AG/EF/246

VANUATU OBTIENT UN LARGE SOUTIEN EN FAVEUR DU REPORT DE L'EXAMEN DE SON STATUT DE PAYS MOINS AVANCE

11 novembre 1997


Communiqué de Presse
AG/EF/246


VANUATU OBTIENT UN LARGE SOUTIEN EN FAVEUR DU REPORT DE L'EXAMEN DE SON STATUT DE PAYS MOINS AVANCE

19971111 Le Groupe de travail sur l'informatique et le Département de l'information félicités pour avoir facilité l'accès des missions à Internet

La Deuxième Commission (économique et financière) a achevé cet après- midi l'examen du rapport du Conseil économique et social. En début de séance, M. Ahmad Kamal, président du groupe de travail sur l'informatique, a expliqué le travail mené au sein des Nations Unies par son unité pour brancher l'ensemble des missions aux banques de données des Nations Unies via Internet, et pour rendre la documentation de l'ensemble des organisations du système plus accessible à tous. Les représentants des pays suivants ont ensuite pris la parole: Norvège, Ukraine, Mozambique, République démocratique du Congo, Chine, Bélarus, Australie, Philippines, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Nouvelle- Zélande, Samoa, Venezuela, Japon, Jamaïque, Israël, République tchèque, Vanuatu, Iles Salomon, Singapour, Canada et Fidji.

Plusieurs délégations ont rendu hommage aux travaux du Groupe de travail sur l'informatique, ainsi qu'aux services compétents du Secrétariat des Nations unies, y compris le Département de l'information.

La plupart des représentants ont par ailleurs apporté leur soutien au Vanuatu, après la décision de la Commission de la planification et du développement de l'ECOSOC de proposer le retrait de ce pays de la liste des Pays les moins avancés. Les représentants ont fait remarquer que Vanuatu, petit Etat insulaire en développement, est confronté à des difficultés particulières inhérentes à cette catégories de pays, comme par exemple la vulnérabilité aux catastrophes écologiques et naturelles, l'éloignement des marchés ou encore la difficulté d'accès aux crédits. Ils ont rappelé qu'un groupe d'experts s'attache actuellement à mettre au point un indice de vulnérabilité pour cette catégorie de pays, qui servira aussi de critère pour la classification des pays en tant que pays les moins avancés. Ils ont donc recommandé de reporter l'examen du statut de Vanuatu jusqu'à la mise au point de ce nouveau critère.

Demain, mercredi 12 novembre, à 10 heures, la Commission reprendra l'examen du chapitre relatif à l'élimination de la pauvreté dans le cadre du point 97 de son ordre du jour "Développement durable et coopération économique internationale".

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RAPPORT DU CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL

Déclaration liminaire

M. AHMAD KAMAL, Président du Groupe de travail de l'informatique, a présenté son groupe de travail, qui doit permettre aux missions permanentes un accès facile au système informatisé des banques de données des Nations Unies.

M. Kamal a rappelé qu'il avait présenté un rapport sur les activités de son groupe de travail lors de la session de fond de l'ECOSOC, à Genève. Ces activités couvrent trois domaines: les connexions entre les missions permanentes et le système des Nations Unies, la formation des utilisateurs et la suppression des barrières à l'accès. M. Kamal a rappelé que, depuis juin dernier, toutes les missions ont été connectées parmi lesquelles 17 ont bénéficié de matériels mis gratuitement à disposition. Les obstacles à l'accès au réseau ont été surmontés, dans une large mesure en permettant une connexion entre Internet et le système de disques optiques. Les informations sont désormais disponibles dans les six langues officielles. En outre, la page d'accueil des Nations Unies sur Internet a été améliorée, de manière à présenter des informations importantes. Le nombre de missions qui disposent d'une page d'accueil sur Internet est de plus en plus grand. Cette informatisation a permis de faire des économies de papier et de faire prendre conscience à tous du caractère fondamental de la révolution informatique. Le travail du Groupe sur l'informatique a fait l'objet de la résolution 1997/1 de l'ECOSOC, coparrainée par 163 délégations et adoptée à l'unanimité.

