AG/EF/198

DE NOUVELLES RESSOURCES DOIVENT ETRE TROUVEES POUR FINANCER LES ACTIVITES DANS LE DOMAINE DE LA POPULATION ET DU DEVELOPPEMENT

5 novembre 1996


Communiqué de Presse
AG/EF/198


DE NOUVELLES RESSOURCES DOIVENT ETRE TROUVEES POUR FINANCER LES ACTIVITES DANS LE DOMAINE DE LA POPULATION ET DU DEVELOPPEMENT

19961105 APRES-MIDI AG/EF/198 La Commission a été saisie d'un projet de résolution sur l'application de la Déclaration de Rio dans les activités de coopération internationale

La Commission économique et financière (Deuxième Commission) a entamé cet après-midi l'examen de la question consacrée à la population et au développement. Sont intervenus dans ce cadre, les représentants des pays suivants : Costa Rica (au nom du Groupe des 77 et la Chine), Irlande (au nom de l'Union européenne et des pays associés), Chine, Philippines, Bangladesh, Fédération de Russie, îles Marshall, Kenya, Etats-Unis, Egypte, Malte, Norvège, Jamaïque (au nom de la communauté des Caraïbes), Burkina Faso, Mexique, Bénin, Brésil et Ethiopie. Un représentant de l'Organisation internationale pour la migration est également intervenu.

La Commission a également entendu Mme Nafis Sadik, Directeur exécutif du Fonds des Nations Unies pour la population, qui a présenté le rapport du Secrétaire général consacré à l'application du Programme d'action de la Conférence internationale sur la population et le développement. Elle a également répondu aux questions soulevées par les représentants.

La Commission a entendu les intervenants qui ont exprimé leur adhésion aux objectifs fixés par la Conférence internationale sur la population et le développement. Cette Conférence a marqué une révolution dans la façon d'envisager les questions de population en les liant étroitement au développement, a-t-il été observé. La plupart des représentants ont admis que la responsabilité première de la mise en oeuvre de ses objectifs, tels qu'ils sont définis par le Programme d'action, incombe aux gouvernements. Ils ont cependant souligné que la dimension mondiale de ces questions excède les possibilités des gouvernements et exige une action commune au niveau international. Ils ont insisté sur l'insuffisance du financement actuel et la nécessité de recourir à de nouvelles sources de financement. La nécessité de mettre en place des indicateurs de contrôle de la mise en oeuvre de la Conférence a également été évoquée.

(à suivre - 1a)

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La Commission a également entendu les représentants qui ont souligné les problèmes posés par les migrations internationales. Le nombre de migrants a augmenté de plus de 50% lors des 25 dernières années et dans certains pays un quart de l'augmentation de la population provient de la migration internationale. Un objectif majeur à cet égard devrait être de parvenir à un contrôle des migrations internationales qui aurait des effets positifs sur les pays d'origine et les pays d'accueil, a-t-il été suggéré.

La Commission a par ailleurs été saisie d'un projet de résolution intitulé "Application des principes énoncés dans la Déclaration de Rio sur l'environnement et le développement dans les activités de coopération internationale dans le domaine de l'environnement". Aux termes de ce projet, l'Assemblée générale demanderait instamment à la communauté internationale d'apporter aide et soutien à tous les pays intéressés pour qu'ils exécutent les engagements qu'ils ont pris dans les domaines de l'environnement et du développement durable, notamment grâce à la fourniture d'une assistance technique et financière et au recours à d'autres mécanismes appropriés tels que les dispositifs bilatéraux et régionaux et les institutions et fonds multilatéraux.

La Commission économique et financière poursuivra ses travaux demain, mercredi 6 novembre, à 10 heures.

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Environnement et développement durable

Aux termes de son projet de résolution intitulé Application des principes énoncés dans la Déclaration de Rio sur l'environnement et le développement dans les activités de coopération internationale dans le domaine de l'environnement (A/C.2/51/L.11), l'Assemblée générale demanderait à la communauté internationale d'appliquer, le cas échéant, le principe de la responsabilité commune mais différenciée dans les activités en cours de coopération internationale, dans le domaine de la protection de l'environnement et dans l'action visant à mettre en oeuvre les instruments en vigueur du droit international de l'environnement, et à en élaborer de nouveaux, et de continuer de tenir pleinement compte des conditions et besoins particuliers des pays, notamment de ceux des pays en développement et en transition, en vue de les aider ainsi à s'acquitter des obligations qui leur incombent en vertu des accords internationaux.

L'Assemblée générale demanderait instamment à la communauté internationale d'apporter aide et soutien à tous les pays intéressés pour qu'ils exécutent les engagements qu'ils ont pris dans les domaines de l'environnement et du développement durable, notamment grâce à la fourniture d'une assistance technique et financière et au recours à d'autres mécanismes appropriés tels que les dispositifs bilatéraux et régionaux et les institutions et fonds multilatéraux.

