AG/EF/248

LE CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL POURRAIT CONTRIBUER AUX EFFORTS DE REGLEMENT DES QUESTIONS INHERENTES A LA MONDIALISATION

10 novembre 1998


Communiqué de Presse
AG/EF/248


LE CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL POURRAIT CONTRIBUER AUX EFFORTS DE REGLEMENT DES QUESTIONS INHERENTES A LA MONDIALISATION

19981110 La Commission économique et financière (Deuxième Commission) a achevé cet après-midi l'examen du rapport du Conseil économique et social qui a permis aux délégations d'observer qu'au cours de cette année, le Conseil a fait la preuve de son efficacité à devenir une instance idéale pour traiter des questions économiques et sociales dans le contexte de la mondialisation. Des initiatives telles que la convocation d'une réunion spéciale de haut niveau avec les institutions de Bretton Woods et le débat de haut niveau sur l'accès aux marchés ont attesté du rôle du Conseil en la matière et la nécessité pour les Nations Unies de s'impliquer davantage dans la prise de décision macroéconomique. Si le Conseil renforçait sa coopération avec la CNUCED et l'OMC, il pourrait contribuer au progrès du système commercial multilatéral en promouvant une approche intégrée dans le règlement des questions multidimensionnelles actuelles, ont affirmé des délégations. Comme l'a souligné une délégation, le Conseil économique et social peut contribuer à faire admettre l'impossibilité de poursuivre des politiques sectorielles pour relever les défis multidimensionnels et systémiques du monde actuel.

La Commission a entendu des délégations qui se sont félicitées de la tenue, cette année, d'une session spéciale sur le suivi intégré des résultats des grandes conférences des Nations Unies et d'un débat sur les affaires humanitaires. Ces délégations ont par ailleurs souhaité une plus grande coordination entre le Conseil économique et social et l'Assemblée générale en mettant l'accent sur la nécessité d'éviter le double-emploi et une meilleure organisation de l'ordre du jour du Conseil. Ces délégations ont invité le Conseil à réfléchir à une meilleure coordination de ses organes subsidiaires.

Les représentants des pays suivants ont pris la parole : Pakistan, Fédération de Russie, Chine, Ukraine, République tchèque, Iran, Bélarus, Roumanie, Viet Nam, Vanuatu et Croatie.

La Commission se réunira demain mercredi 11 novembre à 11 heures dans le cadre d'une table ronde sur le thème "Séminaires de Copenhague pour le progrès social : la contribution du Danemark au débat sur la suite donnée au Sommet mondial pour le développement social".

RAPPORT DU CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL

La Commission était saisie du Rapport du Conseil économique et social pour 1998 (A/53/3) qui rend compte des travaux de la session de fond au cours de cette année. Les chapitres I, II, III, IV, V, VIII et X du rapport dont est saisie la Commission portent sur les questions appelant une décision de l'Assemblée générale ou portées à son attention; la réunion spéciale de haut niveau du Conseil avec les institutions de Bretton Woods; la session du Conseil sur l'application et le suivi intégrés et coordonnés des résultats des grandes conférences et des sommets internationaux organisés par les Nations Unies; le débat de haut niveau relatif à l'accès aux marchés; le débat consacré aux activités opérationnelles et le débat général sur toutes les questions dont est saisi le Conseil économique et social.

Elle était également saisie d'une note du Secrétaire général transmettant le rapport de la Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population sur le Prix des Nations Unies en matière de population et sur son Fonds d'affectation spéciale (A/53/406)

