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AG/EF/199

DES DELEGATIONS SE FELICITENT DES MESURES PRISES POUR RESTRUCTURER LE CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL

6 novembre 1996


Communiqué de Presse
AG/EF/199


DES DELEGATIONS SE FELICITENT DES MESURES PRISES POUR RESTRUCTURER LE CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL

19961106 MATIN AG/EF/199 La Commission économique et financière (Deuxième Commission) a été saisie ce matin de trois projets de résolution, l'un sur les arrangements institutionnels pour l'application du Programme d'action mondial pour la protection du milieu marin contre la pollution due aux activités terrestres. Les deux autres portent sur la coopération pour le développement industriel et sur le respect des engagements et application des politiques convenus dans la Déclaration sur la coopération économique internationale, en particulier la relance de la croissance économique et du développement dans les pays en développement, et application de la Stratégie internationale du développement pour la quatrième Décennie des Nations Unies pour le développement.

La Commission a entamé en outre l'examen du dernier rapport du Conseil économique et social et a entendu dans ce cadre le Directeur de la Coordination des politiques et des affaires du Conseil économique et social, le Directeur de la Division du contrôle des maladies tropicales de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a présenté un intitulé "Intensification de la lutte contre le paludisme, dans les pays en développement, en particulier en Afrique". Le chef du Bureau de New York des Commissions régionales a introduit un rapport sur les répercussions économiques et sociales des colonies de peuplement israéliennes sur le peuple palestinien dans le territoire palestinien, y compris Jérusalem, occupé depuis 1967, et sur la population arabe du Golan syrien occupé. Sont également intervenus les représentants des pays suivants : Irlande (au nom de l'Union européenne), Etats-Unis, Chine, Fédération de Russie, Israël, Egypte, Algérie, Tunisie et Soudan. L'Observateur permanent de la Palestine a également pris la parole.

La Deuxième Commission a achevé son débat général sur les questions portant sur la population et le développement. Les représentants de la Tunisie, de l'Inde, du Pérou, de la République de Corée, et de la République populaire démocratique de Corée sont intervenus.

La Commission poursuivra ses travaux cet après-midi à 15 heures.

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Développement durable et coopération économique internationale Fin du débat sur la population et le développement

M. KAMALUDDIN AHMED (Inde) a rappelé que la population de son pays est passé de 361 millions en 1951 à plus de 900 millions en 1994, et que des prévisions indiquaient que d'ici à l'an 2001, l'Inde compterait plus d'un milliard d'habitants. Il a indiqué que son Gouvernement a pris un certain nombre de nouvelles initiatives qui contribuent à remplir le Programme d'action de la Conférence internationale sur la population et le développement qui s'est tenue en 1994. Le représentant a précisé que pendant les quatre dernières décennies, le Programme de la protection de la famille a évolué jusqu'à devenir un programme intégré de planning familial et de soins à l'enfant et à la mère.

Le délégué a souligné que le Programme de protection de la famille a été revu pour assurer une meilleure diffusion de l'information sur une maternité sans danger et la survie de l'enfant, ainsi que sur la réduction volontaire du nombre d'enfants et l'égalité entre les sexes de différentes manières. Un programme aussi large nécessite d'avoir une couverture crédible en termes géographique, des sections de la population qui sont couvertes, de l'étendue des services, de l'information et des fournitures offertes et en termes de qualité des services rendus. Le processus de planification nationale se concentre également sur différents aspects du développement économique pour parvenir à un développement optimal des ressources humaines. Bien que le Programme de protection de la famille continue d'avoir un statut prioritaire dans le processus de planification nationale, des flux supplémentaires de ressources extérieures sont nécessaires. En conséquence, le délégué a lancé un appel à la communauté internationale pour qu'elle se propose d'étendre son aide pour permettre à l'Inde de parvenir à son but.

M. ITALO ACHA (Pérou) a indiqué que la politique du Pérou a deux grands objectifs : la lutte pour l'amélioration de la condition de la femme et l'élimination de la pauvreté. Elle reconnaît par là que les questions de démographie sont liées à l'équilibre entre les sexes. Il a souligné l'importance de la participation des femmes aux processus de prise de décisions et la nécessité de promouvoir le développement économique et social par des programmes qui tiennent compte des problèmes de santé des femmes. Le taux élevé de fécondité est un facteur important dans le développement de la pauvreté, a-t-il fait remarquer.

La lutte pour améliorer la santé reproductive des hommes et des femmes implique le développement de la capacité de gestion des centres de santé dans ce domaine, a observé le représentant. Les objectifs que nous souhaitons réaliser d'ici à l'an 2000 sont de trois ordres : réduire la mortalité infantile, faire passer le taux de natalité à 2,5 enfants par femme, abaisser la mortalité néonatale. Il a indiqué que le Pérou avait besoin pour cela de l'aide des organismes bilatéraux. Le représentant a insisté sur la nécessité d'instaurer un mécanisme de suivi du Caire de façon à mesurer les progrès réalisés depuis lors.

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M. KYUL HO KWAK (République de Corée) a souligné que son pays ayant réussi à surmonter les problèmes liés à la croissance de sa population, il accordait une importance particulière aux questions portant sur la population et le développement et qu'il a porté sa contribution au Fonds des Nations Unies pour la population de 300 000 dollars l'an dernier à 500 000 dollars cette année. Le représentant a estimé que, pour relever le défi qui consiste à coordonner le suivi des résultats des principales Conférences mondiales de Rio, du Caire, de Copenhague, d'Istanbul et de Rome, le rôle des équipes spéciales du Comité administratif de coordination devrait être renforcé de façon à mieux intégrer la question de la population dans le cadre de l'accès au développement durable. Il s'est également prononcé en faveur de la mise en place d'indicateurs sociaux fiables tout en insistant sur le fait que ces indicateurs devaient être simples et faciles à comprendre. Il a également exprimé son soutien à l'application de l'initiative 20/20 lancée par le Sommet de Copenhague.

