vu de son importance pour le bien-être de leurs populations que les chefs d'Etat et de gouvernement des Caraïbes, réunis à Port-of-Spain en juillet 1999, ont accepté la proposition de faire de la mer des Caraïbes une zone spéciale dans le contexte de la promotion du développement durable. Nous attendons des travaux de cette Commission qu'ils reconnaissent la fragilité et la nature unique de la mer des Caraïbes et son importance pour les pays dont elle assure la survie. Nous pensons qu'une attention immédiate devra être, d'autre part, donnée à des questions urgentes qui nous touchent et touchent beaucoup de petits pays en développement. Ce sont les questions de la pauvreté, de la lutte contre les drogues illicites, de la criminalité, et de l'expansion de la pandémie du sida. Ces questions absorbent toutes les ressources de nos pays et constituent des obstacles à nos efforts en vue d'atteindre un niveau de développement soutenable et durable.

M. JONGSOO YOON (République de Corée) a rappelé que, confrontée aux changements sans précédent apporté au climat par les émissions de gaz à effet de serre, la communauté internationale a pris des mesures importantes en adoptant la Convention-cadre sur les changements climatiques et en particulier le Protocole de Kyoto. Etant donné l'impact réel de ces deux instruments sur les activités industrielles et le développement économique, leur modi operandi a très vite fait l'objet de controverses parmi les différents secteurs industriels et entre le Nord et le Sud. L'on ne soulignera jamais assez, a dit le représentant, l'importance du Protocole de Kyoto qui oblige les pays industrialisés à respecter les objectifs, définis dans le temps, de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les questions liées au partage de ce fardeau et à la participation des pays en développement ne pourront être abordées que lorsque les pays industrialisés auront respecté, en toute bonne foi, leurs engagements tels que définis dans le Protocole. La tâche la plus urgente actuellement consiste à élaborer les modalités de mise en oeuvre des Mécanismes de Kyoto tel le Mécanisme de développement propre, la Mise en oeuvre conjointe ou encore les échanges d'émissions. La biotechnologie, a poursuivi le représentant, est une arme à double tranchant. D'une part, elle offre des opportunités nouvelles en matière de développement et de diminution de la pauvreté, de l'autre, elle peut poser des risques mortels à l'environnement et à la santé humaine.

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Dans ce contexte, il est regrettable qu'un consensus n'ait pas été réalisé en février dernier sur l'adoption d'un protocole relatif aux risques des biotechnologies, a dit le représentant avant d'émettre le voeu que la réunion extraordinaire de la Conférence des Etats Parties, qui doit reprendre à Montréal en janvier prochain, permettra de réaliser des progrès en la matière.

M. CHRIS C. BADENHORST (Afrique du Sud) a déclaré que la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification est d'une importance majeure pour l'Afrique du Sud et le continent africain. L'Afrique possède les plus grandes étendues mondiales de zones arides, qui couvrent environ 65% des terres du continent. Presque 50% de la superficie de l'Afrique du Sud sont menacés par la désertification. Il est essentiel que les gouvernements des pays développés respectent les engagements qu'ils ont pris concernant des versements volontaires de ressources à la Facilité pour l'environnement mondial (GEF) en vue de faciliter la mise en oeuvre de la Convention. L'Afrique australe est particulièrement vulnérable aux impacts des changements climatiques et du réchauffement de la planète. Les sécheresses qui se multiplient ont des effets négatifs sur le développement de la région, et menacent les efforts déployés en vue du développement durable. Concernant la Convention sur la biodiversité, nous soutenons la conclusion d'un Protocole sur la sécurité biologique qui protège les pays en développement contre les exportations dangereuses de produits génétiquement modifiés, sans pour autant restreindre le développement des biotechnologies et leur commerce.