M. Kamal a déclaré que les Nations Unies peuvent maintenant fournir aux missions des informations beaucoup plus complètes et plus rapidement. Par ailleurs, des formations sont en cours pour répondre aux besoins des missions et du Secrétariat. Pour l'Assemblée générale, une page spéciale a été installée, consacrée exclusivement à la documentation et à l'information en rapport avec la présente session de l'Assemblée. A cet égard, les efforts du Département de l'information méritent d'être cités. Le groupe de travail cherche par ailleurs à regrouper toutes les organisations du système de Nations Unies sous un nom générique unique sur Internet. Il faut toutefois pour cela obtenir l'accord de chaque organisation concernée. Actuellement, chaque organisation a son propre nom de site, ce qui complique l'accès aux différentes banques de données, même pour les missions. Le regroupement rendrait aussi l'accès plus facile pour l'ensemble des peuples du monde.

Débat

M. ODD-INGE KVALHEIM (Norvège) a déclaré qu'il est difficile, à partir des rares réponses des gouvernements et des organisations du Système des Nations Unies sur les idées nouvelles et novatrices, de mobiliser des fonds et tirer des conclusions. Le rapport A/52/203 n'a révisé ni les modalités, ni étudié la faisabilité, ni analysé les coûts et bénéfices de la mise en oeuvre des sources nouvelles et innovatrices de financement, comme le recommandait cependant la résolution de l'ECOSOC 1996/48.

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M. Kvalheim a déclaré que le Gouvernement de Norvège considère les sources de financement mentionnées dans le rapport comme des sources complémentaires de l'aide publique au développement (APD) qui ne doivent pas être utilisées comme fonds principal pour les activités du système des Nations Unies. Concernant les contributions volontaires, le rapport indique que des fonds supplémentaires devraient venir principalement de pays autres que des bailleurs de fonds traditionnels et par l'intermédiaire de mécanismes de financement innovateurs. Il a indiqué qu'il faudrait trouver des solutions à long terme au problème du financement du développement. La Norvège soutient la proposition du Secrétaire général sur la mise en place d'un bureau pour le financement du développement qui assurerait l'apport de nouvelles ressources pour le système des Nations Unies.

M. OLEKSIY GOLUBOV (Ukraine) a déclaré que le présent rapport de l'ECOSOC témoigne des rares progrès accomplis au niveau de la restructuration des Nations Unies dans les domaines économique et social. Malgré les résultats positifs de la réunion de haut niveau grâce à une sélection de thèmes appropriés qui ont intéressé toutes les délégations, des progrès restent encore à faire pour améliorer l'efficacité des sessions de l'ECOSOC. Les débats sur les conclusions concertées ont été trop longs, a-t-il observé, alors que les textes mêmes des conclusions étaient en décalage par rapport aux réflexions utiles faites au cours des séances plénières. Les procédures de négociations au niveau du Conseil doivent donc encore être améliorées. A son avis trop de points sont encore inscrits à l'ordre du jour du Conseil.

Le représentant a soutenu la proposition principale du Secrétaire général dans son plan de réforme en matière d'affaires économiques et sociales, en particulier son intention de renforcer le rôle de coordination et de gestion des politiques de l'ECOSOC en matière de politique macro- économique. Il faut cependant mieux organiser les sessions et les procédures des sessions de l'ECOSOC, a-t-il déclaré. Il a exprimé quelques doutes quant à la proposition de tenir plusieurs volets du Conseil durant toute l'année. Il ne faut pas non plus oublier les dépenses que ces volets, avec la participation de ministres, engendreraient.

Le représentant a indiquer que l'Ukraine soutient l'intention du Secrétaire général de proroger la durée des activités opérationnelles et de remplacer le Comité pour le planification du développement par des groupes d'experts. Il a noté la proposition consistant à consolider le travail et les fonctions des Comités pour l'énergie et les ressources naturelles au sein du Comité pour le développement durable tout en mettant en garde cependant contre le risque de surcharger le Comité pour le développement durable, qui s'occupe déjà de la mise en oeuvre d'Action 21.

