En cours au Siège de l'ONU

AG/EF/245

LA DEUXIEME COMMISSION SE FELICITE DE LA RESTRUCTURATION DE L'UNITAR ET PLAIDE POUR UNE AUGMENTATION DE SES RESSOURCES

4 novembre 1998


Communiqué de Presse
AG/EF/245


LA DEUXIEME COMMISSION SE FELICITE DE LA RESTRUCTURATION DE L'UNITAR ET PLAIDE POUR UNE AUGMENTATION DE SES RESSOURCES

19981104 La Deuxième Commission (économique et financière) a examiné cet après- midi les activités et le rôle de l'Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR) dans le système des Nations Unies. Créé en 1993, l'UNITAR dispense des programmes de formation dans plusieurs domaines, entre autres, la diplomatie multilatérale, la gestion des affaires internationales et le renforcement des capacités liées au développement économique et social. Les domaines d'activité de l'UNITAR consistent entre autres, à participer à la formation des cadres des pays en développement et en transition afin de les aider à mieux cerner les problèmes internationaux, tels que le règlement pacifique des différends, la gestion de l'environnement, ou la bonne gestion financière. La Commission, au cours de la réunion a entendu les délégations qui se sont félicitées du succès de la restructuration de l'UNITAR. Le représentant du Conseil d'administration de l'UNITAR a notamment mis l'accent sur la nouvelle approche de formation de l'Institut, basée sur le partenariat et le travail en réseau, et sur la coopération accrue avec les institutions nationales, régionales et internationales pertinentes, ainsi qu'avec les organes du système des Nations Unies.

Des délégations ont souhaité que l'UNITAR réactualise ses programmes et aborde les questions liées à la mondialisation. Plusieurs délégations ont reconnu l'insuffisance des ressources de l'Institut, qui se chiffrent à un peu plus de 12 millions de dollars pour l'exercice biennal actuel. Le Directeur général de l'UNITAR a lancé un appel aux pays industrialisés pour qu'ils accroissent leur contribution volontaire au Fonds général. Si les moyens financiers de l'UNITAR ne sont pas doublés au cours de l'exercice biennal à venir, son fonctionnement serait mis en danger, a-t-il souligné. Les représentants des pays suivants se sont exprimés : Indonésie (au nom du Groupe des 77 et de la Chine), Autriche (au nom de l'Union européenne), Fédération de Russie, Nigéria, Japon, Israël, Australie, Papouasie-Nouvelle-Guinée et Haïti. L'Observateur de la Suisse a pris la parole ainsi que le Représentant du Pakistan au nom du Conseil d'administration de l'UNITAR.

La Commission se réunira mardi 10 novembre, à 10 heures, pour examiner le rapport du Conseil économique et social

FORMATION ET RECHERCHE

Rapport du Directeur général de l'Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (A/53/14)

Dans ce rapport, le Directeur général de l'UNITAR indique que les activités de formation ont dépassé "la vitesse de croisière" du dernier exercice biennal avec quelque 253 programmes différents suivis par 7 796 participants. Compte tenu de la durée des programmes (de un jour à trois mois), on peut dire qu'en moyenne au moins trois programmes différents sont organisés chaque semaine quelque part dans le monde pendant toute l'année. La formation à la gestion des affaires internationales demeure l'activité la plus courante de l'UNITAR mais les programmes de formation au développement économique et social se développent et se diversifient. S'agissant des méthodes pédagogiques, le Directeur général indique que l'UNITAR suit les voies traditionnelles comme l'organisation d'ateliers, de séminaires et plus récemment l'enseignement par correspondance. Il attire l'attention sur la mise en place d'un réseau de partenaires régionaux qui a permis d'élaborer du matériel de formation en Afrique francophone. En ce qui concerne les finances, le Directeur général indique qu'en 1997, le montant total des recettes était de 6 067 528 dollars, le Fonds général s'élevait à 999 792 dollars et les dons à des fins spéciales à 5 124 678 dollars. Il souligne que le Fonds général sert à financer les dépenses afférentes aux programmes classiques de formation destinés aux diplomates accrédités auprès de l'ONU. Il couvre également les faibles dépenses de gestion de l'Institut et garantit ainsi son autonomie et sa viabilité.