Mme KAREN JORGENSEN, Directrice adjointe de la Division pour la gestion durable de l'énergie et de l'environnement du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a indiqué que depuis 1995, 50 pays et sous-régions ont reçu une assistance technique et financière du PNUD pour le développement et la mise en oeuvre de programmes d'action nationaux et sous-régionaux liés à la Convention sur la lutte contre la désertification. Les efforts du PNUD ont également consisté à renforcer la création de Fonds nationaux sur la désertification et d'initiatives thématiques. De nombreux pays contribuent actuellement au Cadre de coopération par pays pour lutter contre la désertification et la pauvreté, a indiqué la représentante. En ce qui concerne le Mécanisme mondial, elle a souligné que le PNUD est disposé à faciliter son travail au niveau des pays par l'établissement de partenariats; à l'aider à mobiliser des ressources au niveau des pays; à appuyer les pays affectés par le développement de programmes susceptibles d'attirer des fonds et faciliter ainsi la tâche du Mécanisme; et à continuer à appuyer le Mécanisme mondial dans le développement de ses opérations. La représentante a souligné la nécessité de faire en sorte que les plans d'action en matière de lutte contre la désertification ne soient pas élaborés de manière distincte mais qu'ils tiennent compte des autres programmes en cours. Il est heureux, a-t-elle constaté, que de nombreux pays aient suivi cette voie.

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La représentante a regretté que les ONG et les organisations communautaires ne participent pas pleinement à ces activités. Elle a attiré l'attention de la Commission sur le caractère inadéquat des contributions versées au Fond d'affectation du PNUD pour la lutte contre la désertification et la sécheresse. S'agissant de la Convention sur la diversité biologique, la représentante a indiqué qu'aujourd'hui 73 pays reçoivent une assistance du PNUD estimée à 14,5 millions de dollars provenant principalement de la Facilité mondiale pour la protection de l'environnement. Le PNUD travaille aussi étroitement avec la Fondation des Nations Unies pour les partenariats internationaux à la formulation de ses stratégies en matière de biodiversité.

M. D. D. C. DON NANJIRA, Organisation météorologique mondiale (OMM), a déclaré qu'un groupe d'organisations du système des Nations Unies a décidé, après les recommandations du plan d'Action 21, de développer un programme sur les climats, qui contient un certain nombre de programmes d'importance prioritaire. Les priorités de ce programme comprennent notamment le besoin de passer en revue et de moderniser les systèmes d'observation climatique et les projets dans ce domaine sous l'angle des Conventions sur les changements climatiques. Il y a ensuite un besoin de mettre en oeuvre et d'améliorer les travaux de la communauté scientifique dans la recherche climatique, et particulièrement sur les phénomènes El Niño et la Niña. L'Organisation météorologique mondiale (OMM) continuera de jouer le rôle de pionnier dans la prédiction de ces phénomènes et participera activement à leur prévention et à la minimisation de leurs conséquences sur la vie des populations. Nous constatons qu'il est nécessaire d'améliorer la coopération interinstitutions pour le développement d'options appropriées et de réponses aux changements climatiques et aux problèmes écologiques qui s'ensuivent. L'OMM insiste sur le rôle critique que doivent jouer les gouvernements nationaux et les institutions comme les services météorologiques nationaux et les services d'hydrologie des Etats Membres dans la mise en oeuvre des Conventions et des autres recommandations des grandes conférences des Nations Unies .

M. JAMAL NASSIR SULTAN AL-BADER (Qatar) a souligné que les difficultés que rencontrent les pays en développement et, en particulier, les pays les moins avancés dans la lutte contre la désertification et la sécheresse en raison des contraintes économiques et de l'impact de la sécheresse sur l'agriculture nécessitent des partenariats et une aide internationale qui leur permettront le transfert de technologie et l'apport de ressources financières adéquates. Le Gouvernement du Qatar s'est appuyé sur les secteurs public et privé pour sensibiliser l'opinion et espère aujourd'hui que la Commission adoptera des recommandations déterminante pour aider les pays en développement et les pays les moins avancés à surmonter les obstacles qu'ils rencontrent. Le représentant a appuyé la décision de la Conférence des parties à la Convention sur la lutte contre la désertification de consacrer une réunion aux pays les moins avancés.

- 13 - AG/EF/275 25 octobre 1999

Mme MONIKA RÜLH BURZI (Observateur de la Suisse) a déclaré que la Suisse s'inquiète du peu de progrès qui a été accompli depuis l'adoption du Protocole de Kyoto sur les émissions de gaz à effet de serre dans l'atmosphère. 179 pays ont signé la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, et la Suisse demande l'entrée en vigueur rapide du Protocole de la Convention. En ce qui le concerne, le Parlement helvétique a adopté une loi sur le Co2 qui en prévoit une réduction de 10% des émissions en l'an 2010 par rapport au niveau qu'elles ont atteint en 1990. Cet objectif doit être réalisés à travers des mesures existantes et des accords volontaires avec l'industrie. Si ces mesures ne suffisent pas, une taxe sur les émissions de Co2 pourra être introduite dès 2004. Concernant la Convention sur la biodiversité, la Suisse plaide pour un instrument efficace qui garantisse que les échanges internationaux d'organismes vivants génétiquement modifiés s'effectuent en toute sécurité. La Suisse voudrait aboutir à la finalisation rapide des négociations relatives au Protocole sur la question lors de la reprise de la Conférence extraordinaire des Etats Parties qui se tiendra en janvier 2000 à Montréal.