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M. CARLOS DOS SANTOS (Mozambique) s'est félicité de l'adoption des conclusions concertées de l'ECOSOC sur le dialogue de haut niveau consacré à la promotion d'un environnement favorable au développement, après avoir étudié les courants financiers, y compris les flux de capitaux, des investissements et le commerce. Il a estimé que les mesures préconisées dans ce contexte sont en parfaite cohérence avec celles prises par son pays pour attirer les investissements privés étrangers qui bénéficient de mesures incitatives et de garanties. Ajoutées à la stabilité politique qui prévaut à la promotion de l'Afrique australe comme région à croissance rapide, ces mesures offrent un climat très propice aux investissements.

Le Mozambique soutient sans réserve les accords conclus lors du débat général de l'ECOSOC, notamment en ce qui concerne les mesures à prendre pour venir en aide aux pays les moins avancés. En particulier, l'élimination de la pauvreté et l'accès à l'eau douce potable sont au Mozambique des priorités. Il en est de même de la promotion des femmes. L'adoption par l'ECOSOC d'une Année internationale pour une culture de paix revêt une grande importance, a affirmé le représentant. La promotion et la consolidation d'une telle culture doivent être une priorité pour tout Etat et tout citoyen.

M. ANDRE MWAMBA KAPANGA (République démocratique du Congo) a souscrit à la déclaration de la République-Unie de Tanzanie au nom du Groupe des 77 et la Chine. Un des objectifs des Nations Unies est le développement des pays les moins avancés, a-t-il déclaré. Cependant en lieu et place du développement accéléré de ces pays, on a assisté à un accroissement du nombre de pays les plus pauvres de la planète. La solidarité, la sécurité et le développement, tout comme la coopération Sud-Sud sont des préalables à la création de capacités susceptibles de favoriser l'essor des conditions utiles et nécessaires à un développement durable. Le représentant a rappelé à cet égard l'adhésion de la République démocratique du Congo à la Communauté économique de l'Afrique australe. Le Ministre des affaires étrangères du Congo a réitérer en octobre dernier au cours d'une de leurs réunions son intention de poursuivre les efforts visant la reconstruction nationale. Il a lancé un appel à la communauté internationale pour qu'elle soutienne ces efforts de caractère hautement humanitaire sans condition aucune. Un programme triennal de réhabilitation d'urgence a déjà été approuvé qui impliquent des travaux dans les domaines des infrastructures de communication, les moyens de transport, l'agriculture, la santé, la sécurité, la protection des biens et des personnes. Il a lancé un appel aux Nations Unies pour qu'elles soutiennent les efforts de la République démocratique du Congo dans la reconstruction du pays, et ceci dans le cadre de l'assistance économique spéciale à certains pays ou régions. La République démocratique du Congo a rappelé la mise en application de la résolution 49/24 relative à l'assistance spéciale pour les réfugiés rwandais pour les dommages causés dans le Sud Kivu. Le Gouvernement congolais a reconnu ses responsabilités après 30 années de dictature et a affirmé que la République démocratique du Congo n'est nullement en retard par rapport au processus de transition politique. Il a rappelé l'importance qu'il y avait à créer des conditions propices au financement du microcrédit, et des conditions favorables pour le remboursement de la dette.

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M. BAI YONGJIE (Chine) a déclaré qu'au cours de la réunion de haut niveau qui s'est déroulée à Genève, les débats sur le thème de "la promotion d'un environnement favorable au développement: courants financiers, y compris flux de capitaux, investissements et commerce" ont été fructueux. Les conclusions concertées ont permis aux Etats de mieux comprendre quelles politiques ils devraient adopter. Cet exercice a mis en évidence le rôle de l'ECOSOC dans la conduite et la coordination de la politique macro-économique. Il a indiqué que les réunions de haut niveau de l'ECOSOC devraient délibérer régulièrement sur les questions de coordination macro-économique en vue de formuler des recommandations et des réponses en temps voulu. En ce qui concerne la coordination des activités opérationnelles, il a constaté que l'ECOSOC n'a pas rempli efficacement ses fonctions. Des mesures supplémentaires devront être prises pour que le Conseil puisse proposer un code de conduite aux différents Fonds et Programmes des Nations Unies. Le financement des opérations de développement est devenu important dans le processus de revitalisation du rôle des Nations Unies dans les secteurs économique et social, et l'ECOSOC devrait en faire une de ses priorités. Il a déclaré qu'actuellement la coordination de la mise en oeuvre des décisions adoptées lors des conférences internationales qui se sont tenues au cours de ces dernières années constitue la tâche la plus immédiate de l'ECOSOC, ainsi que pour les années à venir.

