AG/EF/241

DEUXIEME COMMISSION : LES PMA DEVRONT BENEFICIER DE MESURES PARTICULIERES POUR LEUR DEVELOPPEMENT, ETANT DONNE LEUR CONDITION

30 octobre 1998


Communiqué de Presse
AG/EF/241


DEUXIEME COMMISSION : LES PMA DEVRONT BENEFICIER DE MESURES PARTICULIERES POUR LEUR DEVELOPPEMENT, ETANT DONNE LEUR CONDITION

19981030 La Commission économique et financière (Deuxième Commission) s'est rendue à l'évidence des distorsions qui existent dans le commerce mondial puisqu'elle a entendu, au cours de ses délibérations de ce matin et de cet après-midi, les représentants des pays en développement et développés expliquer leurs points de vue sur les questions macroéconomiques, en particulier le commerce mondial et le développement. Pour les premiers, le commerce mondial est entravé par des pratiques discriminatoires et des barrières douanières insurmontables tandis que pour les seconds, les difficultés des pays du Sud à accéder aux marchés du Nord résident essentiellement dans leur incapacité à adapter, entre autres, leurs institutions nationales aux exigences des marchés du Nord.

Pour remédier à ces déséquilibres, il a été suggéré, entre autres mesures, l'intégration des pays en développement et en transition dans le système commercial international, laquelle devra prendre en compte leur adhésion à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) dont les critères d'admission leur sont encore défavorables. Il a été demandé que des mesures spécifiques soient prises en faveur des pays les moins avancés. En conséquence, il a été observé que les conséquences catastrophiques de la pauvreté endémique restent le problème que connaissent le plus les PMA. Pour la combattre, il faudra une croissance accélérée englobant toutes les catégories sociales ainsi que les préoccupations environnementales. C'est là la position de l'Union européenne qui indique qu'elle est fermement résolue à combattre cette pauvreté et à réduire de moitié, d'ici à 2015, le nombre de personnes vivant dans des conditions d'extrême pauvreté.

Sur la croissance économique, l'Union européenne observe que l'Union européenne est le plus grand marché unique pour les exportations des PMA, et elle a établi des mécanismes spécifiques pour que leurs intérêts soient pris en considération chaque fois que cela est nécessaire. Toutefois, l'accès préférentiel au marché a beau être important, il ne suffira pas à favoriser une véritable intégration, si les PMA ne jouissent pas d'une situation intérieure saine et stable, leur permettant de diversifier davantage la production, de créer un environnement propice à la création d'entreprise et aux investissements privés, a souligné l'Union européenne. Les intervenants ont souligné que les PMA devront bénéficier de mesures particulières qui seront examinées au cours de la Conférence internationale qui sera consacrée à leur sort en 2001.

(à suivre - 1a)

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La Commission a entendu les délégations suivantes : Kenya, République démocratique de Corée, Turquie, Géorgie, Singapour, Tunisie, Ukraine, Azerbaïdjan, Turkménistan, République démocratique du Congo, Viet Nam, Panama, Iran, Libye, Philippines, Afrique du Sud, Indonésie, Autriche, Norvège, Nigéria, Chine et Zambie. Le représentant de l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel est intervenu.

La Deuxième Commission poursuivra ses travaux, lundi 2 octobre à partir de 10 heures.

QUESTIONS DE POLITIQUE MACROECONOMIQUE

Commerce et développement

Débat général

M. ABDRAHMAN A. ISMAIL (Kenya) a indiqué que les termes de l'échange des pays en développement, et particulièrement des pays africains et des pays les moins avancés, ne s'améliorent pas et que la part de ces pays dans le commerce mondial décline. Si la mondialisation et la libéralisation de l'économie mondiale ont favorisé la croissance et le développement, les pays en développement, et notamment les PMA, font face à des risques plus grands de marginalisation. Ces pays subissent en outre des contraintes au niveau de l'offre, souffrent des faiblesses structurelles, des insuffisances de leurs capacités technologiques et d'une pénurie de capitaux à long terme. La dépendance à l'égard d'un produit de base ou semi-manufacturé est également un problème. Le Kenya fait appel aux institutions financières internationales, notamment le FMI, afin d'assurer la coordination des politiques macroéconomiques mondiales et des marchés financiers. Le déclin continu de l'APD est très préoccupant. Les mesures prises pour alléger le fardeau de la dette, telles que l'adoption des termes de Naples par le Club de Paris et l'Initiative en faveur des pays pauvres les plus lourdement endettés, vont dans le bon sens. Mais des solutions doivent être trouver pour mettre un point final au problème de la dette et pour favoriser l'attrait des capitaux étrangers vers les pays en développement.

