L'EXAMEN DU RAPPORT DU CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL DEBUTE SUR UNE OBSERVATION CRITIQUE DE LA FEDERATION DE RUSSIE
Communiqué de Presse
AG/EF/245
L'EXAMEN DU RAPPORT DU CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL DEBUTE SUR UNE OBSERVATION CRITIQUE DE LA FEDERATION DE RUSSIE
19971111 La Deuxième Commission (économique et financière) a commencé ce matin l'examen du rapport du Conseil économique et social. Le rapport a été présenté par M. Sarbuland Khan, de la Division de la coordination des politiques et des affaires du Conseil économique et social.La Commission était également saisie de deux rapports du Secrétaire général. L'un porte sur les possibilités de renforcer la coordination des organismes et organisations du système des Nations Unies dans le domaine de l'énergie, dans le cadre du Comité administratif de coordination, l'autre sur les idées nouvelles et novatrices pour mobiliser des fonds afin de faire face aux engagements et priorités adoptés d'un commun accord au niveau mondial. La Commission était par ailleurs saisie de la Déclaration du Comité administratif de coordination sur l'accès universel aux services fondamentaux de communication et d'information, et du Rapport sur le Prix des Nations Unies en matière de population pour 1997.
La Commission a ensuite commencé son débat en entendant les représentants de la République-Unie de Tanzanie (au nom du Groupe des 77 et la Chine), du Luxembourg (au nom de l'Union européenne et de pays associé), de la Fédération de Russie et des Etats-Unis. Les délégations se sont félicitées des nouvelles conditions de travail de l'ECOSOC, en estimant que ce dernier devait pouvoir se concentrer sur son mandat principal: la coordination des activités des organes subsidiaires. Le représentant des Etats-Unis a pour sa part rappelé que l'ECOSOC est un conseil, et qu'il faut donc y favoriser la réflexion plutôt que des déclarations politiques bien connues. Il a appuyé la suggestion du Secrétaire général selon laquelle l'ECOSOC devrait pouvoir se réunir régulièrement en mini-sessions durant l'année, une proposition au contraire rejetée par le représentant de la Fédération de Russie. Les délégations se sont également, une nouvelle fois, plaintes du retard dans la mie à disposition de la documentation.
Les représentants à la Deuxième Commission avaient auparavant participé, en session officieuse, à une vidéo conférence/table ronde organisée en partie avec l'appui de l'Université des Nations Unies, sur le thème "La Havane + 50: nouveaux défis pour l'organisation du commerce international", en direct avec l'Office des Nations Unies à Genève. Participaient à cette table ronde:
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M. Rubens Ricupero, Secrétaire général de la CNUCED à New York, et M. Nacer Benjelloun-Toumi, Représentant permanent du Maroc à Genève, en tant qu'animateurs; M. Tofail Ahmed, Ministre du commerce et de l'industrie du Bangladesh, M. Douglas Worth, Président du Trade Committee of the U.S. Council for International Business (Washington D.C.), M. Eduardo Delgado-Bermúdez, Directeur général de l'Association cubaine pour les Nations Unies (La Havane), et M. Geza Feketeduty, Directeur du Center for Trade and International Diplomacy, Monterey Institute of International Studies (San Diego).
La Commission poursuivra, cet après-midi à 15 heures, l'examen du rapport du Conseil économique et social.
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RAPPORT DU CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL
Documentation
Rapport du Conseil économique et social pour 1997 (A/52/3)
Le rapport rend compte des délibérations du Conseil sur certaines questions qui appellent une décision de la part de l'Assemblée générale ou qu'il porte à son attention. Ainsi le Conseil recommande entre autres à l'Assemblée générale, par sa résolution 1997/43, d'adopter une résolution tendant à faire examiner directement le rapport de l'Université des Nations Unies par la Deuxième Commission à compter de 1998.
Le rapport présente les conclusions adoptées par le Conseil lors de son débat de haut niveau, tenu du 2 au 4 juillet 1997 sur le thème "Promotion d'un environnement favorable au développement: courants financiers, y compris flux de capitaux, investissements et commerce".
