AG/EF/180

LES DELEGATIONS METTENT L'ACCENT SUR LA COOPERATION INTERNATIONALE EN TANT QUE CONDITION DU DEVELOPPEMENT

18 octobre 1996


Communiqué de Presse
AG/EF/180


LES DELEGATIONS METTENT L'ACCENT SUR LA COOPERATION INTERNATIONALE EN TANT QUE CONDITION DU DEVELOPPEMENT

19961018 MATIN AG/EF/180 La Commission économique et financière (Deuxième Commission) a poursuivi ce matin son débat général. Elle a entendu dans ce cadre les représentants des pays suivants : Emirats arabes unis, Mali, Gabon, Singapour, Nicaragua, Bénin, Israël, République populaire démocratique de Corée, Ex-République yougoslave de Macédoine, Myanmar, Pakistan, Maroc, Afrique du Sud, Malte, Kazakstan et Sri Lanka.

Le représentant des Emirats arabes unis a estimé urgent d'adopter une nouvelle politique tendant à alléger la dette et ses services et à dégager des ressources nouvelles et additionnelles d'aide au développement. Le Mali a jugé que les dispositions de l'Accord du cycle de l'Uruguay sont défavorables aux économies des pays en développement, à celles des PMA en particulier. Le Gabon a regretté que le Groupe de travail spécial chargé d'élaborer l'Agenda pour le développement progresse peu. Il a estimé que la coopération Sud-Sud devient un véhicule important du développement. Singapour a fait remarquer que le système des Nations Unies et ses institutions risquent d'être marginalisés s'ils permettent à certains pays développés - qui refusent ou qui ne sont pas en mesure de s'adapter à la nouvelle économie mondiale - d'en faire leurs instruments de protectionnisme déguisé. Le Nicaragua a souligné la nécessité de renforcer la coopération internationale.

Le Bénin a estimé qu'il est important d'intégrer dans les études et analyses macro-économiques le problème du secteur informel dans les pays en développement, en particulier en Afrique. Israël a suggéré de mettre ses connaissances à la disposition du monde en développement et a souligné l'importance d'une coopération en matière de développement avec l'Egypte, la Jordanie, le Maroc, la Tunisie, la Mauritanie, les Etats du Golfe et l'Autorité palestinienne. La République populaire démocratique de Corée a observé que chaque pays doit adopter sa propre politique de développement, compte tenus de ses réalités spécifiques.

(à suivre - 1a)

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L'Ex-République yougoslave de Macédoine a estimé qu'une politique internationale réussie doit viser la lutte contre le protectionnisme, le renforcement de l'intégration économique régionale et la création d'infrastructures propres à favoriser le développement de toutes les régions du monde. Le Myanmar a indiqué que si chaque Etat est responsable de son propre développement, les pays du Nord ont le devoir de créer un environnement économique plus équitable. Le Pakistan a remarqué que les pays développés s'efforcent de protéger les secteurs vulnérables de leur économie et que si cette tendance se poursuit, elle constituerait une menace pour l'économie mondiale.

Le Maroc a attiré l'attention sur la baisse de l'aide publique au développement (APD). L'Afrique du Sud a estimé que le renforcement de la coopération Sud-Sud ne doit pas se substituer au partenariat Nord-Sud mais qu'il doit faire véritablement partie d'une stratégie globale du développement économique mondial. Malte a souligné que la pauvreté continue de menacer la cohésion sociale et que c'est par le biais de l'assistance bilatérale et de l'assistance multilatérale qu'on peut améliorer cette situation. Le Kazakstan a déploré le manque d'intérêt de la communauté internationale face aux problèmes écologiques qui affectent la mer d'Aral. Le Sri Lanka a noté la réduction de l'APD et a déclaré que les pays développés doivent se rendre compte que l'aide aux pays en développement leur sera également bénéfique.

La Deuxième Commission reprendra cet après-midi à 15 heures, l'étude de la question des activités opérationnelles de développement.

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Suite du débat général

M. MOHAMMED ABDALLAH AHMED (Emirats arabes unis) a noté que malgré la légère amélioration de la situation économique, enregistrée au cours des dernières années, la crise perdure et un grand nombre de pays en développement, en particulier les moins avancés, continuent de vivre des situations difficiles. La sécurité économique est indispensable pour créer un monde nouveau où pourraient prévaloir la paix, la stabilité et la sécurité. Dès lors, il s'avère nécessaire d'établir un système économique plus équilibré et favorable à tous.

