LA COMMISSION ADOPTE DES TEXTES RELATIFS A LA SOUVERAINETE DES PALESTINIENS SUR LEURS RESSOURCES NATURELLES, A L'UNU ET A LA PROCHAINE CONFERENCE SUR LES PMA
Communiqué de Presse
AG/EF/251
LA COMMISSION ADOPTE DES TEXTES RELATIFS A LA SOUVERAINETE DES PALESTINIENS SUR LEURS RESSOURCES NATURELLES, A L'UNU ET A LA PROCHAINE CONFERENCE SUR LES PMA
19981116 Elle examine les propositions du Secrétaire général sur l'utilisation du Compte pour le développementLa Deuxième Commission (économique et financière) a adopté, à l'issue d'un vote, un projet de résolution sur la souveraineté permanente du peuple palestinien dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem, et de la population arabe dans le Golan syrien occupé sur leurs ressources naturelles. La Commission a par ailleurs adopté sans vote deux projets de résolution, le premier concernant la mise en oeuvre du Programme d'action pour les années 90 en faveur des pays les moins avancés (PMA) et le second l'Université des Nations Unies (UNU). Par le texte sur la souveraineté du peuple palestinien sur leurs ressources naturelles, la Commission recommande à l'Assemblée générale de demander à Israël de ne pas mettre en péril ces ressources, et de reconnaître le droit du peuple palestinien de demander réparation. Par une décision, la Commission a pris note d'un rapport sur les répercussions économiques et sociales de l'occupation d'Israël sur les conditions de vie du peuple palestinien.
La Commission, en ce qui concerne la mise en oeuvre du Programme d'action pour les années 90 en faveur des pays les moins avancés, recommande à l'Assemblée générale d'accepter l'offre de l'Union européenne d'accueillir la troisième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés pendant le premier semestre de 2001. Par le texte sur l'Université des Nations Unies, l'Assemblée générale prierait le Conseil de l'Université et son recteur de continuer à veiller à ce que l'Université fonctionne de façon efficace et économique et à assurer la transparence de ses finances et de ses comptes et de trouver des moyens novateurs de mobiliser les contributions nécessaires pour financer les dépenses de fonctionnement et les divers programmes et projets de l'Université. Elle a également entendu le Maroc présenter un projet de résolution sur l'administration publique et le développement.
La Commission a en outre tenu un débat sur le rapport du Secrétaire général relatif à l'emploi des dividendes pour le développement, dans lequel le Secrétaire général présente les activités qu'il est proposé de financer à l'aide du Compte pour le développement. Le rapport contient des propositions conçues dans les limites d'un montant de 13 065 000 dollars, correspondant aux sous-programmes prévus par le plan à moyen terme 1998-2001. La Commission a entendu à cet égard les représentants de l'Autriche (au nom de l'Union européenne et des pays associés), du Japon, de la Fédération de Russie, des Etats-Unis et de l'Egypte. La Commission a décidé de reporter l'examen des révisions proposées au Plan à moyen terme pour la période 1998-2001. Le représentant du Japon s'est néanmoins exprimé. Les révisions concernent le programme 18 sur le développement économique et social en Asie occidentale, le programme 20 sur l'aide humanitaire, et le programme 28 sur les affaires économiques et sociales.
La prochaine réunion de la Commission sera annoncée dans le Journal.
( suivre)
- 3 - AG/EF/251 16 novembre 1998
RAPPORT DU CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL
La Deuxième Commission a été saisie d'un projet de résolution, présenté par la Maroc, sur l'administration publique et le développement (A/C.2/53/L.39). Aux termes du projet, l'Assemblée générale ferait sienne la décision 1998/220 du Conseil économique et social, en date du 23 juillet 1998, dans laquelle le Conseil a demandé au Secrétaire général de procéder à une évaluation quinquennale des progrès réalisés dans l'application de la résolution 50/225 de l'Assemblée générale et de faire part de ses conclusions à l'Assemblée générale par l'intermédiaire du Conseil en 2001.
