En cours au Siège de l'ONU

AG/EF/220

LA DEUXIEME COMMISSION EXAMINE L'IMPACT DE LA SCIENCE ET DE LA TECHNIQUE SUR LE DEVELOPPEMENT

17 octobre 1997


Communiqué de Presse
AG/EF/220


LA DEUXIEME COMMISSION EXAMINE L'IMPACT DE LA SCIENCE ET DE LA TECHNIQUE SUR LE DEVELOPPEMENT

19971017 L'UNESCO convoquera en 1999, une Conférence mondiale de la science chargée d'adopter un programme d'action mondial

La Deuxième Commission (économique et financière) a examiné ce matin le chapitre relatif à la science et la technologie au service du développement dans le cadre du point de son ordre du jour intitulé "Question de politique macro-économique". Elle était saisie à ce titre d'un rapport du Secrétaire général, dans lequel est soulignée la nécessité d'examiner rapidement la manière dont ces technologies peuvent être utilisées au service du développement. Elle a entendu, au cours du débat, l'observateur de l'Unesco qui a indiqué que son organisation a l'intention de réunir, en 1999, une conférence mondiale de la science, qui devrait déboucher sur l'adoption d'un programme d'action mondiale innovant et concret pour la promotion d'un partenariat scientifique pour le développement et l'environnement. Elle a entendu en outre les délégations qui ont insisté sur la contribution faite au développement par les progrès de la science et de la technologie. Les pays en développement ont demandé que soient facilités les transferts de technologie et ont estimé que le Comité de la science et de la technique au service du développement a un rôle central à jouer dans ce domaine au sein du système des Nations Unies, y compris en coopération avec divers autres organismes. Des délégations de pays ayant un niveau technologique et scientifique plus élevé ont présenté des suggestions relatives à un meilleur partage des connaissances.

La Commission a entendu les représentants des pays suivants: République-Unie de Tanzanie (au nom du Groupe des 77 et la chine), Fédération de Russie, Ghana, Brésil, Inde, Jamaïque, Ukraine, Chine, République islamique d'Iran, Israël et République de Corée, ainsi que l'observateur de l'Unesco.

La Commission reprendra ses travaux lundi, 20 octobre, à 10 heures. Elle entamera l'examen du point de son ordre du jour relatif aux activités opérationnelles de développement.

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DOCUMENTATION

Rapport du Secrétaire général sur les questions de politique macro-économique: science et technique au service du développement (A/52/320)

Le rapport est présenté en application de la résolution 50/101 sur les aspects relatifs à la science et à la technique au service du développement. Le Secrétaire général examine les activités s'articulant autour des thèmes suivants: les techniques de l'information et de la communication (TIC); l'examen des politiques concernant la science; la technologie et l'innovation, les femmes, la science et la technique; la définition d'une conception commune de la contribution future de la science et de la technologie au développement; et la coopération et la coordination des activités des organismes des Nations Unies dans le domaine de la science et de la technique.

En se basant sur les recommandations du groupe de travail sur les TIC, la Commission de la science et de la technique au service du développement a préconisé un certain nombre de mesures. Une d'entre elles indique que les pays devraient établir un rapport sur leur stratégie relative aux TIC pour la prochaine session de la Commission en 1999. La Colombie est le premier pays où une mission a été entreprise sur l'examen des politiques concernant la science, la technologie et l'innovation. Un deuxième examen est en cours en Jamaïque, et des demandes ont été reçues par le Bélarus, le Costa Rica, l'Ethiopie, la Lituanie, le Myanmar, la Roumanie et la République-Unie de Tanzanie. Le Conseil consultatif pour les questions de parité entre les sexes est sur le point d'identifier les unités régionales qui seront à même de fonctionner d'ici au début 1998. Le regroupement des ressources dans le domaine des techniques de l'information et de la communication sera examiné lors d'une réunion qui se tiendra fin 1997 et à laquelle participeront des représentants de la Commission, des organismes des Nations Unies et des organismes donateurs.

Concernant la coordination des activités au sein du système des Nations Unies dans le domaine de la science et de la technique au service du développement, les divers organismes ont contribué dans leurs domaines de compétence respectifs aux études et aux rapports qui ont été établis par les groupes de travail. Sans pouvoir écarter la possibilité d'un chevauchement des mandats et des programmes, la Commission a estimé que la coordination devait avoir pour objet de promouvoir la complémentarité des diverses activités du système, tout en évitant autant que possible les doubles emplois.

