AG/EF/200

LES REPRESENTANTS ONT SALUE LE SUCCES DE LA REFORME DE L'INSTITUT DES NATIONS UNIES POUR LA FORMATION ET LA RECHERCHE

6 novembre 1996


Communiqué de Presse
AG/EF/200


LES REPRESENTANTS ONT SALUE LE SUCCES DE LA REFORME DE L'INSTITUT DES NATIONS UNIES POUR LA FORMATION ET LA RECHERCHE

19961106 APRES-MIDI AG/EF/200 La Deuxième Commission a achevé son débat général sur le rapport du Conseil économique et social

La Commission économique et financière (Deuxième Commission) a procédé cet après-midi à l'examen du point de l'ordre du jour consacré à l'Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR). Sont intervenus dans ce cadre les représentants des pays suivants : Irlande (au nom de l'Union européenne), Pakistan, Liban, Chine, Suisse, Argentine, Japon, Nigéria, Fédération de Russie et Cameroun. Le directeur par intérim de l'UNITAR a fait une déclaration liminaire. Le Sous-Secrétaire général à la gestion des ressources humaines et le Vice-Président du Corps commun d'inspection ont présenté les rapports dont était saisie la commission dans le cadre de l'examen de ce point.

La Commission a entendu les intervenants qui ont souligné le succès de la réforme faite par l'UNITAR à la demande de l'Assemblée générale. Cet organisme qui, il y a quelques années, était le sujet de sarcasmes, est devenu aujourd'hui une des institutions les mieux gérées du système des Nations Unies, a-t-il été souligné. Son fonctionnement est financé entièrement par des contributions volontaires sans que le moindre centime ne provienne du budget ordinaire des Nations Unies. Pour toutes ces raisons, cette institution est un exemple qui doit être suivi par les autres institutions du système des Nations Unies. Les représentants ont demandé que les Etats membres qui avaient suspendu leur soutien financier veuillent bien le reprendre de façon à permettre à l'Institut de renforcer ses programmes de formation.

La Commission a entendu, en outre, des représentants qui ont réagi aux rapports du Secrétaire général et du Corps commun d'inspection consacrés à l'UNITAR. Ces rapports suggèrent un rapprochement de l'Institut et de l'Ecole des cadres. Un des représentants a indiqué qu'il n'était pas en mesure, dans ces conditions, de prendre note du rapport.

La Commission a entendu, en outre, la fin du débat général sur le rapport du Conseil économique et social. Sont intervenus dans ce cadre les représentants des pays suivants : Costa Rica (au nom du Groupe des 77 et la Chine), Liban, Bélarus, Ukraine, Yémen et Syrie.

La Commission économique et financière poursuivra ses travaux demain jeudi 7 novembre à 10 heures.

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Rapport du Conseil économique et social

Débat

M. OSCAR ACUÑA (Costa Rica), au nom du Groupe des 77 et la Chine, a souhaité que l'examen du fonctionnement du Conseil économique et social en vue de sa revitalisation s'achève rapidement. Il a estimé que la revitalisation du Conseil ne serait pas complète si les ressources destinées à la coopération en matière de développement s'avèrent insuffisantes. La réforme se résumerait dans ce cas à un exercice de réduction des coûts si aucune ressource additionnelle ne venait soutenir la réforme sur le long terme. Il a indiqué que sa délégation attendait avec impatience que se tienne, dans le cadre de la prochaine session de fond du Conseil, une discussion constructive sur les moyens de lever des fonds en faveur de la coopération en matière de développement.

Le représentant a déclaré que le Groupe des 77 et la Chine notent avec préoccupation l'absence de la plupart des directeurs exécutifs des agences spécialisées, y compris ceux des institutions de Bretton Woods et de l'Organisation mondiale du commerce au débat de haut niveau. Le Conseil ne peut être un forum où se tient un débat de haut niveau sur les questions internationales importantes dans les domaines économique et social sans leur présence. Il a exprimé l'espoir que ces responsables seront présents lors du débat de haut niveau lors de la session de fond de l'année prochaine.

M. HICHAM HAMDAN (Liban) s'est réjoui que la session d'été du Conseil économique et social ait été caractérisée par un esprit de concorde et de coopération entre les délégations des différentes régions en vue de la revitalisation du Conseil et de ses organes subsidiaires. Il a appuyé les efforts conjugués du bureau et des membres du Conseil visant à trouver de nouvelles formules afin d'améliorer les méthodes de travail et de réduire les dépenses de fonctionnement ainsi que la durée des sessions. M. Hamdan a noté que le Conseil n'a pas eu le temps nécessaire pour compléter l'examen de l'orientation future de ses différents organes comme il n'a pu achevé les discussions de certaines questions d'importance.

