En cours au Siège de l'ONU

AG/EF/195

LES REPRESENTANTS INSISTENT SUR LA NECESSITE DE CONJUGUER TRADITIONS CULTURELLES ET DEVELOPPEMENT

31 octobre 1996


Communiqué de Presse
AG/EF/195


LES REPRESENTANTS INSISTENT SUR LA NECESSITE DE CONJUGUER TRADITIONS CULTURELLES ET DEVELOPPEMENT

19961031 MATIN AG/EF/195 La Commission économique et financière (Deuxième Commission) a examiné la question du développement culturel et a entendu dans ce cadre la déclaration des représentants des pays suivants : Irlande (au nom de l'Union européenne et de la Bulgarie, de Chypre, de la République tchèque, de l'Estonie, de Hongrie, de Lettonie, de Lituanie, de Pologne, de Slovaquie et de la Slovénie), Thaïlande, Norvège, Brésil, République de Corée, Canada et Soudan. Elle a entendu en outre la représentante de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO). Les intervenants ont salué dans leur ensemble, le travail effectué par la Commission mondiale sur la culture et le développement ainsi que le rapport intitulé "Notre diversité créatrice" dont était saisie la Deuxième Commission. L'accent a également été mis sur la nécessité de combiner traditions culturelles et développement, spécificités nationales et innovations dans les secteurs économiques, scientifiques et technologiques. Le cas des pays d'Asie de l'Est qui connaissent des niveaux de vie élevés, dans certains cas, plus élevés que des Nations industrielles et qui sont restés fidèles à leurs valeurs culturelles, a été cité comme un exemple de la compatibilité de la culture et du développement.

La Commission a également achevé ce matin son débat général sur l'élimination de la pauvreté. Elle a entendu dans ce cadre les représentants des pays suivants : Gambie, Koweït, Indonésie, Iraq, Soudan, Yémen, Mali, Pérou, Iran, Guyana, Egypte et Ghana. Elle a également entendu le représentant de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED).

La Commission a par ailleurs été saisie d'un projet de résolution intitulé Elaboration d'une convention internationale sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique. Aux termes de cette résolution, l'Assemblée générale accepterait l'offre du Gouvernement italien d'accueillir à Rome au siège de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, la première session de la Conférence des Parties à la Convention.

La Commission économique et financière poursuivra ses travaux demain à 10 heures.

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Environnement et développement durable

Par son projet de résolution intitulé "Elaboration d'une convention internationale sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique" (A/C.2/51/L.10), et présenté par le Costa Rica au nom du Groupe des 77 et la Chine, et la Colombie au nom du Mouvement des non alignés, l'Assemblée générale inviterait instamment le Comité intergouvernemental de négociation chargé d'élaborer une convention internationale sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou par la désertification, en particulier en Afrique, de poursuivre, à sa dixième session devant avoir lieu à New York du 6 au 17 janvier 1997, les préparatifs de la première session de la Conférence des Parties à la Convention.

Elle déciderait également que la première session de la Conférence des Parties à la Convention se tiendra en octobre 1997. Elle accepterait avec une vive gratitude l'offre généreuse du Gouvernement italien d'accueillir à Rome au siège de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, la première session de la Conférence des Parties à la Convention.

L'Assemblée générale prierait instamment tous les Etats et le système des Nations Unies (...) de prendre des dispositions concrètes et des mesures en vue de l'application intégrale et effective des dispositions de la résolution 5/1 (4) du Comité intergouvernemental de négociation , en date du 17 juin 1994, concernant les mesures à prendre d'urgence pour l'Afrique et de promouvoir des initiatives en faveur des régions et pays en développement touchés par la sécheresse.

Développement durable et coopération économique internationale

Débat sur l'élimination de la pauvreté

M. MOMODOU KEBBA JALLOW (Gambie) a indiqué que l'élimination de la pauvreté est essentielle pour la réalisation de la paix et du développement durable. Soixante dix pour cent des personnes qui vivent dans les zones rurales du monde vivent dans la pauvreté absolue et 70% d'entre elles sont des femmes, en dépit des efforts visant l'élimination de la pauvreté. Il a évoqué les engagements des chefs d'Etat et de gouvernement, lors du Sommet social de Copenhague à prendre une série de mesures pour combattre la pauvreté. La Gambie a toujours mis en oeuvre des stratégies visant à améliorer la vie de ses citoyens. Bien avant le Sommet, ce pays avait mis en place une stratégie en vue de l'amélioration des conditions de vie des groupes les plus vulnérables, en particulier les femmes et les enfants.