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Présentation du rapport du Secrétaire général

Mme SUSAN BRANDWYN,(CNUCED), dans sa présentation du rapport, a déclaré que le nouvel ordre mondial en formation, notamment dans le domaine des technologies de l'information et de la communication, offre des opportunités à tous les pays mais que, si certains Etats en développement peuvent bénéficier des changements, d'autres, notamment les pays les moins avancés, manquent des ressources et des moyens techniques nécessaires pour s'adapter et risquent d'être exclus. La CNUCED a insisté sur l'importance de la mobilisation des ressources, sur le développement d'un secteur privé dynamique et compétitif. Le potentiel de développement offert par les nouvelles technologies de l'information et de la communication intéresse de plus en plus de pays mais on ne connaît pas encore l'étendue des risques que ces techniques font peser sur les pays en développement, dont l'économie est en transition. Il est impératif que la communauté internationale examine rapidement la manière dont ces technologies peuvent être utilisées au service du développement. Tous les pays sans exception doivent relever le défi de l'application efficace des nouvelles technologies. Durant les dernières années, diverses organisations du système des Nations Unies se sont penchées davantage sur les conséquences de ces nouvelles technologies pour les pays en développement. La CNUCED portera ses efforts sur cette question lors du biennum 1998-1999, et notamment sur l'utilisation des biotechnologies au service du développement.

Débat

M. MARWA KISIRI (Tanzanie, au nom du Groupe des 77 et la Chine) a déclaré que le Groupe attache une grande importance aux contributions de la science et de la technique au service du développement. Elle a un rôle catalyseur qui vise à améliorer la qualité de vie des citoyens, une croissance économique durable dans les pays en développement. Il a indiqué que les ressources financières adéquates doivent être mobilisées et accordées aux pays en développement pour leur permettre d'accéder aux nouvelles technologies. M. Kisiri a noté qu'à l'époque de la mondialisation, il est impératif d'aborder le problème de l'exclusion du réseau d'échanges mondiaux des pays en développement. Les Nations Unies doivent jouer un rôle central et s'assurer qu'il y ait un meilleur soutien aux pays en développement surtout dans l'accès aux nouvelles technologies. Pour atteindre le développement durable, il faut la création d'un environnement économique et social propice et une solution doit être trouvée au problème de la dette. M. Kisiri a indiqué qu'il est urgent de mobiliser des ressources pour des entreprises régionales.

M. Kisiri a déclaré que dans les travaux liés à l'adoption des stratégies de l'information et de la communication, l'inégalité des sexes est un point important et que la Commission doit se saisir, entre autres, de cette question. Le travail au sein de cette Commission devrait approuver la valeur

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du travail du Programme d'action de Vienne. La Commission de la science et de la technique au service du développement doit être renforcée afin d'accroître son rôle, et, son financement doit être assuré. Il faut que le transfert des technologies vers le Sud se fasse, et que les Nations Unies en assurent le processus.

M. NIKOLAI TCHOULKOV (Fédération de Russie) a déclaré que la science et la technique sont fondamentales pour le rythme du développement. De nombreuses découvertes sont essentielles pour le développement économique, et, le marché des technologies avancées posent de nouveaux défis, notamment pour le respect de la propriété intellectuelle et les transferts de technologies. Ma délégation soutient l'orientation décidée par la troisième session de la Commission de la science et de la technique au service du développement, a dit le représentant. Le représentant a préconisé un rapprochement entre la Commission de la science et de la technique au service du développement et le Conseil économique et social. La Commission doit être intégrée aux travaux de la CNUCED et tenir compte de l'activité d'autres organes de l'Organisation des Nations Unies, notamment de la Commission du développement durable. Elle pourrait aussi jouer un rôle plus actif pour stimuler le développement des liens électroniques entre les différents organismes du système des Nations Unies.

