AG/EF/227

DEUXIEME COMMISSION: DES DELEGATIONS DEMANDENT LA CONVOCATION D'UNE TROISIEME CONFERENCE SUR LES PAYS LES MOINS AVANCES

27 octobre 1997


Communiqué de Presse
AG/EF/227


DEUXIEME COMMISSION: DES DELEGATIONS DEMANDENT LA CONVOCATION D'UNE TROISIEME CONFERENCE SUR LES PAYS LES MOINS AVANCES

19971027 Les pays les moins avancés demandent une réorientation de l'aide publique au développement

La Deuxième Commission (économique et financière) a entamé ce matin l'examen du point de son ordre du jour relatif au développement durable et à la coopération économique internationale, en particulier la relance du dialogue sur le renforcement de la coopération économique internationale pour le développement par le partenariat, et la mise en oeuvre du Programme d'action pour les années 90 en faveur des pays les moins avancés. Elle était saisie d'un rapport du Secrétaire général et de plusieurs lettres sur ces points.

La Commission a entendu plusieurs délégations qui ont estimé que l'Agenda pour le développement représente un cadre pour la relance du dialogue de haut niveau sur le renforcement de la coopération économique internationale pour le développement. L'Assemblée générale devra convoquer une troisième Conférence sur les pays les moins avancés ont suggéré des délégations, en particulier celles des PMA, qui ont indiqué que l'endettement et la mondialisation présentent des difficultés qui ne peuvent être surmontées sans une aide de la communauté internationale.

La Commission a entendu en outre les recommandations faites par des représentants des PMA qui ont souligné la nécessité de la réorientation de l'aide en développement tout en suggérant la convocation d'une conférence internationale sur le financement du développement.

La Commission a entendu une déclaration de son président, puis les représentants des pays suivants: République-Unie de Tanzanie (au nom du Groupe des 77 et la Chine), Luxembourg (au nom de l'Union européenne et de pays associés), Etats-Unis, Bangladesh, Fédération de Russie, Mexique, Chine, Algérie, Philippines, Ghana, République démocratique populaire lao, Mali, Soudan, Burundi, Côte d'Ivoire et Burkina Faso.

La Deuxième Commission poursuivra, cet après-midi à 15 heures, l'examen des mêmes points.

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Documentation

Développement durable et coopération économique internationale

Une série de lettres adressées au Secrétaire général: A/52/92, A/52/112, A/52/139, A/52/153, A/52/163, A/52/217, A/52/284, A/52/318, A/52/413, A/52/432 et A/52/450.

Relance du dialogue sur le renforcement de la coopération économique internationale pour le développement par le partenariat

Rapport du Secrétaire général sur la relance du dialogue sur le renforcement de la coopération économique internationale pour le développement par le partenariat (A/52/425)

Le rapport du Secrétaire général est établi conformément à la résolution 51/174 du 16 décembre 1996 de l'Assemblée générale. Il rappelle que l'Agenda pour le développement, adopté au mois de juin 1997, vise précisément à établir plus solidement un partenariat renouvelé pour renforcer la coopération économique internationale pour le développement, qui est fondée non seulement sur la solidarité mais aussi sur l'intérêt mutuel. Le dialogue doit être inspiré par ces impératifs des intérêts et des avantages mutuels, de l'interdépendance véritable et du partenariat de manière à assurer une croissance économique soutenue et un développement durable, et à améliorer le climat économique international. L'Agenda pour le développement offre le cadre général au sein duquel peuvent être choisis les thèmes de ce dialogue. Cependant, pour retenir l'attention des responsables de haut niveau, il faudrait mieux choisir des thèmes d'actualité.

Le Secrétaire général donne une liste des thèmes qui pourraient être retenus : financement du développement, renforcement des moyens de la coopération pour le développement y compris la coopération Sud-Sud, technologies de l'information et développement, migrations internationales et développement, prévention et gestion des situations d'urgence et consolidation de la paix à l'issue des conflits, ou encore la "société incivile" (criminalité, trafic de drogue, violences et déstabilisation).

Les thèmes sélectionnés doivent intéresser tous les groupes, être clairement définis et devraient intégrer une dimension sexospécifique. Le thème retenu pour le dialogue devra être choisi assez tôt, si possible au moins un an à l'avance. Les conclusions du dialogue de haut niveau devraient prévoir un suivi approprié par l'ONU. Il faudrait appliquer le principe de subsidiarité, de sorte que les décisions puissent être débattues à un niveau aussi proche que possible de celui où les problèmes se posent. En outre, en plus de l'ONU et des autres organisations compétentes du système des Nations

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Unies, d'autres agents du développement et les milieux universitaires et scientifiques devraient participer à la préparation des débats. Dans le cadre du dialogue proprement dit, on pourrait prévoir des réunions sous les auspices d'autres organisations régionales, la convocation de forums par des ONG, des auditions, des réunions de parlementaires...