Le Prix des Nations Unies en matière de population est décerné chaque année, depuis 1981, à une ou plusieurs personnes, une ou plusieurs institutions ou toute combinaison de personnes et d'institutions, afin de récompenser le travail le plus remarquable accompli en vue de sensibiliser l'opinion aux questions de population ou pour contribuer à leur solution. Le Comité d'attribution du Prix est composé de 10 représentants d'Etats Membres de l'ONU élus par le Conseil économique et social pour une période de trois ans. Le Secrétaire général et le Directeur exécutif du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) sont membres de droit. Le Prix consiste en un diplôme, une médaille d'or ou une somme d'argent. En juin 1998, le Comité a désigné les lauréats pour 1998, à savoir le professeur H. H. Wynter (Jamaïque) dans la catégorie individuelle et la Sabiny Elders Association (Ouganda) dans la catégorie institutionnelle. Directeur du Programme de formation et de recherche avancées sur la régulation de la fécondité, M. Wynter est réputé être de ceux qui ont fait le plus pour permettre à son pays d'atteindre des taux parmi les plus faibles de la région en matière d'accroissement de la population, de la fécondité et de mortalité infantile, et pour assister d'autres pays de la région dans l'exécution de leurs programmes de planification familiale. La Sabiny Elders Association a été choisie essentiellement pour l'action qu'elle mène contre la pratique de la mutilation génitale féminine dans la communauté des Sabiny, dans l'est de l'Ouganda. Son succès le plus remarquable est lié à sa participation au programme d'éducation sur la santé en matière de reproduction et la santé communautaire (REACH) qui remplace par une cérémonie publique et par la présentation d'offrandes la pratique traditionnelle de la mutilation génitale féminine en tant que "rite de passage" au moment de la puberté. Ce programme a permis de réduire de 36% en 1996 les cas de mutilation génitale féminine. En ce qui concerne les questions financières, le rapport indique qu'au 1er janvier 1997, les avoirs du Fonds d'affectation spéciale se chiffraient à 740 124 dollars. Le montant des dépenses engagées en 1997, y compris les prix décernés, s'est élevé à 47 995 dollars. Au 31 décembre 1997, le solde de fin d'exercice s'établissait à 736 511 dollars.

( suivre)

- 3 - AG/EF/248 10 novembre 1998

La Commission était aussi saisie du Rapport du Secrétaire général sur l'application de la résolution 50/225 de l'Assemblée générale intitulée "Administration publique et développement" (A/53/173-E/1998/87)

Le Secrétaire général y indique qu'au cours des deux années écoulées depuis l'adoption de la résolution 50/225 par l'Assemblée générale intitulée "Administration publique et développement", un nombre croissant de travaux d'analyse, de recherche et d'expérimentation sur le rôle de l'Etat et du secteur public dans le processus de développement ont été menés. Au niveau national, les pays ont engagé d'importantes réformes de l'Etat et du secteur public en appliquant de nouvelles méthodes visant à établir un équilibre entre la nécessité de réduire les budgets publics et la nécessité de préserver et/ou de renforcer la capacité de l'Etat à s'acquitter de ses fonctions fondamentales et à fournir à ses citoyens les services locaux essentiels. Tout en réduisant sans cesse leur participation à la production des biens et services, les gouvernements se sont employés à renforcer les moyens leur permettant d'élaborer des politiques économiques et sociales et à mettre en place des cadres réglementaires et des mécanismes de contrôle appropriés pour le fonctionnement du secteur privé. De nouveaux partenariats entre le secteur public, les organisations de la société civile et les milieux d'affaires ont été créés et des moyens novateurs de prestation de services publics sont étudiés.

Dans cet environnement, en réponse à la résolution 50/225, le Département des affaires économiques et sociales a accordé la priorité à la collecte et à la diffusion de données de base sur l'administration et les finances publiques destinées à la formulation et à la mise en application des politiques, afin d'aider les Etats Membres à remplir certaines fonctions de base: l'élaboration de stratégies à long terme, la formulation des politiques, la gestion des programmes et la prestation de services. Le Département a également renforcé son action de sensibilisation par le biais de l'organisation de conférences, séminaires et ateliers mondiaux, régionaux et nationaux et la diffusion de matériaux techniques et de publications. Les activités d'assistance technique ont été axées sur les services consultatifs fournis aux gouvernements dans les domaines de l'évaluation des besoins, l'aide à la conception et la formulation des programmes et un appui technique à la mise en oeuvre des projets nationaux, en collaboration étroite avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Dans le cadre de ses mesures de réforme, le Département se donnera pour but l'appui des structures politiques permanentes et temporaires, la mise à disposition de services de secrétariat et d'appui aux organismes intergouvernementaux s'occupant d'administration et de finances publiques, l'adoption de méthodes globales permettant de résoudre les problèmes d'administration, de mise en place d'institutions et de gestion du développement en vue de promouvoir le développement économique et social, et faciliter la traduction en actes concrets de l'ensemble des politiques, stratégies et programmes ainsi que la mise en pratique des enseignements tirés des expériences accumulées au niveau national.

