LA CONFERENCE DE DAKAR DEVRA DEGAGER UN CONSENSUS POUR RENDRE OPERATIONNEL LE MECANISME DE FINANCEMENT PREVU PAR LA CONVENTION SUR LA DESERTIFICATION
Communiqué de Presse
AG/EF/234
LA CONFERENCE DE DAKAR DEVRA DEGAGER UN CONSENSUS POUR RENDRE OPERATIONNEL LE MECANISME DE FINANCEMENT PREVU PAR LA CONVENTION SUR LA DESERTIFICATION
19981023 La Commission Deuxième Commission (économique et financière) a poursuivi ce matin son débat général sur la question de l'environnement et du développement durable et entendu les délégations qui, pour la plupart, ont mis l'accent sur la Convention sur la diversité biologique et sur l'application de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique. Elle a entendu le représentant du Sénégal qui a indiqué que son pays allait accueillir, du 30 novembre au 11 décembre 1998, la deuxième session de la Conférence des parties à la Convention sur la lutte contre la désertification. Le représentant a estimé qu'il reste beaucoup à faire pour asseoir la Convention sur des bases solides. Les questions, telles que le mécanisme d'évaluation de la mise en oeuvre de la Convention, le processus de définition des repères et indicateurs et l'opérationnalisation du Mécanisme mondial doivent, encore être examinées. A cet égard, il a été précisé par le Fonds International du développement agricole, hôte du Mécanisme, que celui-ci n'est pas un instrument centralisé de financement mondial, mais plutôt un réseau à sources et à canaux multiples. Les délégations ont appelé les pays développés à respecter les engagements pris en vertu de la Convention, à savoir mobiliser des ressources additionnelles, faciliter les transferts de technologie, et appuyer les Etats parties concernés dans leurs efforts d'élaborer leur stratégie de lutte contre la désertification. Certaines délégations ont souligné la nécessité de réserver un traitement égal à toutes les Conventions issues du processus de Rio car elles sont toutes universelles, interdépendantes et complémentaires.La Commission a donné l'occasion aux délégations de s'exprimer sur la Convention sur la diversité biologique. Le représentant de la Slovaquie a rappelé que son pays a accueilli, du 4 au 15 mai 1998, la quatrième Conférence des Etats parties à la Convention. La Conférence a décidé de l'adoption, en février 1999, d'un Protocole sur la biosécurité chargé de renforcer la protection dans les échanges internationaux d'organismes vivants génétiquement modifiés. Des délégations des petits Etats insulaires ont invoqué leur manque d'expérience dans la gestion de tels organismes en la matière pour s'opposer à un régime de libre-échange. Ils ont dit craindre de devenir des "laboratoires d'essais" pour des substances potentiellement dangereuses.
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Les représentants des pays suivants ont pris la parole: Turquie, Nouvelle-Zélande, Kenya, Iles Marshall, Myanmar, Ouganda, Sri Lanka, Sénégal, Trinité-et-Tobago, Pakistan, Slovaquie, Islande, Slovénie, Koweït, Guatemala, Namibie, Tunisie et Chine. Les observateurs du Saint-Siège et de la Suisse se sont exprimés, ainsi que les représentants de l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) et du Fonds international pour le développement agricole (FIDA).
La Commission a été saisie de trois projets de résolution, relatifs à la coopération internationale pour l'atténuation des effets du phénomène El Niño, à l'intégration de l'économie des pays en transition à l'économie mondiale et au respect des engagements convenus dans la Déclaration sur la coopération économique internationale.
La Commission tiendra cet après-midi, à 15 heures, une table ronde sur le thème "Comment obtenir une meilleure cohérence et une coordination améliorée dans les Conventions environnementales ou touchant les domaines de l'environnement".
DEVELOPPEMENT DURABLE ET COOPERATION ECONOMIQUE INTERNATIONALE
Application et suivi des principaux arrangements ayant fait l'objet d'un consensus en matière de développement
Application de la Stratégie internationale du développement pour la quatrième Décennie des Nations Unies pour le développement
La Commission a été saisie d'un projet de résolution présenté par l'Indonésie, au nom des Etats Membres de l'Organisation des Nations Unies qui sont membres du Groupe des 77 et de la Chine, relatif au respect des engagements et application des politiques convenus dans la Déclaration sur la coopération économique internationale, en particulier la relance de la croissance économique et du développement dans les pays en développement, et application de la Stratégie internationale du développement pour la quatrième Décennie des Nations Unies pour le développement (A/C.2/53/L.12).