Plus que par le passé, il faut surmonter les difficultés qui se posent sur la voie du développement. En dépit des obstacles au développement durable, notamment le libre accès aux marchés, les pays en développement ont fait des efforts en adoptant un train de réformes nationales en vue de s'adapter aux réalités changeantes et aux exigences du système économique mondial. Ces efforts n'ont malheureusement pas permis de juguler le fléau de la pauvreté, de l'analphabétisme, de la violence et du crime, ainsi que celui de l'usage des stupéfiants. Face à cette situation, il est urgent d'adopter une nouvelle politique tendant à alléger la dette et ses services et à dégager des ressources nouvelles et additionnelles d'aide au développement. M. Ahmed a également souligné que les pays en développement et les pays les plus pauvres devraient pouvoir jouir des bienfaits de la technologie moderne, du droit à l'exportation en direction du marché mondial pour leurs produits, sans qu'ils soient affectés par des mesures protectionnistes de la part de leurs partenaires industrialisés.

M. Ahmed a évoqué la situation de la population mondiale en faisant observer que selon les estimations récentes, son rythme de croissance continue de progresser. Il a ajouté qu'il en résultera une aggravation des difficultés auxquelles le monde est confronté actuellement, en particulier le problème de la sécurité alimentaire, la surpopulation dans certaines régions, la multiplication des mégapoles et ses répercussions sociales, la santé, l'éducation et l'environnement. Le représentant a évoqué en outre la situation spécifique des réfugiés.

La coopération et le commerce sont les deux faces d'une même politique et la communauté internationale devrait s'employer sans plus de délais à mettre en place un système commercial mondial transparent, aux règles claires et justes pour tous les pays. Ce système devrait favoriser une concurrence saine entre les pays, encourager l'ouverture des marchés et faire disparaître la marginalisation des pays en développement. L'Organisation mondiale du commerce, à la création de laquelle les Emirats arabes unis ont grandement contribué, a été conçue dans ce but, mais il faut lui donner les moyens de répondre à cette philosophie, a indiqué le représentant. Conscients de l'importance de la coopération régionale qui est un élément essentiel dans la voie du développement, les Emirats arabes unis se sont efforcés de prendre part à toutes les activités internationales et régionales dans les domaines économique et social.

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Dans ce contexte, Les Emirats arabes unis n'ont eu de cesse de prôner l'harmonie et la compréhension ainsi que l'adoption de mesures équitables. M. Ahmed a toutefois souligné qu'il ne faut pas oublier les pratiques arbitraires israéliennes qui ont des incidences graves sur les établissements humains dans les territoires arabes occupés. Il a souhaité que la communauté internationale mette un terme à ce plan expansionniste et qu'elle exige d'Israël le respect des résolutions et des lois internationales pertinentes en la matière.

Les institutions spécialisées du système des Nations Unies et leurs activités sur le terrain constituent une base essentielle du travail des Nations Unies. Les Emirats arabes unis mettront tout en oeuvre pour leur apporter leur soutien, a conclu M. Ahmed.

M. MOCTAR OUANE (Mali) a fait observer que si les performances économiques mondiales de l'année en cours demeurent globalement positives, la situation socio-économique demeure à l'inverse critique dans de nombreux pays d'Afrique parmi lesquels on compte 28 parmi les 33 pays les moins avancés. Dans un monde interdépendant, les produits des pays en développement doivent avoir accès aux marchés des pays développés sans l'entrave des barrières tarifaires et non tarifaires, a-t-il estimé. De ce point de vue, l'Organisation mondiale du commerce et la CNUCED constituent des cadres appropriés pour la prise en compte des préoccupations des pays en développement dans le domaine du commerce international. Il a estimé notamment que les dispositions de l'Accord du cycle de l'Uruguay, défavorables aux économies des pays en développement, et particulièrement celles des PMA, méritent d'être revues.

S'agissant du problème de la dette extérieure, le représentant a fait valoir qu'il est indispensable de prendre des actions en ce qui concerne la dette multilatérale, composante essentielle de la dette des PMA. Il a attiré l'attention sur la baisse de l'Aide publique au développement qui a été réduite, selon les données statistiques disponibles de 9% par rapport à son niveau de 1994. Il a évoqué l'examen à mi-parcours du nouvel Agenda des Nations Unies pour le développement de l'Afrique dans les années 1990 qui a établi que malgré les efforts énormes consentis par les pays africains pour conduire les réformes politiques indispensables, l'appui de la communauté internationale est restée en-deçà des engagements qu'elle a souscrits vis-à-vis de l'Afrique. Il a lancé un appel pour que les partenaires du développement de l'Afrique apportent un appui substantiel aux pays africains.

M. Ouane a estimé que la crise financière que traverse l'ONU fait planer une grande incertitude sur sa capacité de relever les grands défis en matière de développement. La déclaration adoptée par les chefs d'Etat et de gouvernement à l'occasion de la commémoration du 50ème Anniversaire de l'ONU contient à cet égard des éléments d'orientation pour notre action future dans le cadre du développement et de la coopération internationale.