M. RIKWANG NAM (République populaire démocratique de Corée) a accueilli favorablement le rapport du Secrétaire général. La question du développement aujourd'hui est plus importante que jamais car il s'agit de former l'être humain à régler les problèmes du développement et à lui permettre de bénéficier de ses avantages. M. Rikwang a recommandé de veiller à ce que la Commission de la population et du développement joue un rôle central, après l'élargissement du nombre de ses membres, et de renforcer son Conseil d'administration. Il faut examiner les difficultés financières en temps opportun et dans ce sens, a-t-il déclaré, il est impératif que l'assistance de la communauté internationale soit renforcée. Le représentant a estimé que la présentation par le Secrétaire général de formules novatrices de financement prévisible est une idée qui mérite d'être examinée.

M. THAMEUR SAAD (Tunisie) a attiré l'attention sur le programme d'action entrepris par son pays dans le cadre de la mise en oeuvre du Programme d'action du Caire. Le programme d'action de la Tunisie a pour objectif ultime l'élimination de la pauvreté, a-t-il déclaré. Pour ce faire, le plan a privilégié une action à multiples volets qui tient compte principalement des problèmes liés à la situation de la femme, notamment rurale, et de l'enfant. Le couronnement de cette approche a été la mise sur pied, sur initiative du Président Zine El Abidine Ben Ali, du Fonds de solidarité nationale qui vise à réduire l'exclusion et à assurer la cohésion nationale en contribuant à associer les catégories sociales à faible revenu à un développement intégré. Un programme plus ambitieux à l'horizon de l'an 2000 a été mis en oeuvre par la Tunisie au cours des années 1995-1999.

Le représentant a exprimé son appréciation pour la contribution du FNUAP à la mise en oeuvre de la coopération Sud-Sud à travers son assistance au programme des partenaires pour le développement d'une part et à la mise sur pied de centres d'excellence pour la coopération Sud-Sud, d'autre part.

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Il a indiqué que son pays, qui appartient à l'Organisation intergouvernementale Programme des partenaires du développement et qui a été choisi par le conseil d'administration PNUD/FNUAP pour abriter l'un des quatre projets interrégionaux en tant que centre d'excellence, s'honore de ce choix et réaffirme son engagement pour mettre en oeuvre le concept global de santé génésique tel qu'adopté par la Conférence du Caire. Il a estimé que l'action du FNUAP devrait être confortée par un soutien conséquent de la part de ses partenaires industriels. Il s'est joint à l'appel invitant la communauté internationale à s'efforcer d'atteindre l'objectif convenu d'une aide publique au développement de 0,7% du produit national brut et d'accroître en même temps la part des financements réservés aux programmes en matière de population et de développement.

Questions de politique sectorielle

La Commission économique et financière (Deuxième Commission) a examiné un projet de résolution intitulé "Coopération pour le développement industriel (A/C.2/51/L.12), aux termes duquel l'Assemblée soulignerait l'importance d'un environnement international et national propice à l'industrialisation des pays en développement et demanderait instamment à tous les gouvernements d'adopter et de mettre en oeuvre des politiques et des stratégies de développement qui, notamment, encouragent le développement de l'entreprise, les investissements productifs, l'adaptation et l'innovation technologiques, ainsi que l'accès élargi aux marchés des pays en développement, dans le contexte d'un système commercial international multilatéral ouvert, équitable, non discriminatoire, transparent et réglementé. L'Assemblée générale demanderait instamment aux pays développés d'inverser la tendance actuelle à la diminution de l'aide publique au développement en vue de permettre aux pays en développement d'accroître et de compléter leurs ressources nationales aux fins de l'expansion, de la diversification et de la modernisation de leurs capacités productives industrielles. L'Assemblée recommanderait d'accroître l'utilisation de l'aide publique au développement ainsi que les nouvelles modalités de financement novatrices, notamment, les plans de cofinancement et les fonds d'affectation spéciale, les échanges de créances contre actifs et autres mesures d'allégement de la dette, les arrangements de coentreprises industrielles, la coopération entre les entreprises et les fonds de capital-risque pour le développement industriel, en particulier dans les pays en développement.

L'Assemblée réitérerait l'importance que revêtent la coopération et la coordination au sein des organismes des Nations Unies en vue de fournir un appui efficace au développement industriel des pays en développement, et demanderait à l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel de continuer à jouer son rôle central de coordination dans le domaine du développement industriel afin d'accroître l'efficacité, l'utilité et l'impact de cet appui.