Le Secrétaire général rappelle par ailleurs que l'Assemblée générale a déjà décidé de convoquer en juin 1998 une session extraordinaire consacrée à la lutte contre la production, la vente, la demande, le trafic et la distribution illicites de stupéfiants, et de tenir en 2000 une session extraordinaire pour procéder à un examen et une évaluation d'ensemble de la mise en oeuvre des résultats du Sommet mondial pour le développement social. Il rappelle en outre qu'il a lui-même formulé une proposition relative à un débat général de haut niveau qui se déroulerait durant une semaine à l'Assemblée générale. Afin de combiner le débat et le dialogue de haut niveau, le Secrétaire général recommande de ne pas tenir la première réunion du dialogue de haut niveau avant l'automne de 1998.

Mise en oeuvre du Programme d'action pour les années 90 en faveur des pays les moins avancés

Rapport du Secrétaire général sur la mise en oeuvre du Programme d'action pour les années 90 en faveur des pays les moins avancés (A/52/279)

Le rapport est établi conformément à la résolution 50/103 de l'Assemblée générale, en date du 20 décembre 1995. Par cette résolution, l'Assemblée a notamment réaffirmé que le Programme d'action pour les années 90 en faveur des pays les moins avancés (PMA) était la base sur laquelle devait se poursuivre la coopération entre les pays les moins avancés et leurs partenaires en matière de développement et a souscrit aux mesures et recommandations arrêtées lors de la Réunion intergouvernementale de haut niveau sur l'examen global à mi-parcours de la mise en oeuvre du Programme d'action.

Le Secrétaire général dresse un bilan de l'évolution de la croissance dans les PMA des différentes régions du monde. Dans l'ensemble, la situation économique des PMA s'est améliorée mais la pauvreté y demeure omniprésente et la majorité des habitants souffrent de carences caloriques; on y a enregistré une recrudescence de la mortalité et de la morbidité, certaines maladies y ont réapparu et se sont répandues, et l'on y a constaté une baisse de la fréquentation scolaire.

Le Secrétaire général rappelle que les PMA voyaient dans l'existence de mécanismes efficaces de suivi et de surveillance pour le soutien des efforts de développement la clef du succès de la mise en oeuvre du Programme d'action au cours des années 90. Ces dispositions se situent aux niveaux national, régional et mondial. Au niveau national, les réunions organisées par les PMA avec l'appui d'organismes tels que le PNUD ou la Banque mondiale ont été renforcées au début des années 90 et davantage de pays ont commencé ou

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recommencé à y participer régulièrement. Au niveau régional, les différentes Commissions économiques des Nations Unies suivent, en coordination avec la CNUCED, les progrès de la coopération économique entre les PMA et les autres pays en développement. Au niveau mondial, c'est la CNUCED qui est chargée de coordonner l'examen, le suivi et le contrôle de la mise en oeuvre du Programme d'action. Le Fonds d'affectation spéciale en faveur des pays les moins avancés, créé par le Secrétaire général de la CNUCED, est devenu opérationnel au début de 1997. Il facilitera le lancement d'activités nouvelles dans les principaux domaines d'action de la CNUCED : la mondialisation et le développement; le commerce international des biens et des services et les problèmes liés aux produits de base; l'investissement, le développement des entreprises et la technologie; l'infrastructure de services pour le développement et l'efficacité commerciale.

Le Secrétaire général passe également en revue les actions menées par les organes, organisations et organismes du système des Nations Unies. Il constate aussi de fortes similitudes entre les priorités recensées dans le nouvel ordre du jour des Nations Unies pour le développement de l'Afrique dans les années 90 et le Programme d'action pour les années 90 en faveur des pays les moins avancés et les recommandations faites à l'issue des examens à mi-parcours respectifs.

Le Secrétaire général estime que, malgré les résultats encourageants enregistrés récemment par certains PMA, la reprise reste fragile et les tâches qui les attendent à moyen et à long terme, dans une économie marquée par la mondialisation et la libéralisation, sont complexes. Ils doivent avant tout s'efforcer, dans la deuxième moitié des années 90, d'enrayer la dégradation de la situation économique et sociale, de promouvoir une croissance économique, un développement et des réformes structurelles durables, et d'éviter que leur marginalisation dans l'économie mondiale ne s'accentue. A cette fin, ils devront renforcer leurs politiques nationales de développement, qui peuvent jouer un rôle décisif. Ils doivent aussi, impérativement, poursuivre les réformes économiques et libéraliser davantage les échanges, remédier aux contraintes s'exerçant du côté de l'offre et améliorer l'efficacité de l'agriculture. Un certain nombre de ces pays devront régler rapidement et pacifiquement des conflits politiques et civils et assurer la stabilité de leurs institutions avant d'entreprendre un quelconque programme de développement.