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M. GUY-MARCEL EBOUMY (Gabon), s'associant à la déclaration faite par le Costa Rica au nom du Groupe des 77, a regretté que le Groupe de travail spécial chargé d'élaborer l'Agenda pour le développement progresse peu. Les statistiques montrant que la croissance des pays en développement a dépassé les prévisions de 1996 ne reflètent pas la tendance générale. Le fossé entre pays riches et pays pauvres, ainsi que les disparités persistantes entre pays en développement préoccupent le Gabon, a ajouté le représentant. Il a fait valoir que la mondialisation de l'économie et la libéralisation des échanges sont des difficultés majeures à surmonter pour de nombreux pays en développement, notamment ceux d'Afrique. La Communauté internationale a un rôle déterminant à jouer pour éviter l'exclusion de la majorité des pays en développement. Le délégué a estimé que la coopération Sud-Sud devient un véhicule important du développement.

Le représentant a fait remarquer que l'aide publique au développement est à son plus bas niveau. Les donateurs, en particulier les institutions multilatérales et les investisseurs, doivent être plus sensibles aux progrès réalisés par les pays en développement et respecter leurs engagements, notamment celui d'accorder 0,7% de leur PNB à l'aide publique au développement. Le représentant a indiqué que la charge de la dette reste insoutenable pour les pays en développement. Il a suggéré une coopération plus étroite entre les institutions du système des Nations Unies, les institutions financières internationales et les autres agences de développement, ainsi qu'une meilleure coordination de cette coopération. L'initiative spéciale des Nations Unies pour l'Afrique constitue un cadre approprié pour mobiliser la communauté internationale, a ajouté le délégué. Toutefois, les engagements dans le domaine du financement d'Action 21 et dans celui du transfert des technologies écologiquement rationnelles n'ont pas été jusqu'à présent noté. Ce faisant, M. Eboumy a rappelé que sans ressources financières nouvelles, l'environnement des pays en développement connaîtra une dégradation accélérée, voire irréversible.

M. WAH-WOOH ENG (Singapour) a fait remarquer que le système des Nations Unies et ses institutions risquent d'être marginalisés s'ils permettent à certains pays développés - qui refusent ou qui ne sont pas en mesure de s'adapter à la nouvelle économie mondiale - d'en faire leurs instruments de protectionnisme déguisé. Il est important tant pour l'ancien que pour le nouveau monde d'apprécier les conditions de travail, les droits des travailleurs , les droits de l'homme, le niveau des salaires et la protection de l'environnement. Le recours à l'ONU et à ses institutions pour imposer les normes occidentales en matière de travail et d'environnement au nom de prétendus idéaux universels ne contribuera qu'à affaiblir l'Organisation, nous rendant tous cyniques sur les moyens de manipuler les Nations Unies. Le représentant a fait observer que les pays les moins avancés, au lieu d'idéologie, ont plutôt besoin de pragmatisme. Ils ont besoin d'une assistance concrète pour les aider à mettre en place des institutions et formuler des politiques qui faciliteront leur accès à l'économie mondiale pour améliorer le bien-être de leurs populations.

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Les Nations Unies doivent trouver un moyen pour aider les pays les moins avancés sans, en même temps, s'ingérer trop brutalement dans leurs affaires intérieures ou sans imposer une idéologie politique particulière. C'est après tout une organisation d'Etats souverains. Le rejet de cette constatation fondamentale ne peut que créer des doutes sur la façon dont certains pays développés essaient de se servir du système des Nations Unies pour exporter leurs problèmes économiques dans le monde en développement. Dans ce contexte, M. Eng s'est félicité de la déclaration faite par le Japon et la République de Corée devant la Deuxième Commission et dans laquelle ces deux pays ont fait état de l'aide qu'ils apportent dans le cadre de la coopération Sud-Sud. Depuis quelques années, Singapour a, en dépit des contraintes dues à sa taille, sa main-d'oeuvre et ses ressources, fournit une assistance technique à de nombreux pays en développement pour développer leurs ressources humaines, dans le cadre du Programme de coopération de Singapour (SCP). Par ce programme, Singapour a mis en oeuvre, avec la coopération de l'Allemagne, du Japon, du Royaume-Uni, de la République de Corée, de l'Australie, du Canada et de la Norvège, ainsi que de la Banque de développement asiatique et de la Banque mondiale, des programmes de formation à l'intention des pays en développement. Singapour oeuvre également en étroite coopération avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) dans le but d'offrir son assistance technique aux pays en développement.