M. SIN SONG CHOL (République populaire démocratique de Corée) a estimé que le défi essentiel, aujourd'hui, consiste à aborder les questions relatives au commerce et au développement d'une manière juste et opportune en vue de réaliser la croissance des pays en développement et de créer des relations commerciales et économiques saines. Les pays développés doivent répondre favorablement aux documents finaux adoptés au Sommet des pays les moins avancés lors de la neuvième session de la CNUCED. Des efforts doivent être déployés pour améliorer et renforcer le système généralisé de mesures préférentielles. Les pays développés doivent aussi coopérer avec les pays en développement dans les efforts tendant à surmonter les difficultés commerciales actuelles. Il est également nécessaire de prendre des mesures pour renforcer les rôles des pays en développement dans le système commercial et économique mondial et d'assurer leur participation active au processus de prise de décision des institutions financières, économiques et commerciales multilatérales. Le représentant a conclu en attirant l'attention des délégations sur un document émanant de sa mission qui dénonce explicitement l'injustice des sanctions unilatérales et extraterritoriales.

M. FEZA ÖZTÜRK (Turquie) a souligné l'importance, pour les pays d'Asie centrale, du transport et de la communication afin d'assurer le développement durable et l'intégration de ces pays dans le commerce mondial. L'amélioration des routes de transit et le développement de systèmes différents pour transporter le gaz sont indispensables pour favoriser l'expansion du commerce.

( suivre)

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A cet égard, la Turquie a présenté un projet de transport de gaz entre la Mer Caspienne et la Mer Méditerranée, qui permet la distribution efficace et saine pour l'environnement d'huile et de gaz naturels venant de la Mer Caspienne. Les présidents de l'Azerbaïdjan, de la Géorgie, du Kazakhstan, de l'Ouzbékistan et de la Turquie ont signé hier une Déclaration à Ankara soutenant ce projet. La Turquie ne s'oppose pas au développement d'autres itinéraires partant des côtes de la Mer Noire, mais il existe des risques inhérents aux itinéraires passant par le Bosphore, par exemple, qui mettent en danger la vie, la propreté et l'environnement d'Istanbul et ses 12 millions d'habitants.

M. GEORGE VOLSKI (Georgie) a attiré l'attention de la Commission sur la dynamique du développement du couloir Europe-Caucase-Asie qui représente une bouée de sauvetage pour les économies d'Asie centrale. Il a indiqué que la Conférence tenue en Azerbaïdjan les 7 et 8 septembre 1998 a créé la base juridique pour le développement des systèmes de transit et fait savoir au monde que la route historique de la soie n'est plus un concept mais un mécanisme en construction. Il a souhaité qu'une attention particulière soit accordée à la question, soulevée pendant les discussions préliminaires, qui porte sur les garanties du système de transit et les accords existants concernant ces garanties. Le représentant a appelé à une analyse des arguments avancés par les parties intéressées en jugeant inadmissible qu'une telle controverse soit créée parmi ces derniers et soit amenée sur la scène internationale.

M. SYED NOUREDDIN (Singapour) a indiqué qu'en 1994, une étude du Secrétariat de l'OMC avait affirmé que le revenu mondial allait augmenter de 510 milliards, grâce à l'application entière des engagements du Cycle de l'Uruguay sur l'accès aux marchés. Toutefois, ces objectifs sont loin d'être atteints. La crise actuelle a fait naître de nouvelles inquiétudes résultant de l'échec de l'ordre qui avait été établi, des nouvelles insécurités et du sentiment de perte de contrôle. La tentation de s'écarter des principes d'ouverture met en danger l'application des engagements pris lors du Cycle de l'Uruguay. Les pays en développement doivent particulièrement accroître l'accès au marché des biens manufacturés, des produits tropicaux et des textiles. Une diminution dans les efforts de libéralisation viendrait mettre à mal les perspectives à long terme de développement. L'incapacité de nombreuses nations et de grandes entreprises en Asie et en Amérique latine à maintenir leur rythme d'achat a ralenti fortement l'activité économique des Etats-Unis. Aussi, en août dernier, le déficit commercial de ce pays s'est accru, s'établissant à 16,77 milliards de dollars. Mais la fermeture des marchés des pays développés pourrait mettre en danger le rétablissement des pays dont l'économie a été directement touchée par la crise. En parallèle, il est indispensable que les gouvernements prennent des mesures intérieures visant à maximiser les bénéfices résultant de la libéralisation des échanges, afin que la mondialisation permette d'améliorer les conditions de vie des hommes.