( suivre)

- 4 - AG/EF/248 10 novembre 1998

Débat général

M. AHMAD KAMAL (Pakistan) a indiqué, au nom du Groupe de travail sur l'informatique, que ce Groupe a recensé trois domaines qu'il fallait prendre en compte sérieusement : la connexion informatique, la formation et l'accès accru aux bases de données des Nations Unies. Le Groupe de travail sur l'informatique s'est récemment consacré à plusieurs tâches, telles que l'amélioration de l'accès Internet aux Nations Unies et la mise en place de vidéoconférences permettant d'avoir de plus amples informations sur ce qui se fait et se dit aux Nations Unies. Les sites d'accueil des Nations Unies et du PNUD ont également vu leur potentiel d'information s'améliorer en quantité et en qualité. Des efforts sont faits pour que le service E-Mail du PNUD soit pris en charge par les Nations Unies, elles-mêmes. Un bulletin informatique s'est donné comme objectif de tenir les utilisateurs informés des plus récents développements du travail du Groupe sur l'informatique. Le problème de l'année 2000 est un problème mondial qui mérite d'être pris en compte par l'ensemble des Etats Membres. D'autre part, des Conférences sur l'informatique sont organisées pour faciliter l'accès des Etats Membres aux informations favorisant la croissance et le développement. Des stratégies de gestion de l'information sont également mises en oeuvre. Enfin, un programme de coopération technique s'est donné pour objectif de fournir aux missions permanentes des pays en développement les surplus de matériels informatiques dont les Nations Unies disposent.

M. VASILY A. NEBENZYA (Fédération de Russie) a estimé que l'ordre du jour de 1998 du Conseil économique et social a été rempli d'événements importants, dont la réunion spéciale de haut niveau avec les institutions de Bretton Woods, la session sur l'application et le suivi intégrés des résultats des grandes conférences et des sommets internationaux organisés par les Nations Unies, et le débat de haut niveau sur l'accès aux marchés. La session de mai, a poursuivi le représentant, a également été très importante puisque pour la première fois, le Conseil a tenu un dialogue sérieux avec les représentants du Comité administratif de coordination (CAC). Il a souligné l'importance de la transparence dans un tel dialogue comme il a souligné aussi la nécessité pour le Conseil économique et social d'assurer un "feedback" au mécanisme du CAC. Il a poursuivi en affirmant que le Conseil a, cette année, été en mesure de remplir un mandat qui jusqu'ici était considéré comme impossible. Il a estimé que la tenue du premier débat sur les affaires humanitaires constitue un autre élément substantiel des travaux du Conseil. L'adoption de conclusions agréées a contribué, sans aucun doute, à ce domaine important du travail de l'Organisation et promu l'extension du mandat de coordination du Conseil économique et social. Poursuivant, le représentant a estimé que le débat sur les activités opérationnelles fait en quelque sorte double-emploi avec la fonction de coordination de l'Assemblée générale.

Il a espéré que la nécessité d'une distinction entre les responsabilités de l'Assemblée générale et celles du Conseil économique et social sera dûment soulignée dans la résolution relative à l'examen triennal des politiques discutée actuellement par la Commission.

( suivre)

- 5 - AG/EF/248 10 novembre 1998

Dénonçant l'ordre du jour surchargé du débat général, le représentant a une nouvelle fois mis l'accent sur le fait que la réduction de cinq semaines à quatre semaines de ce débat n'a fait que compliquer la tâche. Il a estimé que la meilleure manière d'améliorer le débat général consisterait en fait à préparer soigneusement la session de fond. Le représentant a réitéré la détermination de son pays à rationaliser l'ordre du jour du Conseil économique et social et s'est notamment proposé de présenter une résolution sur le suivi de la recommandation du Conseil selon laquelle les propositions de proclamation des années internationales devaient être directement présentées à l'Assemblée générale. Il a réitéré l'importance que son pays attache à la répartition des sièges au Conseil d'administration du Programme alimentaire mondial. Le Groupe des pays d'Europe de l'Est, a-t-il dit, a toujours tenu compte des préoccupations des autres groupes régionaux. Il espère aujourd'hui que ces autres groupes tiendront compte de ses préoccupations pour dégager un consensus.

