DEUXIEME COMMISSION : LES RESSOURCES DE BASE DOIVENT RESTER AU CENTRE DU FINANCEMENT DES ACTIVITES OPERATIONNELLES DE DEVELOPPEMENT
Communiqué de Presse
AG/EF/222
DEUXIEME COMMISSION : LES RESSOURCES DE BASE DOIVENT RESTER AU CENTRE DU FINANCEMENT DES ACTIVITES OPERATIONNELLES DE DEVELOPPEMENT
19971020 La Deuxième Commission (économique et financière) a achevé cet après- midi l'examen des chapitres relatifs aux activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies et l'état de la coopération Sud-Sud dans le cadre du point de son ordre du jour intitulé "activités opérationnelles de développement". Elle a entendu des délégations qui se sont inquiétées de la baisse des ressources dont disposent les fonds et programmes opérationnels des Nations Unies, et particulièrement des ressources de base. Ces délégations ont souhaité que ces ressources, qui doivent rester la principale source de financement des activités opérationnelles, augmentent et soient plus stables et prévisibles. Certains représentants ont cependant rappelé que le fardeau de cette aide est de plus en plus inégalement réparti et ont averti qu'il n'est pas sûr qu'un nombre limité de pays accepte encore longtemps d'assumer des responsabilités toujours plus grandes.La Commission a aussi entendu les représentants qui ont souhaité une plus grande efficacité des activités opérationnelles de développement. D'autres délégations se sont félicitées des réformes déjà entreprises au sein du système des Nations Unies et dans les différents fonds ou programmes. Elles ont notamment mis l'accent sur le rôle des coordonnateurs-résidents. La Commission a, lors du débat, entendu les représentants et observateurs des pays et organisations suivants: Turquie, Canada, Egypte, Uruguay (au nom du Mercosur), Népal, Sénégal, République de Moldova, Cuba, Pakistan, Japon, Ethiopie, Jamaïque, Luxembourg (au nom de l'Union européenne et de pays associés), Unesco, Australie, Singapour, Inde, Ukraine, Roumanie, Norvège, République islamique d'Iran, Mexique et Afrique du Sud (au nom de la Communauté de développement de l'Afrique australe, SADC).
La Deuxième Commission reprendra ses travaux mercredi 22 octobre, à 10 heures. Elle commencera l'examen du point de son ordre du jour relatif au développement durable et à la coopération économique internationale.
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Documentation additionnelle
Coopération économique et technique entre pays en développement
Rapport du Secrétaire général sur l'état de la coopération Sud-Sud (A/52/402)
En application à la résolution 50/19 du 20 décembre 1995, ce rapport présenté, avec le concours de la CNUCED ainsi que les commissions régionales et tous les autres organes, organismes et institutions des Nations Unies, compte une étude et une analyse approfondies de la coopération économique et technique Sud-Sud au niveau mondial et de l'appui international à cet égard, y compris des données quantitatives et des indicateurs concernant tous les aspects de la coopération Sud-Sud. Le rapport présente un état institutionnel de la coopération Sud-Sud au niveau régional et mondial. Il explique comment la coopération économique entre pays en développement est compatible avec la libéralisation et la mondialisation et comment elle entre en interaction avec le système mondial. Il estime ainsi que la coopération régionale, assortie du multilatéralisme de l'Organisation mondiale du commerce, débouche sur une interaction avec le système international qui facilite les négociations au niveau mondial du fait de l'existence préalable d'objectifs convenus par les pays en développement. Cette coopération crée aussi des programmes et des alliances politiques mieux équilibrés, atténuant ainsi le déséquilibre des forces économiques et politiques qui sous-tendent les négociations mondiales.
Le rapport dresse l'état opérationnel de la coopération Sud-Sud dans le domaine de la coopération commerciale et des instruments de promotion du commerce. Il présente l'état de la coopération monétaire et financière, en particulier le financement du commerce, l'établissement de marchés de capitaux et les accords de paiements et la coopération monétaire. Il présente un état de la coopération Sud-Sud dans le domaine de l'investissement, de l'innovation et du développement des entreprises et propose diverses mesures afin de promouvoir la coopération dans le domaine des investissements.
Débat
M. BURAK OZUBERGIN (Turquie) a déclaré que la Turquie a commencé son programme de coopération technique entre pays en développement bien avant le Plan d'action de Buenos Aires de 1978. La Turquie a reconnu les avantages incontestables de la CTPD pour tous les pays impliqués dans ce processus. La Turquie a contribué récemment pour environ 50 millions de dollars pour la CTPD. Ceci est coordonné par les trois unités gouvernementales responsables de ce secteur. L'accroissement de l'implication des ONG et du secteur privé fait également partie du mandat de la CTPD en Turquie qui a jusqu'à ce jour signé plus de 80 accords bilatéraux avec des pays en développement et des pays en transition, du monde entier. M. Ozubergin a énuméré une liste de problèmes auxquels le Gouvernement turc s'est heurté dans son programme de la CPDT, à savoir une insuffisance au niveau législatif concernant la coopération
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technique, le chevauchement des responsabilités des secteurs importants et d'institutions impliqués dans la CTPD, les fonds limités et les longues procédures bureaucratiques pour l'utilisation des fonds de la CTPD, un manque de personnel formé et un faible centre de coordination nationale des pays coopérants ainsi que l'expérience limitée de la CTPD.