Concernant la réunion prochaine à Singapour de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), M. Eng a fait remarquer que dans un environnement international en voie de mondialisation où la marginalisation n'est pas réaliste, les pays en développement ont intérêt à ce qu'un système de commerce multilatéral, fondé sur des règles, réussisse, contrairement à un système unilatéral. L'ordre du jour de la Conférence, défini à Genève, porte notamment sur l'examen de la mise en oeuvre des accords adoptés dans le cadre du cycle de l'Uruguay; de nouvelles initiatives en faveur de la libéralisation du commerce et de la recherche de solutions aux nouvelles questions qui se posent dans ce domaine. Les pays en développement rencontrent de véritables difficultés dans la mise en oeuvre des accords du cycle de l'Uruguay et ont besoin d'assistance technique. La Conférence ministérielle ne peut ignorer le programme de travail futur de l'OMC, si l'on veut que l'élan de la libéralisation du commerce, qui a commencé au cours du cycle de l'Uruguay, perdure. En tant que pays hôte de la Conférence, Singapour ne peut et n'imposera pas ses vues, mais il permettra à toutes les voix de s'exprimer. Egalement en tant que pays hôte de la Conférence et membre du Groupe des 77, Singapour suggère trois critères pour l'inscription de nouvelles questions à l'ordre du jour,. Les nouvelles questions doivent avoir un lien avec le commerce, un caractère suffisamment important pour être présentées à l'OMC, et l'OMC doit être l'instance appropriée pour discuter de ces questions.

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M. ERICH VILCHEZ ASHER (Nicaragua) a souligné l'importance que le développement économique et social occupe dans les travaux des Nations Unies et ceux de la Deuxième Commission. Compte tenu de la situation de crise de l'ONU, le représentant s'est déclaré gravement préoccupé par le fait que, dans le cadre du processus de restructuration et de revitalisation de son système, des décisions aient été prises uniquement sur la base de considérations budgétaires. Il a rappelé que l'un des objectifs prioritaires du processus de restructuration des organes économiques et sociaux de l'ONU est d'améliorer la qualité de vie des individus, en particulier celle des personnes marginalisées. M. Vilchez Asher a notamment rappelé que le rapport sur le développement humain publié cette année souligne l'accroissement des disparités entre riches et pauvres. Il a observé que le développement est un processus de responsabilité nationale, mais que, d'une certaine façon, ce processus doit être perçu comme une responsabilité partagée.

Evoquant la session extraordinaire de l'Assemblée générale qui sera consacrée à l'examen de l'application d'Action 21, M. Vilchez Asher a indiqué que son pays sera particulièrement attentif aux rapports qui y seront présentés sur les résultats obtenus dans l'application des décisions relatives aux questions sociales, à la population, aux établissement humains et au rôle de la femme dans le développement. Le représentant a indiqué en outre que son pays est à quelques jours seulement ses élections générales. Il a remercié la communauté internationale pour son assistance au Nicaragua qui lui a permis de consolider de son système démocratique, qui est une étape inévitable du développement économique et social. Il s'est déclaré convaincu que, pour maintenir la stabilité et relever les défis des programmes de réajustement structurel dans le contexte de la difficile situation sociale que connaît le Nicaragua, une coopération internationale soutenue est indispensable.

Il a déclaré qu'il faudrait garantir la transition vers la paix et la démocratie, sans lesquelles il serait difficile de réaliser un développement humain durable. Il s'est prononcé en faveur de programmes qui regroupent tous les anciens combattants et qui doivent contribuer à l'édification d'une nouvelle démocratie dans les pays qui ont connu la guerre. Il a plaidé pour la réduction de la dette des pays les plus endettés afin de l'amener progressivement à un niveau soutenable. Le flux des capitaux privés vers les pays en développement a dépassé 170 millions de dollars, mais certains des pays pauvres n'ont reçu aucun transfert de capital.

M. ROGATIEN BIAOU (Bénin) a estimé que, dans le cadre de la mondialisation et de la libéralisation de l'économie, il importe d'intégrer dans les études et analyses macro-économiques le problème du secteur informel dans les pays en développement, en particulier en Afrique. Il est indispensable que des mesures et des actions soient prises pour le développement du secteur informel, en plus des initiatives relatives à l'amélioration et à l'efficacité du secteur public et privé.

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Le secteur informel étant en effet la troisième voie qui s'offre aux pays africains et aux autres pays en développement, a indiqué le représentant. Un tel secteur renforcé et dynamique, distinct du secteur privé et publique, sera un atout précieux pour l'élimination de la pauvreté, la promotion de l'emploi productif, et l'amélioration de l'intégration sociale.

Abordant la question de la production agricole, le représentant a souligné que celle-ci était le passage obligé pour atteindre la sécurité alimentaire et qu'à cet effet il était impérieux d'envisager une amélioration qualitative des moyens de production. Il a cependant mis en garde contre une mécanisation à outrance et a insisté sur la nécessité de mettre en oeuvre des moyens de production qui soient adaptés aux terres. Il faut que le Programme d'action qui sera adopté par le Sommet de Rome mentionne dans ses recommandations et décisions les solutions envisagées pour prendre en compte l'amélioration de la production agricole dans les pays en développement et surtout en Afrique grâce à la modernisation et au perfectionnement de ses moyens de production. Evoquant l'examen général et l'évaluation de la mise en oeuvre d'Action 21, le représentant s'est opposé à ceux qui proposent de procéder à une évaluation sélective. L'examen général concerne sans l'ombre d'un doute l'ensemble des quarante chapitres d'Action 21.