Concernant les activités opérationnelles au service de la coopération internationale pour le développement, le Conseil n'a pris aucune décision sur le thème de la coordination des activités à l'échelle du système. Sur les suites à donner aux recommandations de politique générale de l'Assemblée, le Conseil a adopté la résolution 1997/59 par laquelle il réaffirme fermement que l'efficacité et l'impact des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies doivent être accrus, notamment par une augmentation substantielle de leur financement sur une base prévisible, continue et assurée. Il réaffirme en outre que l'objectif de la création de capacités durables devrait continuer à être un élément essentiel des activités opérationnelles du système des Nations Unies au niveau des pays et devrait être dirigé par le pays, adapté à la situation et compatible avec les plans et les priorités de développement nationaux ainsi qu'avec l'approche programmatique. Le Conseil a par ailleurs fait siennes les révisions des règles générales du Programme alimentaire mondial et a décidé de les transmettre à l'Assemblée générale pour examen. Enfin, le Conseil a examiné la question de la coopération technique entre pays en développement.
Le Conseil a tenu un débat consacré à la coordination des politiques et aux activités des institutions spécialisées et autres organismes des Nations Unies. Il a adopté les conclusions concertées 1997/2 relatives à l'intégration d'une démarche soucieuse d'équité entre les sexes dans tous les programmes et politiques des organismes des Nations Unies, ainsi que les conclusions concertées 1997/3 sur l'eau douce, y compris l'approvisionnement en eau salubre et non polluée et l'assainissement.
Lors de son débat général, le Conseil a, dans le cadre de suivi des résultats des grandes conférences et sommets internationaux organisés par les Nations Unies, adopté une résolution relative à la Conférence internationale sur la population et le développement, et une autre relative à l'élimination
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de la pauvreté. Concernant les rapports, conclusions et recommandations des organes subsidiaires, le Conseil a adopté une résolution portant création d'une "instance gouvernemental à composition non limitée sur les forêts" (Le Forum international sur les forêts). A propos des questions de coordination, il a adopté une résolution sur la "nécessité d'harmoniser et d'améliorer les systèmes informatiques des Nations Unies en vue de leur utilisation et de leur accessibilité optimales par tous les Etats", une décision sur la coordination des activités du système des Nations Unies dans le domaine de l'énergie et une résolution relative au programme commun coparrainé par les Nations Unies sur le virus VIH/sida. Les autres thèmes étudiés lors du débat général qui concernent la Deuxième Commission sont les suivants: coopération régionale; souveraineté permanente sur les ressources nationales dans le territoire palestinien occupé et les autres territoires arabes occupés; application de la résolution 50/227 de l'Assemblée générale; organisations non gouvernementales; idées nouvelles et novatrices pour mobiliser des fonds.
Rapport du Secrétaire général sur les possibilités de renforcer la coordination des organismes et organisations du système des Nations Unies dans le domaine de l'énergie, dans le cadre du Comité administratif de coordination (A/52/175)
Le rapport est établi à la suite d'une demande du Comité des sources d'énergie nouvelles et renouvelables et de l'énergie pour le développement. Il présente un bref exposé des liens qui unissent l'énergie au développement durable ainsi qu'un aperçu général des mandats et activités propres aux organisations qui s'occupent de questions énergétiques et une évaluation des rapports qui existent entre ces activités et le développement durable. Il traite aussi de la coordination des activités des organismes du système des Nations Unies dans le domaine de l'énergie et de la coopération entre ces différentes entités.
Le Secrétaire général fait ensuite des recommandations et propositions, qui ont reçu l'appui des participants à l'Atelier d'experts consacré à la promotion de l'établissement d'un lien entre l'énergie et le développement durable dans le cadre des institutions internationales.
Selon le Secrétaire général, si l'on veut que les systèmes énergétiques actuels contribuent au développement durable à l'échelon mondial, il convient de les modifier substantiellement. Les organismes des Nations Unies ont un rôle décisif à jouer dans la mise en place d'un cadre de référence pour les activités relatives à l'énergie menées par l'ensemble du système. La Commission du développement durable est la principale instance au sein de laquelle sont examinées, au plus haut niveau, les questions revêtant une importance cruciale pour assurer dans la pratique un développement durable et notamment pérenniser l'exploitation des ressources énergétiques. Le Comité des sources d'énergie nouvelles et renouvelables et de l'énergie pour le
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développement traite quant à lui de tous les aspects liés à la question de l'énergie et devrait continuer à jouer un rôle décisif dans l'approfondissement du débat sur les politiques mises en oeuvre par les Nations Unies dans le domaine de l'énergie.