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Développement durable et coopération économique internationale

La Deuxième Commission a également examiné un projet de résolution intitulé "Respect des engagements et application des politiques convenus dans la Déclaration sur la coopération économique internationale, en particulier la relance de la croissance économique et du développement dans les pays en développement, et application de la Stratégie internationale du développement pour la quatrième Décennie des Nations Unies pour le développement (A/C.2/51/L.13). Par ce projet, l'Assemblée soulignerait la nécessité d'indiquer les engagements et accords qui ne sont pas pleinement respectés ou appliqués ainsi que les obstacles rencontrés à cet égard et constaterait à ce sujet qu'il est nécessaire d'aborder, en priorité, les questions concernant les flux de ressources, la dette, les échanges et l'accès aux marchés des pays en développement, ainsi que la participation réelle de ces derniers à la prise de décisions économiques sur le plan international. L'Assemblée générale considérerait qu'il est nécessaire d'apporter un soutien particulier aux pays les moins avancés dont la situation économique se dégrade. L'Assemblée générale demanderait que l'examen et l'évaluation de la Déclaration et de la Stratégie soient coordonnés avec les activités de suivi des grandes Conférences des Nations Unies ainsi qu'avec l'Agenda pour le développement.

Rapport du Conseil économique et social

Une Note du Secrétaire général, intitulée "Répercussions économiques et sociales des colonies de peuplement israéliennes sur le peuple palestinien, y compris Jérusalem, occupé depuis 1967, et sur la population arabe du Golan syrien occupé" (A/51/135), présente en annexe le rapport établi par la Commission économique et sociale pour l'Asie occidentale et couvre la période entre avril 1995 et mars 1996.

L'Assemblée générale a adopté à sa cinquantième session la résolution 50/29 A du décembre 1995, par laquelle elle a manifesté sa préoccupation devant les violations persistantes par Israël des droits de l'homme du peuple palestinien et réaffirmé, en particulier, que les colonies de peuplement israéliennes établies dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem, et les autres territoires arabes occupés par Israël depuis 1967 étaient illégales et faisait obstacle à un règlement global.

Par une autre résolution (50/129), en date du 20 décembre 1995, l'Assemblée a réaffirmé le droit inaliénable du peuple palestinien et de la population du Golan syrien sur leurs ressources naturelles et toutes leurs autres ressources économiques. A ce titre, l'Assemblée avait considéré toute violation de ce droit comme illégale.

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Dans la Déclaration de principes sur des arrangements intérimaire d'autonomie, signée le 13 décembre 1993 entre le Gouvernement israélien et l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), les parties ont renvoyé la question des colonies de peuplement à la phase des négociations sur le statut permanent qui devait être engagé au plus tard au début de la troisième année de la période intérimaire.

Un Accord signé entre Palestiniens et Israéliens, le 4 mai 1994 au Caire en vue de l'application de la Déclaration de principes marquait le début de la période intérimaire. Peu après cet accord, l'armée israélienne achevait son retrait de Gaza, mais laissait quelques forces stationnées dans la zone entourant 16 colonies de peuplement israéliennes occupées par 4 000 colons environ.

L'Accord intérimaire relatif à la Cisjordanie et à Gaza (Accord dit Oslo II) a été signé par les deux parties à Washington le 28 septembre 1995. Il précisait les modalités de l'extension de l'autonomie palestinienne à une bonne partie de la Cisjordanie ainsi que les limites dans lesquelles elle s'inscrivait. Oslo II prévoyait également la tenue d'élections libres en Cisjordanie et à Gaza, ce qui permettrait aux Palestiniens d'élire les 88 membres et le Président du Conseil législatif qui serait chargé d'établir une constitution qui régirait les activités de l'Autorité palestinienne. Ce Conseil serait entre autre chargé d'élaborer la législation nécessaire. Les élections auxquelles ont participé environ un million d'électeurs, se sont tenues le 20 janvier 1996 et, selon les observateurs internationaux, se sont déroulées honnêtement.

Le document indique qu'il ressort des déclarations officielles israéliennes que, dans la perspective d'un règlement définitif du conflit, le Gouvernement israélien a l'intention de regrouper les colons juifs dans des colonies de peuplement autour des grandes colonies de Jérusalem, Bethléem, Tulkarm, Kalkiliya (colonies proches de la Ligne verte) et Naplouse.

Le Secrétaire général relève un phénomène nouveau mais minoritaire: des centaines de familles juives vivant dans les colonies de peuplement de Cisjordanie ont commencé à se regrouper au sein d'une association spéciale qui se propose de négocier leur départ contre le versement d'indemnités. De même, des responsables de colonies de peuplement israéliennes et des hommes d'affaires palestiniens se sont rencontrés secrètement dans plusieurs capitales européennes pour négocier l'achat d'habitations situées dans les colonies de peuplement, voire l'acquisition de colonies tout entières, informe le Secrétaire général qui s'appuie sur des informations de la presse israélienne. Néanmoins, les colons ont commencé, vers le milieu de juin 1995, à exécuter un plan d'ensemble appelé "Priorité à la terre d'Israël", élaboré par le Conseil des colonies juives de Judée et de Samarie. Ce plan préconise notamment la confiscation des terres domaniales voisines des colonies d'implantation, l'occupation de maisons vides et le tracé de routes d'accès dans les colonies de peuplement.

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Le Secrétaire général indique que la confiscation et l'exploitation des terres arabes ont revêtu différentes formes et se sont notamment soldées par la construction de rocades et de murs de sécurité entre les territoires occupés et Israël pendant la période considérée dans le rapport. Le Gouvernement israélien s'est de fait engagé à construire des rocades et à fournir tout ce qui permettrait d'assurer la sécurité des colons juifs pendant la période de transition. A cet égard, le défunt Premier Ministre Yitzhak Rabin avait déclaré à la Knesset que si le redéploiement des troupes à Hébron avait été reporté au mois de mars 1996, c'était parce que, dans cette région, les rocades ne seraient pas terminées avant cette date.

