En cours au Siège de l'ONU

AG/EF/261

L'ALLEGEMENT DE LA DETTE EXTERIEURE DOIT S'INSCRIRE DANS UNE STRATEGIE GLOBALE DE DEVELOPPEMENT POUR REGLER LES PROBLEMES DES PAYS PAUVRES

8 octobre 1999


Communiqué de Presse
AG/EF/261


L'ALLEGEMENT DE LA DETTE EXTERIEURE DOIT S'INSCRIRE DANS UNE STRATEGIE GLOBALE DE DEVELOPPEMENT POUR REGLER LES PROBLEMES DES PAYS PAUVRES

19991008

La Commission économique et financière (Deuxième Commission) a entamé cet après-midi l'examen des questions de politique macroéconomique, en particulier celles de la science et de la technique au service du développement et du lien entre la crise de la dette extérieure et le développement. Prenant la parole au nom du Groupe des 77 et de la Chine, la délégation du Guyana a indiqué que le montant total de la dette due par les pays en développement et par les pays à économie en transition se chiffrait à quelque 2 500 milliards de dollars à la fin de l'année 1998, soit une augmentation de 6% par rapport à l'année 1997, qui avait vu la dette de ces pays s'élever à 2 300 milliards. Pour le Groupe des 77 et la Chine, les mesures d'allégement voire d'annulation de la dette extérieure ne suffiront pas à elles seules à régler les problèmes des pays en développement. Ils ont plaidé pour une stratégie globale qui tienne compte de tous les besoins de ces pays. Pour le Groupe des 77 et la Chine, l'Initiative HIPC en faveur des pays pauvres très endettés, lancée en 1996, représente un pas encourageant vers une approche globale en vue d'alléger ou d'annuler la dette. Toutefois, il est très vite apparu que cette Initiative était trop limitée dans sa portée, comportait un nombre excessif de conditionnalités et restait trop lente dans sa mise en oeuvre pour avoir un impact significatif. Le Groupe des 77 et la Chine se sont donc félicités de la décision prise par le G7 à Cologne d'élargir la portée de l'Initiative - qui concerne maintenant 33 pays au lieu de 22 - et d'accélérer les procédures d'allégement de la dette.

La Finlande, s'exprimant au nom de l'Union européenne, a fait remarquer qu'elle tient à lier ses initiatives d'allégement de la dette des pays pauvres très endettés à des stratégies globales de lutte contre la pauvreté. Elle est également disposée à annuler les dettes provenant de l'octroi de l'aide au développement. Pour sa part, le représentant des Etats-Unis a annoncé l'intention de son Gouvernement d'annuler, si nécessaire, 100% de la dette de certains pays éligibles à l'Initiative HIPC pour autant qu'ils consacrent ces sommes aux programmes de lutte contre la pauvreté et aux services sociaux de base. Il a encouragé la communauté des créanciers à faire de même.

Pour ce qui est de la question de la science et de la technologie au service du développement, le Groupe des 77 et la Chine ont appelé les Nations Unies à renforcer leur rôle dans ce domaine.

(à suivre - 1a) - 1a - AG/EF/261 8 octobre 1999

Les rapports du Secrétaire général relatif à la science et la technologie au service du développement et sur l'évolution récente de la situation des pays en développement au regard de la dette ont été présentés par les représentants de la Conférence des Nations Unies pour le développement (CNUCED).

Auparavant la Commission avait terminé son débat général en entendant les déclarations des pays suivant : Malaisie, Paraguay, Bénin, Venezuela, Antigua-et-Barbuda, Tunisie, République populaire démocratique de Corée, Bolivie, Arménie, République dominicaine, Chili et Nigéria.

La Commission poursuivra l'examen des questions de politique macroéconomique lundi 11 octobre à 10 heures.

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Débat général (fin)

M. RAMILI TAIB (Malaisie) a fait observer que son pays a été confronté à une crise majeure lorsqu'il a été touché de plein fouet, et presqu'en une nuit, par les attaques des spéculateurs lancées contre sa monnaie. L'ironie est que non seulement la Malaisie et les autres pays de la région ont été touchés gravement par la crise financière mais ils ont, en plus, été condamnés pour avoir été touchés si gravement. Le représentant a donc accueilli avec satisfaction la déclaration de l'Union européenne qui mettait l'accent sur l'importance d'une approche plus globale pour lutter contre la pauvreté. Il a simplement souhaité que cette disposition d'esprit témoigne de la disponibilité de l'Union européenne à traiter des problèmes systémiques de l'architecture financière internationale étant donné que se sont les défauts inhérents à ce système qui ont été à l'origine même de la crise financière en Asie. Le représentant a regretté qu'il ait fallu l'irruption d'une crise de grande ampleur pour que la communauté internationale réalise le caractère parfois périlleux du phénomène de la mondialisation. Lorsqu'elle a menacé de s'étendre à l'économie mondiale, la crise financière en Asie a finalement été perçue comme autre chose qu'une simple "grippe asiatique", a souligné le représentant. Il est clair aujourd'hui, a-t-il poursuivi, que les dimensions et les ramifications de la mondialisation se sont révélées très différentes des prévisions faites, il y a dix ans. La révolution d'Internet a apporté des changements sans précédent à la manière dont la mondialisation affecte les nations. En effet, les activités des fonds spéculatifs et des institutions aux milliers de milliards de dollars traversent librement les frontières au rythme des pressions imprimées sur une souris. Il est donc clair que l'ampleur de la crise ne peut uniquement être imputée aux politiques macroéconomiques nationales. La volatilité des capitaux à court terme et les activités des "manipulateurs de devises" ont joué un rôle certain dans cette crise.