DEVELOPPEMENT DURABLE ET COOPERATION ECONOMIQUE INTERNATIONALE
Mise en oeuvre du Programme d'action pour les années 90 en faveur des pays les moins avancés
La Deuxième Commission a adopté sans vote un projet de résolution relatif à la Mise en oeuvre du Programme d'action pour les années 90 en faveur des pays les moins avancés (A/C.2/53/L.23). Aux termes de ce texte, l'Assemblée accueillerait avec satisfaction et accepterait la généreuse offre de l'Union européenne d'accueillir la troisième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés pendant le premier semestre de 2001. Elle nommerait le Secrétaire général de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement Secrétaire général de la Conférence sur les PMA, et le prierait d'entreprendre tous les préparatifs nécessaires à la tenue de la Conférence. L'Assemblée déciderait de convoquer la troisième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés pendant le premier semestre de 2001, pour une durée de sept jours, en un lieu et à une date à déterminer par le Secrétaire général de la Conférence en consultation avec l'Union européenne. Elle inviterait le Secrétaire général de la Conférence à prendre des dispositions pour faciliter la participation de la société civile, notamment les organisations non gouvernementales et le secteur privé, aux préparatifs et à la Conférence. Elle déciderait enfin de financer la participation de deux représentants gouvernementaux de chacun des pays les moins avancés aux travaux tant des réunions du comité préparatoire intergouvernemental que ceux de la Conférence proprement dite, au moyen de ressources extrabudgétaires.
FORMATION ET RECHERCHE
Université des Nations Unies
La Deuxième Commission a également adopté sans vote un projet de résolution relatif à l'Université des Nations Unies (A/C.2/53/L.24/Rev.1). Par ce texte, l'Assemblée générale se féliciterait que l'examen de l'Université des Nations Unies entrepris par le Corps commun d'inspection et l'évaluation interne effectuée par le Comité ad hoc du Conseil d'administration de l'Université aient été achevés.
( suivre)
- 4 - AG/EF/251 16 novembre 1998
L'Assemblée prierait le Conseil et le recteur de continuer à intensifier leurs efforts pour améliorer l'interaction et la communication entre l'Université et les autres organismes des Nations Unies et de continuer de s'efforcer d'éviter le chevauchement des activités au sein du système. L'Assemblée prierait également le Conseil et le recteur de renforcer encore la coordination et la complémentarité entre les programmes de l'Université et ses centres de recherche et de formation. Elle prierait le Conseil et le recteur de continuer à veiller à ce que l'Université fonctionne de façon efficace et économique et à assurer la transparence de ses finances et de ses comptes, de redoubler d'efforts pour accroître le Fonds de dotation de l'Université et de trouver des moyens novateurs de mobiliser les contributions nécessaires pour financer les dépenses de fonctionnement et les divers programmes et projets de l'Université. Elle ferait enfin appel à la communauté internationale pour qu'elle verse des contributions volontaires et plus particulièrement au Fonds de dotation.
SOUVERAINETE PERMANENTE DU PEUPLE PALESTINIEN DANS LE TERRITOIRE PALESTINIEN OCCUPE, Y COMPRIS JERUSALEM, ET DE LA POPULATION ARABE DANS LE GOLAN SYRIEN OCCUPE SUR LEURS RESSOURCES NATURELLES
La Commission a adopté par 116 voix pour, 2 contre (Israël, Etats-Unis) et 8 abstentions (Georgie, El Salvador, Paraguay, Panama, Swaziland, Bahamas, Iles Marshall, Micronésie) un projet de résolution relatif à la souveraineté permanente du peuple palestinien dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem, et de la population arabe dans le Golan syrien occupé sur leurs ressources naturelles (A/C.2/53/L.22).
