En cours au Siège de l'ONU

AG/EF/237

DES DELEGATIONS DE PAYS ARABES APPELLENT AU RESPECT DU DROIT DES PALESTINIENS SUR LEURS RESSOURCES NATURELLES A LA DEUXIEME COMMISSION

28 octobre 1998


Communiqué de Presse
AG/EF/237


DES DELEGATIONS DE PAYS ARABES APPELLENT AU RESPECT DU DROIT DES PALESTINIENS SUR LEURS RESSOURCES NATURELLES A LA DEUXIEME COMMISSION

19981028 La Commission économique et financière (Deuxième Commission) a entamé et terminé cet après-midi l'examen de la question de la souveraineté du peuple palestinien dans le territoire palestinien occupé et de la population arabe dans le Golan syrien sur leurs ressources naturelles. Elle a entendu dans ce cadre les délégations qui ont déploré les informations contenues dans le rapport de la Commission économique et sociale pour l'Asie occidentale selon laquelle des colonies de peuplement israéliennes ont été implantées sur près de 200 sites confisqués par Israël. D'ici à la fin de 1998, plus de 350 000 Israéliens vivront en Cisjordanie, à Jérusalem-Est, à Gaza et sur le plateau du Golan. L'augmentation de la population des colonies de peuplement fera passer le nombre total de colons israéliens vivant dans la partie arabe de Jérusalem-Est ou dans ses environs à 500 000 d'ici à l'an 2015. Les délégations ont appelé les autorités israéliennes à respecter les résolutions pertinentes de l'ONU et à poursuivre le processus de paix qui doit se fonder sur le principe de l'échange de la terre contre la paix. Le représentant d'Israël a qualifié de subjectives les informations du rapport et s'est plutôt félicité du Memorandum de Wye River signé le 23 octobre par l'Autorité palestinienne et Israël. Cet accord témoigne de l'engagement renouvelé d'Israël en faveur du processus de paix et de la réconciliation au Moyen- Orient, a-t-il notamment observé. L'Observateur de la Palestine a lui argué que les informations du rapport prouvent qu'Israël continue de poursuivre sa politique coloniale. Outre les orateurs cités, les représentants des pays suivants ont pris part au débat : Syrie, Egypte, Tunisie, Qatar et Jordanie ainsi que le représentant de l'Organisation internationale du travail (OIT).

La Commission a également entamé et achevé son débat sur la question de la formation et de la recherche. Les délégations ont surtout commenté les activités et l'état de l'Université des Nations Unies. Elles ont rappelé que cette institution a été créée en 1973 en tant que communauté internationale de scientifiques voués à la recherche, à la formation postuniversitaire et à la diffusion du savoir en vue d'atteindre les buts et d'appliquer les principes de la Charte des Nations Unies. Le Japon, hôte de l'Université, a souligné qu'il s'agit aujourd'hui d'un réseau composé d'un Siège et de huit programmes et centres de formation et de recherche qui connaît des lacunes dans les domaines administratif et des ressources.

(à suivre - 1a)

- 1a - AG/EF/237 28 octobre 1998

Pour ce qui est des ressources, les délégations ont appelé l'Université à s'assurer une base financière solide en coupant notamment les dépenses administratives qui, pour l'exercice biennal 1998-1999, représentent encore 28% d'un budget d'environ 320 millions de dollars. Les représentants des pays suivants ont pris la parole : Venezuela, Chine, Islande, Turkménistan, Tunisie, Japon, Canada, Jordanie, Libye, Haïti et Guyana. Le Recteur de l'Université des Nations Unies s'est exprimé.

La Commission a entendu en outre la présentation de projets de résolution relatifs au développement durable et à la coopération économique internationale et à l'environnement et au développement durable. Les textes portent particulièrement sur la prévention de la marginalisation de l'économie mondiale des pays faibles ou vulnérables, l'examen des progrès accomplis dans l'application des Conventions relatives à l'environnement et au développement durable, à l'application des décisions de la Conférence mondiale sur le développement durable des petits Etats insulaires en développement et à l'application de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification ainsi que sur l'Année internationale du microcrédit.

La Commission reprendra demain jeudi 29 octobre à 10 heures l'examen de la question du développement durable et de la coopération internationale.

DEVELOPPEMENT DURABLE ET COOPERATION ECONOMIQUE INTERNATIONALE

Relance du dialogue sur le renforcement de la coopération économique internationale pour le développement par le partenariat

La Commission était saisie d'un projet de résolution, présenté par l'ex- République yougoslave de Macédoine, sur la mondialisation et la libéralisation de l'économie mondiale et la prévention de la marginalisation de l'économie des pays faibles et vulnérables (A/C.2/53/L.14). Par ce texte, l'Assemblée générale engagerait les Etats à adopter les mesures et politiques pertinentes afin d'empêcher la marginalisation de l'économie des pays en développement et pays en transition et de les aider à tirer parti de la mondialisation en vue de les intégrer pleinement à l'économie mondiale. Elle prierait le Secrétaire général de l'ONU et celui de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) ainsi que les secrétaires exécutifs des commissions régionales, d'accorder une attention particulière à cette question dans les rapports qui seront soumis à la 54ème session.

ENVIRONNEMENT ET DEVELOPPEMENT DURABLE

La Commission était saisie d'un projet de résolution, présenté par la Fédération de Russie, relatif à l'examen des progrès accomplis dans l'application des Conventions relatives à l'environnement et au développement durable (A/C.25/53/L.17). Par ce texte, l'Assemblée générale déciderait de dresser à ses prochaines sessions des bilans intégrés des progrès accomplis dans l'application des conventions sur la base d'une analyse des rapports existants entre elles, en vue de formuler des recommandations pratiques susceptibles d'être portées à l'attention de leurs conférences des parties respectives. Elle déciderait également que le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) devrait établir des notes de synthèses périodiques susceptibles de l'aider à dresser les bilans intergouvernementaux. Les notes devraient être établies en étroite collaboration avec les secrétariats des conventions et être axées principalement sur les rapports existants entre les conventions sur le plan écologique, et exploiter pleinement les capacités du PNUE en matière d'évaluation et de surveillance de l'environnement. Elles devraient aussi présenter une synthèse des études pertinentes et des autres activités menées tant individuellement que conjointement, au titre des conventions.

La Commission était également saisie d'un projet de résolution,présenté par l'Indonésie, au nom du Groupe des 77 et la Chine, relatif à l'application des décisions de la Conférence mondiale sur le développement durable des petits Etats insulaires en développement (A/C.2/53/L.15). Par ce texte, l'Assemblée générale encouragerait tous les petits Etats insulaires en développement et les donateurs bilatéraux et multilatéraux à participer à la conférence des donateurs qui aura lieu du 24 au 26 février 1999.

