En cours au Siège de l'ONU

AG/EF/268

L'ABSENCE D'UN FINANCEMENT PREVISIBLE ET SOUTENU MET EN PERIL LE BON FONCTIONNEMENT DES ACTIVITES DE DEVELOPPEMENT DES NATIONS UNIES

15 octobre 1999


Communiqué de Presse
AG/EF/268


L'ABSENCE D'UN FINANCEMENT PREVISIBLE ET SOUTENU MET EN PERIL LE BON FONCTIONNEMENT DES ACTIVITES DE DEVELOPPEMENT DES NATIONS UNIES

19991015

Ce sont les Etats membres de l'Organisation des Nations Unies eux-mêmes qui ont chargé l'ONU de promouvoir le développement économique et social de tous les pays, a rappelé le représentant de la Tanzanie devant la Commission économique et financière (Deuxième Commission) qui a achevé, cet après-midi, l'examen des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies. Le représentant de la Tanzanie, comme la majorité des délégations qui se sont exprimées, a donc appelé à la mise à disposition de ressources adéquates aux fins du développement. L'examen des activités opérationnelles de développement a permis aux délégations d'en réaffirmer les principes que sont le multilatéralisme, l'universalité, la neutralité et la non-conditionnalité. Ces activités, ont-elles insisté, doivent également répondre au mieux aux besoins et priorités définis par les pays bénéficiaires eux-mêmes. Pour le représentant du Sénégal, les activités opérationnelles de développement se trouvent à la croisée des chemins en raison notamment de l'augmentation du nombre de bénéficiaires; de la grande diversité des domaines d'intervention; et surtout de la baisse des ressources financières. Faisant écho à cette dernière question, de nombreuses délégations se sont déclarées étonnées de voir que malgré les réformes apportées au système de développement des Nations Unies, la question des ressources reste toujours vivace. Les efforts de coordination matérialisés par la création de la Maison des Nations Unies, du Plan-cadre des Nations Unies pour le développement ou encore des bilans communs de pays, n'ont apparemment pas réussi à rassurer la communauté des donateurs.

Des appels ont été lancés pour consolider la base financière des fonds et programmes des Nations Unies actifs dans le développement et notamment du PNUD qui, avec d'autres, vient d'adopter un cadre de financement pluriannuel pour assurer une certaine assisse à ses ressources de base représentant 35% de son budget total. Les délégations ont appelé les donateurs à faire en sorte que le PNUD réalise l'objectif de disposer d'une base financière de 1,1 milliard de dollars. Des appels ont également été faits en faveur du respect de l'objectif consistant à consacrer 0,7% du PNB à l'Aide publique au développement. Les délégations se sont, par ailleurs, félicitées du rapprochement entre les Nations Unies et les institutions de Bretton Woods pour ce qui est des questions de développement. Elles ont toutefois mis en garde contre les risques de chevauchements entre le Plan cadre des Nations Unies pour le développement et le Cadre de développement global de la Banque mondiale.

(à suivre - 1a) - 1a - AG/EF/268 15 octobre 1999

L'examen de la question de la coopération technique entre pays en développement (CTPD), que la Commission a également achevé cet après-midi, a permis à certaines délégations, comme le Japon, d'identifier ce mécanisme comme le meilleur outil de coopération. L'intégration économique régionale étant considérée comme la clé de l'intégration économique mondiale, les délégations ont souhaité le renforcement de la coopération entre pays en développement. Se félicitant de l'intérêt des pays développés, les délégations des pays en développement les ont invités à y participer davantage, notamment par le mécanisme de coopération triangulaire. Le mécanisme de coopération triangulaire a également été invoqué par les délégations pour demander le renforcement de la coopération technologique. Les délégations se sont promis de réfléchir plus avant à la coopération Sud-Sud au cours du Sommet de haut niveau qui se tiendra à la Havane du 10 au 14 avril 2000.

Les représentants des pays suivants ont pris la parole : Ethiopie; Chine; Cuba; Afrique du sud; Guatemala; Libye; Indonésie; République de Corée; Philippines; Jamaïque; Kenya; Bélarus; Sénégal; Botswana; Namibie; Iran; Colombie; Japon; Venezuela; Madagascar; Haïti; Iraq et Nigéria. Le représentant de l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle s'est également exprimé.

La Commission poursuivra ses travaux mardi 19 octobre à 10 heures.

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ACTIVITES OPERATIONNELLES DE DEVELOPPEMENT

Activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies

Coopération économique et technique entre pays en développement

Débat

M. HUANG XUEQI (Chine) s'est dit convaincu que les activités opérationnelles du système des Nations Unies constituent un canal important d'assistance technique de même qu'elles jouent un rôle irremplaçable dans la réalisation de l'autosuffisance et du développement économique et social. La réforme d'ensemble des Nations Unies doit donc renforcer et non affaiblir le rôle important de l'ONU dans la promotion du développement et de la survie de l'humanité. A cet égard, l'octroi d'un financement adéquat apparaît comme un élément crucial. En l'absence d'un enthousiasme politique réel et de volonté politique, aucune modalité de financement ne contribuera à l'augmentation des ressources. Les ressources de base des activités opérationnelles doivent continuer de provenir des contributions des pays développés, en particulier ceux qui n'assument pas leurs obligations. La communauté internationale a la responsabilité de traduire en action concrète l'enthousiasme et la volonté politique qu'elle manifeste pour les droits de l'homme en contribuant davantage aux activités opérationnelles de développement. Il est tout aussi important que ces activités soient influencées par les besoins des pays récipiendaires. Le Plan-cadre des Nations Unies pour le développement doit être formulé à la fois par le gouvernement concerné et les institutions des Nations Unies.