Les pays les moins avancés ne peuvent à eux seuls relever ces défis. L'aide internationale — financière, technique et commerciale — restera donc un facteur déterminant pour leur croissance et leur développement futurs. Or, elle n'a cessé de diminuer ces dernières années en termes réels. Dans l'ensemble, les pays donateurs du Comité d'aide au développement n'ont pas respecté les objectifs et engagements précis contenus dans le Programme d'action. Il faudra donc à la fois relancer l'aide aux pays en développement et réorienter les programmes d'aide en faveur des pays les moins avancés.

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Ces apports extérieurs devraient servir à financer les principaux programmes d'investissements destinés à mettre en place les infrastructures matérielles et les services sociaux dont les PMA ont besoin pour encourager les apports importants de capitaux privés. En outre, ces pays devront compter sur la participation active de donateurs non traditionnels. Ils doivent continuer à renforcer les mécanismes d'incitation à l'intention des investisseurs nationaux et étrangers afin d'attirer des investissements étrangers directs et d'autres financements privés.

L'adoption de mesures visant à alléger la dette des PMA permettrait de libérer des ressources afin de stimuler les investissements en faveur du développement social et humain et de financer la réforme nécessaire des structures économiques à court terme et à moyen terme. Il conviendrait aussi de supprimer les barrières commerciales restantes et de faciliter l'accès aux marchés.

Il est indispensable de remédier aux contraintes s'exerçant du côté de l'offre. Pour cela, il faut s'attaquer systématiquement aux nombreuses carences structurelles des PMA — potentiel technique insuffisant, compétences inexistantes en matière de gestion et infrastructures inadaptées — qui ont limité les effets escomptés des récentes mesures de libéralisation de l'économie mondiale sur leur économie interne. D'une manière générale, tous les donateurs, y compris des organisations internationales, devraient conjuguer leurs efforts pour fournir aux PMA une assistance technique assortie d'une aide financière suffisante.

Débat

Le Président de la Deuxième Commission, M. Oscar de Rojas (Venezuela) a noté que c'est le 20e anniversaire de la Conférence de Paris sur le dialogue économique international. Toutefois, avant cela, il y a eu des discussions Nord-Sud, engagées dans un climat de confrontation. La Conférence de Paris a été la première tentative d'engager un dialogue sérieux sur la base du consensus, a noté le Président. Certes, elle n'a pas abouti aux résultats escomptés mais le travail a ensuite été repris aux Nations Unies, sous la forme d'un long processus de négociations mondiales, qui n'a pris fin qu'au début des années 80, avec l'éclatement de la crise de l'endettement extérieur et la vague de libéralisme international, qui ont rendu difficile un tel processus. On s'est concentré sur des aspects sectoriels les moins controversés mais, comme l'ont montré les débats, la communauté internationale reste attachée à l'examen des grandes questions économiques et de développement, en particulier les politiques macro-économiques. La seule instance pour que ce débat se tienne avec la participation de tous, ce sont les Nations Unies, a rappelé M. Rojas. La question est de savoir comment relancer le dialogue de manière efficace et féconde au niveau le plus élevé, en tenant compte des différences de niveau de développement des parties en présence et de la nouvelle donne mondiale. Il nous faut travailler dans un esprit d'ouverture et d'imagination, a souligné le Président.

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M. ARTHUR MWAKAPUGI (République-Unie de Tanzanie, au nom du groupe des 77 et la Chine) a déclaré que le rapport A/52/425 a répondu aux questions posées sur le déroulement des négociations concernant l'Agenda pour le développement. Ce rapport suggère également des recommandations sur les modalités de négociations. Il faut constater un certain progrès dans la coopération économique pour le développement. Le dialogue constructif cherche à trouver des moyens institutionnels pour revitaliser cette coopération dans un monde qui est marqué par une riche mutation souvent porteuse de risques et de défis. L'ONU est bien placée pour superviser cette coopération de l'Agenda pour le développement qui doit constituer la base pour relancer une nouvelle forme de partenariat. Des mécanismes à long terme doivent être trouvés et intégrés au système existant.

M. Mwakapugi a indiqué que le sort des PMA est préoccupant. Les perspectives à moyen et long terme reste difficiles. Le non-respect des engagements du Programme d'action par une partie des donateurs retarde les progrès dans les domaines économique et social. Le problème du fardeau de la dette des PMA aggrave aussi leur situation alors même qu'ils subissent l'impact des programmes d'ajustement structurel. Il est impératif que la communauté internationale définisse des mesures efficaces pour permettre aux PMA de mieux aborder le siècle prochain. La prochaine session constitue une excellente occasion d'évaluer le Programme d'action aux niveaux national et international, et l'AG pourra ainsi trancher sur ce point et adopter de nouveaux mécanismes qui relanceront le dialogue pour un nouveau partenariat sur le principe des responsabilités communes et différenciées.