L'Assemblée générale demanderait à Israël, puissance occupante, de ne pas exploiter, détruire, épuiser, ni mettre en péril les ressources naturelles dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem, et dans le Golan syrien occupé. Elle reconnaîtrait le droit du peuple palestinien de demander réparation en cas d'exploitation, de destruction, d'épuisement ou de mise en péril de ses ressources naturelles, et exprimerait l'espoir que cette question sera traitée dans le cadre de la négociation sur le statut final entre les parties palestinienne et israélienne.
Par une décision, la Commission a pris note du rapport de la Commission économique et sociale pour l'Asie occidentale pour la période juin 1997-mai 1998 sur les répercussions économiques et sociales de l'occupation d'Israël sur les conditions de vie du peuple palestinien dans les territoires palestiniens occupé, y compris Jérusalem et de la population arabe dans le Golan syrien occupé (A/53/163-E/1998/79).
( suivre)
- 5 - AG/EF/251 16 novembre 1998
Explications de vote
Le représentant d'Israël a rappelé que lors du débat sur la question de la souveraineté du peuple palestinien sur les ressources naturelles, il avait exprimé l'espoir de bénéficier de l'appui de la communauté dans sa volonté de réaliser la paix au Moyen-Orient. Or, a-t-il constaté, les attentes d'Israël se sont révélées trop optimistes en qualifiant le projet de résolution de superflu. La question du contrôle des ressources, a-t-il argué, est largement pris en considération dans les Accords de paix de 1995. Toute référence à cette question doit tenir compte des dispositions de ces Accords sans porter préjudice aux parties concernées dont Israël. Le pays et les autorités palestiniennes, a poursuivi le représentant, ont accepté de régler les questions en suspens dans le cadre de négociations directes. Les parties viennent de signer le Mémorandum de Wye River qui est un jalon historique sur la voie d'un règlement permanent et la réalisation d'une paix durable. Il est donc regrettable, a affirmé le représentant, que la Deuxième Commission examine un tel projet de résolution qui préjuge en fait de l'issue des négociations sur la question. Israël votera contre ce projet et demande à toux ceux qui appuient véritablement le processus de paix d'en faire de même.
Le représentant des Etats-Unis a indiqué que son Gouvernement s'oppose à ce projet de résolution qu'il qualifie de déséquilibré. Pour le représentant, le texte pose des problèmes "insurmontables". Le projet cherche à déterminer l'issue des négociations directes entre les parties en utilisant un langage subjectif. Les Etats-Unis rejettent le terme de souveraineté, qui, par sa nature même, préjuge de l'issue des négociations. Le Gouvernement américain continuera de s'opposer aux termes "territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem" car il juge inacceptable la référence spéciale à Jérusalem. Ces références n'ont aucun effet sur les questions de souveraineté et préjugent, de manière inappropriée, des accords politiques sur le statut permanent qui ne peuvent être négociés que par les parties elles-mêmes. Les Etats-Unis voteront donc contre ce projet de résolution.
Le représentant de la Syrie a souligné que le projet de résolution confirme le refus des pratiques israéliennes sur les territoires occupés, y compris Jérusalem et le Golan syrien, ces pratiques qui consistent en un pillage de ces territoires, surtout l'eau et les terres. Le représentant a rappelé que le processus de paix dans la région est basé sur les résolutions des Nations Unies ainsi que sur le principe terre contre paix. En outre, tout accord secondaire que l'on peut conclure ne peut annuler les dispositions du droit international. Aussi, est-il normal que l'Assemblée générale et le Conseil traitent de l'application des principes généraux du travail de la Deuxième Commission.
Le représentant de l'Autriche a réaffirmé, au nom de l'Union européenne, l'applicabilité de la Quatrième Convention de Genève de 1949 en matière de territoires occupés et a indiqué que toute violation des droits du peuple palestinien est illégale. Toutefois, le vote d'aujourd'hui ne doit pas porter préjudice au processus de paix et à l'issue des négociations en cours.