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Dans ce contexte, des écoles ont été construites et des programmes d'initiation civique avaient été mis en oeuvre en faveur des pauvres et de toutes les communautés. Il a jugé indispensable de modifier les comportements sociaux et les pratiques économiques pour rééquilibrer les politiques de développement durable. Il a estimé important d'intégrer les pays les moins avancés à l'économie mondiale en leur offrant des opportunités sur le marché.

M. GEORGE KELL, Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement, a rappelé que le Secrétaire général des Nations Unies avait déclaré dans son message à l'occasion de la Journée internationale sur l'élimination de la pauvreté qu'au "niveau mondial, un effort concerté est requis afin de créer un environnement porteur, visant à aider les pays les moins avancés ainsi que les populations les plus pauvres de ces nations, à s'incorporer dans l'économie mondiale". C'est précisément ce thème que la CNUCED a analysé au cours de 1995 et 1996.

Comme contribution à l'Année internationale pour l'élimination de la pauvreté, la CNUCED a été désignée comme la principale institution des Nations Unies chargée d'organiser un séminaire sur la "Mondialisation et la libéralisation : incidences des relations économiques mondiales sur la pauvreté". Ce séminaire, qui s'est tenu à Genève du 15 au 17 avril 1996, a reçu une aide financière de la Suisse et ses conclusions ont été publiées dans un ouvrage disponible actuellement. Les conclusions et les recommandations du séminaire indiquent clairement que la croissance économique et la libéralisation du commerce international, les investissements directs étrangers et les flux financiers mondiaux ont des répercussions sur la réduction de la pauvreté dans pays en développement. La conclusion principale du colloque est que en termes nets, la pauvreté absolue dans le monde devrait être réduite en raison de la mondialisation. Evidemment la situation de certains s'aggravera également. Plus de 20 millions d'emplois dans le secteur de la fabrication ont été créés grâce au commerce entre les pays développés et les pays en développement. La mise en oeuvre complète des Accords du cycle de l'Uruguay pourraient conduire à la création de millions de nouveaux emplois à mesure que les obstacles commerciaux seront levés dans le secteur du textile, de l'habillement et de la fabrication de chaussures. Géographiquement, la réduction de la pauvreté résultant de la mondialisation interviendra dans certaines régions d'Asie, a-t-il indiqué.

M. KHALED F. AL-MUTAIRY (Koweït) a félicité le Secrétaire général pour la qualité des informations contenues dans son rapport A/51/396 en ce qui concerne la coopération internationale visant l'élimination de la pauvreté. La lutte contre ce fléau, a-t-il indiqué, implique que des opportunités soient offertes à tous sur une base équitable, notamment dans le domaine économique de manière à assurer les besoins élémentaires, en particulier l'éducation et les services de santé. Dans le cadre de la stratégie de lutte, il s'agit également de permettre aux plus pauvres de participer à la prise de décisions lors de la conception des politiques et programmes tendant à l'élimination de la pauvreté. Ils pourront ainsi devenir de véritables partenaires du développement durable.

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Les Nations Unies ont un rôle important à jouer dans l'assistance aux pays en développement, notamment les pays les moins avancés. Il faudrait mettre pleinement en oeuvre les recommandations des Conférences des Nations Unies. M. Al-Mutairy a suggéré aux gouvernements de se pencher sur les causes profondes de la pauvreté absolue et de trouver des solutions appropriées. L'écart entre les pauvres et les riches, le Nord et le Sud ne cesse de s'accroître, ce qui a conduit à l'aggravation de la pauvreté, de la maladie, de l'illettrisme.

Il a fait allusion à la réduction de l'aide publique au développement et à la difficulté de l'accès aux marchés pour les Etats pauvres. Le représentant a considéré que l'accroissement des ressources des pays développés aux pays en développement constitue la pierre angulaire de la coopération mondiale. Les pays pauvres doivent accéder aux ressources et aux moyens nécessaire à leur développement comme leurs populations pauvres devraient également avoir accès aux services sociaux et participer à la prise de décisions économique et sociale dans leur pays respectifs.

M. BAGAS HAPSORO (Indonésie), s'exprimant sur le rapport relatif à l'Année internationale et à la Décennie des Nations Unies pour l'élimination de la pauvreté, a indiqué que la pauvreté pouvait et devait être éliminée. Malgré les nombreux engagements pris et l'existence de stratégies importantes de lutte contre la pauvreté, le processus de mise en oeuvre s'est soldé par un échec, a-t-il regretté. Il est important que les gouvernements développent des stratégies nationales qui pourraient servir de point de référence en vue d'obtenir l'aide internationale. A cet égard, le représentant a indiqué qu'il accueillait favorablement les activités entreprises par le système des Nations Unies pour aider les pays en développement à formuler des plans et programmes nationaux de lutte contre la pauvreté. D'autre part, il a insisté sur la nécessité de générer une plus grande prise de conscience et une plus grande solidarité entre les Etats et principalement entre pays riches et pauvres mais aussi entre les hommes et les femmes. L'expérience montre également que la participation de la base dans la formulation des politiques, des stratégies et dans la prise de décision peut apporter un équilibre.