Melle MESSIE Y. AMOAH (Ghana) a déclaré que le Comité de la science et la technique au service du développement joue un rôle important dans l'accélération, entre autres, du développement social. L'ajustement structurel dans le processus de mondialisation actuel implique une capacité d'adaptation développée. Le développement des pays en développement dépend de l'accès aux technologies, toutefois les ressources financières à cette fin sont insuffisantes. Il faudrait une infrastructure qui permette de mettre la science et la technique au service du développement. Mme Amoah a indiqué que la technique de l'information influence l'économie mondiale. Les techniques d'information et de la communication nécessitent également une assistance financière. Mme Amoah a indiqué qu'il faut veiller à ce que la prospérité inédite soit exploitée et tous les efforts doivent être mis en place pour faciliter l'accès aux technologies des pays en développement. Les Nations Unies doivent veiller à ce que cela se produise. La nature transectorielle de ce sujet requiert une approche intégrée et globale visant à l'harmonisation. Cela doit être le rôle de l'instance au sein des Nations Unies qui s'occuperait de la science et de la technique pour le développement.

M. LUIZ TUPY CALDAS DE MOURA (Brésil) s'est félicité des efforts de la CNUCED , de la Commission sur le développement durable et de la Commission pour la science et la technologie au service du développement pour améliorer les capacités des pays en développement en matière de science et de technologie. Les capacités des pays en développement peuvent grandement influencer leur développement économique et social, a estimé le représentant, qui a demandé un accroissement des transferts de technologies modernes et économiquement sûres à des conditions favorables. Il est crucial dans ce domaine de développer un authentique partenariat entre les secteurs public et

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privé des pays développés et en développement, a-t-il estimé. Les gouvernements ont un rôle à jouer, notamment par des mesures fiscales incitatives. Le rôle des organisations internationales devrait être de dresser des bilans et de rechercher et identifier les obstacles aux transferts de technologies. Le Brésil a déjà mis sur pied un cadre assez global, stratégique et réglementaire pour promouvoir la science et la technologie. Il partage ses connaissances avec d'autres pays en développement. Le représentant a précisé les réalisations de son pays en faveur de l'utilisation d'Internet. L'expérience du Brésil est déjà considérée comme un modèle pour d'autres pays en développement, a précisé le représentant qui a rappelé que son pays a été invité par la Banque mondiale à rejoindre la direction de son programme "Information pour le développement"

Mme MARGARETH ALVA (Inde) a déclaré que le rythme accéléré des nouvelles technologies mondiales est devenu un élément déterminant de compétitivité. La réduction des distances et l'émergence de marchés font que l'environnement compétitif ne cesse de changer. Un plus grand transfert des technologies et une marginalisation accrue de certaines économies caractérisent cette époque. Mme Alva a indiqué que les pays en développement ne peuvent plus se fonder sur leurs ressources naturelles et sur leur faible revenu de main d'oeuvre pour atteindre l'objectif du développement durable. Les conditions d'accès aux nouvelles technologies sont importantes pour un développement durable. L'objectif des efforts consiste à améliorer, entre autres, la qualité de l'éducation et des services sociaux, et de rendre les services productifs performants dans les domaines artisanal et agricole, par exemple.

Mme Alva a indiqué que les règles du jeu dans le transfert des technologies vers les pays en développement sont préoccupantes. Au sortir de la seconde guerre mondiale, il fallait parler d'un échange libre d'idées. Or, maintenant, les pays développés imposent leurs nouvelles technologies. Mme Alva a indiqué que 48 millions de dollars sont versés par les pays en développement pour les paiements des licences et redevances. Ce montant dépasse les exportations de tous les PMA réunis. C'est un obstacle par les pays en développement aux nouvelles technologies. L'Inde est en faveur d'actions de suivi par les Nations Unies dans le secteur de la science et de la technique au service du développement. La CSTD a défini un cadre pour aboutir à cet objectif. Il faut améliorer l'échange et le flux des technologies vers le Sud.

M. DAVID PRENDERGAST (Jamaïque) a déclaré que la science et la technologie sont décisives pour le développement des pays en développement, qui font des tentatives, dans un contexte économique très dur, pour mettre en place des politiques de promotion. Les technologies de l'information offrent, en particulier, toute une gamme de possibilités pour l'emploi et l'investissement. Il y a beaucoup à gagner de la coopération internationale en la matière, et les Nations Unies, au sein desquelles la CNUCED et la Commission de la science et de la technique au service du développement jouent un rôle essentiel, doivent promouvoir cette coopération.