( suivre)

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Elle inviterait ces Etats à poursuivre les préparatifs de la septième session de la Commission du développement durable et de la session extraordinaire de l'Assemblée générale qui doit se tenir en septembre 1999 pour procéder à l'examen et à l'évaluation de l'application du Programme d'action pour le développement des petits Etats insulaires en développement.

L'Assemblée générale déciderait d'inviter les Etats membres des institutions spécialisées qui ne sont pas membres de l'ONU à participer à la session extraordinaire ainsi qu'aux réunions préparatoires de cette session. Elle soulignerait qu'il convient d'y faire participer activement les acteurs de la société civiles, en particulier les ONG. L'Assemblée déciderait aussi de créer un fonds de contributions volontaires en vue d'aider les petits Etats insulaires à participer à la session extraordinaire et aux réunions préparatoires.

La Commission était également saisie d'un projet de résolution, présenté par le Bénin, relatif à l'application de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique (A/C.2/53/L.16). Par ce texte, l'Assemblée générale se féliciterait de la tenue de la deuxième session de la Conférence des Parties à la Convention, qui doit avoir lieu à Dakar (Sénégal) du 30 novembre au 11 décembre 1998 et demanderait à tous les Etats et autres parties concernées de contribuer à son aboutissement. Elle noterait que le Secrétariat de la Convention et le Gouvernement allemand ont signé le 18 août 1998 l'accord de siège avec les pays hôte, qui est entré en vigueur le 23 octobre 1998 et inviterait le gouvernement hôte à apporter un concours au transfert du secrétariat à Bonn. L'Assemblée constaterait avec une vive préoccupation que le Mécanisme mondial n'a pas commencé de fonctionner le 1er janvier 1998 et prierait instamment toutes les Parties à la Convention de verser le premier de chaque année à compter du 1er janvier les contributions nécessaires au financement du budget de base de la Convention.

L'Assemblée générale lancerait de nouveau un appel aux gouvernements, à toutes les organisations intéressées et au secteur privé afin qu'ils versent les contributions volontaires nécessaires pour permettre au Mécanisme mondial d'entrer en fonctionnement le 1er janvier 1999 au plus tard. Elle prierait les gouvernements, les organisations d'intégration économique régionale et les autres organisations intéressées ainsi que les ONG et le secteur privé, de verser des contributions au fonds général, au fonds supplémentaire et au fonds spécial qui seront créés d'ici au 1er janvier 1999. L'Assemblée inviterait la Conférence des Parties à lancer le processus de négociation d'une annexe à la Convention concernant l'application de cette dernière à l'échelon régional dans les pays de la région d'Europe centrale et orientale.

( suivre)

- 4 - AG/EF/237 28 octobre 1998

MISE EN OEUVRE DE LA PREMIERE DECENNIE DES NATIONS UNIES POUR L'ELIMINATION DE LA PAUVRETE (1997-2006)

La Commission a en outre pris acte d'une note du Secrétariat par laquelle l'Assemblée générale proclamerait 2005 Année internationale eu microcrédit (2005) (A/C.2/53/L. 18). Elle inviterait les gouvernements, les organismes des Nations Unies et toutes les ONG concernées ainsi que les autres acteurs de la société civile à faire mieux reconnaître le rôle que joue le microcrédit dans l'élimination de la pauvreté. Elle inviterait aussi tous ceux qui oeuvrent à éliminer la pauvreté à prendre de nouvelles mesures, notamment en renforçant les institutions de microcrédit existantes ou naissantes et leurs capacités, afin d'offrir à un nombre croissant de personnes vivant dans la pauvreté des services de crédit et des services connexes. L'Assemblée inviterait également le Secrétaire général à la présenter en l'an 2003 un rapport contenant un projet de programme d'action pour célébrer au mieux l'Année.

FORMATION ET RECHERCHE

Université des Nations Unies

Rapport du Conseil de l'Université des Nations Unies (A/53/31 et Supplément No 31)

Le Conseil de l'Université des Nations Unies a présenté dans son rapport les activités menées par l'Université. Le programme relatif à l'environnement est divisé en quatre parties: la première porte sur la gestion viable des ressources et vise à l'utilisation à terme des terres et de l'eau. La seconde est consacrée à l'écorestructuration en vue d'un développement, les activités de recherche visant à trouver un moyen de gérer le développement, de façon à la fois écologiquement rationnelle et compatible avec la croissance. La troisième partie porte sur les ressources naturelles en Afrique et passe en revue les besoins urgents du continent en matière de mise en valeur des ressources humaines et de renforcement des capacités institutionnelles. La quatrième partie est consacrée à l'eau, l'environnement et la santé et les chercheurs de l'Université s'efforcent de remédier au problème mondial de l'eau. Les activités du deuxième programme, portant sur la science et la technologie, comportent deux aspects: l'étude de la diffusion des innovations scientifiques et techniques et la recherche scientifique fondamentale et appliquée.

Ces activités se répartissent en six parties: les systèmes nationaux d'innovation et les institutions scientifiques et technologiques, la technologie des logiciels pour les pays en développement, l'utilisation de la biotechnologie au service du développement, les microprocesseurs et l'informatique, l'alimentation et la nutrition, et enfin la science et la technologie. Le troisième programme, sur le développement, aide à mieux comprendre les nouvelles tendances de l'accélération de la mondialisation et de la libéralisation des échanges, ainsi que les aspects économiques, environnementaux et humains du développement.

( suivre)

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Les thèmes développés par ce programme sont la mondialisation, la libéralisation et le développement; la répartition, le développement et les aspects économiques de la transition; le rôle des politiques technologiques dans l'industrialisation et la compétitivité industrielle; les nouvelles technologies et les exclusions économiques et sociales; et enfin, les mégalopoles et le développement urbain. Dans le cadre du quatrième programme, consacré à la paix et à la conduite des affaires politiques, sont étudiés les événements survenus récemment qui posent problème à l'heure actuelle. Les activités sont réparties en trois parties: les études dans le domaine de la sécurité, les études dans le domaine de la conduite des affaires publiques et la formation aux fonctions de direction.