M. GRAFF (Luxembourg, au nom de l'Union européenne et des pays associés) a estimé que le dialogue de haut niveau sur l'impact économique et social de la mondialisation et de l'interdépendance aurait pu se tenir dès cette session et aurait été en ligne avec les efforts tendant à améliorer les travaux de l'Assemblée. L'Union européenne préférerait que ce dialogue se déroule au début de la 53e session ordinaire de l'Assemblée générale. L'Union européenne attache une importance particulière au développement économique, social et politique des pays les moins avancés, a indiqué le représentant. Elle continuera, comme par le passé, à concentrer son aide sur les besoins spécifiques des PMA. Elle encourage ceux-ci à intensifier encore davantage leurs efforts pour entreprendre des réformes économiques et les ajustements structurels nécessaires, sans pour autant oublier la dimension sociale permettant de stabiliser les institutions politiques démocratiques et de renforcer la participation de la société civile, en particulier celle des femmes. L'Union européenne, consciente des difficultés que les PMA ont pour attirer les capitaux privés, réaffirme son engagement à consacrer, dès que possible, 0,7% de son PIB à l'aide publique au développement et 0,15% à l'APD en faveur des PMA.

La dette extérieure continue de restreindre les capacités de développement de certains PMA, a noté M. Graff. Les Etats Membres de l'Union européenne ont fait des efforts considérables en matière d'annulation de la dette extérieure et encourage d'autres pays créanciers à faire de même. La

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mondialisation du commerce international et les investissements privés peuvent être un facteur de croissance sans précédent et l'Union européenne attend en ce domaine avec intérêt les résultats de la conférence de haut niveau sur les initiatives intégrées en faveur des PMA, qui se tient actuellement à Genève. L'Union europénne, a rappelé le représentant, accorde un accès préférentiel à ses marchés aux PMA. L'Union européenne se félicite des initiatives prises à l'échelon national ou régional et salue l'initiative spéciale lancée par la CNUCED.

M. GUARINI (Etats-Unis) a déclaré que l'adoption de l'Agenda pour le développement constitue un excellent point de départ pour la relance du dialogue pour le développement économique par le partenariat. Les Etats-Unis sont en effets en faveur de cette relance et le dialogue devrait favoriser à intégrer toutes les questions relatives au développement économique et social. L'Agenda pour le développement réaffirme les constats faits au cours de différentes conférences des Nations Unies. Il faut donc tirer au mieux parti de la mondialisation et de l'interdépendance entre Etats. Tout pays doit également pouvoir bénéficier des avantages qu'offre la mondialisation. M. Guarini a indiqué que le dialogue prévu devrait être commencé au début de la 53ème session et non pas à la fin. De plus, si les fonctions normatives de l'AG et du Conseil sont renforcées, cela aidera les Nations Unies et les Etats membres à atteindre les objectifs de développement durable pour les pays en développement.

M. Guarini a indiqué que le Président Bill Clinton a récemment annoncé la mise en oeuvre d'un nouveau programme bilatéral pour la croissance économique en Afrique qui a trait, entre autres, à l'élargissement de l'accès aux marchés internationaux, à la diminution de la dette et à l'ouverture des marchés régionaux. Cette mesure de coopération bilatérale montre la volonté politique des Etats-Unis pour la croissance économique, et surtout dans les pays les moins avancés. Les flux de capitaux privés sont tellement importants qu'ils rendent négligeable l'aide publique au développement existante aujourd'hui. Les gouvernements des pays en développement doivent investir avec prudence et sagesse leurs ressources qui doivent être utilisées efficacement. L'ONU devrait prendre des mesures pour s'assurer que l'aide va directement aux efforts des pays les moins avancés. Ces derniers peuvent avoir une croissance rapide et combattre la pauvreté de manière efficace. M. Guarini a indiqué que les Etats-Unis continueront de soutenir ses efforts avec l'aide publique au développement. Il est important de faire en sorte que les ressources soient utilisées avec d'avantage d'efficacité.

M. KARIM CHOWDHURY (Bangladesh) a noté que la septième réunion ministérielle annuelle des pays les moins avancés tenue au Siège des Nations Unies le 30 septembre 1997, n'a pas été de grande utilité. Il a affirmé que les difficultés des PMA se sont aggravées durant les dernières années, malgré d'importants efforts de restructuration internes, qui n'ont pas été accompagnés par une aide internationale suffisante. Les activités de l'ONU dans le cadre de la Décennie internationale contre la pauvreté doivent se concentrer particulièrement sur les pays les moins avancés. Ces derniers souffrent des mêmes difficultés que les autres pays en développement, a observé le représentant: baisse de l'aide publique au développement,

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difficultés d'accès aux marchés extérieurs, faiblesse des investissements étrangers directs et des transferts de technologie et aggravation de l'endettement extérieur. Le rapport du Secrétaire général sur les mesures de soutien décrit certes les mesures adoptées et examine très peu leurs résultats, a déclaré le représentant. Or, trop souvent, les mesures sont purement nominales et n'améliorent pas la situation réelle des PMA.