Le Secrétaire général informe également que durant l'année 1995, la construction de rocades et d'autres voies a entraîné la confiscation de milliers de dounams de terres arabes (1 dounam équivaut à 1 000 mètres carrés) dans différentes zones de la Cisjordanie. Ces expropriations ont privé des milliers de familles palestiniennes de leur unique moyen de subsistance, la plupart des terres confisquées étant cultivées ou plantées d'oliviers et d'arbres fruitiers.

Des organisations de gauche et des groupes écologiques israéliens se sont joints aux protestations des Palestiniens touchés par ces mesures. Pour la première fois, un petit groupe de colons juifs venant des environs de Halhoul a participé à une manifestation visant à protester contre la confiscation, dans la région de Hébron, de 2 700 dounams de terre agricole destinés à la construction de rocades.

A la fin de 1995, le Gouvernement israélien a décidé d'interrompre la construction du mur de protection. Toutefois, la série de bombardements suicides, dont a fait l'objet Israël en février et mars 1996, l'ont poussé à annoncer un plan global de lutte contre de telles activités, explique le Secrétaire général.

Selon les estimations du Centre de recherche foncière de Jérusalem-Est, la superficie totale des terres palestiniennes expropriées en 1995 se montait à 18 180 dounams, dont 3 500 ont été confisqués au titre des terres appartenant à l'Etat, 8 900 à des fins de peuplement, 1 100 à des fins militaires, et 4 680 ont été affectés à des projets d'intérêt public. Selon des sources palestiniennes comme l'Agence pour la terre et l'eau, entre la signature de la Déclaration de principes et la fin de 1995, les autorités israéliennes ont confisqué 230 000 dounams sous divers prétextes tels que la constitution de réserves naturelles, l'ouverture de rocades, l'élargissement de colonies, ou la construction du mur de protection.

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La plupart des activités d'implantation de colonies israéliennes officielles ou non, menées en 1995 et au début de 1996, ont été concentrées dans le secteur de Jérusalem. Enfin l'annonce par les autorités israéliennes, le 14 mars 1995, d'exproprier 2 040 dounams de terres des villages situés près de Jérusalem, conformément à la loi relative au droit à l'électricité en vue d'installer une ligne de 161 kilowatts pour électrifier la zone située entre la colonie de Ramon et la région d'Al-Khan Al Ahmar, a provoqué l'indignation des Palestiniens et des milieux arabes, musulmans et internationaux. Le Gouvernement a par la suite gelé l'application de cette décision à la suite d'une proposition de dépôt d'une motion de censure devant la Knesset par deux partis israéliens.

Autre problème difficile à résoudre: l'utilisation de l'eau. Les droits d'eau en Cisjordanie et les méthodes d'utilisation seront déterminés au stade des négociations finales, et un comité tripartite israélien-palestinien- américain sera formé pour débattre des questions touchant l'eau (utilisation, distribution, contrôle de l'utilisation, mise en valeur de nouvelles ressources).

L'accord sur l'eau était l'un des problèmes les plus épineux dont les deux parties aient eu à débattre, au point que les négociations sur la période de transition ont failli s'en trouver compromises.

Citant la presse israélienne, le Secrétaire général indique que les terrains aquifères ouest, Nord et Nord-Est qui passent sous les collines de Cisjordanie produisent 600 millions de mètres cubes par an, dont 490 millions de mètres cubes prélevés par Israël et 110 millions par les Palestiniens. Le volume contingenté d'eau affecté aux palestiniens n'a pas changé depuis 1967.

Selon les Palestiniens, cette répartition est d'une injustice criante, d'autant plus qu'il n'y a que 20 % de l'eau qui passe sous le côté israélien de la Ligne verte. En outre, les Palestiniens de Cisjordanie n'ont été ni autorisés à utiliser les eaux provenant des crues hivernales ni à construire des barrages. Finalement, le document cite un hydrologue palestinien qui a mis en cause les colons juifs qui jettent des piles de déchets solides et de terre à l'entrée des villages, près des puits, polluant l'eau de la nappe phréatique et la rendant impropre à la consommation.

Le Secrétaire général a fait parvenir à la Commission économique et financière le rapport intermédiaire du Directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) intitulé "Intensification de la lutte contre le paludisme, y compris action préventive, dans les pays en développement, en particulier en Afrique" (A/51/379). Le document comprend une introduction qui présente la lutte contre la paludisme comme une priorité; les activités du système des Nations Unies s'inscrivant dans le cadre de la stratégie mondiale contre la paludisme; les nouvelles mesures concrètes, y compris la coopération technique et les activités de recherche; les initiatives récentes ainsi que des conclusions et recommandations.

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Le Directeur général indique que c'est dans les pays les plus pauvres et dans les communautés qui vivent dans les conditions les plus difficiles et dans un dénuement extrême que le paludisme constitue le problème le plus grave. Selon les dernières estimations, il y aurait chaque année dans le monde entre 300 et 500 millions de personnes atteintes du paludisme, dont 1 500 000 à 2 700 000 en mouraient; un peu plus de 2 milliards d'individus risquent l'infection. Il ajoute que c'est en Afrique, au sud du Sahara, que se concentrent 90% des populations paludéennes, presque toujours victimes dans cette région du parasite qui cause les formes les plus graves de la maladie et entraîne souvent la mort. En Afrique, il est particulièrement dangereux chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes qui sont enceintes pour la première fois. En outre, les enfants en bas âge qui meurent d'anémie et de malnutrition ont très souvent été affaiblis par le paludisme. Il est aussi l'une des causes les plus fréquentes de l'absentéisme scolaire. Les ouvriers agricoles, ceux des mines d'or ou de pierres précieuses, et d'autres travailleurs sans qualification, ou encore des réfugiés et des populations déplacées venant de régions où le paludisme n'est pas endémique et arrivant dans des zones impaludées sont de plus en plus affectés par cette maladie. La situation s'aggrave car les parasites deviennent de plus en plus résistants aux moyens thérapeutiques et les épidémies se multiplient. Les guerres et les troubles civils, qui chassent des multitudes non immunisées et non protégés vers des zones impaludées, ont très largement contribué à répandre la maladie, est-il indiqué dans le rapport.