Le programme d'études universitaires supérieures de l'UNU comporte trois objectifs. Le premier est de renforcer les institutions universitaires des pays en développement, en leur permettant de faire des recherches de qualité et de former de futurs chercheurs. Le deuxième est d'atténuer l'isolement intellectuel dont souffrent souvent les chercheurs dans les pays en développement. Le troisième objectif est de développer le réseau mondial de l'Université. Les activités de diffusion de l'Université visent à faire connaître les résultats des recherches de l'UNU à des universitaires et à des dirigeants politiques. Cette diffusion sert aussi à faire connaître l'UNU dans le monde et assure la promotion de ses travaux. Le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies a nommé, en mars dernier, M. Hans van Ginkel recteur de l'UNU. Au 31 décembre 1997, les contributions au Fonds de dotation, les contributions de fonctionnement et les contributions au titre des programmes de 54 gouvernements et de 136 autres donateurs s'élevaient à 346,1 millions de dollars, dont 315,6 millions avaient été versés.

Rapport du Secrétaire général sur l'Université des Nations Unies (A/53/408)

Le Secrétaire général a indiqué que l'évolution de la situation au cours des deux dernières années montre que les interactions de fond entre l'Université des Nations Unies (UNU) et les organismes des Nations Unies continuent de s'intensifier à deux niveaux étroitement liés: l'apport d'une contribution aux délibérations et à la prise des décisions des organes intergouvernementaux de l'ONU, et la participation de plus en plus active de l'Université aux travaux des organismes des Nations Unies. La nomination d'un nouveau recteur, en septembre 1997, a contribué à renforcer la coopération de fond entre les organismes des Nations Unies et l'Université dans le domaine des politiques et des programmes. La mise en oeuvre des propositions de réforme du Secrétaire général, en particulier la création du Groupe de la planification stratégique et du Comité exécutif pour les affaires économiques et sociales, va dans le même sens.

En mettant l'accent sur le suivi de conférences des Nations Unies, l'UNU a pu étudier les liens entre les aspects normatifs et les aspects opérationnels des conférences et sommets mondiaux pour faire en sorte que les engagements politiques pris au niveau international puissent se concrétiser sous forme de politiques et d'institutions nationales.

( suivre)

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En particulier, l'analyse de la manière dont les politiques et priorités nationales permettent d'atteindre les objectifs des conférences et l'évaluation de l'efficacité de leur suivi contribueraient à déterminer les domaines dans lesquels une intervention coordonnée des organismes des Nations Unies est le plus nécessaire. L'évaluation des effets de cette intervention sur les efforts de suivi des pays et leurs résultats est d'un intérêt essentiel pour le système des Nations Unies puisqu'elle permettrait de déterminer le degré d'efficacité de ses activités opérationnelles et leurs orientations futures.

Pour assurer l'interaction avec le Secrétariat de l'Organisation des Nations Unies, des consultations officieuses sur des questions de fond se tiennent régulièrement entre le recteur et d'autres membres de la direction de l'UNU, d'une part, et des fonctionnaires de rang supérieur de l'ONU, d'autre part. Plusieurs de ces réunions ont été organisées en vue de l'élaboration du plan stratégique de l'Université. Elles ont abouti à un remaniement des programmes de l'UNU qui sont aujourd'hui axés sur deux thèmes principaux: paix et conduite des affaires publiques, et développement durable. Les questions intéressant directement l'ONU ont fait l'objet d'une attention accrue et les éléments des études de l'UNU portant sur des questions de politique générale ont été renforcés. Quant aux activités de recherche, de formation, de renforcement des capacités et de diffusion des connaissances menées par l'UNU dans le domaine de l'environnement, elles s'inspirent des principes généraux d'Action 21.

Note du Secrétaire général transmettant le rapport du corps commun d'inspection sur l'université des Nations Unies (A/53/392 et Add.1)

De l'avis des principaux intéressés, qu'ils fassent partie ou non du système des Nations Unies, le bilan des activités de l'Université des Nations Unies n'est pas à la hauteur des espoirs qu'avait suscités la création au sein de la communauté internationale de cette institution. L'UNU n'a manifestement pas encore réussi à asseoir son prestige et à s'imposer dans le système des Nations Unies et, au-delà, auprès des milieux scientifiques et universitaires. Gênée par divers facteurs, notamment par les ressources financières limitées dont elle dispose, l'Université n'a pas exploité au mieux son potentiel de "cellule de réflexion" à l'appui des politiques et des processus normatifs du système des Nations Unies. Les activités de l'Université n'ont pas été assez ciblées, ont manqué d'une orientation stratégique clairement définie et n'ont pas eu l'impact concret voulu sur les travaux des institutions gouvernementales. L'UNU a établi un vaste réseau aux prises avec des problèmes touchant la coordination des programmes et les déséquilibres institutionnels au sein de ce réseau. Les inspecteurs concluent par conséquent que l'Université a besoin de trouver un nouveau souffle et de se fixer de nouvelles orientations pour être à même de relever les défis du prochain siècle.

( suivre)

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Les réformes actuelles du système des Nations Unies fournissent l'occasion de renforcer le mandat et les activités de l'UNU. Il faudrait tout d'abord revoir de fond en comble le mode de fonctionnement de l'Université et, en particulier, sa structure, qui comprend actuellement plusieurs mécanismes d'établissement des rapports faisant double emploi et dont les responsabilités respectives quant aux résultats du programme ne sont pas clairement définies. Les inspecteurs estiment que le système de fonctionnement de l'Université devrait être rationalisé de manière à devenir plus efficace et mieux centré sur la teneur et les résultats des travaux de cette institution. Pour accroître les capacités d'action et la crédibilité de l'Université, il faudrait aussi raffermir le rôle stratégique de direction et de coordination du Centre de l'Université à Tokyo, renforcer la cohésion institutionnelle entre les différents centres et programmes relevant de l'Université et fixer des orientations plus cohérentes concernant l'élaboration et l'exécution des programmes. La formulation et l'application de critères de qualité communs à l'ensemble des programmes de ses différentes entités contribueraient en outre à cerner et à projeter la marque distinctive des travaux de l'Université. Enfin, les inspecteurs approuvent les mesures de réforme que l'Université a entrepris d'instituer pour rationaliser ses systèmes et mécanismes de gestion administrative, et qui prévoient notamment un système intégré de gestion et un système comptable à l'échelle de l'ensemble des éléments de l'Université ainsi qu'une politique plus cohérente en matière de gestion du personnel.