M. KHALID S. AL-HITTI (Iraq) a appelé à conjuguer les efforts aux plans national et international pour l'élimination de la pauvreté et à assurer un système économique mondial qui soit plus équitable. Lors de la 50ème session de l'Assemblée générale, la résolution 50/107 a demandé aux pays donateurs d'accorder la priorité dans leur budget destiné au développement des activités et programmes visant l'élimination de ce fléau. Il a rappelé que de nombreuses réunions régionales et internationales ont abondé dans le même sens. L'Iraq estime qu'il faut réaliser le développement durable en veillant à la protection de l'environnement, ce qui permettra de résoudre le problème du chômage. Pour réaliser les objectifs que recommandent les Conférences internationales, il faut réviser les pratiques économiques nocives au niveau mondial, notamment les sanctions économiques qui affectent le développement et les conditions de vie des populations des pays visés.

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Cela compromet les capacités productives des pays visés, a-t-il expliqué. L'arme des sanctions utilisée sans discernement, au cours des dernières années, prouve qu'il y des lacunes juridiques au sein du système international. On utilise ce moyen pour se venger de certains peuples et affamer leurs populations, a souligné le représentant. Le Comité de sanctions du Conseil de sécurité empêche l'exportation de pneus de voitures en Iraq, de même que celle de crayons et stylos, ce qui prouve que les sanctions sont un élément qui fait peser un lourd fardeau sur la crédibilité des Nations Unies. Elles sont souvent employées à des fins politiques qui n'ont rien à voir avec le mandat et les objectifs nobles des Nations Unies, a stigmatisé le représentant. Cette destruction délibérée est une façon d'imposer le génocide au peuple iraquien et ceci est inhumain. Les statistiques montrent que la mortalité infantile s'est aggravée et la situation alimentaire est en dégradation continue.

M. HAMID ALI ELTINAY (Soudan) a fait observer qu'on avait instauré l'Année pour l'élimination de la pauvreté, qu'on avait lancé la Décennie pour l'élimination de la pauvreté mais que les pauvres étaient toujours aussi pauvres faute de réelle solidarité internationale. La pauvreté pose un défi qui ne pourra être relevé que si la communauté internationale persiste à pousser les pays les plus pauvres à libéraliser leurs économies sans leur donner un accès véritable aux marchés.

Le représentant a indiqué que le Soudan a entrepris une étude pour évaluer le niveau de la pauvreté dans plus de 16 Etats du pays et qu'il a également mis en place des projets de lutte contre la pauvreté dans les régions rurales ainsi que des fonds de solidarité en faveur des retraités et des étudiants, un système d'aide à l'accès aux moyens de production et des mesures en faveur de l'emploi. Il a insisté sur le rôle primordial des Nations Unies dans la lutte contre la pauvreté et dans la promotion de la mise en oeuvre de la Déclaration de Copenhague.

M. ABDULAZIZ KAID (Yémen) a estimé que la lutte contre la pauvreté est une obligation pour tous, ce qui explique que les activités prévues dans le cadre de l'Année internationale pour l'élimination de la pauvreté sont cruciales. Plus d'un milliard de personnes souffrent de la pauvreté et sont menacées par la pauvreté, parmi elles de nombreuses femmes, enfants et personnes âgées. Les Conférences internationales qui viennent d'avoir lieu avaient pour but de réduire la pauvreté mais leur bilan est loin d'être satisfaisant. Il est important de lier ce constat à la marginalisation de pays pauvres à tous les niveaux. Il ne suffit pas de déclarations d'intention, mais il faut un sens de responsabilité plus affirmé et les Nations Unies ont un rôle déterminant à jouer. Les pauvres de la terre se tournent vers les riches de ce monde pour qu'ils les aident à assurer une vie digne. Les pays les moins avancés, dans leurs efforts pour enrayer la pauvreté doivent faire face à de nombreux obstacles, en particulier le manque de capital, la décroissance économique et la mauvaise gestion. Il a souhaité que les décisions de la coopération internationale soient traduites dans la réalité.

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M. ALIOU ZACKARIA TOURE (Mali) a fait observer que la pauvreté existe dans tous les pays du monde et peut revêtir des formes très diverses mais qu'elle est particulièrement répandue dans les pays en développement, en particulier les zones rurales et les pays africains. Le continent africain mérite une attention toute particulière en raison de la gravité des problèmes qui l'affectent, notamment les maladies endémiques et pandémiques comme le paludisme et le SIDA. Le représentant a attiré l'attention sur la situation de son pays qui doit faire face à un taux d'alphabétisation très bas, une main-d'oeuvre peu qualifiée, un taux très élevé de chômage. 90% de la population rurale vit dans la pauvreté absolue. Il a indiqué que la stratégie malienne de développement a trois objectifs : la recherche de l'autosuffisance et de la sécurité alimentaire, la croissance de l'emploi, la lutte contre la sécheresse et la désertification.