En ce qui concerne les Idées nouvelles et novatrices pour mobiliser les fonds, M. Bai a déclaré qu'il faut trouver de toute urgence les ressources nécessaires en vue de la coopération internationale pour le développement. Il est donc important d'explorer les méthodes de mobilisation de ressources. Les méthodes novatrices de financement doivent constituer un complément à l'aide publique au développement (APD), et non pas une substitution, a-t-il déclaré. Les nouvelles sources de financement devraient permettre une meilleure assistance aux pays en développement dans leurs efforts pour atteindre un développement durable. M. Bai a enfin rappelé l'importance de la question de l'énergie au sein du système des Nations Unies. La coordination des différents efforts entrepris par les divers organes ne peut qu'améliorer les discussions sur les questions de l'énergie, et ceci dans un cadre institutionnel approprié, a-t-il conclu.

M. ULADZIMIR GERUS (Belarus) a estimé que la restructuration des activités de l'ECOSOC constitue un élément essentiel de la réforme des Nations Unies et il s'est félicité du travail déjà accompli pour mettre en oeuvre la résolution 50/227 relative à cette question. Il s'est notamment félicité de la réduction à quatre semaines de la session de fond du Conseil, ce qui permet une plus grande efficacité. En outre, les rapports sur les questions de fond sont désormais plus concis et mieux ciblés. Toutefois, il faut renforcer le rôle de l'ECOSOC dans les domaines de la coordination et de la programmation opérationnelle des Fonds et Programmes des Nations Unies. Le Conseil doit envisager des mesures concrètes pour renforcer sa coopération avec les institutions de Bretton Woods et l'Organisation mondiale du commerce. Il doit aussi prendre des mesures de coordination pour la mise en oeuvre des recommandations des grandes conférences internationales organisées sous l'égide de l'ONU.

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Les recommandations du rapport du Secrétaire général de l'ONU sur la réforme de l'ONU apportent également des éléments intéressants permettant de rendre le Conseil plus efficace. Le Belarus préconise le maintien de l'organisation actuelle de la session de fond. Il souhaite aussi le regroupement au sein de la Commission du développement des services du Comité des énergies renouvelables et ceux du Comité des ressources naturelles. La Commission pour le développement durable devrait également absorber les fonctions de la Commission de la technique et du développement.

M. JOHN CRIGHTON (Australie) a soutenu le plan de réforme du Secrétaire général. Evoquant les recommandations du Comité de la planification du développement concernant le statut des pays les moins avancés, il a assuré que l'Australie était favorable aux efforts des Nations Unies destinés à favoriser le développement. D'ailleurs les progrès réalisés jusqu'ici sont la preuve que la communauté internationale prend au sérieux ces efforts et place au centre de ses priorités la notion de durabilité dans le développement. Il a fait état des inquiétudes exprimées par le Vanuatu de se voir retirer prématurément de la liste des pays les moins avancés car un tel retrait entraverait le processus de développement durable de ce petit Etat insulaire. Le Vanuatu ne peut supporter les chocs économiques et fiscaux, d'autant plus qu'il est constamment victime des catastrophes naturelles, que ses ressources humaines sont insuffisantes, et que ses recettes d'exportation ne portent principalement que sur un nombre très limité de produits de base. Il s'est félicité des travaux sur l'indice de vulnérabilité qui, dans l'examen des perspectives économiques d'un pays, doit être un révélateur et un indicateur. Il est donc prématuré de faire sortir le Vanuatu de la liste des pays les moins avancés. Il faut, selon la Déclaration de la Barbade, réévaluer la situation des petits Etats insulaires et reporter la date de leur examen à l'an 2000, ce qui permettra d'avancer dans les travaux sur l'indice de vulnérabilité et de ne pas commettre d'erreur de jugement qui les pénaliserait.