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M. ABDERRAZAK AZAIEZ (Tunisie) a déclaré que la crise financière que connaissent certains pays en développement conforte l'idée que malgré ses aspects positifs, la mondialisation n'en a pas moins des incidences négatives qui affectent la stabilité des économies des pays en développement. Il a appelé à l'identification de mécanismes multilatéraux pour assurer le contrôle des flux de capitaux internationaux et des fluctuations monétaires. Ces mécanismes, a-t-il dit, pourraient trouver leurs places dans la cadre de la nouvelle "architecture" du FMI. Le représentant a poursuivi en rendant compte des mesures prises par son pays dans les domaines monétaire et financier et ce, dans le cadre de la mondialisation. Le programme de modernisation du système bancaire a porté sur sa restructuration; la modernisation des moyens de paiement; ou encore l'élaboration du cadre juridique nécessaire à l'introduction de nouveaux instruments de financement tels que la titrisation, l'affacturage et le recouvrement. Venant au rôle de la CNUCED, le représentant a souhaité que la Conférence renforce son assistance technique aux pays en développement afin qu'ils puissent améliorer leurs capacités de négociations et tirer davantage parti de l'ouverture des marchés. Il a réitéré l'importance qu'il attache à la coopération institutionnelle entre la CNUCED et l'OMC. Il a insisté sur le fait que la CNUCED et l'OMC doivent mettre l'accent sur le nécessaire équilibre entre les intérêts des pays en développement et ceux des pays développés. Un savant dosage, a-t-il conclu, doit être maintenu entre les préoccupations des grandes nations commerçantes et celles des petits Etats membres de l'OMC.

M. SERHIY REVA (Ukraine) a indiqué que les experts économiques prévoient que les taux de croissance économique et du commerce international seront inférieurs à ce que l'on attendait. Aussi des mesures doivent être prises rapidement par les gouvernements, les institutions internationales et les institutions financières, aux niveaux national et mondial, pour stimuler le commerce international et les investissements directs. Poursuivre une politique protectionniste aura inévitablement des effets négatifs sur la situation économique de beaucoup de pays. Pour permettre la participation de tous les pays aux futures négociations, il est impératif d'accélérer le processus d'accession à l'OMC. La CNUCED a un rôle à jouer pour assister les pays en développement et les pays en transition dans les domaines de la libéralisation des services et de la production agricole.

M. ELDAR KOULIEV (Azerbaïdjan) a indiqué que la plupart des pays d'Asie centrale ont dû faire face à une série de problèmes économiques qui ont conduit à une chute du volume du PIB, au déficit budgétaire, à l'inflation et au chômage. Une des causes principales a été la désintégration des liens horizontaux et verticaux en matière de commerce et d'industrie ainsi que la perturbation des systèmes de transport et de communications. Le développement de systèmes de transports fiables est donc devenu une priorité, en particulier pour les pays qui ne disposent pas d'un accès à la mer. Ainsi le programme TRANSECA a permis de moderniser le système de transport en Asie centrale et au Caucase. 35 projets ont été financés à hauteur de 63 millions d'écus.

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Le programme TRANSECA a connu ces succès grâce à l'assistance de la Banque mondiale et de la Banque européenne pour le développement (BERD) qui ont consacré quelque 250 millions de dollars à des projets dans les domaines des ports, des voies ferrées et des routes. Les voies de transit sont aujourd'hui plus diversifiées. La Conférence internationale tenue à Bakou les 7 et 8 septembre a appuyé la construction du couloir Europe-Caucase-Asie qui doit se faire sur l'itinéraire de la route historique de la soie. Ce couloir permettra d'assurer l'accès au réseau de transport transasiatique et transeuropéen aux Etats du Caucase et d'Asie centrale.

M. ENVER RAHMANOV (Turkménistan) a indiqué que son pays est confronté à de nouvelles difficultés. Le Turkménistan est comparable à un jeune enfant qui ne peut pas faire bénéficier aux autres enfants du monde ces dons. L'exploitation commerciale du pétrole et du gaz naturel constitue un enjeu particulièrement important. L'exploitation de ces ressources ne peut toutefois commencer qu'avec des réseaux d'oléoducs. La mise en place de réseaux de ce type devrait bénéficier non seulement au Turkménistan mais aussi aux pays voisins et devrait faciliter la coopération entre les pays de la région. Le Turkménistan envisage ainsi de manière positive le projet de résolution sur l'amélioration des conditions de transport des ressources énergétiques, notamment à travers les pays en développement et les pays en transition. Le Turkménistan a assuré la nécessité d'assurer le transport d'énergie grâce à la collaboration internationale, ce qui permettrait d'assurer les intérêts des producteurs et des consommateurs. La solution ne peut venir que de la recherche d'un consensus entre les pays.