( suivre)
- 6 - AG/EF/251 16 novembre 1998
Le représentant du Japon a indiqué que sa délégation poursuivra sa politique de soutien à la Palestine. L'appui donné par le Japon n'exprime pas un préjugé négatif à l'égard des négociations en cours. La Deuxième Commission, qui traite des questions de développement n'est pas le forum adéquat pour discuter ce genre de question.
DEVELOPPEMENT DURABLE ET COOPERATION ECONOMIQUE INTERNATIONALE
Rapport du Secrétaire général sur l'emploi des dividendes pour le développement (A/53/374).
Le rapport contient des propositions conçues dans les limites d'un montant total de 13 065 000 dollars, et qui correspondent aux priorités et aux sous-programmes définis dans le plan à moyen terme 1998-2001. Pour les deux années 1998-1999, les projets reposent sur la notion de réseau, moyen fondamental d'élargir la portée des bienfaits de la mondialisation et de veiller à ce que les pays en développement, en particulier les moins avancés, ne se trouvent pas marginalisés, dans l'économie mondiale. Il s'agit essentiellement de ce que les Nations Unies peuvent faire pour faciliter l'accès des pays en développement aux réseaux d'information mondiaux et régionaux et à les aider à tirer pleinement parti des possibilités ainsi offertes. Le présent rapport s'efforce d'établir des descriptifs de projets qui permettent une évaluation des progrès accomplis sur le plan des résultats et de l'impact. C'est pourquoi le descriptif de chaque projet comprend non seulement des informations générales sur le problème à résoudre, sa relation par rapport au plan à moyen terme, sa durée, les activités proposées qui s'y rattachent et une estimation des ressources nécessaires, mais en outre les objectifs visés, les résultats escomptés et les indicateurs appropriés permettant de les mesurer.
La notion de réseaux pour le développement découle de la constatation de plus en plus claire que, pour qu'un pays ne reste pas à l'écart du courant de la mondialisation mais au contraire en recueille les bienfaits, il est capital qu'il ait véritablement accès, sans restrictions, au réseau mondial d'information qui est en train de se former. Les courants d'information, c'est-à-dire les techniques de la communication, sont l'un des grands moteurs de la mondialisation. Les nombreux pays en développement qui restent en marge de l'économie mondiale ne parviendront pas à s'y intégrer s'ils n'améliorent pas dans une large mesure leurs moyens d'accès aux grands réseaux internationaux d'information. Ils ont aussi un besoin extrême de fonds de données pour pouvoir gérer leur économie, leur secteur social et leur environnement. Pour faciliter l'insertion de ces pays dans l'économie mondiale, une solution à moindre frais consiste à mettre les techniques modernes de l'information à leur disposition. Partant de ce constat, le Secrétaire général expose dans son rapport huit propositions qui comprennent, entre autres : la promotion du commerce électronique (Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement) : 1 980 000 dollars.
( suivre)
- 7 - AG/EF/251 16 novembre 1998
L'objectif est de renforcer la capacité des pays en développement ou en transition et d'abaisser les coûts des transactions commerciales en adoptant la technologie du commerce électronique; la mise en place en Afrique d'un réseau de compétences en matière d'analyse d'orientation économique et sociale (Commission économique pour l'Afrique) : 2 500 000 dollars. Pour faire en sorte que les responsables nationaux de l'élaboration des politiques économiques et sociales en Afrique soient mieux informés et s'appuient sur des bases plus larges grâce à l'existence d'un réseau de compétences en matière de développement dans la région, le projet prévoit l'implantation d'un solide réseau de compétences en matière de développement en reliant entre eux centres de recherche et experts particuliers.