Dans ces circonstances, la Malaisie attache une importance cruciale aux questions liées à la nouvelle architecture financière internationale. Elle est convaincue que les prétendues forces "libres" du marché ne peuvent continuer à jouir de leur liberté sans tenir compte du bien-être d'autrui. Il est peut-être permis de penser, a dit le représentant, que lorsque Adam Smith parlait de la main invisible du marché, il croyait aussi en la nécessité d'une justice. La Malaisie est d'avis que le système du marché libre doit contribuer à la justice sociale. La nouvelle architecture financière internationale doit donc viser à optimiser les bénéfices des marchés mondialisés des capitaux en luttant contre l'instabilité que peuvent créer les flux de capitaux. Elle doit viser aussi à prévenir l'émergence de nouvelles crises et à limiter les effets de contagion.

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Elle doit également viser à contenir l'impact négatif de la spéculation financière sur les petites économies et à assurer une symétrie entre la conduite des gouvernements et celle du secteur privé. En clair, la communauté internationale, les Nations Unies, les institutions de Bretton Woods et les "clubs privés" des nations les plus riches tels que le G7, doivent s'assurer que le système financier international mette rapidement en place un mécanisme de contrôle pour décourager tout abus.

M. LUIS GONZALEZ (Paraguay) a associé sa délégation à la déclaration du Groupe des 77 et de la Chine faite par le représentant du Guyana. La réalité économique du Paraguay et d'autres pays en développement, a été clairement décrite par M. Nitin Desaï, Secrétaire général adjoint au Département des affaires économiques et sociales de l'ONU, lors de l'ouverture des travaux de la Commission. A la fin de 1999 la croissance de notre pays n'aura été que de 0,5% au cours de l'année. La pauvreté continuera donc à gagner du terrain chez nous, surtout avec la chute actuelle des cours des matières premières. Les pays comme le notre, qui avaient misé sur les exportations de produits de base et de produits de leur industrie de transformation des matières premières, se trouvent piégés. La mondialisation implique des risques et des conditions face auxquels nos pays sont mal armés. Les mouvements brusques de capitaux sont eux aussi une autre raison de souci majeur, à cause de leur imprévisibilité. Tant qu'il n'y aura pas en place un régime de régulation et de contrôle efficace nos pays seront très vulnérables sur ce plan. Et à ce sujet, nous ne comprenons pas les attitudes discriminatoires qu'adoptent les pays riches en fermant leurs marchés à nos produits. Voilà pourquoi nous estimons qu'il est urgent de mettre en oeuvre dans leur totalité des Accords du Cycle d'Uruguay. En tant que pays exportateur de produits de base, nous demandons l'élimination de toutes les distorsions qui existent sur les marchés internationaux des matières premières et dans ce cadre, nous protestons contre les taxations injustes et les barrières liées à des considérations environnementales, sanitaires ou à des conditions de travail, que l'on met artificiellement devant nos exportations. Sur un autre plan, notre pays, qui a récemment traversé une difficile période sur le plan interne, remercie tous ceux qui l'ont aidé à sauver ses institution démocratiques.

M. EDOUARD AHO-GLELE (Bénin), a invité la communauté internationale à évaluer les résultats des nombreux plans, programmes et stratégies qu'elle a adoptés au début de la décennie, face au constat de l'inexorable dégradation de nos pays malgré nos efforts de développement. Nous avons voulu éliminer la pauvreté mais le nombre des populations pauvres et démunies reste et demeure en augmentation. Nous avons souhaité disposer davantage de ressources financières pour financer le développement des pays pauvres mais les ressources financières mobilisées dans le cadre de l'Aide publique au développement s'amenuisent.

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Dans ces circonstances, a poursuivi le représentant, il y a eu lieu de faire le bilan exhaustif des grands défis de développement auxquels les pays en développement sont confrontés afin de concevoir les mesures et les stratégies appropriées qui peuvent guider la communauté internationale au cours des premières décennies du prochain millénaire. Pour le représentant, ces préoccupations doivent être examinées de manière globale et synchrone et ce, dans le cadre des grandes tendances de l'économie mondiale et de la mondialisation. Dans ce contexte, il a estimé que la situation des pays en développement et singulièrement celle des pays les moins avancés mérite une attention accrue de la part de la communauté internationale.