M. AGERICO LACANLADE, Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), a indiqué qu'au cours du mois dernier, l'ONUDI a organisé à Abidjan en Côte d'Ivoire, un symposium pour évaluer les conséquences de la crise financière asiatique sur l'industrie et le commerce africains. Le symposium a conclu que le continent sera indirectement touché par la crise et souffrira surtout de la baisse de la demande de ces produits en Asie, de la compétitivité, au niveau national, des produits d'importation provenant de l'Asie et du renforcement de la concurrence sur le marché mondial. La décélération de l'économie mondiale et la chute substantielle des prix des produits de base non pétroliers engendreront sans aucun doute une baisse de la croissance économique en Afrique qui est évaluée cette année à 1%. De plus, les fonds consacrés au redressement des économies asiatiques ne feront que réduire l'Aide publique au développement et les flux nets de capitaux en Afrique. Le symposium de la Côte d'Ivoire a souligné la nécessité pour les pays africains d'adopter des politiques macroéconomiques saines et de lancer rapidement des programmes de réformes économiques. Le symposium a également souligné l'importance de renforcer la mobilisation des ressources au niveau national, de mener une gestion appropriée de la libéralisation financière et une régulation prudente des marchés financiers et des valeurs boursières, et d'assurer une plus grande transparence. L'ONUDI a souligné la nécessité pour les pays africains, en particulier les pays les moins avancés, d'intensifier leurs efforts de modernisation et de diversification des économies.

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L'ONUDI, a poursuivi le représentant, est entrée récemment dans une nouvelle stratégie de partenariat avec la CNUCED pour renforcer la qualité et le niveau de son appui aux industries des pays en développement. Il a élaboré une série de services intégrés visant à renforcer leur compétitivité. Ces services comprennent la gouvernance industrielle, le renforcement des capacités dans l'exportation industrielle, la création d'un réseau d'information industrielle et le renforcement de partenariats industriels au niveau international.

M. ATOKI ILEKA (République démocratique du Congo) a indiqué que les moyens d'existence des habitants de son pays sont détruits par des guerres et des catastrophes, à un moment où l'intégration dans l'économie mondiale est de plus en plus urgente. La République démocratique du Congo, en dépit des efforts pour mettre en place des politiques macroéconomiques stables, risque d'être marginalisée. Le Gouvernement est conscient que si le partenariat est l'une des voies les plus importantes pour s'intégrer dans l'économie mondiale, le rôle des gouvernements est également très important. Aussi a été mis en place un plan quinquennal qui vise à contrôler le déficit budgétaire et réduire les barrières fiscales, dans un souci d'ajustement économique en faveur des entreprises et des consommateurs. Un système financier et un système juridique plus transparent doit être mis en place pour favoriser le développement d'une économie libérale. La République démocratique du Congo demande à ses partenaires de favoriser les investissements étrangers, le microcrédit et la construction de meilleures infrastructures.

Toutes ces réformes doivent pouvoir s'ajuster sur un environnement international sain. La pauvreté, la constante dégradation des ressources naturelles, la dégradation des termes de l'échange sont des éléments qui favorisent l'instabilité de la région. Les politiques d'intégration régionale devraient permettre de s'intégrer au niveau de la région et au-delà. Il est du devoir des Nations Unies de soutenir les efforts d'intégration des pays d'Afrique australe et de la Communauté de développement de l'Afrique Australe (SADC) en particulier. Les mesures d'allégement de la dette devraient s'inscrire dans le cadre d'une coopération internationale accrue.

M. LAI XUAN CHIEU (Viet Nam) a indiqué que pour les pays en développement, l'accès aux marchés de leurs produits d'exportation est une source constante de préoccupation. Il a regretté que le système généralisé des mesures préférentielles soit de plus en plus limité par l'imposition de mesures discriminatoires et protectionnistes. Il a souhaité que les négociations au sein de l'OMC tiennent compte des conditions concrètes des pays en développement et s'abstiennent de créer des barrières invisibles à leurs produits de base par l'introduction de questions extérieures à l'ordre du jour de l'OMC. Il a souhaité le renforcement de la coopération et de l'assistance internationales, notamment en ce qui concerne l'assistance technique liée au commerce et le renforcement des capacités institutionnelles et humaines.

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Mme JUDITH CARDOZE (Panama) a indiqué, au nom du Groupe de Rio, que le commerce international est important en ce qu'il crée de nouveaux défis. Outre l'assistance financière, les pays en développement ont besoin d'un système de commerce international qui soit transparent, sous l'égide de l'OMC. Ce système doit assurer l'accès réel aux marchés en éliminant les barrières tarifaires et non-tarifaires. Les pays membres du Groupe de Rio reconnaissent le rôle fondamental qui revient à l'OMC face aux tendances actuelles de protectionnisme, notamment les mesures de protection agricole, les mesures compensatoires et anti-dumping.