Le Directeur général de l'OMS constate également que cette maladie réapparaît dans des zones d'où elle avait pratiquement été éradiquée, notamment en Azerbaïdjan et au Tadjikistan, ou que des épidémies éclatent dans des endroits où on avait réussi à les éviter, comme en Iraq et en Turquie, conséquence de conflits armés et de la crise économique qu'ils entraînent. Les Nations Unies disposent d'une Stratégie mondiale contre le paludisme, définie par l'OMS, qui s'écarte considérablement des méthodes appliquées jusqu'à présent et qui comptaient essentiellement sur les insecticides pour limiter ou stopper la transmission de la maladie. La Stratégie actuelle, adoptée par l'Assemblée générale en décembre 1994, insiste sur la nécessité de diagnostiquer et de traiter sans attendre. L'Assemblée avait demandé à la communauté internationale, en particulier aux pays donateurs, d'élargir les collectes de fonds et de fournir suffisamment de moyens de financement et d'aide médicale et technique aux pays où sévit la maladie, en particulier aux pays africains et aux pays moins avancés, pour qu'ils puissent mener à bien les actions prévues. La Stratégie repose sur quatre axes qui vont du diagnostic à la prévention des épidémies, la détection des premiers risques de contamination en passant par le renforcement des moyens que les pays peuvent consacrer à la recherche fondamentale et appliquée.

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En matière de coopération technique, la priorité est donnée à l'établissement d'un noyau de professionnels de la santé, dans les pays où la maladie règne à l'état endémique. Les premières estimations indiquent qu'il faudra former plus de 800 directeurs de programmes, 1 500 spécialistes, 13 000 auxiliaires, 55 000 agents de régions et plus de 120 000 agents d'action sanitaire communautaire. L'ensemble de la formation représente des dizaines de millions de dollars, dont la plus grande partie est à attendre de sources multilatérales ou bilatérales, explique le Directeur général. En ce qui concerne les activités de recherche, des essais à grande échelle organisés par le PNUD, la Banque mondiale et l'OMS, dans le cadre de leur programme spécial de recherche et de formation concernant les maladies tropicales, ont récemment été effectués au Burkina Faso, en Gambie, au Ghana et au Kenya. Après cela, on a constaté que la mortalité chez les enfants de 1 à 4 ans a été abaissée entre 17 et 33% (25% en moyenne). Par ailleurs, une première analyse économique fait apparaître que les avantages de l'usage de la moustiquaire par rapport à son coût seraient comparables à ceux des programmes de vaccination générale contre le tétanos, la rougeole et la poliomyélite. Jusqu'à présent, la mise au point de vaccins efficaces et peu coûteux est plutôt décevante. Le rapport souligne que l'on peut s'attendre à des résultats notables de l'introduction de la lutte antipaludique dans l'Initiative spéciale en faveur de l'Afrique lancée le 15 mars 1996 dans l'ensemble des organismes des Nations Unies.

En conclusion, le Directeur général souligne que le Plan d'action que le Conseil économique et social a fait sien en 1995 reste le schéma de base pour guider la lutte antipaludique internationale entre 1995 et 2000. Toutefois, l'objectif fixé pour l'an 2000 d'un taux de mortalité abaissé d'au moins 20% par rapport à 1995 dans au moins 75% des pays impaludés, sera peut-être fortement compromis si les pays ne peuvent pas réunir les ressources nécessaires. Il précise qu'à l'évidence, l'écart entre ces ressources et celles dont on dispose est toujours aussi important et la lutte antipaludique reste très largement dépourvue de moyens financiers. Il recommande à l'Assemblée générale de rappeler une nouvelle fois au monde qu'elle tient à ce que la Stratégie mondiale et le Plan d'action qui la concrétise soient appliqués dans la coordination. A cet égard, il faudrait mettre à profit toutes les possibilités de coordination intersectorielle des structures comme la FAO, le PNUE et le Centre des Nations Unies sur les établissements humains ou encore le Groupe d'experts OMS/FAO/PNUE de l'aménagement de l'environnement pour la lutte contre les vecteurs et Africa 2000. Le document contient également deux figures sur les zones impaludées et les zones de résistance aux traitements de même que sur les zones impaludées et les problèmes par région.

Dans sa note intitulée Prix des Nations Unies en matière de population (A/51/534), le Secrétaire général transmet à l'Assemblée générale le rapport du Directeur exécutif du Fonds des Nations Unies pour la population sur le Prix des Nations Unies en matière de population, créé par l'Assemblée générale dans sa résolution 36/201 du 17 décembre 1981.

