IL FAUDRAIT RENFORCER LA COOPERATION INTERNATIONALE SI L'ON VEUT RESOUDRE LE PROBLEME DE LA DETTE
Communiqué de Presse
AG/EF/210
IL FAUDRAIT RENFORCER LA COOPERATION INTERNATIONALE SI L'ON VEUT RESOUDRE LE PROBLEME DE LA DETTE
19961202 APRES-MIDI AG/EF/210 La Deuxième Commission adopte sept autres projets de résolution et termine ses travauxLa Commission économique et financière (Deuxième Commission) a achevé, cet après-midi, ses travaux dans le cadre de la cinquante et unième session de l'Assemblée générale. Au cours de cette session, la Commission a adopté au total 28 projets de résolution. Cet après-midi, elle a adopté par consensus sept nouveaux projets de résolution portant sur une série de points à son ordre du jour et son programme provisoire de travail pour le prochain exercice biennal tel que révisé.
La Commission, sur les questions de politique macro-économique, a adopté, tel qu'amendé oralement, un projet de résolution sur le renforcement de la coopération internationale en vue de résoudre durablement le problème de la dette extérieure des pays en développement. Aux termes de ce texte, l'Assemblée générale engagerait la communauté international, y compris les organismes des Nations Unies, et inviterait les institutions de Bretton Woods, ainsi que le secteur privé, à prendre d'urgence des mesures en vue de l'application des engagements et décisions issus des grandes conférences des Nations Unies ainsi que des réunions au sommet qui se sont tenues depuis le début des années 90 sur le thème du développement, et qui ont trait à la question de la dette extérieure. Le Costa Rica (au nom du Groupe des 77 et la Chine) ainsi que l'Irlande (au nom de l'Union européenne), les Etats-Unis et le Cameroun ont fait une déclaration. Dans le cadre du point portant sur le développement durable et la coopération internationale : développement culturel, la Commission a adopté le projet de résolution sur le Rapport de la Commission mondiale sur la culture et le développement de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO). Au chapitre de l'examen de la mise en oeuvre de la Conférence mondiale sur le développement durable des petits Etats insulaires en développement, la Commission a adopté le projet de résolution sur l'Application des décisions de la Conférence mondiale sur le développement durable des petits Etats insulaires en développement.
(à suivre - 1a)
- 1a - AF/EF/210 2 décembre 1996
La Commission, en ce qui concerne l'environnement et le développement durable, a fait sien un projet de résolution sur la protection du climat mondial pour les générations présentes et futures. Au titre du point relatif à la formation et à la recherche, la Deuxième Commission a adopté, tel qu'amendé oralement, le texte ayant trait à l'Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche. Par ce texte, l'Assemblée générale prierait le Corps commun d'inspection d'effectuer une étude des programmes et activités des instituts de formation du système des Nations Unies. La Commission a également fait sien un texte sur l'Université des Nations Unies par lequel l'Assemblée générale prierait le Conseil et le Recteur de cette institution de continuer à intensifier leurs efforts pour améliorer l'interaction et la communication entre l'Université et les autres organismes des Nations Unies, et de poursuivre leurs efforts pour éviter le chevauchement des activités au sein du système.
La Commission, par son Président, M. Arjan Hamburger (Pays-Bas), s'est félicité de l'esprit de coopération et du sens du réalisme qui ont présidé à ses travaux. Grâce à ses nouvelles formules de travail introduites cette année, conformément à la résolution 50/227 de l'Assemblée générale sur la revitalisation des Nations Unies, la Commission a pu économiser près de 72 000 dollars par rapport à la session précédente, a notamment souligné le Président, en concluant les travaux de la Commission. Le Costa Rica (au nom du Groupe des 77 et la Chine), les Etats-Unis et la Pologne (au nom du Groupe des pays de l'Europe de l'Est) ont fait une déclaration de clôture.
- 2 - AF/EF/210 2 décembre 1996
Développement culturel
Aux termes d'un projet de résolution intitulé "Rapport de la Commission mondiale sur la culture et le développement" (A/C.2/51/L.34), adopté par consensus, l'Assemblée générale prierait le Secrétaire général, agissant en coopération avec le Directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), de stimuler encore le débat international sur la culture et le développement. Elle encouragerait la Conférence générale de l'UNESCO à sa vingt-neuvième session, en 1997, à examiner le rapport de la Commission mondiale sur la culture et le développement intitulé "Notre diversité créatrice" plus en avant en tenant compte des vues, observations et propositions présentées par les Etats Membres. L'Assemblée générale encouragerait également l'UNESCO à poursuivre sa tâche consistant à promouvoir dans tous le système des Nations Unies une prise de conscience accrue des relations cruciales existant entre la culture et le développement, en tenant compte de la diversité des cultures. Par ce texte, l'Assemblée générale prierait le Secrétaire général, en coopération avec le Directeur général de l'UNESCO, d'établir, pour examen par l'Assemblée générale à sa cinquante-troisième session, un rapport sur la culture et le développement en tenant compte des vues, observations et propositions présentées par les Etats et les organisations intergouvernementales compétentes.