Le Directeur général indique qu'en 1997, les contributions des pays de l'OCDE se chiffraient à 216 000 dollars soit huit fois moins qu'en 1980 alors que 1874 personnes originaires de ces Etats ont participé aux programmes soit 12 fois plus qu'en 1980. Le Directeur général souligne que l'UNITAR constitue un cas unique en ce sens que le nombre de pays en développement qui versent des contributions au Fonds général est supérieur au nombre de pays industrialisés.

Dans le chapitre consacré au rapport d'activités, le Directeur général donne le détail du programme relatif à la diplomatie multilatérale et à la gestion des affaires publiques qui comprend des matières comme la diplomatie; le rétablissement de la paix et la diplomatie préventive; le droit à l'environnement; les opérations de maintien de la paix; et le droit et les politiques en matière de migrations internationales. Le Directeur général donne aussi le détail du programme de formation et de renforcement des capacités dans le domaine du développement économique et social qui comprend le renforcement des capacités dans le domaine de la gestion des substances chimiques et des déchets; l'application de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques; les systèmes d'information et de transmission; l'information et le développement; l'administration publique et les aspects juridiques de la gestion de la dette, de l'économie et des finances; et la prévention des catastrophes.

( suivre)

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Le rapport du Directeur général comprend plusieurs annexes concernant notamment la liste chronologique des activités de l'UNITAR du 1er juillet 1996 au 30 juin 1998, les statistiques de participation par pays, et les publications et les supports pédagogiques de l'UNITAR.

Rapport du Secrétaire général sur l'Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (A/53/534)

Dans ce rapport, le Secrétaire général indique qu'il a suivi de près le processus de restructuration de l'UNITAR dont la coopération interorganisation a été l'un des éléments clés. L'UNITAR a organisé des consultations et établi des programmes communs avec différents départements du Secrétariat, comme le Département des affaires politiques, le Département des opérations de maintien de la paix et le Département des affaires économiques et sociales, en particulier les secrétariats des conventions, et avec des fonds et programmes. En ce qui concerne la formation en matière de négociations commerciales multilatérales, l'Institut a instauré une coopération avec l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), ainsi qu'avec la CNUCED. Enfin, l'UNITAR a recommencé à organiser des programmes communs de formation avec la Banque mondiale à New York et élabore actuellement des projets de formation qui pourraient être menés conjointement avec les institutions de Bretton Woods dans le cadre de son programme de formation relatif à la gestion de la dette et des financement internationaux.

Le Secrétaire général rappelle que l'Assemblée générale a souscrit à l'idée de faire de l'Institut un partenaire des organismes et organes des Nations Unies en ce qui concerne les programmes qu'ils mènent dans les Etats membres en matière de formation et de renforcement des capacités. Un certain nombre d'initiatives ont été prises à cet égard. Le PNUD en tant qu'agent de réalisation du Fonds pour l'environnement mondial (FEM), à nommé l'UNITAR agent d'exécution d'un important programme financé par le FEM. Par ailleurs, le FNUAP, qui est responsable du suivi de la Conférence internationale sur la population et le développement tenue au Caire en 1994, coparraine un programme de formation sur le droit applicable aux migrations internationales. Ces initiatives sont soutenues par des bailleurs de fonds bilatéraux. Le Directeur général de l'UNITAR en assurera le suivi avec les directeurs exécutifs et cadres supérieurs de ces fonds et programmes. L'UNITAR a lancé une vaste campagne de collecte de fonds qui commence à produire des résultats, mais les contributions restent modestes pour le moment. Toutefois, l'UNITAR a réussi à exécuter ses programmes et à équilibrer son budget. Depuis le début du processus de restructuration, les dépenses administratives de l'Institut et toutes ses activités opérationnelles ont été autofinancées, au moyen de contributions volontaires, de dons ou d'accords de financement à des fins déterminées.