A la suite de ces considérations, les inspecteurs ont présenté plusieurs recommandations. Le recteur de l'UNU devrait rendre compte à l'Assemblée générale des mesures concrètes qui ont été prises pour appliquer les directives de l'Assemblée générale. Le Conseil exécutif de l'UNESCO souhaitera peut-être encourager une collaboration plus étroite entre les programmes de l'UNU et de l'UNESCO. Il conviendrait de revoir la composition du Conseil de manière à ce qu'elle rende mieux compte de la diversité des principaux intéressés et partenaires, ainsi que d'alléger et d'accroître la rentabilité du Conseil. Des mesures devraient être prises pour raffermir et redéfinir le rôle du Centre de l'Université et pour mieux coordonner les activités du Centre de l'Université et de l'Institut des hautes études de l'UNU dans les domaines de l'administration et des programmes. Les différents accords régissant la coopération entre l'UNU et les autres institutions constituant le réseau de l'Université devraient être uniformisés. Il conviendrait d'étoffer le cadre de politique générale existant concernant la planification, l'exécution et l'évaluation du programme pour en faire un manuel détaillé des politiques et méthodes s'appliquant au programme de l'UNU. Pour favoriser le renforcement de ses capacités universitaires, y compris en ce qui concerne les stages et les bourses d'études, en particulier dans les pays en développement, l'UNU devrait accorder une plus grande attention à l'élaboration de nouvelles modalités novatrices de renforcement des capacités. L'UNU devrait formuler une politique et un programme unifiés en matière de publications. Enfin, le Secrétaire général est invité à engager des consultations avec les contribuants au Fonds de dotation en vue d'obtenir leur accord concernant la gestion centrale du revenu provenant du Fonds.

( suivre)

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Débat général

M. LUIS FERNANDO PEREZ-SEGNINI (Venezuela) a indiqué que sa délégation est satisfaite des activités et des objectifs poursuivis par l'Université des Nations Unies, notamment la question du financement du développement. Le centre de recherche de Caracas permet d'aboutir à des résultats qui intéressent l'ensemble des pays de la région. L'UNU et son centre d'étude et de recherche sont importants et constituent un pont entre la communauté internationale et les activités des Nations Unies. Les domaines de recherche qui retiennent l'attention sont, par exemple, l'environnement et l'administration publique.

Mme DONG GUILAN (Chine) a remercié l'Université des Nations Unies pour les recherches et les programmes de formation entrepris au cours des deux dernières années. Au regard des changements rapides dans la science et la technologie et de l'intégration économique croissante, il est indispensable d'avoir une nouvelle perspective et de travailler d'une manière novatrice. Aussi est-il nécessaire que l'Université réajuste sa cible et améliore ses méthodes de travail. La délégation de la Chine est satisfaite de voir que des efforts ont été faits dans ce sens. Parce que les ressources financières de l'Université sont limitées, celle-ci ne peut entreprendre tout ce qu'elle souhaiterait faire. Aussi faut-il dresser un ordre des priorités et cibler les ressources sur les thèmes sélectionnés. En outre, les recherches et les programmes de formation devraient avoir une orientation plus pragmatique et les ressources devraient être allouées de manière plus rationnelle.

M. B. MAHTAB (Inde) a indiqué que les efforts qui visent à donner à l'Université des Nations Unies un rôle majeur de lien entre les Nations Unies et la communauté internationale académique doivent être poursuivis et intensifiés. Le Gouvernement de l'Inde attache une grande importance aux recherches et au travail de renforcement des capacités entrepris par l'UNU. Le représentant a rappelé que de nombreux scientifiques indiens et des institutions de son pays ont participé ou participent actuellement aux activités substantielles de l'Université. Le représentant a indiqué que sa délégation est favorable aux observations faites par le Recteur sur le plan stratégique, notamment le besoin de mener des recherches fondamentales à long terme. Les activités de formation que l'UNU propose devraient être renforcées et l'Université devrait mettre en oeuvre une approche nouvelle et novatrice, en matière de renforcement des capacités, comprenant, par exemple, des classes à court terme et des programmes d'échange entre les universités.

M. THORSTEINN INGOLFSSON (Islande) a indiqué que son pays attache une grande importance à la coopération avec l'Université des Nations Unies et considère que son travail constitue un aspect important de la coopération au développement. Il a souligné que depuis vingt ans, l'Autorité nationale de l'énergie poursuit un programme de formation en géothermie qui a bénéficié à plus de deux cents scientifiques et ingénieurs civils de trente-cinq pays en développement.

( suivre)

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L'objectif principal du programme est de fournir aux participants une expérience pratique qui leur permettra d'exécuter des projets autonomes dans leur pays. Le succès de ce programme a conduit le Gouvernement islandais à envisager la création d'un programme dans le domaine des pêcheries, en collaboration avec l'Université des Nations Unies. Ce programme a été inauguré cet automne et a attiré des participants de la Gambie, du Mozambique et de l'Ouganda. Les participants auront une formation dans les divers domaines de l'industrie de la pêche, notamment la planification, l'évaluation et la surveillance des ressources marines et des mers intérieures, la gestion, le traitement des produits de la pêche et la commercialisation.

M. ENVER RAHMANOV (Turkménistan) a estimé que le potentiel de l'Université des Nations Unies n'est pas pleinement exploité. Il a lancé un appel aux scientifiques et aux institutions académiques des Etats Membres pour qu'ils s'impliquent davantage dans le travail de l'Université en souhaitant toutefois que l'Université maintienne sa structure d'administration simple, son intégrité et son indépendance. Rendant compte de son expérience personnelle, le représentant a indiqué qu'il s'est vu octroyer, l'année dernière, une bourse pour participer au programme de formation de la paix et de conduite des affaires publiques de l'Université qui a été organisé en Jordanie. Un des avantages essentiels de ce programme a été l'interaction entre les participants et des politiciens et des universitaires de renom comme M. Shimom Pérès, ancien Premier Ministre d'Israël ou M. Oskar Arias, Prix Nobel et ancien Président du Costa Rica. Une visite guidée en Israël, dans les territoires palestiniens et en Egypte a permis aux participants d'engager un dialogue avec les personnalités de la Knesset, de l'Autorité palestinienne, de la Ligue arabe et du Centre Perès pour la paix.

A l'issue de ce programme, le représentant a été persuadé que le programme sur la paix et la conduite des affaires publiques sert de pierre angulaire de la nouvelle culture de la paix, prônée par tous les dirigeants du monde, de M. Shimon Pérès au Président de l'Iran, M. Khatami. Il a remercié tous les pays donateurs, dont le Japon, et a lancé un appel aux pays membres pour qu'ils renforcent leur appui à l'Université des Nations Unies. Il a dit la conviction de son pays selon laquelle l'Université des Nations Unies, par son dévouement aux buts et principes de la Charte, son multilatéralisme et sa capacité de mobiliser les forces intellectuelles du monde, peut représenter une contribution inestimable à l'intérêt commun et permettra, au bout du compte, la réalisation des plus hautes aspirations de l'être humain.