Le représentant a lancé un appel pour que le combat reste une priorité de la communauté internationale, et que cela se traduise par une coopération accrue de tous les organismes pertinents et la disponibilité des ressources adéquates ainsi que le respect des engagements pris.

M. ITALO ACHA (Pérou) a souligné que la politique de développement des pays doit viser à concilier les aspects sociaux et les aspects économiques. Cette nouvelle orientation nécessite d'accorder la priorité à la production et à l'aspect social simultanément dans le cadre du processus actuel de stabilisation politique et économique de la vie au Pérou. Il a informé que 40% de la population vit en-deçà du seuil de la pauvreté et 19,5% de cette population vit dans la pauvreté absolue. Mais ces deux taux représentent un progrès significatif par rapport à ceux de 55,15% et 23,9% respectivement, il y a quelques années. Ceci a été rendu possible grâce à la stratégie nationale de réduction de la pauvreté mise en oeuvre entre 1991 et 1995, a-t-il souligné. Le Pérou s'est fixé pour objectif, dans les cinq prochaines années, de réduire de 50% la pauvreté absolue, ce qui signifie que vers l'an 2000 le nombre de personnes vivant dans la pauvreté absolue aura été réduit de 10%. Dans ce but, le Gouvernement est fermement décidé à consacrer 40% de son budget aux dépenses sociales.

Conscient que le développement doit être réalisé par le biais de la croissance économique, le Gouvernement a également décidé de se fixer comme priorité la réalisation d'une croissance économique annuelle de 6% au cours de la période 1996-2000. Il s'agira alors d'incorporer dans les plans de développement économique national, d'une manière efficace et productive, les populations les plus défavorisées du pays, a indiqué le représentant. Il a souligné l'importance de privilégier l'éducation, car l'éducation est la base de tout système égalitaire. Ainsi, plus de 25 000 salles de cours et 600 collèges ont été construits récemment. Le représentant a ajouté que tous ces efforts nationaux méritent d'être appuyés par la coopération internationale et par les institutions financières pour encourager le pays à persévérer dans la bonne voie.

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M. MOHSEN ESPERI (Iran) a estimé que le succès des efforts des pays en développement pour faire régresser la pauvreté dépend dans une large mesure de la création d'un environnement économique international favorable, c'est-à-dire un environnement qui offre des perspectives commerciales, un transfert technologique et des ressources financières. L'harmonisation des efforts et activités du système des Nations Unies est une étape incontournable, a-t-il observé. La coopération et l'interaction entre les institutions de Bretton Woods et le système des Nations Unies en particulier à travers un dialogue renforcé sur les questions de politique macro-économique mondiale auraient un impact positif sur les activités visant à éliminer la pauvreté.

Le représentant a attiré l'attention sur les résultats économiques obtenus par son pays qui a connu des taux de croissance élevés pendant la période 1981-1996, ce qui le place parmi les treize pays en développement les plus performants. Il a indiqué que le programme d'action du Sommet social a été intégré dans le second plan économique, social et culturel de la République d'Iran, plan qui s'achèvera en l'an 2000. Par ailleurs, une loi visant à éliminer la pauvreté vient d'être approuvée par le Parlement. Le représentant a demandé que la communauté internationale condamne les actions unilatérales et les mesures économiques imposées par certains pays à des fins politiques.

M. GEORGE TALBOT (Guyana) a argué qu'une lutte efficace contre la pauvreté exige une bonne compréhension du problème à l'échelle nationale et la participation de toutes les personnes concernées aux programmes mis en place. 40% de sa population vivant en dessous du seuil de pauvreté, le Gouvernement du Guyana s'est attaché à fixer des objectifs réalistes et quantifiables et s'est inquiété du caractère concret des programmes et plans d'action. Ainsi le premier rapport sur le développement humain, qui vient d'être achevé, doit être soumis au Gouvernement. En outre, une stratégie nationale de développement a été définie pour servir de cadre au Plan d'action pour la lutte contre la pauvreté. Toutefois, le poids de la dette continue de compromettre sérieusement les efforts déployés par le Gouvernement. En dépit de ces contraintes, le Gouvernement démontre sa détermination à éliminer la pauvreté en décidant d'accroître les ressources du secteur social, et plus particulièrement, de l'éducation et de la santé. En 1997, 20% du budget national seront ainsi alloués au secteur social conformément au concept 20/20. Le représentant a poursuivi en ajoutant qu'une assistance coordonnée des Nations Unies à des pays comme le Guyana exige une bonne compréhension des problèmes nationaux et des liens existant entre eux. Compte tenu de cette complexité, l'assistance fournie doit davantage se fonder sur une approche coordonnée. Il faudrait qu'un environnement international favorable vienne appuyer les efforts déployés à l'échelle nationale. Les engagements dans le cadre des grandes conférences doivent être respectés et les accords relatifs au problème de la dette doivent être mis en oeuvre rapidement et avec souplesse.