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M. SERHIY REVA (Ukraine) a rappelé que l'essor des technologies de l'information joue un rôle important dans la croissance de l'économie mondiale. Aussi, un des principaux défis qu'ont à relever les pays en développement et en transition consiste à trouver un accès aux technologies de l'information. Les efforts de la Commission de la science et de la technologie au service du développement, comme organe central du système des Nations unies en la matière, sont essentiels, y compris quand ils sont menés conjointement avec d'autres organismes comme la CNUCED. L'Ukraine se félicite de l'examen par la troisième session de la Commission de la science et de la technique au service du développement, de l'examen des technologies de l'information et de la communication au service du développement et soutient les recommandations dans de domaine. La création d'une base de données Internet de la Commission de la science et de la technique au service du développement est particulièrement importante et il faut assurer l'accès de tous les pays à ce réseau et leur fournir le soutien technique nécessaire. L'Ukraine soutient également l'étude sur la conversion scientifique et technique des technologies militaires, qui pourrait être entreprise en collaboration, notamment, avec l'UNESCO, l'ONUDI, le PNUD et la Banque mondiale. Pour l'Ukraine, la coopération scientifique et technique internationale est particulièrement importante, en raison de la décision qu'elle a prise de fermer la centrale nucléaire de Tchernobyl avant l'an 2000.

Melle DONG GUILAN (Chine) a remercié la Commission de la science et de la technique au service du développement (CSTD) pour les efforts déployés en dépit des conditions difficiles dans la mise en oeuvre du programme d'action de Vienne qui vise à renforcer les capacités de décision dans les pays en développement dans le domaine de la science et de la technique. La Chine soutient la Commission de la science et de la technique au service du développement dans ses efforts concernant la capacité structurelle dans les pays en développement durant sa période d'inter-session 1997-1999. Il faut que les Nations Unies soutiennent la Commission de la science et de la technique au service du développement, notamment, en assurant les ressources financières nécessaires. Mme Guilan a indiqué que la science et la technique sont un vecteur dynamique pour le développement. L'accumulation de richesses et le renforcement de la productivité sont des phénomènes qui ne peuvent être séparés de la science et de la technique. Pour que les pays en développement assurent des progrès technologiques, il faut remédier aux problèmes de la pauvreté, la maladie et l'utilisation des ressources et de l'environnement. La paix et le développement sont les deux grandes questions à l'heure actuelle. Mme Guilan a indiqué que la richesse d'une nation et la prospérité de sa population sont étroitement liées au processus pacifique et aux progrès technologiques. Au cours de la réforme des Nations Unies, la paix, la science et la technique au service du développement resteront au centre des intérêts.

Mme Guilan a noté que dans le domaine économique, les progrès scientifiques et techniques ont aidé à la croissance économique de la Chine. En 1995, la Chine a mis au point une stratégie visant à moderniser le pays par le progrès dans les domaines de la science et la technique. La Chine sera toujours prête à coopérer avec le système des Nations Unies dans ce domaine.

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M. ALFATIH HAMAD (UNESCO) a déclaré que l'Unesco a l'intention de convoquer, en 1999, une Conférence mondiale de la science, dont la date et le lieu doivent encore être déterminés, et qui devrait être coparrainée par le Conseil international des unions scientifiques. Cette conférence traitera, en priorité, des conséquences sociales des progrès scientifiques et techniques, et notamment des relations entre la science et le développement. Elle cherchera, entre autres, à promouvoir des normes éthiques précises de recherche et d'application des connaissances scientifiques et techniques. Elle incitera à une plus grande coopération et à un meilleur partage des connaissances scientifiques et tentera de donner une nouvelle impulsion aux applications de la science au service du développement, de la protection de l'environnement et de l'édification d'une culture de paix. La conférence réunira des décideurs politiques, des scientifiques et des représentants de la société civile. Outre les Etats, des organisations intergouvernementales et non gouvernementales devraient y prendre part. La conférence devrait déboucher sur l'adoption d'un programme d'action mondial innovant et concret pour la promotion d'un partenariat scientifique pour le développement et l'environnement, qui sera résumé dans un document intitulé "Agenda scientifique: une stratégie pour l'action". Il devrait servir de cadre pour promouvoir la coopération et la coordination des efforts des organismes gouvernementaux, intergouvernementaux et non gouvernementaux, des industriels du secteur privé et de la communauté scientifique.