M. ABDERRAZAK AZAIEK (Tunisie) a indiqué que la Tunisie, qui a misé sur le développement humain et qui a bâti un système éducatif performant, aspire à développer la coopération au niveau de la recherche scientifique et technique avec les grands centres de recherche dans le monde. C'est pour cela que la Tunisie demande le renforcement des capacités de l'UNU pour qu'elle réponde aux demandes croissantes qui lui sont adressées par les pays en développement dans le domaine de la formation postuniversitaire.

( suivre)

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La délégation de la Tunisie aurait souhaité, s'agissant de ce secteur d'activité de l'UNU, que les rapports communiquent des indications précises quant au nombre et à la nationalité des chercheurs qui ont bénéficié de formation dans les différentes structures de l'Université.

La délégation de la Tunisie constate que les domaines d'activités de l'UNU sont d'un intérêt important, mais elle regrette toutefois que les principales activités de l'UNU se situent dans les pays industriels. La Tunisie souhaiterait une redistribution équilibrée vers les pays du Sud et propose d'abriter la nouvelle unité de recherche sur la désertification, la culture dans les terres arides et la préservation de leurs écosystèmes.

M. WATARU NISHIGAHIRO (Japon) a indiqué que son pays a fermement appuyé la création de l'Université des Nations Unies et souhaite une réforme globale de l'Université, en appelant à des efforts pour remédier, notamment, au manque de cadres organisationnel et administratif, au manque d'attention de la part des médias, à la question des ressources et au niveau insuffisant de compréhension entre l'Université et les gouvernements contribuants. Le représentant s'est félicité du rapport du Corps commun d'inspection en appelant les autres délégations à y accorder toute l'attention requise. L'Université, a-t-il souligné, est un réseau composé d'un Siège et de huit programmes et centres de formation et de recherche. Dans l'état actuel des choses, il est pratiquement impossible pour le Siège d'exercer le contrôle approprié de cette structure. La situation financière de l'Université demeure faible et la structure organisationnelle pêche par un manque de clarté. Outre les solutions à apporter à ces problèmes, il faudrait aussi, a dit le représentant, mettre tout en oeuvre pour que l'Université soit plus connue. En ce qui concerne l'aspect financier, le représentant a rappelé que sur les 346,1 millions de dollars réunis lors de l'annonce des contributions en décembre 1997, seuls 315,6 millions ont effectivement été reçus. Si le nombre de pays contribuants a augmenté, il faut noter que les nouvelles contributions ont été affectées à certains des nouveaux centres et programmes de recherche et de formation, laissant extrêmement précaire la situation financière de l'Université. Il est urgent que l'Université reconnaisse le besoin d'éliminer les dépenses administratives inutiles et d'intensifier ses efforts pour assurer une base de financement sûr, en particulier par le Fonds de dotation.

M. DENIS CHOUINARD (Canada) a rappelé qu'il y a deux ans, le Canada a accueilli l'établissement du premier programme d'importance de recherche et de formation de l'Université des Nations Unies au Canada, appelé Réseau international pour l'eau, l'environnement et la santé. En tant que nouveau membre du groupe d'organismes de l'Université des Nations Unies, le Réseau collabore étroitement avec des organes multilatéraux des Nations Unies et de l'Université des Nations Unies, au nombre desquels se trouvent le Conseil économique et social, le PNUD, l'OMS, l'OMM, le PNUE, la Commission du développement durable, et la Banque mondiale.

( suivre)

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Le Réseau s'efforce de trouver la science et la technologie adéquates pour répondre aux besoins en eau et pour aider les industries environnementales à assurer la disponibilité de produits et de services abordables dans les pays en développement. Au cours de la période de démarrage, la priorité a été accordée à des projets en Amérique latine, au Moyen-Orient et en Afrique.

M. ZAID AL-HADIDI (Jordanie) a rappelé qu'une Académie de formation des dirigeants à été créée à Amman en vue de préparer les personnes qui auront un rôle à jouer dans l'administration des pays. L'objectif de l'Académie est de former les dirigeants sur les questions internationales, de les éloigner des positions figées et de créer un centre permettant d'échanger les expériences entre les dirigeants du monde. La Jordanie est fière qu'Amman ait été choisi pour être le centre de l'Académie internationale des dirigeants. La délégation de la Jordanie a appelé la communauté internationale à appuyer cette initiative en vue de la renforcer.

M. JEAN MAXIME MURAT (Haïti) a indiqué que l'évolution de l'Université des Nations Unies retient la plus grande attention du Gouvernement d'Haïti au moment où la complémentarité entre le cognitif et le psychomoteur se fait de plus en plus évidente dans les différents axes de l'action diplomatique et les différents niveaux de fonctionnement de la communauté internationale et des communautés nationales. La délégation haïtienne salue particulièrement les efforts de l'UNU dans le domaine de l'exploration des problèmes et enjeux mondiaux et nationaux, notamment les études qui sont parues sur la situation d'Haïti de 1986 à 1996. L'UNU doit encore travailler à renforcer son prestige et, en matière de politique de publication, devrait davantage tenir compte des langues de travail de l'ONU afin de diffuser plus largement ses études. La délégation d'Haïti invite les Etats à reconsidérer les pratiques de l'octroi de contribution au fonds de dotation de l'UNU, à ne pas se soustraire à l'engagement d'affecter leur contribution au Fonds de dotation dans le financement du fonctionnement des entités de l'UNU et non dans la création de nouveaux centres dont le lien avec l'UNU demeure accessoire.

M. GEORGE TALBOT (Guyana) a exprimé sa satisfaction devant le travail effectué par l'Université des Nations Unies. Il a dit avoir pris note des efforts déployés pour renforcer la coopération de cette dernière avec les autres organes des Nations Unies.

M. JOHANNES VAN GINKEL, Recteur de l'Université des Nations Unies, a remercié les délégations pour leurs paroles aimables et les a assurées que bon nombre de réformes ont déjà été lancées par l'Université. Il a dit mettre tout en oeuvre pour que l'Université réponde davantage aux besoins des pays en développement. Poursuivant, le Recteur a jugé essentiel de renforcer la coordination au sein du système et de tenir compte du rapport du Corps commun d'inspection. La coordination, a-t-il dit, doit être également menée avec les institutions universitaires qui fonctionnent avec d'autres règles.

( suivre)

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L'Université a trois rôles majeurs, a-t-il indiqué, en la qualifiant d'organe de réflexion politique fondée sur une recherche fondamentale et intégrée, d'organe de création des capacités, et d'organe d'actions sur le terrain, comme le montrent ces activités en termes de lutte contre la désertification.