En ce qui concerne le débat de haut niveau sur l'économie mondiale, le représentant s'est félicité de sa qualité et a souhaité que dorénavant les hauts fonctionnaires des institutions de Bretton Woods y prennent part. Il a recommandé qu'il y ait davantage de concertation entre les agences du système des Nations Unies afin de parfaire leur coordination et d'éviter le double emploi, notamment dans l'application des programmes d'action des Conférences internationales sur le développement. Le représentant a insisté sur la poursuite des consultations en vue de proposer des solutions quant au financement des activités opérationnelles de développement, et a appelé à l'innovation dans ce domaine.

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M. ANDREI DASHUTSIN (Bélarus) a estimé que la restructuration des activités du Conseil économique et social devrait viser à renforcer le rôle de coordination du Conseil dans la mise en oeuvre des plans d'action et des programmes complexes qui ont été adoptés au terme des Conférences mondiales de haut niveau. A cet effet, il semble extrêmement important de prendre les mesures nécessaires pour renforcer la réciprocité entre le Conseil et les institutions de Bretton woods afin d'attirer de façon plus efficace les ressources financières en provenance de ces institutions vers les activités du système destinées à la promotion du développement dans le monde et en particulier dans les pays en développement et les économies en transition. Il est de notre point de vue nécessaire de définir les principes de base d'une telle réciprocité, a-t-il déclaré. Il a estimé qu'il est nécessaire de prêter attention aux défaillances dans l'organisation du travail des sessions du Conseil, défaillances mentionnées par de nombreuses délégations au cours de la session de fond de 1996. Dans ce contexte, la décision de l'Assemblée générale de réduire la durée des sessions de fond du Conseil à quatre semaines à partir de 1997 accroît l'importance de la phase de préparation des travaux, a-t-il noté.

Mme SVITLANA HOMANOVSKA (Ukraine) a déclaré que la session de fond de cette année a montré la capacité de l'ONU de revitaliser son travail et de mieux concentrer l'attention sur le dialogue dans les domaines économique et social, notamment la coopération internationale dans divers secteurs. Elle a évoqué l'expérience accumulée contre l'abus des stupéfiants et le trafic des substances psychotropes. La résolution 227 a permis de relancer le travail de l'ECOSOC. Toutefois, elle a signalé quelques domaines qui mériteraient une attention soutenue. La présentation des rapports devrait être remplacée par un échange d'opinion grâce à un débat. Les consultations entre le bureau et les membres du Conseil devraient devenir une routine afin d'harmoniser les débats et renforcer la qualité des décisions. Elle s'est déclarée préoccupée par la publication et la distribution tardive des documents et a formé le voeu que le débat actuel puisse faciliter les travaux.

M. ABDULAZIZ KAID (Yémen) a noté que le Golan syrien n'a pas eu assez de place dans le rapport du Secrétaire général sur les répercussions économiques et sociales des colonies de peuplement israéliennes sur le peuple palestinien. Israël persiste dans la création de colonies de peuplement, la construction de routes et la vie difficile faite aux Palestiniens, y compris leur liberté de mouvement. Il a indiqué qu'Israël doit prouver à la communauté internationale son respect des droits des Palestiniens et de leurs droits à jouir de leurs ressources naturelles, conformément aux Accords et Conventions pertinentes en la matière.

M. HUSSAM EDIN A'ALA (Syrie) s'est déclaré très surpris du paragraphe sur le Golan syrien dans le rapport du Secrétaire général. Il a réaffirmé que nombre de personnes viennent de terres étrangères pour occuper le territoire, au moment où l'on réclame la poursuite du processus de paix. Il a évoqué plusieurs résolutions de l'Assemblée générale et du Conseil de sécurité qui confirment que la décision d'Israël d'annexer le Golan est nulle et non avenue.