Le Secrétaire général rappelle qu'un certain nombre de suggestions ont été avancées en vue d'organiser un débat de haut niveau sur la question de l'énergie. Il a été suggéré que la Commission du développement durable consacre spécialement, en principe en 2001, une de ses sessions au problème de l'exploitation durable des ressources énergétiques. Les modalités d'organisation d'un tel débat sont encore à l'étude.
Rapport du Secrétaire général sur les idées nouvelles et novatrices mobiliser des fonds afin de faire face aux engagements et priorités adoptés d'un commun accord au niveau mondial (A/52/203)
En application à la résolution 1996/48 du Conseil économique et social, le Secrétaire général, en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), présente dans ce rapport des solutions envisageables pour mobiliser des ressources supplémentaires destinées aux activités prioritaires de coopération pour le développement. Un certain nombre d'idées nouvelles et novatrices présentées sont déjà appliquées, ou du moins ébauchées. Elles se divisent en deux grands groupes: le premier comprend un certain nombre de propositions intéressantes qui passent par la création de partenariats entre le secteur public et le secteur privé, et le second, s'inspire plus particulièrement de l'expérience acquise par les pays dans le domaine de la protection de l'environnement, et fait intervenir l'application de taxes et de redevances nationales.
Le Secrétaire général émet quelques recommandations à l'égard du Conseil économique et social, notamment la mise en place de services de coopération technique plus efficaces que les organismes d'aide au développement pourraient proposer, ainsi que l'importance d'une poursuite du débat dans le cadre des commissions techniques du Conseil. En effet, la recevabilité des idées ou mécanismes nouveaux dépend de l'usage qui sera fait des fonds mobilisés.
Note du Secrétaire général transmettant le rapport sur le Prix des Nations Unies en matière de population pour 1997 (A/52/212)
Cette note indique que M. Julio Armando Martini Herrera (Guatemala) a été élu Président du Comité d'attribution du Prix des Nations Unies en matière de population en janvier 1997.
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Le Comité a décidé de décerner le Prix de 1997 à Mme Elizabeth Aguirre de Calderón Sol, Directrice du Secrétariat national de la famille (El Salvador); à M. Toshio Kuroda, Directeur honoraire, Institut de recherche en matière de population de l'Université Nihon à Tokyo; et au sénateur communautaire Mechai Viravaidya, Directeur de l'Association pour le développement communautaire et la population (Thaïlande).
Mme Aguirre de Calderón Sol a été choisie en partie en raison des travaux qu'elle a accomplis pour la promotion du développement social; M. Kuroda en raison de sa contribution et de ses écrits sur les questions de population au Japon, en Asie et dans le monde entier, touchant plus particulièrement à la fécondité, l'organisation de la famille, la migration et les affaires urbaines. Le sénateur Viravaidya, quant à lui, a été choisi en partie en raison du rôle actif et novateur qu'il a joué dans la promotion d'une politique démographique en Thaïlande et en Asie, et du travail qu'il a accompli au bénéfice des services de planification de la famille.
Déclaration du Comité administratif de coordination sur l'accès universel aux services fondamentaux de communication et d'information, note du Secrétaire général (A/52/354)
Le Comité administratif de coordination constate que la révolution de l'information et des télécommunications s'accompagne d'une explosion des connaissances, et que l'information et le savoir sont devenus en soi des facteurs de développement de la société et de l'économie. Le Comité considère que les connaissances et l'information constituent l'élément vital de la nouvelle société mondiale de l'information et de sa base matérielle et sont les principales ressources d'une économie de l'information en plein essor. Il considère en outre que les connaissances et l'information sont également des facteurs de mondialisation essentiels pour l'émergence d'une télééconomie, influeront de plus en plus sur la division internationale du travail et auront des influences stratégiques sur les structures mondiales du pouvoir. Il ajoute que la connaissance n'est pas un bien gratuit et se déclare profondément préoccupé par les inégalités croissantes en matière d'accès aux ressources et débouchés qu'offrent les techniques de l'information et des communications.
Le Comité arrive à la conclusion que le système des Nations Unies doit faire de l'introduction et de l'utilisation des techniques de l'information et des communications et des méthodes de gestion de l'information un de ses domaines d'action prioritaires, afin de promouvoir et d'assurer un développement humain durable dont personne ne soit exclu. Il estime que les projets et activités dans lesquels sont déjà engagées les institutions du système mettent en évidence le rôle de catalyseur que les organisations multilatérales peuvent et doivent jouer. Le Comité propose en outre sept domaines d'application pour d'éventuels projets pilotes: enseignement et
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apprentissage interactifs à distance, télémédecine, télébanque et programme d'octroi de microcrédits, protection et gestion de l'environnement, processus et mécanismes de participation et bonne conduite des affaires publiques, laboratoires virtuels d'analyse des problèmes de développement, accès de tous aux connaissances et à la culture mondiales.