L'Assemblée générale inviterait aussi l'Assemblée générale à sa session extraordinaire de 1997, à examiner la question de l'application des principes énoncés dans la Déclaration de Rio dans les différents instruments juridiques déjà adoptés, en s'attachant particulièrement au rôle joué par l'Organisation des Nations Unies et les organismes qui lui sont reliés et à formuler des recommandations touchant le développement du droit international dans le domaine du développement durable.

Développement durable et coopération économique internationale

Dans son rapport portant sur l'Application du Programme d'action de la Conférence internationale sur la population et le développement (A/51/350), le Secrétaire général indique que le rapport a été établi conformément à la résolution 50/124. Il décrit la façon dont les organismes des Nations Unies ont coordonné leurs activités et ont collaboré pour mettre en oeuvre le Programme d'action de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD), en particulier par l'intermédiaire de l'Equipe spéciale interorganisations créée à cette fin et de l'Equipe spéciale sur les services sociaux de base pour tous qui lui ont succédé.

Le rapport donne un aperçu des résultats obtenus au niveau national dans l'application du Programme d'action et insiste sur certains traits importants récents de la coopération Sud-Sud. Il traite également des principaux apports de ressources provenant de sources primaires pour une assistance aux pays bénéficiaires dans le domaine de la population.

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Le rapport fournit des informations sur les résultats de la Commission de la population et du développement et décrit succinctement les mesures prises par l'organe directeur du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) pour faciliter l'application tant du Programme d'action de la CIPD que de la résolution 50/124.

Débat

Mme LILIANA HERNANDEZ (Costa Rica) au nom du Groupe des 77 et la Chine, a fait observer que la Conférence des Nations Unies sur la population et le développement représente une révolution dans la façon d'aborder les questions de population. Il est désormais reconnu que population et développement forment deux notions étroitement liées. Le Programme d'action a des objectifs ambitieux mais tout doit être fait pour les mettre en oeuvre, a-t-elle déclaré.

Le programme estime que les deux-tiers des coûts projetés dans les pays en développement doivent provenir de ressources nationales et un tiers, soit 5,7 milliards de dollars d'ici à l'an 2000, de la communauté internationale, a-t-elle noté. Malgré tous les efforts, les ressources actuellement disponibles ne sont pas suffisantes. Les derniers chiffres dont nous disposons indiquent que le total de l'aide internationale en matière de population s'élève à 1,2 milliard de dollars, un peu plus de 1,6 million si l'on ajoute les prêts des banques de développement. Le montant estimé de la mise en oeuvre du Programme d'action est de 5,7 milliards de dollars. Mme Hernandez a insisté sur la nécessité de trouver de nouveaux moyens de mobilisation de fonds.

Mme HELEN BROWNE (Irlande), au nom de l'Union européenne ainsi que la Bulgarie, Chypre, la République tchèque, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la Roumanie, la Slovaquie, la Slovénie et l'Islande, s'est félicitée du rapport du Secrétaire général sur l'application du Programme d'action de la Conférence internationale des Nations Unies sur la population et le développement à l'issue de laquelle une nouvelle approche incorporant les questions de la population au développement durable a été adoptée. Elle a indiqué que les efforts devraient être plus axés sur la qualité de vie et le bien-être. Au niveau national, de nombreux pays ont élaboré de nouvelles stratégies en matière de population et ajusté leurs programmes de santé de manière à mieux prendre en compte la santé génésique. Mme Browne a souligné que plus d'efforts seraient nécessaires afin que les hommes et les femmes puissent avoir un meilleur accès aux services de santé dont ils ont besoin. En outre, les préoccupations sexo-spécifiques sont de plus en plus prises en considération lors de la conception et de la mise en oeuvre des programmes. La promotion et l'autonomisation des femmes ainsi que leur participation au processus de décision sont essentielles pour la réussite des programmes. Au niveau international, la Commission sur la population et le développement, appuyée par la Division de la Population, a été élargie cette année et a d'ores et déjà pris d'importantes décisions qui ont été approuvées par le Conseil économique et social.