Le représentant a souhaité que l'Assemblée générale convoque une troisième Conférence des Nations Unies sur les PMA en l'an 2000. Il a noté que le Bureau de l'Assemblée générale a déjà recommandé que cette Conférence examine les résultats du Programme d'action pour les années 90 en faveur des PMA au niveau national, passe en revue la mise en oeuvre des mesures de soutien international et qu'elle envisage l'adoption de politiques nationale et internationale appropriées pour aider au développement des PMA. Il faut désormais se mettre d'accord sur la date et le cadre de cette Conférence. Le groupe des 77 présentera un projet de résolution à cette fin.

M. NIKOLAI TCHOULKOV (Fédération de Russie) a indiqué qu'à l'heure actuelle, la relance du dialogue concernant la relance de la coopération économique pour le développement par le partenariat constitue une base importante sur laquelle il faudra construire certains mécanismes. Le rôle de l'ONU est très important dans cette relance du dialogue, car il est important, aujourd'hui, d'adopter une approche universelle dans les débats sur le développement. Un tel partenariat entre pays développés et pays en développement dans l'ère de la mondialisation doit être intégré au sens large, en y incluant tous les Etats, les secteurs public et privés. M. Tchoulkov a indiqué que la Fédération de Russie accorde une importance particulière à l'Agenda pour le développement qui met en exergue le rôle que l'ONU doit jouer pour le développement durable. Il ne reste donc qu'à mettre cela en pratique aussi bien au niveau national qu'international, a-t-il déclaré. Il a soutenu la proposition de réforme du Secrétaire général visant à la convocation d'une session extraordinaire d'une semaine environ sur un thème bien précis. Il faudra que ce thème soit bien choisi et défini pour permettre de mettre en oeuvre des propositions concrètes pour une durée d'environ cinq ans. M. Tchoulkov a reconnu qu'il fallait renforcer le rôle de l'AG et de l'ECOSOC afin de rendre ces organes plus efficaces. Il a soutenu les initiatives lancées par l'Organisation. Il a indiqué l'importance de la mobilisation des ressources pour le développement, en particulier le renforcement du PNUD.

M. FRANCISCO SUAREZ DAVILA (Mexique) a déclaré partager l'opinion du Secrétaire général, pour qui la relance du dialogue de haut niveau équivaut à parler directement de l'Agenda pour le développement et sa mise en oeuvre. La mondialisation a produit des bénéfices concentrés pour un petit nombre de pays alors que beaucoup d'autres ont été marginalisés, a-t-il estimé. La mondialisation s'accompagne d'un développement des inégalités dans chaque Etat, qui entraîne un phénomène de rejet au sein des populations. Le représentant a affirmé qu'on ne pouvait séparer les concepts de paix et de sécurité de celui de développement. Mais le concept de développement durable a été trop élargi. Chacun y prend désormais ce qui lui convient. Ainsi, le changement climatique semble la priorité absolue des pays développés, alors que la biodiversité est plus importante pour les pays en développement.

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Le représentant a estimé que les grands pays industrialisés adaptent les principes à leurs intérêts égoïstes. Il s'est élevé contre les barrières douanières et les autres mesures de restriction d'accès aux marchés, qui constituent une sorte de néoprotectionnisme. En outre, la mondialisation reste limitée, quant à ses effets, à quelques pays qui ont su en tirer le meilleur parti, en particulier par un flux important de capitaux et de biens. La circulation des personnes, en revanche, s'est heurté à de nombreuses barrières. Le Mexique est favorable à une conférence sur les migrations internationales. Il soutient également la coopération Sud-Sud et estime que le traitement du chômage requiert des mesures nouvelles.

M. QUN WANG (Chine) a noté que même si la mondialisation des économies a ouvert des opportunités de développement économique et des défis pour tous les pays, il ne faut pas perdre de vue les facteurs externes défavorables qui limitent le développement soutenu et durable des pays en développement. Les problèmes urgents auxquels la communauté internationale se doit d'attacher plus d'importance sont la pauvreté dans le monde, l'écart sans cesse croissant entre les pays du nord et du sud, la marginalisation toujours plus grande des pays les moins avancés dans le processus d'intégration globale et les nouveaux défis des pays en développement qui ont de meilleures performances économiques. Il a insisté sur l'interdépendance et l'interrelation du monde d'aujourd'hui: alors même que les pays en développement ont besoin des pays développés, ces derniers ne peuvent réussir sans les premiers puisqu'ils ont besoin de nouveaux marchés pour leurs produits, de sources de matières premières et d'opportunités d'investissement.