Les régimes d'intégration régionale ouverte doivent être considérés comme une réponse aux défis de la concurrence mondiale. La délégation du Panama a affirmé qu'il faut appliquer les principes du régionalisme ouvert, afin que les régions s'intègrent mieux dans le système international mondial. Il y a un consensus sur le fait que pour avoir un développement durable, il faut que se développent, en parallèle, un système international transparent stable et une coopération internationale renforcée.

M. MOHAMMAD ALI ZARIE ZARE (Iran) a estimé que la création d'un système de commerce multilatéral non discriminatoire fait partie intégrante de la solution à la crise financière et économique qui traverse actuellement la scène internationale. Partant, l'identification des barrières existantes à l'accès au marché des biens et services provenant des pays en développement doit être considéré comme élément moteur de la création d'un tel système. La nécessité de renforcer le système de commerce multilatéral en éliminant les mesures économiques unilatérales et extraterritoriales devient donc un impératif. Venant à la situation de l'Asie centrale, le représentant a jugé également impératif de surmonter les obstacles physiques et non physiques au transit parmi les Etats de la région. Il a plaidé pour l'harmonisation et la simplification des accords institutionnels et procéduraux. Il a indiqué que l'Iran, qui est lié aux pays d'Asie centrale par route, par voies ferrées, par air et par mer, ne peut qu'apporter sa contribution à la création de routes rentables pour l'accès de ces Etats aux principaux ports du Golfe persique et aussi à la création d'une nouvelle route reliant l'Europe de l'Est à l'Asie du Sud-Est. Ainsi la construction de la voie ferrée Bafgh-Mashad en Iran réduira de 1600 km la distance entre le Turkménistan et la port de Bandar-E-Abbas dans le Golfe persique. De même, la construction d'un chemin de fer partant de Kerman à Zaheda en Iran reliera l'Asie centrale au Pakistan. Le représentant a conclu en regrettant que la construction de pipelines pour l'exportation de pétrole et de gaz ait été arrêtée du fait de pressions extérieures.

M. ALI AUJALI (Libye) a indiqué que beaucoup de pays en développement, au cours de ce siècle, se sont libérés de la domination de pays colonisateurs. Mais la mondialisation et la libéralisation sont venus imposer un autre type de domination économique. Le développement signifie, pour le Gouvernement de la Libye, la croissance économique accompagnée de changements dans les structures économiques, sociales et politiques dans l'Etat. Le développement signifie également le renforcement des capacités et la lutte contre la pauvreté. Pour que le développement soit durable, il doit également prendre en compte les problèmes environnementaux.

( suivre)

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Les pays en développement, afin de garantir leur développement durable, ont besoin d'une assistance technique, mais les pays développés soumettent cette assistance à certaines conditions inacceptables. En raison des changements brusques qui ont eu lieu dans les revenus des pays exportateurs, il est à craindre que chaque Etat se spécialise dans la production d'un seul produit qui ait des avantages comparatifs, ce qui aurait un effet très négatif sur le développement économique de ce pays. Enfin, les lois imposées par des pays industrialisés, telles que la loi Helms-Burton et la loi D'Amato-Kennedy, sont inacceptables dans la mesure où elles vont à l'encontre des principes définis par les organisations internationales.

M. LIBRAN CABACTULAN (Philippines) a indiqué que le processus de mondialisation a présenté des risques qui montrent la nécessité de prendre les mesures adéquates pour gérer les forces du marché au service du développement. Il a mis l'accent sur la nécessité de maintenir ouvert le système de commerce multilatéral en s'assurant que le traitement différencier et spécial en faveur des pays en développement soit traduit en actions concrètes dans toutes les sphères du commerce international. A cet égard, le représentant a réitéré l'importance que son pays accorde aux négociations que l'OMC tiendra en 1999 sur l'agriculture. Il a insisté sur le fait que le traitement différencié et spécial perdrait toute sa pertinence en l'absence d'une suppression substantielle des subventions à l'exportation et d'autres distorsions commerciales pratiquées par les pays développés.