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Des colonies se sont développées sur tout le territoire occupé depuis 1967 et leur établissement s'est accéléré depuis la signature des Accords de paix bilatéraux. Israël a annoncé, en septembre dernier, la poursuite de cette politique, ce qui est en contradiction avec le principe accepté de "terre contre paix", a ajouté le représentant. Il y a plus de 40 colonies israéliennes qui ont remplacé les 234 villages syriens détruits en 1967. Le Gouvernement israélien fait venir des étrangers de partout dans le monde pour remplacer les Syriens chassés de leurs terres. Parallèlement, les Syriens vivant du côté israélien ne peuvent cultiver les terres et souffrent de divers types d'exactions. L'environnement non plus n'est pas à l'abri de cette politique de colonisation. Ainsi, des produits et déchets des usines israéliennes y sont effectivement déversées et sur les vestiges historiques et archéologiques, ce qui est vécu par la population comme une autre forme de pression et d'atteinte à la culture syrienne. La communauté internationale doit exercer des pressions sur le Gouvernement israélien pour qu'il respecte la décision de l'Assemblée générale demandant son retrait des territoires du Golan et du Sud-Liban.

Formation et recherche

La Deuxième Commission a été saisie du Rapport du Directeur général par intérim de l'Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR) (A/50/14 (Partie I)) qui couvre la période allant du 1er juillet 1994 au 30 juin 1996. Durant cette période, l'Institut a organisé 132 programmes de formation sur les cinq continents et a dispensé deux cours à distance à l'intention de 7 265 participants. Le processus de restructuration décidé par l'Assemblée générale dans sa résolution 47/227 du 8 avril 1993, a été achevé et le bureau de liaison de l'UNITAR a été ouvert à New York en septembre 1996. Le Conseil d'administration de l'UNITAR, qui continue de tenir deux sessions annuelles, a encouragé l'Institut à poursuivre ses activités en mettant davantage l'accent sur les aspects liés au développement et en améliorant l'approche multidisciplinaire. Le Conseil, qui a décidé de supprimer les programmes de recherche proprement dits, a également discuté des moyens de garantir l'autonomie de l'UNITAR qui ne reçoit aucune aide financière directe au titre du budget ordinaire de l'ONU. En effet, c'est l'Institut même qui réunit ses propres fonds, soit par des contributions volontaires au Fonds en général, soit par des dons à des fins spéciales. Pour la quatrième année consécutive, son budget demeure excédentaire. Le Directeur général par intérim conclut que l'institut a fait preuve, durant la phase de restructuration, qu'il était capable de mener à bien des programmes valables, orientés vers les résultats et exploitant au mieux les ressources dont il dispose.

Dans son rapport intitulé Formation et recherche : Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (A/51/554), le Secrétaire général rappelle que, dans sa résolution 50/121, l'Assemblée générale a prié le Secrétaire général de lui présenter à sa cinquante et unième session un rapport sur les moyens de renforcer les activités de formation de l'Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche et mieux définir son rôle, en prenant dûment en considération les délibérations du Conseil d'administration.

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Le rapport indique que le Secrétaire général s'est efforcé, au cours des derniers mois, de répondre à la demande de l'Assemblée en déterminant les vues et les nécessités communes en matière de formation des Etats membres et du personnel de l'Organisation des Nations Unies de façon à améliorer la coordination des programmes et à satisfaire l'ensemble des besoins dans ce domaine au moindre coût.

Dans cette optique, le Secrétaire général a voulu faire du projet de création d'une Ecole des cadres des Nations Unies (UNSC) une entreprise à l'échelle du système bénéficiant d'importantes contributions de la part des organismes des Nations Unies et d'un certain nombre d'Etats membres. Ce projet a reçu l'appui des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies, par l'intermédiaire du Comité administratif de coordination et de son organe subsidiaire, le Comité consultatif pour les questions administratives chargé des activités de formation à l'échelle du système. Le Secrétaire général estime que l'UNITAR et l'UNSC aurait intérêt à collaborer dans le cadre de leurs activités de formation, de façon à renforcer et à rationaliser leurs programmes dans les disciplines qu'ils proposent tous deux. Une telle coopération leur permettrait également d'élaborer et d'exécuter les programmes d'une manière plus efficace et moins coûteuse, ce qui représente un avantage supplémentaire compte tenu de la "lassitude" des organisations gouvernementales et non gouvernementales qui fournissent les fonds. A cet égard, il convient de noter que le projet de l'Ecole des cadres des Nations Unies est entièrement financé par des ressources extrabudgétaires.