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M. ADEL ABDEL-LATIF (Egypte) a déploré que la communauté internationale n'ait pas réussi à éliminer la pauvreté. Il a noté que les Conférences internationales ont favorisé des accords sur la question. Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, a-t-il fait remarquer, de nombreux pays ont cumulé une certaine expérience dans la lutte contre la pauvreté. Ce problème ne peut être traité séparément car il est impératif de le lier à l'économie et à l'augmentation de la productivité. Bien qu'elle ne doive pas constituer une fin en soi, la croissance économique améliore les perspectives des sociétés, a déclaré le représentant pour qui il importe donc de mettre en place les mesures nécessaires pour éviter le chômage, les inégalités et la marginalisation. En outre, il faudrait prendre des mesures pour protéger le consommateur et les catégories vulnérables comme les femmes et les enfants, en instituant des filets de sécurité pour tous. Le secteur privé devrait aider à éliminer la pauvreté bien que la lutte contre ce fléau incombe, en premier lieu, aux gouvernements. Le secteur privé devrait assumer plus de responsabilité au niveau social et il serait opportun de trouver des moyens de le rendre plus participatif dans ce secteur. D'autre part, le marché devrait favoriser le développement social. L'expérience prouve que le taux de remboursement des crédits alloués aux pauvres sont très élevés. Ceci fait partie des nombreuses raisons qui expliquent que la pauvreté perdure, a commenté le représentant. L'élimination de la pauvreté au niveau national implique une juste répartition des ressources. Les ressources financières d'aide au développement vont être réduites. La lutte contre la pauvreté est un impératif éthique et moral et la communauté internationale devrait aussi être responsable dans ce domaine.

Mme MESSIE AMOAH (Ghana) a déclaré que la pauvreté se développe en prenant de plus en plus un visage féminin. Aux niveaux national et international, l'inadéquation des ressources financières s'est érigée en obstacle à la mise en oeuvre des politiques et programmes de lutte contre la pauvreté. La représentante a indiqué que quels que soient les problèmes financiers que confronte un pays, il est de la responsabilité des gouvernements de trouver une solution à la pauvreté. Néanmoins, quand un pays est étranglé par le poids de sa dette, par la détérioration de ses échanges commerciaux et qu'il n'est pas en mesure de contribuer aux politiques macro- économiques, comment peut-il trouver les ressources financières nécessaires à la mise en oeuvre de programme de lutte contre la pauvreté ? s'est-elle interrogée. Se félicitant de l'engagement dans ce domaine des Nations Unies et de la communauté internationale, la représentante a appelé instamment à la mise en place d'une approche intégrée. La communauté internationale doit appliquer des politiques destinées à réduire les inégalités structurelles et celles qui caractérisent les échanges commerciaux. En effet, a ajouté la représentante, l'inégalité du système économique est en grande partie responsable de l'accroissement des disparités au sein des relations économiques internationales.

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Développement culturel

Dans le cadre de son débat sur le "développement durable et la coopération économique internationale : développement culturel", la Commission économique et financière a été saisie d'une note du Secrétaire général intitulée "Résumé du rapport de la Commission mondiale sur la culture et le développement" (A/51/451). Cette Commission qui est présidée depuis 1991 par M. Javier Pérez de Cuellar est composée en outre de 13 membres. La Commission mondiale sur la culture et le développement a été créée par l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO). Elle a abordé l'analyse du développement sous deux angles différents. Le premier, sous l'optique classique qui entend par développement la croissance économique, certains nuançant cette définition en mettant l'accent sur une large répartition des fruits de la croissance. Le second définit le développement comme un processus d'accroissement de la liberté effective offerte à ceux qui en bénéficient de poursuivre toute activité à laquelle ils ont des raisons d'attacher de la valeur. La pauvreté, dans ce sens, implique que font défaut non seulement les biens et les services essentiels mais aussi la possibilité de choisir une existence plus riche, plus satisfaisante, plus appréciable et plus appréciée. La Commission, dont le rapport a été présenté à l'Assemblée générale par M. Pérez de Cuellar au cours de sa cinquantième session, a considéré la culture comme un ensemble de "façons de vivre ensemble". Cette définition prend des sens différents selon que l'on se place dans l'une ou l'autre des deux conceptions du développement.