M. MATHE DISEKO (Afrique du Sud) s'est associé à la déclaration du Groupe des 77 et la Chine et a rappelé que la deuxième réunion ministérielle de Genève de cette année a permis de prendre conscience à nouveau de l'importance des problèmes auxquels les pays en développement sont confrontés. Un système de commerce régit par des règles précises est donc souhaitable, afin d'assurer la prévisibilité et la stabilité. Il faut se demander aujourd'hui quelles étaient les relations de pouvoir au moment de la création du système de commerce international, car une évaluation honnête du système d'Uruguay montre que les intérêts des pays en développement n'ont pas été dûment pris en compte. Pour l'Afrique du Sud, la mise en application des accords préférentiels en faveur des pays en développement est aussi importante que celle du système de commerce multilatéral. Les propositions relatives aux causes, à la prévention et à la gestion des crises financières effectuées lors de la réunion du Comité pour le commerce et le développement de la CNUCED, tenue il y a quelques jours, méritent d'être particulièrement étudiées, car il est nécessaire d'adopter une solution tant nationale qu'internationale pour faire face à ces crises. Les pays en développement et, notamment, les moins avancés d'entre eux ont besoin d'un soutien particulier des pays développés pour pouvoir, entre autres, adhérer sans délai à l'OMC. L'Afrique du Sud demande aussi le rétablissement des flux de l'APD au niveau établi par les Nations Unies. Les partenaires du développement doivent veiller à ce que les pays en développement deviennent une destination réelle des flux d'investissements directs. Le poids de la dette est un obstacle sérieux au développement, notamment pour le continent africain. Or, la tendance dans ce domaine n'est pas satisfaisante.

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Depuis 1998, deux tiers de l'augmentation de la dette est due aux arriérés, ce qui est aussi insupportable qu'inacceptable. C'est pourquoi l'Afrique du Sud soutient l'appel du Secrétaire général en faveur de la conversion de la dette des pays africains en prêts, sur la base d'arrangements bilatéraux. L'Afrique du Sud estime également que le règlement de la question de la dette africaine doit être conduit par un organisme indépendant, libre de l'influence des intérêts des créanciers.

DEVELOPPEMENT DURABLE ET COOPERATION ECONOMIQUE INTERNATIONALE

Mise en oeuvre du Programme d'action pour les années 90 en faveur des pays les moins avancés

La Commission était saisie d'une note du Secrétariat relative à la mise en oeuvre du Programme d'action pour les années 90 en faveur des pays les moins avancés (A/53/553). Dans cette note, l'attention de l'Assemblée générale est appelée sur le rapport du Conseil du commerce et du développement sur les travaux de sa quarante-cinquième session, tenue à Genève du 12 au 23 octobre 1998. Dans la section I.D. du rapport, le Conseil fait le point des progrès accomplis dans la mise en oeuvre du Programme d'action pour les années 90 en faveur des pays les moins avancés. Dans sa Décision 453 (XLV), en date du 23 octobre 1998, le Conseil du commerce et du développement recommande à l'Assemblée générale d'adopter un projet de résolution intitulé "Troisième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés".

La Commission était également saisie d'une lettre datée du 30 septembre 1998, adressée au Secrétaire général par le Représentant permanent du Bangladesh auprès de l'Organisation des Nations Unies transmettant la Déclaration adoptée par les ministre des pays les moins avancés à leur huitième Réunion annuelle, tenue au Siège de l'Organisation le 28 septembre 1998 (A/C.2/53/3).

Débat général

M. SUGENG WAHONO (Indonésie), au nom du Groupe des 77 et la Chine, a plaidé que pour que toutes les exportations des pays les moins avancés soient exonérées de tarifs douaniers. Cette mesure, a-t-il ajouté, doit être assortie d'efforts tendant à renforcer leurs capacités et à diversifier leur production. Au cours des dernières années, de nombreux pays du Sud ont émergé économiquement et se sont montrés capables d'accorder des préférences commerciales et de fournir une assistance technique aux économies les plus faibles. Le Sommet de la Havane de l'an 2000 devra explorer les voies et moyens d'élargir cette coopération Sud-Sud. Le représentant a poursuivi en s'arrêtant sur la question de la dette extérieure. Il a indiqué que le processus d'admissibilité à l'Initiative HIPC a avancé si lentement que seuls trois pays les moins avancés en bénéficieront d'ici à l'an 2000. Cette initiative quoi qu'appréciée demeure inadéquate pour régler le problème de la dette.

( suivre)

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Il faut donc assouplir les critères d'éligibilité pour tenir compte des différentes situations d'endettement et inclure les pays les moins avancés qui ont lancé les réformes nécessaires. Le représentant a appuyé la proposition du Secrétaire général de convertir en dons toutes les dettes publiques bilatérales existantes des pays les plus endettés. Il a souligné en concluant que la situation des pays les moins avancés est telle qu'ils nécessiteront l'Aide publique au développement durant au moins 10 ans. Il a ajouté que la Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés, qui doit se tenir en l'an 2001, offrira l'occasion importante d'examiner toute la problématique du développement des pays les moins avancés.