M. MARIO GUGLIEMELI (Venezuela) a déclaré que son pays traversait une période de profondes mutations intérieures au moment où il s'intègre aussi à la mondialisation de l'économie. Il est temps de revoir l'architecture financière internationale, a dit le représentant, et seules les Nations Unies peuvent le faire. Le Venezuela pense que seul un Comité préparatoire des Nations Unies peut convenablement préparer une conférence sur ce sujet. Il est impératif qu'y participent les institutions financières internationales, la CNUCED et l'OMC. Nous espérons, d'autre part, que les négociations qui vont continuer à Seattle sur les questions commerciales vont aboutir à un accès plus élargi aux marchés du Nord pour les produits en provenance du Sud. La crise de la dette est aussi au centre de nos soucis, et le Venezuela tient à déclarer la décision qu'il a prise de faire pleinement participer sa société civile à toutes les décisions et mesures économiques à prendre sur cette question.

Nous sommes préoccupés, sur un autre plan, par la diminution de l'Aide publique au développement et par la diminution qualitative et quantitative de la coopération Nord-Sud. Concernant l'environnement, notre pays a été doté de nombreuses ressources naturelles et c'est une chance que nous essayons de les gérer rationnellement en tenant compte du long terme. Nous préservons notre environnement naturel, car nous pensons que seule une attention portée à la préservation des ressources naturelles donnera une chance aux générations futures.

M. PATRICK ALBERT LEWIS (Antigua-et-Barbuda) au nom de l'Alliance des petits Etats insulaires (AOSIS), a déclaré que l'AOSIS se joignait à la déclaration faite par le Guyana au nom du Groupe des 77 et de la Chine. L'AOSIS est sensible à l'attention portée par l'Union européenne aux problèmes qui affectent les petits Etats insulaires, a poursuivi le représentant. L'Union européenne a évoqué la possibilité d'une meilleure coordination des efforts sur la question de la préservation de l'environnement, et nous attendons avec impatience un document de travail sur la question. Nous attendons également que se concrétisent les espoirs mis par toutes les délégations dans la tenue de la 3ème Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés (PMA) qui doit se tenir en l'an 2001.

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Nous pensons que la récente session de l'Assemblée générale sur les petits Etats insulaires en développement a contribué à mieux informer le monde sur les difficultés particulières que rencontrent nos pays, qui doivent faire face à des forces qui échappent totalement à leur contrôle, et qui ne sont pas le résultat de leurs actions. La montée croissante du niveau des océans nous rappelle chaque jour notre vulnérabilité. Les petits Etats insulaires doivent aussi faire face aux défis de la mondialisation, et notamment à la perte des tarifs préférentiels commerciaux qui leur avaient autrefois été accordés, ce qui remet en cause leur base économique elle-même. Nous espérons que cette session jettera les bases d'un dialogue qui permette à l'articulation de solutions pouvant donner à nos petits Etats insulaires une chance sur la scène économique internationale.

M. MOHAMED FADHEL AYARI (Tunisie) a appelé la communauté internationale à se pencher sur le phénomène de la mondialisation qui risque, faute d'être maîtrisée, d'aboutir à davantage de difficultés et de dysfonctionnements dans les relations internationales et les modèles de développement. Une telle maîtrise nécessite, a dit le représentant, le maintien d'un climat économique international favorable au développement et à la croissance, notamment des pays en développement, plus sensibles aux aléas des changements et fluctuations qui affectent le marché mondial. Le représentant a poursuivi en faisant observer que l'un des aspects de la mondialisation qui a contribué à la déstabilisation des pays en développement, est celui de la déréglementation financière. La récente crise asiatique en est la meilleure illustration. Les pays en développement sont les plus vulnérables à cette déréglementation dont les coûts sont élevés tant sur le plan de la paix sociale que dans le domaine économique. La communauté internationale et les organismes des Nations Unies doivent oeuvrer en coopération avec les institutions de Bretton Woods pour favoriser la mise en oeuvre de mesures qui pourraient faire éviter aux nations des soubresauts cycliques. Le représentant a, dans ce contexte, appuyé l'idée de l'établissement d'un mécanisme multilatéral chargé de contrôler les flux des capitaux étrangers et les courants spéculatifs afin de stabiliser et de réglementer le système financier et monétaire international.

Venant aux questions de développement et d'élimination de la pauvreté, le représentant a expliqué que le problème tient en partie à une diminution des apports de l'Aide publique au développement. Parmi les autres facteurs, le représentant a cité les fluctuations des prix des produits de base, les difficultés rencontrées par les produits des pays en développement pour accéder aux marchés d'exportation, les tarifs élevés dans de nombreux secteurs d'exportation et certaines autres pratiques protectionnistes. Le représentant a souhaité que la conférence de l'OMC permette de consolider les arrangements convenus par les négociations commerciales notamment au titre des traitements spéciaux et différentiels prévus pour les pays en développement.

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Le représentant a aussi demandé des mesures urgentes pour régler le problème de la dette en se félicitant du plan de réduction de la dette approuvé récemment au Sommet du G7 à Cologne en faveur des pays pauvres très endettés.