L'Assemblée générale estimerait qu'il est nécessaire de renforcer l'application de la Déclaration et de la Stratégie jusqu'à la fin des années 90. Elle prierait le Secrétaire général, agissant en consultation avec tous les organes et organismes des Nations Unies concernés, y compris les institutions de Bretton Woods, ainsi que les autres organisations internationales compétentes, de lui présenter, à sa cinquante-quatrième session, pour examen, un rapport analytique contenant une évaluation approfondie du respect des engagements et de l'application des politiques convenus dans la Déclaration, et de l'application de la Stratégie, y compris les progrès réalisés et les obstacles rencontrés à cet égard. L'Assemblée générale déciderait enfin d'inscrire à l'ordre du jour provisoire de sa cinquante-quatrième session un point intitulé "Développement durable et coopération économique internationale: respect des engagements et application des politiques convenus dans la Déclaration sur la coopération économique internationale, en particulier la relance de la croissance économique et du développement pour la quatrième Décennie des Nations Unies pour le développement, et préparation et élaboration d'une stratégie internationale du développement pour la cinquième Décennie des Nations Unies pour le développement".
Intégration de l'économie des pays en transition à l'économie mondiale
La Commission était saisie d'un projet de résolution,présenté par l'Ukraine relatif à l'Intégration de l'économie des pays en transition à l'économie mondiale (A/C.2/53/L.13).
Par ce texte, l'Assemblée générale demanderait aux organismes des Nations Unies, y compris aux institutions de Bretton Woods, en collaboration avec les institutions multilatérales et régionales ne faisant pas partie du système des Nations Unies, de continuer à mener des activités analytiques et à fournir aux gouvernements des pays en transition des conseils théoriques et une assistance technique concernant le renforcement du cadre social et
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politique à mettre en place pour les réformes de l'économie et du marché, ce qui permettrait d'instaurer, en particulier, les conditions nécessaires pour attirer les investissements étrangers, ainsi que le dépistage des crises naissantes afin d'assurer leur stabilité économique et financière.
ENVIRONNEMENT ET DEVELOPPEMENT DURABLE
La Commission était saisie d'un projet de résolution, présenté par l'Indonésie, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, relatif à la Coopération internationale pour l'atténuation des effets du phénomène El Niño (A/C.2/53/L.11).
Aux termes de ce texte, l'Assemblée générale se féliciterait de l'organisation de la première réunion intergouvernementale d'experts sur El Niño, qui doit se tenir à Guayaquil (Equateur) du 9 au 13 novembre 1998, conformément au paragraphe 10 de la résolution 52/200. Elle déciderait que le rapport sur les résultats de cette réunion sera examiné à la septième session de la Commission du développement durable, à la session de fond du Conseil économique et social de 1999 et à la session extraordinaire de l'Assemblée générale consacrée à l'évaluation en profondeur de l'application du Programme d'action pour le développement durable des petits Etats insulaires en développement.
L'Assemblée générale se féliciterait de la convocation en 1999 d'une réunion intergouvernementale d'experts sur le phénomène El Niño, qui se tiendra à Lima.
Débat général
M. VITTORIO CANUTO (Saint-Siège) a estimé qu'aujourd'hui la question est de savoir si les pays en développement peuvent satisfaire leur besoin de modernisation sans porter atteinte à l'environnement, compte tenu du fait que le niveau actuel des activités humaines est seul responsable de la dégradation des systèmes écologiques. Le représentant a souligné qu'à l'heure actuelle, les activités de 25% de la population mondiale sont responsables de 75% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Il a rappelé qu'historiquement, les pays en développement étaient censés suivre le même schéma de développement que les nations industrialisées, quel qu'ait été leur contexte socio-culture. Ce postulat a échoué, a-t-il constaté, comme a échoué aussi le postulat selon lequel l'économie est régulée par un mécanisme autocorrecteur, une "main cachée" des forces du marché, un système d'alarme qui préviendrait d'une diminution dangereuse des ressources naturelles. Il est clair, aujourd'hui, a poursuivi le représentant, l'optimisation débridée des intérêts individuels conjuguée à la diminution des ressources naturelles a conduit à un développement non durable. Les nouvelles technologies, que chacun avait pris soin de saluer, ont montré leur limite et forcé le monde à reconnaître que l'homme ne peut intervenir impunément dans l'écosystème sans payer son dû.
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L'excuse selon laquelle les dommages portés à l'environnement n'étaient que la conséquence de la nécessité d'améliorer les conditions de vie humaine n'est plus recevable. La révolution industrielle a remplacé l'arbre par le charbon. Etant donné l'impact de la combustion de charbon sur l'atmosphère, le représentant a appelé le monde à entamer une troisième révolution dont la clé serait le partage des connaissances et de l'information. La nouvelle énergie, a-t-il insisté, n'est ni le physique, ni la terre, ni le charbon mais la connaissance. Il s'est donc adressé aux pays en développement pour les inciter à ne pas considérer les impératifs écologiques comme un fardeau supplémentaire, mais, au contraire, comme une occasion unique et le moteur qui leur permettra de réaliser leurs objectifs.