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L'Union européenne continue d'attacher une grande importance à la nécessité de revoir le contenu et la structure du programme de travail en vue des prochaines sessions de la Commissions. De même, le rôle de la Commission devrait être réexaminé dans le contexte de la réforme des organes subsidiaires de l'ECOSOC, a déclaré la représentante. Elle a noté que le rapport du Secrétaire a répondu aux inquiétudes exprimées par l'Union européenne quant au risque de chevauchement dans le travail des trois groupes de travail sur les services sociaux de base, notamment dans le domaine clef des indicateurs. Elle a salué les actions entreprises par le FNUAP afin de réorienter ses activités et de clarifier son rôle dans le suivi de la Conférence du Caire. La représentante s'est déclarée satisfaite des informations du Secrétaire général sur une augmentation des contributions en faveur des activités de population. Mme browne a toutefois appelé à la mobilisation de ressources additionnelles, nationales et internationales et a assuré que les pays de l'Union européenne poursuivront leur appui aux Gouvernements dans leurs efforts de mise en oeuvre du programme d'action.

M. WANG QUN (Chine) a noté que le Programme d'action est mis en oeuvre à tous les niveaux, dans tous les secteurs et d'une façon de plus en plus efficiente. La Commission sur la population et le développement ainsi que le Groupe spécial interagences sur les services sociaux de base, présidée par le Fonds des Nations Unies pour la population, ont accompli un travail remarquable, en particulier dans les domaines de la santé génésique, de la santé, des soins de santé primaires et de l'éducation de base. Le représentant a indiqué que le programme d'action devrait être appliqué en se fondant sur les conditions spécifiques à chaque pays. Il ne saurait y avoir un modèle unique et uniforme pour la solution aux problèmes de population. Chaque pays doit décider ses politiques et objectifs d'application du Programme d'action d'une façon indépendante.

Au niveau international, il a recommandé d'intensifier la coopération et de fournir les ressources financières adéquates. Le représentant a fait remarquer que la mise en oeuvre des décisions en matière de population requiert 5.7 milliards de dollars en l'an 2000 et le manque de ressources demeure préoccupant. Dans ce contexte, les pays développés devraient honorer leur engagement à fournir des ressources nouvelles et additionnelles en vue de l'application du Programme d'action au lieu de réajuster les ressources de programmes existantes. Il a souhaité que l'assistance soit fournie par les agences de développement des Nations Unies dans le domaine de la population et du développement sans condition car attacher des conditions n'est pas conforme à l'esprit de la Charte des Nations Unies. Une telle pratique est indésirable et ne peut être viable, par conséquent elle devrait être rejetée par la communauté internationale, a-t-il expliqué.

Il a jugé nécessaire d'établir des mécanismes de suivi fiables et de renforcer la coordination entre les agences. A cet égard, il serait nécessaire de renforcer la Commission de la population et du développement en tant qu'organe intergouvernemental de suivi de la CIPD.

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Le représentant a signalé que la question des migrations internationales est un autre défi pour la communauté internationale qui mériterait l'attention de tous les pays dans le processus de mise en oeuvre du programme d'action. Il s'est réjoui que la Commission l'ait incorporé dans son ordre du jour en tant que thème principal pour sa prochaine session. En tant que pays très fortement peuplé, la Chine est consciente de ses responsabilités et de son rôle dans le domaine de la population et du développement et le gouvernement chinois a élaboré une stratégie qui donne la priorité aux activités de sensibilisation de la population ainsi qu'à l'amélioration de la législation en la matière afin d'appliquer efficacement les décisions de la Conférence.

Mme LETICIA R.SHAHANI (Philippines) a noté que de nombreux pays ont pris des mesures significatives pour répondre aux objectifs de la Conférence des Nations Unies sur la population et le développement. Elle a indiqué que le Président de la République des Philippines a insisté, au cours de la Réunion des parlementaires asiatiques sur la population et le développement, sur la nécessité d'intégrer les femmes dans l'édification de la nation et de reconnaître leur rôle en tant qu'agents du changement et de la croissance. Mme Shahani a indiqué que sa délégation reconnaît à la Commission sur la population et le développement la responsabilité première pour le contrôle du suivi et de la mise en oeuvre du Programme d'action de la Conférence du Caire. Elle a attiré l'attention sur le fait qu'une des grandes préoccupations de la Conférence comme de la Commission concerne les migrations internationales. Le nombre de migrants internationaux a augmenté de plus de 50% en 25 ans et dans certains un quart de l'augmentation de la population provient de la migration internationale. Un objectif majeur à cet égard devrait être de parvenir à un contrôle des migrations internationales qui aurait des effets positifs sur les pays d'origine et les pays d'accueil, a-t-elle déclaré. La représentante s'est par ailleurs prononcée en faveur de la mise en place d'indicateurs de contrôle de la mise en oeuvre de la Conférence.

M. ANWARUL KARIM CHOWDHURY (Bangladesh) a fait observer que, si la responsabilité de la mise en oeuvre des politiques en matière de population incombe aux gouvernements, la dimension mondiale du problème réclame un soutien collectif et un environnement international favorable. Cela est particulièrement vrai pour les pays qui connaissent des contraintes financières, a-t-il remarqué. Il a été convenu au Caire qu'un tiers du coût estimé de la mise en oeuvre du Programme d'action proviendrait de sources extérieures et que l'aide irait en priorité aux pays les moins développés. Ces engagements doivent se concrétiser rapidement.