M. LI HYONG CHOL (République populaire démocratique de Corée) a déclaré que la crise financière qui a touché les pays d'Asie et la mondialisation, qui était à l'origine de cette crise, sont des défis majeurs dans la mesure où elles accélèrent la marginalisation économique des pays en développement. Les sanctions économiques unilatérales et les conflits restent autant d'obstacles à la réalisation du développement durable. Quant aux sanctions, elles empêchent le développement de nombreux pays et ont des impacts négatifs sur des régions entières. Sur un autre plan, les frappes de l'OTAN contre la République fédérale de Yougoslavie ont complètement détruit les infrastructures de ce pays, et ont dévasté l'environnement de la région. Les sanctions maintenues par les Etats-Unis d'Amérique contre notre pays durant les 50 dernières années, non seulement font obstacle au développement de la République populaire démocratique de Corée, mais ont aussi interrompu le développement de la région du fleuve Tuman, qui était perçu comme crucial pour toute l'Asie du Nord-Ouest. Le monopole qu'exercent, d'autre part, les pays riches sur la technologie et les conditionnalités qu'ils mettent aux transferts de connaissance et au financement même du développement, ajouté à leurs pratiques iniques dans le domaine financier, posent des défis majeurs à la croissance harmonieuse des pays du Sud. Il est essentiel que soit établi un ordre économique juste et équitable, et à cette fin, une coopération devrait être établie pour que les pays en développement arrivent à construire eux-mêmes leur propre base industrielle, et qu'on leur donne un cadre d'accès aux marchés libérés de tous obstacles injustes.

M. ROBERTO JORDAN-PANDO (Bolivie) a regretté que malgré quatre décennies de développement et de discussions au sein des Nations Unies, le monde, pour une large part, soit resté pauvre. Pour sa part, la Bolivie a déployé de nombreux efforts pour assurer une stabilité économique et sociale et avancer ainsi sur la voie du développement durable. Toutefois, les crises financières de 1997 et de 1998 ont ralenti brusquement le rythme de ce développement. Aujourd'hui aucune distinction n'est plus faite entre capital productif et capital spéculatif et l'absence d'une telle distinction est à l'origine des crises. Par ailleurs, la diminution des ressources aux fins du développement a montré la nécessité pour la communauté internationale de reprendre les choses en main et élever les niveaux du financement du développement. Le représentant a poursuivi sur la question du transfert de technologie, en suggérant la tenue d'une conférence sur la question qui permette aux pays d'avoir prise sur ce phénomène.

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M. PARUYR HOVHANNISYAN (Arménie) a estimé que le défi principal que les gouvernements doivent relever aujourd'hui consiste à élaborer des politiques saines et appropriées pour procéder aux ajustements structurels nécessaires à une intégration réussie dans la mondialisation. Pour l'Arménie, la question clef est de renforcer davantage la stabilité financière. A cet égard, la coopération avec les organisations financières internationales, en particulier avec les institutions de Bretton Woods apparaît de plus en plus déterminante. Comme tous les pays à économie en transition, l'Arménie a réalisé l'importance des investissements étrangers pour la croissance économique ainsi que l'importance de capacités institutionnelles et structurelles pour accroître la production de biens d'exportation. L'accession à l'OMC constitue une autre priorité de l'Arménie. Les problèmes économiques communs des pays à économie en transition sont vécus avec une plus grande acuité en Arménie en raison du blocus économique actuel. L'Arménie condamne la pratique consistant à imposer des mesures économiques coercitives, de manière unilatérale, en particulier dans la région australe du Caucase. Le manque d'accès à la mer, conjuguée avec le blocus des routes, continue à freiner le potentiel économique de l'Arménie. Le représentant a évoqué les questions liées à l'environnement et a, dans ce cadre, renouvelé son appui à la création d'un instrument régional additionnel à la Convention pour la lutte contre la désertification, instrument qui tiendrait compte des préoccupations des pays d'Europe centrale et de l'Est. Le représentant a annoncé que son pays venait de présenter un projet de texte qui sera examiné au cours de la Conférence des Etats parties qui doit se tenir au Brésil en novembre prochain.

M. JOSE MANUEL CASTILLO (République dominicaine) a associé sa délégation à la déclaration du Guyana au nom du Groupe des 77 et la Chine. En 50 ans, et malgré la Déclaration de l'ONU promettant l'élimination de la pauvreté, celle- ci continue de s'étendre comme une plaie sur la face de la planète, a déclaré le représentant. La pauvreté constitue aujourd'hui le plus grand défi au système de l'ONU pour le prochain millénaire. Plus d'un milliard de personnes vivent dans une misère abjecte et on assiste actuellement aux plus grands déplacements humains que le monde aient jamais connus. Cela montre que la crise du développement va s'aggraver davantage. Et si on ne parvient pas finalement à mondialiser le bien-être des peuples, nous allons droit à la catastrophe. Les négociations sur la suite du Cycle d'Uruguay doivent donner à la majorité de l'humanité les moyens d'un mieux-être. Les pays en développement n'ont jamais obtenu ce que leur avaient promis les pays développés en matière d'aide au développement, et si les pays donateurs s'éloignent de plus en plus des objectifs convenus, la situation va aller en s'aggravant. Sur un autre plan, a poursuivi le représentant, la dette des pays en développement est aujourd'hui de 2 500 milliards de dollars, ce qui les rend totalement insolvables. Cette dette éternelle pèse sur les plus pauvres de la planète, au moment où, dans de nombreuses régions, la sécurité alimentaire elle-même est en péril.