M. LIBRAN CABACTULAN (Philippines) s'est réjoui de voir que les résolutions de l'Assemblée générale sur la restructuration des travaux de l'ECOSOC commencent à porter leurs fruits. Il a estimé que la dernière session de fond a été un succès, en particulier le dialogue de haut niveau. Le dialogue sur les Fonds et Programmes a également donné lieu à un échange de vues franc et très productif. Le représentant a estimé que le principe des conclusions concertées était très utile et qu'il ne fallait pas instituer un long processus de préparation aux sessions de fond.

Le représentant qui s'est félicité du travail accompli par le Groupe sur l'informatique aux Nations Unies a regretté que les délégations n'aient pas eu assez de temps pour examiner cette année la question des sources nouvelles et novatrices de financement. Il a exprimé l'espoir que la question sera de nouveau traitée en 1998.

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M. ADAM VAI DELANEY (Papouasie-Nouvelle-Guinée) s'est félicité des conclusions concertées lors de la récente session de l'ECOSOC et a indiqué combien la révision sur la "promotion d'un environnement favorable au développement: courants financiers, y compris flux de capitaux, investissements et commerce" est importante. Le Conseil a su mettre en évidence l'importance de son rôle dans les relations économiques internationales. Il faut cependant consolider les résultats des travaux du Conseil, et accroître ses ressources de base. Etant donné l'intégration croissante de l'économie mondiale, des mesures efficaces sont nécessaires pour faciliter l'intégration des groupes vulnérables comme les petits Etats insulaires dans ce processus.

M. Vai Delaney a déclaré que le Comité de la planification pour le développement a joué un rôle très utile en déterminant au nom des Etats Membres la liste des pays les moins avancés. La Papouasie Nouvelle Guinée a donc soutenu le travail du Comité qui doit cependant préserver son indépendance de travail. Il a fait observer que le travail sur la mise au point d'un indice de vulnérabilité est crucial et doit se poursuivre. A cet égard, il a lancé un appel à l'ECOSOC afin qu'il reconsidère la recommandation du Comité de la planification pour le développement concernant le retrait du Vanuatu de la liste des pays les moins avancés. Ce retrait est en effet prématuré, a-t-il déclaré. Des efforts doivent être faits rapidement pour que l'indice de vulnérabilité reflète bien les caractéristiques intrinsèques et particulières de certains Etats, notamment les Etats vulnérables. A cet égard, le représentant a également souhaité qu'une clarification soit fournie sur la définition exacte des pays les moins avancés.

Mme MCDONALD (Nouvelle-Zélande) a déclaré qu'elle partagerait les préoccupations exprimées par le Vanuatu concernant la recommandation qu'elle jugeait prématurée tendant à redéfinir son statut comme pays les moins avancés. En effet, a-t-elle reconnue, les petits Etats insulaires du Pacifique sont parmi les plus isolés, ils sont écologiquement fragiles, vulnérables aux catastrophes naturelles, très sensibles aux variations économiques. C'est pour cette raison qu'un travail a été lancé concernant la détermination d'un indice de vulnérabilité pour ce type de pays. Mais les travaux ne sont pas encore assez avancés. La Nouvelle-Zélande propose donc de reporter après l'an 2000 l'examen du statut de Vanuatu en tant que pays moins avancé.

Mme ANDREA WILLIAMS-STEWART (Samoa) a demandé que soit reporté jusqu'après l'an 2000 l'examen de la proposition de la Commission de la planification du développement concernant le reclassement du Vanuatu. L'indice de vulnérabilité, élément essentiel pour le classement des petits Etats insulaires en développement comme le Vanuatu, permettra, lorsqu'il sera prêt, de décider des indicateurs tenant compte des particularités de ces pays. L'indice n'étant pas encore au point, la décision de reclassement du Vanuatu ne serait pas opportune.