La coopération Sud-Sud est apparue aux yeux du représentant comme un outil important de renforcement de l'autosuffisance collective des pays en développement puisqu'il promeut le développement économique et facilite le dialogue Nord-Sud. Aujourd'hui, la coopération Sud-Sud continuant de se heurter au manque de ressources, il faut renouveler l'appel au PNUD pour qu'il consacre plus de fonds aux programmes de coopération technique entre pays en développement (CTPD). Il faut déployer davantage d'efforts pour élargir et explorer des moyens novateurs de mobiliser les ressources, par exemple, par une implication plus avant du secteur privé. En termes de coopération Sud-Sud, il faut trouver de nouvelles approches et par exemple, transformer la coopération technique en une coopération technologique. Il est clair cependant que cette coopération ne peut en aucun cas remplacer le transfert de technologie des pays du Nord vers les pays du Sud. Les deux outils pourraient se compléter au contraire et tirer parti des mécanismes de coopération triangulaire.

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Il faudrait également explorer les moyens d'intégrer la CTPD à la coopération économique entre pays en développement. Des efforts doivent être déployés pour encourager la coopération entre les milieux d'affaires et les entreprises. Les institutions économiques et sociales des Nations Unies, les commissions économiques régionales et le Comité de haut niveau sur la CTPD doivent procéder à un réexamen de la CTPD et de la coopération économique entre pays en développement (CEPD) pour formuler des plans d'action pertinents. Le représentant a terminé sa déclaration en disant attendre avec impatience la tenue du Sommet du Sud à la Havane.

M. DANIEL T. TAYE (Ethiopie) a déclaré que son pays qui est l'un des récipiendaires importants des activités opérationnelles des agences de l'ONU, aimerait que les travaux de ces agences soient menés conformément à l'esprit et aux mandats que leur donnent les résolutions de l'Assemblée générale des Nations Unies. Le Gouvernement de l'Ethiopie a mis en place des modalités de mise en oeuvre des programmes d'assistance des Nations Unies sur son territoire, mais le chemin à parcourir reste encore long, en ce qui concerne la propriété de ces programmes par le gouvernement du pays récepteur. Nous pensons qu'une meilleure formulation des directives relatives à l'action des fonds et programmes de l'ONU est indispensable pour éviter le gaspillage de ressources déjà limitées. Ces organismes doivent, en plus, beaucoup plus utiliser les compétences et les expertises locales durant l'exécution des projets. Nous faisons cette remarque au regard du gaspillage dû au recrutement et au paiement excessif d'expatriés et de consultants étrangers sous couvert de soutien aux programmes et projets. Le recrutement de cadres et de personnels nationaux serait moins coûteux, et augmenterait les chances de réussite des programmes exécutés, de même que leur suivi et entretien après réalisation.

Nous considérons avec satisfaction le renforcement de la coopération entre les Nations Unies et les institutions internationales de financement. Le lien entre l'UNDAF et le Cadre de développement intégré de la Banque mondiale est évident. Le partenariat entre ces deux systèmes se fera, nous l'espérons, en faveur de la complémentarité, tout en gardant les avantages comparatifs qu'offre chacune des organisations qui les mettent en oeuvre dans son domaine. Nous sommes, d'autre part, encouragés par le fait que l'UNDAF contribuera à la relance des objectifs arrêtés par la Deuxième conférence internationale de Tokyo pour le développement de l'Afrique (TICAD II) et par l'Initiative de l'ONU pour l'Afrique.

Mme ILEANA NUNEZ MORDOCHE (Cuba) a déclaré que la question relative aux activités opérationnelles de développement reste prioritaire pour les pays en développement. Elle s'est demandé comment peut-on parler de développement quand le droit au développement a été écarté du débat? Comment peut-on parler de développement dans un contexte de déclin de l'APD et de baisse des ressources des fonds et programmes des Nations Unies? s'est demandé la représentante.

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Quel développement chercher lorsque l'on impose des schémas de développement contraires aux préoccupations des pays concernés? s'est-elle interrogée en renouvelant l'opposition catégorique de son pays à toute imposition d'initiatives de développement. La détermination des priorités en matière de développement doit rester la prérogative des Etats bénéficiaires et il ne saurait être question d'intrusion et de réduction du rôle des gouvernements. La tendance actuelle des activités opérationnelles du système des Nations Unies, a poursuivi la représentante, fait craindre le risque que ces activités ne concernent plus que les situations humanitaires d'urgence. Quoi qu'il en soit, les mesures préconisées en ce qui concerne ces activités ne régleront aucun problème tant que celui des ressources aux fins de développement ne sera pas réglé. Même s'il s'agit d'un sujet que beaucoup veulent éviter, il faut pourtant souligner, a dit la représentante, que si la tendance actuelle ne s'inverse pas il ne sera pas possible de redynamiser les activités opérationnelles de développement. Elles sont d'autant plus importantes que le monde néolibéral, qui devait rapprocher les nations, n'a fait qu'exacerber les disparités.- Jamais les inégalités n'ont été aussi grandes puisque seules 20% de la population mondiale contrôle 86% du PIB mondial.