Après avoir abordé plusieurs domaines de recherche et d'orientation possible pour établir des liens entre culture et différents aspects du développement, les membres de la Commission ont suggéré un agenda international avec pour objectifs: fournir un instrument permanent de réflexion sur les questions de culture et de développement au niveau international; lancer un processus visant à étendre dans la gestion des affaires mondiales certains principes et méthodes couramment adoptés aujourd'hui dans différents pays; créer une instance où pourra être réalisé un consensus international sur des problèmes essentiels relatifs à la culture et au développement. Ils suggèrent une série de dix actions d'envergure internationale qui s'achèveraient par la tenue d'un Sommet mondial de la culture et du développement dans les cinq années à venir pour célébrer l'entrée dans le XXIème siècle sur une note positive et humaniste.

Déclaration liminaire

Mme LOURDES ARIZPE, Directeur général adjoint à la culture de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), a souligné la nécessité de repenser le développement et de renforcer sa dimension culturelle. Cette notion du développement s'est élargie quand on s'est rendu compte que les critères économiques seuls ne pouvaient pas assurer le respect de la dignité humaine et le bien-être. Elle a ajouté que l'implication de la culture dans les stratégies de développement devait être la prochaine étape du processus de redéfinition du développement.

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Abordant le rapport lui-même, elle a indiqué que la Commission avait placé la notion "d'éthique mondiale" au coeur de ses préoccupations. Le rapport, d'autre part, explore le défi relatif au pluralisme culturel et les implications culturelles des médias dans le monde. Dans son rapport, précise le Directeur, la Commission examine le paradoxe culturel des sexes, étant donné que le développement transforme la nature des relations entre les hommes et les femmes et souligne l'importance croissante de l'héritage culturel.

La Commission a recommandé l'adoption de cinq mesures par les Nations Unies et ses institutions spécialisées. Premièrement, les Nations Unies devraient renforcer leur rôle dans le domaine du développement. La deuxième mesure s'adresse aux Volontaires des Nations Unies pour qu'ils renforcent leur travail dans le domaine de l'héritage culturel. D'autre part, la Commission appelle les Nations Unies à renforcer la mise en oeuvre d'une grande variété de droits culturels tandis que des règles éthiques mondiales doivent être appliquées dans les pays riches et pauvres en prenant en compte des problèmes clefs tels que le respect des droits de l'homme, la mise en oeuvre de la démocratie et les ajustements structurels. Le Directeur a indiqué que des mesures doivent être prises en vue de recentrer les Nations Unies autour de la personne humaine pour que l'Organisation reflète réellement la diversité des cultures et des sociétés en démocratisant le processus de prise de décisions.

Débat

M. JAMES O'CONNELL (Irlande), se félicitant de la parution du rapport de la Commission mondiale sur la culture et le développement, a assuré que l'Union européenne en a entamé l'examen et espère que les résultats du rapport contribueront à optimaliser les avantages du développement de la coopération, comme la reconnaissance des liens entre environnement et développement a déjà grandement contribué à l'élaboration de projets et de programmes. L'Union européenne prend note de la conviction de la Commission que l'analyse des effets culturels prévisibles doit faire partie de l'élaboration de tout projet de développement. Dans ses activités de coopération au développement, l'Union européenne tient de plus en plus compte de la pertinence des facteurs socio- culturels et culturels dans l'élaboration des projets et programmes, ce, comme conditions du développement durable. Le représentant a, d'autre part, annoncé que la Suède a déployé des efforts visant à organiser une conférence internationale en 1998. Cette conférence doit être interprétée comme la contribution suédoise au suivi du rapport de la Commission globale. Stockholm aura donc l'honneur, cette année-là, de devenir la capitale culturelle de l'Europe.

M. KARN CHIRANOND (Thaïlande) a salué les efforts de la Commission mondiale sur la culture dans le domaine de la satisfaction des besoins culturels dans le contexte du développement. Il a indiqué qu'il partageait l'opinion du Président de la Commission qui pense que les traditions spécifiques peuvent se conjuguer aux ressources économiques, scientifiques et technologies les plus modernes. Un exemple éloquent de la compatibilité de la culture et du développement est fourni par les prospères pays d'Asie de l'Est qui ont accédé à des niveaux de vie plus élevés que plusieurs nations industrielles et qui ont gardé leurs valeurs culturelles.