Application des décision de la Conférence mondiale sur le développement durable des petits Etats insulaires en développement
Aux termes du projet de résolution intitulé "Application des décisions de la Conférence mondiale sur le développement durable des petits Etats insulaires en développement" (A/C.2/51/L.35), adopté par consensus, l'Assemblée générale demanderait aux gouvernements, ainsi qu'aux organes, organisations et organismes des Nations Unies, aux autres organisations intergouvernementales et aux organisations non gouvernementales de continuer à donner pleinement effet à tous les engagements pris et à toutes les recommandations formulées lors de la Conférence mondiale, et de continuer à prendre les mesures nécessaires pour assurer efficacement le suivi du Programme d'action, notamment pour fournir les moyens d'exécution prévus au chapitre XV de celui-ci.
L'Assemblée générale demanderait que, dans le cadre de la session extraordinaire de l'Assemblée générale, des modalités précises soient recommandées pour examiner tous les chapitres du Programme d'action en cours d'exécution, et pour procéder à un examen complet du Programme d'action en 1999.
- 3 - AF/EF/210 2 décembre 1996
L'Assemblée générale se féliciterait que l'élaboration d'un indice de vulnérabilité des petits Etats insulaires en développement soit prévue dans le programme de travail du Département de la coordination des politiques et du développement durable pour 1996-1997 et, à cet égard, prierait le Secrétaire général, en collaboration avec la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement, le Programme des Nations Unies pour l'environnement et les autres organisations appartenant ou non au système des Nations Unies compétentes d'établir en 1997, en ce qui concerne l'indice de vulnérabilité, un rapport fondé sur les vues d'experts compétents.
L'Assemblée générale demanderait un renforcement de la collaboration et une amélioration de la transparence entre le Département de la coordination des politiques et du développement durable et le Programme des Nations Unies pour le développement pour que le Programme d'assistance technique (SIDS/TAP) soit appliqué efficacement, et demande que des renseignements détaillés sur les mesures prises à cet effet soient fournis aux gouvernements.
L'Assemblée générale prierait le Secrétaire général de solliciter les vues des gouvernements sur la création d'un groupe de travail informel à composition non limitée, en tant qu'élément du Cadre international d'action pour la Décennie internationale de la prévention des catastrophes naturelles, auquel participeraient des représentants de tous les Etats concernés, notamment dans tous les secteurs qui oeuvrent à la prévention des catastrophes, en vue d'assurer l'intégration complète et la pleine participation des petits Etats insulaires en développement à la formulation d'une stratégie concertée de prévention des catastrophes à l'horizon 2000 et au-delà et à l'amélioration de l'accès à l'information en matière de catastrophes et d'alerte, de façon à améliorer la capacité de gestion des catastrophes desdits Etats.
L'Assemblée générale engagerait la communauté internationale, notamment le Fonds pour l'environnement mondial, dans le cadre de sa stratégie opérationnelle, à appuyer dans les petits Etats insulaires en développement la mise en valeur à des fins commerciales des ressources énergétiques faisant appel aux sources d'énergie renouvelables écologiquement rationnelles dont la viabilité est avérée, à aider à accroître l'efficacité des technologies existantes et du matériel individuel utilisant des sources d'énergie classiques, ainsi qu'à contribuer au financement des investissements nécessaires pour que l'approvisionnement en énergie ne se limite pas aux zones urbaines.
L'Assemblée générale engagerait également la communauté internationale en tant que de besoin à appuyer et faciliter les efforts que font les petits Etats insulaires en développement pour se doter, par des mesures visant à attirer l'investissement et par d'autres mesures novatrices, de moyens de transport maritime et d'infrastructures, ou pour améliorer ceux dont ils disposent déjà, notamment les aéroports et les ports, les routes et les télécommunications.
- 4 - AF/EF/210 2 décembre 1996
Explication de position
Le représentant de Papouasie-Nouvelle-Guinée a pris la parole en tant que coordonnateur du projet et au nom du Groupe des 77 et la Chine. Il s'est félicité de l'adoption de ce texte et du concours qu'apportera la communauté internationale aux petits Etats insulaires en développement. Il a cité une phrase de Martin Luther King selon laquelle "notre vie s'arrête le jour ou nous gardons le silence sur les questions qui sont importantes".