( suivre)

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Déclarations liminaires

M. MARCEL A. BOISARD, Directeur général de l'Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR), a attiré l'attention de la Commission sur les concepts pédagogiques et méthodologiques de formation originaux qui ont rendu l'UNITAR crédible. Il a attiré l'attention de la Commission sur les développements récents de programmes qui laissent entrevoir la possibilité pour l'UNITAR de devenir l'institution de formation efficace dont l'ONU a besoin. En ce qui concerne les nouveaux concepts pédagogiques, M. Boisard a fait part de l'idée de l'UNITAR de faire élaborer des profils nationaux en encourageant tous les partenaires nationaux, gouvernementaux et non gouvernementaux à évaluer, ensemble, l'infrastructure de l'UNITAR, à identifier les moyens à mettre en oeuvre pour le rendre plus performante à la formation. Il a mis en place des plates-formes de dialogue et d'échange pour aborder des thèmes d'importance mondiale.

S'agissant des développements récents des programmes de l'UNITAR, M. Boisard a indiqué que cette semaine, un programme de formation en droit international de l'environnement a commencé en faveur des diplomates accrédités à Nairobi. Il a mentionné les programmes de bourses qui se développent parallèlement. Il s'agit de cours annuels qui touchent au droit international, à la diplomatie préventive, à la conduite des affaires multilatérales et plus récemment au droit et à la politique des migrations internationales. Cette année, à New York, un séminaire sur le commerce international a été organisé. En outre, l'UNITAR agit comme l'agent formateur d'un consortium international comprenant plusieurs institutions : BIT, FAO, OMS, ONUDI, PNUE et OCDE. Un programme a également été mis en place pour faciliter la mise en oeuvre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Plusieurs projets sont en cours en Afrique, en Asie, en Amérique latine et en Europe. Les programmes de formation aux aspects juridiques de la gestion de la dette et à l'administration publique ont conduit l'UNITAR à signer un Mémorandum d'accord avec le Secrétaire général de la CNUCED pour des opérations conjointes dans les pays en transition en Europe et en Asie. Les négociations avancent aussi avec la Banque mondiale pour des programmes conjoints en Afrique anglophone et francophone.

En ce qui concerne les potentialités de l'UNITAR, M. Boisard a indiqué que l'Institut dispose d'un personnel limité - une quarantaine de collaborateurs - et d'un budget modeste d'un peu plus de 12 millions de dollars pour l'exercice biennal actuel. Les besoins de formation sont tels que l'UNITAR et l'ONU doivent faire plus. Il faut d'abord, a souligné M. Boisard, que les fonds et programmes des Nations Unies reconnaissent les avantages d'une institution de formation. L'UNITAR doit se voir confier automatiquement les tâches, et les fonds et programmes doivent cesser de recourir à des consultants privés qui n'ont pas toujours la chance de disposer d'une perspective multidisciplinaire et interculturelle. Il faut aussi que les pays développés aident davantage l'UNITAR et reconsidèrent une reprise et un accroissement de l'appui financier pour les projets à des fins spéciales comme en faveur du Fonds général.

( suivre)

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Certains coûts non opérationnels de l'UNITAR tels que les coûts de location et d'entretien des bureaux de New York et de Genève, pourraient être pris en charge par l'ONU. Il faut, a conclu M. Boisard, qu'au cours de l'exercice biennal futur, les moyens financiers de l'UNITAR soient au moins doublés pour qu'ils répondent aux attentes.

M. AHMAD KAMAL (Pakistan) a indiqué, au nom du Conseil d'administration de l'Institut de formation et de recherche des Nations Unies, que l'UNITAR a réalisé de nombreux progrès reconnus par l'ensemble du système des Nations Unies. Tout d'abord, l'UNITAR a développé une approche de formation fonctionnelle basée sur le partenariat et le travail en réseau. Il a coopéré de manière active avec les institutions nationales, régionales et internationales pertinentes et les organes du système des Nations Unies. Ensuite, une approche interdisciplinaire a permis de répondre rapidement et avec précision aux demandes des Etats. Troisièmement, des idées novatrices et des méthodes originales sont appliquées aux programmes. Quatrièmement, l'UNITAR a publié de nombreux ouvrages consacrés à la diplomatie multilatérale. Enfin, l'UNITAR a aidé les pays en développement dans des domaines tels que l'enseignement à distance, le commerce électronique et les bibliothèques virtuelles. Ces améliorations qualitatives ont été accompagnées de changements quantitatifs. Ainsi, au cours des deux dernières années, l'UNITAR a organisé 243 programmes de formation qui ont bénéficié à 7 796 participants.