M. MOHAMMAD-ALI ZARIE-ZARE (Iran) a déclaré que les progrès technologiques ont eu un impact important sur le traitement de l'information et sur le commerce. Ces progrès inéluctables ont profondément changé les données de l'économie mondiale. La tendance indique également que dans le prochain millénaire, l'information et la communication constitueront le pilier d'une croissance économique et d'un développement durable dans tous les pays. M. Zarie-Zare a indiqué que l'émergence des pays en développement a joué un rôle sur le marché de l'économie mondiale tout comme le moindre niveau de dépendance des pays en développement par rapport aux économies développées. Cela pourrait constituer une plate-forme pour diversifier l'économie mondiale, ce qui pourrait avoir un effet positif dans les pays en développement. Le flux des exportations de nouvelles technologies des pays développés vers les pays en développement a fortement augmenté. Mais les pays en développement n'ont malheureusement pas l'accès facile à ces nouvelles technologies d'information et de communication, comme l'a indiqué le rapport du Secrétaire général.

M. Zarie-Zare a rappelé les différentes conférences des Nations Unies et la création de plusieurs instruments juridiques. Il a exprimé son regret face au manque de résultat, notamment concernant le transfert de technologies des pays développés vers les pays en développement. A cet égard, les Nations Unies représentent l'instance idéale pour promouvoir la coopération internationale dans ce domaine, en particulier le Comité de la science et de la technique au service du développement. Le 20ème anniversaire de la Conférence de Vienne devrait fournir l'occasion d'examiner la question. La

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coopération et la coordination des activités des différents institutions internationales et non gouvernementales est indispensable à la formulation de propositions concrètes dans ce domaine. Il a ajouté que les politiques de restriction de transfert de technologies adoptées par certains pays développés ont entravé les efforts de développement des pays en développement.

M. ARIEL KEREM (Israël) a estimé qu'une recherche bien orientée peut améliorer notre vie quotidienne. Certes, les expériences d'un pays ne peuvent être imposées à d'autres mais Israël pense que ses connaissances et son expérience pourraient servir à d'autres. Israël a toujours donné la priorité à l'éducation et au savoir, qui sont à la base de l'édification d'une nation sur des bases viables, a déclaré le représentant, qui a donné des statistiques sur les dépenses et les programmes de l'Etat en faveur de l'éducation et de la recherche scientifique ainsi que sur le niveau culturel et scientifique de la population israélienne. M. Kerem a mis en exergue les conséquences économiques de ce haut niveau de développement scientifique, qui attire les entreprises privées internationales les plus performantes. Si le rôle de l'Etat est essentiel pour donner les impulsions de départ, le représentant a estimé que les efforts du secteur privé sont, eux aussi, très importants. Il a mentionné l'importance du capital-risque. De tels programmes, a estimé M. Kerem, ont fonctionné en Israël. Adaptés et encouragés, ils pourraient s'appliquer à d'autres. Des institutions internationales comme la Commission de la science et la technique au service du développement devraient examiner et encourager de telles idées.

M. RAE KWON CHUNG (République de Corée) a indiqué qu'une étude de faisabilité est actuellement en cours en République de Corée sur le transfert des technologies vers les pays en développement. Cette étude est faite conjointement avec la CNUCED. Il a invité les gouvernements intéressés à participer à cette étude qui vise à améliorer le transfert des technologies dans le monde. Le bénéfice mutuel du partage des nouvelles technologies doit en effet être à la disposition aussi bien des pays en développement que des pays développés. Le transfert des technologies est important pour le secteur privé, comme beaucoup de pays en développement l'ont indiqué. Cela ne signifie cependant pas que les gouvernements n'ont pas un rôle important à jouer dans la promotion du transfert des technologies. M. Chung a indiqué que des études de cas sont en cours dans 10 pays. L'établissement de banques de données dans les pays, en particulier, dans les pays en développement pourrait faire avancer les discussion sur les problèmes liés aux brevets et redevances en la matière. Il est important de créer un cadre multilatéral et de susciter des discussions pouvant conduire à des idées concrètes à l'instar des banques de données où les pays pourraient verser leurs licences et brevets, tout en utilisant ceux des autres pays.

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