M. FEZA ÖZTÜRK (Turquie) a indiqué que, malgré l'accord général avec l'esprit de la Convention sur les changements climatiques, la Turquie n'y a pas adhéré en raison de son classement dans les Annexes I et II. Ces Annexes sont constituées en effet des pays développés qui ont terminé leur industrialisation, ainsi que des économiques en transition, qui ont besoin d'une assistance particulière. L'inclusion de la Turquie dans ces Annexes entraîne des responsabilités que le pays n'est pas en mesure d'assumer pour l'instant. La Turquie est, toutefois, consciente de ses responsabilités et a pris des mesures législatives pour réduire les niveaux d'émission, comme envisagé pour les pays de l'Annexe I. En outre, la Turquie continue à contribuer à la Facilité pour l'environnement mondial, comme le requiert l'Annexe II. La position de la Turquie est que les engagements devraient être basés sur l'équité, en tenant compte des responsabilités différenciées et des circonstances de chacune des parties concernées. La Turquie estime qu'elle n'est pas responsable de pollution au même niveau que les autres pays de l'Annexe, c'est pourquoi elle souhaiterait être retirée de la liste des pays des Annexes I et II.
Mme NICKY MCDONALD (Nouvelle-Zélande) a estimé que le Protocole de Kyoto constitue une mesure positive quoi qu'encore insuffisante. Elle s'est félicitée de la tenue prochaine de la quatrième Conférence des Etats parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques qui, pour elle, doit donner la priorité à la question des règles relatives aux échanges d'émissions de façon à ce que le Protocole soit mis en oeuvre au moindre coût possible. La représentante a jugé important de garantir une certaine souplesse dans ce système d'échanges afin qu'il ne comporte aucune restriction importante comme l'établissement de quotas et de plafonds qui introduiraient des distorsions dans le marché et compromettraient ainsi son efficacité. La dernière réunion du Forum du Pacifique Sud, a-t-elle poursuivi, a mis l'accent sur les préoccupations relatives à l'impact des changements climatiques. Une déclaration conjointe a été publiée à l'issue de la réunion qui souligne la nécessité pour les pays développés de prendre la tête de la lutte en la matière et de faire participer davantage toute la communauté internationale. Se félicitant, par ailleurs, des progrès enregistrés dans le cadre de la Convention sur la diversité biologique, la représentante a souhaité que la Convention mène ses réunions de manière transparente afin de permettre la participation des petites délégations dans tous les domaines de travail de la Conférence des Parties.
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M. JOHN ARAP KOECH (Kenya) a indiqué que depuis la signature de la Convention sur la lutte contre la désertification, en 1994, le Kenya a mis en place des plans et produit des efforts visant à arrêter le processus de désertification. Dans ce contexte, le Kenya a lancé un Plan d'action national pour combattre la désertification. Environ 80% des terres du Kenya sont concernées par le problème de la désertification et entre 7 et 10 millions de personnes vivent dans des conditions de grande pauvreté en raison de la sécheresse. L'objectif a long terme des programmes mis en place est la limitation de la pauvreté, la sécurité alimentaire et la conservation de l'environnement. La Plan d'action national a mis en place un programme qui coordonne et assure l'application des programmes visant à lutter contre la désertification, prenant en compte tous les acteurs, c'est-à-dire le gouvernement, les ONG, les agences donatrices et les organisations internationales. Il s'efforce aussi d'assurer la publicité des programmes par le biais des médias.
Des ressources adéquates et suffisantes devraient être disponibles pour assister les pays qui se sont engagés dans la lutte contre la désertification. Le transfert de technologie et le renforcement des capacités sont également les bienvenus.
M. ESPEN RONNEBERG (Iles Marshall) a indiqué qu'au cours des négociations de Kyoto sur le Protocole de la Convention-cadre sur les changements climatiques, son pays a appuyé l'adoption de mesures fermes pour contraindre les pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Réitérant, aujourd'hui, la position de son pays, il a souligné que le Protocole adopté à Kyoto ne correspond absolument pas aux exigences et aux besoins de son pays. Les maigres réductions demandées par le Protocole, a dit le représentant, doivent être respectées de manière crédible et vérifiable et il faut espérer que ceux qui ont été autorisés à augmenter leurs émissions réaliseront leurs erreurs et choisiront peut-être de les réduire plutôt que de les augmenter. Le représentant a averti que les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre se verront sérieusement compromis si les concessions arbitraires prévues par le Protocole sont invoquées par d'autres pays. Il a estimé que, compte tenu de l'atmosphère de refus et de déni dans laquelle a été négocié le Protocole, cet instrument ne peut prétendre fixer les objectifs pour la période à venir et encore moins servir de base aux discussions sur la Convention-cadre. Le représentant a, en conséquence, demandé l'adoption d'une approche plus scientifique qui déterminera que les pays industrialisés peuvent faire plus en termes de réduction, en gardant à l'esprit leurs responsabilités historiques dans le domaine.