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La République dominicaine a été décrétée par les institutions financières internationales, il y a quelques années, comme pays-pilote en ce qui concerne la mise en place de bonnes politiques économiques, mais nous sommes handicapés par des facteurs tels que les coûts de l'énergie et la cherté des emprunts financiers. Nous aimerions que des mécanismes soient trouvés pour lever ces obstacles.

M. JUAN LARRAIN (Chili) a déclaré que le monde traverse une période délicate de transition où il passe d'une ère de l'industrie à une ère de communication instantanée, d'une ère de marchés multiples à une ère d'un marché commun et d'une ère d'économies distinctes à une ère d'économie unique. Le représentant a donc souhaité que les travaux de la Commission soient à la hauteur des défis actuels en soulignant que son ordre du jour comporte déjà des thèmes clefs qui permettront de mener un dialogue de haut niveau. Les thèmes fondamentaux de l'élimination de la pauvreté et de la mondialisation, a-t-il dit, doivent être à la base des discussions puisqu'ils ont un lien réel avec tous les points inscrits à l'ordre du jour. La Commission doit respecter ces liens et accorder une place importante à la justice sociale et s'interroger sur les incidences de la croissance sur la justice sociale à l'intérieur et entre les pays. Le représentant a insisté pour que la question de justice sociale et ses liens avec la croissance soit inscrite en tant que telle à l'ordre du jour de la Commission. Il a, en outre, mis l'accent sur le point de l'ordre du jour relatif au commerce international et au développement dont l'examen est d'autant plus important cette année qu'il s'effectuera à la veille de la CNUCED X et de la troisième réunion ministérielle de l'OMC. Le représentant a plaidé pour que ces négociations commerciales se transforment enfin en négociations sur un développement réel. Il a également mis l'accent sur la nécessité d'échanger les expériences sur les meilleures pratiques, à tous les niveaux, afin de renforcer le secteur privé et éviter les distorsions de la concurrence et d'autres actions incompatibles avec le bien commun. La crise financière étant passée, il est important, a poursuivi le représentant, de tirer les leçons de l'expérience et de réaliser un consensus sur la création d'un système financier et économique renforcé répondant aux nécessités de développement.

M. O. AKINSANYA (Nigéria) a associé sa délégation à la déclaration du Groupe des 77 et de la Chine faite par la délégation du Guyana. Continent le moins développé au monde, l'Afrique est aussi celui qui peut tirer le moins d'avantages de la mondialisation. En fait l'Afrique court le risque d'une marginalisation accrue, à moins que des mesures urgentes ne soient prises pour renforcer la capacité de ses économies. Tous les grands indices de la croissance économique et du développement y sont négatifs et notre continent a perdu toutes les avancées qu'il avait faites depuis l'indépendance de ses pays. L'Afrique a besoin d'un système qui mondialise le développement, qui défende des règles commerciales plus justes et plus équitables, et lui garantisse un accès aux marchés des pays développés.

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Parlant de la dette, alors que le revenu moyen d'un Africain est de 100 dollars par an, chaque femme, homme et enfant d'Afrique a une dette de 370 dollars à rembourser par an. Les dettes de l'Afrique ont été accumulées, il faut le noter, dans des conditions morales douteuses, que ce soit du côté des créditeurs ou de celui des débiteurs. L'élimination de cette dette ne doit pas être conçue comme une faveur, mais comme un devoir de justice. Le Président du Nigéria, M. Olusegun Obasanjo, a fait devant l'Assemblée générale une proposition concernant le dépôt de fonds africains dans des banques occidentales, transferts faits par des régimes corrompus avec la complicité de partenaires occidentaux. Notre pays a demandé que la communauté internationale étudie la question du retour de ces avoirs vers l'Afrique, avoirs qui pourraient rembourser une bonne partie de la dette du continent. Nous espérons qu'une suite sera donnée à cette proposition.

QUESTIONS DE POLITIQUE MACROECONOMIQUE

Déclarations liminaires

Science et technique au service du développement

Mme SUSAN BRANDWAYN, Représentante de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), a présenté le rapport du Secrétaire général sur la science et la technique au service du développement en précisant que ce rapport qui paraît tous les deux ans, porte sur huit questions dont celle de la formulation d'une vision commune de la contribution qu'apportent la science et la technologie au développement. La représentante a ainsi souligné la nécessité de renforcer la capacité des pays en développement en la matière pour les rendre capables de s'adapter aux défis du monde actuel. A cette fin, elle a estimé qu'il fallait élaborer des politiques claires et cohérentes en matière de technologie et d'innovations et d'établir des cadres internationaux appropriés qui protègent la population mondiale et ses ressources. L'aptitude des acteurs économiques et sociaux à engendrer et à absorber de nouvelles connaissances est un élément fondamental à la création d'un système dynamique d'innovations. Dans le domaine de l'éducation, la représentante a estimé qu'il convient d'accroître les investissements, de promouvoir la formation professionnelle et d'améliorer la portée et la méthodologie de l'éducation scientifique et technique. A cet égard, la collaboration avec le secteur privé est d'une grande importance. De nouvelles politiques sont, en outre, nécessaires pour intégrer les femmes dans le processus des changements technologiques. L'objectif de l'accès universel des femmes à l'éducation de base est particulièrement important pour le processus d'utilisation et de diffusion des nouvelles connaissances.