Le représentant a proposé une plus grande coopération entre les représentants nationaux de la CTPD et les bureaux du PNUD, l'identification par le Groupe spécial de centre d'excellence et de choix de projets qui peuvent être produits et la coopération avec les agences des Nations Unies, qui est essentielle pour faciliter l'implantation à tous les niveaux de la CTPD.
M. ROBERT FOWLER (Canada) a déclaré que les fonds et programmes des Nations Unies ont déjà fait de grands progrès pour améliorer leur efficacité. Les propositions de réforme et mesures prises par le Secrétaire général vont dans le même sens et le Canada réaffirme son soutien au Secrétaire général quand il cherche à réduire l'écart entre les aspirations et les résultats des programmes et fonds des Nations Unies. Les réformes relèvent aussi du Conseil économique et social, des organes directeurs des fonds et programmes, et de la Deuxième Commission, qui devra, l'an prochain, entreprendre l'examen triennal des activités opérationnelles des Nations Unies. Ces activités ne peuvent être jugées qu'en fonction des résultats obtenus sur le terrain, qui seuls témoignent de leur efficacité. Le Canada approuve les mesures concernant les coordonnateurs régionaux. Si les résultats obtenus par les fonds et programmes sont encourageants, il faut également assurer la coordination des programmes et fonds avec les différentes institutions spécialisées des Nations Unies et la Banque mondiale. Ces réformes ne doivent cependant pas correspondre à une simple compression des dépenses. Les économies dégagées par l'amélioration de l'efficacité doivent être réinvesties dans les activités de terrain.
Le représentant a déclaré que l'imprévisibilité du financement des activités de développement est un problème complexe. Le Canada souhaite une accélération de la réflexion sur la possibilité d'engagements de contribution pluriannuels. Concernant le montant des ressources, les nouvelles idées concernant les nouvelles sources de financement ainsi que la répartition du fardeau des contributions seront bienvenues. Le Canada doit faire face à de fortes contraintes budgétaires mais son engagement à l'égard de l'aide au développement ou du système de développement des Nations Unies ne fléchit pas et les fonds et programmes demeurent, aujourd'hui encore, une grande priorité dans les efforts canadiens de développement, a affirmé M. Fowler.
M. MAGED A. ABDEL AZIZ (Egypte) a souscrit à la déclaration de la Tanzanie au nom du Groupe des 77 et la Chine. Il a pris note des différents rapports présentés par le Secrétaire général et surtout de la tendance à la diminution des ressources de base pour le financement du développement. Tous ces rapports font en effet état d'un recul net des ressources de base. Cette tendance suscite une inquiétude, car elle a un
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effet néfaste sur les pays bénéficiaires. Concernant le partage des charges entre les pays Membres ainsi que la mobilisation des ressources dans le secteur privé, le Secrétaire général recommande, entre autres, aux Etats Membres de trouver d'autres sources de financements, et notamment insiste sur les contributions volontaires comme source importante. Mais lorsque l'on parle du partage des charges, M. Abdel Aziz s'est demandé comment ces charges seront réparties, et quels seront les Etats responsables de celles-ci. Il existe en effet un nombre de questions auxquelles il faut répondre. Il ne faut pas non plus oublier le principe conducteur des Nations Unies qui est celui de la neutralité. Une autre question est de savoir si l'on peut compter sur les sources privées de financement.
M. Abdel Aziz s'est également demandé si dans le cadre de la rationalisation des programmes, les fonds et programmes des Nations Unies peuvent véritablement assumer ce rôle. L'Egypte a appuyé toute idée novatrice dans le domaine du financement du développement. Cependant il faut le faire en tenant compte de la réalité politique et des ressources disponibles. Les recommandations doivent être faites sur une base stable et sûre. Les mesures du secteur privé doivent compléter les ressources de base.
M. JORGE PEREZ OTERMIN (Uruguay, au nom du MERCOSUR) a déclaré que le Mercosur est devenu un exemple de l'intégration de la coopération sous- régionale Sud-Sud. La coopération technique est pour le Mercosur un des principaux points du programme mondial d'activités opérationnelles. Elle doit soutenir les efforts de nos pays visant l'amélioration des infrastructures, l'appareil de production et le bien-être de la population. Les pays du Mercosur soutiennent les mesures de développement entérinées par le Conseil d'administration du PNUD. Les propositions présentées par le Secrétaire général pour accroître la décentralisation en matière de processus de décision pour les activités opérationnelles semblent également bonnes, notamment en ce qui concerne le renforcement du rôle de coordinateur résident.