Abordant la question du développement des petits Etats insulaires, le représentant a attiré l'attention de la Commission sur la table ronde qui doit se tenir en février et qui réunira les représentants des petits Etats insulaires, les pays donateurs et les institutions des Nations Unies. Il s'agit là, a-t-il dit, d'un effort constructif qui aidera les pays concernés à mettre en oeuvre le Programme d'action de la Barbade.
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Le représentant a également souhaité que les Etats non membres des Nations Unies soient autorisés à participer à cette réunion ainsi qu'à la session extraordinaire que l'Assemblée générale tiendra sur la question au cours de l'année prochaine. Il a terminé son intervention en évoquant la Convention sur la diversité biologique et son protocole futur sur la biosécurité. Il a ainsi exprimé sa crainte de voir les petits Etats insulaires devenir des terrains d'essai pour de nouvelles substances potentiellement dangereuses. Il a souligné la réticence des petits Etats insulaires devant un régime de libre échange, compte tenu de leur manque d'expérience et de compétence en matière de gestion de telles substances.
M. WIN AUNG (Myanmar) a indiqué que la Convention sur la diversité biologique et le Plan d'action du Myanmar montrent à quel point le domaine de la biodiversité est vaste. Les Etats et les êtres humains partagent le monde avec 30 millions d'organismes. Les êtres humains dépendent de la biosphère pour leur survie. Sans la variété et la diversité de la biosphère, l'homo sapiens n'existerait pas. Aussi, le Myanmar a signé un certain nombre d'accords visant à protéger la biosphère. Le Myanmar est doté de 7000 espèces végétales, 400 espèces de reptiles et 1000 espèces d'oiseaux. Beaucoup d'entre eux sont des espèces protégées. La législation des forêts du Myanmar a permis de protéger 722 réserves naturelles dans le pays. Le Myanmar promeut une coopération régionale et internationale pour protéger la biodiversité. En coopération avec le PNUD et la FAO, il a été mis en place au Myanmar un Institut de recherche sur les forêts. Les coopérations internationales facilitent l'échange de savoir-faire et facilitent la mise en place des objectifs de la Convention sur la biodiversité. Le Myanmar est également partie à la Convention sur la lutte contre la désertification. Peu ou pas d'eau potable, dégradation des sols, autant de maux qui frappent les populations de la zone centrale du Myanmar. Des projets ont été effectués pour replanter cette zone et produisent des résultats. La participation active du peuple est décisive car c'est lui qui applique et qui est le bénéficiaire du projet. Tout type d'assistance - soutien financier, aide technique - est apprécié par ceux qui en ont besoin.
M. CARLOS SERSALE DI CERISANO, Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), a déclaré qu'aucune question de coopération internationale n'affecte autant l'industrialisation que les accords sur les changements climatiques. La Convention-cadre sur les changements climatiques et le Protocole de Kyoto affecteront sans doute la manière dont l'ONUDI promeut la croissance économique et le développement durable, a assuré le représentant, tout en soulignant l'importance que son Organisation accorde aux questions liées aux changements climatiques. L'ONUDI a ainsi adopté, au cours de cette année, un concept de développement industriel durable pour aider les Etats membres dans leurs efforts pour réaliser ce type de développement et promouvoir la coopération avec le secteur privé. Le représentant a ajouté que le Protocole de Kyoto a admis le postulat selon lequel sa mise en oeuvre par les pays en développement ne devra pas se fonder sur l'Aide publique au développement. Il a souligné la nécessité de créer des instruments économiques novateurs, prévus dans le Protocole, dont le système des crédits liés aux émissions et les échanges d'émissions liés au financement du transfert de technologie.
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M. HAROLD ACEMAH (Ouganda) a souligné l'importance de la Convention sur la lutte contre la désertification à la veille de la Conférence des Parties qui se tiendra à Dakar avant la fin de l'année. La délégation de l'Ouganda est préoccupée par la lenteur du rythme des efforts produits par le Mécanisme mondial et espère que le FIDA, le Programme des Nations Unies pour le développement et la Banque mondiale honoreront leurs engagements sans retard. L'Ouganda espère également que les fonds adéquats seront rendus disponibles au Secrétariat de la Convention sur la lutte contre la désertification, afin de permettre sa mise en oeuvre.