Face à cette réalité, le Sud a besoin du Sud pour faire face aux dangers inhérents à la mondialisation. Il faut donc répéter l'importance de la CTPD pour faire face aux nouveaux défis, parvenir au développement et jouer un rôle dans les mécanismes internationaux de prises de décisions. Depuis l'adoption du Plan d'action de Buenos Aires, les progrès ont montré l'importance de la CTPD même si les résultats sont encore loin de son potentiel en raison de l'insuffisance des ressources et des contributions des donateurs. Les activités de CTPD et de CEPD ont un potentiel exceptionnel et il revient aux Nations Unies de perfectionner le système d'informations sur les capacités des pays en développement. Toutefois, l'expansion de la CTPD et CEPD ne peut remplacer la coopération au développement Nord-Sud. Pour sa part, en dépit de la guerre économique qu'il subit, Cuba a dépêché plusieurs experts dans les domaines de santé, de l'agriculture, de l'éducation et même du sport. Plus de 25 000 médecins cubains ont apporté leur service à 10 pays du tiers- monde. Cuba vient, en outre, d'inaugurer une école latino- américaine de médecine où sont déjà inscrits 2000 étudiants originaires des pays de la région. En Afrique, Cuba participe à la création de facultés de médecine par l'envoi de professeurs et d'enseignants qui offrent leur service gratuitement. En avril de l'an 2000, a conclu la représentante, Cuba accueillera un Sommet du sud et espère que l'esprit de solidarité et de coopération se manifestera parmi les "frères du Sud".

M. MATHE MATTHEWS DISEKO (Afrique du Sud) a déclaré que les pays membres de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) ont fait des progrès notables dans un certain nombre de domaines, notamment celui de la mise en place d'institutions démocratiques.

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La sous-région , d'un autre côté est victime de certains conflits, comme ceux qui se déroulent à l'intérieur de l'Angola et de la République démocratique du Congo. La situation et la sécurité des pays voisins sont affectés par ces guerres. Les pays de la SADC sont aussi affectés par la pandémie du VIH/sida et par d'autres maux. La lutte contre ces épidémies draine une part importante des ressources des pays concernés, qui auraient pu les utiliser à des fins de développement. En vue de faire face au sida, la SADC a adopté une Déclaration et un Plan d'action et de lutte contre la maladie. Les pays de la SADC sont aussi affectés par les mines terrestres antipersonnel. Contre ces armes meurtrières, les gouvernements de la Communauté ont mis en place sous le slogan "Vers une Afrique australe sans mines antipersonnel", un programme sous-régional de déminage qui vient soutenir les efforts déployés par chaque pays au plan national.

Respectant les tendances mondiales, la coopération sous- régionale au niveau de la SADC s'est lancée dans des efforts en vue de lever les barrières douanières et les obstacles à la libre circulation des capitaux, des biens, des services, et des personnes. En l'an 2000 la SADC annoncera un protocole commercial qui supprimera encore plus de barrières commerciales entre les pays membres. Nous pensons donc que les moyens de transformer la SADC de son état de zone sous-développée à celui d'un espace moderne seront élaborés et mis en place.

Mme SILVIA CRISTINA CORADO-CUEVAS (Guatemala) a souhaité que les questions de développement demeurent au coeur des préoccupations des Nations Unies. L'ONU, a-t-elle estimé, est particulièrement bien placée pour contribuer au développement institutionnel, appelé aujourd'hui développement des capacités. C'est bien les faiblesses en la matière qui empêchent les pays en développement de concrétiser leurs idées, a insisté la représentante en se montrant, en conséquence, préoccupée de voir le PNUD aux prises avec des problèmes de financement. Revenant sur le principe selon lequel, l'assistance allouée aux pays doit être proportionnelle au niveau de développement, la représentante a jugé que l'application de ce principe est peut-être allée un peu loin. Les pays à revenu intermédiaire ne reçoivent que 4,5% des ressources de base de l'ensemble des ressources des activités opérationnelles de développement. La représentant a poursuivi en renouvelant son attachement à la coopération Sud-Sud en matière économique et technique qui, a-t-elle dit, permet l'échange d'expérience entre des pays qui connaissent des situations comparables. Elle a reconnu que les pays Sud-Sud sont encore bien loin d'avoir exploré toutes les potentialités des mécanismes concernés. Elle dit la volonté de son pays de partager l'expérience en matière d'intégration économique et souligne, par ailleurs, la nécessité de renforcer la coopération triangulaire. La représentante a mis l'accent sur l'importance des activités opérationnelles de développement qui, par le lien entre développement et paix, contribuent, de manière efficace, à la stabilité et à la consolidation des démocraties.

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M. ALI AL-AUJALI (Jamahiriya arabe libyenne) a déclaré que l'identité spécifique et séparée de l'Unité spéciale pour la coopération technique entre les pays en développement devait être préservée et que cette Unité devrait bénéficier des financements qui lui permettraient de jouer un rôle effectif dans la promotion de la coopération entre pays en développement. La Libye tient à souligner que la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) doit jouer un rôle accru dans la coopération entre pays en développement dans les domaines du commerce, de la finance, des investissements, de la technologie et du développement durable. Les activités opérationnelles de la CNUCED ont apporté des bénéfices directs aux pays en développement et ont servi de moyen d'assimilation de différentes expériences de développement aux niveaux des pays et des régions, contribuant ainsi à la promotion d'approches et de politiques de développement plus amicales au niveau mondial.

Nous sommes extrêmement concernés par l'avenir des activités du PNUD, dont l'importance pour les activités opérationnelles de l'ONU ne peut être ignorée. Pour que les activités du PNUD soient réellement efficaces sur le terrain, il faut qu'elles soient respectueuses des réalités socioéconomiques des pays dans lesquelles elles se déroulent et qu'elles soient conscientes de leur diversité d'expériences et de leurs valeurs culturelles. Si les vues des pays en développement ne sont pas prises en compte à leur juste valeur dans la reformulation des activités du PNUD, alors l'avenir de cette agence, qui est sortie de son mandat, sera mis en question. Les gouvernements des pays en développement doivent être consultés, ou la crédibilité du PNUD sera mise à mal. Les Etats Membres ne se soumettront jamais, d'autre part, aux prises de décision de bureaucrates. Je veux parler ici de la directive adressée aux Représentants résidents, qui leur demande d'inclure des considérations relatives aux droits de l'homme dans les missions qui leur sont confiées. Le Groupe des Nations Unies pour le développement n'a pas à s'immiscer dans les questions de droits de l'homme au niveau des pays, aussi voulons-nous rappeler au Secrétaire général les discussions qui ont lieu sur sa plate-forme de réformes, et au cours desquelles les pays en développement ont fait clairement connaître leur position sur cette question.