Le rapport souligne que le projet de création d'une Ecole des cadres des Nations Unies offre la possibilité d'utiliser au mieux les capacités de l'ensemble du système ainsi que les installations disponibles au Centre de formation de l'OIT à Turin en facilitant le regroupement de l'ensemble des partenaires - gouvernements, organisations non gouvernementales et organismes des Nations Unies, dans le cadre d'activités efficaces d'enseignement et de formation.

La Commission économique et financière a été saisie d'un note du Secrétaire général intitulée "Rapports financiers et états financiers vérifiés, et rapports du Comité des Commissaires aux comptes : Institut des Nations Unis pour la formation et la recherche" (A/51/642/Add.1) qui contient ses observations concernant le rapport du Corps commun d'inspection (CCI) intitulé "Etude de faisabilité sur le transfert de l'Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche au centre de Turin" (JUI/REP/962- A/51/642).

Le Secrétaire général se dit convaincu qu'il existe un consensus sur la nécessité de trouver des moyens concrets et réalistes de coordonner la formation dans les organismes des Nations Unies de façon à employer plus rationnellement les ressources et éviter les opérations qui se recouvrent partiellement ou entièrement, ou en regroupant autant que possible les activités. Il précise qu'il semble que l'on soit d'accord pour juger qu'il faut considérer la question dans sa globalité.

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Une Ecole des cadres des Nations Unies, dont le programme reste à définir en consultation avec les divers organismes, pourrait non seulement permettre aux fonctionnaires d'approfondir leurs connaissances de fond et d'améliorer leurs compétences techniques, mais infuserait aussi une conception unifiée des objectifs, des stratégies et des possibilités qui inspirerait l'effort à mener dans la coordination. Cette école est conçue comme un projet des Nations Unies, établi dans un premier temps pour cinq ans et financé par des fonds extrabudgétaires, ses orientations étant définies par le Secrétaire général. Ce projet est issu d'une étude de faisabilité approfondie réalisée par un groupe d'experts et qui a confirmé à la fois qu'une telle initiative était nécessaire et que les organismes dans leur ensemble l'appelaient de leurs voeux. Dans ce contexte, le Secrétaire général estime qu'il existe un partenariat naturel entre l'UNITAR et l'Ecole des cadres qui peut déboucher sur une coopération mutuellement bénéfique. Le rapport stipule que si l'Assemblée générale le souhaite, le Secrétaire général étudiera plus en avant la proposition du Corps commun d'inspection relative à une étude approfondie des institutions et des activités de formation dans le cadre du système des Nations Unies. Le rapport contient également des observations particulières sur l'équipe mixte UNITAR/OIT chargée d'étudier la question du transfert de l'UNITAR à Turin; sur les coûts des locaux; les avantages et inconvénients du transfert; et le financement des frais de voyages des diplomates se rendant à Turin.

Déclarations liminaires

M. MARCEL BOISARD, Directeur général par intérim de l'Institut de formation et de recherche des Nations Unies, a indiqué qu'au début du mois d'octobre, l'UNITAR avait marqué par une cérémonie d'inauguration modeste mais formelle, l'ouverture de son Bureau de liaison à New York. D'une certaine manière, a-t-il noté, l'événement était symbolique puisqu'il annonçait la dernière étape du processus de restructuration décidé par l'Assemblée générale, lors de sa 47ème session. Cette résolution prévoyait le transfert de l'UNITAR à Genève, la réorganisation de la gestion administrative et financière, la réorientation et le développement des programmes de formation, la concentration des projets de recherches et le développement d'un réseau de coopération interinstitutionnelle.

Dans l'ensemble, a observé M. Boisard, les objectifs fixés par l'Assemblée générale ont été atteints. Certes il ne faut pas encore crier victoire, les problèmes demeurent et l'UNITAR reste fragile. La situation est toutefois encourageante et les perspectives semblent prometteuses. Le rapport d'activités de l'Institut a été approuvé par le Conseil d'administration et sera disponible avant la fin de la session. Seul un résumé a été distribué il y a quelques jours. Pendant la période en revue, l'UNITAR a organisé 134 programmes de formation différents. Ces événements ont eu lieu sur les cinq continents et ont bénéficié à quelque 7300 personnes. Dans le domaine de la formation à la gestion des affaires internationales, les programmes de formation destinés aux diplomates accrédités à Genève se sont poursuivis. M. Boisard a attiré l'attention des Etats Membres sur le fait que l'UNITAR a mis fin à son déficit et leur a demandé de considérer la reprise de leur soutien financier.