Les fonds disponibles pour la coopération en faveur du développement sont réduites. Le Mercosur appuie donc les efforts du Secrétaire général pour trouver des sources nouvelles de ressources. L'ensemble des pays donateurs doivent respecter les engagements pris pour les contributions volontaires. Il faut aussi encourager la coopération Sud-Sud et la coopération triangulaire. La coopération ne doit pas non plus être restreinte à des programmes ou pays spécifiques, mais bénéficier à l'ensemble des pays en développement sans exception.
M. JAYANTA CHAND (Népal) souscrit à la Déclaration du représentant de la Tanzanie au nom du groupe des 77 et la Chine. Il a indiqué que le rapport du Corps commun d'inspection (CCI) était excellent et qu'il soutenait entièrement l'appel à une coordination plus efficace. Il souscrit aux sept recommandations figurant dans ce rapport, qui ont pour but de rendre la coopération plus efficace au niveau du terrain et des institutions spécialisées. M. Chand a indiqué que le Népal partage l'avis du CCI au sujet de l'utilité de la note stratégique des pays. Il faut réduire les coûts aussi
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bien au sein des institutions qu'en dehors. La recommandation pour que le CAC mette à jour la note stratégique des pays est opportune. Une coopération technique du siège avec les sous-régions ou les régions doit être renforcée. L'importance de la cohérence employée par les partenaires au développement ne saurait que trop être soulignée.
M. Chand a déclaré que les pays les moins avancés et les pays sans littoral ont besoin d'une assistance accrue, notamment pour améliorer le commerce. La coopération technique entre pays en développement doit prendre cet aspect en considération. Le Népal estime que la réunion de haut niveau de la CTPD notamment en ce qui concerne les pays principaux pour lancer des exercices de coopération technique, et pour élargir les systèmes d'information à un système multidimensionnel méritent un soutien particulier. La coopération Sud-Sud devraient en effet être orientée vers les pays les moins avancés.
M. Chand a indiqué combien les ressources de base sont nécessaires pour la coopération au développement. Les rapports montrent un changement des ressources de base vers d'autres types de ressources. Il est clair qu'une nouvelle modalité ne pourra s'appliquer qu'avec une volonté politique ferme, et notamment du côté des pays donateurs. Il faut un financement sûr et prévisible pour les programmes de développement, surtout dans les programmes destinés aux pays les moins avancés. Le Népal soutient la proposition de réforme du Secrétaire général notamment concernant les contributions volontaires et la programmation pluriannuelle du développement.
M. IBRA DEGUENE KA (Sénégal) a noté que le Sénégal joue un rôle de pays pivot en matière de coopération économique et technique entre pays en développement, coopération essentiellement basée sur le partage des expériences et des connaissances. Il a préconisé une réflexion approfondie sur les voies et moyens d'encourager et d'approfondir la formule de coopération décentralisée par le jumelage des villes et collectivités locales en raison des avantages liés à sa souplesse, à son caractère informel et à son impact direct sur les populations concernées, et a rappelé les avantages du mécanisme de coopération triangulaire.
Le représentant a insisté sur le fait que la coopération Sud-Sud doit être comprise comme un complément de la coopération Nord-Sud et non comme un substitut à celle-ci. Il a soulevé quelques points en vue de l'amélioration de l'efficacité des projets de coopération Sud-Sud, notamment d'encourager les pays en développement et les bailleurs de fonds de faire appel plus fréquemment à ce type de coopération et d'exploiter les compétences nationales disponibles avant de recourir au soutien extérieur. Il s'est félicité de la création du Fonds d'affectation spéciale du PNUD pour la coopération Sud-Sud et a souhaité un accroissement conséquent des ressources allouées au renforcement de cette coopération.
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M. IGOR CIOBANU (République de Moldova) a déclaré que, pour son pays, la coopération technique a autant d'importance que les investissements à grande échelle. Cette assistance des Nations Unies a considérablement aidé la République de Moldova. De nombreuses agences ont travaillé ensemble pour aider le pays, comme le PNUD, l'UNICEF, le FNUAP, l'ONUDI ou l'OMS. Elles ont suivi une approche commune et travaillé de manière intégrée. La République de Moldova a donc vu en pratique le début de la mise en place de la "Maison des Nations Unies" qui est l'une des réformes proposées par le Secrétaire général. La République de Moldova appuie les propositions de création de telles "maisons", ainsi que d'autres réformes comme la création d'un Groupe du développement des Nations Unies, ou la mise en place d'un Bureau unique des Nations Unies s'occupant de tous les fonds et programmes sous la direction d'un coordonnateur résident.
La République de Moldava attache une grande importance à la coopération technique entre pays en développement. Elle a d'ailleurs accueilli trois Conférences entre 1994 et 1996, traitant du commerce entre les républiques issues de l'ex-URSS, de la promotion des femmes et des droits de l'homme. Pourtant, il faut une assistance, en particulier dans le domaine du commerce : la République de Moldova, qui a besoin de débouchés pour ses produits, souhaite une aide qui lui permette de devenir compétitive. En ce sens, la République de Moldova partage les aspirations des petits pays qui ont besoin d'une assistance spéciale.