Au nombre de ces propositions, il faut mentionner l'élargissement de l'accès des pays en développement ou en transition aux données concernant l'environnement, par connexion avec le Système de télécommunication par satellite Mercure (Programme des Nations Unies pour l'environnement) : 2 215 000 dollars. Afin d'accroître la capacité des pays en développement ou en transition, d'assurer une meilleure gestion de leur milieu naturel et de ses ressources, grâce à des stations terriennes de télécommunication par satellite. Il est également prévu la création d'un système informatique et de télétransmission pour l'action internationale et nationale contre la drogue (Programme des Nations Unies pour le contrôle internationale des drogues) : 1 100 000 dollars. L'objectif est d'augmenter la capacité des gouvernements participants de surveiller et de gérer la production, la fabrication, la consommation, les stocks et les saisies de stupéfiants et de préparations à base de stupéfiants, de substances psychotropes et de précurseurs chimiques. Il faut mentionner en outre l'établissement de moyens logistiques et de réseaux pour la réalisation du Programme pour l'habitat dans les pays les moins avancés (Centre des Nations Unies pour les établissements humains) : 945 000 dollars. L'objectif est de renforcer la capacité des pays en développement de réaliser le Programme pour l'habitat et le programme Action 21 se rapportant à l'urbanisme; et les activités pour l'application d'Action 21, de la Déclaration et du Programme d'action du Sommet mondial pour le développement social de Copenhague et de la Déclaration et du Programme d'action de Beijing (Département des affaires économiques et sociales du Secrétariat de l'Organisation des Nations Unies) : 2 330 000 dollars. Il s'agit de renforcer la capacité des pays en développement de rassembler, analyser et mettre en application les connaissances, l'information et le savoir-faire concernant la mise au point des politiques, et spécialement l'exécution des engagements pris lors des conférences des Nations Unies.
La Commission était également saisie d'une lettre datée du 29 octobre 1998, adressée au Président de la Deuxième Commission par le Président de la Cinquième Commission (A/C.2/53/6). Par cette lettre, le Président de la Cinquième Commission indique qu'étant donné que la Deuxième Commission n'a pas encore achevé l'examen du rapport du Secrétaire général sur l'emploi des dividendes pour le développement, la Cinquième Commission a proposé de reporter son débat sur le rapport jusqu'à ce que la Deuxième Commission en ait totalement achevé l'examen.
( suivre)
- 8 - AG/EF/251 16 novembre 1998
Le Président de la Cinquième Commission demande donc que la Deuxième Commission ajuste son programme de travail de façon à ce que la Cinquième Commission puisse reprendre l'examen de ce rapport le plus tôt possible et de communiquer les résultats des délibérations d'ici le vendredi 13 novembre 1998.
La Commission était enfin saisie d'une lettre datée du 11 novembre 1998, adressée au Président de la Deuxième Commission par le Représentant de l'Indonésie auprès de l'ONU (A/53/664). Par ce texte, le représentant indique que le Groupe des 77 et la Chine ont décidé que la plus grande partie des ressources inscrites au chapitre 34 du budget-programme en cours devrait servir à financer les nouveaux projets en rapport direct avec les priorités en matière de développement définies par le plan à moyen terme. A cet égard, les projets devraient avoir un effet multiplicateur et encourager le renforcement des capacités des pays en développement uniquement et correspondre aux besoins et priorités de ces derniers. Ils devraient compléter et non remplacer les activités de programmes existants. Les projets devraient aussi porter sur de nouvelles activités qui ne sont pas encore prescrites dans le budget- programme. Pour le Groupe des 77 et la Chine, le budget ordinaire ne devrait pas servir à financer des activités extrabudgétaires dans le cadre des projets. Le Groupe des 77 et la Chine ont également décidé que les montants inscrits au chapitre 34 du budget-programme en cours devraient aussi couvrir de nouvelles activités relatives à la coopération Sud-Sud, financés au moyen du budget ordinaire de l'ONU et faisant intervenir la participation d'institutions oeuvrant en faveur de la coopération Sud-Sud. Le Groupe des 77 et la Chine demandent donc au Secrétaire général d'établir, en tenant dûment compte des vues exprimées, un autre rapport sur l'utilisation du Compte pour le développement pour l'exercice biennal 1998-1999, qui sera présenté pour examen à l'Assemblée générale au plus tard en mars 1999.