Protection du climat mondial pour les générations présentes et futures Par un projet de résolution portant le titre: "Protection du climat mondial pour les générations présentes et futures" (A/C.2/51/L.33), adopté par consensus, l'Assemblée générale prendrait acte des dispositions administratives concernant les questions de personnel et les questions financières qui ont été mises en place dans le contexte de l'arrangement transitoire relatif à l'appui administratif apporté au secrétariat de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques pour l'exercice biennal 1996-1997. Elle réitérerait la demande qu'elle a faite au Secrétaire général, au paragraphe 10 de sa résolution 50/115, de réexaminer les arrangements visés aux paragraphes 1 et 2 du projet de résolution vers la fin de l'exercice biennal 1996-1997 et de lui rendre compte des résultats de cet examen à sa cinquante-deuxième session, compte tenu de l'évolution des besoins découlant du transfert du secrétariat de la Convention à Bonn. L'Assemblée générale demanderait aux Etats Membres qui sont parties à la Convention de verser en temps opportun et intégralement pour chacune des années 1996 et 1997, conformément au barème indicatif que la Conférence des Parties a adopté par consensus, les contributions voulues au fonds d'affectation spéciale pour le budget des services administratifs de la Convention prévu au paragraphe 13 de ses procédures financières, de manière à assurer des flux de liquidités réguliers pour financer les travaux en cours de la Conférence des Parties, des organes subsidiaires et du secrétariat de la Convention. L'Assemblée générale inviterait le Secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques à lui faire rapport à sa cinquante-deuxième session, et, en attendant l'issue de sa session extraordinaire en 1997, de lui rendre compte des résultats des réunions futures de la Conférence des Parties à la Convention.
Formation et recherche
Université des Nations Unies
Aux termes d'un projet de résolution intitulé "Formation et recherche: Université des Nations Unies" (A/C.2/51/L.20), l'Assemblée générale noterait avec satisfaction les mesures prises par le Conseil et le Recteur de l'UNU pour promouvoir les activités et étendre la renommée de l'Université, et en particulier pour que les Etats Membres, l'Organisation des Nations Unies et les organisations apparentées connaissent bien cette institution, en organisant une série de rencontres pour diffuser les résultats de ses travaux de recherche, et les prierait d'intensifier encore leurs efforts dans ce sens.
- 5 - AF/EF/210 2 décembre 1996
L'Assemblée générale prierait également le Conseil et le Recteur, compte tenu de sa résolution 49/124, de continuer à veiller à ce que l'Université fonctionne de façon efficace et économique et à assurer la transparence de ses finances et de ses comptes, de redoubler d'efforts pour accroître le Fonds de dotation de l'Université et de trouver des moyens novateurs de recueillir les contributions nécessaires pour financer les dépenses de fonctionnement et les divers programmes et projets de l'Université. Finalement, elle inviterait la communauté internationale à verser des contributions à l'Université des Nations Unies.
Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche
Par son projet de résolution intitulé "Formation et recherche : Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche" (A/C.2/51/L.27/Rev.1), adopté par consensus tel qu'oralement amendé, l'Assemblée générale inviterait l'Institut à renforcer sa coopération avec les autres instituts des Nations Unies ainsi qu'avec les instituts nationaux, régionaux et internationaux appropriés. Elle demanderait que le Conseil d'administration de l'Institut prenne les mesures requises pour régulariser le poste de Directeur général de l'Institut. Elle demanderait instamment aux Etats qui ont cessé de verser des contributions volontaires d'envisager de recommencer à le faire, compte tenu des progrès qui ont été réalisés dans la restructuration et la revitalisation de l'Institut.
Crise de la dette extérieure et développement
Aux termes du projet de résolution intitulé "Renforcement de la coopération internationale en vue de résoudre durablement le problème de la dette extérieure des pays en développement" (A/C.2/51/L.24/Rev.1), adopté par consensus tel qu'amendé, l'Assemblée générale noterait qu'il est essentiel d'aller de l'avant, notamment en appliquant rapidement des approches novatrices, pour contribuer à apporter des solutions efficaces, équitables, propices au développement et durables aux problèmes que constituent pour les pays en développement, en particulier les pays les plus pauvres et les plus endettés, l'encours et le service de la dette extérieure.