Mme MIRTHA HORMILLA CASTRO (Cuba) a déclaré que chaque projet des fonds et programmes des Nations Unies représente une contribution concrète pour aider le développement à Cuba. Elle a souscrit sans réserve à la Déclaration de la Tanzanie au nom du Groupe des 77 et la Chine. Mme Hormilla a indiqué qu'il faut une plus grande efficacité des activités opérationnelles des Nations Unies, ce qui implique une plus grande mobilisation des ressources qui doivent être à la hauteur des besoins des pays bénéficiaires. Cuba connaît une diminution préoccupante de l'aide publique au développement. Le respect par les pays donateurs des ressources des objectifs de base est d'une grande importance. Mme Hormilla s'est félicitée des contributions volontaires, notamment en provenance du secteur privé. Elle a indiqué cependant que les caractéristiques fondamentales des activités de Nations Unies telles que la neutralité et le multilatéralisme doivent être maintenues quelles que soient les modalités de financement.
Mme Hormilla a déclaré que la coordination des activités opérationnelles de financement du développement doit viser à compléter les efforts du développement des pays bénéficiaires et des priorités nationales, et qu'en aucun cas ces ressources ne devraient être utilisées pour imposer des modèles de développement des pays donateurs. Cuba estime que l'implication croissante du PNUD dans les activités concernant le contrôle électoral et le respect des droits de l'homme l'écarte de façon fondamentale de son mandat initial de développement. Mme Hormilla a indiqué que son gouvernement est disposé à travailler de manière à obtenir une plus grande efficacité et un plus grand impact au niveau des activités de terrain.
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M. HAMIDA KHURO (Pakistan) a rappelé que, malgré les ressources financières décroissantes, les programmes et fonds de l'ONU continuent à contribuer de manière significative à la réalisation d'objectifs de développement. Il faut néanmoins persévérer à rechercher une amélioration continue de l'efficacité de ces fonds dont les contributions volontaires ne cessent de diminuer. Il a noté que la priorité actuelle en matière de financement du développement est d'accroître leurs ressources financières et de s'assurer qu'elles soient régulières et prévisibles. A cet effet, le représentant a remarqué que la tendance actuelle des donateurs est de favoriser les canaux de financements bilatéraux (ONG et autres) aux opérations multilatérales. Il a évoqué les risques de recourir à la privatisation de la coopération en matière de développement et a soulevé la volatilité et l'imprédictibilité de ces sources. Il a abordé les impératifs de coordination et de coopération entre les différents programmes et fonds de l'ONU et a évoqué l'intérêt de la proposition de cadre unique aux programmes d'assistance au développement au niveau de chaque pays à condition que la faculté de coordination des pays récepteurs soient augmentée. En conclusion il a insisté sur la responsabilité des donateurs quant à leur rôle à jouer en vue de réaliser le développement à l'échelle mondiale et la nécessité pour ces derniers de fournir les ressources financières nécessaires.
M. WATARU NISHIGAHIRO (Japon) a jugé que la tendance à la stagnation de l'aide au développement et la baisse des ressources principales des fonds et programmes doivent être inversées. Il est en même temps de la plus haute importance que les activités opérationnelles des Nations Unies utilisent pleinement leurs avantages comparatifs que sont la neutralité, l'impartialité, l'universalité et le haut niveau d'expertise, afin d'être le plus efficaces possible. Le Japon souhaite dans ce programme de coopération, contribuer au renforcement des capacités. C'est pourquoi les experts japonais se contentent de jouer le rôle de conseillers auprès de leurs homologues responsables des projets. Le Japon demande toujours aux pays en développement auxquels il apporte son aide de désigner des homologues à ses experts et de prendre les mesures budgétaires en ce sens, a expliqué M. Nishigahiro. Comme les Nations Unies ont un avantage comparatif dans le domaine du renforcement des capacités, elles devraient se concentrer sur ce point. Les programmes et fonds doivent systématiquement collaborer et coordonner leurs activités pour éviter des doubles emplois. Il est important toutefois que la note de stratégie du pays soit utilisée de façon conforme au projet de développement du pays en cause, pour qu'il se sente maître du processus de développement. L'évaluation des activités opérationnelles, sur le plan qualitatif comme sur le plan quantitatif, par le Secrétariat comme par les pays membres du programme, est également de la plus haute importance. Les résultats de cette évaluation doivent être bien pris en compte.
L'aide publique au développement continue de jouer un rôle très important, a déclaré le représentant. En même temps, le rôle complémentaire du secteur privé prend de plus en plus d'importance. Il faudrait examiner les moyens de convaincre ce dernier de participer davantage. Le secteur privé ne
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peut être considéré comme une simple source de revenus. Ses avantages comparatifs et ses compétences doivent également être utilisées. Le représentant a également déclaré apporter une grande importance à la coopération Sud-Sud, et notamment à la coopération triangulaire.