M. HANS PETER MANZ (Autriche), au nom de l'Union européenne, de l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, la République tchèque, la Roumanie, la Slovaquie, la Slovénie et Chypre, a fait observer qu'en cette décennie, placée sous le signe de la mondialisation et de l'intégration, ce sont les pays les moins avancés (PMA) qui sont le moins en mesure de tirer parti des possibilités ainsi offertes. Cependant, alors que la part des PMA dans la production, les échanges et les investissements mondiaux a diminué, dans l'absolu, leurs résultats économiques se sont améliorés. Pour nombre d'entre eux, leur revenu par habitant a augmenté et ils ont connu une bonne croissance. Les conséquences catastrophiques de la pauvreté endémique restent le problème que connaissent le plus les PMA. Pour la combattre, il faudra une croissance accélérée et englobant toutes les catégories sociales ainsi que les préoccupations environnementales. L'Union européenne est fermement résolue à combattre cette pauvreté et à réduire de moitié, d'ici 2015, le nombre de personnes vivant dans des conditions d'extrême pauvreté, a réaffirmé le représentant.

Sur les questions de croissance, il a indiqué que depuis la mise en place du Traité de Maastricht, l'Union européenne, plus grand marché unique pour les exportations des PMA, a établi des mécanismes spécifiques pour que leurs intérêts soient pris en considération chaque fois que cela est nécessaire. Toutefois, l'accès préférentiel au marché a beau être important, il ne suffira pas à favoriser une véritable intégration, si les PMA ne jouissent pas d'une situation intérieure saine et stable, leur permettant de diversifier davantage la production, de créer un environnement propice à la création d'entreprise et aux investissements privés. L'Union européenne attache une importance considérable à la mise en oeuvre du Cadre intégré d'assistance technique en faveur des PMA, qui constitue un bon exemple de coopération internationale à large assise. L'Union européenne souligne qu'il importe d'en assurer activement le suivi. Elle rappelle également que ses pays donateurs se sont engagés à affecter 0,15% au moins de leur PNB à l'Aide publique au développement des PMA. Le représentant a indiqué en conclusion que l'Union européenne est prête à accueillir la Troisième Conférence des Nations Unies sur les PMA, prévue en 2001.

( suivre)

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M. OLE PETER KOLBY (Norvège), reconnaissant que les perspectives d'avenir des pays les moins avancés sont assez sombres, a plaidé pour un partenariat renforcé entre ces pays et la communauté internationale. Il a souligné également la nécessité pour ces pays de mener des politiques macroéconomiques saines, de respecter les droits et d'assurer la transparence et une bonne gestion des affaires publiques. La meilleure performance des PMA enregistrée ces temps-ci est due, a expliqué le représentant, aux réformes macroéconomiques réalisées pourtant dans de conditions nationales et internationales très difficiles. La communauté internationale doit jouer son rôle et promouvoir le progrès économique et social dans ces pays. A ce titre, la Déclaration des ministres des PMA adoptée au début de l'Assemblée générale doit être une source d'inspiration. Les PMA dépendent de l'assistance au développement et dans ce contexte, le déclin de cette aide devient préoccupant. La Norvège entend accroître sa coopération en insistant sur la fourniture de biens sociaux et une politique d'allégement de la dette et de stimulation du secteur privé.

Le fardeau de la dette est l'un des grands obstacles au développement des PMA et c'est la raison pour laquelle la Norvège a lancé récemment une stratégie d pour réduire le fardeau des 22 pays les plus pauvres. Elle leur a fourni également des propositions concrètes sur la façon d'utiliser les mécanismes multilatéraux existants, dont la plus importante est l'Initiative HIPC. Au sein de l'OMC, la Norvège continuera à accorder la priorité aux pays les plus pauvres. Partant de la nécessité d'améliorer la coopération technique en matière de commerce, la Norvège a pris des mesures pour stimuler les exportations des PMA et aujourd'hui presque tous leurs biens peuvent entrer sur le marché norvégien sans tarif ni quota. La Norvège conseille d'ailleurs aux pouvoirs publics des PMA de coopérer avec le secteur privé pour créer un climat favorable aux investissements étrangers. Elle a ainsi mis au point une stratégie d'appui au développement du secteur privé dans les PMA en ayant pour objectif d'assurer une cohésion entre l'ONU, l'OMC et Bretton Woods et les efforts bilatéraux.