M. Wang a regretté le manque de volonté politique et de dynamisme sans lesquels il ne peut y avoir de coopération internationale pour le développement. Il a préconisé une relance du dialogue, seul moyen d'améliorer l'entente mutuelle, de définir les intérêts communs et d'arriver à un consensus. Un partenariat global doit être basé sur les principes d'intérêt et d'avantages mutuels, et de responsabilités communes mais différenciées en vue d'une coopération internationale pour le développement qui irait au-delà de ce siècle et permettrait à terme d'assurer la prospérité et le développement de tous les pays.

M. ZINEDDINE BIROUK (Algérie) a noté qu'en dépit des espoirs suscités par la fin de la guerre froide, les relations économiques entre pays développés et pays en développement continuent d'être marquées par des inégalités et des déséquilibres profonds. Aux vues des incertitudes qui caractérisent le commerce international et qui empêchent, entre autres, les produits des pays du Sud d'accéder aux marchés des pays industrialisés, il faudrait envisager des solutions durables aux problèmes économiques qui se posent aujourd'hui à nos pays avec toujours la même acuité. C'est pourquoi les problèmes économiques internationaux ne pourraient être effectivement pris en charge que dans le cadre d'une coopération sincère et d'un dialogue constructif entre les pays industrialisés et les pays du Sud, fondés sur l'interdépendance, l'intérêt mutuel et la responsabilité partagée. La relance du dialogue devrait être, pour les Nations Unies, l'occasion d'engager une analyse lucide et objective des implications de la mondialisation sur les pays en développement. Elle permettrait de définir pour le siècle prochain les

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objectifs qui serviront de thèmes mobilisateurs pour la communauté internationale, d'engager une réflexion sur les pesanteurs et les dysfonctionnements du système économique actuel et ses répercussions sur le Monde en développement, et de dégager les moyens d'une restructuration ordonnée des relations économiques internationales. A cet égard, l'Agenda pour le développement fournit des assises solides pour la tenue d'un débat de haut niveau au sein de l'Assemblée générale. M. Birouk a indiqué que les recommandations du Secrétaire général, contenues dans son rapport A/52/425, sont réalistes. Le dialogue pourrait en effet prendre la forme d'une session spéciale solennelle de l'Assemblée générale d'une durée de deux à trois jours, et pourrait se dérouler au début de la prochaine session 1998.

M. LIBRAN CABACTULAN (Philippines) a indiqué qu'à la suite de l'adoption de l'Agenda pour le développement, il surgit opportun de consacrer un débat de 2 jours à l'Assemblée générale à la question de la relance du dialogue pour la coopération économique par le partenariat. En matière de coopération pour le développement, il est important de revitaliser les différents accords et programmes d'action, et plus particulièrement pour les PMA. Les premières évaluations ont montré que tous les pays les moins avancés ont obtenu dans les années 80, un taux de croissance qui avait été fixé dans l'Agenda pour le développement de l'Afrique de cette décennie. Dans les années 1990, la mondialisation a certainement eu des effets positifs, et les PMA doivent eux- mêmes être félicités du bilan positif des efforts qu'ils ont mis en oeuvre pour rajuster leur économie. Mais les problèmes subsistent: l'aide publique au développement est actuellement stagnante; la part des pays les moins avancés dans le commerce international est passée de 0,09% à 0,06% et la tendance est toujours à la baisse, et l'encours de la dette a augmenté. M. Cabactulan a indiqué que les initiatives pour aider les pays les moins avancés n'ont pas été suffisantes. La dégradation du commerce extérieur s'est poursuivie et les promesses tant attendues de la mondialisation ne se sont pas toujours fait montre. Il est donc important que des mesures spécifiques concrètes dans l'Agenda pour le développement soient mises en place pour les PMA. M. Cabactulan a rappelé l'importance du rôle de supervision de l'AG dans la mise en oeuvre des différents programmes des Nations Unies, et d'évaluation concrète de ces mêmes programmes d'action.

M. JACK WILMOT (Ghana) a estimé que le rapport du Secrétaire général sur la relance du dialogue sur le renforcement de la coopération économique constitue un bon examen des efforts en cours dans ce domaine. A cet égard, l'adoption de l'Agenda pour le développement représente l'avancée la plus importante. Le dialogue sur les flux financiers à l'ECOSOC représente également une étape importante. Tout cela témoigne d'un abandon progressif de la confrontation qui caractérise les relations Nord-Sud durant la guerre froide au profit d'une période de dialogue constructif fondé sur le partenariat et une reconnaissance croissance de l'interdépendance et de la responsabilité partagée. L'Agenda pour le développement fournit un bon cadre pour l'avenir de ce dialogue, a estimé le représentant, qui a apporté son appui aux thèmes de discussion proposés par le Secrétaire général. Le choix du forum pour le dialogue dépendra de la complexité du thème choisi, a estimé M. Wilmot, qui a estimé que les thèmes devraient être à l'avenir choisis deux ans à l'avance.