M. BERHANU KEBEDE (Ethiopie) a déclaré qu'il souscrit à la Déclaration de la Tanzanie au nom du Groupe des 77 et la Chine. L'Ethiopie a réorganisé son système de gestion du développement et à donné la priorité à l'exécution des programmes au niveau des régions et des communautés. L'approche d'investissement sectoriel dans les domaines comme la santé, l'éducation et les routes porte ses fruits. A la veille de l'examen triennal prévu pour l'année prochaine, il a indiqué que l'exécution nationale permet de renforcer les capacités dans le but du développement durable. M. Kebede a indiqué que le Gouvernement éthiopien a joué un rôle de chef de file dans la mise en oeuvre des programmes du PNUD et de l'UNICEF. Cela montre que la modalité d'exécution nationale est importante pour la continuité. M. Kebede a indiqué que le Comité exécutif des opérations récemment créé devrait préparer des directives concernant l'exécution nationale. Ce n'est que sur la base d'un consensus que l'on pourra gérer de manière appropriée les programmes de développement. Une approche commune est donc nécessaire pour mener à bien les opérations de développement.
M. Kebede a déclaré que les ressources de base limitées retardent déjà les activités des programmes et fonds des Nations Unies sur le terrain. Le nombre de pays qui demandent de l'assistance continue d'augmenter. Les attentes accrues veulent que le nombre de donateurs s'élargisse. En plus, une restructuration des institutions existantes ne saurait être utiles si les ressources nécessaires ne sont pas mobilisées. Le représentant a accordé cependant de l'importance au système des coordonnateurs résidents pour implanter les programmes d'action des récentes conférences internationales.
M. DAVID PRENDERGAST (Jamaïque) a déclaré qu'il faut s'assurer que les rares ressources disponibles pour les activités opérationnelles de développement sont utilisées de la manière la plus efficace possible. Le représentant a demandé un financement sûr et prévisible de ces activités et s'est inquiété de la baisse des ressources de base - volontaires, neutres et multilatérales - alors que les ressources affectées, qui devraient rester complémentaires, prennent de plus en plus d'importance. Il a apporté son plein soutien au principe de la coopération économique et technique entre pays en développement.
M. JEAN-CLAUDE MEYER (Luxembourg, au nom de l'Union européenne et des pays associés) s'est félicité de la création du Groupe des Nations Unies pour le développement (UNDG). Il s'est également félicité des dispositions visant à accroître les activités opérationnelles des Nations Unies. L'Union européenne accorde de l'importance aux coordonnateurs résidents sur le terrain. Le renforcement des capacités nationales doit également faire l'objet d'une attention particulière. L'Union européenne accorde de l'importance à l'évaluation de l'impact des activités opérationnelles
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notamment. M. Meyer a indiqué que la résolution E/1997/59 intitulée "Suivi des recommandations politiques de l'Assemblée générale" est une étape importante de la préparation de la prochaine revue triennale de la politique opérationnelle. La prise de décisions sur le terrain exige un approche plus intégrée au niveau du siège ainsi qu'au niveau du terrain. L'Union européenne jouera un rôle actif dans ce processus. La lutte contre la pauvreté doit rester l'objectif majeur. Les Etats Membres de l'Union européenne sont collectivement le principal contributeur de ressources de base et de contributions affectées aux activités opérationnelles des Nations Unies. Les Etats membres de l'Union européenne sont prêts à augmenter le pourcentage du PNB alloué à l'aide publique au développement. Les potentialités des discussions dans ces enceintes doivent absolument être mises à profit, notamment celles relatives au financement du développement.
MME ANITA AMORIM (UNESCO) a constaté que tandis que le financement des ressources de base a décliné, les autres ressources ont connu une hausse relativement rapide de leur financement. L'attitude de l'Unesco en ce qui concerne le financement des activités opérationnelles de développement est fonction de trois tendances récentes et importantes: le déclin de l'aide publique au développement (APD), l'accroissement des investissements privés dans les pays en développement et l'élargissement de la dimension sociale et humaine du développement. Il est clair que l'on ne peut faire abstraction de la dimension humaine du développement ou envisager un développement sans la paix et la démocratie, la bonne gouvernance et la protection de l'environnement. Tout le système des Nations Unies, a-t-elle noté, a ressenti l'impact du déclin de l'aide publique au développement. L'Unesco, pour sa part, a ressenti la baisse du budget du programme régulier. Le risque majeur qui en résulte est que les agences spécialisées deviennent plus vulnérables vis-à-vis des conditions imposées par les donateurs bilatéraux. Il est extrêmement important, a-t-elle estimé, que le financement des ressources de base aussi bien que celui des autres ressources augmente.
La représentante a indiqué qu'il fallait de nouvelles modalités de financement à une "Organisation réformée". Il faut également renverser la tendance actuelle au déclin de l'aide publique au développement afin de bâtir la paix et parvenir à un développement social. Les agences spécialisées, qui jouissent d'un certain degré d'autonomie et d'indépendance, ont un rôle irremplaçable à jouer, a-t-elle estimé. Elles doivent avant tout établir un dialogue politique avec les Etats Membres qui constituent leurs organes directeurs afin d'analyser les besoins de chaque Etat Membre dans les domaines où elles sont compétentes. Les agences spécialisées ont aussi une certaine responsabilité de mobilisation et d'utilisation du financement. Dans le contexte de la réforme de l'ONU la redistribution des responsabilités est essentielle. Il est également très opportun d'établir des liens entre les fonds, les programmes, les agences spécialisées de l'ONU et les institutions de Bretton Woods.