M. A. D. J. BLANKSON (Nigéria) s'associant à la déclaration du Groupe des 77 et la Chine, a rappelé que l'objectif essentiel du Programme d'action pour les PMA, adopté en 1990 à Paris, était de mettre un terme à la poursuite de la dégradation de la situation économique et sociale des PMA. Or, malgré des efforts vigoureux pour mettre en oeuvre les réformes économiques prévues au Programme d'action, les PMA demeurent particulièrement vulnérables aux vicissitudes et à l'instabilité des marchés, notamment pour les marchés des matières premières. Il est particulièrement décourageant de noter que le nombre de PMA s'est accru, passant de 41 en 1990 à 48 aujourd'hui, a déploré le représentant. Cette situation est un véritable défi pour les Nations Unies en 1998 et au-delà. Il lui faut inverser le déclin des PMA, alors qu'il est aujourd'hui évident que la communauté internationale ne leur a pas fourni une assistance technique suffisante. En matière de services, les efforts devraient viser à renforcer l'efficacité et la compétitivité des capacités des PMA. Les pays bailleurs de fonds devraient, en outre, respecter le niveau de l'APD dont ils sont convenus et ainsi satisfaire à leur obligation de fournir une assistance substantielle aux PMA.

( suivre)

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Les efforts devraient également viser la mise en oeuvre efficace de l'Initiative HIPC entre la Banque mondiale, le FMI, qui est pour l'heure la solution la plus crédible pour résoudre le problème ignoble de la dette de ces pays. Ce faisant, les créanciers officiels bilatéraux devraient envisager l'annulation ou la réduction substantielle de la dette des PMA. Il s'agit là de l'engagement minimum que la communauté internationale peut prendre pour le futur des PMA, a conclu le représentant.

M. YUAN SHAOFU (Chine) a déclaré qu'en dépit des mesures prises, les pays les moins avancés ont eu des difficultés à réaliser leurs objectifs de développement. Cette situation s'explique par la faiblesse de leurs structures mais aussi par le caractère inapproprié de l'assistance internationale. A cet égard, la Chine souligne qu'en l'absence de contributions substantielles, les gesticulations politiques ne suffiront pas à résoudre le problème des PMA. Le représentant a lancé un appel urgent à la communauté internationale pour qu'elle adopte des mesures pratiques et efficaces en vue de mettre en oeuvre le Programme d'action pour les années 90. Pour la Chine, les pays développés doivent augmenter l'aide publique au développement dans les domaines financier et des ressources. Le système des activités opérationnelles des Nations Unies doit, pour sa part, proposer des programmes de financement efficaces. De leur côté, les institutions financières et les créditeurs des pays développés doivent alléger le fardeau de la dette des pays les moins avancés en prolongeant le délai du service de la dette et en réduisant le montant net des dettes.

Les pays développés doivent en outre mettre en oeuvre les accords commerciaux en faveur des PAM prévus par le cycle de l'Uruguay. Ils doivent notamment élargir leurs concessions tarifaires et supprimer les barrières non tarifaires. Rappelant la tenue en l'an 2001 de la troisième Conférence des Nations Unies sur les PAM, le représentant a regretté qu'au cours des consultations informelles l'année dernière, certains aient créé des obstacles inutiles à la planification de la Conférence. Cette attitude, dénotant de la position proclamée, témoigne en fait d'un manque de sincérité. La Chine espère qu'au cours de cette session, les recommandations et les requêtes des PMA concernant la tenue de la Conférence seront dûment prises en considération.

M. PETER L. KASANSA (Zambie) s'est associé à la déclaration du Bangladesh, au nom des pays les moins avancés, et a affirmé que les PMA ont, tout au long des années 90, rempli leur contrat prévu au Programme d'action adopté en 1990, en mettant en place des vastes réformes macroéconomiques, y compris des réformes fiscales et monétaires pour stimuler la croissance. C'est à la communauté internationale de faire plus pour honorer ses engagements, notamment en matière du niveau de 0,7% du PNB prévu pour l'APD. De l'avis de la Zambie une augmentation de l'APD faciliterait grandement la lutte contre la pauvreté et la participation des PMA à l'économie mondiale. Le poids de la dette constitue au même titre un véritable obstacle à la réalisation d'investissements publics, tant en faveur des infrastructures que des ressources humaines. En outre, il n'encourage nullement les investissements privés extérieurs, a fait remarquer le représentant.

( suivre)

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Le système traditionnel d'allégement de la dette n'aide pas les PMA à sortir du processus de rééchelonnement. C'est pourquoi, la Zambie estime que l'Initiative HIPC lancée par le FMI et la Banque mondiale est une étape importante vers le rétablissement des pays les plus pauvres. Toutefois, la Zambie tient à exprimer certaines réserves quant aux critères d'éligibilité, ainsi qu'au niveau et à la rapidité de la réduction de la dette prévue. La crise qui sévit actuellement en Asie, assortie de l'incapacité à diversifier leur production de matières premières, est un problème supplémentaire rencontré par les PMA. Pour le résoudre, ils ont besoin d'une aide technique et financière leur permettant de définir des stratégies et programmes de diversification. Il serait, par exemple, nécessaire de renforcer l'assistance fournie par la CNUCED et l'OMC.

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