M. EVIATAR MANOR (Israël) a fait observer que l'amélioration de la coopération internationale en faveur du développement est une des tâches fondamentales de notre époque. Pour réaliser cet objectif, il est certes nécessaire que des engagements financiers soient pris mais tout ne sera pas résolu par l'apport de ressources supplémentaires, a-t-il déclaré. Notre expérience nous a appris que pour parvenir à un véritable développement, les pays doivent se constituer des ressources humaines disponibles et développer compétences et technologies. Pour encourager l'investissement dans le secteur du développement, le pays bénéficiaire et le pays donateur doivent l'un et l'autre se tourner vers le secteur privé et le monde des affaires international car la croissance économique est le préalable au développement. Les projets doivent être financièrement et économiquement viables, ce qui suppose une participation à tous les niveaux, instances locales et centrales de gouvernement, entreprises publiques et privées, dans la mise en place du développement durable.

Israël s'est engagé depuis le début dans un processus d'accroissement et d'amélioration de sa production alimentaire et a encouragé le développement des populations vivant de la terre, a indiqué M. Manor. En raison de cette expérience dans le domaine du développement agricole et rural, nous nous préparons à participer activement aux délibérations de la session spéciale consacrée à la mise en oeuvre d'Action 21 prévue en juin 1997. Israël a réussi à produire des technologies adaptées aux environnements désertiques telles que de nouvelles technologies en matière d'irrigation, des systèmes de production d'énergie et des types d'usines adaptés et est toujours disposé à mettre ses connaissances à la disposition du monde en développement.

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Le représentant a attiré l'attention sur la création en cours dans son pays du Centre international de lutte contre la désertification, projet qui s'inscrit dans le cadre de la Convention internationale de lutte contre la désertification. Il a rappelé qu'Israël accueillera le Sommet sur le développement du désert au Moyen-Orient et en Méditerranée au début de 1997 et a insisté sur le fait que la coopération en matière de développement avec l'Egypte, la Jordanie, le Maroc, la Tunisie, la Mauritanie, les Etats du Golfe et l'Autorité palestinienne est devenue la principale fondation du processus de paix au Moyen-Orient.

M. RI GWANG NAM (République populaire démocratique de Corée) a noté que la situation des pays en développement continue de se détériorer, élargissant l'écart entre les riches et les pauvres. A cet égard, il a noté que la Déclaration adoptée à l'occasion du 50ème Anniversaire des Nations Unies a souligné que ce décalage est inacceptable. Il ne peut y avoir une seule formule de développement qui s'applique à tous les pays. Il importe donc que chaque pays adopte ses propres politiques de développement, en tenant en compte de ses réalités spécifiques. Les relations injustes qui existent à l'heure actuelle font obstacle au progrès des pays en développement.

Le représentant a encouragé la mise en oeuvre des décisions des grandes conférences internationales. Il a été d'avis que les institutions des Nations Unies sur les questions économiques et sociales doivent être restructurées de façon à contribuer au développement des pays en développement. Le représentant a informé que son pays participe activement à la coopération régionale. Il a ajouté que son gouvernement élaborera ses stratégies en matière de développement pour stimuler l'initiative locale et l'investissement étranger. Ces stratégies seront appliquées dans le but également d'assurer l'indépendance dans la paix et l'amitié.

M. IGOR DZUNDEV (Ex-République yougoslave de Macédoine) a estimé qu'une politique internationale réussie doit viser la lutte contre le protectionnisme, le renforcement de l'intégration économique régionale et la création d'infrastructures propres à favoriser le développement de toutes les régions du monde. Il convient également de créer un environnement propice au développement du potentiel de chaque économie en vue de renforcer la compétitivité des marchés régionaux et mondiaux. Une solution doit être trouvée pour alléger le fardeau de la dette, faciliter l'accès aux marchés et pour assurer un transfert efficace des technologies. Il est important, par ailleurs, d'accroître les investissements étrangers dans les pays à économie en transition et en développement.

Les objectifs macro et micro-économiques de la politique de mon pays, a poursuivi le représentant, tendent à instaurer une économie solide lui permettant d'acquérir un statut de partenaire crédible auprès de l'Union européenne. A cet égard, l'Ex-République yougoslave de Macédoine a signé un accord de commerce et de développement avec l'Union européenne.