Mme YONGJIE BAI (Chine) a souligné que la délégation de la Chine est favorable aux réformes entreprises dans les méthodes de travail du Conseil économique et social, ainsi que de ses organes subsidiaires. De ce fait, le Conseil a atteint un large consensus en clarifiant les relations et en intensifiant la coordination entre les différents organes. Les commissions régionales ont apporté des réponses aux questions des délégations s'interrogeant sur leur intérêt en entreprenant des réformes et des ajustements. Le renforcement de l'ONU au niveau régional, pour être mieux à l'écoute des Etats Membres, devrait être au centre des questions débattues par les commissions régionales.

Avec la mondialisation économique, le Conseil devrait étudier la nouvelle situation sous son angle macroéconomique. Aussi les liens avec le FMI et la Banque mondiale doivent être renforcés. La situation commerciale et financière actuelle a également bien été traitée par le Conseil. Toutefois, le Conseil doit préciser la fonction des différents comités et doit mieux s'acquitter de sa tâche en matière de coordination. La coordination est non seulement nécessaire, mais aussi utile. Une interaction régulière entre les Etats Membres et les institutions intergouvernementales est le meilleur moyen pour améliorer le travail du Secrétariat. L'un des principaux défauts du Conseil économique et social est de se lancer dans des examens pro forma des rapports produits par les organes subsidiaires. Il manque une analyse approfondie. En outre, les documents pertinents ne sont pas distribués à temps et dans les langues qu'il faut, ce qui freine le travail. FIN

M. VOLODYMYR RESHETNYAK (Ukraine) a estimé que cette année, le Conseil économique et social a contribué au processus de réforme de l'ONU en adoptant une résolution importante sur des mesures supplémentaires de restructuration et de revitalisation du système des Nations Unies dans les domaines économique, social et les domaines associés. Le représentant a espéré que les négociations sur cette question importante se poursuivront afin de renforcer le mécanisme subsidiaire du Conseil économique et social de la manière la plus efficace.

( suivre)

- 6 - AG/EF/248 10 novembre 1998

Se félicitant de la déclaration ministérielle adoptée à l'issue du dialogue de haut niveau sur la mondialisation, tenu par l'Assemblée générale, le représentant a regretté que la déclaration, écrite bien avant le dialogue, n'ait pas tenu compte des moments spécifiques des discussions. Le représentant a poursuivi en estimant que l'ordre du jour du Conseil demeure encombré par des questions d'importance mineure. Il a appelé à des mesures pour corriger cet état de choses. Il a conclu en attirant l'attention sur la question de la répartition des sièges au Conseil d'administration du Programme alimentaire mondiale. Il a souhaité une mise en oeuvre rapide de la résolution pertinente qui attribue quatre sièges au Groupe des Etats d'Europe de l'Est.

Mme JANA SIMONOVA (République tchèque) a souligné les progrès effectué dans le fonctionnement du système du Conseil économique et social dans son ensemble au cours de l'année 1998. La délégation de la République tchèque est favorable à la présence des affaires humanitaires à l'ordre du jour du Conseil économique et social, cette année, dans la mesure où cela devrait permettre une plus grande coordination des activités des Nations Unies en matière humanitaire et de développement. La délégation est également favorable à la simplification de la structure du Conseil économique et social. Les développements récents de la situation économique mondiale atteste de l'importance d'une instance internationale, telle que le Conseil économique et social. Le rôle de l'Etat et du secteur public dans le développement a grandement changé au cours de cette décennie. De la mondialisation et de l'interdépendance croissantes, a découlé la nécessité d'améliorer l'efficacité des institutions publiques et des procédures administratives.