- 11 - AG/EF/199 6 novembre 1996

Dans son rapport, le Directeur exécutif du FNUAP rappelle que le prix est décerné chaque année à une ou plusieurs personnes, une ou plusieurs institutions ou toute combinaison de personnes et d'institutions afin de récompenser le travail le plus remarquable accompli en vue de sensibiliser l'opinion aux questions de population ou pour contribuer à leur solution.

Au total, 24 candidatures ont été présentées pour le Prix des Nations Unies en matière de population de 1996. Après examen de ces candidatures, le Comité d'attribution du Prix a décidé de l'attribuer à Laetitia Ramos Shahani (Philippines) et à Pathfinder International.

Mme Shahani est aux Philippines la principale avocate des droits de l'homme et des questions de population. Elle a préconisé la création aux Philippines du Comité national de la population et du développement en 1988 à une époque où aucun membre du Congrès philippin n'évoquait publiquement les questions de population. Mme Shahani joue un rôle très actif sur le plan international en sa qualité de membre du Forum asiatique de parlementaires sur la population et le développement et de la Croix-Verte internationale. Elle a exercé des fonctions à l'Organisation des Nations Unies et a été Secrétaire générale de la Conférence mondiale chargée d'examiner et d'évaluer les résultats de la décennie des Nations Unies pour la femme tenue à Nairobi en 1985.

L'organisation non gouvernementale Pathfinder International, créée en 1957 a joué un rôle très actif dans le domaine de la population, en octroyant des fonds et une assistance technique bien avant que la plupart des gouvernements aient commencé à financer des programmes dans le domaine de la population. Elle a facilité l'exécution de plus de 2000 programmes dans plus de 30 pays en fournissant une assistance sous différentes formes.

Dans le cadre de l'examen du Rapport du Conseil économique et social, la Deuxième Commission a également été saisie d'une note du Secrétariat comportant un projet de résolution intitulé "Arrangements institutionnels pour l'application du Programme d'action mondial pour la protection du milieu marin contre la pollution due aux activités terrestres" (A/C.2/51/L.2). Selon ce projet, l'Assemblée générale approuverait la Déclaration de washington et le Programme d'action mondial sur la protection du milieu marin contre la pollution due aux activités terrestres. Elle soulignerait qu'il importe que les Etats fassent en sorte que chaque organisation internationale compétente approuve officiellement les parties du Programme d'action mondial se rapportant à son mandat et accorde la priorité nécessaire à l'application du Programme d'action mondial dans son programme de travail.

- 12 - AG/EF/199 6 novembre 1996

L'Assemblée générale prierait le Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l'environnement d'établir et de présenter au Conseil d'administration pour examen, à sa dix-neuvième session, des propositions concrètes sur le rôle du Programme des Nations Unies pour l'environnement dans l'application du Programme d'action mondial, y compris le rôle pertinent de son programme pour les mers régionales et de son groupe des ressources en eau douce; les dispositions concernant les services du secrétariat pour le Programme d'action mondial; les modalités des examens intergouvernementaux périodiques des progrès accomplis dans l'application du Programme d'action mondial. Elle demanderait au Programme des Nations Unies pour l'environnement, dans les limites des ressources disponibles, et grâce à des contributions volontaires apportées à cet effet par les Etats, de prendre rapidement des mesures en vue de créer et de mettre en place le centre d'échange mentionné dans le Programme d'action mondial, et prierait le Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l'environnement de formuler et de présenter au Conseil d'administration à sa dix-neuvième session des propositions concrètes. L'Assemblée déciderait d'arrêter, à la session extraordinaire qu'elle tiendra en juin 1997, conformément à la résolution 50/113 du 20 décembre 1995, des dispositions concrètes qui permettront à la Commission du développement durable de tenir compte des résultats des examens intergouvernementaux périodiques du projet à l'occasion des travaux qu'elle consacrera à l'application et au suivi d'Action 21.

Débat

M. CONOR MURPHY (Irlande) au nom de l'Union européenne, a déclaré que l'Union a noté certaines améliorations dans le fonctionnement du Conseil économique et social mais doit aussi signaler sa déception face aux sérieuses défaillances dans l'organisation de la session. Il a insisté sur le fait que le bureau devait parvenir à un niveau plus élevé de préparation et de planification, aidé en cela par le Secrétariat et que cet effort était absolument nécessaire si l'on voulait que le Conseil fonctionne de façon efficace et crédible.

Le représentant a indiqué que la mise en oeuvre de la résolution 50/227 restait une priorité de l'Union. Il a estimé que la mise en oeuvre de cette résolution aboutirait à un Conseil plus efficace et lui permettrait de continuer à renforcer son rôle en tant que mécanisme central de coordination des activités des Nations Unies dans les domaines économique et social et les domaines connexes.

Mme LESLIE LEBL (Etats-Unis) a souligné les progrès notables de la dernière session du Conseil économique et social dans son processus de réforme. Elle a indiqué que la résolution 1996/41, adoptée en juillet dernier, a donné des instructions précises en vue de la mise en oeuvre de la résolution 50/227 de l'Assemblée générale sur la revitalisation de l'ECOSOC. Cet automne le Conseil va examiner les possibilités de raccourcir sa session d'été.