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En même temps, il est bon de continuer à tenir de temps en temps des conférences mondiales de l'ampleur de la Conférence de Rio ou du Sommet de Copenhague, a estimé le représentant. En effet, elles attirent l'attention des décideurs politiques de haut niveau et suscitent l'intérêt des autres acteurs du développement ainsi qu'un dialogue stimulant et productif, à un niveau inégalable, même par des sessions spéciales de l'Assemblée générale. il faudrait notamment tenir une conférence de ce type sur le financement du développement. Le représentant a demandé une plus grande coopération et des mesures mondiales pour réaliser le Programme d'action des années 90 en faveur des pays les moins avancés. Outre les mesures nationales et régionales, il faut créer un environnement favorable aux PMA, pour les aider à résoudre leurs problèmes, en particulier la pauvreté et l'endettement.

M. KINGMANO PHOMMAHAXAY (République démocratique populaire lao) a noté qu'au cours des dernières années, tous les pays ont eu à s'adapter rapidement à un environnement changeant de marché mondial. Alors que certains ont pu s'adapter avec succès, d'autres sont toujours au stade initial d'intégration dans le processus de la mondialisation. Il a souligné que la part des pays les moins avancés dans le commerce mondial a diminué et se situe aujourd'hui aux alentours de 0,3%, la moitié de leur part dans les années 70. Remarquant que l'investissement étranger direct a augmenté au point de dépasser le niveau de l'aide internationale, il a insisté sur le fait que cette dernière joue toujours un rôle critique dans le processus de développement des pays en développement et en particulier pour les pays les moins avancés.

En terme de promotion de la coopération internationale pour le développement durable et la croissance des pays les moins avancés, il a insisté sur le rôle important et primordial à jouer en la matière par les Nations Unies en tant qu'unique organisation universelle internationale. Dans ce cadre, il a préconisé des mesures d'allégement de la dette, l'accès facilité aux technologies, produits et services pour les pays les moins avancés afin de leur permettre de redresser leurs situations économiques difficiles. Il a recommandé le renforcement des moyens de la CNUCED afin de lui permettre d'accomplir au mieux sa mission de promotion du développement des pays les moins avancés.

La République démocratique lao est déterminée à perpétuer sa politique de développement nationale et s'est fixé pour objectif de sortir le pays du stade de sous-développement en l'an 2020 et cela avec l'aide du PNUD et du FENU dont les résultats des programmes à ce jour sont très prometteurs.

M. MAMADOU TRAORE (Mali) a noté les objectifs fixés dans son programme d'action par la deuxième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés, notamment l'empêchement de toute nouvelle détérioration de la situation socio-économique dans ces pays et la relance de leur croissance en vue d'un développement durable. Il a passé en revue les différentes mesures prises par le Mali pour promouvoir le développement économique et social au cours des années 90, mesures qui s'inscrivent dans la mise en application des

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accords de Bretton-Woods. Les objectifs poursuivis par le plan d'action consistent en outre à atteindre une croissance économique soutenable, à maintenir le taux d'inflation à un niveau acceptable, à réaliser une viabilité financière et à promouvoir le secteur privé notamment par un désengagement progressif de l'Etat.

Il a souligné que la mise en oeuvre de ces mesures fait appel à des compétences et des ressources considérables auxquelles les pays Africains en général, et le Mali en particulier, ont des difficultés à faire face. Il a insisté sur la nécessité de la coopération internationale en vue de l'application des recommandations adoptées par l'Assemblée générale. M. Traoré a lancé un appel à la communauté internationale pour apporter au plan bilatéral et multilatéral un soutien et une assistance appropriés et substantiels aux pays les moins avancés en matière de développement. A cet effet, il a souhaité que les capacités financières et techniques des organes et organismes des Nations Unies et des institutions spécialisées qui participent à l'application du Programme d'action de la Conférence soient renforcées.

M. RAMTALLAHA (Soudan) a apporté son soutien à la déclaration du représentant de la Tanzanie, au nom du groupe des 77 et la Chine et à celle du représentant du Bangladesh, qui est le Coordonnateur des pays les moins avancés. Il a rappelé que les mesures de soutien financier sont très importantes pour garantir la poursuite du développement dans les pays les moins avancés, qui doivent faire face à des problèmes qu'ils ne sont pas en état de surmonter par eux-mêmes. Le Soudan entérine la Déclaration de la 9e CNUCED, qui rappelle que les pays en développement font des efforts pour s'adapter. Le Représentant a rappelé que la paix et le développement sont indissociables et a demandé que l'aide publique au développement soit réorientée au profit des PMA. Le Soudan a adopté un plan de réformes structurelles sur plusieurs années, visant à adopter une économie de marché, a expliqué le Représentant. Or, le Soudan n'a pas bénéficié d'assistance extérieure.