Déclaration liminaire
M. SARBULAN KHAN (Division de la coordination des politiques et des affaires du Conseil économique et social) a déclaré que, suite à l'adoption par l'Assemblée générale de la résolution 50/227 sur la réforme de l'ECOSOC, la durée de la session de fonds annuelle de celui-ci a été ramenée de sept à quatre semaines et son ordre du jour a été considérablement rationalisé. Désormais, les résultats de la session sont clairs et ont une incidence sur le fonctionnement de ses organes subsidiaires ainsi que, dans une certaines mesure, sur les travaux des Deuxième et Troisième Commissions de l'Assemblée générale.
M. Khan a estimé que les résultats de la Réunion de haut niveau ont été bons, malgré les aléas de sa préparation. Le Conseil s'est également efforcé d'exercer une influence plus déterminante sur ses organes subsidiaires en adoptant des conclusions concertées. En 1995, pour la première fois, il avait élaboré à l'intention des Commissions des directives claires et cohérentes concernant leur programme de travail. Cette réussite a été confirmée lors des sessions suivantes. L'ECOSOC a donc amélioré son efficacité en matière de coordination. Il faut certes encore progresser: le Conseil doit mieux s'acquitter de ses responsabilités administratives, en relation avec les organes de coordination comme le Comité administratif de coordination.
M. Khan a ensuite présenté le rapport de l'ECOSOC.
Débat
M. KATINDA E. KAMANDO (République-Unie de Tanzanie, au nom du Groupe des 77 et la Chine) s'est félicité des résultats de la session de fonds de l'ECOSOC. La réduction de la durée de la session n'a cependant pas permis d'approfondir certaines questions lors des débats. Il a rappelé le problème des délais dans la distribution des documents et souhaité que le Secrétariat des Nations Unies respecte la règle de distribution des six semaines avant l'analyse des points.
M. Kamando a soutenu la recommandation de renforcer le rôle et d'améliorer les performances de l'ECOSOC, et plus particulièrement la proposition de l'établissement d'un secrétariat qui appuierait l'ECOSOC. Il faut donc trouver les ressources humaines et autres nécessaires pour que le Conseil puisse mener sa tâche à bien. Cependant, a-t-il ajouté, le défi réel se situe au niveau de la mise en oeuvre des activités en offrant notamment l'appui politique que nécessite le processus intergouvernemental.
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Le Groupe des 77 et la Chine a rappelé ses positions concernant les organes subsidiaires de l'ECOSOC. S'agissant du Comité pour la planification du développement, il a estimé que son remplacement par les comités spécialisés n'offrirait pas la continuité nécessaire, bien que ces derniers puissent quand même jouer un rôle important. Ils devraient cependant travailler en étroite collaboration avec le groupe stratégique des politiques attaché au bureau du Secrétaire Général. En ce qui concerne la science, la technique et les ressources naturelles, ces domaines clés en matière de développement sont trop dispersés au sein du système des Nations Unies et gagneraient à être regroupés. Il a évoqué les deux recommandations proposées par le Secrétaire général, à savoir que le Comité sur l'énergie nouvelle et renouvelable et l'énergie pour le développement ainsi que celui sur les ressources naturelles soient regroupés au sein du Comité du développement durable et que le Comité de la science et de la technique pour le développement devienne un organe subsidiaire de l'ECOSOC. Il a indiqué que le Groupe des 77 et la Chine avait déjà rejeté ces propositions au cours de la dernière session de l'ECOSOC. Selon lui, ce ne sont pas ces mesures institutionnelles qui aideront à résoudre les vrais problèmes.
M. JEAN-CLAUDE MEYER (Luxembourg, au nom de l'Union européenne et des pays associés) s'est félicité des consensus qui ont vu le jour à Genève sur des questions aussi importantes que la promotion d'un environnement favorable au développement, l'eau douce, le suivi des résultats des grandes conférences ou encore le financement des activités opérationnelles des Nations Unies. Il a indiqué que l'Union européenne s'est déjà exprimée sur tous les points figurant dans le rapport de l'ECOSOC et a renvoyé les intéressés aux déclarations faites à Genève. M. Meyer a réaffirmé l'importance que l'Union européenne accorde au processus intergouvernemental et à la révision des organes subsidiaires de l'ECOSOC. L'Union européenne a, en effet, pris note des suggestions de réforme du Secrétaire général qui sont actuellement débattues par l'Assemblée générale dans le cadre de l'examen du Rapport "Rénover les Nations Unies". Elle entend jouer un rôle actif et constructif lors de la reprise de session de l'ECOSOC.