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Le représentant a exprimé son soutien aux actions retenues. Il a toutefois suggéré qu'en ce qui concerne l'Action 3, la mobilisation des volontaires du patrimoine culturel soit effectuée internationalement et qu'elle englobe des volontaires locaux nommés par leurs propres gouvernements. En ce qui concerne les Actions 5 et 6, il a estimé que les Etats Membres devraient encourager des politiques favorisant la compétition et la diversité du Système international des médias ainsi que l'accès à ce Système. Enfin, concernant l'Action 7, il a recommandé que la Commission fasse preuve de prudence, étant donné que la plupart des Etats Membres sont multiculturels, multiethniques, multiraciaux et parlent différentes langues. Qui plus est, ces Etats ont des valeurs, des religions et des modes de vie différents.

M. SVEIN AAS (Norvège) a relevé la légère contradiction qui consiste à poser la croissance économique comme condition préalable à l'élimination de la pauvreté alors que cette croissance est elle-même tributaire de politiques macro-économiques. Le défi consiste donc à trouver le juste équilibre entre l'ajustement économique et les politiques sociales. Un accès égal à l'éducation, à la santé, à la terre et au crédit est une donnée essentielle de la durabilité de tout processus de développement. Ces considérations doivent être mises en parallèle avec les politiques d'ajustement. La communauté internationale a reconnu aujourd'hui que l'investissement dans la promotion des femmes n'entre plus dans le seul cadre d'une politique sociale mais également dans celui d'une politique économique. Ce fait doit être sérieusement pris en compte dans l'élaboration des politiques nationales ou internationales de lutte contre la pauvreté. A cet égard, a souligné le représentant, le temps n'est plus à l'élaboration de nouvelles politiques mais à la mise en oeuvre des recommandations des grandes Conférences internationales. La Norvège insiste, une nouvelle fois, sur l'importance de la fourniture des services sociaux de base conformément au concept 20/20.

L'efficacité de la mise en oeuvre des accords internationaux ne peut se mesurer qu'à l'échelle nationale, et c'est à cette échelle que la coopération et la coordination entre les institutions des Nations Unies est la plus nécessaire. Abordant, par ailleurs, le rapport de la Commission mondiale sur la culture et le développement, le représentant a annoncé l'intention de son pays d'accueillir, en 1997, une conférence internationale à laquelle des experts de la culture et du développement seront invités à discuter du rapport de la Commission intitulée "Notre diversité créative".

M. CELSO AMORIM (Brésil), au nom des pays lusophones (Angola, Cap-Vert, Guinée-Bissau, Mozambique, Portugal, Sao Tome-et-Principe ), a signalé que cinq éléments distinguent les pays lusophones des autres nations au niveau international. Le premier est la langue commune. Ces sept pays ont une population totale de 200 millions de personnes qui vivent sur trois continents. Le Portugais est la 7ème langue la plus répandue dans le monde et la troisième de l'hémisphère occidental. Le second dénominateur commun est la forte identité ethnique et historique.

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La communauté compte une solide culture unique qui est le fruit d'une compréhension qui les unit. Le troisième est l'absence d'hégémonisme d'aucune sorte comme il ne doit pas y avoir entre nous de paternalisme ou de discorde concernant l'espace. Le quatrième aspect est le fait que les différents pays sont engagés dans des processus d'intégration régionale. Dans ce contexte, la Communauté permet aux régions de se rencontrer et contribue à la préservation d'un caractère ouvert et non exclusif de ces processus d'intégration régionale. Le cinquième aspect est la détermination conjointe de renforcer la coopération pour le développement. Basés sur ces éléments, les chefs d'Etat et de gouvernement ont mis sur pied à Lisbonne le 17 juin dernier la Communauté des pays qui ont pour langue le Portugais, fondée sur l'identité linguistique et culturelle. La Communauté englobe les aspects de coordination des politiques, de coopération économique, technique et technologique ainsi que des échanges dans le domaine du commerce et des entreprises.

Le représentant s'est déclaré convaincu que cette Communauté s'inscrit parfaitement dans le cadre de la Décennie internationale pour le développement culturel, notamment le principe établi à la rencontre MUNDIALCULT, qui a eu lieu à Mexico en 1982, et selon lequel "le développement doit résider dans la volonté de chaque société d'exprimer son identité profonde". Commentant le rapport de la Commission mondiale sur la culture et le développement intitulé "Notre diversité créatrice", le représentant a noté avec satisfaction que le but du document est de garantir "la sensibilité culturelle" dans le processus de développement en la plaçant au même niveau que "la sensibilité environnementale" née du rapport Brundtland et de la Conférence de Rio en 1992. A cet égard, il a estimé que le diagnostic présenté est pertinent et innovateur. Il a appuyé la référence à la pluralité des moyens de développement, les critiques faites à l'homogénéité des pratiques modernes de consommation et du comportements, de même que la condamnation de l'ethnocentrisme et de la xénophobie. Il a suggéré que les propositions qui figurent dans le rapport de la Commission continuent d'être analysées par le Conseil exécutif de l'UNESCO.