Si l'on veut qu'une société accède au développement, il faut porter aux secteurs vulnérables de la société et en particulier aux femmes, l'attention voulue, a déclaré le représentant. Prendre des mesures en vue de l'éducation des femmes devait être une étape primordiale dans le processus destiné à les autonomiser. Le gouvernement du Bangladesh a pris les premières mesures nécessaires dans le domaine de l'éducation, les soins médicaux et les services sociaux de base.

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Il faut cependant s'assurer que les mesures de réforme économique ne détournent pas les investissements de secteurs essentiels. Les institutions de Bretton Woods devraient par ailleurs prêter une plus grande attention aux dimensions sociales lorsqu'elles formulent leurs mesures d'ajustement structurel. M. Chowdhury a estimé que le besoin d'un partenariat mondial fondé sur la notion de responsabilités communes mais différenciées se faisait plus que jamais sentir.

M. PETER SCHATZER, Directeur des relations extérieures de l'Organisation internationale des migrations (OMI), a déclaré que son organisation n'a cessé d'insister sur l'importance du Programme d'action adopté en septembre 1994 lors de la Conférence sur la population et le développement pour faire face aux défis des migrations actuelles et futures. Il a rappelé les quatre domaines d'action de l'OMI, qui s'efforce ainsi de venir en aide aux populations déplacées de force, comme lors des récentes crises dans la région des Grands lacs, en Tchétchénie ou en Ex-Yougoslavie. Le retour de ces personnes déplacées représente également une partie importance de ce volet humanitaire. Mais l'OMI promeut également les migrations en faveur du développement, en organisant des programmes de sélection de travailleurs migrants possédant certaines aptitudes au profit de pays en développement et à la demande de ceux-ci. Dans ce cadre, l'OMI s'est récemment concentrée sur le retour au pays de travailleurs ayant acquis à l'étranger des aptitudes qui peuvent servir au développement de leur pays d'origine.

L'OMI s'occupe également de coopération technique en aidant les nouveaux Etats, notamment ceux issus de l'éclatement de l'ancienne Union soviétique et des changements en Europe de l'Est, à mettre en place des politiques de migration adaptées. Enfin, l'OMI fait progresser, par tous les moyens, le débat sur les migrations, en organisant des conférences et séminaires sur des sujets tels que le respect de la dignité des migrants, le trafic des travailleurs migrants ou encore les conséquences des migrations sur l'environnement. Elle s'efforce d'informer sur les risques de l'immigration clandestine et contribue à la prévention de celle-ci, tout en mettant l'accent sur la nécessité pour les Etats de mettre au point des programmes d'immigration adaptés aux besoin réels de main-d'oeuvre actuellement satisfaits par l'immigration clandestine.

M. VASILY NEBENZYA (Fédération de Russie) a noté que le rapport du Secrétaire général sur la mise en oeuvre de la CIPD contient des informations qui ne donnent pas une image complète des progrès accomplis. Il a observé qu'il est encore difficile de présenter des résultats à ce stade et a encouragé à l'utilisation d'indices tangibles pour l'application du Programme. Le représentant a posé un certain nombre de questions relatives à l'évaluation accomplie depuis deux ans dans le domaine de la lutte contre la mortalité infantile et maternelle. Il a estimé qu'il est encourageant de voir une description détaillée de la façon dont les Nations Unies cherchent à incorporer dans leurs activités les engagements du Caire.

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Le représentant a recommandé de réfléchir à la manière dont les activités sont coordonnées sur place dans les régions car, dans le rapport du Secrétaire général, cet aspect n'est pas assez reflété. Il importe de procéder à une analyse appropriée comme l'a recommandé la Commission du programme de travail. Il a demandé de mieux traiter l'aspect régional des problèmes et de mieux traduire les difficultés et les tâches réelles accomplies par les pays en transition. Il a partagé l'approche pour ce qui des ressources, notamment le fait d'accorder une aide temporaire aux pays à économie en transition. Il a noté que l'ampleur des problèmes de ces pays dépasse le domaine démographique et a attiré l'attention sur les migrations internationales. Le représentant a fait état de l'utilisation du réseau INTERNET et de la préparation de différentes publications.