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Mme ROSSANA FIGUERA (Venezuela) évoquant les travaux du Groupe spécial sur l'informatique, a observé que les défis qu'il faut relever après la révolution de l'informatique sont d'une ampleur sans précédent. Beaucoup a déjà été fait pour analyser l'impact et la bonne utilisation de certaines nouvelles technologies de l'information dans le cadre des relations internationales. Beaucoup reste encore à faire, a-t-elle ajouté. Il faut cependant faire attention à la marginalisation des pays en développement et faire en sorte de les intégrer dans ces évolutions technologiques. Cette révolution de l'informatique, marquée entre autres par l'apparition d'INTERNET, doit être mise à la portée de tous les Etats Membres. Elle a rappelé la création et l'utilisation des disques optiques qui a permis aux délégations à New York d'optimiser leur travail. Il faut cependant surmonter certains obstacles comme celui du mauvais branchement sur le système informatique des Nations Unies et mettre également l'accent sur la formation. Il reste cependant encore beaucoup à faire pour que les pays en développement prennent le train des nouvelles technologies en marche.

M. TETSUO KONDO (Japon) a souhaité que l'année 2001 soit déclarée Année des Volontaires des Nations Unies. Concernant l'Université des Nations Unies (UNU), dont le siège est au Japon, le représentant a déclaré que son nouveau directeur avait tout le soutien de son pays. Le Japon souhaite un examen exhaustif des activités de l'UNU par l'Assemblée générale et se félicite de constater qu'une mission du Corps commun d'inspection est prévue en 1998. Il espère que cette inspection permettra de soutenir le nouveau directeur.

M. WAYNE MCCOOK (Jamaïque) a souligné l'importance du travail du Groupe sur l'informatique et a rappelé que la Jamaïque avait déjà eu l'occasion dans d'autres enceintes, de féliciter les services du Secrétariat compétent dans le domaine de l'information, ainsi que les efforts entrepris par le PNUD à cet égard. Il a indiqué que les relations au niveau des technologies de l'information se sont révélées constructives entre le Secrétariat et les Etats Membres. Il faut cependant poursuivre les efforts dans ce domaine avec, par exemple, la création de services d'appui des Nations Unies aux Etats Membres, ceci afin d'obtenir une utilisation plus efficace et optimale de ces nouvelles technologies. Les Etats Membres et la communauté internationale doivent intervenir rapidement dans les secteurs où l'informatique est utilisée. Certains pays en développement ne sont en effet pas encore équipés. Il s'est félicité des efforts de la bibliothèque Dag Hammarskjold qui a organisé le "Cyber bus scolaire" dans les classes des Nations Unies de par le monde, et a rappelé l'intérêt qu'ont les missions permanentes à incorporer les technologies de l'information dans leur travail quotidien.

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M. ARIEL KEREM (Israël) a rappelé l'opposition de son pays à l'examen par l'ECOSOC des questions relatives aux Palestiniens. L'ECOSOC ne doit pas être un forum de propagande politique, a-t-il affirmé. Toutes les questions relatives aux Palestiniens doivent être examinées dans le cadre de négociations bilatérales entre Palestiniens et Israéliens. Il est vrai que les travaux sont lents mais les discussions sur ce point dans le cadre de l'ONU n'apportent rien, bien au contraire. Tous les progrès accomplis au Moyen-Orient l'ont été dans le cadre de discussions directes, a affirmé M. Kerem. Les résolutions pérennes présentées chaque année ici ne servent pas la paix. Les Nations Unies devraient consacrer leur temps et leur ressources à d'autres activités.

M. KAREL ZEBRAKOVSKY (République tchèque) s'est félicité des progrès accomplis dans le domaine de l'informatique, en particulier des technologies mise à disposition des délégations et de par le monde. Le rêve d'INTERNET, outil accessible depuis nos missions ou même notre domicile, est devenu aujourd'hui réalité, a-t-il déclaré. Il a indiqué que les commissions régionales et les Nations Unies en général doivent se féliciter du succès de leurs efforts dans ce domaine. Il ne faut cependant pas perdre l'élan et perdre l'occasion offerte par les nouvelles technologies, car de nombreux pays n'ont toujours pas accès à celles-ci. Les Nations Unies se doivent donc de consacrer davantage d'efforts et de ressources aussi bien à la formation qu'à la fourniture du matériel approprié. Ces deux composantes sont en effet complémentaires dans le processus d'utilisation des nouvelles technologies de l'information. Il faut donc consacrer des ressources à l'éducation et à l'initiation aux nouvelles technologies. A Genève l'été dernier, un groupe de travail a été mis en place pour se concentrer sur une stratégie de l'information générale. Compte tenu de l'ampleur de cette tâche, le groupe de travail devrait être revalorisé sous forme de groupe d'experts. Les systèmes de technologies de l'information aux Nations Unies facilitent l'accès aux documents du Secrétariat. Cependant tout le dispositif mis en place ne permet qu'une utilisation individuelle. Il faut donc mettre en place des systèmes permettant une utilisation collective de ces technologies.