M. RAE KWON CHUNG (République de Corée) a indiqué que la culture définit notre vision de la nature et des êtres humains, alors que la façon dont on considère la nature influence notre attitude par rapport au développement. La culture donne un sens au développement et offre des moyens de vivre ensemble. Elle est la base de la vie en harmonie avec la nature et en paix avec d'autres êtres humains. La Déclaration de Rio a jeté les bases du travail de la Commission mondiale sur la culture et le développement en proclamant que "les êtres humains doivent être au centre des préoccupations en vue d'un développement durable". Au cours de la guerre froide, la culture a été un sujet de grande controverse et deux articles en donnent l'exemple: "La fin de l'histoire" de Francis Fukuyama et "Le choc des civilisations" de Samuel Huntington. A la lumière de ces positions divergentes, il est encourageant de voir que la Commission a relevé le défi d'identifier les points communs entre les cultures et d'explorer les possibilités qui permettraient aux différentes cultures de coexister dans l'harmonie.

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La Commission pourrait également contribuer au développement de ces questions si elle se fixe trois objectifs majeurs. En premier lieu, elle devrait définir les dynamiques entre culture et développement. En deuxième lieu, elle pourrait identifier les points communs entre les cultures et les principes éthiques mondiaux. Enfin, la Commission devrait encourager au renforcement de l'engagement en vue d'une coexistence entre les cultures. M. Kwon Chung a estimé que le rapport présente une vision claire et des stratégies pertinentes. Dans l'Agenda international, il a particulièrement apprécié les efforts tendant à définir une nouvelle éthique mondiale basée sur des valeurs partagées. Il a assuré que la culture, loin d'être un déclencheur de chocs et de conflits, peut au contraire constituer un ingrédient puissant pour que le développement serve réellement au bien-être et à l'autoréalisation de tous les être humains, en harmonie avec la nature et en paix avec les voisins.

M. DENIS CHOUINARD (Canada) s'est réjouit de la parution du rapport "Notre diversité créatrice" produit par la Commission mondiale sur la culture et le développement, auquel son pays a contribué lors des consultations de la Commission. Il a estimé que ce rapport est un ensemble de commencements et non un ensemble de fins. Ce document peut certes être qualifié d'idéaliste mais c'est une façon de lancer la démarche avec un ensemble de finalités humaines à atteindre par l'action humaine. Il a appuyé l'idée que les Nations Unies servent de place tournante, de catalyseur pour nous aider à voir nos similitudes et nos différences et à nous rendre compte que les unes et les autres peuvent exister dans un cadre de valeurs universelles en interdépendance. Une culture se définit et se perpétue par le partage d'un patrimoine commun, a-t-il déclaré. C'est pourquoi nous reconnaissons qu'il faut encourager l'inclusion de la conservation du patrimoine culturel dans les stratégies globales de développement. M. Chouinard s'est déclaré préoccupé par le risque de double-emploi que pose la création de nouvelles instances internationales proposée par le rapport. Il s'est prononcé en faveur du renforcement des organisations existantes.

M. ELTINAY (Soudan) a jugé courageux les efforts et l'initiative d'écarter les notions éthiques en dépit des conflits émanant d'affrontement entre certaines cultures. Il a souligné le lien étroit entre la culture et le développement. Le pluralisme culturel est une force créatrice dans toute société et il est la garantie de la prospérité. Tous les peuples doivent exprimer la tolérance vis-à-vis de ce pluralisme culturel. Malheureusement, certaines forces cherchent à s'immiscer dans ce processus, par exemple, par des coordonnateurs-résidents qui introduisent des façons de faire qui peuvent déstabiliser certaines sociétés. Il a rappelé que l'action 4 du rapport évoque l'égalité des sexes sans faire allusion au fait que cela doit se faire dans le contexte de la famille. Il a plaidé en faveur de la préservation de la cohésion au sein de la famille qui est la cellule de base de la société. Toutes les cultures et religions sont tombées d'accord sur des principes éthiques qui se fondent sur la coopération entre les hommes basée sur une interaction et un respect mutuel.

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Sans cette interaction, le monde continuera de souffrir des conséquences de la disparité flagrante entre riches et pauvres. Certains pays dénigrent les civilisations des autres. Des nations sont attaquées parce qu'elles sont différentes et leurs peuples en pâtissent, a-t-il commenté. Il est nécessaire d'édifier des Nations Unies qui prônent l'égalité des peuples et la solidarité internationale. Le représentant a proposé d'écarter les dissensions en favorisant le dialogue et en s'érigeant contre les initiatives unilatérales qui imposent des pratiques qui ne peuvent être qu'impopulaires.

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