M. DJISMUN KASRI (Indonésie) a souligné l'importance de la coopération Sud-Sud qu'il a qualifié de base essentielle à l'autosuffisance nationale et collective et un moyen de promouvoir l'intégration effective des pays en développement dans l'économie mondialisée et leur participation accrue au processus international de prise de décisions économiques. Le représentant a souhaité que la coopération Sud-Sud soit vue comme un complément de la coopération Nord-Sud. Il s'est dit, à cet égard, satisfait de l'intérêt manifesté par un certain nombre de pays donateurs et le recours accru à la coopération triangulaire. Le Sommet de la Havane en l'an 2000 fournira donc l'occasion de définir une vision commune de l'avenir des pays en développement et d'établir un programme d'action susceptible de plaider la cause du développement dans le nouveau millénaire.

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En ce qui concerne la coopération dans le domaine de la technologie, le représentant a fait observer que le Plan d'action de Bali, adopté en 1998 sur la coopération dans les domaines des transports et de la communication, symbolise l'importance que les pays en développement attachent à cette question. Cependant, dans ce domaine beaucoup reste à faire comme il reste beaucoup à faire dans le domaine du commerce, en particulier lorsque l'on compare le volume commercial entre les pays développés et la part commerciale des pays en développement dans le commerce mondial. Le représentant a plaidé pour que les recommandations du Comité de haut niveau sur la CTPD soient pleinement mises en oeuvre.

Commentant les rapports sur la coopération entre l'ONU et les pays de la SADC et sur le rôle de l'UNIFEM, le représentant s'est attardé sur une question qui, selon lui, a un impact certain sur le fonctionnement des activités opérationnelles de développement. Tout en renouvelant son appui à la création d'un cadre de financement pluriannuel pour augmenter les ressources de base de ces activités, le représentant a regretté que le processus de ce cadre ait été compromis. Au lieu de le maintenir jusqu'à la réalisation de son objectif, son cours a été dévié vers des activités secondaires et périphériques, a déploré le représentant. Sur le Plan-cadre des Nations Unies pour le développement, il a souhaité qu'il ne soit pas vu comme le "grand exercice" des fonds et des programmes mais plutôt comme un instrument de coordination dans la mise en oeuvre des différents programmes qui tienne pleinement compte du large éventail des conditions existant sur le terrain.

M. KIM YOUNG-SEOK (République de Corée) a déclaré que l'intégration de la coopération économique à la coopération technique entre pays en développement constitue le préliminaire de toute activité de mise en oeuvre d'une coopération Sud-Sud efficace. A cet égard, les conclusions de la Conférence sur la coopération Sud-Sud dans les domaines commerciaux, financiers et des investissements, qui s'est tenue à San José en 1997, et celles de la Conférence de haut niveau sur la coopération économique Sud-Sud qui s'est tenue à Bali en Indonésie, devraient être portées à la connaissance de tous. Pour tirer le maximum du potentiel du secteur privé en matière de ressources financières et techniques et en matière de savoir-faire, on devrait encourager ce secteur à prendre part aux activités de coopération Sud-Sud. En vue de promouvoir la coopération technique entre pays en développement, le Gouvernement de la République de Corée organisera un forum de haut niveau sur la coopération et la science et la technologie entre pays du Sud du 31 janvier au 3 février 2000. Nous espérons que ce forum aidera à réduire le fossé qui existe entre pays en développement et qu'il apportera des éléments de discussions fructueuses au Sommet du Sud prévu à la Havane en avril 2000.

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Mme ANNA DOMINIQUE COSETENG (Philippines) a souligné la nécessité pour toutes les organisations du système de développement des Nations Unies de concentrer leurs efforts pour répondre au mieux aux priorités identifiées par les pays récipiendaires eux-mêmes. Evoquant la décision de placer le financement des activités opérationnelles de développement sur une base financière prévisible et continue, la représentante a dit attendre avec impatience la tenue de la conférence internationale sur le développement. Elle a dit souhaiter une mise en oeuvre réussie du cadre de financement pluriannuel des activités opérationnelles de développement. Tout en se félicitant de la décision de 12 pays développés d'accroître leurs contributions au PNUD, la représentante a souligné la nécessité pour les pays donateurs d'augmenter les ressources des activités opérationnelles de développement des Nations Unies. Elle a mis l'accent sur le besoin urgent d'accroître graduellement les ressources de base du PNUD jusqu'à la réalisation de l'objectif de 1,1 milliard de dollars. Elle a plaidé pour le respect de l'engagement de 0,7% relatif à l'Aide publique au développement. La représentante a terminé sa déclaration en souhaitant une évaluation de l'impact du Plan-cadre des Nations Unies pour le développement dans le domaine des activités opérationnelles de développement. Elle a ajouté que le succès du Plan-cadre dépendra surtout de sa capacité à laisser l'initiative aux pays récipiendaires eux-mêmes qui doivent avoir leur mot à dire en ce qui concerne les priorités.