Mme VERA WEILL-HALLE, Fonds international de développement agricole (FIDA), a indiqué qu'entre l'adoption, en 1994, de la résolution relative à une action urgente en Afrique et la fin de l'année 1998, le coût total des projets approuvés pour les régions asséchées s'est élevé à 1 517,665 millions de dollars somme à laquelle le FIDA a contribué à hauteur de 497,067 millions. Le FIDA joue un rôle de plus en plus important dans les programmes d'action nationaux qui sont le coeur de la Convention sur la lutte contre la désertification. Par le biais de son programme de prêt, le FIDA a octroyé, chaque année, une somme estimée à 100 millions de dollars pour les investissements des projets relatifs aux programmes d'action nationaux des pays affectés. Le FIDA a également mobilisé des sommes substantielles pour l'octroi de dons nécessaires à la préparation des programmes d'action nationaux. Le Fonds s'emploie, d'autre part, à établir des partenariats stratégiques pour la mise en oeuvre de la Convention. Ainsi le PNUD, la Banque mondiale, la Facilité mondiale pour la protection de l'environnement, le PNUE, la FAO et les banques régionales de développement se sont joints aux travaux du Comité de facilitation qui est un forum d'échanges et d'appui au Mécanisme mondial. En partenariat avec la Banque mondiale, le FIDA a lancé un programme "d'apprentissage accéléré" et signé un Mémorandum d'accords avec la FAO. Reconnaissant le rôle important que peuvent jouer les ONG, le FIDA a fourni une assistance technique sous forme de dons à certaines ONG, par le biais notamment de son Programme de coopération élargie. Institution choisie par la Conférence des Parties pour abriter le Mécanisme mondial, le FIDA se félicite des efforts du Mécanisme pour remplir son mandat. Ainsi le Mécanisme a enregistré des progrès dans l'assistance qu'il apporte dans l'élaboration des programmes nationaux; dans son appui au développement et au financement d'activités en matière de réhabilitation des terres; et dans ses stratégies de mobilisation de ressources additionnelles.

- 14 - AG/EF/275 25 octobre 1999

Mme CATHERINE WONG (Singapour) a reconnu que les petits Etats en développement sont particulièrement vulnérables écologiquement et économiquement. Leurs marchés intérieurs sont petits et ils ne disposent pas suffisamment de ressources et, dans certains cas, sont géographiquement situés dans des régions fragiles et vulnérables aux catastrophes naturelles. Singapour, qui est une petite ville-Etat insulaire, est consciente de sa vulnérabilité et sait que son bien-être est étroitement lié à l'état de son environnement international immédiat. En plus d'être partie à la plupart des Conventions internationales sur les climats, Singapour est partie à la Convention sur la lutte contre la désertification depuis avril 1999 par solidarité avec les pays amis qu'elle a en Afrique. Nous sommes sensibles aux problèmes de pénurie d'eau qui touchent les pays atteints par la désertification, a dit la représentante. Ces soucis nous ont amené à mettre au point un plan de coopération Sud-Sud. Ce plan de 3 ans, le Programme d'assistance technique de Singapour pour un développement durable, a été présenté lors la 19ème session extraordinaire de l'Assemblée général en juin 1997. Son objectif principal est d'aider les pays en développement grâce à des activités de formation dans des domaines liés au développement durable, à la gestion de l'environnement urbain, aux technologies de l'environnement, à la gestion des voiries urbaines et des déchets solides, à la fourniture d'eau potable, à la planification urbaine et aux transports. A ce jour, 1056 officiels en provenance de 81 pays en développement d'Asie, du Pacifique Sud, du Moyen-Orient, d'Amérique latine et des Caraïbes ont bénéficié de cette formation à Singapour.

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