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Il examinera également les réformes de ses organes subsidiaires et du fonctionnement des commissions économiques régionales. La représentante a estimé que des améliorations concrètes dans le fonctionnement des Nations Unies seront sans doute enregistrées grâce à tous ces efforts. Elle a déclaré que ces améliorations sont fondamentales et a jugé que le bureau de l'ECOSOC doit être renforcé afin qu'il puisse s'acquitter des questions quotidiennes. Elle a recommandé la fusion des trois départements sous la direction d'un seul Secrétaire général adjoint. La représentante a indiqué que la Commission du développement durable peut assumer un rôle clef en tant que Commission de l'ECOSOC chargée de surveiller la mise en oeuvre globale des résultats des récentes décisions sur le développement durable. Elle a noté que les Etats Membres n'ont pas tout à fait réussi à améliorer les méthodes de travail du Conseil et a souhaité que des formules pertinentes introduites à la Deuxième et à la Troisième Commissions soient effectivement adoptées par l'ECOSOC. Elle a estimé qu'il faudrait bénéficier d'un environnement caractérisé par la discipline, en combinant des réunions d'échanges, des consultations officieuses d'informations et de débats ciblés. L'amélioration de la manière dont sont conduits les travaux de l'ECOSOC est impérative si l'on veut que les initiatives tendant au renforcement de la coopération entre les Nations Unies et les institutions de Bretton Woods soient fructueuses. Elle a recommandé que tout prolongement de la 4ème session du Groupe de travail intergouvernemental sur les forêts soit financé par des ressources autres que celles existantes.

M. YU QINGTAI (Chine) a fait observer que la session de fonds de l'année prochaine fournira l'occasion de vérifier si les mesures visant à améliorer l'efficacité du Conseil économique et social sont réalisables et efficaces et si elles aboutissent effectivement à la revitalisation du Conseil. Il a estimé que le thème retenu pour le débat de haut niveau devait réellement refléter les sujets de préoccupation de la communauté internationale et en particulier des pays en développement. Le débat de haut niveau devrait également formuler des recommandations sur l'amélioration de la coordination mondiale en matière de macro-économie. Il est impératif que le dialogue de politique soit mieux défini et qu'il ait un rapport plus étroit avec le thème du débat de haut niveau. Il est également indispensable qu'une participation de haut niveau soit assurée de façon à améliorer l'efficacité d'un tel dialogue, a-t-il déclaré.

Le représentant a fait valoir que le Conseil devrait s'attacher, lorsqu'il réexamine l'ordre du jour du débat général, à mieux promouvoir le développement des pays en développement grâce à la coopération internationale ainsi qu'il l'a été régulièrement demandé par les résolutions pertinentes des Nations Unies.

M. VASILY NEBENZIA (Fédération de Russie) a indiqué que de nombreux efforts ont été faits ces derniers temps pour dynamiser les méthodes de travail de l'ECOSOC, en particulier dans le secteur socio-économique de l'ONU. Il a appelé à une relance du processus de revitalisation.

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La réussite de cette entreprise dépend du bureau du Conseil, de son énergie et de son professionnalisme. Il a jugé qu'il était prématuré de faire un bilan mais qu'il est utile de s'inspirer des modifications dans les méthodes de travail de la Deuxième Commission au cours de la présente session. Le représentant a souligné que tous les Etats ne s'intéressent pas de la même façon au processus de revitalisation puisque de nombreuses personnalités ont été absentes du débat de haut niveau. La session passée du Conseil laisse, quant à elle, des impressions mitigées, a-t-il commenté. Il a mis en garde que la reprise de la session de fond ne permettra pas forcément d'aboutir à des décisions tangibles, notamment sur des questions délicates.

M. MARWAN JILANI, Observateur permanent de la Palestine, a indiqué que sa délégation attache une grande importance à la question de la souveraineté permanente sur les ressources nationales dans le territoire palestinien et les autres territoires arabes occupés dans la mesure où cette question traite directement de la situation du peuple palestinien auquel est refusé le droit fondamental de contrôler ses ressources naturelles. Il a souligné que la politique israélienne et les pratiques de confiscation de la terre palestinienne qui se poursuivent aujourd'hui, sous différents prétextes, ont eu pour résultat la création d'une situation extrêmement difficile et dangereuse au regard de la violation des droits du peuple palestinien, des efforts de développement des Palestiniens et du processus de paix dans son ensemble.

L'observateur a fait remarquer que les Accords signés entre le gouvernement d'Israël et l'OLP n'ont pas produit les résultats attendus mais que le côté palestinien n'en est pas moins toujours engagé dans le processus de paix et le respect des Accords signés. Il a estimé que l'Assemblée générale doit continuer à surveiller la politique israélienne dans le cadre d'un effort destiné à amener Israël à adopter une conduite conforme au droit international et de façon à protéger l'économie palestinienne des effets nocifs de pratiques arbitraires et illégales. La résolution présentée à la Commission revêt une grande importance pour le peuple palestinien durant cette période de transition et pour le futur, a-t-il déclaré.

M. EVIATOR MANOR (Israël) a réaffirmé la ferme volonté d'Israël de poursuivre le processus de paix. Il a appelé au maintien du soutien à ce processus, soutien qui permettra de créer une atmosphère propice au progrès et non pas à la confrontation politique. Il a rappelé que les Israéliens et les Palestiniens ont accompli des progrès considérables dans la conclusion de la paix au cours des trois dernières années. Cette nouvelle réalité doit apparaître dans les décisions que la Commission adoptera dans la présente session, a-t-il indiqué. Il a attiré l'attention sur le fait de ne pas tenter de préjuger du résultat des négociations futures et a confirmé le principe des négociations directes. En dépit des griefs contre la partie palestinienne, il a souligné qu'il convient de poursuivre le processus de paix. Des discussions sont en cours sur le sort des colonies de peuplement israéliennes, a conclu le représentant.