Mme PATRICIA DURRANT (Jamaïque) a déclaré que la coopération entre pays du Sud devrait être beaucoup plus orientée vers la réalisation d'objectifs bien définis et l'obtention de résultats concrets. L'Unité chargée du développement et de la promotion de cette coopération devrait davantage assister les petits Etats insulaires à établir un réseau de coopération en matière économique et technique, qui comportera des programmes en matière de biodiversité, de changement climatique, d'énergie, de développement touristique et de commerce. La capacité de partager et d'échanger les informations et les connaissances assurerait à la région des Caraïbes et aux petits Etats insulaires la mise en oeuvre d'actions allant dans le sens de l'exécution du Programme d'action de la Barbade. L'ancien Administrateur du PNUD nous a justement rappelé durant la réunion du Comité de haut niveau, qu'un soutien global devra être apporté à la promotion de la coopération technique entre pays en développement, car ce pont lancé entre nations du Sud pourrait aussi, finalement, être bénéfique à toute la planète. Le Comité de haut niveau a passé en revue le processus de mise en oeuvre du plan d'action de Buenos Aires et a discuté des nouvelles stratégies. Il a reconnu l'importance de la science et de la technologie dans la promotion des modalités de coopération économique et technique entre pays du Sud.

M. ADAM ADAWA (Kenya) s'est dit convaincu que pour répondre au mieux aux plans de développement nationaux, les mécanismes opérationnels des Nations Unies doivent laisser aux entités gouvernementales et communautaires la direction du cadre d'assistance au développement des Nations Unies.

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Passant à la coopération Sud-Sud, le représentant a indiqué qu'elle continue de représenter un espoir pour l'échange des compétences vitales et du savoir-faire entre pays en développement. Il est clair, a-t-il dit, que les blocs économiques sous-régionaux et régionaux constituent la meilleure formule pour relever efficacement les défis de la mondialisation. Les pays de la région, a expliqué le représentant, ont donc concentré leurs efforts et leurs ressources à la pleine réalisation de l'intégration économique aux niveaux sous-régional et régional. En plus du Marché commun des pays d'Afrique de l'Est et de l'Afrique du Sud, qui compte une population de 400 millions de personnes, les pays de la région sont déterminés à renforcer les accords de coopération est-africains (EAC) pour créer une véritable communauté des pays d'Afrique de l'Est. Il s'agit d'établir une communauté de 90 millions de personnes et d'en faire une seule destination d'investissement, de tourisme et de marché. En ce qui concerne l'insécurité et les conflits, des efforts sont déployés, par le biais de l'Autorité intergouvernementale sur le développement (IGAD) et l'Organisation de l'unité africaine (OUA), pour trouver des mécanismes susceptibles d'assurer une paix durable. Dans ce contexte, le représentant s'est dit encouragé par les efforts du G15 visant l'instauration d'un dialogue plus constructif entre le Nord et le Sud pour permettre à toute l'humanité de tirer profit de la mondialisation.

M. SERGEI SHILOVICH (Bélarus) a dit que la mise en place et le renforcement du système des coordonnateurs résidents est un pas en avant dans la recherche de plus d'efficacité dans les travaux des agences opérationnelles de l'ONU en matière de développement. Mais le Bélarus souhaite plus de coordination entre le coordonnateur résident et les autorités du pays hôte. Notre délégation suit avec intérêt le processus de renouvellement des activités du PNUD. Dans plusieurs pays du monde, les tâches de développement ne peuvent se faire sans un apport des agences de l'ONU. Nous remercions dans ce cadre la collaboration apportée par le PNUD au développement du Bélarus. Notre pays soutient le cadre de financement pluriannuel de cet organisme, qui a été discuté et arrêté il y a quelques années. La nécessité d'augmenter les ressources dont disposent les activités opérationnelles de développement de l'ONU, exigent des efforts supplémentaires de la part des pays et des institutions donateurs. Le PNUD dispose d'un immense potentiel de développement comme nous avons pu nous en rendre compte dans notre pays, et beaucoup de gouvernements de notre région, s'inspirant du Bélarus s'intéressent de plus en plus aux activités du PNUD et de l'UNICEF. Nous souhaitons cependant plus de soutien de la part de ses agences, pour nos aider à minimiser les conséquences à long terme de la catastrophe de Tchernobyl, et afin d'aider au développement d'une coopération économique et technique entre les pays en transition et les pays en développement.

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M. IBRA DEGUENE KA (Sénégal) a estimé qu'au delà des divergences de vues sur l'étendue et les priorités de l'action des Nations Unies dans le domaine du développement, les activités opérationnelles de développement se trouvent aujourd'hui à la croisée des chemins. Il a imputé cette situation à l'augmentation du nombre de bénéficiaires et des services demandés à l'ONU; à la grande diversité des domaines d'intervention; aux doubles emplois persistants en dépit des efforts réels de coordination et d'harmonisation sur le terrain; et à la baisse continue des ressources financières. Des innovations comme la Maison des Nations Unies, le Plan-cadre des Nations Unies pour le développement et les bilans communs de pays semblent s'inscrire dans la bonne direction et devraient permettre d'améliorer l'impact d'ensemble des activités opérationnelles, a encore estimé le représentant. S'agissant de la coordination institutionnelle, il a jugé nécessaire de voir dans quelle mesure le Plan-cadre des Nations Unies et le Cadre de développement global de la Banque mondiale pourraient être harmonisés de manière à éviter les chevauchements. Le représentant a réitéré la proposition de son pays de convoquer les assises des Conseils d'administration du PNUD dans un "pays- programme". Une telle possibilité offrirait, l'occasion de rapprocher davantage les organes de supervision et de contrôle des réalités locales en appréciant de visu et in situ les réussites, les limites des activités opérationnelles et leur impact sur les bénéficiaires.