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M. ALAN MARCH (Australie) a constaté que les activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies constituent le moteur du processus de développement. Elles ont besoin d'être financées et l'Australie apporte sa contribution annuelle à leur budget. Toutefois, a-t-il noté, pour débattre comme il convient du financement de ces activités, il faut examiner avec soin l'efficacité qui a été la leur jusqu'à présent afin d'en tirer des enseignements. M. March a noté que plus d'un milliard de personnes vivent dans la pauvreté, et que les fonds disponibles seront inévitablement inférieurs aux exigences des secteurs économique et social. Il s'est étonné que les débats actuels sur le financement du développement portent sur la question du montant de fonds disponibles.
L'Australie, pour sa part, estime que si l'on veut que l'examen du financement du développement donne des résultats, il faut s'intéresser à la question de l'impact de l'aide et à celle de son efficacité. Il faut, a indiqué M. March, que tous les donateurs aient l'assurance que leurs contributions ont un impact sur le développement durable. L'Australie souhaite une amélioration des activités de développement de l'ONU et se réjouit des propositions du Secrétaire général qui devraient permettre de prendre des mesures débouchant sur une réduction de la pauvreté. Le critère qui permettra de juger la réforme des activités opérationnelles de l'Organisation, a-t-il estimé, est la mesure dans laquelle ces dernières améliorent l'efficacité d'ensemble du développement, surtout au niveau des pays. Toutes les stratégies des agences de développement de l'ONU devront refléter une plus grande cohérence entre les activités opérationnelles et les politiques sociales et économiques formulées par l'Assemblée générale.
M. KENNY REBEIRA (Singapour) a rappelé que la mondialisation est un fait qui doit être accepté, comme le temps qu'il fait, avec ses avantages et ses inconvénients. Il a rappelé la crise financière qui a frappé les différents pays d'Asie du Sud-Est durant les dernières semaines, en estimant que Singapour avait été relativement peu frappé, du fait de la solidité de son infrastructure financière et économique. Il s'est dit convaincu que les autres pays d'Asie du Sud-Est seront en mesure dans l'avenir de surmonter leurs difficultés en renforçant leurs structures, leurs institutions et leurs structures financières.
Les débats sur le développement des dernières décennies sont révolus, a estimé le représentant. La véritable question est : comment aider les pays les moins développés à acquérir les ressources nécessaires pour bâtir des institutions, former leur personnel et mettre au point les politiques qui leur permettront de se connecter à l'économie mondiale. Tel doit être l'objectif essentiel des activités opérationnelles des Nations Unies en faveur du développement. A cet égard, Singapour accorde une grande importance à la coopération Sud-Sud et est prêt à travailler en étroite collaboration avec les Nations Unies et l'ensemble des Etats Membres.
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MME MARGARET ALVA (Inde), notant que l'Inde attache de l'importance aux activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies et à leur caractère impartial et universel, s'est inquiétée des tentatives de réorientation des ressources dans le sens des activités de suivi, ce au détriment de la coopération technique. L'Inde, a-t-elle indiqué, accorde une place importante à la nécessité de renforcer et d'améliorer l'efficacité des activités opérationnelles de l'Organisation. Toutefois, la clef de ce renforcement réside dans le relèvement considérable des niveaux de financement stables, sûrs et prévisibles. Il faudrait toutefois que le financement conserve son caractère volontaire, multilatéral et universel. La représentante a noté que les ressources de base dont bénéficient le PNUD, l'UNICEF et le PAM ont connu un déclin considérable depuis 1991. La seule exception a été le FNUAP dont le financement est passé dans la même période de 219 millions de dollars à 305 millions entre 1991 et 1995. Toutefois, son financement a depuis baissé de 10%.
Mme Alva a noté qu'il est question actuellement de financer le développement mondial en ayant recours à de nouvelles sources inédites. Elle a souligné la nécessité de noter qu'un changement s'est effectué dans le domaine du financement et qu'actuellement les ressources de base sont en perte de vitesse alors que les autres ressources gagnent du terrain.
M. SERHIY REVA (Ukraine) a déclaré que son pays accorde une grande importance aux activités opérationnelles. L'année en cours a été marquée par l'accent mis sur les efforts de réforme, particulièrement dans les secteurs économique et social du système des Nations Unies. A cet égard, il se félicite des mesures prises par le PNUD et d'autres fonds et programmes des Nations Unies afin d'améliorer leur efficacité et leur aptitude à être davantage à l'écoute. La délégation souscrit au processus d'ajustement des activités opérationnelles du système des Nations Unies dans son ensemble afin de s'adapter au nouvelles réalités et aux attentes toujours plus accrues des pays bénéficiaires.