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Des accords de libre échange ont, en outre, été signés avec plusieurs pays voisins. Le représentant a souligné qu'à l'heure actuelle, la coopération entre la Grèce et son pays s'intensifie rapidement et s'est dit convaincu que dans l'avenir, cette tendance ne fera que s'affirmer.

M. U ZAW WYNN (Myanmar) s'est associé au discours prononcé par le représentant du Costa Rica au nom du Groupe des 77 et la Chine. Il a rappelé que si la mondialisation permettait à certains pays de réussir leurs réformes économiques et leur offre une meilleure croissance, elle a toutefois pour conséquences de marginaliser davantage encore beaucoup d'autres Etats. Il existe aujourd'hui un risque réel de voir de nombreux pays du Sud exclus de façon permanente de la croissance par l'intégration à l'économie mondiale. La communauté internationale doit traduire dans les faits les engagements du Sommet de Rio sur l'environnement et le développement, en établissant un nouveau partenariat mondial équitable. Si chaque Etat est responsable de son propre développement, les pays du Nord ont le devoir de créer un environnement économique plus équitable. Il faut rechercher une solution durable au problème de la dette et inverser la tendance actuelle à la baisse de l'aide publique au développement.

Le représentant a déclaré que la première réunion ministérielle de l'Organisation internationale du commerce, en décembre, représente une occasion unique d'examiner les premiers résultats de l'OMC et de veiller à ce que la libéralisation du commerce international ne se traduise pas par une marginalisation accrue de certains Etats. Il faut rejeter toute tentative pour imposer de nouvelles questions à l'ordre du jour de l'OMC, comme les investissements, les conditions de travail ou la corruption. Le protectionnisme, pris sous la forme de conditions guidées par des motivations hautement politiques, ne peut être accepté. Sont aussi très contestables, l'adoption par certains pays de législations qui ont des implications extra-territoriales portant atteinte aux intérêts légitimes d'Etats souverains, et les diverses formes de contrainte à l'encontre de pays en développement. En cette période de mondialisation et d'interdépendance, aucun Etat Membre, quelle que soit sa puissance n'a le droit d'imposer sa volonté arbitraire aux autres Etats Membres, a affirmé le représentant.

M. HAMID NAWAZ KHAN (Pakistan) a déclaré que nul ne peut contester le fait que l'environnement économique mondial a un impact direct sur le développement économique et social, qui, à son tour, affecte les perspectives de la paix et de la sécurité internationales. Dès lors, il est indispensable d'examiner de très près l'environnement économique international sous sa forme actuelle. L'état économique et social du monde, publié en 1996 a fait des projections optimistes sur la situation économique mondiale. Le taux de croissance de l'économie mondiale s'accélère certes, mais il faudrait qu'il devienne plus durable. M. Khan a cité des informations contenues dans le Rapport 1996 sur le Commerce et le développement selon lesquelles le commerce des pays en développement s'est beaucoup plus rapidement accru que celui des pays développés au cours des six dernières années.

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Il s'est demandé si la croissance du commerce pouvait être maintenue et si un nombre plus élevé de pays développés pouvait bénéficier d'opportunités accrues dans le domaine du commerce. Selon lui, une réponse positive à ces questions exige que la communauté internationale trouve des remèdes aux problèmes qui menacent d'interrompre la croissance de l'économie mondiale.

M. Khan a estimé qu'il est indéniable que les pays développés cherchent à protéger des secteurs vulnérables de leurs économies. Si cette tendance se maintient, elle constitue une menace sérieuse pour l'économie mondiale. Pour la plupart des pays en développement, l'accès aux marchés et aux technologies est limité, a noté le représentant, qui a fait remarquer que cela a provoqué l'arrêt des flux d'aide au développement. Reconnaissant que les institutions de Bretton Woods cherchent à soulager le fardeau de la dette, il a considéré qu'elles le font à un rythme trop lent. Il est dans l'intérêt de tous d'aboutir à une conclusion satisfaisante lors des négociation sur l'Agenda pour le développement. Les Nations Unies doivent prendre des mesures urgentes pour rectifier leur marginalisation dans le domaine économique. M. Khan a considéré qu'en dépit du fait que leur rôle le plus important réside dans le domaine socio-économique, ce sont les institutions de Bretton Woods qui jouent ce rôle.

M. AHMED AMAZIANE (Maroc) s'est réjoui du fait que l'économie mondiale enregistre pour la troisième année consécutive une croissance de 2,5%. Même si ce taux est inférieur à la moyenne mondiale des années 80, il représente une amélioration considérable par rapport aux trois premières années de la décennie, a-t-il observé. Ces progrès qui incitent à l'optimisme demeurent limités dans leur portée à cause de plusieurs faits préoccupants. Le représentant a cité le niveau du chômage dans les pays développés, la concentration des flux de capitaux en Asie de l'Est et du Sud-Est, leur volatilité, les disparités de la croissance en fonction des régions.