M. Z.J. NTAKHWANA (Botswana) a déclaré que le renforcement des communautés économiques était une part importante de la stratégie globalement définie par le Traité d'Abuja qui vise la création d'une communauté économique africaine. La Communauté de développement des Etats de l'Afrique australe (SADC) est un des blocs économiques qui se mettent en place dans cette perspective. Le redressement économique de l'Afrique dépendra en grande partie de son habileté et de sa capacité à s'intégrer dans l'économie mondiale. La SADC est le véhicule et le moyen à travers lesquels le Botswana peut, comme d'autres petits pays de la région, participer à l'économie internationale. La SADC a pris l'engagement de s'atteler à la lutte contre la pauvreté à travers la mise en place de conditions permettant une meilleure croissance économique et une meilleure distribution des services sociaux de base comme l'éducation, la santé et les infrastructures d'assainissement. Mais ces efforts ne pourront avoir de succès si nos pays continuent à être handicapés par la question de la dette. La dette extérieure est la plus grande contrainte que nous rencontrons sur le plan socioéconomique et, sur cette question, bien que nous apprécions le lancement de l'Initiative en faveur des pays pauvres très endettés, nous pensons que les conditions qui y sont attachées restent trop contraignantes.

M. MARIO GUGLIELMELI (Venezuela) s'est déclaré préoccupé par la diminution des ressources aux fins du développement en soulignant que les ressources de base du PNUD représentent 35% de ses ressources totales. Leur baisse risque donc de compromettre sérieusement l'efficacité du Programme sur le terrain.

- 11 - AG/EF/268 15 octobre 1999

Le représentant a expliqué que la baisse des contributions des pays développés intervient au moment où les contributions des pays en développement n'ont cessé d'augmenter. Le rapport aujourd'hui est de 10 dollars pour les pays développés et de 15 dollars pour les pays en développement. Le représentant en est venu aux mécanismes de coopération Sud-Sud pour s'en féliciter et saluer le prochain Sommet du Sud à la Havane. Il a indiqué que son pays a toujours déployé des efforts inlassables pour contribuer au renforcement de la coopération Sud-Sud. Depuis plus de 20 ans, un programme de coopération pour les Etats Caraïbes fonctionne qui concerne en particulier les domaines de l'agriculture, de la santé et de la formation technique et professionnelle. Depuis presque 20 ans, le Venezuela et le Mexique ont joint leurs efforts pour mettre en oeuvre l'Accord de San Jose. Ainsi des ressources en énergie ont été fournies aux pays d'Amérique centrale et des Caraïbes en plus d'une aide aux projets de développement dessinés par les pays bénéficiaires eux- mêmes. Les activités commerciales et économiques se voient, par ailleurs, intensifiées dans le cadre de la Communauté des nations andines. Pour le représentant, la coopération Sud-Sud est un outil valable qui permettra aux pays en développement de s'intégrer aux marchés mondiaux. Il a plaidé pour une participation accrue de la société civile dans la réalisation des programmes de développement pour, a-t-il dit, leur assurer un impact à long terme et assurer aussi une meilleure utilisation des ressources plutôt rares.

Mme SELMA ASHIPALA-MUSAVYI (Namibie) a associé sa délégation à la déclaration du Groupe des 77 et de la Chine. La Namibie, comme d'autres pays de la région est affectée par le problème des réfugiés, a dit la représentante. Notre pays exprime, sur cette question, sa reconnaissance au Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR) pour l'assistance qu'il nous apporte. Mais nous lançons un appel pressant à la communauté internationale, pour qu'elle donne au HCR les moyens dont il a besoin, notamment pour aider les réfugiés d'Afrique subsaharienne. La SADC, à laquelle appartient la Namibie, déploie de considérables efforts en vue de résoudre les conflits qui affectent la sous-région d'Afrique australe, car la paix créerait le climat dont ont besoin les investisseurs pour aider notre région, dont les potentialités de développement sont considérables. La détermination de la SADC pour le retour à la paix en République démocratique du Congo, dans les Grands Lacs et en Angola, est un signe de son engagement et de sa responsabilité dans la promotion du développement de la région. Mais les taux élevés d'infection du VIH et la prévalence de la maladie du sida ont, pour leur part, des répercussions énormes sur nos capacités économiques, de par les attaques que ces maux portent contre les ressources humaines productives de notre région. La conspiration du silence qui existe autour de la maladie vient aggraver la situation. Aussi les Ministres de la santé de la SADC ont-ils adopté des politiques nationales visant à encourager les victimes du sida à en parler librement. Nous espérons que cette maladie sera dès lors traitée comme le sont, par exemple, la tuberculose ou le paludisme.

- 12 - AG/EF/268 15 octobre 1999

M. ALI ZARIE ZARE (Iran) a déclaré que le Sommet du Sud qui doit se tenir l'année prochaine à Cuba, fournira l'occasion unique de mener une discussion approfondie sur la promotion de la coopération Sud-Sud et ses nouvelles modalités. L'avantage de la coopération Sud-Sud est qu'elle se fonde sur les ressources humaines locales, la technologie endogène et les circonstances similaires, a estimé le représentant. La reconnaissance de la complémentarité entre la coopération Sud-Sud et la coopération Nord-Sud s'accompagnent aujourd'hui de nouvelles initiatives pour une plus grande participation des pays développés à la CTPD. Ainsi un certain nombre d'entre eux a fourni des ressources financières par le biais de la coopération triangulaire, s'est félicité le représentant. Poursuivant sur la question des activités opérationnelles de développement, le représentant a regretté qu'en dépit des réformes entreprises dans ce domaine, les contributions des gouvernements aux ressources de base restent insuffisantes et arrivent tardivement. Il convient, a-t- il dit, de renforcer la volonté politique des pays donateurs pour qu'ils respectent enfin les engagements pris lors des différentes conférences internationales.