M. ESPEN RONNEBERG, (îles Marshall) a indiqué que les pays du Pacifique ont entamé un processus de coopération et de coordination régional pour mettre en place des politiques en matière de population et de développement. Avec l'appui des organisations régionales, le Pacifique a réussi à mettre en place un réseau optimal permettant une approche régionale des dispositions convenues lors de la Conférence internationale sur la population et le développement. Depuis la tenue de la Conférence, de nombreux pays, dont les îles Marshall, ont mis en place un certain nombre de procédures nationales permettant de mettre en oeuvre le Programme d'action. Les îles Marshall ont ainsi institué un Conseil national de la Population qui a mené, grâce à certains programmes d'assistance, des projets éducatifs et de recensement. Toutefois, a poursuivi le représentant, l'enthousiasme qui a suivi la tenue de la Conférence est retombé et l'on a dû se rendre compte que l'assistance internationale dans ce domaine est aujourd'hui presque nulle. Les îles Marshall appuient le principe 20/20 avancé à Copenhague, d'autant plus que les ressources allouées au développement dans le pays y avoisinent les 30%. Les îles Marshall demandent que les Etats qui en ont les moyens aident le Pacifique pour sa stratégie de mise en oeuvre de la Conférence sur la population et le développement.

M. NJUGUNA M. MAHUGU (Kenya) a indiqué que son pays poursuit une politique active et intégrée en matière de population, ce qui a conduit à des résultats notables dans la réduction de la fertilité au cours de la dernière décennie. Toutefois, la population qui compte 26 millions d'habitants, continue de croître à un taux annuel de 3%. Le Gouvernement a mis l'accent sur les services de planification familiale, les interventions dans l'éducation de base et la santé génésique en vue d'arriver à réduire le taux d'accroissement. Dans ce sens, les ressources financières ont été augmentées dans ce secteur afin de faciliter la mise en oeuvre du Programme d'action. Néanmoins, la coopération internationale, y compris la coopération Sud-Sud, est essentielle tant à l'échelle bilatérale que multilatérale pour garantir le succès du Programme d'action.

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Le représentant a notamment soutenu les efforts et la collaboration des agences du système des Nations Unies, en particulier dans les programmes qui accordent l'attention aux inégalités sexo-spécifiques dans l'éducation de base, aux politiques de population, à l'édification des capacités nationales en vue d'une approche commune dans la lutte contre la mortalité infantile et maternelle, à la santé génésique, à l'autonomisation des femmes et les migrations internationales. Il a recommandé une approche centrée sur l'être humain dans tous les programmes. M. Mahugu a appelé toutes les parties à honorer les engagements pris au Caire, il y a deux ans.

M. VICTOR MARRERO (Etats-Unis) a fait remarquer que le rapport du Secrétaire général concernant les efforts aux niveaux national, régional et international de mise en oeuvre du Programme d'action du Caire, montre clairement que la communauté internationale doit explorer de nouveaux moyens pour oeuvrer en étroite coopération avec la société civile et les partenaires des Nations Unies pour réaliser les objectifs déterminés à la Conférence du Caire. La coopération et la collaboration réalisées dans le cadre du processus des équipes spéciales répondent bien à nos appels en faveur d'une Organisation plus efficace. Le rapport réaffirme que le partenariat Sud-Sud fonctionne et qu'il peut constituer un moyen efficace pour promouvoir l'assistance technique entre les pays en développement et pour renforcer la capacité des pays à répondre aux besoins de développement propre des hommes et des femmes. Il illustre le pouvoir d'intégrer les femmes aux programmes de développement. Il est essentiel d'accorder une attention particulière à l'éducation des fillettes, à la santé de la mère et de l'enfant, ainsi qu'à l'autonomisation des femmes. Le Fonds des Nations Unies pour les activités de la population, sous la direction novatrice de Mme Sadik, est particulièrement bien placée pour jouer un rôle mondial de direction dans le domaine de l'assistance en matière de population. Désormais, on ne pourra plus se contenter de décrire les méthodes de recherche et la manière dont l'assistance technique sera fournie. Il est nécessaire d'examiner et de comprendre l'impact de ces efforts.

Faisant référence à la santé génésique, M. Marrero s'est interrogé sur l'efficacité des activités des différentes institutions spécialisées en la matière. Est-ce qu'un programme commun à la santé génésique et à la santé des enfants peut garantir de meilleures interventions, moins coûteuses. De l'avis de sa délégation, il faudrait mettre l'accent sur le suivi. M. Marrero a souhaité que, lors de l'élaboration de son prochain rapport pour 1997, le Secrétariat axe ses efforts sur la sélection des indicateurs par les groupes de travail et insiste sur les résultats concrets des activités indiquées dans le présent rapport.

M. ADEL ABDELLATIF (Egypte) a déclaré que la Conférence du Caire a constitué un tournant dans le domaine de la population en général car la rencontre a eu lieu alors que la croissance de la population a enregistré des taux sans précédent et que le monde tirait les enseignements des erreurs passées pour réorienter les politiques et programmes de population.