L'Assemblée générale soulignerait que les pays développés doivent d'urgence apporter à l'Initiative relative aux pays pauvres très endettés l'appui dont elle a besoin et qu'elle mérite et l'appliquer avec souplesse, en veillant à tenir compte des résultats déjà obtenus dans la détermination de la durée de l'ajustement nécessaire pour que les pays intéressés parviennent, avec l'aide de tous les créanciers, à sortir du processus des rééchelonnements successifs.
- 6 - AF/EF/210 2 décembre 1996
L'Assemblée générale soulignerait qu'il importe que les pays en développement continuent de s'efforcer de créer un climat propice aux investissements étrangers, afin de favoriser la croissance économique et le développement durable et de leur permettre de sortir des problèmes que leur posent la dette et le service de la dette et insisterait sur le fait que la communauté internationale doit chercher à promouvoir un environnement économique extérieur favorable, notamment par des mesures contribuant à améliorer l'accès aux marchés, à stabiliser les taux de change, à assurer une maîtrise effective des taux d'intérêt internationaux, à accroître les courants de ressources vers les pays en développement, l'accès aux marchés financiers internationaux et aux courants de ressources internationaux, ainsi qu'à faciliter l'accès des pays en développement à la technologie,
L'Assemblée générale soulignerait que la stratégie de la dette qui se fait jour doit reposer sur un environnement international favorable et positif, et notamment sur l'application intégrale des résultats des négociations commerciales multilatérales du Cycle d'Uruguay et des décisions ministérielles de Marrakech en faveur des pays les moins avancés et des pays en développement importateurs nets de produits alimentaires.
L'Assemblée générale mettrait l'accent sur l'importance de la transparence et de la participation des pays débiteurs à tout examen et analyse qui sera effectué au cours de la période d'ajustement.
L'Assemblée générale inviterait le Fonds monétaire international à continuer d'élaborer des mesures et initiatives concrètes permettant de remédier aux problèmes que connaissent les pays en développement surendettés, notamment à envisager la possibilité de vendre une partie de sa réserve d'or.
L'Assemblée soulignerait qu'il importe que les pays à faible revenu puissent continuer à bénéficier de prêts à des conditions libérales au titre de la Facilité d'ajustement structurel renforcée. Elle soulignerait également que de nouveaux flux financiers vers les pays en développement endettés devront s'ajouter aux mesures d'allégement de l'encours et du service de la dette et demande instamment aux pays créanciers et aux institutions financières multilatérales de continuer de fournir une assistance financière à des conditions libérales, particulièrement aux pays les moins avancés, pour appuyer la mise en oeuvre de programmes de réforme économique, de stabilisation et d'ajustement structurel ainsi que l'élimination de la pauvreté dans les pays en développement, de façon que ceux-ci puissent s'affranchir du joug de l'endettement et parviennent à une croissance économique soutenue et à un développement durable.
L'Assemblée engagerait la communauté internationale, y compris les organismes des Nations Unies et inviterait les institutions de Bretton Woods, ainsi que le secteur privé, à prendre d'urgence des mesures en vue de l'application des engagements, accords et décisions issus des grandes conférences des Nations Unies et réunions au sommet qui se sont tenues depuis le début des années 90 sur le thème du développement, et qui ont trait à la question de la dette extérieure.
- 7 - AF/EF/210 2 décembre 1996
Explications de position
Le représentant du Costa Rica a indiqué que sa délégation comprenait que le paragraphe 3 et 7 du dispositif 3 laisse ouverte la possibilité pour les pays lourdement endettés d'accéder à l'Initiative. A propos du paragraphe 7 du dispositif, il a insisté sur le fait que la mise en oeuvre de l'Initiative ne doit pas affecter les ressources consacrées à l'aide au développement.
La représentante de l'Irlande, au nom de l'Union européenne, a souligné qu'en se joignant au consensus, elle n'a pas l'intention d'aller au-delà de la position respective des gouvernements de l'Union exprimée récemment à Washington.
Le représentant des Etats-Unis a formulé des réserves concernant les paragraphes 2, 11 et 9 qui comme les réserves exprimées auparavant par sa délégation sont fondées sur le fait qu'elle estime que la croissance économique soutenue doit se situer dans le contexte d'un développement économique durable.
Le représentant du Cameroun a fait observer que sa délégation s'est efforcée, année après année, de négocier cette résolution qui participe à la recherche d'une solution durable au problème de la dette.
Projet de programme de travail biennal de la Deuxième Commission pour 1997-1998
La Commission a adopté par consensus la note du secrétariat (A/C.2/51/L.40) présentant le projet de programme de travail biennal de la Deuxième Commission pour 1997-1998.
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