M. MOHAMMED ALI ZARIE ZARE (Iran) a estimé que cette année le Conseil économique et social a répondu d'une manière appropriée aux nouveaux défis internationaux de l'économie et du social, en particulier dans le contexte de la crise financière en Asie. Le Conseil a donc pris de bonnes initiatives et a servi de forum au dialogue sur ces questions en convoquant notamment une réunion de haut niveau avec les institutions de Bretton Woods. Les discussions ont démontré, si besoin en était, la capacité du système des Nations Unies d'examiner les nouveaux défis mondiaux et leur nature multidimensionnelle pour trouver des solutions. Cet évènement important a montré clairement que les graves conséquences de la mondialisation rendent plus impérative encore la pleine implication des Nations Unies dans la prise de décision macroéconomique. Se félicitant de la tenue du dialogue de haut niveau sur l'accès aux marchés et de la déclaration ministérielle adoptée à sa suite, le représentant a estimé qu'en coopération avec la CNUCED et l'OMC, le Conseil économique et social peut sans aucun doute contribuer de manière valable au progrès du système commercial multilatéral et donc au progrès économique mondial. Le dialogue avec les institutions de Bretton Woods et celui sur l'accès aux marchés ont montré que le Conseil peut jouer un rôle important dans le processus du développement, en organisant des séminaires sur la question, telles que celles du commerce ou des finances et contribuer ainsi à faire reconnaître le fait qu'il est impossible de poursuivre des politiques sectorielles indépendantes pour traiter des défis multidimensionnels et systémiques.

( suivre)

- 7 - AG/EF/248 10 novembre 1998

Le dialogue de haut niveau de l'Assemblée sur l'impact social et économique de la mondialisation a d'ailleurs montré la nécessité de traiter de ce phénomène multidimensionnel par une approche intégrée. Ce dialogue a montré en outre l'importance de la coordination entre le Conseil économique et social et l'Assemblée générale dans l'élaboration d'une telle approche. Le représentant a conclu en estimant qu'il faut peaufiner les modalités de la session du Conseil sur l'application et le suivi intégrés des résultats des grandes conférences des Nations Unies. Le format de la session doit être plus global et tenir compte de toutes les questions afin d'assurer une approche équilibrée. Le dialogue doit accorder plus d'importance aux questions intersectorielles comme l'élimination de la pauvreté, la mobilisation de ressources nouvelles et additionnelles aux fins du développement ou encore le respect des engagements relatifs à l'objectif 0,7% du PNB.

M. ALYAKSANDR SYCHOU (Bélarus) a souligné les efforts du Conseil économique et social, cette année, pour aller au-delà des cadres ordinaires, en transformant ses activités et en rendant possible les débats concernant les problèmes économiques et sociaux actuels. Il est à espérer que les changements positifs qui ont été entrepris se maintiendront dans le futur. D'un point de vue concret, il est important que le Conseil économique et social joue un rôle clé en renforçant et en accroissant les activités opérationnelles des Nations Unies. Au regard de la réduction des ressources financières dont le système des Nations Unies dispose, il faudrait que le Conseil économique et social promeuve l'accumulation de ressources financières supplémentaires. Une coordination accrue entre les différents fonds et programmes ainsi qu'une revitalisation de leurs activités sur le terrain est également indispensable.

Le Conseil devrait accorder une attention particulière au processus de réforme et de rénovation des activités des commissions régionales. La délégation du Bélarus est favorable aux dialogues interactifs, qui ont eu lieu avec la participation des secrétaires exécutifs, lors de certaines sessions du Conseil économique et social. Ces dialogues ont mis en exergue la volonté des nombreuses commissions de transférer l'application des décisions économiques et sociales, prises lors des grandes conférences internationales, au niveau régional.

M. ALEXANDRU NICULESCU (Roumanie) a déclaré qu'au cours des dernières années, les activités du Conseil économique et social ont prouvé que ce dernier peut offrir le cadre d'une vision cohérente et d'une perception commune des questions liées au processus de la mondialisation et ce, dans un esprit de partenariat et avec la participation des gouvernements, des organisations internationales et des ONG. Le représentant s'est félicité de la réunion, en mai, sur l'application et le suivi des conférences des Nations Unies. Il a appuyé l'organisation de ce type de réunion, sur une base annuelle. Il a toutefois souhaité que les sessions à venir se concentrent sur un thème choisi au cours de la session de fond. Les domaines thématiques, a-t-il souhaité, doivent maintenir un équilibre entre l'action et l'expérience au niveau national et tenir compte des résultats et des exigences de la coopération internationale.