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Le XXIè siècle, a poursuivi la représentante, sera marqué par un accès plus large et moins coûteux aux nouvelles connaissances. Compte tenu de la sévérité accrue des politiques de propriété intellectuelle, il est urgent, a- t-elle ajouté, de savoir le genre d'équilibre qu'il faut établir entre les mesures incitatives en faveur de l'investissement dans l'innovation et la tradition d'ouverture et de libre échange des informations scientifiques. La représentante a en outre estimé qu'il sera nécessaire d'investir davantage dans la recherche menée par le secteur public pour encourager le développement de systèmes locaux de connaissances et accroître la capacité d'assimilation de la technologie transférée. Toutefois, a-t-elle souligné, les institutions de recherche ne peuvent pas assumer à la fois le rôle de chercheur public à long terme et celui d'entrepreneur visant des objectifs à court terme. Il est nécessaire de trouver un rôle intermédiaire et d'établir des liens plus étroits entre les utilisateurs et les producteurs de connaissances dans les pays en développement où les entreprises sont de petite taille et la capacité de trouver et d'évaluer l'information, faible. De nouvelles voies doivent être trouvées pour que la science et la technologie servent à améliorer le bien-être de l'humanité dans le sens de la justice, de l'équité et de la dignité de tous les peuples et des générations futures, a conclu la représentante de la CNUCED.

Crise de la dette extérieure et développement

M. KHALIL RAHMAN, Représentant de la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED), a présenté le rapport du Secrétaire général sur "l'évolution récente de la situation des pays en développement au regard de la dette". Il a précisé que les montants totaux des services de la dette sont restés inchangés, certains pays connaissant des problèmes de paiement dus aux répercussions de la crise asiatique. Le montant total du service de la dette des pays en développement et de ceux en transition est à ce jour de 2,5 milliards de dollars, soit en augmentation de 6% par rapport à l'année écoulée. A ce jour, 14 pays bénéficient de l'Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (HIPC) et 4 ont achevé la procédure d'éligibilité à cette mesure. Les initiatives les plus notables en matière de réduction de la dette devraient impliquer le secteur privé dans le cadre du Club de Paris. Les propositions faites par les institutions de Bretton Woods dans le cadre de leur initiative en faveur des pays pauvres très endettés, ont attiré une série de propositions et de remarques de la part d'ONG, des créanciers gouvernementaux et d'organisations internationales, dont les Nations Unies. A ce sujet, la CNUCED a publié un rapport préparé pour le Comité exécutif pour les affaires économies et sociales de l'ONU, intitulé "Trouver des solutions aux problèmes de la dette des pays en développement".

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L'initiative prise à Cologne par les pays du G7 a constitué un pas majeur pour accélérer l'allégement de la dette des pays en développement, et le communiqué ministériel publié à la fin de la rencontre du Comité de développement de l'ONU au mois de septembre, pour sa part, approuve les mesures prises à Cologne, tout en notant que la réduction de la dette ne suffira pas à elle seule, à résoudre cette question. Globalement, l'initiative de Cologne apporte une amélioration appréciable à l'initiative des institutions de Bretton Woods en abaissant les niveaux des conditionnalités et en augmentant les montants des réductions proposées. Cologne propose aussi que les réductions accordées par le Club de Paris atteignent un plafond de 90% ou plus, et annule la dette contractée dans le cadre de l'aide au développement. L'objectif visé est de rendre le poids de la dette supportable. Un des points essentiels de l'initiative en faveur des pays pauvres très endettés doit être que l de leur dette ne devrait pas se faire aux dépens ou sur les crédits qui leur sont accordés dans le cadre de l'aide publique au développement.

Les pays à revenu intermédiaire, dont plusieurs sont revenus devant le Club de Paris pour un rééchelonnement de leur dette, ont été touchés par les retombées de la crise financière en Asie. Certains d'entre eux, comme le Pakistan, la Jordanie et l'Indonésie que l'on croyait sortis du cycle des rééchelonnements, sont là pour démontrer que de nouveaux arrangements doivent être discutés avec leurs créditeurs commerciaux et leurs créditeurs bilatéraux. Au mois d'août 1998, dans l'incapacité de faire face au service de sa dette intérieure, le Gouvernement de la Fédération de Russie a, pour sa part, dû décréter un moratoire unilatéral sur sa dette. Un an plus tard, il a négocié avec le Club de Paris le report du paiement de la dette contractée lors de la période soviétique.

Globalement, les pays en développement, alors qu'ils essaient d'améliorer leurs performances et leur croissance, sont embarrassés par le déficit chronique de leur balance de paiement. Ceci est dû en partie au fossé qui existe entre leur épargne domestique et le manque de financements extérieurs, manque qui a besoin d'être compensé par des flux de capitaux privés et par une augmentation substantielle de leurs exportations, ce qui n'est malheureusement pas le cas, l'accès aux marchés ne leur étant pas favorable.