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M. KHALIL ISSA OTHMAN, Vice-Président du Corps commun d'inspection (CCI), a présenté les conclusions de l'étude du Corps commun d'inspection sur la faisabilité de réallocation de l'UNITAR au centre des Nations Unies à Turin. Le mandat de cette étude de faisabilité devait examiner les coût financiers ou les avantages et inconvénients pratiques pour les pays qui profitent des programmes de formation de l'UNITAR ou pour ceux qui y contribuent. Ce mandat devrait être considéré à la lumière de la proposition du Secrétaire général visant à accroître la collaboration entre l'UNITAR, le projet de centre de l'école des cadres et le centre de formation internationale situé à Turin. Il s'agissait d'évaluer si ce déplacement est compatible avec l'esprit de réforme de l'ONU tendant à l'autonomie de l'Institut. Au cours de cette étude, plusieurs problèmes ont été identifiés, certains d'entre eux dépassant le mandat précis de l'UNITAR. En conclusion, le Corps commun d'inspection a convenu qu'il importe de trouver des moyens concrets pour coordonner le travail de l'UNITAR et de traiter cette question d'une manière globale, sans procéder au cas par cas. Les projets de l'Ecole des cadres est une nouvelle idée qui pourrait apporter une contribution positive, mais la façon dont ce projet sera mis en oeuvre doit être évaluée en profondeur afin d'éviter un chevauchement avec le mandat de l'UNITAR. L'Assemblée générale pourrait souhaiter recevoir une étude globale des institutions de formation relevant du système des Nations Unies. Le rapport du CCI a été présenté au Conseil de l'UNITAR lors de sa dernière session qui s'est félicité de ses conclusions, a-t-il informé.

Débat

M. PHILIP GRANT (Irlande), au nom de l'Union européenne, a salué le fait que le Directeur exécutif par intérim de l'Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR) ait reconnu, dans son rapport, la nécessité pour l'Institut d'aligner ses activités sur les priorités du système des Nations Unies dans son ensemble et de développer sa coopération avec les autres organisations pertinentes du système, en particulier le projet d'Ecole des cadres des Nations Unies. Il a également insisté sur l'importance de la collaboration entre le Secrétariat des Nations Unies et l'Institut. M. Grant a indiqué que les membres de l'Union européenne, sont convaincus, en tant que principaux contributeurs au Fonds général et aux Fonds spéciaux de l'Institut, que l'UNITAR doit concentrer ses activités et programmes sur les domaines relevant de ses mandats et parmi eux sur les secteurs où les besoins sont les plus pressants et où on peut espérer les meilleurs résultats. Il a estimé que l'Institut tirerait bénéfice de la nomination définitive par le Secrétaire général d'un directeur exécutif.

M. AHMAD KAMAL (Pakistan) a rappelé que l'UNITAR, pendant sept ans, avait été un sujet de sarcasmes et que dans les couloirs de l'ONU, on chuchotait que ses initiales signifiaient "Institut des Nations Unies pour les fatigués et les retraités". Il est devenu aujourd'hui une des institutions les mieux gérées du système des Nations Unies. Son personnel peu nombreux est dévoué et travaille dur. Le rapport entre les frais de personnel et le coût des programmes est l'un des meilleurs au sein des Nations Unies.

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Son fonctionnement est financé entièrement par des contributions volontaires sans que le moindre centime ne provienne du budget régulier des Nations Unies. Pour toutes ces raisons, cette institution est un exemple qui doit être suivi par les autres institutions du système des Nations Unies.

Le représentant a déclaré que le rapport du Secrétaire général est surprenant dans la mesure où, au lieu de se concentrer sur l'UNITAR comme l'on pouvait s'y attendre, il consacre l'essentiel de son attention à l'Ecole des cadres des Nations Unies qui n'est qu'un programme des Nations Unies qui a encore largement besoin de faire ses preuves. Alors qu'une collaboration et une coopération entre les deux établissements peut se justifier dans une certaine mesure.