Déclarations
M. HANS-PETER GLANZER (Autriche) a indiqué, au nom de l'Union européenne, que l'Union européenne a toujours apporté son soutien au concept de compte pour le développement. L'Assemblée générale a attribué 13,1 millions de dollars au Compte pour le développement pour la période 1998- 1999. Mais déjà presque la moitié des fonds de l'exercice biennal ont été utilisés à d'autres fins que les activités de développement. L'Union européenne est favorable au projet du Secrétaire général de consacrer les ressources du Compte pour le développement aux programmes se rapportant à des questions mondiales, interrégionales et régionales, en soutenant particulièrement les pays en développement. Il faudrait que les activités auxquelles les fonds sont attribués aient des objectifs plus précis, des résultats plus mesurables et des indicateurs permettant de juger la performance.
( suivre)
- 9 - AG/EF/251 16 novembre 1998
M. NORIMASA SHIMOMURA (Japon) a souligné que l'efficacité des Nations Unies est soumise aujourd'hui à un examen approfondi et que l'ONU doit renforcer l'appui de la communauté internationale en prouvant que les réformes sont réellement mises en oeuvre et produisent des résultats tangibles. Le Japon a toujours souhaité que les économies découlant des réformes soient réinvesties dans les programmes de développement. Il souhaite donc que les ressources pour le Compte pour le développement soient utilisées d'une manière dont bénéficieraient directement les pays en développement. En examinant les projets cités dans le rapport du Secrétaire général, le Japon regrette qu'ils soient trop orientées sur le Secrétariat et les institutions plutôt que sur les pays en développement. Il juge néanmoins important que les projets proposés soient relatifs aux techniques de l'information. Cela est d'autant plus important que la promotion du développement passe aujourd'hui par les techniques de l'information. Le représentant a terminé ses observations en regrettant que les propositions du Secrétaire général n'offrent pas de choix réel aux Etats Membres. Pour lui, il faut une liste d'autres possibilités que les Etats pourraient examiner pour apporter la meilleure contribution possible aux efforts de développement.
M. VASILY NEBENZYA (Fédération de Russie) a estimé que le Compte pour le développement doit être utilisé en tant qu'instrument complémentaire pour permettre de régler les problèmes du développement. Dans cette optique, le représentant a accueilli avec satisfaction le premier projet sur l'emploi du Compte présenté par le Secrétaire général en estimant que les projets énumérés pourraient aider les pays en développement notamment dans le cadre d'un partenariat avec d'autres pays, y compris les pays à économie en transition. Le représentant s'est opposé à la proposition de demander au Secrétaire général un nouveau rapport en estimant qu'il y a suffisamment de données pour évaluer le travail du Compte pour le développement. Il a toutefois accepté d'en reporter l'examen à une date ultérieure.
Mme KIM LAWLOR (Etats-Unis) a indiqué que la délégation des Etats-Unis estime que la Deuxième Commission devrait discuter de la question sur le Compte pour le développement. Les propositions du Groupe des 77 et de la Chine à ce sujet constituent une base de discussion pour la Deuxième Commission. La délégation des Etats-Unis est prête à faire preuve de souplesse en ce qui concerne le lieu et la date de ces discussions mais répète que l'objectif est que ces fonds soient utilisés rapidement et efficacement.
Mme AMANY FAHMY (Egypte) a indiqué que la délégation de l'Egypte partage les vues de l'Indonésie, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, sur l'utilisation du Compte pour le développement. Il ne faut pas perdre de vue que ce Compte a été créé pour les pays en développement. Il est d'autre part important de s'interroger sur les procédures à adopter pour répondre au Président de la Cinquième Commission. La délégation de l'Egypte estime que la proposition des Etats-Unis en matière de consultation officieuse est très utile et insiste sur le fait que les opinions des pays en développement doivent être prises en compte tout particulièrement.