M. Amaziane a attiré l'attention sur la situation de l'Afrique qui, avec 728 millions d'habitants, un taux de croissance démographique à plus de 3% et un revenu par habitant inférieur à celui d'il y a 15 ans, reste préoccupante. Il a notamment indiqué que l'Afrique subsaharienne perdra plus de 2,2 milliards de dollars dans le court et moyen terme suite aux accords de l'Uruguay Round et de la perte de compétitivité qui en découle. Si les objectifs assignés au Nouvel Ordre du jour des Nations Unies pour le développement de l'Afrique étaient vigoureusement poursuivis et dotés des ressources financières nécessaires, le continent africain sortirait plus rapidement du marasme économique qui l'a caractérisé depuis les années 80, a-t-il fait observer.

Le représentant a regretté que de nouvelles formes de protectionnisme se fassent jour telles que les normes nationales de travail et d'environnement que quelques pays tentent d'imposer afin d'empêcher l'accès de certaines produits à leurs marchés.

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Il a fait remarquer par ailleurs, à propos de la baisse de 25% de l'aide publique au développement (APD) depuis 1992, que du temps de la guerre froide, l'APD se justifiait facilement auprès de l'opinion publique des pays industrialisés par la nécessité de contenir l'avancée du camp adverse alors que des pays courtisés d'antan ne semblent plus mériter que des gestes caritatifs à l'occasion de drames largement diffusés et très vite laissés à leur triste sort.

M. MATHE DISEKO (Afrique du Sud) a estimé que face aux tendances de la mondialisation de la production et de la libéralisation du commerce, le défi qui se pose à la communauté internationale est de garantir aux pays les moins développés les avantages de ces transformations. Grâce à la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), a poursuivi le représentant, la région est en train de concrétiser sa vision du plus haut degré possible d'intégration économique, et ce, par le biais de la coopération, l'assistance mutuelle et le partenariat dans le développement. L'Afrique du Sud lance un appel urgent aux Etats Membres pour qu'ils réexaminent les questions importantes de l'Agenda pour le développement et entament des négociations constructives. Venant à l'Initiative spéciale pour l'Afrique, le représentant a appelé la communauté internationale à opter pour une forme concrète de solidarité pour fournir au continent les ressources nécessaires à la mise en oeuvre de cette Initiative. Le renforcement de la coopération Sud-Sud, a-t-il poursuivi, ne doit pas se transformer en un substitut du partenariat Nord-Sud mais doit faire véritablement partie d'une stratégie globale du développement économique mondial. A cet égard, l'Afrique du Sud se félicite de la convocation par le Costa Rica, de la Conférence Sud-Sud sur le commerce, l'investissement et les finances qui doit se tenir en janvier 1997.

Le représentant a souligné l'importance de la coopération internationale dans le domaine de l'environnement et du développement. Reconnaissant les progrès effectués depuis le Sommet de Rio, il a mis l'accent sur la nécessité de fournir des directives claires et un élan politique au plus haut niveau possible. A cet égard, la Session spéciale de l'Assemblée générale prévue en 1997, contribuera à définir une stratégie orientée vers l'action en faveur du développement durable, a-t-il estimé. En ce sens, la Commission sur le développement durable doit être renforcée et se concentrer davantage sur une coordination efficace des activités de développement durable au sein des Nations Unies. L'Afrique du Sud souhaite que les pays en développement ne se retrouvent plus désavantagés par un système de commerce international qui affecte négativement la coopération en matière de développement et d'environnement. Souhaitant également que la lutte contre la pauvreté et la sécurité alimentaire demeurent les priorités des Nations Unies, le représentant s'est félicité de la tenue, le mois prochain, du Sommet mondial sur l'alimentation en appelant la communauté internationale à relever les défis de la faim, la malnutrition et la pauvreté.

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M. SERGEY AGEYEV (Kazakstan) a indiqué qu'un trait marquant de notre époque est le développement de l'économie mondiale, qui se caractérise par l'interdépendance écologique, économique et industrielle. Par ailleurs, nombre de facteurs encore peu connus jouent un rôle décisif dans la croissance économique. Il a souligné que les anciennes républiques soviétiques vivent encore des situations difficiles. Le Kazakstan dont l'économie est caractérisée par la crise en raison des problèmes hérités de l'économie précédente, a procédé à une restructuration de fond de tous les secteurs de son économie. Pour faciliter le développement économique de la région de l'Asie centrale, des organisations comme l'ONUDI, la CNUCED, entre autres, auront un rôle essentiel à jouer. M. Ageyev a indiqué son pays plaçait un grand espoir dans la Commission commune CESAP/CEE pour aider les pays de l'Asie centrale. Il a annoncé que le Kazakstan cherche à entrer à l'OMC, ce qui faciliterait, entre autre, une ouverture de ses produits sur les marchés mondiaux, en particulier pour les Etats sans littoral. Il a demandé de l'aide pour faciliter leur intégration à l'économie mondiale, y compris par l'aide juridique et technique. Cela contribuerait à renforcer la stabilité économique de cette région.