M. JEAN-BAPTISTE HAJAYANDI (Burundi) s'est félicité du travail entrepris par la CNUCED pour le Programme d'action destiné aux pays les moins avancés. Il a souscrit à la déclaration du représentant de la Tanzanie au nom du groupe des 77 et la Chine. Il a indiqué que les PMA sont potentiellement riches avec un important potentiel en ressources humaines. Il faut donc mettre ces ressources naturelles et humaines en valeur, et la communauté internationale se doit d'aider les PMA à rejoindre cet objectif. A la lumière des conclusions du Sommet de Copenhague, les PMA ne pourront atteindre les objectifs de développement fixés si des améliorations sociales et économiques n'intervenaient pas. De plus, il a rappelé le problème du déclin de l'aide publique au développement et souligné l'importance de celle-ci pour le développement. Il a lancé un appel pour que la solidarité tant publique que privée soit réactivée pour relancer un développement économique. Il a encouragé le Club de Paris à trouver de nouvelles solutions au problème du remboursement de la dette extérieure. Il a salué l'initiative pour les pays pauvres lourdement endettés qui a été lancée par les instances de Bretton Woods. Mais c'est vraiment la solidarité, a-t-il déclaré, qui pourra apporter des solutions à l'Agenda pour le développement.

- 13 - AG/EF/227 27 octobre 1997

M. LARGATON OUATTARA (Côte d'Ivoire) a déclaré qu'il partage les vues exprimées par la République-Unie de Tanzanie au nom du Groupe des 77. Il a estimé que la mondialisation a pour conséquence de mettre tous les pays dans le même bateau, mais qu'en même temps les risques encourus ne sont pas les mêmes pour tous. La communauté internationale a besoin d'un dialogue sur la base d'un partenariat véritable, a estimé le représentant. Il faut éviter que le bateau commun sombre dans les eaux d'une compétition désordonnée, intégrer la solidarité dans les relations internationales, qui ajoute les notions de codéveloppement et de bénéfice partagé et tempère les intérêts égoïstes. La dimension sociale doit également être prise en compte et, à cet égard, les décisions prises lors de la réunion de la Banque mondiale sont de bon augure.

M. PAUL ROBERT TIENDREBEOGO (Burkina Faso) a souscrit à la déclaration de la Tanzanie au nom du groupe des 77 et la Chine. Il a réaffirmé, par la résolution 50/103, la validité du Programme d'action pour les années 90 en faveur des pays les moins avancés en tant que base de la coopération pour le développement de ces pays. Il a indiqué qu'en endossant les résultats de la réunion d'évaluation à mi-parcours dudit Programme d'action, l'Assemblée générale a clairement émis deux messages. Le premier est destiné aux PMA et les invite à mettre sur pied un environnement stable et propice au développement, et le second est adressé à leurs partenaires au développement et les engage à honorer les engagements qu'ils ont pris dans le cadre du Programme d'action et des conclusions à mi-parcours de 1995.

Dans le domaine de la dette, bien des initiatives ont vu le jour depuis 1990, mais - et on ne le dira jamais assez, a déclaré M. Tiendrebeogo - personne n'hésiterait aujourd'hui à prendre le pari de la nonéligibilité, dans un avenir proche, de la plupart des PMA à la dernière initiative en date, celle de la Banque mondiale et FMI en faveur des pays pauvres très endettés. Parce qu'éligible pour bénéficier d'un allégement de sa dette à concurrence de 115 millions de dollars, le Burkina Faso n'en connaît que mieux le prix à payer, a-t-il déclaré, l'allégement ne devant en réalité intervenir qu'en l'an 2000 après une série de réformes économiques.

M. Tiendrebeogo a déclaré que les règles du jeu international sont fortement défavorables aux PMA, notamment africains, ce qui accentue leur marginalisation. C'est pourquoi les pays ont dû faire preuve de créativité pour faire face à leurs problèmes. Il a indiqué que le Burkina Faso est convaincu que les échanges d'expériences entre les PMA et la coopération Sud- Sud en général n'ont pas encore épuisé leurs potentialités. Persuadé du rôle important de l'ONU dans le relancement du dialogue pour la coopération économique au travers du partenariat, il a salué particulièrement la création par la CNUCED du Fonds d'affectation spéciale en faveur des PMA qui est opérationnel depuis début 1997. Le représentant a souhaité que la présente session de l'Assemblée générale puisse engager le processus devant conduire à la 3ème Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés.

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