M. ANDRES FRANCO (Colombie) a exprimé la satisfaction de sa délégation sur les réformes qui ont pris effet au cours de l'année écoulée au sein du système des Nations Unies, et qui se reflètent de manière concrète à travers les actions concertées menées dans le cadre de l'UNDAF et du Groupe des Nations Unies pour le développement, et sur les nouvelles initiatives prises par les institutions de Bretton Woods en matière de réduction de la dette et de cadre de développement. A cet égard, la Colombie demande que soient observées dans la pratique, les dispositions de la résolution 1999/6 récemment adoptée par le Conseil économique et social sur les avancées faites dans la mise en oeuvre de la résolution 53/192 de l'Assemblée générale. La Colombie note que la diminution de l'Aide publique au développement menace les pays à revenu intermédiaire d'Amérique latine. En fait, les ressources allouées à l'assistance au développement devraient couvrir, dans une large mesure, et en priorité, les besoins des pays les moins développés. Mais, dans le même temps, les indicateurs classant certains pays dans le groupe à revenu intermédiaire n'étant pas justes et fiables, la Colombie, à cause des circonstances internes négatives qu'elle traverse, devra pouvoir bénéficier de conditions de financement plus généreuses que celles qui lui sont faites en ce moment. Des régions de notre pays, a dit le représentant, connaissent des conditions de vie qui sont semblable à celles des pays les moins avancés.

M. HIDEAKI MARUYAMA (Japon) a estimé que l'objectif principal des Nations Unies doit être d'accroître l'impact des activités opérationnelles et leur capacité de répondre aux besoins des pays concernés. Pour ce faire, tous les acteurs du développement, dont les institutions de Bretton Woods, la société civile, les ONG et le secteur privé, doivent prendre des mesures conjointes pour utiliser au mieux leurs avantages comparatifs. De telles mesures doivent se fonder sur des objectifs communs, des indicateurs mesurables et sur une approche orientée vers les résultats.

- 13 - AG/EF/268 15 octobre 1999

Dans ce contexte, les Nations Unies ont un rôle important à jouer dans la coordination des efforts de développement des différents acteurs concernés. Le représentant a estimé qu'en matière d'assistance humanitaire, beaucoup reste à faire. Il a demandé aux Nations Unies de prendre la direction dans ce domaine et de permettre à la communauté internationale de réaliser des progrès tangibles. Les programmes de secours ne peuvent tout simplement pas être retirés et remplacés par une coopération au développement normale. Partant, l'intégration de l'assistance humanitaire à la coopération au développement, à un stade précoce, est essentielle à la réussite des efforts de reconstruction et à une transition progressive vers des activités habituelles. Le représentant a également jugé utile que le système des Nations Unies travaillent, de manière coordonnée, avec les institutions de Bretton Woods, en ce qui concerne en particulier le Cadre de développement global de la Banque mondiale. Venant à la coopération Sud-Sud, le représentant a souhaité qu'elle soit intégrée dans toutes les activités opérationnelles des Nations Unies, qui doivent y recourir comme une des meilleures modalités de coopération. Le représentant a également lancé un appel en faveur du renforcement de la coopération triangulaire. Il a proposé que la question de la coopération triangulaire soit un des thèmes de la 12ème session du Comité de haut niveau sur la CTPD.

M. OROBOLA FASEHUN, Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), a déclaré que la science et la technologie ont fait des avancées incroyables au cours de ce siècle. La connaissance, et les capacités du capital-connaissance, seront la plus grande richesse économique durant le siècle qui s'annonce. L'OMPI a profité du régime international de propriété intellectuelle pour accélérer la circulation des connaissances des pays du Nord vers les pays du Sud . Pendant 30 ans ,nous avons modernisé les bureaux de propriété intellectuelle des pays en développement, a poursuivi le délégué. 90 pays ont ces dernières années, par exemple, reçu de notre organisation des matériels informatiques. L'OMPI utilise d'autre part la "Worldwide Academy" pour vulgariser les connaissances techniques modernes qui, autrement seraient difficilement accessibles aux pays en développement. L'Académie a un site Internet et elle accorde des bourses, 66 à ce jour, à des candidats originaires de pays en développement pour les aider à acquérir les dernières connaissances en matière de propriété intellectuelle . Ceci vise à donner aux pays en développement les moyens de participer au commerce électronique, et à rendre l'information sur la propriété intellectuelle accessible le plus rapidement au grand public. Nous avons également aider la formation d'un personnel qui pourra permettre aux pays en développement de protéger leur propriété intellectuelle.

- 14 - AG/EF/268 15 octobre 1999

M. JEAN DELACROIX BAKONIARIVO (Madagascar) a estimé que les changements intervenus dans les relations économiques internationales du fait de la mondialisation obligent à réaffirmer les objectifs des activités opérationnelles, à savoir la nécessité de préserver et de renforcer le cadre multilatéral de coopération, le respect du concept de l'universalité, la préservation du caractère apolitique, neutre, désintéressé et confessionnel des programmes, et le respect des objectifs prioritaires et des besoins des pays bénéficiaires. Le représentant s'est félicité du renforcement de la collaboration des organismes de développement de Nations Unies avec les institutions financières internationales. La question relative à l'application conjointe des instruments de base de coopération, à savoir le Plan-cadre des Nations Unies et le Cadre global de développement de la Banque mondiale se trouve, à juste titre, au centre des discussions. Il est vrai, a dit le représentant, que l'harmonisation est indispensable à l'unification des approches mais le risque d'une subordination au système financier international en vigueur aurait des conséquences encore plus graves pour l'avenir du système multilatéral de coopération de l'ONU. Le représentant a souligné le besoin d'une assistance technique et financière accrue en faveur des pays en développement. Il a réaffirmé la nécessité d'atteindre les objectifs convenus, notamment celui de 0,7% du PNB et ce afin, de parvenir à une coopération internationale authentique fondée sur les principes de solidarité, d'interdépendance et de partenariat.