M. Reva a indiqué qu'il est encourageant de voir qu'à côté de la priorité pour les PMA, le PNUD et le FNUAP ont mis aussi l'accent sur les pays à économie en transition de manière à faciliter leur intégration au système économique mondial. Les faits nouveaux les plus récents en Europe centrale, y compris en Ukraine montrent le désir de coopérer davantage avec les activités opérationnelles de l'ONU. M. Reva a soutenu les efforts déployés pour la restructuration du PNUD qui a mis sur pied de nombreux cadres de coopération de pays pour toutes les régions du monde, et notamment le cadre de coopération sur la lutte contre la pauvreté. M. Reva a indiqué que l'Ukraine se félicite des accords conclus avec le PNUD et le FMI en matière d'activité opérationnelle de développement. Le problème du financement des activités opérationnelles reste cependant un problème inquiétant. Par conséquent des efforts doivent être déployés pour augmenter la mobilisation des ressources de base et autres. Il faut rendre par exemple les activités des Nations Unies plus attrayantes pour les donateurs. Il faut également que le partage des coûts ne se fasse pas uniquement par l'intermédiaire de la cooperation
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technique entre pays en développement (CTPD), mais aussi via les institutions régionales, par exemple. La décentralisation des opérations de financement des Nations Unies pourrait constituer une autre mesure de changement, tout comme les réformes structurelles en faveur du développement humain et de la gestion de l'environnement auxquelles l'Ukraine a attaché beaucoup d'importance. M. Reva a enfin indiqué que l'évaluation de la contribution du PNUD au développement de son pays fait que l'Ukraine souhaite développer davantage une coopération fiable avec ce programme. L'Ukraine a donc l'intention d'effectuer sa seconde contribution volontaire pour supporter les activités du PNUD dans le pays.
M. SORIN TANASESCU (Roumanie) a apporté son soutien aux propositions faites par le Secrétaire général en matière de coopération pour le développment et notamment la présence de l'ONU au niveau local des pays, la bonne gestion des fonds et programmes de développement, et le partenariat des Nations Unies avec les Accords de Bretton-Woods. Il a rappelé l'importance d'une plus grande coordination entre les fonds et programmes de l'ONU. En matière de programmes de développement, il a préconisé une approche conceptuelle au niveau des quartiers généraux et d'exécution au niveau des pays ou régionaux. Il a rappelé que l'affectation efficace des ressources devrait se faire en fonction des besoins des pays récepteurs et de leur capacité d'absorption. Le représentant a salué l'initiative du Programme du Caire en termes de besoins spécifiques d'assistance des pays à économie en transition et l'importance de l'aide multilatérale dans ce cadre.
En tant que membre des Conseils d'administration, la Roumanie s'interroge sur le travail des Conseils des fonds et programmes de l'ONU et s'ils parviennent à donner les directives claires au personnel. Il déplore les ordres du jour trop chargés des sessions et suggère de ne retenir que les points importants pour les intérêts des programmes et fonds de l'ONU. Il préconise aussi un meilleur suivi des résolutions de l'Assemblée générale par les fonds et programmes de l'ONU. Il suggère d'établir des programmes de travail à moyen et long terme des Conseils des différents programmes et fonds afin notamment d'éviter qu'un même point se répète d'une session à l'autre.
M. SVEIN AASS (Norvège) a regretté la baisse de l'aide publique au développement, qui affecte particulièrement les pays les moins avancés et empêche le système des Nations Unies de remplir ses mandats et de répondre aux défis lancés par les récentes conférences mondiales des Nations Unies. Les Etats Membres doivent assumer leur responsabilité et fournir, de manière prévisible, des ressources suffisantes et stables.
Le représentant a constaté que des efforts ont déjà été entrepris par plusieurs organisations du système et a estimé que les propositions de réformes du Secrétaire général vont dans le bon sens. La Norvège, a rappelé le représentant, est l'un des rares pays à remplir l'objectif d'une aide publique au développement représentant 0,7% de son PIB et est un grand bailleur de fonds dans le système d'assistance des Nations Unies. Mais la
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baisse tendancielle de l'aide publique au développement crée un déséquilibre croissant entre les pays contributeurs. On ne peut considérer comme acquis qu'un nombre limité de donateurs continuent d'assumer des responsabilités toujours plus grandes, a-t-il averti.
La Norvège est favorable à ce qu'un système de financement qui assure une répartition équitable du fardeau entre les Etats Membres, garantisse prévisibilité et continuité et encourage une plus grande responsabilité du financement. Les coûts administratifs doivent être universellement partagés et il doit y avoir un lien clair entre le financement et les activités programmées. La Norvège estime qu'un système de contributions volontaires, négociées et mises en recouvrement, satisfait à ces exigences et aurait souhaité que le projet de réforme du Secrétaire général fasse des contributions mises en recouvrement un élément de financement des Nations Unies. Tout en reconnaissant le rôle de l'aide publique au développement, la Norvège estime que de nouvelles voies de financement des activités opérationnelles de développement devraient être explorées. Dans ce contexte, elle se félicite de la création d'un Bureau pour le financement du développement. Le représentant a rappelé que diverses suggestions ont déjà été faites pour financer ces activités, telles qu'une imposition sur les carburants pour avion ou encore une taxe sur les billets d'avions pour les voyages internationaux. Toutefois, ces ressources innovatrices ne doivent pas remplacer l'aide publique au développement, mais la compléter.