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M. ADEL ABDELLATIF (Egypte) a regretté que le rapport du Secrétaire général n'ait pas mentionné en substance la question du Golan. Les résolutions de la session de fond du Conseil confirment la condamnation des pratiques israéliennes sur le territoire arabe palestinien et dans le Golan syrien. Il a rappelé que la résolutions 446 du Conseil de sécurité de 1979 stipule que l'occupation des territoires est illégale. Il a souligné que la Déclaration de principe signée à Washington appelle à ne pas toucher aux ressources naturelles des territoires occupés. Le rapport de la CESAP montre que le Gouvernement israélien a conclu des Accords avec l'OLP pour confisquer ensuite davantage de territoires palestiniens sous prétexte de construire des routes et d'assurer la sécurité des Israéliens. Il a évoqué le problème d'Hébron, précisant qu'Israël n'a pas honoré son engagement dans ce sens.

M. RAMOUL KHEIREDDINE (Algérie) a rappelé qu'en tant que Président du Groupe arabe pour le mois de juillet 1996, sa délégation a eu l'occasion de s'exprimer sur la question des répercussions économiques et sociales de l'implantation de colonies de peuplement israéliennes sur le territoire palestinien, y compris Jérusalem, occupé depuis 1967 et sur la population arabe du Golan syrien et qu'il réitèrait cette déclaration aujourd'hui. La communauté internationale a assisté durant la première semaine de la session en cours de l'Assemblée générale, aux événements sanglants qui se sont produits dans le territoire palestinien occupé après l'ouverture par Israël d'un tunnel sous la mosquée sacrée d'El Aqsa en violation du caractère sacré du site conformément aux résolutions du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale et des accords conclus entre l'OLP et Israël. Ces événements, au cours desquels les Palestiniens ont perdu dix d'entre eux, exigent que des actions immédiates soient engagées pour mettre fin aux souffrances de la population palestinienne, souffrances liées principalement aux pratiques israéliennes de sanctions collectives, de confiscation de terres et d'établissement de nouvelles colonies.

M. SAAD AZAIEZ (Tunisie) a fait des remarques sur le rapport du Secrétaire général sur les répercussions économiques et sociales des colonies de peuplement israéliennes sur le peuple palestinien dans le territoire palestinien. Le rapport est riche en événements qui prouvent qu'Israël ne prend pas en considération les bases qui gèrent les relations entre la Palestine et Israël. Plusieurs déclarations des autorités israéliennes visent à une expansion encore plus grande et à l'implantation de plus de colonies de peuplement, ce qui fait que les négociations actuelles sont devenues vaines. Il a rappelé la résolution 446 du Conseil de sécurité qui faisait état de ces colonies de peuplement, de leur illégalité et rappelait les dispositions de la Convention de Genève en la matière. De même, la résolution 50/129 de l'Assemblée générale avait aussi pris acte des colonies de peuplement dans les territoires arabes et rappelé le caractère inviolable du droit des peuples à jouir de leurs ressources naturelles.

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Certaines régions ont souffert réellement des colonies de peuplement et de nombreux Palestiniens se sont trouvés face à des dangers sérieux. Il a signalé qu'une paix globale ne peut avoir lieu si la terre ne revient pas à ses propriétaires. Il incombe aux Nations Unies d'assumer leur responsabilité et de mettre fin aux colonies de peuplement.

M. HAMID ELTINAY (Soudan) a souligné que lors de sa session d'été, le Conseil économique et social a discuté de la mise en oeuvre de la résolution 50/227 de l'Assemblée générale et a pris d'importantes décisions à ce sujet. De même, le Conseil a traité dans son débat de haut niveau de la question cruciale de la lutte contre les stupéfiants. Le représentant a déclaré que la reprise de la session de fond, la semaine prochaine, devrait conduire à la décision de la tenue d'une session extraordinaire sur la mise en place d'une stratégie concertée pour remédier à ce grave problème d'envergure mondiale. Il a évoqué les résolutions pertinentes du Conseil sur les colonies de peuplement israéliennes dans les territoires arabes occupés, et a qualifié la poursuite de l'implantation de ces colonies de défi aux accords internationaux.

M. Eltinay a dénoncé l'obstination d'Israël et a cité pour preuve les déclarations du ministre des colonies de peuplement israélien sur son intention d'implanter plus de 100 000 colonies de peuplement sur les territoires arabes. Tout ceci est en cours alors que la politique des deux poids deux mesures est appliquée dans le domaine des droits de l'homme puisque des pays comme le Soudan et autres sont montrés du doigt alors que l'on défend les pratiques d'occupation israéliennes qui défient toutes les normes internationales. Dans le domaine des activités opérationnelles de développement, le représentant a regretté que le rapport du Secrétaire général continue d'adopter la même méthode qui avait été dénoncée par le Soudan à la 50ème session de l'Assemblée générale. En effet, la présentation faite de l'assistance humanitaire fournie au Soudan est en contradiction flagrante avec les réalités puisque 95% des chiffres sur l'aide au développement contenus dans le rapport concerne l'assistance humanitaire, dont 80% sont des dépenses à caractère logistique, et ne font donc pas de ce pays le premier bénéficiaire de l'aide au développement comme le stipule le rapport. Il a regretté que le rapport sur l'intensification de la lutte contre la paludisme présente uniquement les efforts dans ce contexte au profit des réfugiés au Soudan. Il a ajouté que malgré ses ressources limitées, son pays a été le premier à consentir des financements pour l'établissement d'une stratégie de lutte contre cette maladie.

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