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Il importe de traiter ces questions non seulement du point de vue de la démographie mais dans le contexte du développement économique et social. M. Abdellatif a estimé que des ressources additionnelles en vue de la mise en oeuvre du Programme d'action sont essentielles car le rapport du Secrétaire général souligne que l'insuffisance des ressources fait encore barrière à la réalisation suivie des objectifs fixés au Caire. Le représentant a fait état des différentes réunions et consultations organisées par la Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population sur les voies et moyens d'assurer des ressources additionnelles aux programmes de population. Il a regretté que ces consultations n'aient pas encore conduit à des solutions concrètes.

M. Abdellatif a évoqué le problème des migrations internationales en tant que problème ayant un lien direct avec la population et le développement. Les migrations sont dues à des facteurs à la fois économique et démographique et nombre de pays sont concernés, qu'ils soient des pays d'origine ou d'accueil. Bien que ce phénomène ne soit pas récent, a-t-il observé, il revêt un nouveau sens dans le contexte économique et politique actuel. Il a appelé à traiter cette question au niveau mondial en raison de ses incidences sur la population et le développement dans les pays développés et dans ceux en développement. Le représentant a fait remarquer que la question des migrations internationales a des répercussions politiques qui ne devraient pas constituer une raison d'ignorer ce phénomène essentiel qui ne manque pas d'affecter tant les pays d'origine que les pays d'accueil.

M. JOSEPH CASSAR (Malte) a estimé que la pauvreté de plus en plus sévère dans de nombreuses régions du monde défie les efforts déployés par la communauté internationale pour parvenir au développement. Une grande partie de la population du monde n'a toujours pas accès aux ressources ni aux soins de première nécessité, a-t-il dit, tout en soulignant que la pauvreté absolue et l'absence de développement renforcent les déséquilibres démographiques et qu'elles constituent des insultes à la dignité humaine. Il est essentiel d'investir dans la jeunesse si nous voulons assurer le bien-être des générations futures, a déclaré le représentant, et plus particulièrement dans l'éducation et la formation, a assuré le représentant.

Evoquant la question des personnes âgées, M. Cassar a indiqué que pour son Gouvernement, celles-ci sont considérées comme des agents actifs de l'histoire d'un pays. Il a rappelé que Malte a été l'un des premiers Etats à attirer l'attention du monde sur cette question et que la création d'un Institut international des Nations Unies sur la vieillesse à Malte témoigne de l'importance que la communauté internationale accorde à cette question. Pour ce qui est des femmes, Malte rappelle que l'autonomie et la responsabilisation des femmes dans les secteurs économique, politique et social sont essentielles pour le développement durable des sociétés. L'éducation, l'accès aux ressources économiques et aux services sociaux, de même que la participation des femmes au processus de prise de décisions constituent des éléments majeurs de l'élévation de leur statut.

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Mme ELISABETH JACOBSEN (Norvège) a observé que le suivi des Conférences posait un défi en termes de communication et de coordination. Il est nécessaire de mettre en place une structure logistique claire et des directives en matière de communication bien définies, a-t-elle précisé. A cet égard, l'existence des trois équipes spéciales du Comité administratif de coordination constitue un pas dans la bonne direction. Néanmoins, a ajouté la représentante, il faut trouver un nouveau moyen d'organiser la coordination et la division du travail pour ce qui est du suivi des différentes conférences au niveau des organes inter-gouvernementaux des Nations Unies. Par ailleurs, une meilleure coordination du travail des commissions qui présentent des rapports à l'ECOSOC et à l'Assemblée générale créerait un effet de synergie pour ces commissions et simplifierait le travail de l'ECOSOC et de l'Assemblée générale. Abordant le rapport du Secrétaire général, la représentante a regretté son caractère trop descriptif. En outre le rapport ne procède pas à une analyse des problèmes ce qui limite son utilité. En ce qui concerne l'initiative 20\20 du Sommet social de Copenhague, la représentante a indiqué que celle-ci devrait être un outil au service des pays en développement et de leurs partenaires pour qu'ils donnent priorité aux services sociaux de base.

M. DAVID PRENDERGAST (Jamaïque), au nom de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), a indiqué que les Etats des Caraïbes ont cherché à répondre aux questions relevant des domaines de la population et du développement en élaborant leur propre Plan d'action. Au nombre des secteurs abordés figurent l'échange et le partage des connaissances et des expériences entre les pays des Caraïbes en matière de mise en oeuvre du Programme d'action de la Conférence. Il a attiré l'attention sur l'approche novatrice du Fonds des Nations Unies pour la population dans son Programme stratégie et développement en faveur des pays des Caraïbes. Il a souligné l'importance du rôle des gouvernements des Caraïbes dans le succès de cette stratégie.