SOUVERAINETE PERMANENTE DU PEUPLE PALESTINIEN DANS LE TERRITOIRE PALESTINIEN OCCUPE, Y COMPRIS JERUSALEM, ET DE LA POPULATION ARABE DANS LE GOLAN SYRIEN OCCUPE SUR LEURS RESSOURCES NATURELLES

Note du Secrétaire général transmettant le rapport établi par la Commission économique et sociale pour l'Asie occidentale (A/53/163)

Ce rapport, qui couvre la période allant de juin 1997 à mai 1998, concerne l'application de la résolution 1997/67 du 25 juillet 1995, intitulée "Répercussions économiques et sociales de l'occupation israélienne sur les conditions de vie du peuple palestinien dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem, et de la population arabe du Golan syrien occupé". Le rapport indique que l'enlisement du processus de paix, les politiques d'occupation israéliennes, ainsi que la fermeture répétée des territoires occupés continuent d'aggraver les conditions de vie du peuple palestinien.

Des colonies de peuplement israéliennes ont été implantées sur près de 200 sites confisqués par les autorités civiles et militaires représentant l'Etat d'Israël ainsi que par des civils israéliens avec l'appui de leur gouvernement. D'ici à la fin de 1998, plus de 350 000 Israéliens vivront en Cisjordanie, à Jérusalem-Est, dans la bande de Gaza et sur le plateau du Golan. Le deuxième semestre de 1997 a été marqué par une forte augmentation des travaux de construction dans tous les territoires occupés. A la fin de 1997, on comptait 13 nouvelles colonies et entre 4 500 et 5 000 nouveaux logements en construction. Entre août 1996 et mars 1998, les autorités ont approuvées la construction de 2 268 d'entre eux. A cause des restrictions à la construction de logements palestiniens imposées par le gouvernement et de l'essor de la construction israélienne, la population palestinienne n'a pas augmenté par rapport à l'ensemble de la population de la ville depuis 1967. L'augmentation de la population des colonies de peuplement israéliennes aurait pour effet de faire passer le nombre total de colons israéliens vivant dans la partie arabe de Jérusalem-Est ou dans ses environs à 500 000 d'ici à l'an 2015. La population palestinienne devrait doubler au cours de la même période pour atteindre 1,5 million dans le Grand Jérusalem et 1 million à l'intérieur de la zone métropolitaine.

En 1967, les Palestiniens cultivaient 2 300 kilomètres carrés en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. En 1989, ce chiffre était tombé à 1 945 kilomètres carrés, soit 31,5 % des terres de la Cisjordanie et de la bande de Gaza. Il existe des régions telles que la vallée du Jourdain, où un lien direct peut être établi entre le déclin de l'agriculture palestinienne et les implantations israéliennes. La contamination des eaux usées touche aussi directement l'agriculture palestinienne, mais dans une moindre mesure, dans la région de Kiryat Arba, près d'Hébron.

( suivre)

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D'autre part, les territoires occupés souffrent de la présence d'industries israéliennes et du manque d'accès à l'eau. En Cisjordanie, les ressources locales servent à satisfaire les besoins en eau de la population israélienne des territoires occupés mais aussi une partie de ceux de la population de son propre territoire (soit 15 % de la consommation totale), ce qui fait que la consommation de la communauté palestinienne pour son usage personnel, et non pas pour l'agriculture ou l'économie, n'a pas augmenté de plus de 20 % depuis 1967. Les avantages accordés par l'Etat israélien aux entreprises s'installant dans des zones industrielles situées à l'intérieur ou à proximité des colonies de peuplement, conjuguée à l'absence relative de règles ou de contrôles dans le domaine de la protection de l'environnement dans ces zones ont incité les industries polluantes à venir s'installer dans les territoires occupés. Un rapport de l'ONG palestinienne Society for the Protection of Human Rights and the Environment met en avant un taux de morbidité très important chez les exploitants agricoles et les riverains, qui souffraient de fortes migraines, de démangeaisons oculaires, de toux spasmodiques ou chroniques et d'asthme. En outre, les territoires occupés comptent des centaines de décharges, dont plusieurs douzaines sont illégales.

Les Palestiniens ont traditionnellement constitué le gros de la main- d'oeuvre recrutée pour la construction et l'entretien quotidien des colonies dans les territoires occupés. Mais leur nombre a fortement diminué ces dernières années, en raison notamment des mesures de bouclage et du recours d'Israël à des travailleurs venant d'autres pays. Le climat économique général qui prévaut en Cisjordanie et dans Gaza fait obstacle aux investissements et à la croissance, en raison de l'ambiguïté persistante de la situation juridique et politique. Les bouclages, de plus en plus longs, ont affecté gravement la continuité et la régularité de la production, de la commercialisation, de la formation de revenus et de l'emploi. La fréquence des bouclages a, quant à elle, contribué à la baisse de 18% du produit national brut en Cisjordanie et dans la bande de Gaza et à la chute de 35% du PNB par habitant entre 1992 et 1996. Elle a également porté préjudice aux échanges commerciaux, et particulièrement aux exportations des territoires, provoquant aux frontières des retards importants dommageables aux produits d'exportation, notamment les fruits et légumes. Le volume des prêts et des dépôts bancaires est resté limité, en raison des incertitudes liées à la situation politique. Le tourisme a également été touché par le blocage du processus de paix.

Dans le Golan syrien, la population arabe voit également se détériorer ses conditions de vie à cause des colonies israéliennes, des restrictions imposées à l'emploi et à l'éducation et de la politique fiscale israélienne. Un certain nombre de mesures incitatives ont été adoptées pour attirer les colons israéliens dans les hauteurs du Golan, notamment des prêts individuels et des facilités hypothécaires. Les possibilités d'emploi pour la population arabe syrienne sont, en revanche, extrêmement limitées dans la région, dans la mesure où les mouvements de la population arabe entre le Golan et la Syrie restent difficiles.

( suivre)

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En outre, il y a de grands écarts de salaire au détriment de la population arabe syrienne. Enfin, la population arabe vivant dans le Golan est soumise à une fiscalité prohibitive portant sur l'impôt sur le revenu, les services de santé, la propriété foncière et immobilière, la valeur ajoutée, la possession de bétail et l'utilisation des ressources en eau.