Pour assurer la continuité des tâches entreprises, le Conseil d'administration est favorable à la reconduction de M. Marcel Boisard au poste de Directeur exécutif de l'UNITAR. Le Conseil d'administration envisage d'autre part les façons et les moyens de faire de l'UNITAR le partenaire principal des programmes des Nations Unies s'adressant aux pays en développement. En matière de financement, un niveau de contribution plus élevé au Fonds de l'Institut est essentiel pour assurer la viabilité à long terme de l'UNITAR. Une plus grande participation des pays industrialisés est particulièrement attendue.

Débat général

M. CECEP HERAWAN (Indonésie) a indiqué, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, que la recherche et l'élargissement des frontières du savoir sont essentiels pour aller de l'avant. Mais les efforts fournis dans ce domaine n'auront qu'un intérêt réduit s'ils n'ont pas d'impact dans la réalité. C'est aux instituts des Nations Unies pour la formation et la recherche que revient le rôle important de faire le lien entre le stockage du savoir des organisations et les ressources humaines sur le terrain. La réforme réussie de l'UNITAR a été profitable aux activités de formation et de recherche des Nations Unies et des Etats Membres. La clé du succès du processus de réforme de l'UNITAR a résidé dans l'interaction croissante entre les agences et le renforcement des liens entre les instituts de formation et de recherche nationaux et régionaux. Pendant des années, le rôle crucial de l'UNITAR et ses performances ont été mis en cause par l'insuffisance des ressources.

( suivre)

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Le représentant a lancé un appel aux gouvernements et aux instituts privés pour qu'ils contribuent généreusement au financement de l'Institut. Un des défis qu'il faut relever est la mise en place de politiques et de moyens novateurs qui permettent de trouver le financement adéquat.

Mme PETRA SCHNEEBAUER (Autriche) a indiqué, au nom de l'Union européenne, que l'Université des Nations Unies doit faire le lien entre la communauté scientifique internationale et les politiques générales. A cette fin, l'UNU devrait renforcer davantage ses liens avec les Etats Membres, ainsi qu'avec les autres organes des Nations Unies. L'Union européenne attend avec intérêt le plan stratégique couvrant l'ensemble des activités de l'Université dont le recteur de l'UNU prépare l'élaboration. Ce plan devrait établir un système clair de priorités pour l'avenir, un programme-cadre cohérent pour le système de l'UNU et une coordination effective avec les autres instituts de recherche et de formation relevant des Nations Unies.

L'Union européenne constate avec satisfaction les progrès réalisés en ce qui concerne tant le programme de restructuration de l'UNITAR que l'introduction d'un programme de formation plus approprié et d'une gestion administrative plus efficace. L'Institut doit donner la priorité aux domaines dans lesquels les besoins sont les plus pressants et doit orienter ses programmes en fonction des besoins spécifiques des pays en développement et des pays en transition. La représentante a rappelé la nécessité d'envisager la création d'un mécanisme consultatif de coordination composé de l'Université des Nations Unies, de l'Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche et du projet relatif à l'Ecole des cadres des Nations Unies.

M. Vasily NEBENZIA (Fédération de Russie) a plaidé pour le renforcement de l'interaction entre l'Université des Nations Unies et les organismes et institutions du système des Nations Unies. Il faut pour cela, a-t-il estimé, instaurer un niveau élevé de coordination entre les projets scientifiques et de recherche de l'Université des Nations Unies et les activités menées par l'UNESCO, la CNUCED ou encore l'ONUDI. Dans le même temps, il faut que l'Université des Nations Unies réactualise ces programmes et ajoute des innovations telles qu'une analyse des perspectives à long et moyen terme de l'économie mondiale, une évaluation actualisée de la mondialisation et de l'"environnementalisation" des marchés mondiaux et des questions liées aux tendances émergentes de l'économie mondiale et aux mécanismes d'alerte rapide pour les crises. Le représentant s'est félicité de la nature prometteuse des activités de l'Institut de l'Université des Nations Unies pour les nouvelles technologies. Les projets lancés par cet Institut, a-t-il estimé, sont d'une importance capitale pour le développement industriel et profiteraient beaucoup d'un partenariat entre l'Institut et l'ONUDI. Le représentant a estimé que le renforcement de la coopération entre l'Université des Nations Unies et l'UNITAR contribuera sans doute à consolider le rôle du système des Nations Unies dans le domaine de la formation.