M. JEAN MAXIME MURAT (Haïti) a déclaré qu'Haïti, qui est confronté à la pauvreté et au sous-développement, ne pense pas qu'il existe sur ces questions, un modèle unique qui pourrait résoudre les problèmes de tous les Etats, chacun d'eux ayant des particularités qui lui sont propres. Mais nous pensons que la coopération internationale est plus que jamais indispensable, et à cet égard la coopération économique et technique occupe une place importante, car elle contribue au renforcement, à la mise en commun et au partage des capacités humaines, institutionnelles, techniques et financières. Le Gouvernement d'Haïti met un accent particulier à partager les expériences des pays en développement qui ont été confrontés aux mêmes problèmes que lui en matière de lutte contre la pauvreté, d'éradication de certaines maladies et de consolidation des institutions nationales et étatiques. Concernant la rénovation de la coopération Sud-Sud, nous pensons qu'elle implique d'abord que soit créé un Secrétariat formel, pour une meilleure coordination des activités. Notre Gouvernement souhaite ensuite que soient élaborées les modalités bien définies en ce qui concerne la collaboration avec le secteur privé et les ONG, en particulier pour accroître les flux de ressources alloués à la coopération Sud-Sud.

- 15 - AG/EF/268 15 octobre 1999

M. ABDUL MUNIM AL-KADHE (Iraq) a observé que les pays qui souffrent de conditions difficiles en raison des embargos qui leur sont imposés doivent faire face à des obstacles insurmontables dans leurs efforts de promouvoir le rôle des femmes. L'embargo, qui a été imposé il y a neuf ans, a conduit à une forte réduction du rôle des femmes dans la vie publique et réduit leurs acquis scientifiques et professionnels. Les conditions économiques ont, en effet, obligé de nombreuses Iraquiennes à renoncer à leur vie professionnelle. L'impact de cet embargo est particulièrement dangereux pour la santé des femmes, a dit le représentant avant d'indiquer que le Gouvernement iraquien a cependant adopté les lois nécessaires pour garantir l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes. L'Iraq, a-t-il dit, a été parmi les premiers pays à élaborer une stratégie pour la promotion de la femme d'ici à l'an 2005. Toutefois, ses efforts nationaux ne pourront être menés à bien tant que l'embargo économique ne sera pas levé. Tous les efforts de l'Iraq visant à poursuivre son développement économique et social devraient commencer par la levée des sanctions, a insisté le représentant.

M. V. RESHETNIAK (Ukraine) a indiqué que parmi les activités de développement des Nations Unies son pays accorde la priorité aux efforts visant l'éradication de la pauvreté qui s'est aggravée ces deux dernières années à la suite des crises financières. Nous tenons à attirer l'attention de cette Commission sur les rapports relatif au développement humain des pays de la Communauté d'Etats indépendants et à la "transition économique", préparés par le PNUD. Ces documents donne un juste aperçu des processus de développement mis en place dans cette partie du monde, en présentant de façon claire le coût social de la "transition". Les activités du Bureau des Nations Unies en Ukraine méritent toutes nos félicitations, car malgré leurs récentes coupes financières, le PNUD et les autres fonds et programmes de l'ONU ont remporté des succès notables dans notre pays, et nous soutenons les propositions visant à faire du PNUD le pivot de toutes les activités opérationnelles des organes du système de l'ONU.

M. RICHARD T. DOGANI (Tanzanie) a rappelé à la Commission que ce sont les Etats Membres de l'ONU eux-mêmes qui ont fourni aux Nations Unies le mandat de promouvoir le développement économique et social de tous les pays. Il est de notre devoir de fournir l'appui nécessaire qui doit se manifester par la mise à disposition en temps voulu de ressources adéquates et sûres. Passant à la question de la CTPD, le représentant a souhaité voir les efforts aller dans le sens du renforcement des réseaux et des flux d'information; de l'amélioration des points focaux nationaux pour faciliter l'intégration des activités de CTPD; de l'établissement de liens rentables entre les programmes sur le terrain et les institutions chargées de ces programmes; de l'élaboration de modalités pour impliquer davantage le secteur privé dans les programmes de CTPD; et de la mobilisation de ressources adéquates.

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Le représentant s'est dit heureux de la tenue prochaine du Sommet de la Havane qui, a-t-il dit, fournira l'occasion de passer en revue la coopération Sud-Sud au plus haut niveau et donnera la chance d'explorer d'autres domaines potentiels de coopération.

M. AUSTIN PETER OSIO (Nigéria) a dit que son pays s'associe à la déclaration du Groupe des 77 et de la Chine. Le Nigéria se félicite du fait que les pays en développement prennent en charge la maîtrise de la coopération économique et technique entre pays du Sud. Nous avons vu, a poursuivi le délégué, des arrangements triangulaires qui ont confirmé cette tendance, non seulement au niveau des gouvernements mais aussi à celui des entreprises. La sous-région d'Afrique de l'Ouest avance à petit pas, mais sûrement vers une intégration économique viable, et notre pays milite comme l'a dit son Président, pour une véritable intégration de toutes les économies africaines. Il y a beaucoup à apprendre des rencontres interrégionales en Afrique, comme celle qui a eu lieu lors du Sommet de la SADC entre des experts de cette communauté économique et des personnalités de la CEDEAO de l'Afrique de l'Ouest. Le Nigéria aimerait que les modalités de la coopération entre pays en développement soient renforcées grâce à des financements adéquats versées à l'Unité qui s'en occupe. La question de la dette, quant à elle, doit être réglée de telle façon que cette lourde charge n'anéantisse plus toute perspective de développement des pays qui en sont le plus affectés.

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