La Commission était en outre saisie de deux lettres adressées au Secrétaire général par le Chargé d'affaires par intérim de la Mission permanente de la République islamique d'Iran auprès de l'Organisation des Nations Unies transmettant le texte du communiqué final de la Déclaration de Téhéran, de la Déclaration de Téhéran sur la conception de l'avenir, et des résolutions de la huitième session de la Conférence islamique au sommet (Session de la dignité, du dialogue et de la participation) tenue à Téhéran, du 9 au 11 décembre 1997 (A/53/72-S/1998/156) et par le Représentant permanent du Qatar auprès de l'Organisation des Nations Unies transmettant le texte du communiqué final de la vingt-cinquième session de la Conférence islamique des Ministres des affaires étrangères, session : "Pour un avenir meilleur en faveur des peuples de la Oumma islamique" qui s'est tenue à Doha, Etat du Qatar, du 17 au 19 Zoul Qaâda 1418 H (15-17 mars 1998) (A/53/95-S/1998/311).

Débat général

M. HUSSAM-EDIN A'ALA (Syrie) a souligné que l'Assemblée générale a confirmé les droits du peuple palestinien et du peuple syrien du Golan occupé. Comme l'indique le rapport consacré à la souveraineté permanente du peuple palestinien dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem, et de la population arabe dans le Golan syrien occupé sur leurs ressources naturelles, l'occupation d'Israël entraîne de nombreuses difficultés dans ces territoires. Les pratiques illégales israéliennes ont amené, à travers les années, à aggraver les déséquilibres structurels de l'environnement économique et social des territoires occupés. Le représentant a indiqué que les orientations stratégiques israéliennes visent à s'accaparer des eaux et à attirer les colons juifs afin qu'ils prennent les terres des Palestiniens. Depuis l'agression du 5 juin 1967, Israël a fait en sorte de séparer le Golan de la Syrie afin de l'annexer. Le rapport à l'examen montre que les autorités israéliennes continuent de faire le siège des cinq villages syriens dans lesquels vivent 23 000 citoyens syriens. Tout ceci s'accompagne de l'application d'une politique qui vise à empêcher les citoyens syriens d'utiliser l'eau et à détruire les infrastructures amenant l'eau, afin que celle-ci soit utilisée par les colons israéliens eux-mêmes. Le rapport donne un bon aperçu de la situation dramatique que vit le peuple palestinien, Israël détournant 80% des ressources en eau.

( suivre)

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M. AMANY FAHMY (Egypte) a estimé que les Israéliens continuent de resserrer leur étau sur les ressources naturelles des territoires occupés et de priver de ce fait, de leurs droits leurs propriétaires légitimes. Les mesures adoptées par les autorités d'occupation sont certes des sous-produits de l'occupation armée mais sont surtout sous-tendues par un dessein systématique de s'emparer de ces régions en y imposant des conditions de vie difficiles qui finiront par faire fuir les populations, a-t-il déclaré tout en soulignant que les chiffres du rapport du Secrétaire général prouvent ces faits comme ils prouvent aussi que les pratiques israéliennes ont transformé les colons en un instrument de terrorisme écologique dressé contre les propriétaires légitimes. Israël a en outre créé un mécanisme de concessions fiscales visant à attirer les industries polluantes, a indiqué le représentant. Ce pays, qui refuse d'appliquer les normes écologiques de base, continue de porter préjudice à la santé et à la viabilité des populations arabes. Les Palestiniens se sont plaints des installations industrielles dans plusieurs régions. De plus, les restrictions imposées par Israël au droit à l'éducation vise en fait à compromettre l'avenir des populations jeunes et à tuer leur avenir culturel, a dit le représentant qui a observé que le siège économique qu'Israël impose aux options de développement des populations palestiniennes et arabes créent des conditions qui sont en flagrante contradiction avec les normes fondamentales du droit international. Toutes les résolutions de l'Assemblée générale et du Conseil de sécurité ont condamné l'implantation des colonies de peuplement et leurs répercussions économiques et sociales et il faut déplorer aujourd'hui que les activités des colons créent un climat propice aux affrontements. Le Gouvernement israélien poursuit sa politique d'hypocrisie qui consiste à conditionner les accords de paix aux questions de sécurité tout créant des facteurs de tension dans les territoires occupés et dans toute la région du Moyen-Orient. L'Egypte a suivi avec intérêt les négociations qui ont abouti à la signature le 23 octobre dernier d'un accord intérimaire entre Israël et l'Autorité palestinienne. Elle ne peut qu'espérer que la mise en oeuvre de cet accord maintiendra le processus de paix dans la bonne voie pour réaliser une paix globale fondée sur le principe de la terre contre la paix.

M. AZAIEZ (Tunisie) a souligné que l'examen du point sur la souveraineté permanente du peuple palestinien dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem, et de la population arabe dans le Golan syrien occupé sur leurs ressources naturelles est très important aussi longtemps que l'occupation israélienne demeure. Les répercussions néfastes des colonies de peuplement israéliennes sur les territoires arabes occupés sont le résultat des détournements en terre et en eau. La communauté internationale doit réaffirmer la souveraineté inaliénable du peuple palestinien dans le territoire palestinien occupé et de la population arabe dans le Golan syrien occupé. Du fait de l'occupation israélienne, la population arabe voit ses conditions de vie se détériorer. L'occupation a également des répercussions sur l'emploi et sur l'éducation. En conséquence du bouclage des territoires occupés, le taux de croissance du PIB est tombé de 5,5% à 1,2% en 1997, selon les estimation du FMI.

( suivre)

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M. JAMAL NASSIR SULTAN AL-BADER (Qatar) a souligné que le rapport du Secrétaire général fait clairement ressortir le comportement d'Israël qui continue de faire fi de tous les accords et de toutes les résolutions pertinentes des Nations Unies. Il est regrettable, a-t-il dit, que le plan de confiscation des terres et de déplacement des populations d'Israël se poursuive en dépit du processus de paix lancé en 1991. Ce processus n'a pas empêché Israël d'entamer une course contre la montre pour attirer le plus de colons possibles dans les territoires arabes occupés, dans une démarche réfléchie de modifier le caractère démographique de ces régions. Le représentant a réitéré sa condamnation des agissements israéliens dans les territoires occupés en demandant à Israël d'y mettre fin. Il a plaidé pour le respect de l'histoire et de la terre du peuple palestinien en appelant les Nations Unies à maintenir cette question à son ordre du jour jusqu'à ce qu'une solution globale soit trouvée.