Mme VERA P. WEILL-HALLE, Fonds international de développement agricole (FIDA), a indiqué que par son expérience le Fonds a appris que les éléments clefs de la lutte contre la désertification sont la programmation et la mobilisation des ressources. La Convention sur la lutte contre la désertification, a-t-elle expliqué, a également reconnu ces faits comme le montre la création d'un Mécanisme mondial chargé de mobiliser et d'allouer les ressources. La Convention et le Mécanisme mettent l'accent sur la nécessité pour les pays affectés d'être parties prenantes à ces initiatives. Pour la représentante, cet esprit de partenariat peut constituer la caractéristique la plus importante du Mécanisme mondial et sa force. Elle a rappelé qu'en 1997, la Conférence des parties à la Convention avait décidé de désigner le Fonds comme hôte du Mécanisme. La Conférence a également appelé à l'établissement d'un mémorandum d'accord sur la coopération entre le Secrétariat et le Mécanisme et à la conclusion d'arrangements institutionnels de collaboration en appui au Mécanisme. Partant, la représentante a annoncé que le Fonds s'est employé à mettre en oeuvre ces décisions et a pris des mesures additionnelles pour assurer une base solide au Mécanisme.
Elle a expliqué que la Conférence des parties n'a pas cherché à faire du Mécanisme un instrument centralisé de financement. Bien au contraire, ce Mécanisme représente un instrument de financement à sources et à canaux multiples et, en fait, un réseau de partenaires à tous les niveaux qui consacrent leur énergie, leurs ressources et leur connaissance à la lutte contre la désertification. Elle a ajouté, à cet égard, que le Fonds, la Banque mondiale et le Programme des Nations Unies pour le développement viennent d'établir un Comité de facilitation en appui au Mécanisme mondial. Le Fonds poursuit aussi son partenariat avec d'autres institutions, la société et les ONG, a fait remarquer la représentante.
M. LAKSHMAN KIRIELLA, Ministre des affaires étrangères du Sri Lanka, a indiqué qu'il est triste de noter que de nombreuses situations environnementales se poursuivent, telles que la pollution, la perte de la biodiversité et la pauvreté. Il est donc essentiel de maintenir les efforts pour appliquer Action 21, aux niveaux mondial, régional et mondial. Le Sri Lanka fait de son mieux pour atteindre les objectifs fixés dans le cadre du développement durable. Des progrès ont été réalisés en matière de pauvreté et de chômage. En outre, tous les efforts sont faits pour protéger la biodiversité du pays. Un Plan d'action pour la biodiversité a été mis en place. Un plan pour les forêts et un Programme pour la conservation des côtes ont été lancés.
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Le Programme pour la conservation des plantes médicinales a commencé en 1997. Le gouvernement a créé un climat de conscience de l'environnement et a amélioré les capacités des ONG et du secteur privé afin qu'ils soutiennent les efforts de gestion de l'environnement.
Une décision politique a été prise pour mettre en place un conseil national pour le développement durable qui encourage la participation de tous les groupes dans le processus de décision et l'application des mesures visant au développement durable. Ce conseil comprendra les représentants de la société civile, tels que les ONG, les industries et le commerce, les groupes de femmes, la jeunesse, la recherche et le gouvernement.
M. IBRA DEGUENE KA (Sénégal) a indiqué qu'en décidant d'accueillir, du 30 novembre au 11 décembre 1998, la deuxième session de la Conférence des parties à la Convention sur la lutte contre la désertification, son Gouvernement entend contribuer à la consolidation et au renforcement des acquis de la première session de la Conférence des Etats parties dans le combat global contre la désertification. Le représentant a insisté sur l'égalité de traitement qu'il convient de réserver à toutes les Conventions issues du processus de Rio car elles sont toutes universelles, interdépendantes et complémentaires. Dès lors, a-t-il souligné, il serait contraire aux engagements souscrits et même préjudiciables à l'approche intégrée des questions environnementales d'essayer d'opérer un ordre de priorité dans la mise en oeuvre de ces différents engagements. Le représentant a estimé qu'il reste beaucoup à faire pour asseoir la Convention sur la désertification sur des bases solides. Il a jugé particulièrement urgent de trouver une solution aux questions en suspens dont le mécanisme d'évaluation de la mise en oeuvre de la Convention, le processus de définition des repères et indicateurs et l'opérationnalisation du Mécanisme mondial.
A cet égard, il jugé que le budget du Secrétariat au titre de l'exercice biennal 1998-1999, qui s'élève à 6 millions de dollars est bien en-deçà des activités à mener au titre de la Convention. Le représentant a aussi jugé, dans le même ordre d'idées, que le transfert de technologie écologiquement rationnelle et l'échange d'expérience en matière de lutte contre la désertification constituent des moyens efficaces de mise en oeuvre de la Convention. Il a estimé qu'une attention particulière doit être accordée aux potentialités qu'offre l'utilisation des énergies nouvelles et renouvelables. Il a jugé utile d'examiner dans quelle mesure les activités au titre de la Convention pourraient s'articuler avec le plaidoyer en faveur du Programme solaire mondiale que l'Assemblée générale vient d'adopter.