M. VASSILI NEBENZIA (Fédération de Russie) a déclaré que, comme à l'accoutumée, la session de fonds de l'ECOSOC laisse une impression mitigée. En effet, a-t-il reconnu, le débat de haut niveau s'est révélé très vivant et marqué par un dialogue intéressant entre délégations, et entre celles-ci et les dirigeants de nombreuses institutions financières et commerciales. Cependant, les conclusions concertées, bien que n'étant pas mauvaises en elles-mêmes, ont été une fois de plus l'occasion d'un de ces marathons traditionnels dont l'issue reste inconnue jusqu'au dernier moment.
Le représentant a estimé que la nouvelle forme sous laquelle s'était déroulé le débat général a permis d'éviter les redondances par rapport aux discussions de fond déjà menées au sein des organes subsidiaires. A ses yeux, une des plus importantes décisions prises a été la création du Forum intergouvernemental sur les forêts. M. Nebenzia a déclaré ne pas voir de
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contradiction majeure entre la résolution 50/227 de l'Assemblée générale - relative, entre autres, à l'évaluation et à la réforme des organes subsidiaires de l'ECOSOC - et les projets de réforme de l'organisation présentées par le Secrétaire général. Toutefois, il faut s'interroger sur la forme de l'évaluation qui devrait, conformément à la résolution, être achevée à la fin de la présente session de l'Assemblée générale. Il a regretté que le débat général de l'ECOSOC fût encombré de thèmes qui n'ont qu'un lien marginal avec son rôle, qu'il exigeât beaucoup de temps et détournât le Conseil de son rôle principal de coordination des activités des Nations Unies en matière économique et sociale.
La Fédération de Russie ne souhaite pas pour autant voir scinder la session de fond de l'ECOSOC en une série de mini-sessions. On risquerait au contraire de perdre les améliorations acquises récemment. En revanche, la Fédération de Russie se félicite de la proposition tendant à élargir la partie du travail consacrée à l'examen des activités opérationnelles, qui ne doit pourtant pas se faire aux dépens d'autres thèmes importants. Elle est favorable à la création d'un débat séparé sur les questions humanitaires d'urgence.
M. SETH WINNICK (Etats-Unis) a souscrit à la déclaration liminaire de M. Sarbuland Khan, chargé de la division de la coordination des politiques et des affaires du Conseil économique et social. Il a déclaré concernant les conclusions concertées de la dernière session de l'ECOSOC, qu'il fallait se mettre au travail le plus rapidement possible afin de les appliquer. Il a rappelé que le plan de réformes est toujours à l'étude à l'Assemblée générale et que rien n'a encore été décidé à ce sujet. M. Winnick a estimé que le dialogue que l'ECOSOC avait organisé en marge des séances officielles de sa session de fond s'est avéré très utile. Il s'est également félicité des performances des organes économiques régionaux qui ont également entamé le processus de réforme interne souhaité par l'ECOSOC. Ce dernier doit rester le principal coordonnateur de ses organes subsidiaires. Le processus de réforme est loin d'être terminé, et les Etats-Unis entendent bien contribuer à le conduire à bonne fin, a-t-il déclaré. Compte tenu de l'importance du suivi des conférences, l'ECOSOC devrait le considérer comme une partie essentielle de son travail.
M. Winnick a indiqué que l'élaboration de nouvelles méthodes de travail entre l'ECOSOC et le Comité administratif de coordination (CAC) constitue une tâche de plus en plus importante en matière de coordination. Les travaux du CAC se déroulant en session privées généralement, il faudrait trouver le moyen d'établir une interaction plus intense entre les deux organes. Il faut insuffler à l'ECOSOC l'esprit d'un conseil et non pas de confrontation. Pour ce faire il faut constituer un bureau plus actif qui se réunisse durant le cours de l'année, même pendant que le Conseil ne siège pas. La possibilité du Conseil de se réunir dans le courant de l'année est une initiative importante, a-t-il conclu.
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