M. MARWAN JILANI (Palestine) a indiqué que le rapport sur la souveraineté permanente du peuple palestinien dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem, et de la population arabe dans le Golan syrien occupé sur leurs ressources naturelles est identique au rapport qui a été présenté il y a peu de temps par le Conseil économique et social. Le rapport contient des informations importantes qui traduisent la poursuite par Israël de sa politique coloniale. La délégation souhaite exprimer ses remerciements au Commission pour l'Asie occidentale pour son rapport, mais elle regrette l'utilisation à mauvais escient du terme de "région", ce concept étant étranger au vocabulaire habituellement utilisé par l'ONU. Malgré cela, ce rapport indique qu'à la fin de 1998, plus de 350 000 colons Israéliens vivront dans plus de 200 colonies créées sur des territoires occupés. Un autre rapport, préparé par une organisation israélienne, indique que 322 ordres de démolition ont été pris pour détruire des maisons appartenant à des Palestiniens dans la région de Jérusalem-Est. Le Gouvernement israélien poursuit la confiscation de terres palestiniennes en vue de créer des colonies et des routes. Les 60% de la consommation totale d'eau en Israël proviennent des détournements d'eau des territoires palestiniens et du Golan.

Dernièrement est apparue une question grave soulignée dans plusieurs rapports, qui est celle des déchets dangereux jetés par Israël dans les territoires palestiniens. Ces pratiques israéliennes expriment l'esprit de domination de ceux qui prennent les décisions en Israël.

M. STEPHEN MILLER, Organisation internationale du travail (OIT), a souligné que l'emploi représente un élément central du développement durable dans les territoires occupés. Le taux de chômage alarmant et le nombre limité de travail rémunéré et stable montre que le défi réel est véritablement la création d'emplois. Les programmes multilatéraux d'investissements devraient créer quelque 15 000 emplois par an. Toutefois, ces emplois créés ne suffiront pas à répondre aux besoins des chômeurs ni à ceux des nouveaux arrivants sur le marché du travail. En conséquence, il faudra compter sur un niveau élevé de croissance économique, en particulier dans le secteur privé, pour satisfaire la demande en la matière.

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L'OIT, en collaboration avec les donateurs internationaux et les autorités palestiniennes, a élaboré un programme d'assistance technique couvrant différents domaines comme les politiques d'emplois, l'appui au secteur privé et aux petites entreprises, la création d'un système de statistiques fiable, en particulier dans les domaines de l'emploi et du travail. Dans ce cadre, des études ont évalué les perspectives de création d'emplois dans l'agriculture, l'infrastructure, le logement, les petites industries, les services et les exportations. Sur la base des recherches dans ce domaine, l'OIT a apporté son appui à la Conférence internationale sur l'emploi en Palestine qui a eu lieu à Ramallah au mois de mai dernier.

M. AL-HADIDI (Jordanie) a indiqué que le Gouvernement israélien actuel a poursuivi la même politique que le gouvernement précédent, à savoir la politique d'occupation des territoires palestiniens, qui fait fi des décisions de la communauté internationale. La politique de colonisation a réduit la superficie des terres arables, ce qui a réduit la participation du secteur agricole au PNB et le nombre de Palestiniens travaillant dans le secteur agricole. En outre, la consommation en eau d'Israël qui ne cesse d'augmenter vient essentiellement de sources provenant de la Cisjordanie. Israël veut en fait empêcher la communauté palestinienne d'utiliser ces ressources en eau. D'autre part, les rapports indiquent les effets négatifs sur la population palestinienne, du déversement des déchets qui proviennent essentiellement d'usines installées en Israël et dans les zones palestiniennes occupées. Israël entrave par ailleurs l'échange commercial et économique des territoires occupés avec les Etats arabes voisins afin de monopoliser ce commerce. Israël pratique une politique très injuste face aux ouvriers syriens qui ont des contrats journaliers, qui n'ont pas accès aux assurances médicales et qui sont taxés de manière inacceptable.

La Jordanie a déployé tous ses efforts pour instaurer une paix juste au Moyen-Orient et pour assurer le développement stable de tous les pays de la région. La Jordanie est convaincue que la paix et le développement vont de pair. La Jordanie invite la communauté internationale à soutenir l'économie palestinienne naissante afin de lui permettre de renforcer ses capacités et d'alléger les souffrances du peuple palestinien. La Jordanie appelle Israël à respecter les accords conclus récemment.

M. YORAM ELRON (Israël) s'est dit persuadé que les délégations réunies au sein de la Commission accueillent avec satisfaction et appuient effectivement le récent Accord signé entre l'Autorité palestinienne et Israël intitulé "Mémorandum de Wye River". Cet Accord constitue, certainement, une percée importante dans la voie d'un accord permanent entre les deux parties et de la réalisation d'un accord de paix global et durable. Le représentant a félicité les partenaires palestiniens de son pays qui ont donné vie à cet Accord historique et exprimé sa reconnaissance aux Etats-Unis mais aussi au Roi de Jordanie, pour sa sagesse et sa direction. L'Accord, a expliqué le représentant, témoigne une fois encore de l'engagement ferme d'Israël en faveur du processus de paix et de la réconciliation au Moyen-Orient. Il a espéré l'appui de la communauté internationale qui, a-t-il dit, est essentiel au succès du processus.

( suivre)

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A la lumière des événements positifs, il est regrettable, a ajouté le représentant, que la Commission discute de la question dont elle est saisie. Cette démarche est au mieux superflue d'autant plus que la question est couverte, de manière exhaustive, par l'Accord intérimaire signé entre Israël et l'Autorité palestinienne le 28 septembre 1995 et examinée dans le Mémorandum de Wye qui stipule que les deux parties ont exprimé leur engagement en faveur du développement et de la coopération économiques. Il s'agit là, a insisté le représentant, d'instances plus appropriées pour aborder ces questions.

Le représentant a poursuivi en qualifiant de subjectif le rapport présenté devant la Commission qui, a-t-il dit, ignore l'évolution positive du processus de paix qui a sans aucun doute contribué au bien-être des Palestiniens. Le processus de paix, a souligné le représentant, dépend de l'appui de la communauté internationale et cet appui doit s'exprimer par la confirmation du principe de négociations directes. Cet appui signifie aussi la création d'une atmosphère favorable à la réalisation de progrès dans les négociations et certainement pas l'instauration d'un climat de confrontation politique. Cet appui exige également l'adoption de résolutions reflétant les évolutions positives dans le processus de paix et l'espoir d'un meilleur avenir pour la région. Malheureusement, a constaté le représentant, le débat de la Commission n'a contribué en rien à l'esprit de coopération que suggère le processus de paix. Au contraire, en soulevant des questions qui cherchent à préjuger des résultats des négociations sur le statut permanent, le rapport qui nous est soumis ne fait que compromettre le principe directeur de l'ensemble du processus de paix, à savoir le principe selon lequel Israël et les Palestiniens doivent résoudre ces questions dans le cadre de négociations directes.

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