( suivre)

- 8 - AG/EF/248 10 novembre 1998

S'agissant du débat sur les activités opérationnelles du système des Nations Unies, le représentant a estimé que la fonction de coordination du Conseil économique et social pourrait être renforcée par des discussions sur l'appui que peuvent apporter les fonds et programmes des Nations Unies à la mise en oeuvre des programmes d'action des grandes conférences, en mettant l'accent sur l'action aux niveaux national et régional. Se félicitant de la tenue d'un débat sur les affaires humanitaires, le représentant a souhaité qu'il se tienne sur une base annuelle et qu'il devienne un des segments principaux de la session de fond du Conseil. Le représentant a également accueilli favorablement l'examen par le Conseil des activités au niveau régional. Cette pratique, a-t-il dit, doit être maintenue, étant donné l'importance croissante de la coopération régionale dans le contexte de la mondialisation et celle de la mise en oeuvre régionale des programmes d'action des conférences des Nations Unies. Le représentant a conclu sur les domaines à améliorer. Il a ainsi estimé qu'étant donné l'importance accrue des sessions des organes subsidiaires du Conseil économique et social, ce dernier doit traduire cette nouvelle réalité dans les décisions relatives au contenu de chaque question figurant dans l'ordre du jour du débat général. Le représentant a souhaité une meilleure division du travail entre le Conseil et l'Assemblée générale en soulignant que les thèmes des principaux débats de la session de fond ne doivent pas être répétés la même année dans le débat général de l'Assemblée. Il a souhaité que le Conseil présente un rapport annuel sur les progrès de son dialogue avec les institutions de Bretton Woods et l'OMC.

M. LAI XUAN CHIEU (Viet Nam) a observé que le Conseil économique et social a, cette année, fait un travail important, notamment dans les domaines des activités opérationnelles de développement, les affaires humanitaires et les aspects économiques et environnementaux. Les progrès réalisés en matière de développement et de coopération économique internationale sont également importants. Il est à regretter, toutefois, que la coopération internationale soit confrontée au dilemme entre les attentes trop importantes du système des Nations Unies en matière de ressources opérationnelles et la diminution continue du niveau des ressources disponibles. La question du déclin de l'APD doit être résolue rapidement. Le Conseil économique et social devrait mettre l'accent sur l'importance et la nécessité de mobiliser des ressources supplémentaires pour les pays en développement, ainsi que sur la réalisation de l'objectif de l'APD.

M. JEAN RAVOU-AKII (Vanuatu) a accueilli favorablement le changement de nom du Comité de planification du développement en Comité des politiques du développement. Il s'est félicité que nonobstant ce changement de nom, le Comité des politiques de développement demeure un organe subsidiaire du Conseil économique et social et qu'il poursuivra l'examen triennal de la situation des pays les moins avancés. Il s'est félicité de la mise en place prochaine d'un site Internet en vue de faire connaître à un large public les résultats de ses travaux. Il s'est enfin félicité de l'extension du champ d'application des compétences des 24 experts, membres du Comité des politiques du développement, qui comprend notamment la protection de l'environnement.

( suivre)

- 9 - AG/EF/248 10 novembre 1998

M. IVAN SIMONOVIC (Croatie) a indiqué que l'intérêt nouveau du Conseil économique et social est à mettre sur le compte de sa capacité à traiter des questions posées par la mondialisation. Le large système des organes subsidiaires et des commissions de fonctionnement qui prennent en charge le suivi du Conseil économique et social sont pour beaucoup dans les progrès réalisés par ce Conseil. Le rôle croissant du Conseil économique et social en tant que forum garantissant un dialogue politique a été particulièrement souligné lors de la réunion de haut niveau, qui s'est tenue en avril 1998 avec les institutions de Bretton Woods. La délégation de la Croatie est persuadée que le Conseil économique et social a un rôle particulier à jouer dans l'identification de problèmes économique et sociaux qui requièrent l'attention des Etats Membres, la coordination des organes subsidiaires et des commissions de fonctionnement, mais aussi des autres institutions au sein du système des Nations Unies, la promotion d'une approche intégrée, et la mise à disposition d'informations consacrées aux effets de la mondialisation. La Croatie apprécie les mesures prises et visant à consolider et à réduire le nombre de membres aux commissions de fonctionnement.

* *** *

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.