( suivre)

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Rappelant les termes de la résolution 52/206 de l'Assemblée générale, le représentant a mis l'accent sur l'une des dispositions qui concerne la participation d'experts des pays à économie en transition à l'élaboration des cours de formation destinés au personnel des pays en développement. Le Conseil d'administration de l'UNITAR auquel la Fédération de Russie appartient doit tout mettre en oeuvre pour traduire cette disposition en actions concrètes, a conclu le représentant.

M. GABRIEL SAM AKUNWAFOR (Nigéria) a indiqué que conscient de l'importance des activités de l'UNITAR, son pays a créé depuis six ans un Fonds d'affectation spéciale de 1 million de dollars destiné au Fonds général de l'Institut. Il a accueilli avec satisfaction les progrès effectués par l'UNITAR dans le domaine des programmes de développement et de la coopération interinstitutions, en particulier au cours des deux derniers mois où l'Institut a accru la fréquence de ses programmes de formation et de renforcement des capacités. Il s'est également félicité des programmes communs que l'UNITAR a organisés sur les opérations de maintien de la paix et les questions économiques et sociales. Revenant à la question des ressources, le représentant a qualifié d'ironique la situation financière de l'UNITAR. Alors que le nombre de donateurs des pays en développement est en constante augmentation, les partenaires des riches pays industrialisés, tout en continuant de profiter des activités de l'UNITAR, n'ont toujours pas repris leurs contributions volontaires. L'équité et la capacité à payer, a souligné le représentant, exigent que les pays développés reprennent de façon urgente leurs contributions à l'UNITAR. L'année dernière, le Nigéria avait demandé au Secrétaire général d'envisager l'allocation à l'UNITAR de ressources spéciales afin de lui permettre d'offrir à titre gracieux les cours de formation dans les domaines des affaires internationales et du développement durable. Le représentant a espéré que des mesures seront prises pour réaliser cet objectif. Il a conclu en exprimant sa préoccupation face au grade actuel du Directeur général de l'UNITAR dans le système des Nations Unies en soulignant l'énormité de sa tâche et la nécessité de l'encourager à assumer la responsabilité liée à sa tâche.

M. DINO BETI (Suisse) a indiqué que la délégation suisse encourage les efforts entrepris par l'UNITAR visant à concentrer les programmes de formation dans des secteurs stratégiques. Ainsi, dans le cadre des programmes de formation et de renforcement des capacités institutionnelles pour le développement économique et social, la formation au développement durable est un domaine dans lequel l'UNITAR mène déjà des programmes et où l'Institut pourra s'affirmer. La délégation suisse salue particulièrement la démarche de formation de l'UNITAR, basée entre autres sur le partenariat. Les ressources de l'UNITAR sont insuffisantes. Il serait souhaitable que les pays membres, particulièrement les pays industrialisés qui ont eu recours aux services de l'UNITAR, participent au financement de l'Institut en tant que tel. Des contributions sont particulièrement nécessaires en faveur du Fonds général, afin d'assurer le développement à long terme et la viabilité des programmes. L'ONU pourrait peut-être envisager d'assumer, à Genève comme à New York, au moins certains frais fixes ou de fonctionnement de l'Institut.