M. HICHAM HAMDAN (Liban) s'est félicité de ce que l'Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche ne reçoive pas de ressources du budget ordinaire des Nations Unies et qu'il mobilise ses fonds grâce à des contributions volontaires. Il a demandé que cette situation ne soit pas modifiée et qu'elle n'affecte pas les objectifs fixés par les Etats Membres à l'UNITAR, qui consistent à en faire un organe multilatéral et multidisciplinaire, autonome et flexible, orienté vers des missions de formation spécifiques. Il a salué la décision du Directeur adjoint par intérim, M. Boissard et ses collègues de procéder à l'analyse des options possibles aux fins de l'identification de nouvelles priorités dans le domaine de la formation. Il a pris note de la présentation des activités de formation dans les domaines du maintien de la paix et du droit international.

M. Hamdan a observé que les activités relatives au développement économique et social incluent un programme de formation des gestionnaires de réduction des catastrophes dans les pays du Sahel, de formation aux lois environnementales et d'autres programmes sur l'environnement. Il a finalement pris note des trois approches de l'UNITAR en ce qui concerne ses publications et a recommandé d'adopter une approche qui privilégie le meilleur rapport qualité/prix, tout en jugeant nécessaire d'accorder un traitement spécial aux pays en développement dans leur distribution, sur la base de concession aux bibliothèques dépositaires des Nations Unies, aux centres académiques et aux centres de documentation des ministères des affaires étrangères de ces pays.

Mme CUI YING (Chine) s'est félicitée de la nouvelle vitalité de l'UNITAR ainsi que de l'ouverture de son Bureau de New York. Elle a noté avec satisfaction que l'Institut a pu revoir ses projets et a notamment renforcé son enseignement dans les domaines du développement économique et social et de l'habitat. Elle a exprimé l'espoir qu'en s'appuyant sur le Bureau de New York et qu'en respectant les résultats des Conférences mondiales, l'Institut pourra mieux se concentrer sur les problèmes de formation. La représentante a estimé que le manque de financement est un problème urgent et que le niveau des ressources est toujours insuffisant. Elle a demandé à la communauté internationale d'accentuer son soutien financier en particulier dans le domaine des bourses. Elle a indiqué que son pays entendait maintenir son soutien à l'Institut.

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M. DINO BETI (Suisse) a noté que de juillet 1994 à juin 1996, l'UNITAR a entrepris quelque 130 activités de formation dans les domaines de la diplomatie multilatérale et du développement économique et social, pour un budget de 7 millions de dollars. Plus de 7 000 diplomates et fonctionnaires nationaux ont pu bénéficier de cette offre, a-t-il précisé. La formation à la diplomatie multilatérale et à la négociation revêt une importance fondamentale car, si leurs agents gouvernementaux et diplomatiques sont mal formés, les Etats se trouvent en situation d'infériorité dans les négociations bilatérales et multilatérales, ce qui constitue une entrave à un véritable partenariat. Le représentant a ajouté que, paradoxalement, l'Institut auquel les Nations Unies ont confié la responsabilité de concevoir et organiser les activités de formation destinées aux diplomates et fonctionnaires nationaux est une petite institution, méconnue et dotée d'un budget extrêmement modeste.

Toutefois, grâce à la ténacité et au dynamisme infatigable de son Directeur, l'UNITAR est devenu aujourd'hui une institution modèle, efficace et flexible, capable de répondre de façon ciblée aux besoins de ses "clients" sur la base d'une gestion financière dont la santé exemplaire mérite d'être soulignée. Malgré cela, a remarqué le représentant, le statut du Directeur reste à ce jour provisoire. M. Beti a recommandé à l'Assemblée générale de lancer un appel aux Etats Membres les invitant à fournir des contributions volontaires à l'UNITAR. Il a également suggéré que l'Institut envisage de vendre ses services de formation aux pays industrialisés, tout en maintenant l'entière gratuité de son offre pour les pays en développement. Pour mieux faire connaître le travail de l'Institut, il a proposé qu'il soit invité à présenter ses activités de formation en matière de formation et de développement durable à l'occasion de la session spéciale de juin 1977 qui marque le cinquième anniversaire du Sommet de la terre de Rio.

M. OSCAR AVALLE (Argentine) a souhaité s'associer à la déclaration du Pakistan et à celle du Nigéria. Il a par exprimé sa surprise face aux retards pris dans la parution des rapports de l'UNITAR et du Corps commun d'inspection. Il a estimé que, par rapport aux objectifs de réforme, il fallait laisser s'écouler un certain temps avant d'en entreprendre de nouvelles. On constate actuellement que l'Institut est capable d'assumer des formations qu'il n'assurait pas auparavant, a-t-il noté. Il nous semble prématuré de discuter du déménagement de l'UNITAR alors que cet organisme vient tout juste de sortir d'un processus de réforme.