M. JEAN RAVOU-AKII (Vanuatu) a déclaré que son intervention ne portera que sur le Rapport du Comité de la planification et du développement faisant l'objet du paragraphe 223 du document de l'ECOSOC. Au sein de la région du Pacifique, a-t-il indiqué, le Vanuatu constitue l'un des deux pays les moins avancés (PMA) qui, aux termes des critères arrêtés par les Nations Unies grâce au Comité de la planification du développement devra être retiré de la liste des pays les moins avancés. L'ECOSOC a en effet au mois de juillet dernier approuvé le retrait de Vanuatu de cette liste sans pour autant en donner les raisons. Le représentant a indiqué que le Premier Ministre de son pays, M. Serge Vohor Rialuth, a cependant déclaré au cours de son intervention dans le débat général de la cinquante-deuxième session ordinaire de l'Assemblée générale, que le retrait de Vanuatu était prématuré.

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M. JEREMIAH MANELE (Iles Salomon) a déclaré que l'actuelle mise au point de l'indice de vulnérabilité pour les petits pays insulaires en développement prend une seule base: le revenu par habitant. Or, ces Etats sont confrontés à des menaces comme les catastrophes naturelles et les menaces écologiques qui ont sur eux un impact quantitativement et qualitativement différents de celui qu'ils ont sur d'autres Etats. Se fonder sur le seul revenu par habitant est bien entendu insuffisant et les Iles Salomon estiment que le retrait prématuré d'un pays de la liste des pays les moins avancés, en particulier d'un petit Etat insulaire, peut avoir des conséquences graves pour son économie, d'autant que de tels Etats ont difficilement accès aux crédits internationaux, du seul fait de leur petite taille.

M. KWOK FOOK SENG (Singapour) a centré son attention sur la décision prise par la Commission de la planification du développement de l'ECOSOC de retirer Vanuatu de la liste des pays les moins avancés. Il a rappelé que ce pays est confronté aux défis spécifiques des petits Etats insulaires en développement. Ces défis font encore l'objet d'études dans le cadre de la mise au point d'un indice de vulnérabilités pour les petits Etats insulaires en développement. Singapour considère ce travail comme le bien venu car il accorde toute l'attention voulue aux problèmes spécifiques de cette catégorie d'Etats. Singapour estime également que les conclusions de cet indice permettraient d'appuyer le maintien de Vanuatu dans la liste des pays les moins avancés. Un retrait prématuré de Vanuatu de cette liste pourrait menacer les réformes économiques en cours dans ce pays. C'est pourquoi Singapour soutient la demande de Vanuatu visant à retarder l'examen de son statut comme pays les moins avancés jusqu'à l'an 2000.

M. ROLANDO BAHAMONTES (Canada) a déclaré que la liste des Nations Unies des pays les moins avancés est un indicateur bien accepté et utilisé également hors de l'ONU. Cet indicateur est sain. Parfois cependant, les Nations Unies doivent revoir leurs critères de classement. Or, il a été proposé que les Nations Unies tiennent compte du futur indice de vulnérabilité pour inclure ou non les pays dans la liste des pays les moins avancés. Dès lors, le Canada joint sa voix à celles des pays qui ont demandé un report du statut de Vanuatu jusqu'à ce que cet indice soit mis au point.

M. JONE DRAUNIMASI (Fidji) a déclaré qu'il entendait simplement abonder dans le sens des pays qui ont demandé le report de l'examen du statut de Vanuatu en tant que pays les moins avancés. Comme tous les Etats insulaires de la région, Vanuatu a peu de ressources et est menacé annuellement par des calamités naturelles climatiques. En outre, son économie est encore vacillante. Le reclassement du pays ne devrait donc pas intervenir trop vite. Il devrait être reporté jusqu'au jour où le Vanuatu sera en mesure de réaliser son développement durable.

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