M. JENÖ C. A. STAEHELIN (Suisse) a indiqué que les trois Conventions internationales adoptées dans le cadre du processus de Rio sont des instruments centraux, car ils énoncent des engagements juridiquement contraignants dans des domaines clefs pour la protection de l'environnement mondial. Le problème des changements climatiques appelle une action urgente, si on veut éviter une multiplication des catastrophes naturelles.
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Les travaux du groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat montrent que la réduction des émissions de gaz, prévue par le Protocole de Kyoto, est insuffisante. Lors de la quatrième Conférence des Parties à la Convention-cadre sur les changements climatiques, qui aura lieu à Buenos Aires au mois de novembre prochain, la Suisse souhaite donc qu'un plan de travail comportant des échéances soit adopté en vue de résoudre les questions laissées en suspens à Kyoto. Il convient en outre de veiller à ce que les modalités d'utilisation des mécanismes de flexibilité et des puits de gaz à effet de serre ne compromettent pas les objectifs du Protocole de Kyoto. Sur le plan national, le Parlement suisse examine, en ce moment, une proposition de loi du gouvernement prévoyant une réduction de 10% des émissions de CO2 en 2010 par rapport au niveau de 1990.
Pour réaliser les trois objectifs de la Convention sur la diversité biologique, c'est-à-dire la conservation, l'utilisation durable et le partage équitable des ressources de la diversité biologique, il faut que la Convention déploie mieux ses effets dans des domaines comme l'agriculture, la foresterie, la politique économique, la sécurité biologique, l'accès aux ressources génétiques et les transferts de technologie. La Suisse plaide d'autre part pour un instrument efficace qui garantisse que les échanges internationaux d'organismes vivants génétiquement modifiés s'effectuent en tout sécurité.
S'agissant de la lutte contre la désertification, la Suisse alloue des aides bilatérales pour lutter contre ce fléau d'un montant allant de 11 à 13 millions de dollars. La Suisse entend participer activement à la prochaine Conférence des Parties, en décembre à Dakar, et espère que les arrangements en matière de collaboration prévus entre le Secrétariat de la Convention et le Mécanisme global assurent la complémentarité de leurs activités respectives. La Suisse soutient les efforts pour renforcer le rôle de coordination du PNUE, afin de mieux mettre en synergie l'action des différentes conventions, ainsi que celle des institutions internationales et nationales dans le domaine de l'environnement et du développement durable.
Mme ROSLYN KHAN-CUMMINGS (Trinité-et-Tobago) s'est déclaré encouragée par les efforts déployés par l'Unité pour le développement des petits Etats insulaires en collaboration avec le PNUD et la Commission régionale des Nations Unies pour l'Amérique latine et les Caraïbes en vue de la préparation de la conférence des donateurs, qui doit se tenir au mois de février prochain. Cette Conférence, a indiqué la représentante, est interprétée comme le premier événement majeur depuis l'adoption du Programme d'action de la Barbade. Pour la mise en oeuvre de ce Programme, la représentante a estimé que les petits Etats insulaires doivent réexaminer leurs priorités en gardant à l'esprit leurs objectifs nationaux, de façon à mieux mesurer l'impact des projets initiés dans ce contexte. Ces Etats doivent, par exemple, se concentrer sur les domaines de la science et de la technologie ainsi que sur celui de la recherche scientifique. Il est important que ces éléments deviennent partie intégrante de la culture et soient incorporés à tous les niveaux de l'éducation. Le fossé technologie entre le secteur moderne et le secteur informel doit être comblé.
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Abordant la question du financement, la représentante a invité les donateurs bilatéraux et multilatéraux à accorder une attention particulière aux petits Etats insulaires, compte tenu de leurs ressources limitées. L'aide devrait être acheminée vers le développement de l'infrastructure physique et des ressources humaines.
M. AHMAD KAMAL (Pakistan) a indiqué qu'en matière de changement climatique, il n'est pas juste d'attendre des pays en développement qu'ils fassent le premier pas dans le domaine de la réduction des émissions de gaz, dans la mesure où ils n'en sont qu'au stade initial de leur développement. Les pays développés, en vertu du principe de la responsabilité commune mais différenciée, doivent faire le premier pas. Il a affirmé que les petits Etats insulaires en développement ont besoin d'aide extérieure pour construire leur infrastructure et pour renforcer leurs capacités, notamment les capacités humaines et institutionnelles, par le biais de transfert de technologie. Seulement à ce prix, les petits Etats insulaires en développement pourront atteindre les objectifs du Programme d'action de la Barbade. L'application de la Convention sur la lutte contre la désertification est illusoire tant que des ressources suffisantes ne lui seront pas allouées. Pour accroître l'efficacité des mécanismes existants, la communauté internationale devrait soutenir le Mécanisme global.