( suivre)

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M. HIDEKI ITO (Japon) a assuré de l'appui de son pays aux programmes de formation de l'UNITAR qui se concentrent sur le développement des ressources humaines. Il a ajouté que la réforme institutionnelle de l'Institut n'est plus un problème et a invité la communauté internationale à accorder toute l'attention requise à la voie que doit suivre l'UNITAR dans le futur. Il faut donc, a dit le représentant, réviser et élargir les programmes de formation de l'Institut en mettant l'accent sur les questions de développement qui sont importantes pour les pays en développement. Le représentant a espéré que l'étude des programmes des instituts de formation des Nations Unies destinés au personnel des Etats Membres améliorera la coordination et supprimera le double emploi dans les activités du système. Il a plaidé pour l'amélioration de l'assise financière de l'Institut en soulignant qu'à la lumière de la restructuration qu'il a faite, l'Institut mérite maintenant l'appui financier de la communauté internationale. Le représentant a invité les pays donateurs à reprendre leurs contributions. Il a espéré que l'UNITAR n'épargnera aucun effort pour assurer une meilleure utilisation de ses ressources et qu'il améliorera, dans le même temps, l'efficacité de ses activités afin d'encourager des contributions supplémentaires des Etats Membres et attirer de nouveaux donateurs.

M. MICHAEL ARBEL (Israël) a souhaité faire une remarque concernant la coopération régionale dans le domaine des mesures de confiance et de l'aplanissement des différends culturels entre les Israéliens et les Palestiniens. La délégation d'Israël a indiqué que l'Université d'Amman, en Jordanie, a tenté de proposer des réponses allant dans ce sens. En effet, des programmes de formation dans les domaines de la culture et de l'agriculture notamment ont été mis en place avec des enseignants palestiniens et israéliens. La délégation israélienne espère voir de telles activités réalisées à la fois par l'UNITAR et l'UNU.

Mme AMANDA JUDITH HAWKINS (Australie) est intervenue au nom de l'Ambassadeur de son pays qui assure en ce moment la présidence du Conseil d'administration de l'UNITAR. Elle a remercié le Directeur général de l'Institut de ses remarques liminaires et le Secrétaire général pour son rapport. Ces deux derniers, a-t-elle dit, ont mis en lumière la restructuration réussie de l'UNITAR et les défis à relever. Elle a assuré de l'engagement de son pays à contribuer à la poursuite des activités de l'UNITAR et à en faire un atout important du système des Nations Unies.

M. ADAM DELANEY (Papouasie-Nouvelle-Guinée) s'est félicité des initiatives et des mesures prises par l'UNITAR. Il a indiqué qu'il est souhaitable que la coopération entre l'UNITAR et les autres institutions du système des Nations Unies soit renforcée. Les programmes de l'UNITAR sont concrets et intéressants et particulièrement bénéfiques dans le domaine du renforcement des capacités des pays en développement. La délégation de la Papouasie-Nouvelle-Guinée s'est félicitée des programmes financés par le Fonds pour l'environnement et a souhaité que le renforcement des capacités soient toujours complémentaires des programmes de l'UNITAR.

( suivre)

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M. JEAN MAXIME MURAT (Haïti) a remercié le Secrétaire général et le Directeur général de l'UNITAR pour leurs rapports qui constituent, a-t-il dit, une source de renseignements utiles sur les programmes et le mode de fonctionnement de l'Institut. Les programmes de formation de l'UNITAR, a estimé le représentant, doivent attirer l'attention de la communauté internationale sur le relief qu'un partenariat avec l'Institut est appelé à acquérir dans la gestion des affaires internationales et dans l'exécution des programmes de développement économique et social. Le représentant a invité l'UNITAR, et son Bureau de New York en particulier, à s'adapter davantage à la réalité multilingue des Nations Unies, à la disparité économique entre les Etats Membres ainsi qu'aux remarques et inquiétudes exprimées par les délégations des différents Etats. L'Institut, a-t-il estimé, pourra ainsi accomplir la mission qui lui a été assignée par la communauté internationale. Le représentant a conclu sur la question des ressources pour demander l'adoption de mesures visant à corriger le manque de moyens financiers de l'UNITAR. Il s'est dit préoccupé par la courbe ascendante du bénéfice des formations de l'UNITAR pour les pays industrialisés et celle décroissante du financement de ces programmes par ces groupes de pays. Il convient, a-t-il dit, de penser à rétablir l'équilibre.

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