M. TOSHIKAZU KOBAYASHI (Japon) a souligné l'importance du travail de l'UNITAR qui a permis la formation de quelque 7 265 diplomates au cours de la période mentionnée dans le rapport. Le succès des diplomates dépend de leurs capacités et des possibilités de formation qui leur sont offertes. Il a recommandé de poursuivre les efforts visant à renforcer le rôle et les potentialités de l'Institut pour qu'il puisse répondre aux besoins des Etats Membres. En revanche, le représentant a manifesté sa déception quant au rapport du Secrétaire général sur l'UNITAR (A/51/554) qui aurait dû se concentrer sur les sujets qu'il avait à traiter.

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En fait, ce rapport a été presque entièrement consacré à la présentation de l'idée d'une Ecole des cadres des Nations Unies, alors qu'il était sensé aborder les voies et moyens de renforcer les activités de formation de l'UNITAR et de donner une claire définition du rôle que l'Institut devrait jouer à l'avenir, a constaté le représentant. A cet égard, il a déclaré que sa délégation ne pourrait prendre note de ce rapport. Il a invité le Secrétaire général à prendre en considération cette situation et à axer son prochain rapport sur la location du siège de l'Institut, ses fonctions et ses activités pour que l'Assemblée générale puisse prendre ses décisions, de la même manière qu'elle l'a fait pour le transfert de l'UNITAR à Genève par sa résolution 47/227. La même procédure devrait être adoptée pour l'Ecole des cadres des Nations Unies, a-t-il proposé. Il a annoncé qu'en raison des difficultés budgétaires du Japon pour 1997, le Japon ne serait pas en mesure d'accorder une contribution à l'UNITAR pour cette année. Il a souhaité que l'Institut fasse meilleur usage des contributions qu'il reçoit en vue d'attirer plus de contributions volontaires.

M. AMBROSE D. OJIMBA (Nigéria) a déclaré que sa délégation a été encouragée par les programmes et les activités de formation que l'UNITAR a pu assumer au cours de l'année écoulée et qu'elle soutient l'Institut. Il s'est félicité de l'ouverture du bureau de New York qui devrait permettre aux Missions permanentes, en particulier celles des pays en développement, de bénéficier de programmes de formation. Il s'est prononcé en faveur d'une collaboration permanente entre l'UNITAR et les autres organes des Nations Unies et en particulier le Programme des Nations Unies pour le développement.

Le représentant a indiqué que sa délégation avait quelque difficulté à comprendre pourquoi le rapport du Secrétaire général dans son intégralité est consacré au projet d'Ecole des cadres des Nations Unies. Elle considère qu'il s'agit d'une mauvaise interprétation de la résolution 50/121 de l'Assemblée générale et que le paragraphe 6 du rapport est tendancieux.

M. OLEG RUDENSKY (Fédération de Russie) a espéré que l'établissement du bureau de New York de l'UNITAR facilitera la communication et l'utilisation de technologies modernes d'informatique, ce qui permettrait de réduire les dépenses et accroîtrait l'efficacité du travail de cet institut. Il a souhaité voir la création de mécanismes plus efficaces entre l'UNITAR et les centres de formation et de recherche russes chargés d'analyser les problèmes de développement durable et dans le domaine de la prévention diplomatique des conflits. L'Académie des sciences naturelles a présenté une proposition de travail sur les nouvelles technologies et les programmes scolaires. Le représentant a demandé de mener une étude sur les instituts de formation et de recherche sur l'ensemble des institutions des Nations Unies. Il est d'avis de maintenir l'UNITAR à Genève.

M. ALIOU MOUSSA (Cameroun) a fait observer que l'Assemblée a décidé, il y a quatre ans, de transférer l'UNITAR à Genève et que ce transfert est effectif depuis trois ans. Il a estimé qu'il fallait laisser le temps à l'Institut de bien s'installer avant d'envisager un nouveau déménagement et qu'il incombait au Conseil d'administration de l'Institut d'en décider.

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En ce qui concerne la situation financière de l'UNITAR, qui maintenant est rétablie, le représentant a lancé un appel pour que les Etats qui avaient suspendu leur soutien financier, envisagent de le rétablir. Il a fait remarquer que la nomination définitive d'un directeur de l'UNITAR contribuerait à stabiliser cette institution.

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