M. DRAHOSLAV STEFANEK (Slovaquie) a indiqué que son pays a accueilli, du 4 au 15 mai 1998, la quatrième Conférence des Etats parties à la Convention sur la diversité biologique. Il a fait observer que la Conférence a adopté 19 décisions concernant une large gamme de questions et de programmes dont des programmes relatifs à la biodiversité marine et côtière, à la biodiversité agricole ou encore à la biodiversité forestière. Une des priorités de la Conférence a été l'adoption du programme de travail sur la biodiversité des mers intérieures qui se concentre sur la conduite de la première évaluation mondiale de la biodiversité des écosystèmes des mers intérieures en coopération avec la Commission du développement durable et la Convention sur les "Wetlands". Le représentant a indiqué que la Conférence a également décidé de l'adoption en 1999 d'un Protocole sur la biosécurité visant à renforcer la protection contre la mauvaise utilisation de produits de biotechnologie et des organismes génétiquement modifiés. La Conférence a également réaffirmé l'importance particulière qu'elle attache à la coopération avec les Nations Unies.
M. THORSTEINN INGOLFSSON (Islande) a indiqué qu'en matière de changement climatique, il est urgent que des progrès soient faits dans le domaine de la flexibilité des mécanismes lors de la quatrième Conférence des Parties à Buenos Aires. Le Protocole de Kyoto reconnaît la nécessité de limiter les émissions de gaz pour lutter contre les changements climatiques. En revanche, les objectifs fixés en matière de reforestation sont insuffisants. L'Islande salue les résultats de la quatrième réunion sur la Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique, qui s'est tenue à Bratislava. Les Islandais sont en effet très conscients de l'importance de la diversité marine et côtière.
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Il est donc nécessaire de mettre l'accent sur la promotion de l'utilisation durable et de la gestion de la diversité biologique des ressources marines, sur la création et le renforcement de centres scientifiques régionaux, et sur le renforcement de la coopération pour la conservation et la gestion durable de la diversité biologique côtière et marine.
L'Islande fait l'expérience des effets de l'érosion et de la disparition de la couverture végétale. Les jeunes sols volcaniques de l'Islande sont en effet très sensibles à l'érosion. En outre, la désertification est le résultat de l'influence humaine. L'application de la Convention sur la lutte contre la désertification pourrait permettre de renforcer la coopération entre les différentes régions qui ont signé la Convention. L'application de cette Convention doit se faire dans le cadre de l'application des deux autres Conventions sur la diversité biologique et les changements climatiques.
M. EMIL FERJANCIC (Slovénie) a indiqué que son pays est en train de préparer sa communication nationale à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Il a indiqué en outre que la Slovénie vient de signer le Protocole de Kyoto et se félicite que d'autres pays aient pris la même décision. Le représentant a partagé l'avis selon lequel le développement durable dépend de la protection des écosystèmes les plus fragiles comme les régions montagneuses. Il s'est prononcé en faveur de la proposition tendant à proclamer l'an 2002 Année internationale des montagnes.
M. TAREQ AL-BANAI (Koweït) a indiqué le soutien de sa délégation aux trois Conventions qui ont découlé du Sommet de Rio. Au Koweït, il existe un organe, le Conseil de protection de l'environnement, qui s'occupe de la formulation des politiques de gestion de l'environnement. L'environnement sain est une condition préalable à la passation de contrats gouvernementaux. Ont été mis en place au Koweït des lois pour le stockage, la production et l'élimination des déchets, ainsi qu'un système unifié pour protéger la vie primitive. L'agression de l'Iraq contre le Koweït a provoqué la dégradation de l'environnement marin. 200 puits de pétrole ont été détruits à la suite de l'invasion de l'Iraq, ce qui a gravement pollué la région. L'Organisation régionale basée au Koweït devrait prendre des décisions à cet égard. Le volume de pétrole déversé a atteint 2,5 à 3 millions de barils de pétrole par jour pendant l'invasion. Les crimes perpétrés par le Gouvernement iraquien ne se limitent pas au déversement de pétrole. Le Koweït subit les effets de pluies acides et de l'enfouissement de mines terrestres. Le Koweït reconnaît les efforts qui ont été faits par les Nations Unies pour atténuer les conséquences de cette agression.
Mme SILVIA CORADO (Guatemala) a souligné que la question des changements climatiques constitue un sujet de grande préoccupation pour son pays. L'effet de serre, l'appauvrissement de la couche d'ozone et le changement climatique constituent des problèmes auxquels son pays a accordé la priorité depuis longtemps. Le Guatemala, a indiqué la représentante, est aujourd'hui un pays producteur d'oxygène et sa biosphère est considérée comme l'un des poumons de la région.