Le représentant a par ailleurs noté que l'un des problèmes les plus graves légués par le passé récent de ce pays est celui de l'assèchement de la mer D'Aral. Bien que les pays de la région n'aient cessé d'attirer l'attention de la communauté internationale sur l'envergure des problèmes écologiques de la mer d'Aral, des décisions tardent à être prises et les populations locales continuent de souffrir.

M. JOSEPH CASSAR (Malte) a indiqué que la continuité dans l'innovation est un processus qui a inspiré son gouvernement à la fois dans ses efforts en faveur d'une croissance économique et dans le renforcement de ses politiques sociales. Malte a assisté à une expansion rapide des entreprises et de l'entreprenariat, grâce à une décentralisation des pouvoirs. Au cours de cette dernière décennie, la capacité d'infrastructure a été étendue de façon efficace, tout en renforçant les installations en matière d'éducation et de santé dans les secteurs public et privé. Malte est presque parvenue à réaliser le plein emploi en assurant la promotion du passage de la force de travail dans le secteur privé, tout en restant responsable de la politique sociale générale. Le gouvernement maltais a lancé un processus visant à intégrer les services sociaux en les liant le plus possible aux besoins des individus plutôt que ceux d'une catégorie de personnes plus anonyme. Le gouvernement fait de l'éducation une de ses plus hautes priorités. C'est un facteur de formation social qui contribue au développement humain. Par le biais des programmes de coopération bilatérale et multilatérale, Malte a également contribué à l'investissement dans les ressources humaines en offrant à des étudiants des pays de la Méditerranée et du Commonwealth d'étudier dans ses établissements universitaires. La consolidation du développement humain, pour répondre aux questions intersectorielles socio-économiques et écologiques, a été au centre de toutes les conférences mondiales organisées par les Nations Unies.

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La pauvreté continue de menacer la cohésion sociale. Cette année, la célébration de l'Année internationale pour l'élimination de la pauvreté, témoigne de notre sensibilisation à cette réalité, a fait remarquer le représentant, qui a souligné que c'est par le biais de l'assistance bilatérale et de l'assistance multilatérale qu'on peut améliorer la situation. Le rôle des organisations non gouvernementales ne peut être sous-estimé. L'élimination de ce problème humain exige une coopération soutenue aux niveaux régional et international. Le développement durable est un ensemble d'expériences qui permettent d'établir le lien intrinsèque entre l'homme et l'environnement. La session extraordinaire que tiendra l'Assemblée générale en 1997 pour évaluer le suivi d'Action 21 sera d'une particulière pertinence, dans la mesure où elle tirera profit des résultats des récents programmes d'Action, non pas pour renégocier des accords, mais pour consolider la mise en oeuvre de politiques dans leur cadre plus général. A cet égard, M. Cassar a souligné l'importance du Programme d'Action de la Barbade concernant les petits pays insulaires en développement, qui permet de renforcer l'échange des expériences nationales et la solidarité et la coopération.

M. H. L. DE SILVA (Sri Lanka) a indiqué que le Sri Lanka, qui est un pays en développement, est gravement préoccupé par le développement économique et social, seul capable d'améliorer les possibilités et les conditions de vie des pauvres. Plaidant en faveur d'une augmentation des ressources d'aide au développement, en particulier pour les nations les moins avancées, M. De Silva a affirmé que les pays développés doivent se rendre compte que l'aide qu'ils apportent aux pays en développement leur profitera également. Le Sri Lanka a souhaité que l'ONU continue de jouer son rôle traditionnel dans la prospérité et l'atténuation des disparités et des inégalités économiques et sociales.

Les dernières études sur la situation économique mondiale montrent des succès qui ne peuvent pas être niés. Toutefois, ces succès ne peuvent occulter les échecs et les problèmes actuels. M. De Silva a indiqué que les tendances à la mondialisation commencent à peine à être sérieusement analysées. L'interdépendance mondiale est sans aucun doute la réalité moderne. Toutefois, au cours du débat concernant le développement, la mondialisation et l'appel à l'intégration dans un réseau économique mondial semblent devenir la seule option pour les pays en développement. La mondialisation comprend notamment la liberté des capitaux, la libéralisation du commerce et des entreprises d'Etat. Il ne s'agit pas de panacée que les pays en développement ont acceptées. Toutefois, la réalité est que ces panacées ont fragilisé ou ont rendu plus vulnérables les économies des pays en développement. La solution est de faire des efforts décisifs en vue d'élargir les possibilités économiques et de protéger les intérêts économiques de chacun.

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