Le représentant a fait observer que la région des Caraïbes ainsi que la région de l'Amérique latine dans son ensemble avaient manifesté leur engagement dans le domaine des établissements humains en élaborant un Plan régional d'action pour les pays d'Amérique latine et des Caraïbes qui sert de base à une action régionale dans le secteur des établissements humains. Il a indiqué que la Cinquième réunion régionale des ministres et autorités de haut niveau du secteur du développement urbain et du logement se tiendra à Kingston, en Jamaïque, du 12 au 15 novembre 1996.

M. PAUL ROBERT TIENDREBEOGO (Burkina Faso), a souligné l'importance des services sociaux de base dont l'accès par tous demeure fondamental dans les stratégies de lutte contre la pauvreté. Le délégué a indiqué que, sur le terrain, l'ONU devra intensifier et systématiser la coopération avec tous les autres partenaires, en particulier les ONG et les associations. Ensuite, a-t-il souligné, tout est prioritaire au Burkina. C'est dire que les programmes "population et développement" doivent disputer les ressources financières à tous les autres programmes.

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Nous voici à nouveau au coeur de l'épineuse question des ressources", a- t-il ajouté. En réaffirmant son soutien à l'initiative 20/20, le délégué a souhaité que cette démarche en appelle d'autres qui permettraient d'identifier des sources nouvelles de financement des programmes portant sur la population et le développement.

Nous ne voudrions pas conclure, a-t-il ajouté, sans souligner le caractère louable de l'action des organismes du système onusien, notamment du FNUAP, au Burkina, en dépit de quelques difficultés rencontrées de temps en temps sur le terrain.

M. GERARDO LOZANO (Mexique) a déclaré que la politique de la population est un élément clef dans la réalisation d'un développement humain durable étant donné que les bénéficiaires de ces politiques seront les populations elles-mêmes. L'an dernier, le Mexique a adopté le Programme de population 1995-2000 qui concilie l'évolution démographique au potentiel national de développement économique. Il a observé que le taux de fécondité a baissé et est tombé à 2,7 naissances par femme. C'est dans les zones les plus défavorisées que les problèmes de la population sont les plus graves. Il a souligné l'attachement de son pays à la coopération Sud-Sud et a indiqué que le Mexique a accueilli récemment une réunion à ce sujet. Mexico est aussi le siège de quatre centres de recherche sur la population et le développement. En mars dernier, s'est tenue dans la même ville une Conférence régionale sur les migrations à laquelle ont participé plusieurs pays de la région ainsi que des organisations internationales et régionales travaillant sur les migrations. Les résultats de cette Conférence ont été communiqués à la Commission économique et financière dans le document A/51/90. La meilleure façon de mieux connaître le problème de la migration, c'est d'effectuer des études qui tiennent compte des causes de ce problème aux niveaux national, régional et international. La Conférence a réaffirmé les engagements en matière de défense des droits de l'homme, de la protection des travailleurs migrants et de la lutte contre le trafic.

M. ROGATIEN BIAOU (Bénin) s'est réjoui des réalisations faites au niveau des Etats et sur le plan international dans la mise en oeuvre du Programme d'action de la CIPD. Il s'est félicité que son pays figure parmi ceux qui ont pris quelques mesures concrètes dans ce cadre, entre autres l'adoption, le 2 mai 1996, de la Déclaration politique de population. Il rappelé que la problématique "Population et développement" a été clairement posée pour la première fois dans son pays dans le Plan triennal 1977-1979 à travers les liens entre la recherche de l'autosuffisance alimentaire et la croissance démographique de la population; la réduction des inégalités entre milieu rural et milieu urbain; et la recherche de l'emploi.

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La situation de crise économique, politique, financière et sociale que le Bénin a traversée dans les années 80 a considérablement affecté la capacité du pays à faire face aux besoins de la population notamment dans les domaines de l'éducation, de la formation, de la santé, de l'assainissement, de l'emploi et du logement, mais aussi retardé l'étude de la connaissance du comportement démographique de la population, a-t-il expliqué. Il a fait remarquer que le processus de démocratisation, amorcé en février 1990, ainsi que l'amélioration de la connaissance du comportement démographique de la population, ont constitué, sur le plan intérieur, les conditions favorables à la définition et à la mise en oeuvre d'une politique de population, cadre privilégié de référence pour l'élaboration de programmes cohérents en matière de population. Sur le plan extérieur, le processus préparatoire et les décisions de la CIPD ont servi d'adjuvants pour l'achèvement de l'élaboration de la Déclaration de politique de population, qui porte sur une période de 20 ans allant de 1996 à 2016.