M. MOHAMMAD-ALI ZARIE-ZARE (République islamique d'Iran) a indiqué que la question des activités opérationnelles pour le développement des Nations Unies a toujours été chère pour les pays en développement. Ces activités ont toujours eu des impacts positifs et les pays en développement ont toujours gardé l'espoir qu'elles ne changent pas malgré les moments difficiles que nous sommes en train de vivre. Le manque de prévisibilité des ressources de base qui seront disponibles pour le développement est une question assez inquiétante. Le rapport du Secrétaire général présente, entre autres, la tendance au déclin de ces ressources de base des Nations Unies, ainsi qu'une augmentation de ces ressources pour les programmes d'urgence. Les ressources ne sont pas suffisantes pour assurer les objectifs de développement pré- établis, entre autres, ceux fixés lors des différentes conférences des Nations Unies.
Tout en souscrivant à la Déclaration du représentant de la Tanzanie au nom du Groupe des 77 et la Chine, M. Zarie-Zare a indiqué, tout comme le font les rapports officiels, que les ressources de base doivent émaner de sources officielles, et que les ressources non traditionnelles ne peuvent se substituer aux ressources de base. Il a déclaré que la coopération économique et technique entre pays en développement est importante. Elle doit mériter une attention particulière et appropriée à l'échelle du système. Toute exécution de programmes de développement dépend cependant des ressources appropriées, et ce qui est inquiétant c'est de voir combien les pays en développement dépendent des ressources procurées au travers de l'aide publique au développement.
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M. MARCO PROVENCIO (Mexique) a estimé que le Plan d'action de San José de Costa Rica adopté en janvier 1997 représente une nouvelle étape dans la coopération Sud-Sud. La coopération pour le développement est un principe constitutionnel directeur de sa politique extérieure, a rappelé le représentant, qui a expliqué que son pays est à la fois un contributeur et un bénéficiaire de l'aide au développement. Il s'est inquiété de la baisse de l'aide publique au développement et a estimé que la coopération Sud-Sud n'est pas complémentaire de l'aide au développement mais présente un caractère propre : elle est tributaire des efforts propres aux pays en développement ou déployés avec l'aide d'organismes multilatéraux. Le représentant a regretté que le rapport du Secrétaire général ne mette pas davantage l'accent sur la coopération Sud-Sud et contienne certaines imprécisions. Il a notamment rappelé que de nombreux accords entre pays en développement ou encore entre pays en développement et pays développés considèrent comme essentielle la transparence dans les échanges internationaux, alors que le rapport leur accorde avant tout un rôle dans le domaine de la coordination des politiques macro-économiques.
M. MATHE DISEKO (Afrique du Sud au nom de la Communauté de développement de l'Afrique australe) a indiqué que la région de l'Afrique australe a commencé à recueillir les dividendes de la paix. Avec le soutien de l'OUA, des Nations Unies, de la communauté internationale et surtout du peuple d'angolais, M. Diseko a souhaité qu'une solution de paix durable soit rapidement trouvée au problème de l'Angola. Il a indiqué que des efforts ont été entrepris par la Communauté de développement de l'Afrique australe en matière de communications et transports dans la région. Cependant il faudrait des ressources supplémentaires pour soutenir ces programmes. L'élimination de la pauvreté rurale et l'urbanisation accrue restent des objectifs principaux de la Communauté de développement de l'Afrique australe, car ils représentent une source de préoccupation majeure dans la région. La Communauté de développement de l'Afrique australe insiste sur le processus d'intégration régionale et sur les capacités des communautés lancées en juillet 1993. A cet égard, 7 protocoles ont été signés sur l'harmonisation des politiques énergétiques et un développement durable et équitable, le système du partage des eaux pour que tous les Etats Membres puissent bénéficier des ressources en eaux, ainsi que la promotion de la gestion et des transports, la lutte contre le trafic des stupéfiants et la promotion des efforts régionaux pour dissuader les trafiquants d'utiliser la région de l'Afrique australe. M. Diseko a indiqué que ces protocoles sont maintenant prêts pour la ratification.
M. Diseko a exprimé l'intérêt que portent les pays de l'Afrique australe aux différents secteurs tels que l'agriculture et l'alimentation - et particulièrement l'atténuation de la pauvreté et de l'augmentation de l'accès à l'alimentation et de l'amélioration de la nutrition-, la parité des sexes et le problème du SIDA pour lequel un plan d'action a été adopté, les programmes régionaux de déminage de la région. Ce dernier point a été possible grâce au Sommet du Malawi qui a fixé l'objectif "Vers une Afrique australe exempte de mines antipersonnel". "El Niño" constitue une source de préoccupation pour les pays de l'Afrique australe. Il faudra répondre, de manière adéquate, aux problèmes de sécheresse. * *** *