Mme DONNETTE CRITCHLOW (Guyana), au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a dit sa préoccupation face à l'incapacité apparente des Nations Unies de relever les défis en matière de science et de technologie au service du développement. Elle a souhaité que l'Organisation reprenne son rôle central dans la promotion de la coopération en la matière et l'assistance aux pays en développement. La science et la technologie au service du développement, a souhaité la représentante, doivent devenir une question prioritaire dans l'ordre du jour des Nations Unies.

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Elle a également plaidé pour un appui international plus ferme aux initiatives de coopération Sud-Sud visant à élargir le transfert de technologie entre ces pays. Elle a aussi souhaité le renforcement du Comité de la science et de la technologie au service du développement par le biais d'un réexamen de ses méthodes de travail et un recentrage de ses activités sur la question de l'amélioration du transfert de technologie et du renforcement des capacités dans les pays en développement. La représentante a enfin encouragé la CNUCED à mieux s'équiper pour proposer des services substantiels à la coopération entre pays en développement.

Abordant la question de la crise de la dette extérieure, la représentante a estimé que l'Initiative HIPC lancée en 1996 constitue un pas dans la bonne direction. Elle a toutefois regretté que l'Initiative se soit très vite avérée peu satisfaisante du fait de sa portée limitée, des conditionnalités qui l'accompagnent et du retard dans l'acquisition des avantages qu'elle est sensée générer. La représentante s'est donc félicité de l'élargissement de l'Initiative à la suite du Sommet du G7 à Cologne. Elle n'a pas caché, à cet égard, sa préoccupation face aux difficultés rencontrées dans le financement du fonds de l'Initiative. Elle a ainsi appelé les pays industrialisés à aller au-delà de leurs promesses et à assurer une mise en oeuvre complète et efficace de l'Initiative. La représentante a poursuivi en soulignant que l de la dette ne permettra pas à elle seule d'atteindre les objectifs en matière de lutte contre la pauvreté et à appelé à une stratégie globale qui tienne compte des problèmes spécifiques des pays les moins avancés, de ceux des pays à bas revenu mais n'ayant pas l'accès à l'Initiative HIPC et de ceux des pays à revenu intermédiaire. La représentante a conclu en avançant des mesures susceptibles de mettre un terme à la crise de la dette extérieure. Il faut, selon elle, que les pays débiteurs et les institutions internationales conviennent d'un scénario sur plusieurs années qui se fonde sur les nécessités d'établir un rapport entre une stabilité macroéconomique et un financement non inflationniste et entre les taux de taxation et une croissance rapide. Les mesures doivent également viser à assurer un financement approprié des services publics et à convenir si nécessaire d'un éventuel allégement de la dette pour réaliser ces objectifs. Cet allégement doit se faire sur la base d'un calendrier réaliste d'ajustements fiscal et budgétaire et tenir compte du type d'assistance budgétaire que le pays débiteur peut attendre des pays donateurs. Ce type de programme d'allégement de la dette pourrait alors être soumis au Club de Paris. M. MATTI KÄÄRIÄNEN (Finlande), au nom de l'Union européenne, a déclaré que beaucoup de pays en développement n'ont pas pu honorer les obligations du service de leur dette pour certaines raisons. Centrer les débats sur l'initiative en faveur des pays pauvres très endettés ne doit pas faire oublier la situation que vivent les pays à revenu intermédiaire, notamment sous l'angle des répercussions de la crise asiatique et de celle qu'ont connue les pays d'Amérique latine.

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Les pays victimes de catastrophes naturelles ont besoin eux aussi qu'on leur accorde un allégement de leur dette. Il n'est pas surprenant que les pays d'Afrique subsaharienne aient les pires indicateurs économiques, quand on voit ce que représente pour eux le poids du service de leur dette. Il est urgent de trouver des solutions aux problèmes auxquels ils font face et l'Union européenne est fermement résolue à aider à trouver et mettre en oeuvre ces solutions. L'Union européenne est prête à supporter une part substantielle des ressources nécessaires à l de la dette comme prévu part les différentes initiatives du HIPC et du Sommet du G7 de Cologne. Le montant de la dette insolvable des pays les plus défavorisés, dont 33 sur 44 se trouvent en Afrique sub-saharienne, est de 201 milliards de dollars. Nous tenons à préciser que l de la dette des pays les plus pauvres ou son annulation ne doit pas se faire aux dépens de l'aide au développement qui leur est fournie. Elle doit se faire sur des ressources supplémentaires. Les pays de l'Union européenne sont prêts à soutenir dans le cadre du Club de Paris une augmentation du pourcentage de rémission des crédits commerciaux et la renégociation de la dette officielle bilatérale. L'Union européenne est aussi prête à faire des contributions de l'ordre de un milliard d'Euros dans le cadre du Fonds européen de développement en faveur de l de le dette des pays d'Afrique Caraïbes et Pacifique (ACP). Une part de cette contribution devrait aller à la Banque africaine de développement pour lui permettre de participer à l'Initiative HIPC. Les créditeurs du Club de Paris, en ce qui les concerne, ont fait des efforts pour impliquer le secteur privé dans le traitement de la question de la dette des pays en développement, et cette démarche semble porter des promesses. Les mesures avancées nous amènent à proposer que les activités de prêts et d'emprunts se fassent dans l'avenir de manière plus responsable et transparente. La capacité de gestion de cette dette devrait, par ailleurs, être renforcée dans les pays débiteurs.