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- 12 - AG/EF/234 23 octobre 1998
Le pays a la capacité de devenir un puits net de carbone grâce à sa masse forestière. Compte tenu de ces faits, le Guatemala, a indiqué la représentante, a créé le Conseil des changements climatiques chargé de protéger les systèmes climatiques sur la base de l'équité pour assurer que les processus de production ne soient pas menacés et permettre la durabilité du développement économique. Des politiques et stratégies ont été mises en place pour stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre à un niveau qui empêche toute interférence anthropogène dangereuse dans le système climatique. Le pays explore d'autres initiatives comme l'élaboration d'un inventaire des gaz à effet de serre, l'analyse des mesures d'atténuation et d'adaptation, la préparation d'un plan d'action et la première communication nationale à la Conférence des parties.
La création du Comité national de mise en oeuvre conjointe a été encouragée pour attirer les investissements susceptibles de réduire les gaz à effet de serre. Actuellement plusieurs projets sont en cours de négociations dans le secteur de l'énergie et des forêts. Parlant des négociations futures sur les questions en suspens du Protocole de Kyoto, la représentante a insisté qu'aucun système agroforestier ne sera viable s'il ne comptait pas un processus d'absorption de carbone. Quant au mécanisme de développement fondé sur le transfert de technologie non polluante, elle a souhaité la poursuite de la phase pilote de mise en oeuvre conjointe.
M. MARTIN ANDJABA (Namibie) a indiqué que la Namibie est l'un des pays les plus arides de l'Afrique sub-saharienne, avec 69% de terres semi-arides, 16% de terres arides et 12% de terres très arides ou désertiques. Le processus naturel de désertification est amplifié par d'autres problèmes tels que des pratiques agricoles inadaptées et une grande pauvreté, notamment au sein de la population rurale. Il est encourageant de constater que d'ores et déjà 143 pays ont ratifié la Convention sur la lutte contre la désertification. Il faut souligner que la Convention ne pourra pas être appliquée sans l'aide des pays développés. Les domaines du renforcement des capacités, de l'éducation et de la formation, qui ont un lien avec la gestion de la terre, ont besoin d'une assistance particulière. La Namibie attend avec impatience la tenue de la deuxième session de la Conférence des parties à la Convention au Sénégal et trouve intéressante l'idée de débattre des liens entre les Conventions sur la lutte contre la désertification, les changements climatiques et la biodiversité.
M. ABDERRAZAK AZAIEZ (Tunisie) s'est félicité des décisions prises par la première session de la Conférence des Parties à la Convention sur la désertification en ce qui concerne les fonctions et les modalités du Mécanisme mondial pour la mobilisation des ressources financières. Il s'est dit convaincu que le choix du FIDA pour abriter le Mécanisme répond aux intérêts des Etats parties. L'appui du PNUD et celui de la Banque mondiale sont aussi un gage pour le succès de la mise en oeuvre du Mécanisme. Le représentant a estimé que la deuxième session de la Conférence des parties doit examiner le développement des liens de coopération et de complémentarité entre la Convention sur la diversification et les deux autres Conventions issues de Rio.
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- 13 - AG/EF/234 23 octobre 1998
S'agissant de la coopération internationale pour la mise en oeuvre de la Convention sur la lutte contre la désertification, le représentant a rappelé que les pays développés doivent respecter les engagements pris et mobiliser des ressources additionnelles; faciliter les transferts de technologie, de connaissance et de savoir-faire; et appuyer les efforts des Etats parties concernées pour élaborer et appliquer leurs propres stratégies de lutte contre la désertification.
En ce qui concerne la coopération régionale et sous-régionale, le représentant a indiqué que son pays accueillera du 2 au 5 novembre 1998, la Réunion régionale africaine préparatoire à la deuxième session de la Conférence des parties et qu'il accueillera aussi, du 29 au 31 octobre 1998, un séminaire de recherche et de développement sur la culture dans les terres arides et la lutte contre la désertification.
Mme WANG XINXIA (Chine) a indiqué que la Convention-cadre sur les changements climatiques représente un pas en avant. Mais les pays qui sont responsables de la situation actuelle doivent prendre leurs responsabilités. Les pays développés sont les principales sources de l'émission de gaz à effet de serre. La première tâche des pays en développement est d'assurer leur développement. Ce n'est donc pas à eux de faire le premier pas. Avant que la Chine n'atteigne le niveau de développement des pays développés, elle ne peut prendre les responsabilités qui reviennent aux pays développés. Mais des mesures ont toutefois été prises nationalement pour développer des sources énergétiques diversifiées, renforcer l'efficience énergétique et planter davantage d'arbres. Depuis l'entrée en vigueur de la Convention sur la lutte contre la désertification, ses effets positifs sont croissants. Il est de l'intérêt de tous les pays, même des pays développés de combattre la désertification. En Chine, le Gouvernement travaille sur une loi pour lutter contre la désertification et a formulé un Plan d'action national. La Chine est impatiente de coopérer avec d'autres pays sur ce point. L'appui international aux petits Etats insulaires en développement est essentiel pour résoudre les questions de développement durable de ces pays.
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