( suivre)
- 10 - AG/EF/251 16 novembre 1998
PLANIFICATION DES PROGRAMMES
Révisions proposées au plan à moyen terme pour la période 1998-2001 (A/53/16- A/53/6 Programmes 18, 20, 28)
Le Plan à moyen terme 1998-2001 avait été adopté par l'Assemblée générale dans sa résolution 51/219 en date du 18 décembre 1996. Les révisions du Plan à moyen terme ont été présentées pour examen au Comité du programme et de la coordination (CPC) à sa trente-huitième session, qui s'est tenue en juin et août 1998 au Siège de l'Organisation. Le Plan, tel qu'il a été adopté par l'Assemblée générale, détermine l'orientation générale de l'activité de l'Organisation des Nations Unies et doit servir de cadre à l'élaboration des budgets-programmes biennaux. Il est réexaminé selon les besoins tous les deux ans de manière à y incorporer les modifications à apporter aux programmes. Les révisions proposées sont aussi détaillées qu'il est nécessaire pour y indiquer les incidences que les résolutions et décisions adoptées par les organes intergouvernementaux ou par des conférences internationales depuis l'adoption du plan ont sur les programmes.
Du fait que le Comité du programme et de la coordination (CPC) a fait des recommandations sur les révisions au Plan à moyen terme 1998-2001 dans le rapport de sa 38ème session (A/53/16), celles-ci sont présentées pour chacun des programmes.
En ce qui concerne le Programme 18 sur le développement économique et social en Asie occidentale, les révisions proposées ont pour objet de mettre l'accent sur le droit au développement et l'intégration d'une perspective sexospécifique dans les plans, politiques et programmes de la Commission économique et sociale de l'Asie occidentale (CESAO). S'agissant du Programme 20 concernant l'aide humanitaire, les révisions reflètent les décisions prises par l'Assemblée générale dans ses résolutions 52/12 A et B (relatives à la réforme de l'Organisation) et 52/220 et 52/221 (relatives au budget-programme 1998-1999). Pour ce qui est du Programme 28 sur les affaires économiques et sociales, le Secrétaire général explique que suite à l'adoption des résolutions 52/12A et B de l'Assemblée générale (relatives à la réforme de l'Organisation) et les résolutions 52/220 et 52/221 de l'Assemblée générale (relatives au budget-programme 1998-1999), plusieurs départements ont été regroupés au sein du nouveau Département des affaires économiques et sociales. Il propose donc de supprimer les programmes 5 (Coordination des politiques et développement durable), 7 (Information économique et sociale et analyse des politiques) et 8 (Services d'appui et de gestion pour le développement) et d'en reprendre les éléments pertinents dans le nouveau programme 28 (Affaires économiques et sociales). Le Comité du programme et de la coordination a recommandé que le Conseil économique et social et l'Assemblée générale examinent les dispositions envisageables pour établir, dans le plan à moyen terme, un programme et/ou un sous-programme sur le relèvement et la reconstruction après les conflits et sur le passage des secours au développement.
( suivre)
- 11 - AG/EF/251 16 novembre 1998
La Commission était également saisie d'une lettre datée du 26 octobre 1998, adressée à son Président par le Président de la Cinquième Commission (A/C.2/53/5). Par ce texte, la Cinquième Commission sollicite l'avis des présidents des grandes commissions sur les révisions proposées au plan à moyen terme pour la période 1998-2001 qui les intéressent. Elle appelle l'attention de la Deuxième Commission sur les révisions proposées sur le programme 18 (développement économique et sociale en Asie occidentale), le programme 20 (aide humanitaire) et le programme 28 (affaires économiques et sociales). Elle estime souhaitable que les vues de la Deuxième Commission lui soient communiquées le vendredi 6 novembre 1998 au plus tard.
Déclaration
M. SHIMOMURA (Japon) a exprimé son appui au plan à moyen terme proposé dans le rapport du Comité du programme et de la coordination, y compris les révisions sur les programmes 18, 20 et 28.
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