Cette politique est née du concept de développement qui ne peut guère occulter des facteurs démographiques, sociaux et culturels. Sa mise en oeuvre vise à garantir un développement équilibré et durable dans le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales. M. Biaou s'est félicité de la collaboration avec le FNUAP et a indiqué que le Conseil de ce fonds a approuvé le budget de programme-pays du Bénin pour un montant de dix millions de dollars soit le double du dernier budget de programme-pays. En outre, le FNUAP a nommé un Directeur National pour son bureau au Bénin en la personne de M. Pierre Fokom. Le représentant a finalement déclaré qu'il importe d'accorder une attention particulière à certaines couches de la population considérées comme vulnérables et/ou défavorisées, telles que les personnes vivant dans la pauvreté, les personnes âgées, les femmes, les jeunes, les enfants et les personnes handicapées.

M. SERGIO FLORENCIO (Brésil) a indiqué que la Conférence internationale sur la population et le développement est la pierre angulaire des approches humaines de cette question puisqu'elle a mis en valeur le rôle crucial des femmes et que le Programme d'action qui y fut adopté a appelé à des solutions coordonnées aux niveaux national et international, sans oublier les aspects financiers de la mise en oeuvre et du suivi. La Commission nationale brésilienne sur la population et le développement est opérationnelle depuis novembre 1995 et a dédié ses efforts au soutien en vue de la préparation d'études sur les diverses situations de la population aux différents niveaux de la société. La Commission se préoccupe de la promotion de l'analyse de l'impact démographique des politiques gouvernementales ainsi que des initiatives prises par le secteur privé. Elle veille également à améliorer le dialogue avec les institutions et les principaux groupes, à l'échelle nationale et internationale, dans un esprit qui apporterait des contributions efficaces aux questions de population. Avec ses 150 millions d'habitants, le Brésil entame "la deuxième partie de sa transition démographique", a déclaré M. Florencio en indiquant que le taux de croissance annuel s'élève à 1,5%, alors que le taux de fertilité stagne à 2,6 naissances par femme.

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Il a ajouté que 70% des couples utilisent régulièrement une méthode anti-contraceptive. Les 22% de la population sont constitués d'adolescents, tant le Ministère de la santé que celui de l'éducation sont en train de mettre en oeuvre des programmes de sensibilisation aux maladies sexuellement transmissibles et à la santé génésique, alors que dans le domaine de la santé publique, les femmes sont une priorité.

Commentant le rapport du Secrétaire général, M. Florencio s'est réjoui de l'augmentation des ressources qui ne manquera pas de favoriser la mise en place de mécanismes de suivi et d'application du Programme d'action. Il a formé le voeu que cette augmentation reflète effectivement des ressources additionnelles et non pas une réallocation de fonds d'autres domaines de coopération. M. Florencio a souligné que la question du financement reste un problème préoccupant car le rapport du Secrétaire général stipule que 5,7 milliards de dollars seraient nécessaires à une mise en oeuvre complète du programme d'action en l'an 2000. Tout en appuyant la priorité accordée à l'Afrique et aux pays les moins avancés, il a aussi souhaité que les pays de l'Amérique latine et des Caraïbes figurent également en bonne place de la préoccupation de la communauté internationale en matière de population et de développement.

M. BERHANU KEBEDE (Ethiopie) a souligné que les principes de la Conférence du Caire qui mettent les populations au centre du développement et promeuvent l'autonomisation des femmes ont été adoptés par l'Ethiopie, il y a un an, comme principes de référence de la politique nationale en matière de population. Le gouvernement éthiopien a pris d'importantes mesures dans le cadre des objectifs de la Conférence en matière de politique nationale dans le domaine de la population et du Programme d'action, a-t-il indiqué. Cette politique qui fait partie intégrante de la politique économique et sociale du gouvernement éthiopien constitue une rupture radicale par rapport aux approches précédentes. Un de ses aspects les plus importants consiste en la mise en place d'une structure organisationnelle, mise en place, qui a largement associé la population.

L'adoption par l'Ethiopie de sa politique nationale à l'égard des femmes et le fait que sa nouvelle constitution reconnaisse l'égalité des hommes et des femmes, montrent clairement l'importance accordée à la participation des femmes dans la vie sociale et économique du pays. Bien que trois ans seulement se soient écoulés depuis l'adoption de la politique nationale, des résultats encourageants ont d'ores et déjà été enregistrés. Il reste encore beaucoup à faire cependant. L'engagement du gouvernement éthiopien ne se dément pas et il continue de financer les programmes et activités dans le secteur de la population. Toutefois le champ couvert par les activités dans ce domaine dépasse souvent les possibilités des gouvernements. Le FNUAP est la principale source de financement dans ce domaine. De nouvelles sources, bilatérales et autres, devraient être recherchées dans le futur pour financer les programmes consacrés aux activités en matière de population et de développement.

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