M. SIM FARAR (Etats-Unis) a rappelé qu'en juin dernier le G7, réuni en sommet à Cologne, a approuvé une série de mesures supplémentaires d de la dette. L'initiative de Cologne visait essentiellement à fournir, par l'amélioration de l'Initiative HIPC, un programme élargi et rapide d de la dette des pays pauvres très endettés. L'initiative de Cologne élargit l'Initiative HIPC en ce sens qu'elle réduit les ratios pour permettre un allégement de la dette plus marqué et en ouvrir l'accès à un plus grand nombre de pays. Le G7 a lancé un appel aux créanciers bilatéraux pour qu'ils effacent les dettes concessionnelles dues par les pays accédant à l'Initiative HIPC. L'initiative de Cologne a aussi permis un allégement de la dette plus rapide par la fourniture d'un allégement partiel et un allégement plus rapide des dettes restantes. Le nombre de pays susceptibles d'accéder à l'Initiative est maintenant passé de 26 à 33.

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Après avoir expliqué le contenu de l'initiative de Cologne, le représentant a attiré l'attention de la Commission sur la décision du Président Clinton d'effacer, si nécessaire, 100% de la dette due aux Etats- Unis par les pays accédant à l'Initiative HIPC pour autant que les fonds soient consacrés au financement des programmes de lutte contre la pauvreté et des services sociaux de base. Le représentant a encouragé les autres créanciers à se joindre à cet effort supplémentaire.

S'arrêtant sur la crise de la dette des pays à revenu intermédiaire, le représentant a souligné la nécessité pour ces pays de préserver leurs bonnes relations de travail avec les créanciers en vue de garder leur accès aux marchés internationaux des capitaux. Ces pays, a insisté le représentant, doivent continuer de respecter toutes leurs obligations en matière de remboursement et maintenir un environnement favorable aux investissements. En cas de crise de paiement, le représentant a conseillé aux pays concernés de rechercher avec leurs créanciers une solution à l'amiable. Il a rappelé que les programmes de rééchelonnement peuvent être mis à la disposition des pays à bas revenu et des pays à revenu intermédiaire risquant d'être en porte-à-faux avec le mécanisme du Club de Paris pour autant que le FMI ait identifié leurs besoins et que le rééchelonnement ait lieu dans le contexte d'un programme de réforme économique approuvé. S'il faut en effet se pencher sur les effets d'une dette excessive, a poursuivi le représentant, il ne faut pas perdre de vue la manière dont ces crises arrivent. Les réformes économiques doivent donc continuer si l'on ne veut pas voir plus de pays prisonniers du cercle vicieux de la dette. S'agissant de la question de la science et de la technologie au service du développement, il a souhaité que le Comité chargé de la question évite de faire double emploi avec d'autres activités du système des Nations Unies. La valeur ajoutée du Comité, a insisté le représentant, vient de ses groupes de travail techniques. A l'exception du travail d'analyse limité du Secrétariat, les activités du Comité devraient être financées par des fonds extrabudgétaires, a conclu le représentant.

Rectificatif

Dans notre communiqué AG/EF/258 du 7 octobre 1999, la déclaration du Mali doit se lire comme suit :

M. BOCOUM MOHAMADOUN BAREMA (Mali) a indiqué le soutien de sa délégation aux thèmes développés par le représentant du Guyana dans son intervention faite au nom du Groupe des 77 et la Chine. Ce Groupe entend renforcer la solidarité entre ses membres. En ce qui concerne les préoccupations relevées par le Secrétaire général dans le rapport sur les activités de l'Organisation, notamment sur la question du financement du développement et la promotion d'un cadre de développement plus dynamique qui peuvent être considérés comme des impératifs, une plus grande coopération s'impose entre nations riches et pauvres. Concernant les activités de développement des organes du système des Nations Unies, les apports financiers destinés aux projets ne sont pas souvent d'un niveau suffisant, et ne sont pas versés en temps opportun.

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Le Mali estime qu'on ne peut motiver un peuple si son travail n'est pas justement rémunéré. Le monde a, d'autre part, changé plus vite que les pays en développement ne pouvaient s'y adapter et le nouveau contexte international leur pose de nouveaux défis en matière de développement social. L'exclusion est aujourd'hui un des plus graves fléaux que le monde doit combattre, sa logique confinant au mépris, à la haine, et à la xénophobie. Tous les continents sont aujourd'hui affectés par les actions de forces négatives, et les laissés-pour-compte de la croissance, qui se chiffrent aujourd'hui à plus de 1,5 milliard d'hommes et de femmes exigent que la communauté internationale se penche réellement sur leur sort.

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